L’Afrique dotée d’une stratégie pour la sécurité sanitaire

Le nouveau plan d’action vise à réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.Conscients des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 sur des systèmes de santé fragiles, les ministres africains de la Santé ont adopté une nouvelle stratégie pour transformer la sécurité sanitaire et la riposte aux urgences dans la Région au cours des huit prochaines années.

La Stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et les urgences 2022-2030, a été adoptée lors de la soixante-douzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tenue du 22 au 26 août 2022 à Lomé, au Togo. Elle a pour objectif de réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.

« La Covid-19 rappelle à la Région africaine la nécessité d’accorder la priorité à la construction de systèmes de santé résilients capables de fournir des soins de santé de qualité tout en faisant face à des urgences de santé publique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. 

Elle a souligné qu’il y a de plus en plus une prise de conscience de la montée de la menace que représentent les urgences sanitaires pour les économies du monde et les sociétés. « Ceci, a indiqué Dr Moeti, souligne la nécessité d’une approche +Une seule santé+ et d’investir dans la prévention et la préparation à ces urgences. En investissant maintenant, nous pouvons prévenir un effondrement économique et social dans le futur ».

L’OMS estime que jusqu’à quatre milliards de dollars américains, provenant de sources internationales et domestiques, sont nécessaires chaque année pour entièrement financer les principales capacités de sécurité sanitaire en Afrique et mieux se préparer à la prochaine pandémie. Ceci représente environ 3 dollars par personne et par an.

C’est pourquoi, la nouvelle stratégie inclut des mécanismes de renforcement des partenariats et de la collaboration multisectorielle, en s’assurant d’un investissement soutenu et prévisible et en réaffectant des ressources dédiées à l’éradication de la polio et de la Covid-19, afin de soutenir des investissements stratégiques dans les systèmes et les outils d’urgences de santé publique.

En adoptant cette stratégie, les pays africains ont convenu d’atteindre, d’ici à 2030, 12 objectifs qui renforceront leurs capacités à prévenir, à se préparer, à détecter et à répondre aux urgences sanitaires. Ainsi, 80 % des États africains doivent disposer d’un financement prévisible et durable de la sécurité sanitaire, 90 % doivent mobiliser une réponse efficace aux urgences de santé publique dans les 24 heures suivant leur détection et tous les pays doivent disposer de 80 % de districts sanitaires dotés de programmes fonctionnels de prestation de services et de programme d’amélioration de la qualité.

« Cette stratégie est le fruit de consultations approfondies avec les ministères africains de la santé et d’un éventail d’autres institutions, d’acteurs techniques et de partenaires partout sur le continent », a ajouté la patronne de l’OMS Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Lors des assises de Lomé, les ministres africains de la Santé se sont accordés à faire preuve de volonté politique et à fournir un leadership technique, à mobiliser des ressources domestiques et externes, à fournir les ressources humaines et logistiques adéquates pour mettre en œuvre la stratégie, ainsi qu’à renforcer le mécanisme de coordination « Une seule santé » et les capacités aux niveaux national et décentralisé.

Afrique : le drone civil, future arme des jihadistes ?

Sur le continent africain, le recours aux drones civils par les groupes djihadistes devient de plus en plus fréquent et inquiète les experts.C’est la plus grande perte subie par les Forces armées maliennes (Fama) depuis 2019. Dimanche 7 août, des jihadistes de l’État islamique au Sahel (EIS) ont attaqué la base de Tessit, dans le cercle d’Ansongo, à 1342 kilomètres à l’est de Bamako, faisant 42 morts parmi les soldats maliens, selon un bilan officiel qui revendique en même temps la neutralisation de 37 assaillants.

Le communiqué publie le 8 août par l’Etat-major général des armées décrit « une attaque complexe et coordonnée de groupes armés terroristes bénéficiant d’un appui drone et artillerie avec usage des explosifs et véhicule piégé ».

Le lendemain, 9 août, Fahad Ag Almahmoud, un influent membre du mouvement armé touareg pro-gouvernemental GATIA (groupe d’autodéfense Imghad et Alliés), confirme l’usage de drones par les jihadistes. « J’espère que les Fama savent que l’EIGS (ancien nom de l’EIS) a des drones. Je profite de l’occasion pour informer les Maliens de cela », a posté sur Twitter, l’activiste touareg.

L’usage de drones par les jihadistes n’est pourtant pas une nouveauté au Mali, même s’il ne s’agit en général que de la version commerciale de moins de 4 kilogrammes avec une autonomie très limitée, destinée initialement à un usage civil, et non d’appareils armés, plus sophistiqués et plus onéreux comme ceux utilisés par les armées régulières.

Véhicule sans pilote (UAV), le drone peut être contrôlé par un logiciel à distance ou d’auto-automatisation, selon un rapport sur le marché des drones en Afrique du Sud publié en 2019. Ce document consulté par APA explique que l’appareil « se compose d’une source d’alimentation, comme des batteries lithium-on ou de cellules solaires à des combustibles et hybride, des rotors, d’hélices, de caméras, un altimètre, des contrôleurs pour communiquer par onde et une carrosserie ».

Le drone est une invention militaire apparue au début du 20ᵉ siècle, précisément pendant la Première Guerre mondiale.

Le 2 juillet 1917, le Français Max Boucher réussit à faire décoller un avion de type Voisin 150 HP. L’aéronef sans pilote s’est envolé sur une distance de 500 m à une altitude de 50 m au-dessus du sol.

Naviguant sur le succès de cette nouvelle technologie, des entreprises ont investi le marché des drones commerciaux qui devrait passer de 14 milliards de dollars en 2018 à plus de 43 milliards de dollars en 2024, d’après le rapport sur le marché sud-africain des drones paru en 2019.

« Entre 60 et 100 bombardements aériens en Irak et en Syrie »

Mais, rapidement, ces appareils volants sont devenus des moyens permettant à des groupes armés non étatiques de s’exprimer autrement.

C’est « la technologie actuelle la plus prémonitoire qui permettra de futures attaques terroristes », estime le major Thomas G. Pledger dans une étude sur « Le rôle des drones dans les futures attaques terroristes » publiée en février 2021.

« Les drones ont la capacité de créer une impasse. Ce qui peut permettre aux terroristes de mener plusieurs attaques presque simultanément, amplifiant rapidement leur effet global », affirme le major Pledger, mentionnant qu’« entre 1994 et 2018, plus de 14 attentats ont été planifiés ou tentés » à l’aide de cette technologie.

« La menace des drones +grand public+ provenant du secteur civil est identifiée depuis près d’une dizaine d’années en Europe. Comme on l’a vu en Syrie ou en Irak, ces drones, dont les plus courants sont les DJI d’origine chinoise, sont très accessibles, car en vente libre sur Internet, via des sites en ligne comme Amazon. Pour quelques centaines de dollars, vous pouvez acheter une petite machine faible et facile à utiliser », assure Olivier Fourt, spécialiste des questions de défense à Rfi et actuellement correspondant en Afrique de l’Ouest pour l’Hebdomadaire spécialisé Air et Cosmos.

Le prix de la gamme de la plupart des drones commerciaux prêts à l’emploi capables de soulever une charge de la taille d’une arme se situerait entre 1000 et 2000 dollars.

Pour garder sa capitale en Irak, Mossoul, l’État islamique avait jeté son dévolu sur ces appareils contre les forces régulières irakiennes. Selon le directeur des initiatives stratégiques du Centre de lutte contre le terrorisme (CTC) de l’Académie militaire américaine de West Point, Don Rassler, l’organisation jihadiste menait, à l’époque où elle occupait une grande partie de l’Irak et de la Syrie, 60 et 100 bombardements aériens à l’aide de drones.

Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics, spécialisée dans l’analyse du jihad mondial et cyber a, pour sa part, documenté 72 attaques menées par l’État islamique entre octobre 2015 et décembre 2017 dans ces deux pays.

Des documents trouvés à Mossoul, après la défaite de l’Etat islamique, par l’armée irakienne montrent d’ailleurs comment ce groupe a tenté de normaliser et d’institutionnaliser les données sur son programme de drone. « Une brigade subordonnée au comité de fabrication et de développement militaire du groupe avait produit un formulaire de quatre pages contenant la liste de contrôle des drones avant et après le vol et des zones pour enregistrer les commentaires après action et marquer quel type de mission avait été menée », révèle Don Rassler.

Le drone commercial pour des attaques terroristes en Afrique ?

L’organisation jihadiste a tenté d’expérimenter l’utilisation des drones en dehors de la zone syro-irakienne où elle a perdu du terrain, comme en témoigne la publication, en janvier 2016, d’une vidéo avec une vue aérienne d’une bataille à Benghazi, en Libye.

En Afrique sub-saharienne, dès 2018, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) aurait fait recours au drone pour planifier une attaque contre le Super Camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) à Tombouctou.

Une année plus tard, c’est au tour l’EIS de lui emboîter le pas. Une source sécuritaire soutient que l’ex-EIGS s’est servi des drones pour faire le repérage des camps de l’armée malienne d’Indélimane et des postes avancés d’Inatès et Chinaghodar au Niger en 2019. C’était la période synonyme de la montée en puissance de ce groupe dans la région des trois frontières où se rencontrent le Mali, le Burkina Faso et le Niger, plus connue sous le nom de Liptako-Gourma. Le drone qui aurait servi à collecter des informations sur les camps militaires de ces pays aurait été récupéré par les soldats français de l’Opération Barkhane lors d’une opération menée en 2020 et ayant conduit à l’élimination de l’opérateur.

Mais les militaires français qui viennent de se retirer définitivement du Mali, suite à une longue crise avec les officiers ayant pris le pouvoir à Bamako en 2020, n’ont pas réussi à mettre un terme au recours à ce moyen technique d’espionnage par l’EIS. En avril 2021, des jihadistes appartenant à la même entité sont montrés dans une vidéo non datée en train de manipuler un drone Phantom 3 pro quadricoptère, de fabrication chinoise.

L’Afrique de l’Est et australe ne sont pas en reste. En mai 2020, le ministre mozambicain de l’Intérieur affirmait que les jihadistes d’« Ansar al sunna » communément appelés « al Shabab », affiliés à l’Etat islamique, utilisaient déjà des drones pour « identifier leurs cibles ».

Une étude du journal de la sécurité stratégique titrée « une menace volante à venir au Sahel et en Afrique de l’Est » soutient que la province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest a reçu des conseils du noyau de l’EI central sur l’utilisation des drones. Mais à l’heure actuelle, les jihadistes nigérians n’ont pas encore conduit d’attaques avec cet outil. Ils se contentent de l’employer à des fins de propagande, comme l’illustre une vidéo de 27 minutes intitulée « la Génération autonome », diffusée le 18 janvier 2022 avec des prises de vue de drone.

« En réalité, c’est même son utilisation première aux mains d’un groupe armé », assure Olivier Fourt. Pour le spécialiste, le drone « peut aussi être une arme psychologique avec des survols que l’on pourrait qualifier de harcèlement destiné à fatiguer les sentinelles qui devront maintenir un niveau d’alerte élevée dans la durée ».

Le 21 août dernier à Tombouctou, au Mali, un drone a été observé en train de survoler le camp de la Minusma, activant la force de réaction rapide.

« Quand l’opportunité se présentera, l’État islamique utilisera de manière ponctuelle ce type d’arme pour mener certaines de ces attaques », prévient Damien Ferré.

Une source sécuritaire contactée par APA, pense cependant « que tant que l’EI aura assez de combattants, ils n’utiliseront pas cette technique, car ils n’auront pas la même rapidité d’exécution qu’avec les fantassins ».

Les Etats africains en alerte maximale

Selon la même source, ce genre d’appareil est « facile à trouver sur les marchés locaux, que ce soit à Gao, Niamey et autres grandes villes du Niger, du Mali et du Nigeria. Les jihadistes ont accès à ces marchés à travers des intermédiaires ou fournisseurs pour qui ils doublent toujours les prix, par exemple si la marchandise coûte 500.000 francs CFA (près de 600 dollars), ils peuvent l’acheter à 1 million francs CFA (1500 dollars) car ils ont du cash, beaucoup de cash ».

En Afrique, l’achat et l’usage des drones sont pourtant théoriquement « beaucoup plus encadrés qu’en Europe », rappelle Olivier Fourt.

Dans un pays comme le Sénégal, jusqu’ici un des rares en Afrique de l’Ouest à rester épargné par les attaques jihadistes, les autorités ont mis en place des garde-fous pour parer à toute éventualité. « L’importation et l’utilisation des drones sont principalement régies par l’annexe 5 du règlement aéronautique du Sénégal numéro 6 relatif au système d’aéronefs téléportés (…) Les personnes physiques sont éligibles à l’obtention d’une autorisation d’exploiter un drone. Les personnes morales régulièrement établies au Sénégal et celles ne résidant pas au Sénégal, dotées d’un contrat légal de prestation de service, sont également éligibles à la détention et à l’utilisation d’un tel aéronef à des fins professionnelles ou commerciales. Elles doivent être identifiées par l’Autorité qui leur délivre un numéro d’identification », explique Amadou Tidiane Cissé, Inspecteur principal des Douanes et auteur de l’ouvrage « Terrorisme, la fin des frontières », paru aux Éditions Harmattan 2021.

Selon l’officier sénégalais, « la douane veille à l’application stricte des dispositions de la réglementation au niveau du cordon douanier », rappelant que des sanctions administratives, pécuniaires et des poursuites pénales sont prévues à l’encontre des personnes qui utilisent les drones sans les titres exigibles.

Politique, économie et religion au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus ce samedi à APA traitent d’une diversité de sujets portant sur la politique, l’économie et la religion.La Tribune continue le débat sur les retrouvailles de la famille libérale, en s’interrogeant: « Wade-Macky: Impossible réconciliation ? » Selon nos confrères, « les contacts sont maintenus, les blessures violentes et mal cicatrisées ».

« Le président Macky Sall n’a pas dit son dernier mot », lit-on à la Une de Rewmi Quotidien, qui révèle qu’en fin stratège politique, le chef de l’Etat a concocté dans le secret les nominations du président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre.

« Certaines nominations vont faire grincer des dents au niveau (de la coalition présidentielle) Benno Bokk yakaar. Le président a totalement rajeuni la nouvelle équipe gouvernementale. Selon certains de ses proches qui se confient, Macky Sall (est) candidat incontournable à l’élection présidentielle contre toute logique », détaille Rewmi.

« Assemblée nationale-Macky, la hantise de la trahison », note Walf Quotidien, alors que le journal EnQuête se focalise sur l’installation de la 14e législature et décortique « les enjeux du 12 septembre ». 

Le journal souligne que chaque partie manœuvre pour sortir victorieuse du duel épique qui s’annonce dans l’antre de la place Soweto. « Le contrôle du budget de plus de 17 milliards et du fonctionnement de l’Assemblée sont en jeu. Le contrôle du bureau, de la conférence des présidents et de certaines commissions est essentiel pour le chef de l’Etat », analyse EnQuête.

En économie, Sud Quotidien s’intéresse à la « hausse des prix et dynamique inflationniste sur le marché », déplorant « le silence coupable de l’État ». Le journal donne la parole à l’économiste Meissa Babou qui estime que « rien ne justifie la hausse des prix de certains produits locaux ».

Parlant du marché du ciment en Afrique, nos confrères informent que « les prix prennent la tangente ».

« Regain d’activités du secteur-Tourisme, des ténèbres à la lumière », écrit L’Observateur à sa Une.  Dans ce journal,  le directeur de la réglementation touristique renseigne que « nous sommes à 1172 établissements d’hébergement ».

Pour Lii Quotidien, les banques centrales africaines envisagent de plus en plus la création de monnaies numériques.

Pendant ce temps, Le Quotidien met l’accent sur la reconstruction de l’hôpital Le Dantec dont certains services sont transférés à Dalal Jam. « Passation de maladies », indique le journal, alertant sur des risques de congestion avec l’afflux des patients.

« Réfection de l’hôpital Le Dantec-73 médecins internes en chômage technique », ajoute Walf Quotidien.

Vox Populi met en exergue les « 173 mesures pour le bon déroulement du Magal (de Touba) ». Selon le gouverneur de Diourbel, 29 mesures sont déjà réglées, 48 sont en cours et les 60 ne sont pas encore réglées.

« Réunion préparatoire du grand Magal de Touba-Dispositif sanitaire, évacuation des eaux, électricité…, au cœur de la rencontre », note L’Info.

La Tunisie fâche le Maroc

Dans un communiqué publié vendredi, Rabat accuse Tunis d’hostilité en invitant le polisario au sommet Japon-Afrique.Lors de son dernier du discours public, prononcé le 20 août, le souverain marocain a averti que désormais le dossier du Sahara est « le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international ».

Vendredi 26 août, Rabat a donné une première preuve de sa nouvelle ligne de conduite à l’échelle internationale.

Dans un communiqué publié par le ministre des affaires étrangères, le gouvernement marocain a fustigé l’attitude du gouvernement tunisien dans le cadre du processus de la TICAD (forum de coopération Japon-Afrique), qualifiée d’hostile.

« La Tunisie, contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation et des règles établies, a décidé unilatéralement d’inviter l’entité séparatiste », lit-on dans le communiqué officiel marocain en allusion à l’invitation adressée par le gouvernement tunisien à front Polisario, soutenu par l’Algérie et qui dispute à Rabat l’ancienne colonie espagnole du Sahara.

« L’accueil réservé par le chef de l’Etat tunisien au chef de la milice séparatiste, est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives », s’insurge la diplomatie marocaine.

Face à cette attitude hostile et préjudiciable aux relations fraternelles que les deux pays ont toujours entretenues, le Royaume a décidé de « ne pas participer au 8ème Sommet de la TICAD qui se tient en Tunisie les 27 et 28 août courant ».

Le Maroc a également décidé de rappeler immédiatement en consultation son ambassadeur à Tunis. « Cette décision n’affecte en rien les liens forts et intacts entre les peuples marocain et tunisien, qui sont liés par une histoire commune et un destin partagé » », précise la même source.

Cette décision, poursuit le communiqué, ne remet pas en cause non plus l’attachement du Maroc aux intérêts de l’Afrique et à son action au sein de l’Union Africain, ni ne remettent en cause l’engagement du Royaume au sein de la TICAD.

La Côte d’Ivoire accueille Agri-tech Tunisia en novembre

La tenue de la « Semaine de l’agri-tech tunisienne » en Côte d’Ivoire est prévue du 21 au 25 novembre 2022.Après le Sénégal en mars 2022, la Côte d’Ivoire va accueillir le 2e périple ouest-africain d’Agri-tech Tunisia. Un projet qui a pour objectif le développement de partenariats durables entre les startups tunisiennes et les entreprises agricoles et agro-industrielles de la sous-région.

Il vise aussi à accroître la productivité agricole dans les pays cibles. Les activités principales sont le coaching et la formation des startups à l’exportation de leurs produits et services vers les pays de l’Afrique de l’Ouest, et l’organisation de la « Semaine de l’agri-tech tunisienne ».

Selon Walid Gaddas, dont la structure met en oeuvre ce projet, la rencontre d’Abidjan sera ponctuée par des conférences sur la digitalisation de l’agriculture ivoirienne et des rencontres avec des ministres.

Cette initiative vise, par ailleurs, le développement de six startups de l’agri-tech tunisienne à l’international en initiant des partenariats durables en Côte d’Ivoire. Quelque 50 entreprises locales bénéficieront de solutions pour accroître leur productivité et améliorer leur compétitivité.

Selon ses organisateurs, Agri-tech Tunisia se veut une opportunité en termes de création de valeurs ajoutées, de lutte contre le chômage, d’adaptation au changement climatique et de renforcement de la sécurité alimentaire.

Appuyé par le programme INNOV’I (programme d’appui à l’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Tunisie), le projet, financé par l’Union européenne, est mis en œuvre par Expertise France.

Avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), l’approche d’Agri-tech Tunisia veut favoriser une meilleure intégration sous-régionale à travers une coopération Sud-Sud gagnante pour toutes les parties.

Le projet aboutira à la signature d’accords commerciaux et des partenariats pour ancrer le positionnement des entreprises de l’agri-tech. La Côte d’Ivoire est un terreau fertile pour cette initiative, car le pays regorge de nombreuses filières agricoles (cacao, hévéa, coton, huile de palme).

Conflit au Tigré : le patron de l’OMS se désole de la reprise des hostilités

Dr Tedros Ghebreyesus regrette l’apathie de la communauté internationale face à la guerre dans son pays.Originaire du Tigré, Dr Tedros Ghebreyesus n’en peut plus de rester sans nouvelles de certains de ses proches. Dans un entretien avec des journalistes, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a affirmé que ses tentatives d’envoyer de l’argent à des membres de sa famille ont échoué dans une région quasiment coupée du reste du monde.

Addis-Abeba nie avoir saboté les lignes de communication et rejette la faute aux rebelles du Front de libération du peuple de Tigré (TPLF). En tout cas, l’ancien ministre de la Santé et des Affaires étrangères de l’Éthiopie ne sait pas si certains de ses proches sont morts ou toujours vivants depuis l’éclatement du conflit en novembre 2020.

« Malade d’inquiétude », Dr Tedros Ghebreyesus l’est d’autant plus que les combats ont repris de plus belle après une trêve conclue en mars dernier. C’est la raison pour laquelle il ne comprend pas pourquoi la communauté internationale n’agit pas alors que son pays est ravagé.

Pourtant, la guerre en Ukraine bénéficie d’une attention toute particulière. La raison de cette indifférence « est peut-être la couleur de la peau des habitants du Tigré », a déclaré le patron de l’OMS. Dr Tedros Ghebreyesus a été accusé de soutenir les rebelles du TPLF en achetant des armes. Une allégation qu’il continue de nier en bloc.

Guerre en Ukraine : l’Afrique du Sud réaffirme sa position

Accusé d’être neutre dans le conflit opposant l’Ukraine à la Russie, Pretoria réitère sa détestation de la guerre.C’est Naledi Pandor, ministre des Relations internationales et de la Coopération, qui est montée au créneau pour écarter la thèse de la neutralité de l’Afrique du Sud dans le conflit ukrainien notamment entretenue par des opposants politiques dans la nation arc-en-ciel.

« Nous ne sommes pas neutres. Nous détestons la guerre. Nous pensons qu’elle fait beaucoup de mal. Nous ne soutenons pas l’invasion d’un pays par un autre », a déclaré Naledi Pandor hier jeudi lors d’une session de questions-réponses au Conseil national des provinces.

Selon la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, son pays a toujours été « clair » au sujet de la guerre entre la Russie et l’Ukraine : « Nous pensons qu’il devrait y avoir des négociations. Nous pensons que les Nations Unies doivent jouer un rôle clé dans un tel processus. Ce n’est pas de la neutralité ».

Le conflit ukrainien est entré dans son 6e mois. Les troupes russes ont lancé les hostilités aux premières heures du 24 février dernier.

Ethiopie : le secteur bancaire ouvert aux investisseurs étrangers

L’Ethiopie veut attirer les investissements et stimuler le marché des devises étrangères.La Banque nationale d’Éthiopie (NBE) a déclaré avoir finalisé les préparatifs pour ouvrir le secteur bancaire aux institutions financières étrangères.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réforme du gouvernement qui ouvre les secteurs précédemment contrôlés par l’État aux investisseurs étrangers afin de stimuler l’afflux de capitaux étrangers.

L’autorisation aux institutions financières étrangères à travailler en Éthiopie a été évoqué pour la première fois par le Premier ministre, Abiy Ahmed, en février dernier, qui a demandé aux banques locales de se préparer à la concurrence étrangère.

« Les préparatifs comprennent la révision des systèmes juridiques et réglementaires afin de créer un environnement propice à l’activité des institutions financières étrangères dans le pays », a expliqué le directeur de la supervision de la NBE, Frazer Ayalew.

Selon les responsables de la Banque centrale, cette mesure contribuera à attirer les investissements, à stimuler les devises étrangères, à fournir des crédits suffisants dans tous les secteurs du pays et à rendre le système bancaire plus avancé et plus compétitif.

A ce jour, il existe 30 banques privées et deux banques d’État, avec près de 9000 agences dans le pays. Leur bénéfice net annuel cumulé a bondi de 122 % pour atteindre 1 milliard de dollars au cours de l’exercice financier qui vient de s’achever, comparé à 2019.

Ces institutions bancaires disposent désormais d’un capital total de près de 4 milliards de dollars en 2022, et affichent une croissance annuelle moyenne de 27 %.

Af’Sud : des dirigeants de l’ANC épinglés pour corruption

Plusieurs organisations de la société civile sud-africaine, ont demandé le départ du parlement de certains députés de l’ANC (African National Congress), mis en cause dans un rapport de corruption sur l’Etat par une commission d’enquête.Ces organisations, parmi lesquelles figurent Unite Behind, Defend Our Democracy et la Fondation Ahmed Kathrada, ont demandé jeudi que les personnes impliquées dans le rapport de la Commission d’enquête sur la capture d’État rendent des comptes.

Ces groupes veulent que le comité d’éthique du Parlement sud-africain écarte le ministre des Transports, Fikile Mbalula, et d’autres députés du Congrès national africain (ANC), qui dirige le pays de la fin du régime de l’apartheid.

Pour ses membres de la société civile, ce scandale liant de syndicats à de hauts fonctionnaires pour occuper des postes et s’emparer d’institutions clés, a fait perdre des milliards de dollars au profit à l’Etat.

« La chose la plus importante que nous allons faire maintenant est de déposer des plaintes devant le comité d’éthique du Parlement », a confié Zackie Achmat, de Unite Behind, aux journalistes jeudi.

Mbalula est accusé de corruption après la nomination de l’un de ses amis, Bongisizwe Mpondo, à la tête de la Passenger Rail Agency of South Africa (PRASA) en tant qu’administrateur intérimaire après que le ministre a dissous le conseil d’administration de PRASA de l’époque en décembre 2019.

Il a soutenu que le ministre avait dissous le conseil d’administration et mis l’entité ferroviaire de transport de passagers sous administration après que celui-ci ait refusé de nommer Mpondo au poste de Directeur général. « Nous allons également intenter une action contre Fikile Mbalula parce qu’il n’était pas propre malgré le fait qu’il se soit autoproclamé M. Fix It », a déclaré M. Achmat.

M. Achmat a indiqué que les autres députés que ces organisations de la société civile souhaitent voir quitter le Parlement sont l’actuel président de la PRASA, Sfiso Buthelezi, et l’ancien ministre des Transports, Joe Maswanganyi, qui a également été impliqué dans la saga de la société ferroviaire.

« Nous allons également remettre une déclaration sous serment au comité d’éthique pour demander la révocation de Sfiso Buthelezi en tant que président de Prasa », a déclaré M. Achmat, décrivant Buthelezi comme « probablement le député le plus corrompu de ce Parlement ».

Buthelezi est accusé d’utiliser sa position pour s’assurer que la PRASA attribue des appels d’offres à des entreprises dans lesquelles il a des intérêts. Achmat exige que Buthelezi rembourse environ 120 millions de rands (environ sept millions de dollars) qui auraient été versés à des entreprises qui lui sont associées.

Dans un rapport d’enquête publié le 22 juin, « l’inaction » de Cyril Ramaphosa alors qu’il était vice-président du pays a été indexée. Les enquêteurs estiment qu’il aurait pu agir contre ces méfaits en tant que vice-président de Jacob Zuma.

« La « capture d’Etat » a été une réelle attaque contre notre démocratie, elle a violé les droits de chaque homme et chaque femme dans ce pays », avait déclaré d’ailleurs président sud-africain lors de la remise officielle du rapport à Pretoria, soulignant les années de corruption sous Jacob Zuma.

La justice du pays entend faire toute la lumière sur les affaires de corruption qui ont durablement terni l’image du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid.

Dakar dresse le bilan à mi-parcours de Macky Sall à la tête de l’UA

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les réalisations du président en exercice de l’Union africaine (UA), six mois après son élection.Le Quotidien titre sur le bilan à « mi-mandat » de Macky Sall à la tête de l’Union africaine (UA). Six mois après son élection comme président en exercice de l’UA, le chef de l’Etat sénégalais a réalisé des « exploits diplomatiques », selon Aissata Tall Sall, ministre sénégalaise des Affaires étrangères.

« Au nom de l’Afrique, il fallait aller voir le président russe » sur l’approvisionnement en céréales, explique-t-elle dans L’AS avant d’ajouter qu’une « place de l’Afrique au G20 est plus qu’une nécessité » même si « le Sénégal choisira ses positions sans complexe » en matière de diplomatie.

Par ailleurs, « le chef de l’Etat a demandé au colonel Goïta (du Mali) de libérer les 49 soldats ivoiriens », a signalé la cheffe de la diplomatie sénégalaise. « Après le Mali, le président Sall est annoncé en Guinée et au Burkina », deux autres pays de la région ouest-africaine dirigés par des juntes militaires, indique Bés Bi qui note aussi que « ATS (Aissata Tall Sall) ouvre la valse diplomatique ».

En plus d’un « sommet sur les questions identitaires » prévu dans les prochains mois à Dakar, Macky Sall ira « défendre la candidature de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) ». L’objectif de toutes ces actions du président en exercice de l’UA, pour Walf Quotidien, est « d’impulser une Afrique résiliente » à travers la sécurité, le financement, la gouvernance mondiale, etc.

Plus loin, le journal aborde la production agricole nationale et note que « l’inflation contredit les chiffres officiels ». En effet, « les statistiques ne sont pas conformes à la réalité », précise l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.

En revanche, Le Soleil affirme que la modernisation de la station d’épuration de Cambérène, dans la banlieue dakaroise, est en bonne voie. Les travaux de construction d’un « émissaire marin », d’un coût de 42 milliards de FCFA, ont été lancés en effet hier par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. A terme, l’ouvrage, long de 5,2 km, permettra de « rejeter les eaux usées au large », précise le quotidien national.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume et les Marocains résidant à l’étranger sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.Abordant l’intégrité territoriale du Royaume, +Aujourd’hui Le Maroc+ estime que la visite de la cheffe de la diplomatie allemande au Maroc a été une nouvelle occasion pour le renforcement de la position marocaine au sujet de la cause nationale, le gouvernement allemand ayant ainsi réitéré par le biais de la ministre des affaires étrangères le soutien à l’initiative d’autonomie.

Grâce à une diplomatie marocaine « cohérente » et “forte”, le Royaume a pu renforcer sa position et rallier de nouveaux soutiens à sa cause, relève le journal.

Le discours royal adressé à la nation à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple a rappelé les conditions marocaines pour établir les partenariats avec ses partenaires qu’ils soient traditionnels ou nouveaux.

Cette nouvelle donne va permettre de mettre un terme à ce conflit artificiel vieux de plusieurs décennies, estime-t-il.

Elle est de nature également à encourager d’autres partenaires du pays à sortir de leurs zones de confort et d’afficher publiquement leur soutien à la cause juste du Maroc, ajoute-t-il.

Même son de cloche chez +l’Opinion+, qui souligne que dans le discours royal, il a été “directement” demandé à certains partenaires d’hier et d’aujourd’hui, dont les positions sur le dossier du Sahara demeurent “ambiguës”, de clarifier et revoir “le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque”.

Une demande “claire” et “limpide” qui s’inscrit en continuité des précédents discours Royaux et qui augure de futurs rebondissements dans ce dossier, à l’image de la révision historique de la position espagnole et la reconnaissance de la primauté de l’initiative marocaine d’une large autonomie pour nos provinces sahariennes, sur toutes les autres options, juge l’éditorialiste.

N’en déplaise donc à tous les profiteurs de la prolongation de ce conflit artificiel, qu’ils soient algériens, européens ou autres, le Maroc est plus que jamais assuré de triompher dans sa lutte pour le parachèvement de son intégrité territoriale, fait-il savoir.

Sur un autre registre, +L’Économiste+ écrit que depuis le discours royal du 20 août dernier, le sujet est sur toutes les lèvres: l’implication des Marocains du monde aux grands chantiers du Maroc, si bien que certains ministres commencent déjà à programmer des rencontres avec des experts MRE.

Avant cela, de nombreux talents essayaient, de leur propre initiative, de proposer leur savoir-faire au pays, en vain, car personne ne daignait les entendre, ni même prendre au sérieux leurs projets, regrette la publication.

Pour convaincre nos compétences à l’étranger de s’impliquer localement, il faudra, au lieu de slogans, leur garantir un “échange win win”, préconise-t-il, soulignant l’importance majeure de valoriser les compétences marocaines, qu’elles soient ici ou ailleurs.

Zimbabwe : la Bad va financer le secteur ferroviaire et routière

La Banque africaine de développement (Bad) s’est engagée à soutenir le Zimbabwe à améliorer ses infrastructures de transport afin de développer des opportunités pour le secteur privé du pays.Le vice-président de la Bad pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation, Solomon Quaynor a déclaré que le Zimbabwe était un point de transit important pour les marchandises destinées aux ports du Mozambique et de l’Afrique du Sud. En ce sens, il a donc bénéficié d’une amélioration de ses infrastructures ferroviaires et routières.

« La Banque souhaite approfondir son travail dans le secteur privé en général, et plus particulièrement en ce qui concerne les investissements dans les infrastructures de transport et de logistique des corridors économiques », a déclaré M. Quaynor dans un communiqué jeudi.

Le gouvernement zimbabwéen a déclaré le réseau routier du pays en « état de catastrophe » et a fait appel à l’aide internationale pour réhabiliter les routes afin de combler les nids de poule et, dans certains cas, refaire des routes entières.

Solomon Quaynor a appelé à une plus grande coordination entre la Reserve Bank of Zimbabwe (Banque centrale) et les milieux d’affaires afin d’améliorer l’environnement des devises étrangères et de débloquer de nouvelles opportunités pour les investissements du secteur privé.

M. Quaynor fait partie d’une délégation de la Bad qui était au Zimbabwe la semaine dernière pour discuter des moyens de développer le secteur privé et d’exploiter les ressources énergétiques renouvelables du pays.

Il était accompagné dans sa visite par le vice-président de la Bad pour l’électricité, l’énergie, le climat et la croissance verte, Kevin Kariuki, et d’autres responsables de ladite banque.

Cette mission fait suite à une visite du président de la Bad, Akinwumi Adesina, en juillet, pour des discussions avec le gouvernement sur l’apurement des arriérés de dette du Zimbabwe.

Ethiopie : reprise de la guerre au Tigré

Addis-Abeba accuse le TPLF d’avoir lancé de nouvelles attaques contre différentes positions de l’armée régulière.Un vent de guerre souffle à nouveau dans la région du Tigré, en Ethiopie, alors que les troupes fédérales et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) se livrent à un massacre, suscitant des appels de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations unies (Onu) pour une désescalade.

Les préoccupations exprimées par le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et par le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, au sujet du carnage résultant de la reprise des hostilités, semblent être ignorées par les belligérants qui poursuivent le conflit avec une vigueur renouvelée après une accalmie malaisée et de courte durée.

« Le président appelle fermement à la cessation immédiate des hostilités et exhorte les parties à reprendre les pourparlers pour rechercher une solution pacifique », a déclaré l’UA dans un communiqué publié mercredi soir.

M. Faki a réitéré l’engagement de l’UA à travailler avec les parties pour soutenir un processus politique consensuel dans l’intérêt du pays.

Cependant, les deux parties semblent loin d’écouter et échangent plutôt des accusations de violation de la trêve, qui a vu les hostilités s’arrêter de manière inquiétante.

Le gouvernement éthiopien a accusé les rebelles du TPLF d’avoir repris les hostilités en lançant de nouvelles attaques sur différentes positions du front oriental tôt mercredi, notamment à Bisober, Zobil et Tekulesh.

Il a déclaré que le mouvement rebelle démontre sa position belliqueuse contre toute propension à un processus qui assurerait une paix durable.

Le TPLF, quant à lui, a accusé les forces fédérales de cibler ses troupes, une accusation rejetée par Addis-Abeba qui l’a décrite comme un prétexte des rebelles « pour poursuivre leur comportement belliciste ».

Dans un contexte de détérioration des niveaux de malnutrition, l’Éthiopie connaît actuellement la pire sécheresse depuis 40 ans, et 17 millions de personnes sont visées par l’aide humanitaire, selon le porte-parole de l’Onu.

L’acheminement de l’aide humanitaire vers la région du Tigré n’a repris que récemment, après que le gouvernement fédéral et le TPLF ont convenu d’une cessation conditionnelle des hostilités, qui permettrait d’acheminer sans entrave les secours aux personnes déplacées prises au piège des combats.

Depuis le début des hostilités, l’armée de l’air éthiopienne a affirmé que ses troupes avaient abattu un avion qui était entré dans le pays depuis l’espace aérien soudanais et qui aurait transporté des armes à destination des rebelles.

Le TPLF et Khartoum, avec qui Addis-Abeba entretient des relations difficiles depuis un conflit frontalier l’année dernière, n’ont pas fait de commentaires.

OCP fait don de 50.000 tonnes d’engrais à l’Ethiopie

Le Groupe OCP a fait don de 50.000 tonnes d’engrais à un programme de développement de la culture estivale du blé irrigué en Éthiopie, rapporte l’agence de presse éthiopienne (ENA).Selon Mohamed Anouar Jamali, Directeur Général de OCP Africa, cette initiative vient en soutien à l’Ethiopie dans ses efforts pour atteindre l’autosuffisance en production de blé, s’engageant ainsi  à soutenir l’Ethiopie dans l’agriculture et la sécurité alimentaire.

Pour sa part, le ministre éthiopien de l’Agriculture, Omar Hussein a déclaré que ce soutien renforcera le développement du blé irrigué en Éthiopie, et que ce don est considéré comme spécial car il est accordé à un moment critique où le prix des engrais a considérablement augmenté.

Selon la même source, ce don du Maroc renforcera davantage la coopération entre les Africains car elle va « d’Africains à Africains ».

Pour sa part, la ministre d’État auprès du ministère de l’Agriculture éthiopien, Sofia Kasa, a déclaré qu’il était prévu de semer un million d’hectares de blé pendant l’été.

Il a également été indiqué que les engrais offerts par le groupe seront utilisés pour fertiliser près de 500.000 hectares de terres.

L’Eswatini et l’Indonésie vont renforcer leur coopération

Les deux pays prévoient de signer un accord de coopération économique visant à renforcer leurs relations bilatérales.L’Eswatini et l’Indonésie explorent les voies et moyens permettant de rendre plus dynamique leur coopération économique.

Selon des informations parvenues à APA jeudi 25 août, le roi Mswati III d’Eswatini, qui est en vacances en Indonésie, a rencontré le président Joko Widodo, pour discuter des efforts visant à accroître la coopération économique dans les secteurs de la santé, du tourisme, des infrastructures et de l’énergie.

« Le roi Mswati profite de ses vacances pour tenir une réunion avec le président indonésien afin de discuter des efforts visant à accroître la coopération entre les deux pays, en particulier dans le secteur économique », a déclaré la ministre des Affaires étrangères d’Indonésie, Retno Marsudi.

Elle a  ajouté que les deux dirigeants ont discuté de la manière dont les secteurs privés et les entreprises publiques des deux pays pourraient établir des partenariats plus étroits.

Selon Mme Marsudi, les deux pays prévoient de signer un accord de coopération pour renforcer les relations bilatérales, notamment dans le domaine économique. « Les ministres des Affaires étrangères (d’Indonésie et d’Eswatini) sont chargés de préparer le document », a-t-elle dit.

Il s’agit de la septième visite du roi Mswati en Indonésie, les visites précédentes ayant eu lieu en 2002, 2003, 2007, 2008, 2015 et 2019. Le roi d’Eswatini est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Thulisile Dladla.

Malawi: nouvel appel de fonds de l’Onu pour freiner le choléra

Le pays d’Afrique australe compte a enregistré à ce jour 1.485 cas de choléra.L’Organisation des Nations unies (Onu) veut aider le Malawi à endiguer l’épidémie de choléra. Ce faisant, elle a lancé, jeudi 25 août 2022, un appel à un financement supplémentaire pour lutter contre la maladie qui touche la plupart des régions du pays et qui a fait au moins 58 morts au cours des cinq derniers mois.

L’épidémie de choléra, qui était initialement limitée à la partie sud du Malawi lorsqu’elle a commencé en mars 2022, s’est maintenant étendue aux régions du nord et du centrale. A ce jour, 1.483 cas et 58 décès ont été enregistrés.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont demandé des fonds supplémentaires pour soutenir leurs interventions visant à aider le gouvernement malawite à contenir et à empêcher la propagation de cette maladie évitable à d’autres districts.

« Ce soutien supplémentaire permettra de continuer à sauver des vies et de maintenir un système de santé résilient pendant et au-delà de l’épidémie actuelle », a déclaré Neema Rusibamayila Kimambo, Représentante de l’OMS dans le pays.

Rudolf Schwenk, représentant de l’Unicef au Malawi, a affirmé que ces fonds supplémentaires aideront les agences onusiennes à intensifier leurs interventions et à faire en sorte que l’épidémie ne submerge pas le système de santé publique du Malawi, déjà surchargé.

« Cela, a-t-il dit, fera une grande différence pour des milliers d’enfants et leurs familles qui risquent de contracter cette maladie évitable ».

Les fonds supplémentaires serviront à renforcer le système de surveillance pour la détection et la gestion précoces de la maladie, à améliorer la gestion des cas dans les centres de traitement du choléra, à acheter des fournitures médicales nécessaires à la gestion des cas de choléra et à accroître l’engagement communautaire en temps voulu en matière de prévention et de pratiques d’hygiène positives.

Sahara: L’Allemagne réitère son soutien au plan marocain d’autonomie

L’Allemagne considère le plan d’autonomie, présenté par le Maroc, comme une bonne base pour une solution acceptée par les parties concernant la question du Sahara.Dans une déclaration conjointe adoptée à l’issue des entretiens, jeudi à Rabat, entre le ministre marocain des Affaires étrangères et son homologue allemande, Mme Annalena Baerbock, qui effectue une visite de travail dans le Royaume, l’Allemagne «considère le plan d’autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour une solution acceptée» par les parties.

Dans ce sens, la ministre allemande a réitéré « le soutien de longue date de l’Allemagne au processus mené par les Nations Unies pour une solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable pour les parties».

 Les deux ministres sont convenus, de même, de l’exclusivité de l’ONU dans le processus politique et ont réaffirmé leur soutien à la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a noté le rôle et la responsabilité des parties dans la recherche d’une solution politique réaliste, pragmatique, durable et fondée sur le compromis.

Le Maroc et l’Allemagne ont, par ailleurs, salué la nomination de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, et réaffirmé leur soutien actif à ses efforts pour faire avancer le processus politique sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies.

Ils ont également réitéré leur soutien à la MINURSO, précise-t-on dans la déclaration conjointe.

La société civile sénégalaise pour une protection sociale efficace

Le Sénégal s’est doté d’une Stratégie nationale de protection sociale (SNPS) 2015-2035.Un consortium d’organisations de la société civile sénégalaise s’engage à créer les conditions d’un consensus fort pour un investissement accru sur la protection des populations pauvres ou vulnérables. Pour ce faire, il travaille sur une stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective.

« Cette stratégie va produire de la connaissance sur les enjeux de la protection sociale (PS) et améliorer l’implication de la société civile dans le renforcement des politiques de PS », a expliqué, jeudi à Dakar, Elimane Kane, coordonnateur du projet Renforcer la société civile pour une protection sociale efficace (REPROSOC) mis en œuvre dans les départements de Kédougou (sud-est), Ranérou (nord-est), Sédhiou (sud), Fatick (centre), Rufisque (ouest).

Ce projet est porté par un consortium qui regroupe l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev Afrique), le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes/Ifan) et le GRDR-migration-citoyenneté et développement, associés au Conseil départemental de Rufisque.

A travers sa stratégie de plaidoyer, ledit consortium veut produire des connaissances solides susceptibles d’améliorer la conception et la mise en œuvre des politiques de protection sociale et de renforcer les capacités des organisations de la société civile à mener un plaidoyer efficace auprès des principaux acteurs de la protection sociale.

« Pour
atteindre cet objectif, il faut des actions de production d’évidences par des analyses et des recherches-actions indépendantes autour des enjeux politiques de protection sociale, et des actions de renforcement des capacités des acteurs de la protection sociale sur les enjeux, les mécanismes et le financement des politiques de protection sociale, de la production d’outils adaptés, de concertation multi-acteurs », a expliqué Elimane Kane, coordonnateur du REPROSOC.

Ouvrant l’atelier de conception de la stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective au Sénégal, Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social (HCDS), a rappelé que l’axe 2 du Plan Sénégal Emergent (PSE) repose sur la protection sociale.

« Mais cette protection sociale est transversale et comporte des défis immenses. Pour que la protection sociale puisse être efficace, il faut un dialogue entre les différents acteurs », a dit Mme Ndiaye, estimant que le plaidoyer est nécessaire pour la mise à l’échelle de la protection sociale.

Maroc : nouveau cas confirmé de variole du singe

Le Maroc a enregistré un nouveau cas confirmé de Monkeypox, la variole du singe, détecté chez un ressortissant étranger, a indiqué jeudi le ministère de la Santé et de la Protection sociale.Dans le cadre du dispositif national de vigilance et de surveillance épidémiologique, et en application de sa politique de communication, le ministère de la Santé et de la Protection Sociale annonce à l’opinion publique qu’un cas confirmé de Monkeypox, ou variole du singe, a été enregistré au Maroc chez un citoyen étranger », a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant qu’il s’agit d’un cas importé.

Le ministère explique que les premiers éléments relatifs à l’état de santé du patient indiquent qu’il est « en bonne santé, que son état demeure stable et ne suscite aucune inquiétude ». Le patient est pris en charge conformément aux procédures sanitaires adoptées en la matière, relève le communiqué.

Et d’ajouter que les équipes des centres national et régional des opérations d’urgence de santé publique et les équipes d’intervention rapide veillent à la délimitation des cas contact en vue de les soumettre au contrôle médicale et prendre les mesures préventives conformément aux normes nationales et internationales de sécurité sanitaire.

Selon le ministère, il s’agit du troisième cas confirmé de Monkeypox au Maroc depuis le premier cas enregistré le 02 juin dernier.

Et de conclure que le ministère de la Santé et de la Protection sociale continuera à communiquer avec l’opinion publique nationale, et à l’informer de toutes les évolutions, comme il le fait depuis le début de cette alerte sanitaire mondiale.

L’OMS approuve un médicament fabriqué en Afrique contre le paludisme

Ce médicament antipaludéen, fabriqué au Kenya et approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), est destiné principalement aux femmes enceintes et aux nourrissons.L’industrie pharmaceutique africaine vient de franchir une « importante étape » dans sa quête d’une reconnaissance mondiale. En effet, le kényan Universal Corporation Ltd (UCL) est le premier fabricant africain à avoir reçu « une certification de qualité » de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour son médicament pouvant prévenir le paludisme chez les femmes enceintes et les enfants. Il s’agit de l’association sulfadoxine-pyriméthamine (SP) qui « est un traitement bien toléré, efficace et abordable utilisé pour prévenir le paludisme chez les femmes enceintes et les nourrissons ».

Le paludisme est une maladie qui cause beaucoup de ravages en Afrique, avec de nombreux cas de décès enregistrés chaque année. Les jeunes enfants et les femmes enceintes font partie des personnes les plus vulnérables quand 80 % des décès dus au paludisme sur le continent surviennent chez les moins de cinq ans.

En outre, le continent reposait entièrement sur les importations de médicaments pour guérir les malades du paludisme. Grâce à sa nouvelle certification, Universal Corporation Ltd (UCL) « sera en mesure de soutenir la production locale d’un traitement de qualité à base de l’association sulfadoxine-pyriméthamine (SP), appuyant ainsi les efforts régionaux en matière de lutte contre le paludisme », souligne un communiqué reçu à APA.

« Unitaid salue la certification obtenue par UCL pour la production de ce médicament antipaludique de qualité en Afrique, où surviennent environ 95 % de tous les cas et décès imputables au paludisme à travers le monde. Renforcer la production locale de médicaments là où les besoins sont les plus importants est essentiel pour bâtir des réponses sanitaires plus robustes et plus résilientes », a indiqué le docteur Philippe Duneton, directeur exécutif de l’agence de santé mondiale Unitaid, qui a financé la pré-qualification d’UCL.

De son côté, « UCL s’engage à fournir les médicaments de qualité dont les populations du continent africain ont le plus besoin. Nous sommes non seulement la première entreprise pharmaceutique à recevoir une préqualification pour l’association sulfadoxine-pyriméthamine en Afrique, mais également l’un des seuls fabricants du continent (cinq en tout) à avoir reçu cette certification de qualité pour un produit. Nous comblons ainsi une importante lacune », a précisé le directeur général Perviz Dhanani.

L’UE va envoyer une mission d’observation au Lesotho

L’Union européenne (UE) a approuvé l’envoi pour la première fois d’une équipe d’observateurs électoraux au Lesotho, a annoncé un haut responsable de l’UE mercredi dernier.Le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré qu’Ignazio Corrao, membre du Parlement européen, dirigerait la mission européenne d’observation des élections législatives du Lesotho en octobre prochain.

« Le déploiement de cette toute première mission d’observation électorale de l’UE illustre le renforcement continu du partenariat entre le Lesotho et l’UE, qui remonte à 1976 », a déclaré M. Borrell.

Les électeurs du Lesotho iront aux urnes le 7 octobre. Il s’agit du dernier tour de scrutin dans ce pays enclavé d’Afrique australe. Au moins 53 partis politiques sont inscrits pour participer à ces élections générales.

Les législateurs élisent un Premier ministre à la tête du gouvernement, généralement issu du parti majoritaire au parlement qui compte 120 sièges.

Ce royaume montagneux de deux millions d’habitants, entièrement entouré par l’Afrique du Sud, a connu des épisodes répétés d’instabilité et d’ingérence de l’armée dans la politique.

Entre 2012 et 2017, le Lesotho a organisé trois élections qui se sont soldées par des coalitions fracturées et des turbulences.

Côte d’Ivoire : entre « 300 à 400 milliards Fcfa » de poissons importés par an

La Côte d’Ivoire qui importe entre « 300 à 400 milliards de Fcfa » de poissons par an, veut combler le gap avec des modèles aquacoles innovants.« Les importations (de poissons) sont chiffrées entre 300 et 400 milliards Fcfa par an, ce qui est une sortie de devises importante », a dit mercredi M. Kalilou Camara, chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

M. Camara s’exprimait lors d’une visite d’un système d’aquaculture hors sol en eau recirculée, à Abatta, à l’Est d’Abidjan, dans le cadre du projet Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, et visant à développer des modèles améliorés d’affaires dans la filière piscicole.

Avec ce système, la FAO veut aider la Côte d’Ivoire à promouvoir des modèles aquacoles innovants. Aujourd’hui, les fermes d’élevage de poissons dans le pays sont à un taux de plus 90% et l’organisation veut encourager d’autres pratiques pour une autosuffisance.

« Sur les cinq années à venir, c’est une production de 150.000 tonnes par an que nous voudrions bien atteindre, de 2022 à 2026 », a indiqué M. Kalilou Camara, le chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

Le besoin de couverture en ressources halieutiques, au niveau national, est de 500.000 tonnes, a rappelé M. Camara Kalilou. La Côte d’Ivoire veut atteindre 150.000 tonnes par an pour combler son déficit.

La stratégie décennale de mise à niveau de la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia adoptée par les acteurs de la chaîne de la valeur avec l’appui technique du programme FISH4ACP, prévoit en son premier axe l’intensification durable de la production.

Elle prévoit également l’expansion des fermes des pisciculteurs actuels à travers la professionnalisation des métiers, l’accès à des financements adaptés et l’accès à des intrants de qualité dans toutes les régions aquacoles ainsi que la promotion de systèmes de production plus performants et formels, adaptés aux conditions locales.

L’Etat, renseignera-t-il, envisage « la défiscalisation et la détaxation des intrants et des aliments (avec) des partenariats qui sont déjà mis en place pour faciliter l’accessibilité et la disponibilité dans chaque grande région de la Côte d’Ivoire ».

« La défiscalisation va porter sur les intrants, l’aliment, le matériel, les géniteurs », a précisé M. Camara, ajoutant que le gouvernement va accompagner la filière piscicole à expérimenter de nouvelles technologies.

Mme Mariam Fofana, une restauratrice, qui a accueilli des aquaculteurs sur son site a ajouté à son arc l’aquaculture. Elle pratique l’aquaculture en hors sol avec le système d’eau recirculée.

Dans des bacs de rétention d’eau, Mme Fofana fait grandir les poissons de l’état larvaire à un état marchand. En hors sol, il y a l’électricité à assurer, mais aujourd’hui elle se dit « satisfaite » pour avoir en mois d’un an rentabilisé son investissement estimé à 10 millions Fcfa.

Elle a partagé ses expériences avec plus d’une vingtaine d’aquaculteurs venus de différentes régions de la Côte d’Ivoire dans le cadre du projet Fish4ACP. Mme Fofana, une aquaculturiste passionnée, a expliqué le système d’eau recyclée, où l’eau est filtrée en continu.

Elle produit une capacité de 8 tonnes l’année soit 4 tonnes par cycle de six mois, des tilapias de taille marchande de 600 g. Le tilapia, très prisé en Côte d’Ivoire, est facile à élever car il vit en eau douce, et n’est pas très sujet aux maladies.

Mme Traoré Djiré, coordonnateur national, a fait savoir que l’objectif du programme Fish4ACP, qui vise à valoriser le potentiel de la pêche en Côte d’Ivoire et à augmenter la production nationale pour atteindre dans 10 ans environ 70.000 tonnes.

La FAO essaie à travers ce programme de promouvoir de nouveaux systèmes productifs. Aujourd’hui, l’élevage le plus pratiqué est celui sous forme d’étang. Le programme Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, est financé par l’Union européenne et le gouvernement allemand à hauteur de 55 millions de dollars.

La Côte d’Ivoire a été sélectionnée pour sa chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia. Le programme Fish4ACP (mise en œuvre en Afrique, Caraïbes et le Pacifique) qui a démarré en 2020 a été lancé en 2021.

Fièvre aphteuse : le Botswana suspend ses exportations de viande

Le Botswana a suspendu les exportations de bovins et de produits carnés connexes à la suite d’une suspicion d’épidémie de fièvre aphteuse dans le pays.L’annonce a été faite par le directeur par intérim du Département des services vétérinaires, Kefentse Motshegwa. Selon M. Motshegwa, la suspension fait suite à une épidémie de fièvre aphteuse dans le district du Nord-Est, près de la frontière avec le Zimbabwe.

« Les exportations d’animaux à sabots fendus, de bœuf, de viande fraîche et de produits animaux bruts ont été suspendues », a indiqué le haut fonctionnaire dans un communiqué. Et d’ajouter que tous les mouvements et l’abattage de bovins à l’intérieur du pays ont également été suspendus jusqu’à nouvel ordre. « La restriction des mouvements facilite les enquêtes sur la maladie et sera levée une fois les enquêtes terminées », a précisé le responsable.

La fièvre aphteuse est une maladie virale hautement contagieuse qui touche les bovins, les porcs, les moutons, les chèvres et autres animaux bi-ongulés.

La suspension devrait nuire aux revenus du Botswana, qui est l’un des principaux exportateurs de viande bovine vers l’Union européenne, où il bénéficie d’un accès en franchise de droits et de quotas. L’année dernière, les exportations de bœuf vers l’UE ont rapporté environ 20 millions de dollars américains au pays.

L’interdiction de la circulation du bétail fait suite à une mesure similaire prise par l’Afrique du Sud voisine la semaine dernière.

Sénégal : les nouveaux députés seront installés le 12 septembre

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur le décret présidentiel qui fixe l’installation des députés de la quatorzième législature dans moins de trois semaines.Bés Bi titre sur l’installation de l’Assemblée nationale et note que les nouveaux députés seront « tous en classe » le 12 septembre prochain. Le président Macky Sall a signé en effet hier le décret d’ouverture de la quatorzième législature. Le journal affirme ainsi que « tout va se savoir » entre Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) et les non-alignés.

Le Témoin note qu’on se dirige « vers un 12 septembre décisif pour le pouvoir comme pour l’opposition ». Vox Populi souligne que le « deuxième tour des Législatives dans l’Hémicycle » se joue le 12 septembre après la signature du décret fixant la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée.

Si le député Pape Diop a rejoint la mouvance présidentielle permettant à Macky Sall de décrocher une majorité absolue de 83 députés, Le Témoin indique que l’opposition, à travers Khalifa Sall de YAW, fait des « manœuvres secrètes (…) pour pêcher dans le fleuve BBY », la coalition présidentielle.

Cependant, Doudou Wade, ancien président de groupe parlementaire sous le régime de son oncle, l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), note dans Les Echos que les coalitions « Yewwi et Wallu gagneraient à avoir chacune son groupe parlementaire ».

Par ailleurs, Ousmane Sonko, l’un des principaux leaders de YAW, estime dans le journal que « de tous les partis de l’opposition, Pastef (son parti) a le plus grand nombre de maires et de présidents de conseils départementaux ».

Lançant hier le mouvement « Magi Pastef » (les sages de Pastef », le tonitruant opposant « menace les +voleurs+ et anticipe sa tournée nationale » qui commence le mois prochain à un peu plus d’un an avant l’élection présidentielle de février 2024. « Quand j’arriverai au pouvoir en 2024, tous les voleurs iront en prison », a-t-il promis.

Après avoir déclaré sa candidature à ce scrutin, « Sonko met le pouvoir au défi », indique Vox Populi. « On est convaincu qu’en 2024, le pays sera entre nos mains. Comploter ou faire des combines n’empêchera pas ce projet d’aboutir », a insisté l’ex-inspecteur des impôts rendu célèbre par sa radiation de la fonction publique en 2016 pour manquements au devoir de réserve.

Après plusieurs années de querelles, Le Quotidien pense qu’il est temps maintenant pour Macky Sall, « dos au mur », de « sortir de l’improductif face-à-face avec Sonko » pour un « élargissement du champ politique ».

Toutefois, « Macky Sall est entouré de plusieurs traîtres », signale le député Aliou Dembourou Sow dans L’Observateur. « L’inaccessibilité de certains ministres, directeurs généraux » et autres est « la cause de notre défaite dans les localités », a-t-il déploré.

La cheffe de la diplomatie allemande entame une visite au Maroc

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, entame, ce mercredi 24 août 2022, une visite de travail de deux jours à Rabat, a-t-on appris de source bien informée.La ministre allemande, qui sera accompagnée de députés et de responsables de son département, tiendra une réunion élargie avec son homologue marocain Nasser Bourita.

Le développement de coopération énergétique, tout particulièrement en ce qui concerne l’hydrogène vert figurera, a-t-on indiqué, au centre de ces entretiens bilatéraux. 

Le Royaume, qui pourrait entamer prochainement la production d’hydrogène vert Made in Morocco, dispose des potentialités nécessaires pour s’ériger en exportateur de cette énergie propre vers l’Union européenne.

Le trophée de la Coupe du monde fera escale au Maroc les 10 et 11 septembre

Le prestigieux trophée de la Coupe du monde fait une tournée à travers tous les pays qualifiés. Après avoir débuté le 24 août à Séoul, il fera escale au Maroc en septembre prochain. Le trophée original de la Coupe a quitté le siège de la FIFA à Zurich en Suisse, en prévision de sa grande tournée qui a démarré à Séoul en Corée du Sud.

Pour la première fois de l’histoire, il sera exposé dans les 32 pays qualifiés pour la compétition qatarie (20 novembre -18 décembre 2022).

Ainsi, le trophée sera au Maroc les 10 et 11 septembre 2022, a annoncé mercredi la FIFA.

Il sera notamment au Sénégal les 6 et 7 septembre, en Tunisie les 13 et 14 septembre, en Belgique les 4 et 5 octobre, en France entre les 6 et 9 octobre, au Brésil du 21 au 23 octobre,

La première tournée de l’histoire du trophée de la Coupe du Monde a démarré en 2006. La FIFA et ses partenaires ambitionnent de réaliser une tournée des 211 associations membres, lors de l’édition en centenaire, en 2030.

Lutte contre le jihadisme : le Burkina et le Niger font bloc

Les ministres de la Défense des deux pays ainsi que leurs proches collaborateurs ont récemment eu une séance de travail à Ouagadougou, la capitale burkinabè.Lundi dernier, Alkassoum Indattou, le ministre nigérien de la Défense s’est rendu au Burkina pour y rencontrer notamment son homologue, le Général Barthélémy Simporé. Une visite placée sous le sceau de la lutte contre le terrorisme au Sahel.

« Nous avons fait le tour de la situation sécuritaire dans nos deux pays (et analysé) les conditions dans lesquelles nos différentes forces sont en train de travailler », a indiqué Alkassoum Indattou. L’objectif, a expliqué le ministre de la Défense du Niger, était d’imaginer « ensemble les solutions qui pourraient nous permettre de reprendre le contrôle de la situation et de sécuriser nos populations ».

Par conséquent, le Burkina et le Niger, « au-delà des opérations ponctuelles, envisagent de mener (conjointement) des opérations régulières et permanentes sur le terrain pour permettre à nos forces armées d’occuper et de prendre le contrôle du terrain pour qu’on ne puisse pas laisser un seul centimètre aux terroristes », a déclaré M. Indattou.

Suite à leur séance de travail, les deux ministres de la Défense ont été reçus en audience par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le président de transition du Burkina Faso, pour faire le point.

« Il nous a encouragés par rapport à ce travail et nous a apporté tout son soutien, comme le président du Niger l’a fait, pour aboutir à des résultats palpables », a soutenu Alkassoum Indattou. Le Burkina et le Niger sont tombés d’accord sur la nécessité d’agir ensemble à travers le renforcement de leur coopération dans le domaine de la défense. Un accord de coopération militaire va ainsi permettre de multiplier les opérations conjointes sur le terrain.

Les deux pays souhaitent enfin revoir leur coopération avec le Mali pour une meilleure synergie d’actions, mais aussi travailler avec le Bénin pour plus de résultats probants au niveau des frontières.

Aide alimentaire des Émirats arabes unis au Zimbabwe

Abou Dhabi a fait don 50 tonnes de nourriture à des milliers de familles zimbabwéennes menacées de famine.L’ambassadeur des Emirats arabes unis au Zimbabwe, Jassim Muhammad al Qasimi, a déclaré mardi 23 août que cette aide alimentaire contribuera aux efforts visant à répondre aux besoins de milliers de familles et de groupes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées dans le pays d’Afrique australe.

« L’envoi de denrées alimentaires à la République du Zimbabwe reflète les relations solides entre nos deux nations et démontre le rôle humanitaire joué par les EAU pour soutenir les pays africains et atténuer les crises humanitaires auxquelles ils sont confrontés », a déclaré al Qasimi en marge de la remise du don.

Ces deux dernières années, les EAU ont intensifié leur aide humanitaire au continent africain. Le Zimbabwe a été l’un des premiers pays à bénéficier de l’assistance médicale d’Abou Dhabi pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Plus de 8.000 travailleurs de la santé zimbabwéens ont ainsi bénéficié d’une assistance pour renforcer leurs efforts visant à contenir la propagation du virus.

Zambie-Qatar : signature d’un accord sur le transport aérien

La nouvelle convention permettra à Qatar Airways d’augmenter la fréquence de ses vols directs entre Doha et Lusaka.L’accord, qui a été signé mardi à Doha par le ministre zambien des transports, Frank Museba Tayali, et le ministre qatari des Transports, Jassim Seif Ahmed al-Sulaiti, prévoit le renforcement de la coopération entre les deux pays « dans le domaine du transport aérien ouvert ». 

Dans un communiqué, le Qatar a déclaré que l’accord « s’inscrit dans le cadre de la liaison du Qatar avec des accords de services aériens qui ouvrent la voie au transporteur national pour étendre son réseau de destinations afin d’atteindre davantage de destinations mondiales ».

Qatar Airways a déjà des vols directs vers la capitale zambienne Lusaka et l’accord verrait la compagnie aérienne du Moyen-Orient augmenter la fréquence de ses vols.

Les deux ministres ont également passé en revue les relations bilatérales entre leurs pays dans les domaines des services de transport et de l’aviation civile.

L’Onu promet d’aider l’Afrique à développer ses marchés de capitaux

L’Organisation des Nations unies a déclaré mardi, qu’elle allait aider les pays africains à renforcer leurs marchés de capitaux afin d’accélérer le développement économique.Sonia Essobmadje, chef de la Section des finances innovantes et des marchés de capitaux auprès de la Division du développement du secteur privé et des finances de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a déclaré à Xinhua à Nairobi, la capitale du Kenya, que les marchés de capitaux du continent sont sous-développés, ce qui limite le financement disponible pour le secteur privé et les projets publics.

« Des marchés de capitaux bien développés serviront également de passerelle pour les capitaux étrangers à la recherche d’opportunités d’investissement en Afrique », a déclaré M. Essobmadje en marge de la conférence sur le développement durable des marchés de capitaux en Afrique.

Selon Mme Essobmadje, des marchés de capitaux nationaux dynamiques réduiront la dépendance de l’Afrique à l’égard de la dette étrangère pour financer les projets de développement.

Elle a révélé que moins de 30 pays africains disposent de bourses de valeurs, la plupart d’entre eux ayant peu de sociétés cotées et une faible liquidité.

La fonctionnaire des Nations unies a déclaré que la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) souhaitait augmenter le nombre de pays disposant d’une bourse des valeurs afin que les nations africaines puissent lever des capitaux en émettant des instruments de dette et de capitaux propres.

Mme Essobmadje a fait remarquer que les marchés de capitaux sont un élément clé pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies en canalisant l’épargne pour financer des projets de développement.

Elle a révélé que les marchés de capitaux en monnaie locale aident également les pays africains à réduire leur dépendance à l’égard des stocks financiers extérieurs.

Selon Mme Essobmadje, des marchés des actions et de la dette profonds, liquides et efficaces permettent de mobiliser des capitaux nationaux et internationaux et peuvent aider les gouvernements à financer les déficits budgétaires.