Mali : le 2e Bataillon des Casques bleus ivoiriens déployé à Tombouctou

Le deuxième Bataillon des Casques bleus ivoiriens, intervenant dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a été déployé à Tombouctou, selon une note de l’armée ivoirienne, publiée mardi.« Le deuxième Bataillon projetable des forces armées de Côte d’Ivoire a achevé la semaine dernière son déploiement à Tombouctou dans le cadre de la Minusma », annonce l’Etat-major général des armées ivoiriennes, indiquant que ces Casques bleus viennent en relève de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable qui ont totalisé entre 18 et 30 mois en terre malienne. L’opération de déploiement s’est déroulée les 19, 20 et 21 août 2022.

Avec ce déploiement, c’est désormais un contingent au grand complet qui va commencer son mandat huit mois après l’arrivée de ses 225 précurseurs présents à Tombouctou depuis le 6 janvier 2022.

Le Bataillon autonome des forces armées de Côte d’Ivoire est désormais constitué. Et ce, après cet épisode de huit mois qui a vu cette unité scindée en deux, et le déploiement début janvier des 225 premiers soldats qui devaient être rejoints deux semaines plus tard par 425 autres restants.

La relève de ces Casques bleus ivoiriens aura donné à voir un véritable ballet aérien trois jours durant. Tout a commencé le jeudi 18 août 2022 au cantonnement de AK Camp par l’adresse du chef d’Etat-major général des armées, le général Lassina Doumbia, aux soldats.

Le général Lassina Doumbia a dit son soulagement de voir enfin cette relève s’effectuer après plusieurs reports, réitérant ses propos galvaniseurs, tenus sur ce même lieu la veille de la date initiale annoncée de déploiement du contingent, le 24 janvier 2022.

Il a ensuite exprimé toute sa confiance dans la capacité du bataillon à exécuter la mission, tout en évoquant avec cette troupe, les conditions particulières de ce déploiement, notamment, la situation des 49 soldats de la NSE 8.

« Vous devez rester des soldats ivoiriens, c’est-à-dire ceux qui ont une parfaite connaissance de la mission et qui savent l’exécuter avec professionnalisme. Vous devez porter encore plus haut, cette renommée acquise durement en mission extérieure et qui est reconnue dans les instances onusiennes », a-t-il déclaré.

« Mais surtout, vous devrez faire preuve d’élévation sur les contingences du moment et rester concentré sur votre mission. Au Mali, vos faits et gestes seront certainement observés tout comme votre attitude », a-t-il conseillé.

Evoquant les nouvelles dispositions réglementant l’exploitation par la MINUSMA de l’espace aérien malien, il a recommandé le professionnalisme aux soldats, faisant savoir que « les appuis aériens ne viendront certainement pas quand ils seront le plus attendus ».

« Vous ne devrez compter que sur vous-mêmes en cas de coup dur. Si cela advenait, sachez que vous avez été mieux formés que l’ennemi. Il s’agira seulement d’appliquer vos actes réflexes et élémentaires », a-t-il poursuivi.

Au lendemain de cette adresse, un Boeing 737 est posé à Abidjan, et 71 soldats y ont pris place pour rallier directement Tombouctou où les attendaient 71 de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable impatients de regagner leur pays au terme de cette mission.

Ce sont, au total, six rotations que l’appareil effectuera pour acheminer la totalité des 425 Casques bleus montants. Avec cette relève, le bataillon pourra effectuer les missions de son mandat au nombre desquelles le contrôle de positions avancées dans le fuseau Ouest.

Le bataillon a également pour mission les patrouilles de sécurisation et des escortes de convois de ravitaillement. Le deuxième « CIV-Batt » est fort de 650 soldats au nombre desquels 56 officiers. Il compte 25 femmes et est déployé pour un engagement de 12 mois à Tombouctou dans le Nord-Ouest du Mali.

Ce déploiement intervient après que 49 militaires ivoiriens, considérés comme des « mercenaires », ont été inculpés et déférés au Mali. Selon l’Etat ivoirien, ces soldats font partie des Éléments nationaux de soutien (NSE) et constituent le 8e détachement.

Chine : les dessous de l’annulation de la dette africaine

Accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », la Chine a annoncé l’annulation de 23 prêts accordés à 17 pays africains.L’Afrique doit-elle se réjouir de cette apparente générosité de la part de Pékin ?

En effet, la Chine a annoncé qu’elle renonçait à 23 prêts sans intérêt accordés à 17 pays africains et qu’elle offrait dix milliards de dollars de ses réserves aux Fonds monétaires internationaux.

Le Forum sur la coopération sino-africaine, qui s’est tenu la semaine dernière, a été l’occasion pour le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, de confirmer cette mesure. Mais, il n’y a eu aucun détail clair sur la valeur des prêts et sur les nations africaines qui en étaient les bénéficiaires.

Ces prêts sans intérêt (au nombre de 23) sont arrivés à échéance à la fin de l’année 2021, a-t-il précisé.

Les dettes des pays africains vis-à-vis de la Chine varient d’un pays à l’autre. Selon les autorités chinoises, la Chine aurait prêté 153 milliards de dollars à des Etats et à des entreprises africaines, entre 2000 et 2019.

Selon les chiffres fournis par la Chine, au moins dix milliards de dollars de dettes africaines envers la Chine ont été annulés depuis le début de ce siècle.

Un rapport de la China Africa Research Initiative affirme qu’entre 2000 et 2019, Pékin a annulé des prêts à taux zéro d’une valeur de 3,4 milliards de dollars.

La question de la dette africaine est un enjeu par les puissances occidentales. Elle n’échappe pas à la bataille d’influence qui se joue sur le continent entre Pékin et les puissances occidentales.

Cette décision, dont certains détails sont encore enveloppés de secret, au regard de certaines critiques, n’a pas dissuadé les sceptiques de s’épancher sur les véritables intentions de la Chine en Afrique.

Ils font valoir, avec une certaine justification, que les prêts annulés ne représentent qu’une infime partie de la dette financière de l’Afrique envers la deuxième puissance économique mondiale après les Etats-Unis.

La Chine est accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », dans un contexte de rivalité accrue avec les puissances occidentales. Des accusations que, l’empire du Milieu s’est employé, à coups d’annonces, à balayer auprès de ses partenaires africains.

Toutefois, force est de constater que la grande majorité des prêts récents de la Chine en Afrique concernent plutôt des prêts concessionnels et commerciaux. Ils ne sont donc pas concernés par cette politique d’annulation bien que certains de ces prêts aient été restructurés.

Ainsi, l’annonce peut être trompeuse, étant donné que l’annulation quasi totale de la dette ne laisse pas nécessairement de « trace positive sérieuse » sur les énormes concessions commerciales qui maintiennent le continent embourbé dans l’endettement envers la Chine.

En 2021, la dette de l’Afrique envers la Chine est estimée à 21% de l’ensemble de la dette du continent.

Des recherches ont montré que les annulations de dettes de la Chine en faveur l’Afrique n’ont rien de nouveau, celles de ces dernières années témoignant d’un comportement régulier de la part de l’empire du Milieu, devenu un géant économique mondial, qui est, de loin, l’un des principaux partenaires commerciaux du continent.

Des intentions néo-colonialistes ?

Depuis les années 1990, lorsque les intérêts économiques de la Chine en Afrique ont pris de l’ampleur, les pays du continent se sont retrouvés à contracter des dettes croissantes auprès de la Chine, une situation qui perdure à ce jour et qui fait dire à certains sceptiques que Pékin a des intentions néo-colonialistes sur le continent.

Ils parlent des pièges ultimes de la dette qui, à long terme, rendraient les gouvernements africains paralysés par leur endettement envers la Chine. En effet, les conditions de ces prêts finiraient par asservir nos Etats et les enfoncer davantage dans les desseins néocoloniaux chinois.

La position des principaux candidats kenyans aux élections du 9 août est peut-être révélatrice de la méfiance persistante de certains hommes politiques africains à l’égard de la Chine, en dépit de sa politique bien accueillie consistant à offrir de l’aide sans faire preuve de condescendance à l’égard de la politique des pays bénéficiaires, un reproche fait aux pays occidentaux.

Un très grand nombre de dirigeants africains sont à l’aise avec Pékin, qui n’a pas pour politique de joindre le geste à la parole sur le plan politique. Ils n’apprécient guère cette attitude de l’Occident qui leur rappelle volontiers leurs mésaventures coloniales qui ont coûté cher à l’Afrique et aux Africains.

Mais quelque chose dans les prêts et autres aides chinoises à l’Afrique reste profondément suspect du point de vue des Africains, qui sont enclins à penser au cynisme à l’égard de tout ce qui vient de l’extérieur, sur un continent dont les ressources minérales sont convoitées par les puissances occidentales.

Comme tous les prêts annulés dans le passé, ces derniers n’ont aucun poids pour secouer de manière significative l’équilibre inégal du pouvoir économique entre l’Afrique et une superpuissance comme la Chine qui talonne les Etats-Unis et qui ambitionne d’être la première économie du monde.

Politique, tourisme et économie au menu des quotidiens marocains

La scène politique nationale, le secteur touristique et les subventions accordées aux professionnels du transport routier sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur la scène politique nationale, écrit qu’après quelques semaines de la trêve estivale, le conseil de gouvernement s’apprête à tenir sa première réunion de la rentrée.

Cette rentrée politique intervient alors que la scène publique a été marquée par des moments politiques importants: c’est le cas pour le discours du Trône adressé à la Nation, où SM le Roi a maintenu le cap des grandes réformes et des projets structurants à la fois pour le Royaume et le peuple marocain.

Le gouvernement va également mener à bien les réformes prévues dans le cadre du chantier de la généralisation de la protection sociale, qui a également été réitéré, ajoute le quotidien.

Un autre moment politique « fort » a concerné la publication de la lettre de cadrage pour l’élaboration de la loi de Finances pour l’année prochaine, relève-t-il, soulignant que de “nouveaux défis” restent à relever pour le pays.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur les subventions accordées par le gouvernement aux professionnels du transport routier, relève de la “fraude” dans cette opération, expliquant que certains transporteurs, sans utiliser leurs véhicules souvent loués à d’autres personnes, “usent des artifices les plus ingénieux” pour ainsi bénéficier indûment de cette aide.

Ces pratiques déloyales ont pris des proportions telles qu’on parle désormais d’un “commerce des agréments”, dénonce le journal.

Si le gouvernement puise dans les caisses publiques pour venir en aide aux transporteurs, c’est pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et non pas pour que l’argent public aille dans les poches d’une “poignée de manipulateurs”, souligne-t-il, estimant nécessaire une “réaction ferme et intransigeante vis-à-vis de toute tentative de contourner la loi”.

+L’Economiste+, qui revient sur la situation du secteur touristique, juge qu’en matière de tourisme, “nous ne sommes pas près de gagner la partie”.

“Les touristes sont revenus, mais les problèmes de fond sont restés les mêmes. Le service n’a pas fait de bond miraculeux en avant, les tarifs par contre oui”, souligne le quotidien.

Ce qui répugne le plus les touristes, qui se lâchent sur les réseaux, ce sont le harcèlement, les vols à l’arrachée, les achats forcés, la violence, la saleté des plages et les accidents de la route, entre autres, relève-t-il, estimant ces faits “très graves”, avec un “retentissement viral”, qui “nuit indubitablement à la destination”.

De plus, il met en garde contre une “vision précaire” du tourisme, à savoir augmenter le nombre de nuitées, sans remédier aux à-côtés qui font partie d’un package touristique, tout en préconisant la mise en place d’une « véritable stratégie touristique intégrée », sinon “nous sacrifierons nos visiteurs pour d’autres destinations plus agréables à vivre”.

Élections en Angola : le président sortant Joao Lourenço sur la sellette ?

Quatorze millions d’électeurs angolais sont appelés mercredi 24 août aux urnes pour désigner leurs députés au rang desquels sera issu le prochain président.Ce mercredi est un jour de vote en Angola. Les citoyens du pays sont appelés à départager les huit partis politiques en lice pour les élections générales. Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d’État. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, investi par le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), brigue un second mandat. Mais il n’est pas assuré de remporter ce scrutin qui s’annonce comme le plus serré de l’histoire de ce pays du sud-ouest du continent, d’après plusieurs observateurs.

Au pouvoir depuis l’indépendance du pays de l’empire portugais en 1975, le MPLA gouverne sans partage. Mais son hégémonie est menacée pour ces élections où le jeu semble plus ouvert. La bataille pour le pouvoir se décidera une fois de plus contre l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), principale formation de l’opposition. Le MPLA et l’Unita se sont déjà battus pendant plus de vingt-cinq années de guerre civile.

À la tête de l’Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et la corruption. Il insiste beaucoup sur les faiblesses du pouvoir sortant, faisant qu’il croit cette fois au changement attendu par une partie des Angolais déçue par Joao Lourenço. Pour celui qui est surnommé « ACJ », « un alignement de planètes » s’est fait en sa faveur cette année.

Cependant, le président sortant Joao Lourenço croit en ses chances de se faire réélire. En 2017, il avait été élu avec 61 % des voix, avec l’étiquette de dauphin désigné de Jose Eduardo dos Santos, son défunt prédécesseur qui a régné de 1979 à 2017. Tout au long de sa campagne, Joao Lourenço a mis en avant ses accomplissements et notamment son bilan économique.

Toutefois, le développement tant promis n’est pas là avec 40% de la population qui vit toujours dans l’extrême pauvreté. Le pays a subi longtemps les effets de la crise pétrolière de 2016 et de celle de la Covid-19, rendant le quotidien des Angolais encore plus dur.

Les quatorze millions d’électeurs angolais continueront de voter jusqu’à dix-huit heures (17 h GMT) après que les bureaux de vote ont été ouverts ce matin à sept heures du matin. Les résultats sont attendus quelques jours après la tenue du scrutin mais le délai peut être allongé en cas de contestation.

Ce qui est fort possible après que l’opposition et une partie de l’opinion publique ont alerté sur des possibilités de fraudes. « Cette fois-ci, la triche ne paiera pas », a prévenu Abel Chivukuvuku, président de CASA-CE, colistier du candidat d’Adalberto Costa Junior.

Le Sénégal veut récolter 4 millions de tonnes de céréales

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets allant des objectifs de la présente campagne agricole à la situation controversée dans certains hôpitaux en passant par l’actualité politique et la grève des contrôleurs aériens.Le Soleil indique que « 4 millions de tonnes de céréales sont visées » pour la campagne agricole 2022-2023. En tournée à l’intérieur du pays, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point sur la première phase du suivi de la campagne agricole.

A propos de la polémique sur la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, Le Quotidien revient sur « le fonds du dossier ». Pour le journal, les projets de reconstruction de cet hôpital et les montages financiers « ont été aussi nombreux que variés. De 2000 à 2022, ce fut un long processus ».

L’Observateur se rend pour sa part dans les « hôpitaux secoués par des scandales » et remarque une « vie après les drames ». C’est le cas à l’hôpital Maguette Lô de Linguère (nord) qui, bien ayant « fait peau neuve », voit sa « surveillance renforcée ». Cependant, l’hôpital de Tivaouane « peine à faire son deuil et étouffe Thiès » là où l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga (nord) « corse ses procédures ».

En politique, Bés Bi note que Karim Wade « annonce son retour après sa candidature » pour l’élection présidentielle de 2024. Exilé au Qatar depuis sa libération de prison en 2016, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) a appelé les députés de la coalition Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) à la suite des élections législatives du 31 juillet dernier, selon le journal. « Je suis satisfait de vos résultats. Tenez-vous prêts, animez les bases », a-t-il recommandé.

Par ailleurs, Walf Quotidien note des « lenteurs dans la formation du nouveau gouvernement ». Notant un « Fast-track au ralenti », le journal se demande si ce retard n’est pas dû à un « tâtonnement au sommet ».

En revanche, L’AS indique que « Macky Sall désamorce une bombe à fragmentation », à savoir la grève des contrôleurs aériens. Ils ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève après une rencontre avec le chef de l’Etat qui « travaille à ce que des solutions pérennes soient réservées aux revendications » portant sur les conditions de travail et la gestion du plan de carrière.

La 4ème édition de la semaine du film ivoirien au Maroc, du 18 au 24 septembre à Tanger

La 4ème édition de la Semaine du Film Ivoirien au Maroc aura lieu du 18 au 24 septembre à Tanger, annonce mardi le Centre Cinématographique marocain (CCM).Tenue dans le cadre de la consolidation des relations entre le Royaume du Maroc et la République de Côte d’Ivoire, et en application des dispositions de l’Accord de Coproduction et d’Échanges Cinématographiques entre le CCM et l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire (ONACI-CI), signé à Abidjan le 28 novembre 2011, cet événement culturel est organisé en marge de la 22ème édition du Festival National du Film (FNF) qui aura lieu du 16 au 24 septembre, note le CCM dans un communiqué.

La tenue de cet évènement durant la même période que le FNF permettra aux festivaliers et aux ressortissants africains résidant à Tanger, notamment la communauté ivoirienne, de suivre la production cinématographique ivoirienne récente, et sera aussi une opportunité pour les professionnels ivoiriens et marocains de se rencontrer et de discuter de futurs projets de coopération et de coproduction.

Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de l’action menée par le Maroc en faveur de la coopération sud-sud dans le domaine cinématographique et son engagement à soutenir le cinéma africain en général. Le Maroc est signataire de 09 Accords de Coproduction et d’Échanges Cinématographiques avec des pays africains, et a coproduit, depuis 1983, plus de 50 films africains.

Le programme de cette manifestation sera marqué par la projection de longs métrages ivoiriens et la présence d’une délégation de professionnels de cinéma composée de cinéastes, de comédiens, de journalistes et d’officiels représentant l’ONACI-CI.

Sénégal : près de 31 milliards F CFA pour le bitumage de la route Oréfondé-Nguidjilogne

Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération et Sultan Abdulrahman Al-Marshad, Directeur Général du Fonds Saoudien de Développement, ont signé mardi à Dakar l’accord de financement du projet.Le gouvernement du Sénégal exécute une stratégie de désenclavement des localités du Nord du pays à travers la construction de voies de communication. La signature de l’accord de financement du projet de réhabilitation et de bitumage du tronçon Oréfondé-Nguidjilogne s’inscrit dans ce cadre.

Cette route sera financée par le Fonds Saoudien de Développement pour un montant de 176,2 millions de riyals, soit près de 31 milliards F CFA. Selon Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, son pays « ne ménagera aucun effort afin de garantir la réussite de la mise en œuvre de cet important projet » grâce notamment à « une accélération des procédures ».

Pour sa part, Sultan Abdulrahman Al-Marshad, Directeur Général du Fonds Saoudien de Développement, a déclaré que « le projet visant à élargir la route Oréfondé-Nguidjilogne conformément aux normes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), facilitera les échanges commerciaux (entre cette zone et le reste du Sénégal) et réduira les accidents ».

Le partenariat liant le Fonds Saoudien de Développement et l’Etat du Sénégal remonte à la fin des années 70. A ce jour, des financements de 1783 millions de riyals saoudiens, soit plus de 300 milliards F CFA, ont été conclus dans les secteurs des infrastructures routières et de l’hydraulique, de l’énergie, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation.

Corne de l’Afrique : l’Unicef craint une explosion de la mortalité infantile

Une explosion de la mortalité infantile est sur le point de se produire dans la Corne de l’Afrique, selon Catherine Russell, Directrice générale de l’Unicef.« L’histoire montre que lorsque des niveaux élevés de malnutrition aiguë sévère chez les enfants se combinent à des épidémies mortelles de maladies comme le choléra ou la diarrhée, la mortalité infantile augmente de façon spectaculaire – et tragique. Lorsque l’eau n’est pas disponible ou qu’elle est insalubre, les risques encourus par les enfants se multiplient de manière exponentielle », déclare Catherine Russell, Directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’Enfance (Unicef).

« Dans la Corne de l’Afrique et au Sahel, des millions d’enfants ne sont qu’à une maladie de la catastrophe », prévient-elle. Selon l’Unicef, le nombre de personnes touchées par la sécheresse en Ethiopie, au Kenya et en Somalie qui n’ont pas d’accès fiable à l’eau potable est passé de 9,5 millions en février à 16,2 millions en juillet, ce qui expose les enfants et leurs familles à un risque accru de contracter des maladies comme le choléra et la diarrhée.

Au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, au Niger et au Nigeria, la sécheresse, les conflits et l’insécurité sont à l’origine de l’insalubrité de l’eau et 40 millions d’enfants sont confrontés à des niveaux de vulnérabilité élevés à extrêmement élevés.

Le nombre d’enfants qui meurent à cause de l’insalubrité de l’eau et de l’assainissement est déjà plus élevé au Sahel que dans toute autre partie du monde, indique l’Unicef, citant les dernières données de l’OMS.

La plupart des habitants de la Corne de l’Afrique dépendent de l’eau livrée par des vendeurs sur des camions ou des charrettes tirées par des ânes. Dans les régions les plus touchées par la sécheresse, l’eau n’est plus abordable pour de nombreuses familles.

L’organisation cite en exemple le Kenya, où 23 comtés ont connu des hausses de prix importantes, dont Mandera (400%) et Garissa (260%) par rapport à janvier 2021.

En Ethiopie, le coût de l’eau en juin de cette année a doublé dans l’Oromia et augmenté de 50% dans le Somali par rapport au début de la sécheresse en octobre 2021. En Somalie, le prix moyen de l’eau a augmenté de 85% dans le Sud-Mudug, et de 55 et 75% respectivement à Buurhakaba et Ceel Berde, par rapport aux prix de janvier 2022.

Plus de 2,8 millions d’enfants dans les deux régions souffrent déjà de malnutrition aiguë sévère, ce qui signifie qu’ils sont jusqu’à 11 fois plus exposés au risque de mourir de maladies hydriques que les enfants bien nourris.

En Somalie, des épidémies de diarrhée aqueuse aiguë et de choléra ont été signalées dans presque tous les districts touchés par la sécheresse. Les 8 200 cas signalés entre janvier et juin représentent plus du double du nombre de cas signalés au cours de la même période l’année dernière.

Près des deux tiers des personnes touchées sont des enfants de moins de cinq ans.

Entre juin 2021 et juin 2022, l’Unicef et ses partenaires ont traité plus de 1,2 million de cas de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans dans les régions éthiopiennes les plus touchées par la sécheresse – Afar, Somalie, SNNP et Oromia.

Au Kenya, plus de 90% des sources d’eau ouvertes – tels que les étangs et les puits ouverts – dans les zones touchées par la sécheresse sont soit épuisées soit asséchées, ce qui pose un risque sérieux d’épidémie.

Dans le Sahel, la disponibilité de l’eau a également diminué de plus de 40% au cours des 20 dernières années en raison du changement climatique et de facteurs complexes, tels que les conflits, ce qui expose des millions d’enfants et de familles à un risque accru de maladies d’origine hydrique.

L’année dernière, l’Afrique de l’Ouest et centrale a connu la pire épidémie de choléra de la région au cours des six dernières années, dont 5.610 cas et 170 décès au Sahel central.

L’Unicef affirme qu’il fournit une aide vitale et des services multisectoriels résilients aux enfants et à leurs familles dans le besoin dans la Corne de l’Afrique et le Sahel, notamment en améliorant l’accès à des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène résilients au climat, en forant pour trouver des sources d’eau souterraine fiables et en développant l’utilisation de systèmes solaires, en identifiant et en traitant les enfants souffrant de malnutrition et en renforçant les services de prévention.

L’organisation indique que sa campagne visant à améliorer la résilience à long terme des familles dans la région de la Corne de l’Afrique – et à empêcher la sécheresse de dévaster des vies pour les années à venir – n’est actuellement financée qu’à hauteur de 3%.

Sur ce chiffre, presque aucun argent n’a été reçu pour la section consacrée à l’eau, à l’assainissement et à la résilience climatique.

L’appel pour la région du Sahel central visant à répondre aux besoins des enfants et des familles vulnérables grâce à des programmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène n’est financé qu’à hauteur de 22%.

« Imaginez devoir choisir entre acheter du pain ou acheter de l’eau pour un enfant affamé, assoiffé et déjà malade, ou entre regarder votre enfant souffrir d’une soif extrême ou le laisser boire de l’eau contaminée qui peut provoquer des maladies mortelles », a déclaré Russell.

« Dans les régions touchées par la sécheresse, les familles sont contraintes à des choix impossibles. La seule façon de mettre fin à cette crise est que les gouvernements, les donateurs et la communauté internationale augmentent les financements pour répondre aux besoins les plus aigus des enfants, et fournissent un soutien flexible à long terme pour briser le cycle de la crise », indique-t-elle.

La RDC déclare une résurgence d’Ebola au Nord-Kivu

La présence du virus Ebola a été détectée dans les échantillons prélevés sur une patiente.Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ont déclaré, lundi soir, la réapparition d’Ebola, après la confirmation d’un cas dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est du pays.

Il s’agit d’une femme de 46 ans, décédée le 15 août 2022 à Beni, une ville située dans le Nord-Kivu. Elle a été soignée à l’hôpital général de référence de Beni, initialement pour d’autres affections, mais a ensuite présenté des symptômes de la maladie à virus Ebola.

La section de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) située à Beni et à Goma ont confirmé la présence du virus Ebola dans les échantillons prélevés sur la patiente. Les analyses ont montré que le cas était génétiquement lié à l’épidémie d’Ebola de 2018-2020 survenue dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu – la plus longue et la plus grande enregistrée dans le pays.

« Les résurgences d’Ebola se produisent plus fréquemment en RDC, ce qui est préoccupant. Cependant, les autorités sanitaires du Nord-Kivu ont réussi à stopper plusieurs flambées d’Ebola et, en s’appuyant sur cette expertise, il ne fait aucun doute que celle-ci sera rapidement maîtrisée », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Le personnel de l’OMS et les autorités sanitaires de la RDC s’efforcent d’endiguer la propagation de la maladie, ayant identifié 160 contacts dont la santé est étroitement surveillée. Des enquêtes sont en cours pour déterminer le statut vaccinal du cas confirmé.

Le pays dispose de 1000 doses de vaccins ERVEBO contre le virus Ebola, dont 200 seront envoyées à Beni cette semaine. La vaccination en anneau, qui consiste à vacciner les contacts et les contacts des contacts afin de freiner la propagation du virus et de protéger des vies, devrait commencer prochainement.

La dernière épidémie dans la zone de santé de Beni, au Nord-Kivu, a été maîtrisée en deux mois environ, s’achevant le 16 décembre 2021. Il y avait eu 11 cas (huit confirmés, trois probables), dont six décès.

Afrique de l’Ouest: Londres annonce une aide de 37,65 millions £

Dans la région, vingt millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.Les 37,65 millions de livres sterling de financement humanitaire d’urgence du Royaume-Uni permettront de fournir une aide vitale au Mali, au Burkina Faso, au Tchad, au Nigeria et au Niger.

Dans un communiqué publié mardi 23 août 2022, le Royaume-Uni a indiqué que l’argent servirait à financer deux projets pour l’année prochaine, axés sur au moins un million de personnes parmi les plus vulnérables, dont des femmes et des enfants souffrant de malnutrition, dans le Sahel et le bassin du lac Tchad. Ils recevront de la nourriture, de l’eau et des installations sanitaires.

« L’instabilité croissante, l’extrémisme violent dans la région et la guerre en Ukraine ont exacerbé les problèmes d’insécurité alimentaire et de malnutrition. En l’état actuel des choses, près de 20 millions de personnes dans la région auront besoin d’une aide humanitaire d’ici la fin de l’année », indique le communiqué.

Le Sahel est confronté à de nouvelles vulnérabilités dues au changement climatique et à des chocs météorologiques extrêmes, qui exercent un stress sur les communautés, d’où la nécessité d’une intervention urgente de la communauté internationale.

La ministre britannique de l’Afrique, Vicky Ford, a averti que des millions de personnes au Sahel et en Afrique de l’Ouest souffrent de la faim et de la malnutrition.

« C’est pourquoi, a-t-elle justifié, le Royaume-Uni s’apprête à débloquer une aide humanitaire urgente de près de 38 millions de livres sterling pour atteindre les personnes les plus vulnérables et sauver des vies dans toute la région ».

Pour Mme Ford, si ce financement britannique est une nécessité, il doit s’inscrire dans le cadre d’un effort international plus important.

« Nous demandons aux partenaires internationaux de renforcer notre soutien collectif et d’intensifier les interventions pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire », a-t-elle poursuivi.

Au total, 19,9 millions de livres sterling vont soutenir le programme d’assistance humanitaire et de protection du Sahel (SHAPP), un programme qui répond aux besoins les plus aigus, notamment ceux des femmes et des enfants déplacés et souffrant de malnutrition, et qui permet un accès plus sûr aux travailleurs humanitaires.

Le financement permet aux partenaires d’exécution, notamment le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Fonds régional pour le Sahel géré par des ONG internationales, de poursuivre leur travail dans la région.

L’argent va soutenir le travail du Service aérien humanitaire des Nations unies (UNHAS) et de l’Organisation internationale de sécurité des ONG (INSO).

Leur travail entre 2019-2022 dans le cadre du Programme d’intervention humanitaire d’urgence au Sahel (SHERP) a soutenu 2,7 millions de personnes avec une assistance alimentaire, fourni un traitement à près de 900.000 enfants souffrant de malnutrition sévère et fait en sorte que plus de 1,5 million de mères puissent détecter la malnutrition chez leurs enfants, permettant ainsi une intervention précoce.

En outre, 15 millions de livres sterling de financement humanitaire d’urgence ont été mises à disposition pour le nord-est du Nigeria au cours des prochains mois, où la nourriture est plus rare et les besoins humanitaires plus élevés.

La violence, les déplacements, la pauvreté et les chocs climatiques ne sont que quelques-unes des nombreuses raisons pour lesquelles 8,4 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire vitale dans cette région.

Ce financement d’urgence soutient le travail du Royaume-Uni aux côtés du gouvernement nigérian pour renforcer la sécurité face à l’instabilité croissante dans le nord du pays.

Dans le nord-est du Nigeria, le Royaume-Uni soutient le travail de ses partenaires de distribution (le Programme alimentaire mondial et l’Unicef) dont les travailleurs humanitaires s’exposent à de grands risques pour atteindre ceux qui souffrent le plus.

Enseignement et économie au menu des quotidiens marocains

La rentrée scolaire 2022-2023, la gestion des finances des collectivités locales et les enjeux de la réglementation de la cryptomonnaie au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur la rentrée scolaire 2022-2023, écrit que contrairement aux rentrées scolaires des trois dernières années, qui avaient subi de plein fouet les turbulences causées par la pandémie du Coronavirus, celle de l’année 2022/2023 semble jusqu’ici s’acheminer vers un scénario normal et sans accrocs, du moins sur le plan sanitaire.

Ce retour à la normalité doit être estimé à sa juste valeur et mis à profit afin de redonner à l’enseignement la centralité qui a toujours été la sienne dans la vie sociale et communautaire, soutient le journal.

Au-delà de l’aspect purement éducatif, les enjeux d’un tel repositionnement sont multidimensionnels et concernent l’équilibre psychologique, affectif, social et culturel de nos enfants, qui reste intimement lié au statut de l’école en tant que socle inébranlable de valeurs, estime-t-il.

Mais, pour qu’elle puisse jouer pleinement un rôle stabilisateur, l’école se doit d’être forte et exempte de tous les torts et travers qui contribuent à la détérioration de l’environnement intra et extrascolaire, notamment l’encombrement des classes et le manque d’outils pédagogiques, sans oublier l’environnement social volatil de l’enseignement, jalonné de tensions et de grèves à répétition.

+Aujourd’hui Le Maroc+ évoque un paradoxe concernant les finances des communes, où le besoin est « énorme », mais qui dégagent “continuellement” des excédents importants.

Face à cette situation, dont les raisons sont “imbriquées”, la publication estime important d’ouvrir le chantier de la réforme des finances et surtout des taxes locales, soulignant que les collectivités territoriales peuvent être réellement riches si les recettes locales sont optimisées, à commencer par les taxes et la fiscalité locale.

Il plaide, en conséquence, en faveur d’une fiscalité plus simple, mais performante, se demandant “à quoi bon avoir des dizaines de taxes si, au final, le recouvrement n’est pas fait à temps”.

+L’Economiste+, qui aborde les enjeux de la réglementation de la cryptomonnaie au Maroc, écrit que le Maroc a annoncé, il y a quelques mois, la préparation d’un arsenal juridique dédié, tirant les leçons des expériences internationales, l’objectif étant de mettre en place des “garde-fous” pour éviter les dérapages d’une activité difficilement contrôlable.

Réglementer cette activité, encore balbutiante au Maroc, permettra d’éviter un dangereux laisser-aller.

Car, si les cryptomonnaies apportent de nouvelles souplesses, en permettant de contourner les complexités du circuit financier conventionnel, elles peuvent tout aussi bien être un terrain privilégié des activités criminelles, comme le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux, explique le quotidien.

Maroc: Décès d’Abdelhak Khiam, ex-patron du BCIJ

Abdelhak Khiame, ancien patron de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) est décédé ce mardi 23 août au matin à Casablanca à l’âge de 64 ans, apprend-on de source proche.Né à Casablanca, Abdelhak Khiam avait fait ses armes au sein de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). En 2004, il avait été placé à sa tête, à une période particulièrement sensible : un an auparavant, avaient eu lieu les attentats du 16 mai ayant frappé la capitale économique. 

Véritable expert en terrorisme et crime organisé, Abdelhak Khiame avait été appelé à prendre la tête du BCIJ dès sa création en 2015.

Il a passé le relais en novembre 2020 à Habboub Cherkaoui. Depuis, il était chargé de mission au cabinet du patron du pôle DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi.

Au sein du BCIJ, Khiam avait été au cœur de la coopération sécuritaire avec les pays étrangers, dont notamment la France et l’Espagne. À la tête de ce que la presse avait appelé le « FBI marocain », Abdelhak Khiam avait aussi initié la communication sur les actions anti-terroristes du Maroc.

Côte d’Ivoire : une coexistence religieuse atypique en Afrique de l’Ouest

La Côte d’Ivoire, un pays multiconfessionnel composé à « 42% de musulmans et de 30% de chrétiens », affiche une coexistence religieuse pacifique rare dans la sous-région ouest-africaine depuis l’indépendance.La Côte d’Ivoire fait office d’exception dans les relations interreligieuses, alors que la menace jihadiste progresse vers le pays. Six ans après l’attentat de Grand-Bassam (Sud), en mars 2016, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), l’intégrisme religieux ne s’est pas immiscé dans la vie de la Nation.

A l’image du président de la République, Alassane Ouattara, de confession musulmane mais d’un laïcisme absolu, la classe politique ne cherche pas à s’immiscer dans les affaires culturelles et religieuses. Si l’appréhension d’une remise en cause de cette paix confessionnelle ne vient pas de la société ivoirienne elle-même, c’est plutôt l’environnement régional du pays qui augure des inquiétés aux autorités.

Au nord du pays, à la frontière avec le Burkina Faso, les forces de sécurité restent vigilantes face aux tentatives ponctuelles d’incursions des jihadistes qui cherchent à s’implanter en territoire ivoirien.

Bien que les attaques menées par ces forces non-étatiques ne soient pas revendiquées, les autorités et experts s’accordent pour les attribuer à la katiba Macina, une entité affiliée à Al-Qaïda, très active au Sahel.

En Côte d’Ivoire, musulmans et chrétiens vivent ensemble depuis le XIXᵉ siècle. Cette cohabitation religieuse est également territoriale : l’Islam est la religion dominante au nord, le christianisme est celle la plus représentée au sud.

Dès l’indépendance du pays en 1960, le régime du président Félix Houphouët-Boigny, le premier chef de l’Etat ivoirien, fait le choix de la liberté religieuse et de la laïcité comme principe de la constitution du pays.

Engagé en faveur du dialogue interreligieux, feu Félix Houphouët-Boigny établit de bonnes relations avec toutes les confessions en Côte d’Ivoire, notamment avec l’Église catholique, à laquelle il appartient.

De cette vision naît une neutralité affichée de l’État qui empêche tout engagement pour une cause religieuse. L’État, à travers le ministère ivoirien de l’Intérieur, exerce un droit de contrôle et de protection des religions.

Lutte contre une montée d’un Islam radical 

Depuis le début du 21 siècle, le pays a connu des heurts, mais la religion n’en a jamais été la cause réelle. En 2011, lorsque les mosquées sont attaquées et des imams assassinés pendant la crise post-électorale, le Cheick Boikary Fofana, alors leader de la communauté musulmane, évite que la crise ne se transforme en une guerre religieuse en appelant la communauté musulmane à l’apaisement.

Lors de la crise politique de 2010, entre les militaires pro-Gbagbo et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, la raison majeure des combats est politique et ethnique. En mars 2016, quelques jours après l’attentat de Grand-Bassam, le président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire, Mgr Alexis Touably, envoie un message de paix et appelle la population à éviter l’amalgame entre les attentats et l’Islam.

Aujourd’hui, si la menace sécuritaire doit être prise au sérieux, c’est surtout la montée en puissance d’un « islam concurrent », provenant des pays voisins, qui inquiète les autorités politiques et religieuses ivoiriennes.

L’Islam radical a tendance à s’installer dans des zones reculées de la région sahélienne, marquées par une absence d’État central. Face à ce constat, le président Alassane Ouattara et son gouvernement collaborent étroitement depuis une dizaine d’années avec les organisations religieuses musulmanes et chrétiennes.

De ce fait, les écoles religieuses sont intégrées au système éducatif national, en échange d’un financement public, afin d’éviter tout financement venu de l’étranger. Le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des afin affaires islamiques (Cosim) joue un rôle indispensable de prévention et de promotion d’un islam modéré dans le pays.

Pour contrer les discours religieux extrémistes, le Cosim organise la formation des imams ivoiriens, en sélectionnant chaque année une centaine d’entre eux pour être formés au Maroc, et diffuse sur la radio religieuse Al Bayane, la plus écoutée du pays.

Propagé par les courants wahhabites venus des pays voisins, l’islam rigoriste tente d’interdire certaines pratiques religieuses locales, pour imposer sa vision radicale et univoque de l’Islam, rapporte le maire adjoint de la ville de Kong, Aboubacar Barro, proche soutien du président Ouattara.

Des wahhabites cherchaient à interdire le kouroubi, une danse traditionnelle malinké, réalisée en période de ramadan par des jeunes femmes aux seins nus. Pour s’opposer le maire adjoint a tenu à ce que seule la grande mosquée de cette ville située au nord du pays soit ouverte pour l’importante prière du vendredi midi. Ceci a permis d’assurer la diffusion d’un discours religieux unique et d’éviter tout début de scission.

Les chefs confessionnels renforcent l’alliance religieuse 

Grâce à l’action menée sans relâche par le président Alassane Ouattara en faveur de la paix sociale et de la réconciliation, le dialogue interreligieux continue de bien fonctionner en Côte d’Ivoire.

À l’instar d’Abidjan, marquée par une forte mixité, la Côte d’Ivoire peut s’appuyer sur une certitude : celle que la cohabitation religieuse est la meilleure des armes contre le terrorisme. Les dirigeants religieux affichent une volonté ferme d’instaurer et de maintenir un climat social apaisé, en particulier entre les communautés religieuses.

En octobre 2021, le président du Cosim et le président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (CECCIi) réaffirmaient l’importance de travailler ensemble pour prévenir les conflits, particulièrement pendant les périodes d’élections.

Selon eux, les scrutins électoraux sont des périodes de tensions dans la société et il faut profiter de la concorde actuelle pour renforcer le projet d’alliance entre les communautés. Une alliance qui existe déjà dans les faits et dans les actions caritatives que les deux organisations religieuses mènent quotidiennement dans le pays.

Le Cosim conduit de nombreuses activités dans les villages frontaliers avec le Burkina, le Mali et la Guinée. Une caravane socio-culturelle organisée en partenariat avec des organisations de la société civile et des associations de jeunesse musulmane, procède à des distributions de vivres.

L’Église catholique œuvre de son côté à prendre soin d’enfants ayant perdu leurs mères dès la naissance, ou encore, à une meilleure insertion professionnelle des jeunes, grâce à l’organisation de formations à la recherche d’emplois.

Les communautés religieuses ivoiriennes sont donc des acteurs très implantés localement et indispensables dans la médiation en cas de conflits intercommunautaires ou ethniques. Ceci est un point clé, car les groupes terroristes tentent de profiter de ces fragilités pour s’installer dans les pays de la sous-région.

Sénégal : le secteur social en ébullition avec des crises multiformes

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets allant des mouvements d’humeur dans les collectivités locales à la probabilité de nouvelles inondations à Dakar en passant par la crise dans le secteur de la cimenterie et les problèmes d’exportation de la mangue sénégalaise.Vox Populi note une « paralysie en vue des collectivités locales pour trois jours ». Révoltés par leurs conditions salariales, les agents ont prévu une marche nationale ce matin qui sera suivie d’une grève de 72 heures. « Nous n’accepterons pas d’être les agneaux du sacrifice. La hausse des salaires est un point non négociable », indique Sidya Ndiaye de l’intersyndicale.

Sur les risques de nouvelles inondations avec « l’annonce de nouvelles pluies et de crues » à Dakar, Le Quotidien signale que « l’Etat se prépare au pire pour la fin août et septembre ». Par ailleurs, Libération note que le ministre de l’Intérieur Antoine Diome « annonce un renforcement des dispositifs » pour le pompage des eaux de pluie à Saint-Louis (nord), Touba et Diourbel (centre), des localités frappées par de fortes inondations le week-end passé.

A propos des industries extractives au Sénégal, Sud Quotidien note qu’on va « vers la faillite des cimenteries » après que Dangote a envoyé « tout son personnel en congés collectifs ». En outre, « Sococim et Cimenterie du Sahel sont au bord du gouffre ».

Libération s’intéresse aux activités des sociétés d’hydrocarbures et d’électricité du pays et explique comment « la Société africaine de raffinage (Sar), la Senelec et Petrosen se sont +extirpées+ du Code des marchés ». « Comme le Réseau gazier du Sénégal, elles peuvent désormais faire des achats +sans appliquer les procédures prévues par le Code des marchés+ », fait remarquer le journal.

Le Soleil fait focus sur les « dégâts de la mouche des fruits sur la mangue sénégalaise » et indique que « les exportations vers l’Europe sont affectées ». Le quotidien national souligne que les exportations chutent à 12.000 tonnes alors qu’elles étaient plus de 24.000 tonnes en 2021.

En politique, EnQuête se remémore la troisième année du décès du leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT, gauche), Amath Dansokho. Le journal note que le militant gauchiste a laissé un « grand vide » dans la scène politique. « Tout autant qu’il était capable de s’opposer fortement à certains régimes, il était capable de réunir des personnalités très différentes », confie son fils Alcaly Dansokho.

Afrique du Sud : importante opération de sécurisation dans le Gauteng

Plus de 2000 individus suspects ont été arrêtés ce week-end dans cette province située au Nord du pays.Installation de barrages routiers, descente dans les repaires de malfrats, fouilles poussées…, la police sud-africaine a sorti les gros moyens pour faire changer la peur de camp dans la province du Gauteng où se trouvent Pretoria et Johannesburg.

Selon Mavela Masondo, porte-parole de la Police sud-africaine, cette opération d’envergure s’inscrit dans le cadre d’initiatives de sécurisation suite à l’augmentation de 11,5 % du taux de criminalité dans tout le pays entre avril et juin 2022.

« Des interpellations ont eu lieu lors de la recherche de suspects ayant commis des viols, meurtres, agressions… », a indiqué M. Masondo. Si certaines personnes ont pu être libérées après le paiement d’amendes, d’autres devront comparaître cette semaine devant les tribunaux du Gauteng, a déclaré l’officier de police.

Afrique du Sud : promulgation d’une nouvelle loi anti-corruption

Le gouvernement vise à renforcer la capacité des conseils locaux à adhérer à des normes éthiques.Le chef de l’Etat sud-africains engage la lutte contre la corruption dans l’administration publique. Pour ce faire, il a promulgué une nouvelle loi anti-corruption pour, dit-il, améliorer « la vie des Sud-Africains au niveau local, notamment en garantissant la responsabilité et en excluant les hauts fonctionnaires corrompus du gouvernement local ».

« Les amendements adoptés par le Parlement montrent que les préoccupations des communautés ont été entendues et prises en compte », s’est félicité le dirigeant de la nation arc-en-ciel, qui note qu’ « un État capable et éthique nécessite une base solide au niveau local, et la nouvelle loi contribuera grandement à renforcer la confiance des communautés dans le gouvernement local, et à permettre des partenariats et une coopération plus solides entre les municipalités et les communautés qu’elles servent ».

L’un des amendements notables de la nouvelle loi est l’interdiction faite aux politiciens de tout parti d’occuper un poste au sein d’une administration locale. En outre, si un titulaire d’un poste au sein d’une administration locale est reconnu coupable d’une quelconque infraction, il lui sera interdit d’exercer ses fonctions pendant cinq ans.

Pour renforcer la gouvernance et attirer des compétences de qualité, les municipalités locales seront désormais en mesure d’étendre leur réseau de recrutement à l’ensemble du pays.

RDC : enquête sur un cas suspect d’Ebola au Nord-Kivu

Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant été en contact avec le cas suspect et surveiller son état de santé.Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) enquêtent sur un cas suspect de maladie à virus Ebola, dans la province du Nord-Kivu. L’Institut national de recherche biomédicale (INRB) du pays est en train de tester des échantillons pour déterminer si le patient a contracté Ebola.

Le cas suspect est une femme de 46 ans décédée le 15 août 2022 à Beni, une zone de santé située au Nord-Kivu. Le cas a reçu des soins à l’hôpital de référence de Beni, initialement pour d’autres affections, mais a ensuite présenté des symptômes compatibles avec la maladie à virus Ebola.

« Alors que l’analyse est en cours, l’OMS est déjà sur le terrain pour aider les responsables de la santé à enquêter sur le cas et à se préparer à une éventuelle épidémie », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant été en contact avec le cas suspect et surveiller son état de santé. L’OMS veillera également à ce que des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections soient en place, à ce que le traitement puisse être mis à disposition de ceux qui en ont le plus besoin et à sensibiliser les communautés locales à la maladie à virus Ebola.

Présidentielle kenyane : Raila Odinga saisit la Cour suprême d’un recours

L’opposant kenyan a matérialisé sa contestation de la victoire de William Ruto à l’élection présidentielle en déposant un recours lundi 22 août devant la Cour suprême.Raila Odinga joint le geste à la parole. Classée deuxième à l’élection présidentielle du 9 août avec 48,85 %, cette figure de l’opposition kenyane était devancée par le vice-président du pays William Ruto avec 50,49 %, selon la commission électorale. Cela fait une semaine que cet organe indépendant en charge de l’organisation du scrutin a proclamé dans la division les résultats provisoires, qualifiés de « parodie » par M. Odinga.

Bénéficiant du soutien du président sortant Uhuru Kenyatta pour cette élection, il a déposé en ligne un recours devant la Cour suprême contestant les résultats, a indiqué ce lundi un de ses avocats. Le recours « leur a déjà été envoyé et ils le verront bientôt. (…) La copie physique doit arriver avant 14 h (11 h GMT), heure limite pour déposer un recours. Nous espérons avoir bâti un bon dossier et que nous gagnerons », a déclaré Daniel Maanzo, qui fait partie de l’équipe juridique de l’homme politique de 77 ans.

Ainsi, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire du pays, dispose de quatorze jours pour rendre sa décision. Et en cas d’annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les soixante jours.

Quelques heures avant l’annonce des résultats de la présidentielle par le président de la commission électorale, le 15 août dernier, quatre des sept membres avaient annoncé les rejeter. Ils reprochent à Wafula Chebukati, le président de l’organe, sa gestion « opaque » et son absence de concertation.

Ce dernier a rejeté ces accusations, affirmant avoir exercé ses prérogatives conformément à la loi du pays malgré « l’intimidation et le harcèlement ».

Mali : Abdoulaye Maïga, un Docteur-Colonel à la Primature

Le colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est désigné Premier ministre par intérim du Mali en remplacement de Choguel Kokalla Maïga, hospitalisé depuis une semaine.La nomination de ce colonel de 41 ans est annoncée dimanche soir par décret signé du président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Abdoulaye Maïga assure l’intérim de Choguel Kokalla Maïga hospitalisé depuis le 13 août après un malaise. Avec cette nomination, les militaires contrôlent les deux têtes de l’exécutif.

Peu connu du grand public avant son arrivée en juin 2021 à la tête du de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga est souvent apparu à la télévision publique malienne en treillis pour donner les grandes orientations du gouvernement malien.

Il passe pour ne pas avoir fait partie du cercle des officiers qui ont pris le pouvoir par la force avec le colonel Goïta en août 2020.

Docteur en sécurité international et défense en 2011 à l’Université Jean Moulin (France), le colonel Maïga est aussi titulaire d’un diplôme en diplomatie en droit international décroché en 2005 à l’École nationale d’Administration en Algérie.

En 2016, il était à la tête du programme et analyste en charge du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la sécurité maritime à Abuja (Nigeria). Abdoulaye Maïga est revenu ensuite au pays pour devenir commandant du Groupement d’intervention de la gendarmerie mobile.

Lire aussi: Mali: Le Premier ministre admis dans une clinique à Bamako

Connu pour son discours anti-français, le porte-parole du gouvernement malien ne fait pas dans la langue de bois quand il s’agit d’évoquer les relations avec la France.

En juillet dernier, il avait effectué une sortie musclée pour répondre à Emmanuel Macron qui avait évoqué le dossier malien lors d’un voyage en Guinée Bissau. Le nouveau Premier ministre malien avait « exigé » du président de la République française de quitter « définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante ».

Avant d’ajouter qu’« il est important que le Président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le Génocide des Tutsi au Rwanda, un événement qui attriste encore l’humanité ».

Sa nomination à la Primature à la place de Choguel Maïga, contesté par une partie de la classe politique malienne, consacre la mainmise de l’armée qui contrôle aussi le Conseil national de transition (CNT) par l’intermédiaire du colonel Malick Diaw.

Abdoulaye Maïga a du pain sur la planche. En plus de diriger le nouveau gouvernement, il doit veiller au respect de la feuille de route convenue avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), pour organiser en février 2024, les élections générales qui doivent marquer le retour des civils au pouvoir.

Après les législatives, Macky Sall remobilise ses troupes

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la longue réunion du président Macky Sall avec les députés de son camp, au sortir des élections législatives du 31 juillet 2022.En audience avec les députés de la mouvance présidentielle, « Macky Sall dope sa troupe », indique L’AS. La rencontre s’est tenue de seize heures à deux heures du matin, précise Le Quotidien qui parle de « salle des gages » avant de noter que « le gouvernement (sera) formé au lendemain de l’installation de l’Assemblée ».

Vox Populi parle de son côté de « neuf heures d’audience entre Macky Sall et ses députés » au palais de la République. Le journal  rapporte le « long procès des ministres et directeurs généraux qui n’ont pas mouillé le maillot » aux élections législatives du 31 juillet. Le camp présidentiel s’est retrouvé avec une majorité relative de 82 députés sur les 165 sièges de l’Assemblée nationale.

Pour le président Macky Sall, cette situation est due à un « manque de solidarité, un vote-sanction et la manipulation de la jeunesse par l’opposition », entre autres. En outre, « je suis attaqué, critiqué mais ma position ne me permet pas de répondre », a-t-il fait constater  aux 82 députés dans L’Observateur qui note aussi que le « conclave » a duré neuf heures.

La coalition « Benno (Bokk Yakaar, unis pour un même espoir) a manqué de solidarité et de générosité. Je ne tolérerai plus que des ministres et directeurs généraux ne mouillent pas le maillot », a menacé Macky Sall dans Bés Bi.

EnQuête s’intéresse pour sa part aux « nouveaux combats de l’UMS », l’Union des magistrats du Sénégal. Ses membres « crient leur grand dénuement » en raison de la vétusté des juridictions, leur statut et les voitures de fonction, entre autres. « Pour le budget 2022, aucun franc n’a été prévu pour l’équipement et la réhabilitation des juridictions », indique Ousmane Chimère Diouf, le président de l’UMS.

La presse marocaine décrypte le discours royal

Le discours adressé samedi par le Roi Mohammed VI à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple est le sujet principal traité par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le discours royal a rappelé que la question du Sahara marocain est « déterminante », d’autant plus que le Maroc attend de ses partenaires une “plus grande clarté” de leur positionnement sur la question du Sahara marocain.

Les positions “ambiguës” de certains partenaires, traditionnels ou nouveaux, sur l’affaire du Sahara commencent à susciter des interrogations auprès du peuple marocain sur les vrais amis du Royaume et ceux qui profitent de la situation, relève le quotidien.

Pour ces pays “probablement dépassés” par les événements ou bien voulant ménager les adversaires directs du Maroc, “le temps est venu pour faire un choix”, écrit-il, estimant “inconcevable” d’être avec le Maroc dans les coulisses profitant des partenariats économiques et des marchés publics juteux, puis jouer à la neutralité positive ou bien ressasser un discours qui ne convainc plus personne sur une solution juste et équitable.

Même son de cloche chez +l’Économiste+, qui estime que le message royal est limpide, étant donné que le dossier du Sahara “est le prisme à travers lequel le Maroc traite avec ses partenaires” et que c’est à cette aune que le Royaume mesure désormais la nature de ses partenariats.

Le signal est donc donné aux partenaires dont la position reste ambigüe de clarifier leur positionnement “de manière qui ne prête à aucune équivoque”, note-t-il.

“L’idée est de les inciter à sortir de la zone grise confortable et de cesser de vaciller, au gré des circonstances. Autrement dit, choisir son camp”, explique-t-il.

+L’Opinion+ évoque la “force” du lien qui unit indéfectiblement les Marocains du monde à leur patrie et leur engagement de faire du Maroc une nation prospère.

Pour la publication, cette “richesse patriotique”, n’étant ni infinie, encore moins inépuisable, devrait être entretenue et encouragée, premièrement, et comme l’a bien ordonné le Souverain lors de son discours, à travers la mise en place d’un mécanisme dédié capable d’appuyer les initiatives et les projets de ces Marocains.

L’enjeu est “décisif” du moment que la communauté marocaine à l’étranger est la première ressource en devises du Maroc, dépassant même le tourisme, secteur pivot de l’économie nationale, estime-t-il.

Mais l’inclusion des MRE passe également par la participation effective à la scène politique et à l’élaboration des politiques publiques spécifiques à cette communauté, ajoute-t-il.

+Assabah+, qui reprend des extraits du discours royal, souligne que le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international et l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats que le Royaume établit.

Ainsi, poursuit le quotidien, le Souverain a adressé un message clair à certains pays comptant parmi les partenaires traditionnels ou nouveaux du Maroc qui affichent des positions «ambiguës» au sujet de la question du Sahara marocain, les appelant à clarifier et revoir le fond de leur positionnement, qui ne doit prêter à aucune équivoque.

Selon le journal, ce message est spécifiquement adressé à certains pays, avec à leur tête la France. La position de ce pays relativement à la question du Sahara est aujourd’hui dépassée, même en Europe. Elle reste encore très timide, relève le quotidien. La France est donc appelée à faire montre de plus de courage et surtout d’une position politique au niveau de celle des Etats-Unis, de l’Espagne, de l’Allemagne et même du Royaume-Uni qui vient d’exprimer son soutien au Maroc.

 

Ce dernier pays s’y est d’ailleurs pris de manière assez timide, commençant d’abord par diffuser la carte complète du Maroc dans ses administrations et ses médias publics. L’autre pays également évoqué implicitement dans ce discours, estime le quotidien, est Israël qui vient d’affirmer son soutien franc à la marocanité du Sahara. De la Chine, dont le Maroc a soutenu l’intégrité territoriale à plusieurs reprises et lors de multiples crises mondiales, le Royaume attend également une position aussi ferme que franche vis-à-vis de son intégrité territoriale.

+Al Akhbar+ titre « Le temps de la clarté ». Le quotidien arabophone reprend la phrase dans laquelle le souverain affirme que le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère désormais ses rapports avec les autres pays, tout en précisant que c’est une phrase lourde de sens.

Le quotidien indique ainsi que le Royaume exige désormais une clarté dans la position de ses partenaires. Sans la citer, le discours, estime-t-il, fait allusion à la France. Un pays auquel le Maroc est lié par des relations stratégiques, sécuritaires, économiques et commerciales. Ce pays, pour garder son statut, est appelé aujourd’hui à ne plus jouer sur les deux tableaux. C’est donc un message, conclut l’éditorialiste, que le Souverain a adressé à la France et que les décideurs de ce pays devront prendre en considération.

En reprenant cette même phrase, le quotidien +Al Ahdath Al Maghribia+ parle, lui, d’une « vision pertinente ». « Nous estimons, ou plutôt nous sommes convaincus, qu’il n’y a pas de message plus clair », écrit le quotidien. Les partenaires avec lesquels le Maroc a décidé de faire un bout de chemin doivent comprendre définitivement cette donne. Ils doivent surtout comprendre pourquoi le Royaume insiste pour faire du dossier du Sahara le prisme à travers lequel il considère son environnement international, et l’élément essentiel à travers lequel il mesure la sincérité de ses amitiés et l’efficacité de ses partenariats, enchaine-t-il.

Le Maroc a pu résister pendant un demi-siècle et, malgré toutes les difficultés qu’il a pu rencontrer, il n’a jamais changé sa position. Le Sahara est marocain et le restera. Un point c’est tout. Telle a toujours été sa position. Nous parlons d’un pays, poursuit le quotidien, qui a construit et continue de construire sa stratégie de développement sur ce que représente pour lui cette partie de son territoire.

Somalie : le bilan de l’attaque terroriste d’un hôtel s’alourdit

Le bilan de l’attaque terroriste d’hôtel Hayat à Mogadiscio, la capitale somalienne, est passé à 20 mortsL’attaque survenue dans la nuit de vendredi à samedi avait causé un bilan provisoire de 13 morts vendredi soir. Elle est attribuée à des militants du groupe extrémiste al- Chabab qui ont des liens avec Al-Qaïda.

Selon plusieurs témoins, l’attaque a commencé par des explosions à l’extérieur de l’hôtel s’est poursuivie par un échange de tirs avec les forces de sécurité dans l’enceinte de l’établissement.

Le porte-parole de la police somalienne, Abdifatah Adan Hassan, a déclaré à la presse que l’explosion avait été causée par un kamikaze.

Les forces somaliennes tentaient toujours de mettre fin au siège de l’hôtel près de vingt-quatre heures après le début de l’attaque.

Des coups de feu pouvaient encore être entendus samedi soir alors que les forces de sécurité tentaient de contenir les derniers hommes armés qui se seraient retranchés au dernier étage de l’hôtel.

L’attaque est revendiquée par le groupe islamiste lié à Al-Qaida, les Chabab qui mène depuis quinze ans une insurrection contre le gouvernement fédéral somalien.

Le dossier du Sahara est le prisme par lequel le Maroc considère son environnement international (Souverain marocain)

Le Roi Mohammed VI a affirmé samedi que le dossier du Sahara est « le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international ».« Compte tenu de ces développements positifs impliquant des pays de tous les continents, Je voudrais adresser un message clair à tout le monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit », a dit le Souverain dans son discours prononcé à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

Le Roi a rappelé que ces dernières années, le Maroc a réalisé de « grandes percées aux niveaux régional et international qui, toutes, ont été favorables à la position juste et légitime du Royaume sur la marocanité du Sahara ».

« C’est ainsi que de nombreux pays influents, respectueux de la pleine souveraineté du Maroc sur ses territoires, ont manifesté leur réceptivité et leur soutien à l’Initiative d’autonomie, considérée comme la seule voie possible pour le règlement de ce conflit régional artificiel », a-t-il poursuivi.

Il a, ainsi, cité la position des Etats-Unis d’Amérique qui, nonobstant le changement d’administration ou l’évolution de la conjoncture, est « restée constante, cet accueil favorable est désormais incontournable ».

De même, le Souverain a salué la position « claire et responsable » de l’Espagne, ce pays voisin qui « connaît parfaitement bien l’origine et la véritable nature de ce conflit ».

Selon lui, « cette posture constructive a marqué une étape nouvelle dans le partenariat hispano-marocain que nulle contingence régionale, nul développement politique interne ne peuvent désormais affecter ».

Et d’ajouter que « le positionnement constructif à l’égard de l’Initiative d’autonomie, affiché par certains pays européens comme l’Allemagne, la Hollande, le Portugal, la Serbie, la Hongrie, Chypre et la Roumanie, contribuera à poser un nouveau jalon dans les relations de confiance avec ces nations amies, à renforcer le partenariat de qualité qui les lie à notre pays ».

Parallèlement à ce soutien, une trentaine de pays ont ouvert des consulats dans les provinces du Sud, marquant ainsi leur appui clair et net à l’intégrité territoriale du Royaume et à la marocanité du Sahara, a-t-il enchainé.

Le Roi Mohammed VI a également saisi cette occasion pour réitérer l’expression de sa considération aux Rois, Emirs et Présidents des pays arabes, notamment la Jordanie, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, Djibouti et les Comores, qui ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla.

Nous remercions également le reste des Etats arabes qui ont constamment affirmé leur soutien à la Marocanité du Sahara, et tout particulièrement les pays du Conseil de Coopération du Golfe, l’Egypte et le Yémen.

« Par ailleurs, les positions de nos frères d’Afrique sont un réel sujet de fierté pour Nous, puisqu’environ 40% des Etats africains, relevant de cinq groupements régionaux, ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla », a-t-il souligné.

« Cette dynamique concerne aussi les pays d’Amérique latine et des Caraïbes dont un grand nombre ont ouvert des consulats dans le Sahara marocain alors que d’autres ont décidé d’étendre leur domaine de compétence consulaire aux Provinces Sud du Royaume », a-t-il encore rappelé.

S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, le Souverain dit attendre qu’ils « clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque ».

Maroc : le Roi appelle à la création d’un mécanisme d’accompagnement des compétences marocaines à l’étranger

Le Roi Mohammed VI a appelé, samedi, à la création d’un mécanisme chargé d’accompagner les compétences et les talents marocains à l’étranger, d’appuyer leurs initiatives et leurs projets, soulignant la nécessité d’établir une relation structurelle suivie avec ces compétences, y compris avec les Marocains juifs.Dans un discours adressé à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le Souverain marocain a affirmé que ce mécanisme « permettra in-fine de mieux connaître les profils, d’interagir en permanence avec eux et ainsi de leur présenter les atouts dont dispose leur pays dans les secteurs liés au processus de développement et d’investissement ».

Il a, à ce propos, exhorté, une fois de plus, les jeunes et les porteurs de projets marocains, résidant à l’étranger, à profiter des multiples opportunités d’investissement offertes par la mère-patrie, à tirer le meilleur parti des mesures d’incitation et des garanties que prévoit la nouvelle Charte de l’Investissement.

En ce sens, le Roi a invité les établissements publics et le secteur national de la finance et des affaires à s’ouvrir davantage sur les investisseurs parmi les membres de la communauté, et à mettre en place, en leur faveur, des mécanismes efficaces de parrainage, d’accompagnement et de partenariat.

Le Souverain a également appelé à moderniser et à mettre à niveau le cadre institutionnel afférant à cette catégorie de citoyens et à reconsidérer le modèle de gouvernance des institutions existantes afin d’en rehausser l’efficience et la complémentarité et ce, compte tenu des aspirations sans cesse renouvelées des Marocains du monde.

Rappelant l’intérêt particulier accordé à l’implication de la communauté des MRE dans le processus de développement, il a souligné que le Maroc a besoin de « tous ses enfants et de toutes les compétences établies à l’étranger ».

« Ces compétences peuvent ainsi s’installer et travailler au Maroc, comme elles peuvent apporter leur concours, via toutes sortes de partenariats, depuis leurs pays d’accueil », a relevé le Souverain, faisant observer que la communauté marocaine à l’étranger est notoirement connue pour les profils de classe mondiale qu’elle compte dans différentes filières : scientifiques, économiques, politiques, culturelles, sportives et autres.

« Ces ressources sont un motif de fierté pour le Maroc et pour tous les Marocains », a-t-il affirmé.

Mettant en exergue les efforts considérables déployés par l’Etat afin de garantir un bon accueil aux Marocains du monde, le Souverain a estimé que ce « dispositif demeure insuffisant ».

« En effet, bon nombre d’entre eux, hélas, se heurtent encore à plusieurs écueils pour régler leurs affaires administratives ou pour lancer leurs projets. Il convient par conséquent de remédier à cet état de fait », a constaté le Roi, notant que le temps est « venu de doter cette communauté de l’encadrement nécessaire ainsi que des moyens et des conditions pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même, dans l’intérêt bien compris de son pays et de son développement ».

Il a en outre rappelé que le Maroc dispose d’une communauté estimée à quelque cinq millions d’individus, auxquels s’ajoutent des centaines de milliers de juifs marocains à l’étranger, tous disséminés aux quatre coins du monde, relevant que ces Marocains du monde représentent « un cas d’exception », eu égard à la force du lien qui les unit indéfectiblement à leur patrie, leur attachement à ses symboles sacrés et leur engagement déterminé à défendre ses intérêts supérieurs, quels que puissent être les problèmes et les difficultés qu’ils affrontent.

Tchad: lancement du dialogue national inclusif sans le Fact

Plusieurs fois repoussé, le dialogue national inclusif souverain s’est ouvert ce samedi 20 août au Tchad en présence de plusieurs figures politico-militaires.Le dialogue national inclusif tchadien devrait aboutir à l’organisation d’élections démocratiques pour le retour des civils au pouvoir. Pendant trois semaines au palais de N’Djamena, la capitale, quelque 1400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du Conseil militaire de transition (CMT) vont entamer des discussions sur la réforme des institutions et une nouvelle Constitution. A travers différentes commissions, ils évoqueront aussi les questions liées à la paix et des libertés fondamentales avant de soumettre leurs propositions à un référendum.

Cette grande concertation entre les acteurs politico-militaires du Tchad, a été longtemps voulu par Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir en avril 2021 à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) après la mort de son père Idriss Déby, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant trente ans. Pour lui, ce dialogue avec l’opposition doit permettre le retour du pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois.

Plusieurs chefs de groupes rebelles sont arrivés à N’Djamena ces derniers jours. Ils sont des dizaines de leaders, tous signataires de l’accord de paix conclu en début de semaine dernière à Doha au Qatar. Il s’agit entre autres de Mahamat Nouri et Timan Erdimi, deux figures de la rébellion tchadienne rentrées jeudi dans la capitale après plus de quinze ans d’exil. Ils ont été accueillis à l’aéroport par une foule de proches et de sympathisants. Tous deux appellent à un vrai dialogue qui instaurera définitivement la paix dans le pays.

Toutefois, le dialogue se tient en l’absence du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), l’un des principaux groupes rebelles à l’origine de l’offensive qui a coûté la vie à l’ancien président tchadien Idriss Déby. Non signataire de l’accord de Doha, le Fact avait laissé entendre qu’il ne participera pas à ce dialogue « biaisé d’avance ».

Malgré tout, Mahamat Idriss Déby Itno avait lancé mercredi 10 août, à la veille du 62e anniversaire de l’accession du Tchad à la souveraineté internationale, un nouvel appel aux groupes « politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position » sur le dialogue national inclusif souverain.

« Aujourd’hui, plus que jamais, nous serons face à notre responsabilité devant l’histoire. La responsabilité de parler de questions longtemps évitées ou considérées comme taboues. La responsabilité de prendre des décisions difficiles pour enfin écrire ensemble la plus belle page de l’histoire du Tchad. Je lance, une fois de plus, un sincère appel à l’endroit de nos frères politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position, en vue de saisir cette opportunité historique d’un nouveau départ pour notre cher et beau pays », invite le jeune général.

Décès à Abidjan du journaliste Thomas Makaya

Le journaliste de renom Thomas Makaya, d’origine congolaise (Brazzaville), est décédé vendredi à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne.Dans une note d’hommage, l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) dirigée par l’Ivoirien Noël Yao, témoigne qu’ il était « une légende de l’audiovisuel », présentant ses condoléances à la grande famille de la presse en Côte d’Ivoire, au Congo (Brazaville) et en Afrique. 

Ce féru de l’audiovisuel est arrivé en Côte d’Ivoire dans les années 80, où il a intégré la radio nationale. Il est également passé à Nostalgie, l’ex-radio onusienne Onuci-fm, et est toujours demeuré dans l’écosystème de la communication avant de tirer sa révérence.

Technologies: Huawei Côte d’Ivoire lance Graines de l’avenir 2022

Huawei, le géant chinois des Télécoms, a lancé vendredi à Abidjan l’édition 2022 de Graines de l’avenir « Seed for the future », un programme visant à former les jeunes en matière de technologies.Le programme pour l’édition 2022, en Côte d’Ivoire, est prévu se dérouler du 19 au 29 août 2022. A l’occasion du lancement de cette session, la 5e, il a été également procédé à la remise de prix des lauréats de l’année 2021, représentant la 4e édition.  

Le président de la Région Afrique de l’Ouest de Huawei, M. Étienne Liu, a déclaré que « la motivation première du groupe est d' »encadrer les jeunes talents afin de les rendre plus compétitifs sur le marché de l’emploi et aussi leur permettre de contribuer pleinement au développement de leur pays ». 

Le groupe s’est engagé cette année, à « former 5.000 jeunes à l’horizon 2025 », a indiqué dans une allocution M. Etienne Liu, ajoutant que cette mission se fera grâce à des programmes de formation des jeunes. 

« Seeds for the future (Graines de l’avenir) est un programme qui vise à présenter aux étudiants de nouvelles perspectives sur des sujets dans lesquels Huawei entend s’investir, développer et innover: intelligence artificielle; 5G; Big Data; Cloud computing… »,  a-t-il précisé. 

Cela, en vue de « booster la transformation digitale en Côte d’Ivoire afin de soutenir l’action du gouvernement ivoirien dans son élan de développement », a poursuivi M. Etienne Liu. Le groupe appuie l’Etat dans plusieurs secteurs à digitaliser ses process. 

Sur 30 jeunes formés en 2021, seulement 22 ont été récompensés. M. Mebeti Dosso, conseiller du Premier ministre, en charge de l’Économie numérique, a salué ce programme qui favorise l’éclosion du numérique et accroît l’ingénierie en matière des NTIC dans le pays.  

Depuis 2017, ce sont plus de 700 étudiants qui ont été formés. Chaque année, 30 jeunes sont sélectionnés à l’issue d’un test et initiés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. 

Le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, a déclaré que son département s’inscrit dans l’exécution de la politique nationale de l’emploi 2021-2025, dont le but est d’assurer l’accès à des emplois décents et d’améliorer l’employabilité des jeunes et de développer l’entrepreneuriat.

« Chers jeunes, sachez tirer profit de cette opportunité de formation qualitative qui s’offre à vous, soyez des éponges du savoir (…) c’est en vous appuyant sur des principes essentiels que vous apporterez une contribution à l’édification d’une Côte d’Ivoire prospère », a-t-il conseillé.

M. Koffi N’Guessan, ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, représentant le ministre de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, a salué cette initiative qui est « un rendez-vous du savoir et de la compétence ».

Le bilan de l’initiative Graines de l’avenir, renseignera-t-il, permet de noter la participation de 25 grandes écoles et universités ivoiriennes avec plus de 700 étudiants formés. Il a encouragé les lauréats à maintenir leur esprit de veille scientifique et technologique, car dans ce secteur, les mutations sont très rapides et en constantes évolutions.  

Les lauréats de l’édition 2021 de Graines de l’avenir ont reçu, chacun, un trophée, un certificat de participation et un téléphone portable. Ils ont passé le flambeau à la prochaine édition à la suite d’un planting symbolique de graines par les autorités présentes.  

Bamako promet « plus de succès » après le départ de Barkhane

Pour le gouvernement de transition malien, la force française Barkhane était un frein dans la reconquête d’une grande partie du territoire des mains des groupes jihadistes.Une nouvelle ère pour l’armée malienne ? Cinq jours après la fin du processus de retrait de la force française Barkhane du Mali, les autorités de la transition ne s’inquiètent pas sur les conséquences de la lutte contre les groupes terroristes qui occupent une grande partie du pays depuis plusieurs années. Selon Bamako, Paris a longtemps constitué un obstacle pour les militaires maliens sur le terrain jihadiste.

« Le gouvernement de la transition prend acte de ce retrait définitif de la force Barkhane et rassure la population malienne que grâce à la montée en puissance des vaillantes Forces Armées Maliennes (FAMa), plus de succès seront engrangés contre les groupes terroristes, la sécurité des populations sera considérablement améliorée et les biens ne faibliront point », a indiqué le colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole, dans un communiqué reçu à APA samedi.

Le gouvernement malien « souligne que la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel est une conséquence immédiate de l’intervention de la France et ses alliés en Libye ». Bamako réitère ainsi les accusations formulées mercredi contre Paris en saisissant le Conseil de sécurité des Nations unies. 

Le chef de la diplomatie malienne avait dénoncé les violations de l’espace aérien de son pays par la France. Il affirme détenir des preuves de soutien en « armes » et en « renseignements » de Paris aux groupes terroristes opérant au Mali, et plus généralement dans la région sahélienne.

La France n’a pas tardé à réagir, rejetant les accusations portées par le Mali dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies. « La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète », a indiqué sur Twitter l’ambassade de France au Mali, rappelant que 53 soldats français étaient morts dans ce pays au cours des neuf dernières années. 

« C’est particulièrement insultant de voir que l’on puisse penser qu’on alimente des terroristes », a noté de son côté le général Bruno Baratz, le commandant de la force française Barkhane, redéployée aujourd’hui au Niger, voisin du Mali.

Malgré la brouille avec la France, le gouvernement de transition malien « réitère sa disponibilité à coopérer avec tous les Etats du monde en vue de juguler la menace terroriste, à condition que cette relation s’inscrive dans le (…) respect de la souveraineté du Mali », le respect de ses « choix stratégiques opérés » et « la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises ».

Deux diplomates marocains dévalisés par des jeunes femmes en Colombie

Deux diplomates marocains affectés en Colombie ont été drogués et dépouillés de leurs effets personnels par deux jeunes femmes rencontrées sur Tinder, selon une source diplomatique marocaine.Les deux membres de l’ambassade du Maroc – un conseiller et un comptable – ont été rappelés à Rabat où ils devront comparaitre devant un conseil de discipline pour avoir nui à l’image du ministère, ajoute-t-on de même source.

Ils sont susceptibles d’être démis définitivement de leurs fonctions.

Une enquête a par ailleurs été ouverte pour décider d’éventuelles procédures judiciaires à leur encontre.

Une télévision locale de Bogota, City TV, citant un chef de la police, a rapporté jeudi que des diplomates marocains avaient été dépouillés de leurs portables et d’une tablette après avoir été drogués par deux jeunes femmes.

Selon Farida Loudaya, ambassadrice du Royaume en Colombie, les faits remontent au lundi 15 août, jour où ils ont fait la connaissance de deux jeunes filles sur une application de rencontres. Rendez-vous est pris séance tenante pour un dîner et la rencontre a bien lieu.

«C’était censé être un dîner des plus ordinaires. Mais dès leur sortie du restaurant, les deux diplomates ont eu une sensation de vertige, alors qu’ils n’avaient même pas pris d’alcool », confie Farida Loudaya au site électronique marocain le360. Ce sont « de jeunes hommes extrêmement professionnels et aux bonnes mœurs, mais qui se sont fait avoir, par manque de vigilance», a-t-elle regretté.

Les deux filles, prétextant aider les deux jeunes diplomates, proposent de les raccompagner et appellent un taxi dans ce sens. A leur arrivée au domicile de l’un d’entre eux, les deux diplomates perdent totalement connaissance. A leur réveil, ils découvrent qu’ils ont été dépouillés, tant de l’argent qu’ils avaient sur eux que deux portables et d’une tablette.

Ils ont par la suite dû être hospitalisés, et c’est à partir de ce moment que l’affaire a éclaté au grand jour, à travers la chaîne de télévision locale Citytv.

« Contrairement à ce qui a pu circuler, l’affaire n’a pas dépassé le stade d’un simple fait divers qui est loin, très loin, d’avoir fait la une des journaux, et seule cette chaîne en a parlé », précise la diplomate marocaine. Disparues dans la nature, les deux femmes sont activement recherchées par la police colombienne.

Un haut gradé de la police, cité par la presse locale, a précisé qu’il existe des «pistes clés» qui permettront de localiser les deux voleuses. La police scientifique colombienne a par ailleurs investi l’appartement où se sont déroulés les faits, à la recherche d’indices. Et selon les premiers éléments de l’enquête, les victimes ont été étourdies à l’aide d’une « espèce de somnifère ».

« Malheureusement, ce genre de pratique est courant en Colombie, notamment dans les grandes villes comme Bogota, Medellin ou Cartagena. Et les principales proies sont les étrangers. D’ailleurs, ce n’est pas du tout parce qu’ils sont diplomates, mais des étrangers, que les deux Marocains ont été pris pour cibles», a-t-elle précisé.

A leur sortie d’hôpital, les deux fonctionnaires ont été rappelés immédiatement au Maroc. Ils ont été soumis à un conseil disciplinaire et une enquête a été ouverte à leur encontre par l’inspection générale du ministère des Affaires étrangères. Si aucune décision n’a pour l’heure été prise, ils risquent gros: le licenciement et la fin pure et simple de leur carrière diplomatique.

«Au ministère, c’est tolérance zéro pour ce genre d’incidents. L’exemplarité n’est pas négociable. Victimes ou non, les membres de nos ambassades à l’étranger se doivent d’être au-dessus de tout soupçon», résume l’ambassadrice.

Sénégal : imbroglio autour des droits télé du Mondial 2022

Deux médias, l’un public et l’autre privé, revendiquent chacun l’exclusivité des droits de retransmission de la Coupe du monde de football qatarie.Est-ce la fin d’un monopole au Sénégal ? Rien n’est moins sûr ! La Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique) et le Groupe E-Media Invest (privé) se disputent les droits de diffusion du prochain Mondial de football (20 novembre – 18 décembre 2022).

Dans un communiqué publié ce vendredi, le Groupe E-Media Invest, lancé en septembre 2018, dit avoir « acquis, le 28 avril 2022, les droits télévisés à la suite d’un appel d’offres placé sous le contrôle effectif de la Fédération internationale de football association (Fifa) ».

Par conséquent, le média privé dirigé par le journaliste Mamoudou Ibra Kane « s’arroge l’exclusivité de la retransmission en free to air (accès libre) des matchs sur toute l’étendue du territoire sénégalais » grâce à un contrat « signé le 24 juin 2022 avec New World TV, la société adjudicataire des droits en Afrique auprès de la Fifa ».

De son côté, la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise affirme obtenir les mêmes droits avec « l’appui de l’État ». Le site Dakaractu soutient avoir contacté Me Louis Biyao, avocat New World TV. Selon ce dernier, « la RTS est seule détentrice des droits de diffusion au Sénégal » en déboursant près d’un milliard de francs CFA puisque le contrat avec le Groupe E-Media Invest a été résilié avec effet immédiat pour non-respect des engagements.

Au regard de l’enjeu commercial de la Coupe du monde, on s’achemine peut-être vers une bataille juridique entre les deux médias à trois mois du début de la compétition.