Bassin du lac Tchad : Le CICR lance un appel à l’aide pour 11 millions de personnes

Plusieurs millions de personnes sont obligées de fuir leur foyer en raison du conflit dans le bassin du Lac Tchad.À l’occasion de la troisième Conférence de la région du Lac Tchad qui se tient à Niamey les 23 et 24 janvier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) appelle à des efforts urgents pour assurer une protection efficace des millions de civils embourbés dans la violence.

Plus de dix ans après le début de la crise, le conflit dans le bassin du lac Tchad, où se rencontrent le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun ne montre aucun signe d’apaisement.

La violence à l’encontre de la population civile reste alarmante, laissant plus de 11 millions de personnes lutter chaque jour pour leur survie.

« Malgré les efforts déployés par les acteurs étatiques, humanitaires et du développement, la situation dans la région du lac Tchad reste désastreuse. Des millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer. Des milliers de familles vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans accès approprié à la nourriture, aux soins de santé et à l’éducation », a déclaré le vice-président du CICR, le Dr Gilles Carbonnier.

Sur les 11,3 millions de personnes qui ont besoin d’aide pour survivre dans le bassin du lac Tchad, au moins 3 millions sont des déplacés qui ont fui leur foyer en raison de la violence, selon des sources officielles. Des communautés entières vivent dans l’incertitude, sans savoir si elles pourront un jour rentrer chez elles.

« Le sort des personnes déplacées doit être reconnu comme une priorité absolue dans le bassin du lac Tchad », a plaidé Gilles Carbonnier.

Le CICR encourage les États à ratifier la Convention de Kampala et à adopter des mécanismes nationaux de mise en œuvre.

La Convention garantit une protection et un niveau de sécurité aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, et fournit aux gouvernements un cadre pour répondre aux crises de déplacement.

Si la majorité des États africains l’ont ratifiée, des actions sont nécessaires pour intégrer les dispositions de la Convention dans les cadres juridiques nationaux et les rendre opérationnelles.

Les États ont la responsabilité de veiller à ce que les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays soient autorisées à prendre la décision de rentrer chez elles dans des conditions sûres et dignes, a déclaré le CICR dans un communiqué. Mais, en raison de la nature prolongée du conflit, nombre d’entre elles risquent de ne pas pouvoir le faire.

Après plus d’une décennie, le conflit dans le bassin du lac Tchad se prolonge et son bilan pour les personnes prises au piège ne cesse de s’alourdir, a-t-il averti.

Le CICR a enregistré plus de 26 188 cas de disparitions dans les quatre pays du bassin du lac Tchad : Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria. Près de 15 000 d’entre eux étaient mineurs au moment de leur disparition. Les enfants sont particulièrement concernés.

La nature prolongée du conflit affecte les mineurs de manière disproportionnée, notamment ceux qui sont confrontés à des déplacements multiples.

Le fait d’être contraint de fuir son domicile met à mal l’environnement protégé que la famille et la communauté offrent aux enfants.

En conséquence, ils sont davantage exposés aux abus sexuels, à l’association avec des porteurs d’armes, à la séparation familiale et à la disparition.

Pour répondre efficacement à la nature prolongée et dynamique du conflit, il est nécessaire que les acteurs travaillent ensemble dans le cadre d’une approche plus synergique.

Une approche qui rassemble le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que les partenaires gouvernementaux, de paix, de développement et autres partenaires humanitaires pour trouver des solutions à long terme à la crise.

« Nous donnons la priorité au respect du droit international humanitaire ainsi qu’à une action humanitaire neutre, impartiale et indépendante pour protéger et aider les personnes dans le besoin dans le bassin du lac Tchad. Si nous voulons répondre aux besoins humanitaires croissants et obtenir de meilleurs résultats avec et pour les populations touchées par un conflit prolongé, des partenariats innovants font également partie de la solution », a déclaré M. Carbonnier.

Poursuite judiciaire contre le pacte de génocide Allemagne-Namibie

Un groupe de chefs traditionnels namibiens et un politicien, membre de l’opposition ont intenté une action en justice contre un accord conclu en mai 2021 entre Windhoek et Berlin sur l’indemnisation de ce qui a été présenté comme le premier génocide du 20ème siècle.L’homme politique Bernadus Swartbooi s’est associé à onze chefs traditionnels des tribus Herero et Nama pour demander une ordonnance déclarant illégale la déclaration conjointe de la Namibie et de l’Allemagne sur le génocide de 1904-1908, car elle ne prévoit pas d’indemnisation directe des descendants des victimes.

Les plaignants souhaitent que l’accord soit conforme à une résolution adoptée en 2006 par le parlement namibien, stipulant que les descendants des victimes doivent négocier directement avec l’Allemagne et recevoir une compensation.

L’action en justice cite le président Hage Geingob, le président du parlement Peter Katjavivi, le procureur général Festus Mbandeka, le gouvernement et le parlement comme défendeurs dans cette affaire.

Selon les estimations, jusqu’à 100 000 Hereros et Namas ont été tués sous la domination allemande pendant le génocide.

Il y a deux ans, l’Allemagne a reconnu pour la première fois qu’elle avait commis un génocide à l’encontre des peuples indigènes Herero et Nama de Namibie entre 1904 et 1908, proposant un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’approvisionnement en eau.

Mais certains Namibiens, dont des représentants des tribus Herero et Nama, ont dénoncé un « accord bon marché » comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et d’avantages sociaux versés aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Ils réclament des réparations d’au moins 580 millions de dollars par an versées sur 40 ans.

Sénégal : Ousmane Sonko prêt à en découdre avec le pouvoir

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la sortie incendiaire de l’opposant Ousmane Sonko, se disant prêt à en découdre avec le pouvoir après avoir été renvoyé en chambre criminelle dans le dossier de mœurs intitulé « Sweet Beauté ».EnQuête constate que l’affaire Sweet Beauté et la présidentielle de 2024 se transforment en « combat à mort » pour l’opposant Ousmane Sonko, présidant hier un meeting de son parti organisé à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise. Accusé de viols et menaces de mort dans cette affaire renvoyée en chambre criminelle, le maire de Ziguinchor (sud) estime avoir « atteint (ses) limites dans ce dossier. Je n’ai jamais volé, tué ou violé qui que ce soit ».

« Malgré toutes les preuves que nous avons déposées, le juge d’instruction n’a rien voulu voir », a déploré M. Sonko affirmant avoir « déjà établi (son) testament ». Il poursuit dans Walf Quotidien en avertissant que « Macky nous tuera ou nous le tuerons. Désormais, ce sera œil pour œil, dent pour dent ».

Vox Populi note aussi que « Sonko se prépare au combat » après avoir peiné à convaincre le doyen des juges de lui décerner un non-lieu dans ce dossier qu’il a toujours qualifié de « complot » dont le seul but, pour lui, est de l’empêcher d’être candidat à la prochaine élection présidentielle. Cependant, le leader de Pastef rappelle qu’il est « le seul candidat en 2024 » de son parti avec lequel il s’était classé en troisième position à la présidentielle de 2019 avec plus de 15% des suffrages.

Libération constate que « Pastef réussit le pari de la mobilisation » au meeting de Keur Massar où Ousmane Sonko, soutenu par des milliers de sympathisants et militants, déclare être « prêt au combat » et « que personne ne nous parle d’appel à l’insurrection ». « C’est (le doyen des juges) Maham Diallo qui est un criminel, pas moi. Si Macky Sall continue dans sa logique, il ne va pas terminer son mandat », a-t-il menacé.

En revanche, Lat Diop, un responsable des responsables du parti au pouvoir, prévient que « si Sonko refuse de comparaître, il sera traqué, cueilli et jugé par la force ». « Il n’est pas question qu’un justiciable puisse défier impunément la justice. Il n’a qu’à choisir : soit il va se présenter devant la barre de manière volontaire ou bien il y sera contraint », a conseillé dans Vox Populi le directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase).

Un des proches du pouvoir, Mamadou Lamine Massaly, évoquant Ousmane Sonko et ses partisans, demande de son côté « à l’Etat de +barrer la route à ces pyromanes qui veulent faire basculer le Sénégal dans le brasier+ ». pour lui, « Sonko est un ennemi de la cohésion sociale et un faussaire de la République »

Au même moment, le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang « charge Sonko et l’exhorte à aller répondre à la justice le 2 février » dans le cadre d’une plainte pour diffamation qu’il a déposée contre l’opposant. Ce dernier, citant un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE), a accusé le ministre d’avoir détourné « 29 milliards de FCFA » dans le cadre de l’exécution d’un programme agricole du gouvernement.

A côté de cette bataille politico-judiciaire, L’AS se fait l’écho des « investitures tous azimuts de Macky Sall » pour la présidentielle de 2024 même si le chef de l’Etat ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle et controversée participation à cette élection. Cependant, le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Sow déclame que son « candidat pour 2024, c’est Macky Sall ». Il « est le choix de la raison », a plaidé de son côté Mountaga Sy, directeur général du Port autonome de Dakar (Pad).

Le Soleil aborde l’ouverture de la onzième édition du Festival national des arts et cultures (Fesnac) et indique que Kaffrine (est) devient la « capitale du Sénégal » jusqu’au 28 janvier. Elle « sera le lieu d’expression de la richesse artistique du Sénégal », souligne le quotidien national. La cérémonie d’ouverture a été présidée samedi par le Premier ministre Amadou Ba qui a invité les parties prenantes « à revisiter les valeurs cardinales du pays ».

En football, Stades se rejouit de la qualification du Sénégal, « 14 ans après », en quart de finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. L’équipe nationale locale a réalisé cette performance hier face à la République démocratique du Congo qu’elle a battue 3-0. C’est la « plus large victoire sénégalaise en, Chan », jubile le journal sportif.

« Les Lions dévorent les Léopards », exulte Record, ajoutant que le Sénégal aura comme « adversaire en quart » de finale la Mauritanie ou le Mali. Désormais, note le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw dans le quotidien sportif, « les demies (sont) notre objectif ».

Mali : pourquoi l’insurrection jihadiste est aux portes de Bamako

Les jihadistes liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ont multiplié les attaques dans l’ouest, mais aussi dans la périphérie de Bamako.Au Mali, le nouvel an est marqué par une prolifération des incidents sécuritaires. Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), fédération d’organisations jihadistes proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) multiplie les attaques dans le centre et l’ouest du pays. Le 2 janvier, les jihadistes ont été à l’origine de deux opérations à Kassela et à Marka Coungo, faisant au moins quatre morts dont trois sapeurs-pompiers maliens et un agent de la protection de l’environnement et des forêts.

Un peu plus d’une semaine après, le même groupe a revendiqué deux attaques contre deux checkpoints de la gendarmerie à Didiéni et à Sébikoro, toujours dans le centre et l’ouest malien. Un gendarme a été tué dans ces assauts. Les insurgés récidivent le 12 janvier à Siby, à quelque 50 kilomètres de Bamako. Le 13 janvier, c’est la ville de Nara, toujours dans la région de Koulikoro qui a été la cible d’une attaque dans laquelle deux soldats maliens ont été tués. Deux jours après, le GSIM est responsable d’une opération ayant visé une mission de sécurisation de l’armée sur Kwala-Mourdiah, dans la région de Koulikoro. Quatre militaires et un civil y ont perdu la vie. Dans sa revendication, la filiale sahélienne d’AQMI affirme avoir récupéré deux véhicules des Forces armées maliennes ainsi que des armes et munitions.

Les jihadistes aux portes de la capitale

Toutes ces attaques ont la particularité d’être menées, soit à l’ouest ou à proximité de la capitale, Bamako. Après la double attaque de Sébékoro et Didiéni, les jihadistes affiliés à AQMI ont d’ailleurs assuré s’installer dans les « faubourgs de Bamako ». Chercheur sénior au Think tank marocain Policy Center for the News South (PCNS) basé à Rabat, Rida Lyammouri décèle à travers cette série de raids une certaine résilience des jihadistes. « Les jihadistes sont loin d’être affaiblis, voire vaincus », analyse-t-il. « Pire, le JNIM (acronyme arabe du GSIM) a pu cibler des lieux proches de la capitale Bamako, ce qui indique la continuité de l’expansion du groupe et la menace en général », ajoute-t-il.

En juillet dernier, la coalition jihadiste avait lancé une offensive contre le camp Soundiata Keita de Kati, à moins d’une vingtaine de kilomètres de la capitale. Le groupe avait déclaré avoir mené ce raid contre le cœur du pouvoir malien car considéré comme le centre de décision des militaires au pouvoir depuis mai 2021, en réponse aux opérations de l’armée malienne et des « mercenaires de Wagner », avant d’annoncer une série d’actions dans les centres urbains.

Mais une relative baisse des attaques contre des cibles militaires maliennes a été notée dans le dernier trimestre de l’année dernière. Le fait est rare pour être souligné par plusieurs observateurs de l’insurrection jihadiste à laquelle est confronté ce pays d’Afrique de l’ouest depuis une dizaine d’années. Nombre d’entre eux, expliquait cette « accalmie » par la guerre fratricide dans la même période entre groupes jihadistes.

Des affrontements ont été notés entre le GSIM et l’Etat islamique au Sahel (EIS), pour le contrôle de localités des régions de Gao et de Ménaka, dans le nord du pays. Pour d’autres, c’est le fruit des opérations conjointes entre l’armée malienne et ses « coopérants » russes dans le centre même si beaucoup d’allégations d’exactions contre des civils sont rapportés par des organisations de défense des droits humains. Des sources ont aussi évoqué la reprise des négociations entre le groupe jihadiste proche d’AQMI et les autorités de la transition.

Le dialogue interrompu ?

Cette approche a été assumée pour la première fois par le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK). En mars 2020, les autorités maliennes ont reconnu avoir envoyé des émissaires au GSIM pour négocier. Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa, les principaux leaders de cette coalition jihadiste sahélienne ne s’étaient pas opposés au principe de pourparlers. Cependant, ils avaient réclamé le départ des forces françaises. En août 2020, IBK est renversé par de jeunes colonels, suite à une série de manifestations du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5 – RFP), sous le leadership du religieux, Imam Mahmoud Dicko.

L’arrivée de militaires au pouvoir n’enterre pas l’option du dialogue avec les jihadistes malgré le désaccord de Paris, alors premier partenaire du Mali dans la guerre contre les jihadistes et dont les forces ont quitté le Mali en août 2022 après neuf ans de présence dans un contexte de rapprochement entre Bamako et Moscou.

En octobre 2021, soit six mois après la « rectification » de la transition, portant le colonel Assimi Goïta au pouvoir que « mandat » est donné au Haut Conseil islamique (HCI) de nouer le contact avec les islamistes radicaux. Quelques jours après, et à la surprise générale, le gouvernement de transition se rétracte. Ce rétropédalage de fait ne signifie pas cependant une absence de volonté de parler aux jihadistes. Selon nos informations, des tentatives de « rétablir » le contact entre les deux parties ont été notées hors du territoire malien au début de l’année dernière.

Mais après le regain de violence de ces derniers jours dans le centre et l’expansion de la menace vers l’ouest, des sources sécuritaires sont persuadées que « cela résulte du blocage dans les négociations », sans plus de détails. Si tel est le cas, qui en est le responsable ? Pour l’heure, pas de réponse à cette question. Ce qui est par contre visible, c’est la volonté des deux camps à gagner la guerre sur le terrain militaire. Alors que le GSIM multiplie les assauts, l’armée malienne continue ses acquisitions de moyens aériens dont des drones armés de type Bayraktar du constructeur Baykar dans sa lutte contre le terrorisme.

CHAN 2022 : la Côte d’Ivoire qualifiée pour les quarts de finale

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Idriss Diallo, salue les Eléphants locaux après leur victoire face à l’Ouganda (3-1), lors de la 3e journée des qualifications en phase de groupes, en Algérie.« Bravo aux Eléphants locaux ! », a déclaré ce dimanche 22 janvier 2023 le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, à la suite de la « brillante » qualification de la sélection nationale A’ pour les quarts de finale en battant l’Ouganda (3-1).

Le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, a également apporté ses « encouragements » à l’encadrement technique pour cette performance des Eléphants locaux, qui se sont imposés face à leur homologue d’Ouganda (3-1), à Alger.

« Le Comité exécutif de la FIF et moi-même, souhaitons pouvoir compter sur le soutien de tous et appelons à nous unir en union de prière pour notre équipe dans la suite de la compétition », a-t-il lancé à l’endroit des Ivoiriens.

Les Eléphants locaux se hissent en quart de finale de la compétition du CHAN 2022 après une victoire à la Pyrrhus. Ils se positionnent au deuxième rang du Groupe B, derrière le Sénégal qui totalise 6 points. La Côte d’Ivoire qui compte 4 points comme l’Ouganda, a été avantagée par le goal average.

La sélection ivoirienne a ouvert le score à la 12e minute avec William Sankara Karamoko. A la 27e minute, Vignon Patrick Ouotro corse la marque (2-0), qui sera réduite à la 34e minute sur pénalty par l’Ougandais Moses Waiswa. A la 78e minute, l’attaquant ivoirien Aubin Kramo Kouamé creuse l’écart (3-1).

A la première journée, les Pachydermes ont raté leur entrée devant le Sénégal (0-1). En dépit de leur détermination, ils font match nul avec la RD Congo (0-0), en phase de groupes à la deuxième journée du CHAN 2022.

Le Sénégal et la Côte d’Ivoire arrachent la qualification dans le groupe B. L’Ouganda occupe la troisième place et la RD Congo le quatrième rang. Les Eléphants locaux affronteront l’Algérie en quart de finale. 

Départ des forces françaises du Burkina : Macron veut des « clarifications » de Traoré

Le gouvernement burkinabè a dénoncé, mercredi 18 janvier dernier, l’accord qui régit la présence de l’armée française sur son sol.Le président français Emmanuel Macron a dit attendre « des clarifications » du capitaine Ibrahim Traoré qui a demandé le départ des soldats français du territoire burkinabè.

Le président français a recommandé de la « prudence » au regard de la « grande confusion » dans les informations qui circulent sur l’option des autorités de la Transition.

Un courrier diplomatique du ministère des Affaires Etrangères du Burkina que APA a pu consulter confirme la demande de Ouagadougou. Daté de mercredi 18 janvier dernier, la ministre Olivia Rouamba y « denonce et met fin dans son entièreté à l’accord » du 17 décembre 2018, « relatif au statut des forces armées françaises intervenant » dans le pays.

Elle a ajouté, citant une précision de l’accord en question, que « cette dénonciation prend effet un mois après réception de la notification écrite de l’autre partie ».

Les soldats de la Task force Sabre, forte de 400 hommes, stationnés à la périphérie de Ouagadougou, disposent donc d’un mois pour quitter le pays.

Ouagadougou a dit attaché de la rigueur au respect du délai de 30 jours et a exhorté Paris d’y accorder une « diligence particulière ».

Vendredi dernier, plusieurs manifestants avaient, une nouvelle fois, demandé le départ des forces spéciales françaises.

Les relations entre les deux pays se sont dégradées depuis quelques mois. En fin décembre 2022, les autorités burkinabè ont demandé le départ de l’ambassadeur Luc Hallade qu’elles ne considère plus comme un « interlocuteur fiable », seulement quelques semaines après l’expulsion de deux citoyens français soupçonnés d’espionner l’armée.

Dans ce pays, régulièrement la cible d’attaques terroristes depuis 2015, une partie de l’opinion publique accuse l’ancienne métropole d’être de connivence avec les groupes jihadistes et réclame un rapprochement avec la Russie.

Soudan : le HCR bénéficie d’un important appui financier du Japon

Tokyo vient d’allouer une enveloppe de 1,6 million de dollars au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour soutenir les personnes déplacées au Soudan.Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) peut se frotter les mains. Alors que la mobilisation des fonds pour soutenir les personnes nécessiteuses à travers le monde peine à se concrétiser, il vient de recevoir du Japon une enveloppe de plus d’un million de dollars pour soutenir les réfugiés au Soudan.

Ces fonds, dédiés à l’appui des interventions de protection et d’assistance aux réfugiés hébergés dans l’État du Nil Blanc, au Soudan, bénéficieront à plus de 220 000 réfugiés sud-soudanais, dans un contexte humanitaire complexe dans le pays, qui a connu des taux alarmants d’insécurité alimentaire. Le nouveau financement profitera également aux membres de la communauté d’accueil dans les zones entourant les camps.

« Nous sommes reconnaissants au gouvernement et au peuple japonais pour cet engagement et saluons la poursuite de notre partenariat pour protéger et assister les réfugiés au Soudan », a déclaré Axel Bisschop, représentant du HCR au Soudan. « Alors que le pays fait face à sa pire crise alimentaire depuis une décennie, ce financement opportun permettra au HCR de fournir une aide humanitaire essentielle aux réfugiés dans l’État du Nil Blanc », a poursuivi M. Bisschop.

Historiquement parmi les régions les plus sous-financées du Soudan, selon le HCR, l’État du Nil Blanc accueille plus de 280 000 réfugiés, dont plus de 80 % vivent dans 10 camps dans deux localités (As Salam et Aj Jabalain) à cheval sur le Nil Blanc.

Une enquête nutritionnelle élargie standardisée menée par le HCR en 2022 fait état de la situation alarmante des réfugiés dans l’État. Alors que la malnutrition aiguë globale est signalée comme étant très élevée ou critique, la prévalence de la malnutrition aiguë sévère est critique dans les 10 camps de l’État du Nil Blanc, souligne l’organisme onusien.

Ce financement améliorera les résultats en matière de santé et de nutrition pour les réfugiés dans l’État du Nil Blanc en soutenant la gestion communautaire des services de malnutrition aiguë pour les enfants et les femmes enceintes et allaitantes. Il visera aussi à faciliter l’accès aux services de soins de santé primaires et à l’aiguillage vers les soins de santé secondaires.

Le Soudan est le deuxième plus grand pays d’asile en Afrique, accueillant plus de 1,1 million de réfugiés et de demandeurs d’asile. En 2023, le HCR au Soudan dit avoir besoin de 396 millions de dollars pour apporter une réponse efficace et fournir une assistance et une protection vitales.

RD Congo et Soudan du Sud : la paix au cœur des visites du pape François

Le souverain pontife sera, du 31 janvier au 5 février 2023, dans ces deux pays où la stabilité reste précaire.Prêcher la paix, c’est l’une des tâches que le pape François accomplira du 31 janvier au 3 février en République démocratique du Congo puis jusqu’au 5 février au Soudan du Sud. Le successeur de Benoît XVI avait programmé ce voyage en juillet 2022, mais un « problème au genou » l’en a empêché.

Quarante-trois ans après la dernière visite d’un pape, la RD Congo, plus grand pays catholique de l’Afrique, se prépare activement. De son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, l’ancien archevêque de Buenos Aires (Argentine) a « hâte » de fouler le sol congolais, de communier avec les fidèles, en nourrissant l’espoir que « la violence cesse dans la partie Est et que la voie du dialogue ainsi que la volonté de travailler pour la sécurité et le bien commun prévalent ».

Selon l’agenda publié sur le site du Vatican, le pape François, au deuxième jour de son séjour à Kinshasa, rencontrera les victimes des combats entre les forces armées et la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) dans l’Est du pays. La messe géante qu’il va célébrer le même jour à l’aéroport militaire de Ndolo, près du centre-ville, constituera l’un des moments forts de cette visite.

La République démocratique du Congo « souffre en ce moment de la guérilla », a constaté le religieux septuagénaire. À cause de la situation sécuritaire délétère dans la partie orientale, le premier pape américain de l’histoire n’ira pas à Goma. « Ce n’est pas parce que j’ai peur. Il ne m’arrivera rien ! Mais avec une telle atmosphère, et en voyant ce qu’ils font, ils (les rebelles) pourraient lancer une bombe dans le stade et tuer beaucoup de gens », a-t-il récemment expliqué dans une interview mise en ligne par le Saint-Siège.

Jeudi dernier, le Premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé une séance de travail technique pour évaluer le niveau d’avancement des préparatifs. Au cours de cette réunion, Monseigneur Donatien Nshole, Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo, a demandé « aux chrétiens de venir nombreux pour accueillir le pape. Car il vient pour chacun d’eux avec un message. Et toutes les dispositions sont prises pour qu’ils soient à l’aise et en sécurité ».

De son côté, Patrick Muyaya, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, a souligné la nécessité pour ses compatriotes de contribuer à écrire l’histoire. L’objectif, a-t-il ajouté, est de faire de cet évènement « une fête de la réconciliation ».

La seconde étape du voyage papal, ce sera au Soudan du Sud, le dernier État africain indépendant. À Juba, la capitale de ce pays où la guerre civile de 2013 à 2020 hante encore les esprits, le pape François s’entretiendra avec les déplacés internes, se recueillera sur la tombe de John Garang, grande figure du combat sud-soudanais pour l’indépendance et discutera avec le président Salva Kiir, les vice-présidents dont Riek Machar, la société civile, le corps diplomatique et les représentants de l’Église catholique.

Guinée : un autre responsable du FNDC arrêté

Cette arrestation intervient cinq mois après celle de deux autres leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé, samedi 21 janvier, l’arrestation de son responsable de la mobilisation et des antennes Mamadou Billo BAH, par un groupe d’agents de l’armée guinéenne lourdement armés.

« Monsieur Mamadou Billo BAH, sortait d’une réunion avec des citoyens du quartier Tombolia dans le cadre de la mobilisation citoyenne pour exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée. Une action citoyenne entamée par la Coordination nationale du FNDC, afin de sensibiliser les citoyens (…) de la nécessité pour notre pays de recouvrer avec l’État de droit, la démocratie à travers des élections libres et transparentes » a écrit le FNDC pourtant dissout par les autorités de la transition.

La Coordination nationale du FNDC rappelle à l’opinion nationale et internationale qu’elle a toujours réaffirmé que ses membres étaient parfaitement disposés à répondre à toute convocation de la justice, dans le respect toutefois des règles et procédures en vigueur.

Condamnant fermement le « kidnapping » de son responsable à la mobilisation et des antennes en violation de toutes les procédures d’interpellation, le FNDC affirme tenir pour responsable le CNRD de tout ce qui arrivera à Mamadou Billo Bah.

« La Coordination nationale appelle les ravisseurs cagoulés à la libération immédiate et sans condition des otages », ajoute le mouvement citoyen guinéen.

Les autorités judiciaires n’ont pas communiqué sur les motifs de l’arrestation de cet autre leader du FNDC. Au mois de juillet dernier, Billo BAH ainsi que d’autres responsables dudit mouvement avaient été écroués avant de bénéficier d’un non-lieu devant le tribunal de première instance de Dixinn.

Cette arrestation intervient plus de cinq mois après celles du coordinateur national du FNDC, Oumar Sylla dit Foniké Mengué et du responsable des opérations, Ibrahima Diallo.

Burkina : Le capitaine Traoré acte le départ de l’armée française

Les soldats de Sabre ont un mois pour quitter le pays.Le gouvernement de transition a dénoncé l’accord qui régit depuis 2018, la présence de l’armée française sur le territoire burkinabè. En clair, les nouvelles autorités exigent le départ des forces françaises de la Task Force Sabre. 

L’information donnée par l’Agence d’informations du Burkina (AIB) est confirmée par des sources sécuritaires et diplomatiques.

La dénonciation a été faite aux autorités françaises à Ouagadougou, le 18 janvier 2023. Elle donne un mois aux Forces françaises pour quitter le territoire burkinabè, selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018.

La mesure concerne les soldats de l’opération Sabre, forte de 400 hommes, stationnés à Kamboinsin à la sortie de Ouagadougou.

Depuis plusieurs mois, des citoyens manifestent régulièrement pour demander le départ de  ces forces étrangères. Ces protestataires accusent la France de ne pas faire assez pour aider le Burkina Faso en proie à des attaques terroristes, et pire d’être de mèche avec les agresseurs.

En novembre 2022, la France n’a pas écarté un départ de ses soldats basés au Burkina. Ces forces spéciales ont été déployées en soutien à l’opération Barkhane au Sahel, et dont l’objectif est de traquer les terroristes. La France a officiellement mis fin à son opération antijihadiste Barkhane après une brouille diplomatique avec le Mali, sur fond de rapprochement entre cet autre pays du sahel touché par le jihadisme et la Russie. Cependant, les soldats français ne quittent pas la région Sahel. 

Présidentielle : Alassane Ouattara invité à se porter candidat en 2025

L’appel a été fait à la Place Carnaval de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, en présence de plus de 5.000 enseignants Rhdp du primaire, du secondaire et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.Les enseignants Rhdp du primaire, du secondaire, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ont dans une motion du secrétariat national, demandé « au président Alassane Ouattara de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2025 ».

Cet appel a eu lieu ce samedi 21 janvier 2023, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage et de reconnaissance au chef de l’Etat Alassane Ouattara, président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), au pouvoir depuis 2011.

Considérant son « bilan positif, sa personne et son leadership comme atout du RHDP et la Côte d’Ivoire » et la fait « qu’il n’est qu’au premier mandat de la 3e République », ces enseignants proches du parti au pouvoir, souhaitent que M. Alassane Ouattara rempile.

Pour eux, « la scène politique ivoirienne reste encore complexe » et Alassane Ouattara est celui qui, au RHDP, peut remporter la bataille électorale face aux « leaders naturels des différentes chapelles politiques (qui) envisagent de se présenter en 2025 », en allusion à Henri Konan Bédié (PDCI) et de Laurent Gbagbo (PPA-CI).

Ces enseignants estiment que « le RHDP a toutes les chances de remporter les élections présidentielles de 2025 dès le 1er tour avec le président Alassane Ouattara » et « un mandat supplémentaire est hautement nécessaire pour la réalisation et l’achèvement des importants chantiers ouverts (par l’actuel chef d’Etat) pour le développement et la transformation de la Côte d’Ivoire ».

Les leaders de l’opposition ivoirienne, avec à leur tête l’ex-président Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), s’étaient réunis en 2020 pour dire « non à un « troisième mandat » de Alassane Ouattara, à la présidentielle du 31 octobre 2020, jugeant cela d’« anti constitutionnel ».

Élu en 2010 et réélu en 2015, le Conseil constitutionnel ivoirien a validé la candidature de M. Alassane Ouattara, expliquant que la Côte d’Ivoire, avec la Constitution de 2016 est entrée dans la llle République, lui donnant droit de faire son premier mandat de la 3e République

Cette cérémonie d’hommage au chef de l’Etat, organisée le secrétariat national chargé des enseignants RHDP du primaire, du secondaire et enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’alphabétisation, a enregistré la présence de cadres du parti, les ministres Kandia Camara, Amadou Koné, Adama Diawara et Cissé Bacongo, le secrétaire exécutif du Rhdp.

Maroc: le Salon international de l’édition et du livre du 1er au 11 juin à Rabat

Pour la deuxième année consécutive, le Salon international de l’édition et du livre se tiendra à Rabat. Cette 28e édition se déroulera du 1er au 11 juin 2023.Le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) se tiendra du 1er au 11 juin 2023 à Rabat, annoncé un communiqué du ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication.

Dans son communiqué, le ministère invite les maisons d’édition, de distribution et les librairies, ainsi que les institutions intéressées à s’inscrire sur le site officiel du salon (www.siel.ma). La période des inscriptions sera ouverte du 23 janvier au 1er mars 2023, précise-t-on.

Depuis sa création en 1987, l’événement incontournable de la scène culturelle et littéraire marocaine. Reflet de la singulière richesse et diversité du monde de l’édition, le SIEL accueille chaque année environ 500.000 visiteurs ; il regroupe près de 700 exposants de 40 pays du monde.

Joignant l’utile à l’agréable, le SIEL rassemble, pendant 10 jours, lecteurs, écrivains, créateurs et éditeurs dans un esprit inspirant, stimulant et convivial. Un rendez-vous riche et diversifié qui propose, chaque jour, une panoplie de rencontres et d’activités variées à même, de répondre aux attentes d’un large et varié public.

Maroc: Avortement d’une opération de migration illégale à Oujda

Les services sécuritaires de la ville Oujda, à l’est du Maroc, ont réussi samedi, à mettre en échec une opération de migration illégale et à interpeller trois Soudanais pour leurs liens présumés avec un réseau criminel actif dans l’organisation d’opérations de migration clandestine et dans la traite des êtres humains.Dans un communiqué, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué que les trois suspects ont été interpellés après avoir été soupçonnés d’être impliqués dans le trafic illégal de migrants à partir des frontières orientales du Royaume et dans la préparation d’une opération de migration par escalade et intrusion.

Les mis en cause ont été pris en flagrant délit, abritant 105 candidats à l’émigration clandestine dans des maisons de la ville d’Oujda, précise la même source.

Les opérations d’interception et d’inspections effectuées dans ce cadre ont abouti à la saisie d’un nombre d’objets en fer attachés à un étui en bois, qui auraient servi à escalader la clôture métallique de Melilla, en plus d’outils contondants, d’appareils électroniques, de passeports et de documents d’identité au nom de tiers.

Les trois suspects et le reste des candidats à la migration ont fait l’objet d’une enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent, afin d’élucider les tenants et aboutissants de cette affaire et de déterminer toutes les ramifications et tous les liens éventuels de ce réseau criminel, a conclu la DGSN.

Côte d’Ivoire : des investissements routiers records en 2022

Plusieurs grands chantiers devraient être livrés en 2023, dont la route côtière reliant Abidjan à San-Pedro, cité balnéaire qui abritera des matchs de la CAN 2023, compétition décalée en janvier 2024.Le ministre ivoirien de l’Equipement et de l’entretien routier, Amedé Kouakou a saisi l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an de son personnel pour dresser le bilan des activités réalisées par son département et dégager les perspectives.

C’était le vendredi 20 janvier à Cocody Riviera-Golf, dans l’Est d’Abidjan. Le ministre qui a rappelé les travaux exécutés en 2022, dont l’inauguration de l’autoroute Yamoussoukro-Tiébissou (centre), a assuré de la poursuite des grands travaux d’infrastructures routières en 2023.

Il a évoqué, entre autres, la poursuite des grands chantiers tels que l’autoroute Tiébissou – Bouaké, le 4ème et le 5ème Pont d’Abidjan, la voie de contournement d’Abidjan (périphérique Y4), la réhabilitation de la voie côtière, renseignant que plus de 2.500 milliards de Fcfa ont été investis dans les projets routiers en 2022.

Le ministre a salué ses équipes et les partenaires techniques pour les efforts déployés dans la réalisation de ces différents objectifs, rappelant le projet de loi relatif à la classification et à l’immatriculation du réseau routier et la signature d’un décret fixant les conditions d’installation des réseaux dans le domaine public.

Pour l’année écoulée, il indiquera que ce sont près de 15.000 emplois qui ont été créés sur l’ensemble des chantiers avec l’appui du secteur privé, tout en appelant à l’ardeur des travailleurs et des entreprises à une réalisation efficace des projets en 2023.

M. Amedé Kouakou a en outre annoncé la poursuite des travaux d’aménagement et de bitumage de 1 922 Km de routes neuves et le renforcement d’environ 1 000 Km de routes revêtues. Des travaux, suivis à la lettre par le Premier ministre, à travers une feuille de route transmise à chaque département technique.

« L’administration routière déconcentrée devra désormais jouer pleinement son rôle dans le suivi de tous ces importants projets et dans la gestion des situations urgentes de coupures des routes, de divers travaux de nettoyage des abords des routes et de curage des ouvrages hydrauliques », a-t-il ajouté.

L’Etat ivoirien, soulignera-t-il, a investi 8 milliards de F Cfa pour l’acquisition d’engins de travaux publics, dont une première tranche de 4 milliards acquise en 2021 pour équiper les localités de Touba, Kong et Divo, et la seconde acquise en 2022 devrait être déployée à Korhogo et à Adzopé.

« Ces parcs d’engins permettront à l’administration routière d’être plus proche des populations afin de traiter avec plus de promptitude les situations d’urgence », a indiqué M. Amedé Kouakou, avant d’inviter le personnel à en faire bon usage afin que toutes les localités en soient couvertes.

Dans le même temps, 21 véhicules ont été mis à la disposition des responsables régionaux et territoriaux pour assurer le suivi des projets, a fait savoir le ministre, lors des échanges de vœux, promettant œuvrer pour l’aboutissement des revendications sociales des travailleurs, dont la prime de motivation.

Côte d’Ivoire : une Task force pour booster le système éducatif

Les départements ministériels chargés du secteur éducation-formation veulent renforcer cette force opérationnelle afin d’accélérer la transformation du système éducatif ivoirien.L’engagement est clair et il a été réitéré ce vendredi 20 janvier 2023 à la Maison de l’entreprise, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, à l’occasion de la clôture de la revue sectorielle du secteur éducation-formation pour l’exercice budgétaire 2021-2022.

Le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, M. N’Guessan Koffi qui a porté la voix de ses pairs, a marqué leur volonté d’aboutir à une synergie d’actions afin d’adresser efficacement les problèmes du secteur éducation-formation.

Au nombre des résolutions prises, figurent l’activation du Comité interministériel de coordination du secteur éducation-formation (Cicsef) et le renforcement des capacités de la Task force, une force opérationnelle.

« Nous avons décidé d’inscrire la revue sectorielle comme une priorité et par la suite de prendre toutes les dispositions idoines en vue d’activer le Comité interministériel de coordination du Secteur éducation-formation (Cicsef) et renforcer les capacités opérationnelles de la Task Force », dira Dr N’Guessan Koffi.

Il ajoutera que ces dispositions comprennent « à la fois la disponibilité des données statistiques en temps utile pour alimenter le rapport de performance du secteur, la mutualisation des ressources y afférentes, et la mise en cohérence des documents sous-sectoriels de programmation pluriannuelle des dépenses et Projets annuels de performance en vue des conférences budgétaires ministérielles ».

Conscients du rôle qu’ils ont à jouer pour l’atteinte des objectifs assignés, les ministres du secteur éducation-formation n’ont pas ménagé d’efforts pour être tous présents à cette revue sectorielle. La rencontre a enregistré également la présence de la cheffe de file du groupe local des partenaires de l’éducation, Sabina Vigani.

« La présence conjointe à cette revue sectorielle éducation/formation des trois Ministres traduit aussi notre volonté commune de conduire dans un cadre concerté, la gestion du système éducatif dont nous avons la responsabilité, en prenant appui sur des décisions stratégiques, adossées à des évidences et une planification commune, axée sur les résultats », a relevé M. N’Guessan Koffi.

Il a souhaité également que les résultats de ces travaux inspirent, chez tous les acteurs et partenaires du système éducatif présents, un changement de paradigme dans l’accomplissement de leurs missions respectives ; celui d’appréhender la conception et la mise en œuvre des projets et programmes dans une approche sectorielle.

« Les statistiques présentées indiquent que nous devons faire preuve d’imagination et d’audace pour opérer une nécessaire transition éducative en vue de rendre notre système de formation résilient à la croissance démographique dont les conséquences pourraient compromettre les efforts », a-t-il noté.

Les échanges autour du rapport de performance du secteur ont relevé la nécessité de doter le système éducatif d’une politique sectorielle de gestion des flux. Parmi les neuf recommandations de la revue sectorielle, l’une adresse la question de la dynamisation de l’offre de formation dans les domaines des Sciences humaines et sociales, des Lettres, Langues et Arts en vue de les adapter aux besoins et aux réalités du marché de l’emploi.

Les ministres se sont en outre engagés à veiller à ce que le processus de révision du plan sectoriel en cours, adresse la problématique de l’insertion professionnelle, conformément à la vision du chef de l’Etat, qui est d’améliorer l’employabilité du système de formation professionnelle et universitaire.

Burkina : Une trentaine de civils tués dans le Nord

Le Nord du pays a été le théâtre d’une série d’attaques attribuées aux groupes jihadistes.Au moins une trentaine de personnes dont plus d’une quinzaine de supplétifs de l’armée ont été tuées depuis jeudi 19 janvier 2023, dans le nord du Burkina, dans au moins trois attaques de jihadistes présumés, a appris APA de sources locales et sécuritaires.

La première attaque a visé un poste des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) à Rakoegtenga, dans la province de Bam, a indiqué un habitant de la localité. Au moins six auxiliaires de l’armée et une femme qui passait ont péri dans cette attaque, a déclaré un VDP joint par APA qui a ajouté qu’une dizaine de ses camarades ont été blessés dont quatre cas graves, évacués à Ouagadougou, à plus de 120 kilomètres, pour des soins appropriés.

Selon le Mouvement Bam Faangré, les soldats ne sont pas intervenues pendant l’attaque. Le mouvement a dit tenir l’Etat pour responsable de la mort de ces VDP, dans la mesure où, selon lui, depuis au moins cinq ans, aucune opération d’envergure n’a été lancée sur les rives droite du Lac Bam, qui sont devenues des sanctuaires terroristes.

Dans l’après-midi du jeudi, un convoi de commerçants, escorté par des soldats et et leurs supplétifs, est tombé dans une embuscade sur l’axe Siena-Saran, dans la province du Nayala. Plus d’une dizaine de supplétifs, un soldat et un civil ont été tués dans cette attaque.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hommes armés ont fait une incursion dans le village de Sanaba, près de Solenzo, toujours dans le nord du pays. Au moins huit civils ont été tués, du materiel pillé et/ou incendié, puis des animaux emportés, selon un bilan dressé par des sources locales. « Ce vendredi matin, ces individus armés sont revus et ont semé la panique dans le village », a rapporté un habitant.

Des sources sécuritaires ont confirmé ces attaques jihadistes, affirmant « de nombreuses pertes parmi les Forces de défense et de sécurité ».

Depuis 2015, le pays fait face aux exactions des groupes jihadistes, faisant des milliers de victimes et ayant entraîné au moins deux millions de personnes déplacées.

Guinée : l’Onu s’engage à accompagner la transition

La Guinée est dirigée par des militaires depuis septembre 2021 après un coup d’État contre Alpha Condé.A Conakry, la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a bouclé une visite durant laquelle elle a promis l’accompagnement de l’Onu à la transition guinéenne.

Durant son séjour, la diplomate onusienne a été reçue le 18 janvier 2023 par le ministre guinéen des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger.

Morissanda Kouyaté et Madame Giovanie Biha ont échangé sur le rapport présenté au Conseil de sécurité des Nations Unies sur les tendances enregistrées en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Dans ce rapport, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a souligné l’absence de dialogue sincère en Guinée, l’arrestation et l’emprisonnement des activistes de la société civile et les poursuites judiciaires engagées contre des leaders politiques.

« En Guinée, des désaccords prolongés sur le contenu et la durée de la transition a creusé les divisions entre les autorités et les principaux acteurs politiques et acteurs de la société. Les tentatives de dialogue entreprises par le gouvernement sont restées inefficaces, en raison d’un manque de confiance entre les parties, aggravé par des allégations d’actions judiciaires politiquement motivées ciblant la société civile et les personnalités de l’opposition », peut-on lire dans le document.

Le chef de la Diplomatie guinéenne a indiqué que la Guinée est un pays ouvert et « en plein dialogue inclusif ».

« Le président l’a lui-même dit en insistant sur le terme dialogue inclusif. Je tenais à les rassurer, parce qu’il y a quelques concepts qui sont passés qu’il fallait un peu éclaircir. Ici, personne n’est menacé par quiconque. Cela doit être sûr. Nous sommes en dialogue, les portes sont ouvertes, tous les Guinéens peuvent venir. Personne n’est menacé », a insisté Morissanda Kouyaté, à l’issue de son tête-à-tête avec la fonctionnaire onusienne.

Au terme de sa visite de deux jours qui s’est achevée le 19 janvier 2023, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et Cheffe par intérim du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a rencontré le premier ministre et chef du gouvernement de la transition, Dr Bernard GOUMOU ainsi que les représentations diplomatiques du système des Nations unies en Guinée.

Au nom de l’organisation des Nations unies, Mme Giovani Biha, a assuré que l’institution internationale va appuyer le processus de transition guinéenne en tenant compte des recommandations issues du dialogue inclusif.

Depuis septembre 2021, la Guinée est dirigée par une junte militaire qui a accepté de conduire une transition de 24 mois après concertation avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Economie et politique dominent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment la situation de la Bourse en 2022, l’économie décarbonnée, les actions de Bayt Mal Al-Qods et la réaction face à la résolution du Parlement européen à l’encontre du Maroc.+Telquel+, qui commente les résultats de la Bourse en 2022, écrit que « c’est une dinguerie, non c’est une hécatombe ! Analystes financiers, gestionnaires d’actifs, particuliers et zinzins (investisseurs institutionnels) s’arrachent les cheveux. Confrontés à une Bourse des valeurs en dévissage total, les acteurs des marchés financiers comptabilisent leurs pertes en toute impuissance ». 

Selon la publication, l’année 2022 aura été celle du choc. Le trauma peut se résumer en un chiffre. En douze mois, la Bourse a détruit 129 milliards de dirhams de capitalisation. En s’effondrant de 19,75%, l’indice de référence (MASI) a semé la désolation dans une place boursière que semblent désormais fuir les institutionnels et les investisseurs étrangers. L’introduction en Bourse à 1,3 milliard de dirhams d’Akdital, premier groupe marocain de cliniques privées, était pourtant censée redonner…, estime le quotidien.

+La Nouvelle Tribune+ rapporte que « Sustainalytics », qui identifie les niveaux de risques ESG des entreprises pour les investisseurs, a attribué cette année 2022 une note de 24.4 (en amélioration de 3.1 points par rapport à 2021) au Groupe OCP. Ce dernier se hisse ainsi à la 4ème place sur un total de 65 entreprises évaluées dans la catégorie “Agricultural Chemicals”, indique le Groupe dans un communiqué. 

Ce score, poursuit la même source, confirme la solidité des stratégies, pratiques et politiques du groupe dans le domaine du développement durable, renouvelant ainsi le caractère «Strong» (fort) de son management et gestion des risques ESG, soit le plus haut niveau de l’échelle. Dans le même registre, le CDP est un organisme indépendant qui incite les entreprises, les villes, les Etats et les régions à divulguer leurs impacts environnementaux et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

+Le Matin+ se fait l’écho de la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a mis en avant, vendredi à Skhirat, l’action soutenue sur terrain que mène l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, sous le leadership du Roi Mohammed VI, dans le but d’améliorer les conditions de vie des Maqdessis.

Intervenant à l’ouverture des célébrations marquant le jubilé d’argent de l’agence, le ministre a souligné que cette institution s’attache sans cesse dans l’accomplissement de sa noble mission à l’action de terrain pour préserver l’identité culturelle de la ville sainte, améliorer les conditions de vie des Maqdessis et soutenir leur résistance et présence à Al-Qods.

Le ministre, président du comité de tutelle de l’agence, a relevé qu’une telle orientation a conféré à l’agence une bonne réputation ainsi qu’un grand respect auprès des pays frères dans le monde arabe et islamique en général, et auprès des Palestiniens et des Maqdessis en particulier.

+Al Ahdath+ estime que les deux amendements apportés au «Rapport concernant la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune – 2022», validés par le Parlement européen, ont montré le degré d’hostilité de certains milieux européens à l’égard du Maroc.

« Cela n’est pas surprenant, les progrès réalisés par le Maroc et sa politique étrangère, renforcée et diversifiée, commencent à déranger les «voisins», qui n’ont jamais lésiné pour nuire aux intérêts du royaume et porter atteinte à son intégrité territoriale », écrit le quotidien arabophone.

Aujourd’hui, des milieux hostiles sur le continent européen sont montés au créneau, n’hésitant pas à brandir l’arme du chantage, rapporte-t-il. L’objectif de la manœuvre est de forcer «le Maroc à renoncer à ses choix politiques et à ses orientations stratégiques diversifiées afin de revenir dans le giron européen», souligne le quotidien.

 C’est dans cette optique que s’inscrit la dernière campagne ayant ciblé le Maroc, note le quotidien, en précisant que cela n’a pas surpris la diplomatie marocaine. D’ailleurs, poursuit le journal, une source au sein du ministère des Affaires étrangères, qui a vigoureusement «critiqué les amendements, portés et promus par des milieux à l’hostilité avérée», a fait remarquer qu’il ne s’agit pas de la première campagne de sabotage contre les intérêts du royaume.

«Le Maroc a alerté, depuis longtemps et à plusieurs reprises, sur cette campagne acharnée qui le cible directement et individuellement», fait savoir la même source. «Il est étonnant de voir qu’au moment où certains se plaignent de l’ingérence étrangère, ils sont les premiers à la pratiquer en s’immisçant dans les affaires intérieures et les processus judiciaires d’un Etat souverain», s’est indignée la même source.

Et de rappeler que «ces soi-disant légalistes fondent leurs positions sur des allégations non-prouvées, véhiculées par certains médias, sans aucune base juridique, alors même qu’une enquête judiciaire est en cours et qu’elle n’a pas encore rendu ses conclusions».

Côte d’Ivoire : l’activiste Pulchérie Gbalet auditionnée

Son Conseil entend à nouveau introduire une demande de mise en liberté après le rejet d’une précédente requête dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens récemment graciés au Mali.Cette audition devrait permettre de « compléter son dossier » en vue d’une décision judiciaire. Deux possibilités s’offrent au juge d’instruction, à savoir le renvoi de l’affaire en correctionnel ou la relaxe de cette activiste de la société civile ivoirienne.    

La présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), une association de défense des droits de l’Homme, Pulchérie Gbalet, accusée d’« entente avec les agents d’une puissance étrangère», a été auditionnée le mardi 17 janvier 2023 par la juge d’instruction du 10e Cabinet, à la cellule spéciale d’enquête.  

Interpelée en août 2022 à la suite de déclarations sur les réseaux sociaux dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens graciés au Mali, la militante de la société civile a été dans le cadre de l’instruction judiciaire, entendue mardi 17 janvier 2023 par un juge d’instruction.

Quarante-six (46) militaires ivoiriens ont été condamnés le 30 décembre 2022 par la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, à 20 ans de prison et trois soldates, à la peine de mort par contumace. Ces 49 soldats, arrêtés le 10 juillet 2022 étaient soupçonnés d’être des « mercenaires ».

Figure de la société civile ivoirienne, Pulchérie Gbalet, avait été interpellée et détenue à son retour du Mali, dans un contexte de tension entre Abidjan et Bamako. Aujourd’hui, les 49 soldats ivoiriens jouissant d’une grâce présidentielle, la défenseuse des droits de l’Homme pourrait bénéficier d’une clémence du juge.

Mme Pulchérie Gbalet s’était rendue au Mali. De retour de son voyage, en Côte d’Ivoire, elle s’est prononcée dans une vidéo, postée sur les réseaux sociaux, sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens qui étaient détenus au Mali.  

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a dans un communiqué indiqué qu’elle a « rencontré certaines personnalités et à son retour en Côte d’Ivoire, le 03 août 2022, elle a été interrogée par les agents enquêteurs sur les motifs de son voyage ». 

Il lui est reproché « des manœuvres de nature à jeter du discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public, et de diffuser des nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population ».    

Selon le procureur, ces faits sont d’une « gravité qui tombe sous le coup des articles 155 ; 179 et 183 du Code pénal et sous les chefs d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ».   

Burkina: les femmes enlevées à Arbinda sont retrouvées

Les femmes enlevées à Arbinda, dans le Sahel, les 12 et 13 janvier 2023, ont été retrouvées, ce vendredi, à Tougouri, dans le Centre-Nord, par l’armée burkinabè.Les femmes enlevées à Arbinda, dans le Sahel, les 12 et 13 janvier 2023, ont été retrouvées, ce vendredi, à Tougouri, dans le Centre-Nord, par l’armée burkinabè.

Selon des sources sécuritaires, elles ont été retrouvées au cours d’un contrôle au poste de gendarmerie, à l’entrée de la ville de Tougouri, après avoir passé huit jours aux mains de ravisseurs.

« C’est après vérification que nous nous sommes rendus compte qu’il s’agissait des femmes enlevées à Arbinda », a affirmé un officier. Il a précisé que ce sont au total 66 femmes avec quatre bébés. Vingt-sept (27) d’entre elles sont âgées entre 18 et 56 ans, 39 sont âgées de 0 à 18 ans.

Elles ont été conduites à Ouagadougou, vendredi soir, pour les besoins de l’enquête judiciaire et pour une prise en charge psychologique, a appris APA.

Les 12 et 13 janvier derniers, des femmes, allées à la recherche de nourriture, avaient été victimes de rapt dans les environs d’Arbinda, au nord du pays. Ce qui avait suscité un tollé général. L’Organisation des Nations unies (Onu), l’Union africaine, la France, les États-Unis, avaient condamné leur enlèvement avant d’exiger leur libération. Dans la foulée, le gouvernement burkinabè avait annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire et promis de tout mettre en œuvre pour les retrouver.

Depuis 2015, cet Etat du Sahel, fait face à une insurrection des groupes armés jihadistes. Des attaques parfois meurtriers qui ont fait milliers de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Une plainte contre l’usine de farine de poisson « Barna Sénégal » en gestation

Le collectif Taxawu Cayar a obtenu de la municipalité une interdiction de déverser des eaux issues des industries et des fosses septiques dans la décharge municipale, dans lac de Mbawane et ses environnants.Le Collectif « Taxawu Cayar » (se tenir debout pour Cayar (Ouest) en langue wolof) vient d’obtenir une première victoire dans le bras de fer qui l’oppose à l’usine de fabrication de farine et d’huile de poisson, Touba protéine marine (ex-Barna Sénégal). Dans un arrêté pris le mercredi 18 janvier, les autorités municipales ont interdit le déversement des eaux issues des industries et des fosses septiques dans la décharge municipale, dans le lac de Mbawane et ses environnants.

Dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA, l’ONG « Greenpeace Afrique se joint au collectif Taxawu Cayar pour magnifier une décision courageuse et utile pour la préservation du bien-être des populations et la biodiversité du lac en question ». 

Pour Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, cette décision « est une grande victoire des communautés de Cayar dans cette lutte qu’elles mènent contre l’usine de farine de poisson Barna Sénégal ». A l’en croire, cette industrie déversait depuis des années ses déchets liquides dans ce lac Mbawane qui est directement relié à la nappe phréatique de toute la localité. « Il était vraiment temps de stopper cette forfaiture », a-t-il dit. 

Au mois de novembre dernier, un procès avait opposé les propriétaires de l’usine au collectif Taxawu Cayar. Celui-ci avait été remporté par les promoteurs de Touba protéine marine (ex-Barna Sénégal) malgré « des documents vidéo montrant le camion de l’usine déversant illégalement des déchets dans le lac, ainsi qu’une analyse indépendante effectuée par le laboratoire d’hydrologie et de toxicologie de la Faculté de médecine de l’Université de Dakar révélant des niveaux de chrome et de sélénium dépassant les limites légales dans l’eau de robinet de Cayar ».

Ragaillardi par cet arrêté de la mairie, le collectif entend déposer une nouvelle plainte contre l’usine de farine et d’huile de poisson.

« Cette décision nous conforte car elle vient confirmer tout ce que nous disions depuis le début. Barna Sénégal nous prive de nos ressources et pollue notre air, nos terres et notre eau. Nous ne cesserons de dénoncer cette injustice que nous vivons car notre survie en dépend. D’ailleurs, une autre plainte sera déposée par nos conseillers juridiques pour un jugement sur le fond du dossier. Ce n’est qu’une bataille gagnée, la victoire finale est proche », a annoncé, le porte-parole du collectif, Mor Mbengue. 

Maroc: Les aéroports enregistrent un taux de récupération de 82% par rapport à 2019

Les aéroports du royaume ont enregistré un volume de trafic commercial de 20.592.350 passagers et de 174.820 mouvements aéroportuaires, soient des taux de récupération respectifs de 82% et 83% par rapport à l’année 2019.Avec 7.637.643 passagers, l’aéroport Mohammed V a enregistré durant l’année 2022 un taux de récupération de 74% par rapport à l’année 2019 et ce, à travers 67.094 mouvements aéroportuaires soit un taux de récupération de 73% par rapport à l’année 2019, indique l’Office national des aéroports.

Le trafic international a, quant à lui, enregistré un taux de récupération de 84% par rapport à l’année 2019 en accueillant 18.436.408 passagers. Ce trafic représente 90% du trafic aérien global.

Les marchés du Moyen et Extrême Orient, de l’Amérique du Nord et de l’Europe ont dépassé, durant le mois de décembre 2022, le trafic aérien de la même période de 2019, avec des taux de récupération respectifs de 126%, 114% et 110%. 

En ce qui concerne les mouvements aéroportuaires, la part de l’aéroport Mohammed V est de 38%, celle de Marrakech Menara est de 21% et celle d’Agadir Al Massira représente 8%. 

Le fret aérien a enregistré durant l’année écoulée 69.751 tonnes au niveau des aéroports marocains, contre 96.121 tonnes en 2019, soit un taux de récupération de 73%.

Le groupe marocain BCP accélère son agenda stratégique à Maurice

Avec son ouverture continue à de nouveaux pays, métiers, et technologies, le groupe BCP vit une transformation assortie d’une évolution de son identité de marque afin de garantir une visibilité et une communication homogènes pour l’ensemble de ses entités.BCP Bank (Mauritius), filiale du Groupe BCP, annonce dans une note l’évolution de son identité de marque en cohérence avec la nouvelle charte graphique de la maison mère. Ce changement de logo est l’aboutissement d’un processus visant à accélérer l’agenda stratégique de BCP Bank (Mauritius).

Cet élan se veut une démarche « en phase avec les ambitions et les engagements du groupe BCP à Maurice ». Dans cette vision, la filiale adopte un nouveau logo à compter de fin janvier 2023 pour arborer fièrement son identité visuelle ».

Pierre angulaire de l’identité de marque du groupe, le logo évolue pour rendre le nom de la banque plus visible et plus puissant, tout en confortant ses fondamentaux portés par son emblème historique, à savoir le cheval.

Selon les explications avancées, celui-ci est mis en perspective dans un cercle qui évoque l’univers digital, dans lequel le Groupe s’est résolument engagé en apportant des solutions innovantes. La forme ronde, elle, renvoie au globe terrestre, symbole de l’ouverture du groupe à l’international.

Le déploiement de la nouvelle charte graphique affiche les perspectives de développement et la stratégie de BCP Bank. Le groupe manifeste ouvertement son intérêt de maintenir sa présence sur les segments des marchés domestiques du Corporate et du Retail

Premium, BCP Bank axe davantage son développement sur ses activités de Trade finance, ainsi que le Global Business, les financements transfrontaliers et la gestion privée. Cette stratégie est rendue possible grâce à la convergence des réseaux d’un groupe présent dans 32 pays au monde, dont 18 en Afrique.

Le groupe couvre à la fois les zones d’Afrique du Nord, du Centre et de l’Ouest. Cette présence lui donne de disposer d’un meilleur rating dans la région et auprès des agences de notation les plus prestigieuses (Standard & Poor’s, Fitch, Moody’s).

BCP Bank (Mauritius) est depuis octobre 2018, une filiale du groupe Banque Centrale Populaire (BCP). Le groupe est l’une des premières institutions bancaires du Maroc, le premier collecteur de l’épargne du Royaume chérifien (26% de part de marché) et un acteur majeur du financement de l’économie (24% de part de marché).

Af’Sud : un taux remarquable aux examens de fin d’année

La promotion sud-africaine de 2022 a obtenu un taux exceptionnel de 80,1% de « réussites et de mentions » aux examens de fin d’année des lycées, a annoncé à Johannesburg la ministre de l’Education, Angie Motshekga.

Ces résultats prometteurs ont été obtenus malgré les défis posés par la pandémie de Covid-19, les délestages et les protestations sporadiques contre la prestation de services, a-t-elle déclaré.

Le taux de réussite au National Senior Certificate (NSC) est légèrement supérieur aux 76,4% enregistrés en 2021, soit une augmentation de 3,7% par rapport à l’année précédente, a précisé Mme Motshekga.

La ministre de l’Education note que cette promotion, qui compte plus de 900.000 élèves, a été exposée à la pandémie pendant deux années consécutives lorsqu’elle était en 10ème et 11ème années, en 2020 et 2021, respectivement.

« La classe de 2022 est la première cohorte à passer les examens du NSC pendant la pandémie post-Covid-19. Cette classe a également été soumise aux défis des délestages intempestifs et des protestations sporadiques de prestation de services », a ajouté la ministre.

Motshekga a déclaré que sur les 922.034 candidats qui se sont inscrits aux examens finaux de 2022 (dont 725.146 candidats à temps plein) dans tout le pays, quelque 278.814 étudiants ont obtenu la réussite au baccalauréat, soit une amélioration de 8,9% par rapport à 2021.

En outre, 193.357 apprenants se sont qualifiés pour étudier en vue de l’obtention d’un diplôme, 108.159 ont obtenu un certificat supérieur et 117 ont obtenu un NSC simple, a-t-elle précisé.

Parmi les régions, l’Etat libre a obtenu le plus grand nombre d’apprenants ayant réussi leurs examens NSC pour la quatrième année consécutive, avec un taux de réussite de 88,5%, soit une augmentation de 2,8% par rapport à 2021, a-t-elle ajouté.

Cette province est suivie par Gauteng, qui a atteint 84,4%, soit une augmentation de 1,6% par rapport à 2021, tandis que le KwaZulu-Natal, la province qui a le plus progressé, a atteint 83%, soit une augmentation de 6,2% par rapport à 2021, selon la ministre.

Les magistrats dénoncent fermement la résolution du parlement européen

Le bureau exécutif du Club des magistrats du Maroc, a tenu une réunion d’urgence ce vendredi 20 janvier, pour examiner la résolution adoptée par le parlement, portant un regard critique sur la situation des droits de l’homme dans le royaume, en l’occurrence, sur «la situation des journalistes au Maroc », indique un communiqué publié par le bureau. 

Pour rappel, la résolution en question a été votée, jeudi 19 janvier, avec 356 voix favorables et 42 voix opposées, critiquant ainsi la situation « détériorée » de la liberté de la presse au royaume, exhortant l’Union européenne à intervenir en la matière.

 Ainsi, le bureau a dénoncé complètement toute forme d’ingérence dans la souveraineté judiciaire marocaine. Il a exprimé, dans le même sens, son rejet total de toute tentative d’influence sur les décisions juridiques, quelles qu’elles soient internes ou externes et peu importe leur source, qu’il s’agisse de la constitution ou des conventions internationales.

 Le club a souligné dans le communiqué, que seule la justice marocaine est compétente et habilitée, conformément à l’article 117 de la constitution, à protéger les droits et les libertés, et est chargée de la sécurité judiciaire des personnes et des groupes.

 À cet égard, le club a condamné fermement toutes formes portant atteinte aux institutions judiciaires marocaines par le parlement européen, les considérant comme une « ingérence flagrante » dans les attributions du pouvoir judiciaire au royaume et un « empiétement » sur sa souveraineté.

 Le Club a affirmé également son attachement aux valeurs et aux principes constitutionnels relatifs aux droits et libertés fondamentales y compris, la liberté de pensée, d’expression, d’opinion et de presse, la garantie des droits de la défense , le droit à un procès équitable, le principe de la présomption d’innocence, et le droit à la protection de la vie privée conformément à la constitution marocaine.

Hausse des IDE américains à destination du Maroc

Les investissements directs étrangers (IDE) américains à destination du Maroc poursuivent leur montée en puissance. Sur les 9 premiers mois de 2022, les investisseurs américains ont ainsi injecté 667,6 millions de dollars (6,8 milliards de DH).Le quotidien marocain +Aujourd’hui le Maroc+ rapporte dans sa livraison de ce vendredi 20 janvier, que sur les 1,97 milliard de dollars (20 milliards de DH) de flux net d’IDE au titre des neuf premiers mois de 2022, les investisseurs américains captent à eux seuls, 667,6 millions de dollars (6,8 milliards de DH) du montant global injecté. Les Etats-Unis arrivent ainsi en tête des pays de provenance des IDE à destination du Maroc.

Force est de remarquer que ce montant est en hausse par rapport aux années précédentes, 682 millions de DH en 2021 et 436 millions de DH en 2020 (1 dollar = 10,18 DH). La publication précise que la part de la France est de l’ordre de 4,81 milliards de DH, soit une baisse par rapport à fin 2021 (5,98 milliards de DH). Pour sa part, la Grande-Bretagne totalise 2,3 milliards de DH, en légère chute par rapport à 2021.

De même, les IDE en provenance des Emirats arabes unis affichent une contraction comparé à une année auparavant, passant de près de 4 milliards de DH à fin 2021 à 2,17 milliards de DH sur les 9 premiers mois de 2022. Il est à noter que le flux net des IDE en provenance des Pays-Bas se place en 5e position, soit 1,67 milliard de DH en 2021 contre un solde négatif de 44 millions de DH en 2020. De son côté, la part de l’Espagne atteint 517 millions de DH contre 464 millions de DH en 2021.

Aussi, la Chine enregistre un net redressement comparé à 2021, passant de 98 millions de DH en 2021 pour atteindre 439 millions de DH sur les 9 premiers mois de 2022.

Le quotidien fait observer que la Chine prend ainsi un ascendant sur le Luxembourg dont les IDE à destination du Maroc se sont établis à 431 millions de DH à fin septembre 2022 contre 475 millions de DH en 2021. Par ailleurs, l’Irlande atteint 382 millions de DH en termes d’IDE, alors que la Suisse atteint 323 millions de DH, contre 296 millions de DH pour l’Allemagne.

Selon le journa, l’analyse sectorielle des IDE à destination du Maroc laisse apparaître une prédominance des industries manufacturières, un secteur qui a enregistré sur les 9 premiers mois de 2022 des investissements de l’ordre de 7,79 milliards de DH alors que ce flux se situait autour de 3,34 milliards de DH en 2021. L’essentiel de ces investissements est allé à l’industrie chimique avec un montant de 6,35 milliards de DH.

Sénégal : l’armée aux trousses des rebelles du MFDC

Les Forces de défense et de sécurité mènent des actions ciblées pour empêcher toute reconstitution des bases rebelles du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC).En Casamance, dans le Sud du Sénégal, le crépitement des armes a repris de plus belle malgré l’accord de paix signé le 4 août 2022 entre Dakar et le comité provisoire des ailes politiques et combattantes du MFDC. Depuis le 14 janvier 2023, l’Armée nationale y mène « des actions ciblées pour interdire toute tentative de sanctuarisation de la plus petite portion du territoire national par les bandes armées du MFDC », lit-on dans un communiqué de sa Direction de l’information et des relations publiques (Dirpa).

Cette offensive entre « dans la continuité des grandes opérations déjà menées » en mars 2022 et qui avaient permis de chasser les rebelles de plusieurs de leurs bases. « Les actions en cours, entamées depuis le 14 janvier 2023, ont permis aux Armées d’atteindre tous les objectifs fixés, et de produire les effets recherchés sur les forces hostiles en errance dans la zone transfrontalière avec la Gambie », assure la Dirpa.

Au cours des opérations, souligne la note, les Armées ont perdu au combat un militaire, le soldat de 2e classe Waly Faye du Bataillon de commandos. Ils ont aussi enregistré sept blessés dont six légers pris en charge et déjà sortis de l’hôpital militaire de Ziguinchor et un blessé évacué par voie aérienne militaire et présentement en soins à l’Hôpital principal de Dakar.

Les victimes bénéficieront tous des honneurs militaires à la hauteur de leurs sacrifices au service de la Nation, et des mesures d’accompagnement sociales prévues par le commandement et les hautes autorités de l’Etat, promet la grande muette.

Depuis la fin des opérations de mars 2022, un calme précaire règne en Casamance. Les rebelles du MFDC veulent mettre à profit cette situation pour trouver et sécuriser des espaces favorables à la poursuite de leurs activités criminelles, principalement centrées sur la culture et le trafic du chanvre indien.

Dans son communiqué, l’Armée réaffirme, quant à elle, sa détermination à poursuivre ces actions de sécurisation et à préserver, à tout prix, l’intégrité du territoire national.

Afrique : le train et le BRT, une solution contre les accidents (expert)

Le Sénégal a vécu ces derniers jours une tragédie routière qui a ému au-delà de ses frontières. Spécialiste de la sécurité routière, Abdou Karim Diop a expliqué dans un entretien avec APA que les moyens de transport de masse tels que le Train express régional (Ter) et le Bus rapid transit (BRT) sont des solutions face à l’insécurité routière en Afrique.En l’espace d’une semaine de ce mois de janvier, les routes sénégalaises ont enregistré plus de 60 morts par accident. Vous avez écrit un livre sur « Les accidents de la route » (EdiSal). Quelles sont les principales causes d’accident routier au Sénégal ?

Il va falloir que je m’incline d’abord devant la mémoire des victimes. Parce que jamais dans l’histoire des accidents routiers au Sénégal, il n’y a eu des morts aussi importants que l’accident de Sikilo (centre). Les causes, on les connaît. Ce sont le facteur humain à 90%, le facteur automobile pour 7% et le facteur routes pour 3%. On peut les décomposer.

Pour ce qui concerne le facteur humain, il y a quatre éléments qui interviennent à ce niveau. C’est d’abord des erreurs de perception liées à un défaut de maîtrise de la part du conducteur. Il y a ensuite des fautes de manœuvre, puis une incompétence momentanée qui peut être liée au sommeil, à un médicament, à la fatigue, à la somnolence etc. Et le dernier élément, c’est l’incompétence totale du conducteur. 

Maintenant le facteur véhicule est surtout lié à l’ancienneté du parc automobile. Au Sénégal, sa moyenne d’âge est de vingt ans. Un véhicule est amorti à partir de cinq ans. Au-delà, il commence à tomber assez souvent en panne. Ce qui fait qu’il n’est pas tellement rentable. C’est la raison pour laquelle cet élément-là fait intervenir le facteur véhicule sur les 7% des causes d’accident de la route. Il y a des véhicules de 70 ans qui circulent au Sénégal. C’est extraordinaire !

Le dernier facteur qui intervient pour 3% est lié aux problèmes de conception ou de lisibilité de la route en raison d’un défaut de signalisations horizontales et verticales. Ce sont tous ces facteurs conjugués qui interviennent dans la survenue des accidents. On n’y a pas intégré le facteur institutionnel parce que l’Etat joue un rôle particulièrement important dans la définition de la politique de sécurité routière dans nos pays.

L’OMS note que le taux de mortalité dû aux accidents routiers est de 26,6 décès pour 100.000 habitants en Afrique, soit trois fois plus que dans les pays développés. Pourquoi est-il plus difficile de faire respecter le code de la route sur le continent africain ?

Le premier élément d’abord, c’est la vieillesse du parc automobile. Il y a quelque chose comme 1,2 milliard de véhicules d’occasions qui circulent dans le monde et un milliard de pneus. Toutes ces carcasses sont acheminées le plus souvent vers le continent africain. C’est comme si on dirait que nous sommes la poubelle du monde. Ces éléments interviennent dans la survenue des accidents. 

L’analphabétisme est aussi une explication. Pour le cas du Sénégal, le taux d’alphabétisation pour les populations de plus de quinze ans est de 51%. Nous sommes dans des contextes de pays sous développés avec des routes et véhicules qui laissent à désirer. A l’inverse, en Occident, le contrôle et les sanctions sont beaucoup plus sévères. C’est la raison pour laquelle dans ces pays il y a moins d’accidents que sous nos tropiques.

 Après l’accident de Kaffrine (centre) qui a tué plus de 40 personnes, l’Etat a reculé sur certaines des 22 nouvelles mesures visant à renforcer la sécurité routière. Pourquoi ?

L’État a reculé pour mieux sauter. Parce qu’il y a deux impératifs auxquels il est confronté. Le premier impératif, c’est la libre circulation des biens et des personnes. Les populations qui aspirent à se déplacer, à vaquer à leurs occupations et à se livrer à leurs activités économiques. Le deuxième impératif, c’est la sécurité routière. C’est un choix qui est plus ou moins cornélien, entre satisfaire la volonté des populations pour aspirer à une sécurité routière et permettre à ces populations de se déplacer. 

Il y a des solutions conjoncturelles face à des situations d’urgence qu’il va falloir gérer. Le corridor Dakar – Bamako, qui enregistre 46% des accidents mortels au Sénégal, est une route bidirectionnelle. Et ces types de routes occasionnent beaucoup d’accidents parce que les voitures se croisent. Bien sûr, il va falloir beaucoup de temps et beaucoup de milliards pour financer une route tridirectionnelle qui irait de Dakar jusqu’à la frontière vers le Mali.

 Les syndicats des transporteurs sont réputés très puissants, ce qui explique certains rétropédalages du gouvernement. Comment l’Etat doit-il procéder pour que ses mesures soient suivies d’effet ?

Il y a d’abord un travail de pédagogie qu’il va falloir enclencher à l’endroit des populations pour qui ces mesures sont destinées de façon générale, sans omettre les transporteurs et les conducteurs. Il faut nécessairement adopter une démarche inclusive, participative. L’État, les transporteurs, les chauffeurs doivent s’asseoir autour d’une table de négociation pour prendre ces mesures fortes. Même si elles sont difficiles, il faudra nécessairement que l’État les prenne parce qu’elles vont dans le sens de l’amélioration des conditions de sécurité routière dans le pays. On ne peut pas laisser l’anarchie s’installer sur les routes du pays. Annuellement, c’est presque 4000 personnes qui trouvent la mort (à cause des accidents routiers) et 27.000 blessés alors que 47 accidents sont enregistrés par jour. Il faut freiner cette hémorragie et cette hécatombe routière.

 Certains transporteurs ont décrété une grève illimitée en réaction aux mesures de l’Etat, empêchant plusieurs personnes de se rendre à leur lieu de travail. Quelles sont les solutions qui s’imposent à ce cas d’espèce ? 

Nous sommes dans un Etat de droit qui garantit la liberté du travail comme le droit de grève. Au Sénégal, l’essentiel des déplacements routiers est garantie par les structures privées. La société publique de transport « Dakar Dem Dikk » n’assure que 6% des déplacements dans le pays. Le reste est géré par le privé. C’est un problème. C’est la raison pour laquelle l’Etat a fait d’une pierre deux coups en mettant en service le Train express régional (Ter). Cette offre de transport de masse (qui relie Dakar à Diamniadio sur une distance d’une trentaine de kilomètres) permet de juguler ces accidents de la route. 60.000 personnes se déplacent tous les jours sans utiliser le véhicule. Cette solution permet de régler le problème des accidents routiers au Sénégal et assurer le déplacement des populations. 

Et encore, le Sénégal gagnerait beaucoup plus avec la mise en service du projet du Bus rapid transit (BRT) dans le deuxième semestre de cette année. 300.000 personnes seront déplacées quotidiennement. Si l’État parvient à conjuguer les forces du TER et celles du BRT, il parviendra à régler beaucoup de problèmes liés au déplacement des populations et les accidents routiers.

 Plus généralement, quelles sont les réformes que l’Afrique doit mener pour réduire le nombre de morts causés par les accidents de la route ?

Je vous parlerais de la matrice de Haddon. Elle agit sur trois éléments : le facteur humain, le facteur route et le facteur véhicule. Il faut investir sur l’homme avant l’accident pour prévenir les traumatismes. Cet investissement doit porter sur les notions de secourisme, la conduite automobile, l’obtention du permis de conduire etc. il faut aussi des routes très bien conçues et lisibles. Celles-ci doivent permettre au conducteur fautif de pouvoir amoindrir la faute qu’il a commise. Les bandes d’arrêt d’urgence sont également très importantes parce qu’elles permettent au secouriste d’intervenir rapidement sur les lieux de l’accident. L’autre élément, c’est le véhicule. Il doit être en bon état et effectuer la visite technique. Tous ces éléments combinés permettront de juguler le mal.

Burkina : 843 enfants en situation de mendicité à Ouagadougou

Le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées à cause de la crise sécuritaire.Au Burkina Faso, les exactions des groupes jihadistes ont entraîné un déplacement massif de populations, notamment des femmes et des enfants, vers les grandes villes de l’intérieur du pays. Sans véritables moyens de substance, elles sont obligées de mendier pour survivre. 

Le gouvernement de transition a recensé 843 enfants en situation de mendicité dans les rues de la capitale, Ouagadougou, a annoncé le ministre en charge de la Jeunesse, Boubacar Savadogo, ce vendredi 20 janvier 2023, devant les députés. 

Il a indiqué que l’Exécutif s’est engagé à mettre en place une opération de retrait des enfants au niveau des feux tricolores pour une meilleure prise en charge. 

« Le gouvernement lance un appel à une solidarité agissante envers les personnes déplacées internes », a ajouté le ministre Savadogo.

La fermeture des écoles, en raison du terrorisme, a conduit plusieurs enfants dans la mendicité, les privant de leur droit à l’éducation.

« Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père »

Selon le Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence, à la date du 31 octobre 2022, le nombre d’établissements fermés est passé de 4 258 à 5 709, soit une hausse de 1 451 structures éducatives. Ces fermetures représentent environ 22% des structures éducatives du Burkina. Elles affectent 1 008 327 élèves, dont 490 622 filles (48,66%).

« A notre arrivée à Ouagadougou, mes parents ne m’ont pas scolarisée. Chaque matin, ils me demandent de suivre notre voisine pour aller mendier. Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père », a confié Rasmata, assise à même le sol, près d’un feu tricolore, au rond point des Nations unies de Ouagadougou.

Le gouvernement a expliqué que le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées, du fait de la crise sécuritaire. Selon une étude du ministère en charge de l’action sociale, en 2018, au Burkina, plus de 10 000 enfants et jeunes étaient dans la de rue. Parmi eux, 4 226 étaient en situation de mendicité.  

Éthiopie : découverte d’un gisement estimé à deux milliards de barils de pétrole brut

Les autorités éthiopiennes ont assuré travailler pour que les ressources pétrolières découvertes profitent aux populations.Une découverte d’un gisement de pétrole estimé à deux milliards de barils a été faite dans le bassin de la rivière Abay en Éthiopie, a révélé le plus haut responsable du secteur minier. 

Le ministre éthiopien sortant des Mines et du Pétrole, Takele Uma, a déclaré jeudi que des résultats positifs avaient été enregistrés dans l’un des bassins situés dans l’Etat régional d’Amhara.

« Une étude d’exploration pétrolière menée à Warra Iluu, qui fait partie du bassin d’Abay, a montré qu’il y a plus de deux milliards de barils de pétrole brut », a annoncé Uma sur Twitter.

« Le gouvernement travaille à l’utilisation des ressources en pétrole brut découvertes, afin d’assurer la prospérité de la nation », a ajouté Uma.

Le pays d’Afrique de l’Est mène actuellement des activités d’exploration pétrolière dans cinq bassins fluviaux situés dans le pays.

Auparavant, une société anonyme a lancé une offre d’exploration à Warre Illu, mais a été contrainte de cesser ses opérations en raison d’un manque de capacité.