Côte d’Ivoire : Adama Bictogo élu président de l’Assemblée nationale

Le Secrétaire exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, parti au pouvoir) a récolté 237 voix sur 248 lors d’un vote organisé ce mardi.Adama Bictogo succède à Amadou Soumahoro à la tête de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Le Secrétaire exécutif du parti d’Alassane Ouattara a battu à plate couture le député Jean-Michel Amankou crédité de 6 voix seulement. Deux bulletins nuls et trois bulletins blancs ont été dénombrés.

La victoire nette d’Adama Bictogo s’explique notamment par le soutien des groupes parlementaires de l’opposition à l’hémicycle. En leur nom, Simon Doh a souhaité que cette élection apporte au pays la paix et la stabilité.

Dans son discours, le nouveau président de l’Assemblée nationale a remercié ses pairs avant de s’engager à présider aux destinées de l’institution en recherchant « le
consensus » pour « le
rassemblement ».

La semaine dernière, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) avait porté son choix sur Adama Bictogo, député d’Agboville (Sud), à l’occasion d’une réunion de son groupe parlementaire.

Depuis le décès d’Amadou Soumahoro, survenu le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie, Amy Toungara, la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, assurait l’intérim.

Af’Sud : « parrains » de la corruption, les frères Gupta arrêtés à Dubaï

Les frères Gupta, d’origine indienne, vivaient en exil aux Emirats arabes unis, depuis leur fuite d’Afrique du Sud en 2018.Bourreaux de l’ancien président Jacob Zuma, Rajesh et Atul Gupta ont fui le pays en catastrophe en 2018 pour s’installer à Dubaï.

Ces deux personnages très proches de Jacob Zuma ont quitté l’Afrique du Sud, quand quelques mois avant la perte du pouvoir de Zuma au profit du président Cyril Ramaphosa.

Les frères Gupta sont considérés par la justice sud-africaine comme les piliers du système de détournement d’argent public du temps du président Zuma en Afrique du Sud. Ils sont accusés d’avoir orchestré le pillage des milliards du gouvernement avec l’aide présumée de Jacob Zuma Zuma au pouvoir entre 2009 à 2018.

En 2021, l’Autorité nationale des poursuites d’Afrique du Sud a confirmé que l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) avait émis un mandat d’arrêt pour l’arrestation des deux frères, selon le ministère de la Justice et des Services correctionnels.

Les deux frères doivent maintenant faire face à une procédure judiciaire longue et prolongée pour les extrader vers Pretoria, ajoute le ministère. « Les discussions entre les différents organismes chargés de l’application de la loi aux EAU et en Afrique du Sud sur la marche à suivre sont en cours. Le gouvernement sud-africain continuera à coopérer avec les EAU », a déclaré le ministère.

Travaillant prétendument de mèche avec Zuma et ses hauts fonctionnaires, les hommes d’affaires auraient siphonné des milliards de dollars provenant des milliards d’entreprises publiques du pays. Ils auraient mis leur butin en banque à Dubaï, où ils vivaient en sécurité depuis leur fuite.

Une majorité écrasante de Sud-Africains a accueilli avec soulagement les informations relatives à l’arrestation des Gupta afin qu’ils puissent répondre devant les tribunaux sud-africains.

Afrique du Sud : Ramaphosa au cœur d’une enquête pour «vol»

Le président sud-africain aurait été victime d’un vol de quatre millions d’euros en espèces dans sa ferme située dans la province de Limpopo, à l’extrême nord du pays.Le « farmgate », ou scandale de la ferme en anglais, secoue depuis quelques jours l’Afrique du Sud. Cette affaire, ébruitée par les médias, remonte à février 2020. Elle implique l’actuel président Cyril Ramaphosa au moment où le procès de son prédécesseur Jacob Zuma, destitué pour corruption, est toujours en cours.

Le chef de l’Etat sud-africain participait au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, quand des médias ont indiqué que quatre millions d’euros avaient été dérobés en espèces dans sa ferme, il y a deux ans. Pour gérer cette affaire en toute discrétion à l’époque, Ramaphosa avait sollicité son homologue namibien Hage Geingob pour tenter de mettre la main sur les voleurs en fuite vers la Namibie voisine.

Tout est parti d’une plainte d’un ancien chef des renseignements qui accuse le président Ramaphosa « d’entrave à la justice » après la découverte d’une importante somme d’argent dans une de ses propriétés. Dans sa plainte, Arthur Fraser accuse le président Ramaphosa d’avoir enlevé et séquestré des cambrioleurs puis acheté leur silence.

L’opposition sud-africaine qui a eu vent de cette affaire parle de « gros scandale » et reproche à Cyril Ramaphosa la dissimulation de ce vol. 

Comment le président s’est trouvé avec autant d’argent dans sa ferme, se demandent certains opposants. Pourquoi Cyril Ramaphosa n’a pas signalé ce vol à la police à l’époque des faits, s’interroge une autre partie de l’opposition. Pour se disculper, le président sud-africain a indiqué avoir informé son chef de sécurité qui aurait omis de saisir la police.

En outre, Cyril Ramaphosa précise que la somme volée provenait de ses activités agro-pastorales. Il a clamé son innocence, insistant sur le fait que les allégations portées contre lui font partie d’un complot politique visant à l’évincer du pouvoir.

Mais ces explications sont loin de convaincre ses détracteurs. L’Alliance démocratique, le principal parti d’opposition, exige la lumière sur cette affaire qui porte atteinte à la crédibilité du président. Le Mouvement démocratique, autre formation de l’opposition, demande à Cyril Ramaphosa de prendre « un congé » du pouvoir le temps de connaître les résultats de l’enquête.

L’affaire connaît aussi des répercussions en Namibie où l’opposition demande des comptes au président Hage Geingob. Des rapports affirment qu’il a aidé Ramaphosa à récupérer secrètement la somme dérobée contre versement d’une somme aux suspects.

Des opposants namibiens veulent que M. Geingob fasse l’objet d’une enquête pour avoir violé la souveraineté de la Namibie en permettant aux agents secrets de Cyril Ramaphosa d’envahir le pays pour ses problèmes personnels.

« Nous voulons que notre président, ici en Namibie, nie. Ou bien, nous allons engager des poursuites pour nous assurer que l’enquête soit menée, et que toutes les personnes impliquées soient traduites en justice », a déclaré aux médias le vice-président de l’EFF, Kalimbo Lipumbu.

Sénégal : la presse s’inquiète du risque de chaos social

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le risque de chaos après que la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) a appelé à une grande manifestation mercredi pour dénoncer l’invalidation de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022.« Ça passe ou ça casse », indique Walf Quotidien, évoquant l’invalidation de la liste nationale de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), la coalition de l’opposition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. Pour Sud Quotidien, « Sonko et Yewwi sont mis hors jeu » après que le Conseil constitutionnel a décidé d’invalider leur liste nationale pour les élections législatives de fin juillet prochain.

« Yewwi sur le chant de mars », note L’Observateur. Pour Alioune Tine, un des leaders de la société civile nationale, « on peut revivre pire que les événements du mois de mars ». Les Echos soulignent de leur côté qu’on risque d’assister à un « mercredi 8 juin de tous les dangers ». Le journal indique en effet que « Yewwi est sur le pied de guerre, Benno promet de faire face, Serigne Moustapha Sy appelle ses disciples à se tenir prêts ».

Alors que l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye prédit dans Walf Quotidien la « fin de règne » de Macky Sall, le ministre de l’Intérieur Antoine Diome sollicite de son côté des prières pour un « Sénégal uni et stable, loin des contingences antidémocratiques, anarchistes, populistes et ou déstabilisatrices ». M. Diome s’exprimait hier lors de la 134e édition du pèlerinage marial de Popenguine. A cette occasion, l’Église a indexé « la violence, la corruption et le mensonge » comme les « maux » qu’il faut combattre.

A cette tension politique s’ajoute une inflation débordante sur les prix des denrées de première nécessité. L’Observateur note que le prix du super carburant a augmenté. Le quotidien précise que « l’Etat +pompe+ les particuliers et épargne les transporteurs ».

Mais une source souffle au journal que « la vérité du marché est de 1182 FCFA le litre d’essence ». Ainsi, « l’Etat braque les riches », signale Walf Quotidien où « un économiste prédit d’autres hausses ». En revanche, L’AS note que « Macky perfuse l’administration territoriale » avec une « augmentation tous azimuts de salaires ».

Sur un autre sujet, Les Echos reviennent sur la « belle victoire des Lions (3-1) face aux Ecureuils du Bénin », samedi dernier, comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN Côte d’Ivoire 2023. « Sadio Mané plante trois buts », note le journal là où Stades souligne qu’un « Sadio record dévore les Ecureuils ».

Le champion d’Afrique en titre et star de Liverpool devient du coup le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale du Sénégal. « Je suis content et fier », dit celui qui est ardemment annoncé pour un transfert du côté du Bayern Munich. Avec ses coéquipiers, il va affronter ce soir le Rwanda « pour la confirmation », signalent Les Echos.

Tourisme et économie au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de l’assouplissement des restrictions pour stimuler le tourisme, le soutien de l’entreprise et l’aide accordée aux transporteurs routiers sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde les enjeux de l’assouplissement des restrictions pour stimuler le tourisme, souligne la nécessité de « regarder de prés » les solutions conçues par certains pays pour attirer les touristes étrangers.

En se ruant sur les grands marchés émetteurs pour attirer les touristes étrangers, certains pays ne lésinent pas sur les moyens: campagnes de communication à grande échelle, promotions sur les tarifs, densification des liaisons aériennes, sans oublier les roadshows et autres opérations de marketing direct, constate le journal.

Simultanément, les destinations ont rajouté dans leurs dispositifs de vente des arguments massue, notamment ceux relatifs aux restrictions de voyage comme l’abandon des pass sanitaires, des tests PCR et autres “avantages” de circonstance qui ont leur poids, note-t-il.

L’Economiste, qui s’attarde sur le soutient de l’entreprise, écrit que la crise sanitaire a conduit l’Etat à déployer toute une batterie de mesures pour éviter aux entreprises le grand plongeon, ajoutant qu’une deuxième vague de soutien a été lancée avec le conflit ukrainien.

Les entreprises qui pourront résister au tsunami doivent aussi avoir face à elles une administration de «choc» qui doit les accompagner et les aider à reprendre leurs investissements sur le marché local et à l’international, poursuit-il, estimant que les prochains mois seront « cruciaux » pour les entreprises « qui sortiront indemnes ou pas de la vallée de la mort ».

+L’Opinion+ écrit qu’aucune mesure supplémentaire n’est prévue, hormis l’aide accordée aux transporteurs routiers, pour faire face à la hausse continue des prix des carburants. C’est là en substance le message adressé par la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, aux membres de la Chambre des représentants.

Sur un ton résolu, la ministre a indiqué que cette flambée des prix des matières premières touche une large partie des pays du monde, dont certains peinent même à s’approvisionner.

Le choix du gouvernement, rappelle l’argentière du Royaume, a été d’accorder des subventions aux transporteurs routiers, étant donné qu’ils sont les acteurs d’un secteur horizontal, premier en termes de consommation de carburants, et qui influe sur les prix de tous les produits, souligne le quotidien.

Maroc/variole du singe : le degré de transmission demeure faible (ministre)

Le degré de transmission de la variole du singe au Maroc demeure faible en comparaison avec d’autres virus tels que la Covid-19. C’est ce qu’a affirmé le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, ce lundi à la Chambre des représentants. « Le danger de transmission de la variole du singe demeure faible, en comparaison avec d’autres virus tels que la Covid-19. Ce virus ne risque pas de se transformer en pandémie au niveau international », a-t-il assuré. Et de noter que son département a mis en place un plan de riposte en cinq étapes. Il s’agit, en premier lieu, de former les professionnels de la santé pour le diagnostic de cette maladie. Ensuite, le ministère a procédé à la désignation de 4 laboratoires au niveau national pour le diagnostic du virus. « Nous disposons aujourd’hui de tout ce qu’il faut pour gérer les cas suspects, les cas confirmés et les cas contact », a rassuré le ministre. 

Selon le ministre , le succès de la gestion de l’émergence de ce virus passe par l’isolement des cas confirmés dans leurs domiciles. « Seuls les cas graves doivent se déplacer à l’hôpital. Il s’agit des cas souffrant de problèmes au niveau des poumons, du cerveau ou des yeux », a-t-il précisé. Et de conclure que la plus grande crainte serait une résurgence des cas de la Covid-19 au cours des prochaines semaines. 

Mali : adoption d’un nouveau calendrier de transition (officiel)

Les autorités maliennes ont officialisé ce lundi 6 juin 2022, l’adoption d’un nouveau calendrier de transition de deux ans à compter du 26 mars 2022.Ce nouveau chronogramme de vingt-quatre (24 mois) doit préparer le pays à l’organisation d’élections libres et transparentes, a annoncé le ministre porte-parole du gouvernement, Abdoulaye Maïga.

Après le coup d’Etat du 18 août 2020, contre le défunt président Ibrahim Boubacar Keïta, une transition politique de 18 mois avait été mise en place le 15 septembre 2020, dans le cadre de la charte de la transition. Une transition qui devait s’achever le 27 février 2022 avec la tenue des scrutins présidentiel et législatif .

Mais les autorités de la transition avaient invoqué l’insécurité qui règne dans certaines parties du pays, pour justifier le report des élections générales. Réunie en sommet extraordinaire le 9 janvier 2022, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), avait prononcé l’embargo contre le Mali pour sanctionner le maintien des militaires au pouvoir.

Lors de son dernier sommet extraordinaire du 4 juin à Accra (Ghana), la Cedeao avait annoncé le maintien des sanctions contre le Mali avant d’annoncer la tenue d’un nouveau sommet le 3 juillet prochain.

Ce nouveau calendrier qui vient d’être officialisé par la junte, sera-t-il accepté par les chefs ouest-africains ? L’organisation régionale préconisait une transition de 16 à 18 mois à compter de mars 2022.

D’ici là, le président en exercice de la Cedeao, Nana Akufo-Addo, le président sénégalais Macky Sall et le médiateur de la Cedeao dans le dossier malien, Goodluck Jonathan, sont attendus à Bamako dans les prochains jours. Cette visite a pour but de trouver un consensus sur la durée de transition, pomme de discorde, entre la junte au pouvoir et les chefs d’Etat ouest-africains.

Mali : colère et déception à Bamako contre la Cedeao

Colère et amertume sont les sentiments les mieux partagés à Bamako, la capitale malienne, après le maintien de l’embargo de la Cedeao.« C’était vraiment le sommet de l’espoir. Ce fut vraiment une surprise générale », lance un confrère malien, déçu de la tournure des évènements. Beaucoup de Maliens se disent déçus de l’issue du sommet de la Cedeao du 4 juin dernier, alors qu’ils attendaient une levée des sanctions.

A Bamako, le maintien de l’embargo et le report du sommet au 3 juillet prochain, sonnent comme un coup de semonce. « On sait que le président sénégalais (Macky Sall) a mis tout son poids pour que les sanctions soient levées, mais on apprend aussi que Nana Akufo-Addo du Ghana, Muhammadu Buhari du Nigeria et Mohamed Bazoum du Niger se sont opposés à la levée de l’embargo. Les Maliens sont évidemment très déçus de la tournure du sommet, parce que la situation se tend chaque jour», ajoute notre confrère.

Dans le Grand marché de Bamako, l’embargo de la Cedeao commence à se faire ressentir au niveau des commerces. « Ici, les gens font semblant, mais la situation est devenue intenable. Le kilogramme de sucre est passé de 450 francs à 600 francs, le kilogramme de lait est passé de 2300 à 2800 francs, le riz est passé de 450 à 650 francs, pour ne citer que ces exemples »  indique Moustapha, un Sénégalais, qui vit à Bamako, depuis plus de 30 ans.

Depuis l’entrée en vigueur des sanctions le 9 janvier dernier, le Mali navigue entre inflation et pénurie. « Il faut reconnaître que les Maliens ont une capacité de résilience incroyable motivée en cela par le sens patriotique mis en avant par les militaires » souligne un confère. Mais, « il faut se demander jusqu’à quand, ils vont pouvoir tenir, parce que la situation est devenue difficile pour tout le monde. Il y a des hausses et des pénuries depuis quelques semaines dans le pays », ajoute-t-il. 

Une « colère grandissante » commence même à gagner Bamako et certaines villes du pays pour dénoncer la vie chère. Une marche est même prévue vendredi prochain dans le pays pour fustiger la « hausse des prix », selon une source locale.

Plusieurs secteurs sont paralysés et le pays marche au ralenti. Les banques, l’agriculture, l’élevage et les commerces sont les secteurs les plus impactés par les sanctions. « Les banques sont asphyxiées par les sanctions de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine). Les transactions ne peuvent plus se faire correctement, et dans un pays, quand le système financier est dérégulé, tout est paralysé », reconnaît, ce cadre, chargé de communication d’une grande banque installée à Bamako.

Les fonctionnaires payés en liquide

Le paiement des salaires par virement bancaire est pour le moment « impossible » selon un fonctionnaire qui s’est confié à APA. Le pays vit de « la mobilisation interne des ressources », selon Moussa (nom d’emprunt) fonctionnaire malien. « Tous les agents de l’Etat sont payés en liquide par le bureau de comptabilité de leur service respectif à la fin du mois », indique-t-il.

« Évidemment, la conséquence est que les banques qui avaient prêté de l’argent à des fonctionnaires sont pénalisées parce qu’elles ne peuvent plus opérer des retenues à la source. Les sanctions financières de l’Uemoa ont sérieusement touché le système bancaire. Aujourd’hui le monde est interconnecté », indique ce fonctionnaire.

La tension monte à Bamako et les prix s’envolent. A un mois de la fête musulmane du sacrifice (l’Aïd el-Kébir), les prix des ovins se sont envolés à cause de l’embargo et surtout de l’insécurité dans la région du Sahel. « Le prix des moutons a doublé au Mali en un an. Tout est devenu subitement cher à cause de la guerre et de l’embargo », explique Moustapha, qui opère au Grand marché de Bamako.

Le commerce du mouton est en péril au Mali surtout si les frontières restent fermées au-delà du sommet du 3 juillet. « Beaucoup d’éleveurs maliens sont inquiets. Le Mali ravitaille beaucoup de pays de la sous-région durant la fête de Tabaski. Actuellement, si les sanctions ne sont pas levées, les moutons maliens ne sortiront pas. Il n’y aura pas de dérogation. Pour le secteur de l’élevage, ce serait un coup terrible, puisque c’est plusieurs milliards chaque année » indique un interlocuteur.

Face à « l’orgueil » de la communauté internationale et « l’arrogance » des militaires, le peuple malien est en train de « mourir », selon l’Imam Mahmoud Dicko, personnalité incontournable du paysage politique malien. Le charismatique prêcheur, appelle les autorités de la transition et les chefs d’Etat ouest-africains à trouver un terrain d’entente pour mettre fin à l’embargo.

Dans ce contexte de crise, le prochain sommet du 3 juillet s’annonce crucial pour le Mali et la Cedeao, dont certains des chefs d’Etat adoptent des positions divergentes sur le dossier malien. 

Pour tenter de rapprocher les positions, le président en exercice de la Cedeao, Nana Akufo Addo, le président sénégalais Macky Sall et le médiateur de la Cedeao dans le dossier malien, Goodluck Jonathan, sont attendus à Bamako dans les prochains jours. Cette visite a pour mission de rechercher un consensus sur la durée de la transition, pomme de discorde, entre la junte au pouvoir et les chefs d’Etat ouest-africains.

 

 

Côte d’Ivoire: des enseignants initiés à l’agro-industrie

La formation vise à terme à l’employabilité des jeunes ivoiriens avec qui les compétences acquises seront partagées.Une convention a été signée, le 31 mai dernier à Abidjan, entre Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse, et le Centre ivoirien pour le développement de la formation professionnelle (CIDFOR) pour former les enseignants sur les technologies agroalimentaires.

Pour le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso, il s’agit d’un partenariat  qui ‘’existe depuis 2014″, mais qui se « concrétise aujourd’hui avec le CIDFOR pour aider les jeunes à avoir accès à une bonne formation professionnelle ».

En nouant un partenariat avec le CIDFOR, le groupe agroalimentaire veut « aider » des formateurs locaux issus d’établissements de formation professionnelle via « des immersions au sein de notre entreprise » au profit des jeunes apprenants, a-t-il ajouté.   

« C’est un partenariat gagnant-gagnant », a-t-il lancé, se disant « ravi de pouvoir partager et formaliser aujourd’hui » cette convention qui ouvre les portes de Nestlé pour partager ses technologies et ses compétences avec les formateurs.  

Le groupe agroalimentaire, depuis 2013, s’est engagé à travers le monde et en Côte d’Ivoire « pour que nous aidons 10 millions de jeunes, dans toutes les questions liées à l’emploi, à l’employabilité et à l’entreprenariat », a poursuivi Thomas Caso.  

Mme Brigitte Agnissan Yoman, la directrice du CIDFOR, structure sous tutelle du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, s’est réjouie de la signature de ce partenariat.  

« Nous sommes très heureux parce que nous venons de signer une convention de partenariat avec Nestlé et nous avons commencé depuis 2014 » en envoyant en formation des enseignants pour renforcer leurs capacités, a-t-elle déclaré, ajoutant : « Cette entreprise reçoit également nos apprenants ».

Cacao: la Côte d’Ivoire mise sur la transformation (Pm)

Le gouvernement ivoirien veut capter d’importantes devises par la transformation locale de son cacao.Développer un réseau d’usines de transformation des fèves de cacao, c’est l’engagemen des autorités ivoiriennes dont le pays est premier producteur mondial avec deux millions de tonnes. 

« Le prix de vente du chocolat pour toute la consommation (dans le monde) c’est 138 milliards de dollars, c’est-à-dire 8.300 milliards de Fcfa », a dit le Premier ministre, Patrick Achi, samedi à Yamoussoukro, lors d’une cérémonie d’hommage des producteurs de café-cacao au président Alassane Ouattara.

Selon lui, le cacao exporté par la Côte d’Ivoire « n’est pas transformé », c’est pourquoi le chef de l’Etat ivoirien s’est engagé à « accélérer la construction d’usines de chocolat pour les exporter » afin d’attirer d’importantes  devises.

Cela, dira le chef du gouvernement ivoirien, devrait permettre à ce « que ce ne soit plus 8000 milliards de Fcfa qui soient (uniquement) le revenu de ceux qui le transforment, mais que ce soit plus de 2000 milliards Fcfa qui puissent être effectivement le revenu de l’Etat et naturellement celui des paysans » ivoiriens.

« Plus on transforme le cacao ici, plus le prix auquel on vous l’achète est élevé parce que cela permet de subventionner davantage les prix », a poursuivi Patrick Achi, devant des milliers de producteurs réunis à la Place Jean-Paul ll de Yamoussoukro.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement durable, Adjoumani Kouassi, co-président de cet évènement, a salué le leadership du chef de l’Etat qui a permis d' »assurer et de conforter notre place de numéro 1 mondial de cacao ».

II a indiqué que son département s’emploie à favoriser la production d' »un cacao de qualité, ami de la forêt », et qui garantit un revenu décent aux producteurs, ainsi qu’une transformation totale de la production nationale afin d’améliorer davantage le revenu du planteur.

Dans ce contexte de conjoncture économique mondiale, le chef de l’Etat a autorisé le « déblocage » d’un fonds exceptionnel de 17 milliards de Fcfa afin de soustraire les acteurs de la filière des tempêtes ravageuses de la pandémie de la Covid-19″, s’est réjoui M. Adjoumani.

« Cette cérémonie est pour rendre un vibrant hommage au chef de l’Etat qui par son génie politique a permis de rebâtir le secteur agricole ivoirien » et de stabiliser la filière, a affirmé M. Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière.

M. Koné, parrain de la cérémonie, a fait observer que les réformes du secteur ont permis, « malgré l’évolution régulière des cours du café et du cacao », de garantir un prix minimum aux producteurs, faisant connaître à la filière « une véritable mutation ».

Le chef de l’Etat ivoirien a ordonné qu’il soit garanti au moins 60% du prix CAF aux producteurs. Et « cette année, c’est 72% du prix CAF que le président Ouattara a accordé aux producteurs du café et du cacao », a-t-il souligné.  

Le président du Conseil café-cacao a relevé le Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars par tonne, payé directement aux producteurs. Un mécanisme institué via le leadership conjugué du président Alassane Ouattara er de son homologue ghanéen Nana Akufo Addo. 

Avec le DRD de 400 dollars par tonne/an, « c’est plus de 500 milliards de Fcfa par an qui viennent dans notre économie pour permettre à nos planteurs d’améliorer leur niveau de vie », a fait remarquer Brahima Koné. 

Il a mentionné que le recensement des producteurs et la distribution des cartes est en cours. Cette carte du producteur qui comprend la superficie des vergers et une puce bancaire permet de faire les transactions.

En outre, « avec cette carte, nous pouvons désormais assurer la traçabilité du cacao et garantir le paiement du prix fixé par le gouvernement aux producteurs », a poursuivi le directeur général du Conseil café-cacao.

Le cacao représente 40% des produits d’exportation de la Côte d’Ivoire. Très souvent opposé aux actions du gouvernement, Moussa Koné, président du Comité d’organisation de la cérémonie d’hommage, a reconnu que le président Ouattara est « un grand bâtisseur qui a montré son leadership dans la gestion des affaires de l’Etat ».

Politique et culture au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de l’audition des responsables par les élus, la reprise de la vie normale d’avant la pandémie et la crise de lecture au Maroc sont les principaux sujets traités les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de l’audition des responsables par les élus, écrit que les auditions de responsables publics peuvent parfois sembler de « simples formalismes sans enjeux véritables », alors que ce genre d’exercices est l’incarnation au plus haut niveau de l’esprit de la Constitution et de son volet principal et important qui ordonne et organise les rôles, missions et attributions des différentes institutions et des pouvoirs.

La publication estime que les grands “oraux” solennels auxquels se prêtent les hauts responsables devant les élus sont le “meilleur moyen” pour “garder constamment vivace l’esprit de la loi suprême”.

De plus, ces auditions sont aussi l’incarnation d’un autre principe fondamental, à savoir la reddition des comptes qui accompagne toute responsabilité, ajoute-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde la reprise de la vie normale d’avant la pandémie, écrit que malgré le frémissement “inquiétant” du nombre de contaminations au Covid, l’enregistrement sous nos cieux d’un premier cas de la variole du singe, la sécheresse et le prolongement de la guerre en Ukraine et ses corollaires, “la vie telle que nous la connaissions avant la crise pandémique semble résolue à reprendre ses droits”.

De part et d’autre du Royaume, les festivals, les mariages, les Salons et les événements sportifs d’antan et de maintenant “renaissent comme une végétation luxuriante après un feu de forêt”, relève le journal.

Une exubérance sociale, artistique, sportive et littéraire qui détonne, certes, avec la sinistrose des deux dernières années, ainsi qu’avec la crise économique d’aujourd’hui, mais “une exubérance qui fait plaisir à voir, à vivre”, estime-t-il.

Un autre droit, celui de se déplacer et de voyager sans entraves ni contraintes revient en force avec comme point culminant le lancement officiel, dimanche 5 juin, de l’Opération Marhaba 2022, note-t-il.

+L’Économiste+, qui revient sur la crise de lecture au Maroc, écrit que le salon du livre qui se tient à Rabat ne peut cacher l’indigence de notre industrie du livre, devenue un artisanat héroïque, à l’exception bien sûr du livre scolaire.

« Aujourd’hui nous avons des millions d’étudiants, de diplômés d’universités, la liberté d’expression… et peu de lecteurs », regrette le quotidien.

Beaucoup de livres sont accessibles sur les terminaux digitaux, dont des tablettes de la taille d’une page, mais “chez nous ils n’ont pas de succès”, car “ce ne sont pas les textes qui mobilisent l’attention des addicts du smartphone », relève-t-il, estimant que l’école doit inculquer la lecture dans l’esprit du citoyen.

Maroc: Vers la création de la Ligue des écrivaines africaines

Le comité préparatoire chargé de la création de la Ligue des écrivaines africaines a tenu une réunion samedi à Rabat, en marge des travaux de la 27ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).Selon un communiqué de la Ligue des écrivaines du Maroc, cette réunion, tenue au pavillon Afrique au sein du SIEL, a examiné le projet de création de la ligue des écrivaines africaines et la possibilité de tenir le congrès constitutif de cette nouvelle organisation au cours de la prochaine rentrée culturelle.

Cette réunion s’est tenue avec la participation de la présidente de la Ligue des écrivaines du Maroc, Mme Badia Radi, des membres du bureau exécutif de la ligue et des représentantes du Sénégal, du Gabon, du Burkina Faso, du Bénin, du Madagascar, de la Mauritanie, de la Libye et de l’Egypte.

La réunion du comité préparatoire a également abordé les mécanismes à même de faire associer l’ensemble des pays africains à ce projet, qui vise à unifier les voix culturelles et intellectuelles à l’échelle du continent, à faire connaître la diversité culturelle, linguistique et ethnique qui constitue une richesse immatérielle pour l’espace africain et à répondre aux besoins insistants et accrus de l’écrivaine africaine, au service de la parité et de l’égalité des chances.

Par ailleurs, les participantes à la réunion ont discuté de la création de ligues locales des écrivaines dans chaque pays africain, des structures qui constitueront une vraie plateforme de partenariat, de solidarité et de coopération sud-sud.

Le communiqué indique qu’au cours de cette réunion, les membres du comité ont été chargés de faire adhérer de grandes figures féminines de la culture à cette « passerelle culturelle qui s’inscrit en harmonie avec l’ensemble des mutations locales, régionales et universelles ».

Clap de fin pour la 22ème édition du FICAK

La 22ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK) a été clôturée, samedi, avec la traditionnelle cérémonie de remise des prix.Organisée du 28 mai au 4 juin, cette édition a été marquée par l’hommage appuyé rendu à l’acteur et réalisateur marocain Mohamed Choubi qui a reçu l’écusson du Festival des mains du président de la Fondation du FICAK, El Habib El Malki.

Cet hommage vient consacrer la richissime carrière de l’acteur marocain de renommée qui a amplement participé à la promotion du 7ème art.

Plusieurs films ont été récompensés lors de cette édition qui a mis à l’honneur le cinéma burkinabè.

Le film « L’automne des pommiers » du réalisateur marocain Mohamed Mouftakir a remporté le grand prix de la section fiction.

Le Prix du Jury (Section Fiction) baptisé au nom de feu Noureddine Saïl a été remporté par le film « J’irai au diable » de la réalisatrice tunisienne Ismahane Lahmar. Celui de la mise en scène « Idrissa Ouédraogo » est revenu au réalisateur égyptien Magdi Ahmed Ali (Egypte) pour son film « In, 2 Talaat Harb ».

Le prix du Scénario qui porte le nom de Samir Farid a été décroché par le film “La nuit des rois” de Philippe Lacôte représentant la Côte d’Ivoire.

Le prix de la meilleure interprétation féminine a été décerné à Girley Chalène pour son rôle dans le film “The White Line” de Desiree Kahikopo (Namibie).

Le prix de la meilleure interprétation masculine baptisé feu « Mohamed Bastaoui » est revenu à l’acteur Michael Wawuyo Sr pour son rôle dans le film “A Taste Of Our Land” du réalisateur Amuli Yuhi (Rwanda).

La Mention spéciale d’honneur du jury a été remise au film “In, 2 Talaat Harb” de Magdi Ahmed Ali (Egypte) et à l’acteur marocain Mohamed Tsouli dans son rôle dans le film “L’automne des pommiers” de Mohamed Mouftakir.

Le jury a également décerné la mention d’honneur à l’actrice Dyness Daisy Lungu pour son rôle dans le film “Maria Kristu” de Paul. S. Wilo (Zambie) et à la troupe de chorégraphie et de chant du film “La nuit des rois” de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), et une autre mention d’honneur pour la qualité de l’image au long-métrage “Oliver Black” de Tawfik Baba.

Dans la Section longs-métrages documentaires, le grand prix “Najib Ayyed” a été attribué au film “Marcher sur l’eau” de Aïssa Maïga (Niger). Le Prix du Jury baptisé au nom du réalisateur béninois Paulin Soumanou Vieyra a été remis à la réalisatrice Mia Lekou (Kenya) pour son film “The Letter”.

La Mention spéciale du jury du film documentaire est revenue au court-métrage “Broken Mirrors” de Othmane Saâdouni.

Le prix Don Quicotte a été attribué au long-métrage “Oliver Black” de Tawfik Baba, qui a également remporté le prix de la Critique, décerné par la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC).

La digitalisation du réseau électrique ivoirien réduit la fraude

La digitalisation de son réseau et les analyses statistiques du profil des abonnés ont permis à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) de reduire les pertes liées à la fraude. »En 10 ans, le taux de perte (…) est passé de 28% à 11% », a indiqué, jeudi dernier à Abidjan, le directeur général de la CIE, Ahmadou Bakayoko, lors d’un panel autour du thème: « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Cette donnée, dira-t-il, montre que « c’était 17% qui était perdu sur un chiffre d’affaires de 700 milliards Fcfa, ce qui représente plus de 100 milliards Fcfa. Or, si on avait pas vécu ces fraudes, ces 100 milliards Fcfa seraient dans nos caisses ».  

Ce résultat est dû au fait qu' »on s’est inscrit dans la digitalisation d’analyses statistiques des profils de comportements pour identifier les profils suspects », a poursuivi Ahmadou Bakoyoko.  

« Lorsque toutes les maisons d’un standing dans des zones consomment à un tel niveau, on se demande pourquoi celui-là il ne consomme pas ? C’est après ce constat qu’on envoie une équipe et dans 80% des cas, c’est la fraude », a-t-il expliqué.

Le système d’information géographique et la digitalisation des analyses statistiques ont réduit les velléités de fraude tant au niveau du circuit de distribution de l’électricité que de l’eau potable en Côte d’Ivoire.

Pour Ahmadou Bakayoko, « quelque part, au coeur de tout cela, c’est l’humain », car les hommes et les femmes, sur la base d’une certaine éthique contribuent à afficher les résultats sur les différentes fraudes observées.  

Il a salué le génie managérial de feu Marcel Zadi Kessy, ex-PDG de Sodeci-Cie, qui a imprimé une valeur d’éthique au groupe, soutenant que le premier élément d’efficacité, « c’est le respect des règlements ».

« On est les premiers certifiés anti-corruption, c’est pour dire toute l’importance que nous accordons à la mise en place des procédures », a-t-il fait savoir, évoquant zéro tolérance sur les comportements déviants.  

Suffisant pour souligner que le groupe a « licencié 10 collaborateurs l’année dernière parce qu’on a pu trouver des cas où ils étaient impliqués dans des situations ».

Répondant à une question sur le réajustement des conduites d’eau, Ahmadou Bakayoko a assuré qu’elles seront calibrées. Pour ce faire, l’Etat ivoirien a édicté, il y a quelques jours, un texte concernant tous les travaux qui sont pris en marge des voies routières.

« On est en train de mobiliser des fonds d’urgence dans certaines zones géographiques pour pouvoir intervenir et corriger ces dysfonctionnements, des exigences en termes de normes, de standard de qualité », a-t-il annoncé.  

En outre, le groupe compte profiler des « mesures très strictes d’encadrement sur les chantiers ». Au plan des investissements, il a soutenu qu’il faut « être dans le bon timing et utiliser au mieux les investissements pour avoir un service de qualité pour les Ivoiriens ».

Jean-Claude Brou, nouveau gouverneur de la Bceao

Sa désignation est intervenue à l’issue d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) tenu samedi à Accra (Ghana).La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a un nouveau gouverneur. Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis 2018, Jean-Claude Brou remplace son compatriote Tiémoko Meyliet Koné nommé le 20 avril 2022 vice-président de la République de Côte d’Ivoire.

«Je vous annonce une bonne nouvelle. Nous venons de désigner le président de la commission de la Cedeao Jean-Claude Brou comme prochain gouverneur de la Bceao à compter du 4 juillet 2022. Dès qu’il aura quitté la Cedeao, il prendra fonction à la Bceao », a déclaré le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane  Ouattara au terme du Sommet extraordinaire des Chefs d’État de l’Uemoa.

Né en 1953, M. Brou est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques à l’Université nationale de Côte d’Ivoire, d’un MBA en finance et d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Cincinnati. Il a débuté sa carrière en 1982 au Fonds monétaire international (FMI), où il a exercé la fonction d’économiste-pays dans plusieurs pays africains avant d’être nommé, en 1989, représentant résident de l’institution au Sénégal.

Il connaît la Bceao pour y avoir occupé les fonctions de directeur des relations internationales en charge des politiques d’intégration de l’Uemoa, de directeur des études économiques et de la monnaie, puis de conseiller spécial et contrôleur général.

Nommé représentant résident de la Banque mondiale pour le Tchad en 2010, il a rejoint le gouvernement du président Alassane Ouattara en 2012 au poste de  ministre de l’Industrie et des Mines, qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la présidence de la commission de la Cedeao, où il a succédé au Béninois Marcel Alain de Souza.

Juntes ouest africaines: aucune décision du Sommet de la Cedeao

Le Sommet des Chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest n’a pris aucune décision sur le maintien ou l’assouplissement des sanctions contre les militaires putschistes au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.Réunis en réunion extraordinaire ce samedi 4 juin 2022 à Accra, au Ghana, les dirigeants ouest africains ont décidés de reporter leurs décisions sur les sanctions contre les justes malienne, burkinabé et guinéenne au 3 juillet prochain. Aucun consensus ne s’est dégagé à l’issue de la rencontre.

Il y avait deux blocs. D’un côté, les pays favorables au durgissement des sanctions contre la junte malienne et de l’autre ceux qui sont pour l’allègement des sanctions contre le pays du colonel d’Assimi Goïta.

Le 9 janvier dernier, la Cedeao avait infligé de lourdes sanctions à Bamako dont la fermeture des frontières avec ce pays d’Afrique de l’Ouest dans l’espoir de mettre fin au projet des militaires de gouverner cinq années de plus.

Sénégal : hausse du prix de l’essence à la pompe

À compter du 5 juin 2022, le prix du carburant super passera de 755 FCFA à 890 FCFA/litre, soit une augmentation de 135 FCFA.L’arrêté du ministère du Pétrole et des Énergies rendu public ce samedi précise que les prix à la consommation des autres produits pétroliers comme le gasoil pour véhicules ne connaissent pas de hausse. Ceux-ci restent au niveau fixé par l’arrêté n°013303 du 27 mai 2022 et indiqué dans la structure des prix du 28 mai 2022, déjà communiquée.

En procédant à ce réajustement du prix de l’essence, Dakar emboîte le pas à d’autres pays de la sous-région qui ont déjà revu à la hausse les prix de ces combustibles. C’est le cas notamment de la Côte d’Ivoire et de la Guinée qui, comme le Sénégal, justifient cette revalorisation par la conjoncture internationale marquée par la guerre en Ukraine et l’embargo occidental sur le pétrole russe. Cela a engendré une flambée du prix du baril du Brent qui coûte à ce jour plus de 120 dollars.

Afrique subsaharienne : pour la protection des ménages vulnérables

Le Fonds Monétaire Internationale (FMI) plaide pour des politiques plus sociales en faveur des plus nécessiteux sur le continent noir, mais sans compromettre la viabilité de la dette.« La politique budgétaire doit protéger les ménages vulnérables de l’augmentation des prix des produits alimentaires et énergétiques, sans aggraver les facteurs de vulnérabilité liés à l’endettement. L’octroi de transferts ciblés aux ménages vulnérables représente la première et meilleure mesure à prendre. Cependant, des baisses d’impôts ciblées ou des subventions sur certains prix […], peuvent représenter une solution de rechange, en particulier dans les pays dont les dispositifs de protection sociale sont insuffisants », déclare le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie.

Selon l’institution financière internationale, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en déclenchant une forte hausse des cours des produits de base, a entraîné la détérioration des soldes budgétaires et extérieurs des pays importateurs et ravivé les inquiétudes quant à la sécurité alimentaire dans la région.

L’activité économique de la région devrait ralentir pour atteindre 3,8 % cette année et fait face à une variété de risques sans précédent. Par ailleurs, note le FMI, les ratios de la dette publique n’ont jamais été aussi élevés depuis plus de vingt ans, et beaucoup de pays à faible revenu sont surendettés, ou ne sont pas loin de l’être.

Face à ce énième choc exogène, l’organisme basé à Bretton Woods (États-Unis) est prêt à apporter son aide, a informé son représentant résident au Sénégal, Mesmin Koulet-Vickot.

« L’année dernière, l’allocation de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI à hauteur de 23 milliards de dollars a aidé à financer des dépenses urgentes durant la pandémie. L’engagement du Groupe des Vingt à transférer 100 milliards de dollars en DTS à des pays vulnérables constitue une autre étape importante pour l’avenir, et le nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité contribuera à garantir que ces ressources sont utilisées pour fournir un soutien indispensable en matière de politique économique et de financement sur le plus long terme », a-t-il affirmé.

A l’en croire, la communauté internationale devrait cependant aller plus loin, par exemple en supprimant les obstacles à la mise en œuvre du cadre commun et en permettant des restructurations de dette rapides et efficaces le cas échéant.

Au-delà des crises actuelles, les pouvoirs publics doivent agir résolument pour diversifier l’économie, encourager l’intégration régionale (y compris par l’intermédiaire de la Zone de libre-échange continentale africaine), libérer le potentiel du secteur privé et relever les défis des changements climatiques, a exhorté M. Koulet-Vickot.

« La solidarité et la coopération internationales continueront de jouer un rôle vital dans tous ces domaines », a-t-il assuré en marge d’une conférence économique organisée vendredi par le Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) de Dakar.

Fléchissement des prix internationaux des produits alimentaires

L’indice de référence montre une baisse des prix internationaux des huiles végétales et des produits laitiers, tandis que ceux du blé, du riz et de la chair de volaille sont en hausse.Les prix mondiaux des denrées alimentaires de base ont accusé une baisse modeste en mai pour le deuxième mois consécutif, bien que les prix du blé et de la volaille aient augmenté, rapporte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi à une moyenne de 157,4 points en mai 2022, soit un recul 0,6 pour cent par rapport à avril. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un assortiment de produits alimentaires couramment échangés, était toutefois supérieur de 22,8 pour cent à sa valeur de mai 2021.

De leur côté, les prix des céréales ont gagné 2,2 pour cent par rapport au mois précédent, sous l’effet d’une hausse des prix du blé, laquelle a été de 5,6 pour cent par rapport à avril et de 56,2 pour cent par rapport à l’année précédente.

Pour le blé, les prix internationaux dont la moyenne n’était que de 11 pour cent inférieure à son niveau record atteint en mars 2008, on note une augmentation en réaction à une interdiction d’exporter annoncée par l’Inde et à des craintes relatives à l’état des cultures dans plusieurs des principaux pays exportateurs.

Cette évolution traduit aussi un abaissement des perspectives concernant la production de blé en Ukraine du fait de la guerre dans ce pays.

Les prix internationaux du riz ont connu eux aussi une progression généralisée, tandis que les prix des céréales secondaires ont affiché une baisse de 2,1 pour cent, les prix du maïs accusant un recul plus important qui s’explique par la légère amélioration de l’état de cultures aux États-Unis d’Amérique, de meilleures disponibilités saisonnières en Argentine et le début imminent des principales récoltes de maïs au Brésil.

L’indice FAO des prix des huiles végétales a subi un recul de 3,5 pour cent depuis avril, sans cesser pour autant d’être nettement au-dessus de son niveau de mai 2021. On note une baisse des prix des huiles de palme, de tournesol, de soja et de colza, imputable en partie à la levée par l’Indonésie de son interdiction momentanée d’exporter l’huile de palme, à quoi s’ajoute la faiblesse de la demande mondiale à l’importation des huiles de soja et de colza au vu de leurs coûts élevés ces derniers mois.

« Les restrictions à l’exportation créent des incertitudes sur les marchés et peuvent provoquer des flambées des prix et rendre ceux-ci plus volatiles ; la baisse des prix des huiles végétales témoigne des effets importants qu’entraînent leur levée et le retour à la fluidité des exportations », souligne l’Économiste en chef de la FAO, Máximo Torero Cullen.

S’agissant des prix des produits laitiers, l’Indice a perdu aussi du terrain, avec un recul de 3,5 pour cent en glissement mensuel. Les prix du lait en poudre affichent la plus forte baisse, laquelle s’explique par les incertitudes du marché face à la poursuite des confinements liés à la covid-19 en Chine, tandis que les volumes soutenus des ventes au détail et la forte demande des restaurants dans l’hémisphère Nord ont empêché une chute importante des prix des fromages malgré l’affaiblissement de la demande mondiale à l’importation.

De son côté, le sucre a perdu 1,1 pour cent depuis avril de ses prix, ce qui s’explique par une production exceptionnelle en Inde, venue rehausser les perspectives relatives aux disponibilités mondiales. La dépréciation du real brésilien par rapport au dollar des États-Unis et la baisse des prix de l’éthanol ont également accru la pression à la baisse sur les prix mondiaux du sucre.

Pour la viande, la FAO note des prix atteignant un nouveau record, en gagnant 0,6 pour cent en mai, alors même que les prix de la viande de bovins sont demeurés stables et que ceux de la viande de porc ont reculé. La hausse de cet indice s’explique par une forte remontée des prix internationaux de la chair de volaille, sous l’effet des perturbations incessantes des chaînes d’approvisionnement en Ukraine et des cas de grippe aviaire récemment signalés, avec en toile de fond un essor de la demande en Europe et au Moyen-Orient.

Le cinéma, vecteur de réinsertion des détenus africains

Le cinéma est un outil de réinsertion sociale des détenus africains, ont souligné les participants à une rencontre-débat tenue en marge du festival culturel au profit des détenus africains qui s’est tenu vendredi à la prison locale de Khouribga.Lors d’un panel intitulé « Le cinéma et la question de la réinsertion des détenus africains » organisé en marge de la 3ème édition du Festival culturel au profit des détenus africains organisée par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, les participants ont plaidé pour la promotion du cinéma dans l’univers carcéral à travers la projection de films et la tenue de rencontres débats entre détenus et réalisateurs dans le but d’en faire un levier de réinsertion sociale.

Pour le critique d’arts sénégalais, Maguèye Kassé, le partage d’attitudes et d’initiatives positives en faveur des migrants incarcérés notamment à travers le cinéma est un moyen efficace pour créer les conditions propices à la réinsertion et barrer la route à des discours négatifs.

Il est aussi question de mettre en relief à travers des oeuvres cinématographiques des cas de réussites de migrants qui peuvent aider à envisager des alternatives de retour aux pays dans certaines conditions favorables, a-t-il dit.

Il ajouté que le Maroc et la Méditerranée offrent un bel exemple, en ce sens qu’ils constituent des voies de passage pour l’Afrique subsaharienne vers un eldorado supposé, un leurre dont le 7ème art s’est emparé dans différentes productions cinématographiques décrivant les affres et les drames de la migration clandestine.

« Différents cinéastes et non des moindres, des réalisateurs et réalisatrices de talent, se sont emparés du sujet et ont tourné des films qui ont connu beaucoup de succès, au-delà de nos frontières », a fait observer M. Kassé, relevant que les victimes des criminels de la migration doivent être soutenues moralement et psychologiquement pour qu’elles puissent reconstruire leurs vies.

La prison n’est plus la seule alternative pour ceux qui se sont perdus dans les méandres d’un rêve fait, somme toute d’illusions, a-t-il soutenu, relevant que la culture est la parfaite alternative à ces détenus.

Le Maroc plaide pour une stratégie africaine de la culture

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a appelé, vendredi à Rabat, à la mise en place d’une stratégie africaine de la lecture en vue d’assurer une diffusion optimale de cette pratique auprès des générations montantes et des jeunes du continent.L’Afrique ne manque pas d’écrivains ou d’éditeurs, mais a plutôt besoin de promouvoir l’acte de lecture auprès de sa jeunesse, car c’est le « maillon le plus faible » du processus culturel, a souligné le ministre lors de la conférence d’ouverture du programme culturel du 27è Salon international de l’édition et du livre (SIEL), dont les littératures africaines sont l’invité d’honneur.

Le ministre, qui a pris part à cette conférence aux côtés du ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a estime nécessaire de mener aujourd’hui une réflexion sur la mise en place d’une stratégie africaine de la lecture, ainsi que sur un mécanisme de création d’un réseau d’éditeurs sur le continent de manière à assurer la présence des publications africaines dans chacun de ses pays.

Il s’agit d’un « grand défi que nous devons relever tous pour gagner ensemble », a-t-il insisté, notant que le SIEL de Rabat représente l’un des efforts déployés pour souligner l’intérêt accordé au livre et vulgariser la lecture.

Il a en outre mis en avant la diversification de la programmation culturelle et le nombre important de maisons d’édition africaines participant à cette édition du SIEL, ajoutant que cela atteste de « la richesse et du potentiel de la littérature et des écrivains africains ».

Cet événement, qui se tient du 02 au 12 juin, constitue une occasion de faire connaitre les cultures africaines et rapprocher les écrivains et les éditeurs du continent, a-t-il fait remarquer, soulignant que la présence du ministre sénégalais de la Culture et de la Communication à l’ouverture du SIEL reflète les relations distinguées de fraternité et d’amitié qui unissent les deux pays frères.

M. Bensaid a ajouté que cette présence est également porteuse d’une « symbolique particulière », étant donné que le Sénégal assure actuellement la présidence tournante de l’Union africaine.

Le choix des littératures africaines comme invité d’honneur du 27ème SIEL reflète les liens multidimensionnels entre la culture marocaine et les cultures des pays africains frères et s’inscrit dans le droit fil de la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI pour la promotion de la coopération Sud-Sud.

Selon les organisateurs, cette manifestation est marquée par la participation de 712 exposants représentant 55 pays de par le monde. Un large éventail de publications sera présenté, reflétant une diversité et une richesse qui, en chiffres, atteint 100.000 titres.

Au programme, un menu culturel riche et varié, avec six espaces de rencontres et de débats entre un grand nombre de professionnels ainsi que des créateurs, des écrivains et des chercheurs de divers domaines et horizons, issus du Maroc et du reste du monde.

Outre des conférences, présentations des nouvelles parutions et soirées de poésie auxquelles vont participer 380 intervenants, d’autres activités auront lieu dont la remise du Prix Ibn Battouta de la littérature de voyage, du Prix des jeunes poètes et du Prix national de la lecture. Diverses activités sont également prévues pour les enfants en matière pédagogique, artistique et scientifique, encadrées par 63 animateurs.

Sénégal : 300 millions de dollars de la Banque Mondiale dans les caisses de l’Etat

L’appui budgétaire est le plus important jamais accordé par l’institution financière au gouvernement sénégalais.Il y a moins de 24 heures, le Conseil d’administration de la Banque Mondiale a approuvé l’accord de « financement de politique de développement pour une relance durable et équitable » d’un montant de 300 millions de dollars en faveur du Sénégal.

« C’est le fruit d’un travail de longue haleine. Un effort qui s’est étalé sur presque deux ans marqués par l’impact d’une pandémie sans précédent et celui de la guerre en Ukraine sur les économies africaines », a déclaré, lors de la signature de l’accord, Nathan Belete, le Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal.

À l’en croire, l’institution de Bretton Woods soutient, à travers ce financement, « un programme gouvernemental de réformes structurelles pour une croissance équitable et résiliente, en abordant les principales contraintes au développement du capital humain, à la viabilité budgétaire et à la participation du secteur privé à l’économie sénégalaise ».

Poursuivant, M. Belete a affirmé que le décaissement de ces fonds vise à renforcer « l’équité et la résilience tant du côté de l’offre que de la demande de travail » dans la période de l’après Covid-19. Une démarche qui répond à un double défi.

Le premier pilier de cette opération encourage des politiques et réformes institutionnelles visant à stimuler la résilience et la productivité du capital humain des ménages et des individus. « Ces réformes contribuent à institutionnaliser et renforcer les principaux programmes sociaux du Sénégal, notamment le système de santé et l’extension de l’utilisation du Registre National Unique (RNU) », détaille un communiqué de la Banque Mondiale.

Le second pilier appuie des réformes tendant à renforcer les fondements d’une relance tirée par le secteur privé, donc créatrice d’emplois, afin de placer le Sénégal sur une trajectoire de croissance plus durable et équitable.

« Parmi ces réformes, il convient de noter l’amélioration des procédures de traitement de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) et la suppression d’exemptions inefficaces, mais aussi le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel pour un accès inclusif au financement des micros, petites et moyennes entreprises et l’amélioration de la concurrence dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication, des télécommunications, de l’économie numérique et de l’énergie », précise la source.

RDC-Rwanda : Louise Mushikiwabo encourage le dialogue constructif

La Secrétaire Générale de la Francophonie s’est dite « gravement préoccupée » par l’instabilité qui perdure en République démocratique du Congo avec les violences armées commises contre les populations civiles.Les balles crépitent à nouveau dans l’Est de la République démocratique du Congo. Très affaibli ces dernières années, le mouvement rebelle du M23 a violemment repris du service en s’attaquant aux populations dans le Nord-Kivu.

Selon Kinshasa, cette résurgence du groupe armé à dominance tutsie est en grande partie due au soutien de Kigali. Cette accusation a exacerbé les tensions entre les deux pays voisins. Une situation que déplore, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, l’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères. 

« J’encourage toutes les parties prenantes, localement, à s’engager dans (une) dynamique de dialogue et de recherche de solutions communes », a déclaré Louise Mushikiwabo. Elle a aussi lancé un appel à la vigilance des autorités face aux discours de haine qui prennent « de l’ampleur au sein des populations et notamment de la jeunesse ».

Par ailleurs, le successeur de Michaëlle Jean a insisté sur l’importance de protéger les civils en toutes circonstances, ainsi que la nécessité d’assurer une aide humanitaire aux nombreuses personnes déplacées à cause de l’insécurité.

Enfin, la Secrétaire Générale de la Francophonie a réitéré l’engagement de l’organisation à continuer à œuvrer, en lien avec ses partenaires, en faveur de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Mali : la Minusma encore endeuillée

Deux Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont morts après avoir sauté sur un engin explosif improvisé.Les victimes, dont les nationalités n’ont pas encore été révélées par la mission onusienne, faisaient partie d’une équipe en patrouille sur l’axe Douentza-Tombouctou, dans le Nord du pays. Au nombre de quatre, ils avaient été évacués et le site sécurisé, informe la Minusma. 

« Triste d’annoncer que deux des soldats blessés lors d’une attaque ce matin, non loin de Douentza, sont morts. Une semaine dure, très dure pour nous. On ne dira jamais assez la difficulté de notre tâche et l’extrême dévouement de nos Casques bleus », a écrit sur Twitter le Chef de la Minusma, El-Ghassim Wane.

Mercredi dernier, un assaut attribué à des terroristes a causé la mort d’un Casque bleu jordanien à Kidal (Nord).

Conflit ukrainien : Vladimir Poutine s’engage auprès de Macky Sall

Le chef de l’Etat russe a promis au président en exercice de l’Union Africaine (UA) de lever les restrictions sur l’exportation des céréales de son pays et de l’Ukraine.Ce vendredi 3 juin, au 100e jour de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), ont discuté avec Vladimir Poutine à Sotchi.

Le président en exercice de l’UA s’est félicité de l’ « entretien convivial », dans cette ville de la mer Noire, ayant débouché sur des annonces majeures : « Le président Poutine nous a exprimé sa disponibilité à faciliter l’exportation des céréales ukrainiennes. La Russie est prête à assurer l’exportation de son blé et de son engrais ».

Partant de là, le chef de l’Etat sénégalais a appelé « tous les partenaires à lever les sanctions sur le blé et l’engrais » parce que « des pays éloignés du foyer du conflit en subissent encore les conséquences ».

Dans son discours, Macky Sall a souligné que « les sanctions antirusses ont aggravé cette situation et nous n’avons plus accès aux céréales russes, principalement au blé. Et surtout, nous n’avons pas accès aux engrais. La situation était mauvaise et maintenant elle s’est aggravée, créant une menace pour la sécurité alimentaire en Afrique ».

En mars dernier, l’Organisation des nations unies (Onu) a voté une résolution pour exiger de la Russie qu’elle « cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ». Le texte a été approuvé par 141 pays sur les 193 de l’Assemblée Générale.

Ce jour-là, 17 Etats africains faisaient partie des 35 dans le monde à s’être abstenus. « La position de l’Afrique est très hétérogène. Malgré de fortes pressions, de nombreux pays n’ont toujours pas dénoncé la position de la Russie », a tenu à préciser le président en exercice de l’UA.

Vladimir Poutine, de son côté, s’est dit heureux de voir Macky Sall et Moussa Faki Mahamat en Russie dans ce contexte international tendu.

La hausse du prix du carburant risque-t-elle d’embraser la Guinée ?

Un jeune a été tué par balle, mercredi 1er juin, lors de protestations contre l’augmentation des prix à la pompe.Thierno Mamadou Diallo, 19 ans, a reçu une balle dans la tête alors qu’il circulait dans le quartier de Hamdallaye, dans la banlieue de Conakry. Selon ses proches, il est mort après que les forces de l’ordre ont commencé à réagir aux jets de pierre de jeunes qui manifestaient contre la hausse du prix de l’essence, annoncée cette semaine par le gouvernement.

Depuis le 1er juin, les prix de l’essence et du gasoil sont passés de 10.000 à 12.000 francs guinéens le litre, soit l’équivalent de 700 à près de 850 FCFA. Une augmentation de 20% qui n’a pas laissé sans réaction de nombreux Guinéens en dépit de l’interdiction de manifester sur la voie publique imposée par les autorités militaires pendant les trois ans censés précéder un retour des civils au pouvoir.

Ainsi, au passage d’un convoi de policiers et de gendarmes, des jeunes « ont commencé à jeter des cailloux sur les agents de l’ordre. Dans la confusion, mon frère a pris une balle dans la tête », a dit Halimatou Diallo, la sœur de Thierno Mamadou Diallo. Elle précise que son frère était étranger à la manifestation. Il était, selon elle, sorti pour faire une course et « c’est sur le chemin de retour qu’il a pris une balle ».

« J’ai appris avec amertume le décès d’un jeune du nom de Thierno, âgé de 19 ans, mort dans des circonstances non encore élucidées », a indiqué à la presse le procureur général, Alphonse Charles Wright, notant avoir donné des instructions pour déterminer la cause du décès. « On ne connaît pas encore les circonstances dans lesquelles cela est arrivé, nous allons ouvrir une enquête », a affirmé de son côté, à l’AFP, le porte-parole de la police, le lieutenant Mory Kaba.

L’impunité, une tradition en Guinée ?

Dirigée depuis le 5 septembre 2021 par une junte militaire, la Guinée enregistre ainsi son premier mort lié à une manifestation depuis le début de la transition. Ce drame est une tâche noire sur la gestion des nouvelles autorités même si le pays a connu des tragédies similaires dans le passé. Dans un entretien avec APA, Fabien Offner, chercheur à Amnesty International et spécialiste de la Guinée, a souligné que la lutte contre l’impunité et l’usage excessif de la force lors des manifestations étaient des questions encore « inchangées » dans ce pays d’Afrique de l’ouest.

Avant le renversement du président Alpha Condé, son régime a été notamment marqué par la répression des manifestations contre son troisième mandat. Des dizaines de civils avaient été tués à l’époque, selon les organisations de défense des droits humains qui ont à plusieurs reprises dénoncé l’usage excessif de la force et l’impunité de la police et de la gendarmerie. La justice guinéenne poursuit aujourd’hui Alpha Condé ainsi que vingt-sept anciens hauts responsables du pouvoir pour « assassinats ».

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui a combattu l’ex-président, a estimé pour sa part que « la répression sanglante » des manifestations de mercredi tranchait avec le discours initial du colonel Mamady Doumbouya, le chef de la junte qui « s’était engagé à ne pas commettre les mêmes (tueries) que ses prédécesseurs ».

Des formations de l’opposition comme l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré ont dénoncé également une violation des lois nationales dans la mesure d’interdiction de manifester par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), le nom de la junte guinéenne.

Condamnations, sommet Cedeao

En outre, le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a exigé des autorités de la transition la levée de ces mesures non « conformes aux principes de nécessité et de proportionnalité ». « Nous notons que cette décision intervient à un moment où les acteurs politiques et la société civile du pays ont exprimé leur mécontentement après l’annonce des autorités militaires sur la période de transition en cours, qui durerait 36 mois », a noté Seif Magango, porte-parole dudit bureau onusien.

Le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif mis en place par la junte, a fixé à trois ans la durée de la transition avant le retour des civils au pouvoir. Cette décision du CNT, qui fait office de parlement de transition, doit être validée par le colonel Doumbouya à une date non précisée.

Toutefois, le chef militaire, ancien bras droit d’Alpha Condé, a affirmé qu’il ne serait « ni candidat à une élection, ni proche d’un parti politique ». Cependant, il dit tenir à la stabilité du pays « pour mener à bien le chronogramme de la transition et de la politique de refondation enclenchés depuis le 5 septembre 2021 ». Et cet objectif est pour lui inconciliable avec la tenue de manifestations dans le pays.

En revanche, plusieurs acteurs de la vie sociopolitique guinéenne ne l’entendent pas de cette oreille. C’est une situation qui laisse présager des lendemains de tensions alors que doit s’ouvrir samedi 4 juin à Accra, au Ghana, le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao. Ces dirigeants vont discuter de l’avenir du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, trois pays de la région sous sanctions après que les pouvoirs en place ont été renversés ces derniers mois par des juntes militaires.

Côte d’Ivoire : tests des équipements du projet e-Education

Le Projet e-Education du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation est piloté par le géant chinois de la technologie Huawei.Pour évaluer le fonctionnement des équipements installés dans certains établissements scolaires faisant partie du projet e-Education, des tests ont été effectués en situation réelle.

Selon une note d’information transmise ce vendredi à APA, ces tests ont été effectués les 23, 25 et 27 mai 2022. En effet, explique cette note, après la formation des enseignants et des points focaux à l’utilisation de ces outils, des tests d’utilisation en environnement réel de cours restaient nécessaires afin de renforcer la capacité des enseignants à leur usage.

Les tests effectués consistaient en une série de visioconférences entre différents établissements, d’abord d’Abidjan puis de l’intérieur du pays (Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro). Ainsi, des élèves de certains établissements des villes précédemment mentionnées ont pu suivre des cours dispensés par des enseignants d’un établissement autre que le leur situé dans la même ville ou non.

Ces tests, qui se sont déroulés avec succès, ont mis en relief une grande partie des avantages que les élèves, notamment ceux en classe d’examen pourraient tirer de ce projet dans la préparation à leur examen.

De plus, le système de vidéosurveillance de pointe installé dans les établissements concernés a permis de constater que la sécurité de toutes les activités qui s’y déroulent est renforcée, notamment les examens à grand tirage qui seront organisés par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

Côte d’Ivoire : pas de risques de surendettement (FMI)

La dette ivoirienne est soutenable, rassure un fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods.Après un ralentissement de sa croissance à 2% en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, l’économie ivoirienne a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Ce qui fait dire au représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) dans le pays, Kadima Kalonji, que la Côte d’Ivoire est « en deçà des seuils d’alerte » des risques de surendettement.

« La dette ivoirienne est soutenable » si on regarde à peu près les cinq indicateurs qui gouvernent la question du surendettement, à savoir trois indicateurs de la solvabilité et deux indicateurs de liquidité, a dit M. Kalonji, jeudi à Abidjan, lors d’un panel axé sur le thème : « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Pour la Côte d’Ivoire, « le seuil du risque de surendettement qui est modéré, est le seuil de liquidité du service de la dette vis-à-vis des recettes. Là, le seuil est à 18% (notamment) », a-t-il précisé.

Cependant, a-t-il souligné, « lorsqu’on fait des tests, en projetant une crise, on voit que le taux va au-delà de ce seuil. Donc, il faut faire très attention à ce risque-là et à augmenter les recettes fiscales ».

« Au-dessus de ces seuils, on voit des risques élevés et aussi des risques de défaut » en termes de règlement, a poursuivi l’économiste du FMI, soutenant que l’élargissement de l’assiette fiscale vient comme solution, mais l’inflation actuelle liée à la crise russo-ukrainienne rend cela délicat.

De son côté, le ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a déclaré que « le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire est considéré comme modéré », admettant tout de même que la courbe « demande d’être vigilant ».

« On a une maturité de dette et un taux d’intérêt moyen en dessous de 4%. La dette coûte un peu plus cher au niveau local avec une maturité courte, (mais) elle coûte moins cher à l’international parce que les maturités sont plus longues », a expliqué M. Sanogo.

Selon lui, avec la pression inflationniste observée dans le monde au regard du conflit Russie-Ukraine, « il y a des points d’attention sur lesquels nous devons veiller pour éviter de basculer dans le surendettement ».

Après un ralentissement de la croissance à 2% en 2020 dû à la crise sanitaire de Covid-19, l’économie de Côte d’Ivoire a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Les perspectives de la Banque mondiale tablent sur 5,7 % de croissance du PIB cette année en raison de la crise russo-ukrainienne.

A la fin du mois de mars 2021, la dette ivoirienne était estimée à 17.676 milliards FCfa, une enveloppe composée de 65% de dettes extérieures et 36% de dettes intérieures.

La presse sénégalaise dissèque les chiffres de l’insécurité

Le rapport d’activités 2021 de la police, présenté hier à Dakar, est largement commenté par les quotidiens sénégalais reçus ce vendredi APA.« Délinquance et criminalité-Les chiffres 2021 de la police », titre Sud Quotidien, notant 22.422 infractions, 15.189 individus déférés et 1510 atteintes liées à Internet contre 1221 en 2020.

La police fait état de saisies record de chanvre indien avec Thiès en tête (929,1 kg), puis Kolda (377 kg) et Dakar (186,877 kg).

« Baisse toutefois de la criminalité avec un taux d’élucidation de 99% », rapportent nos confrères de Sud Quotidien.

« Criminalité : la police parle de tendance baissière…Avec 2,19% notée et un taux d’élucidation de 99% », poursuit Vox Populi.

« Plus de 15.000 personnes déférées. Au total, 22.422 infractions ont été constatées », note L’As.

Traitant du trafic de drogues et d’armes, L’Observateur indique que « Dakar (est) sous pression », révélant ainsi une lettre de l’Etat italien au ministre de la Justice sur la saisie des munitions de guerre au Port de Dakar.

Pendant ce temps, Le Quotidien s’intéresse à la lutte contre l’insécurité transfrontalière et informe que « l’Etat ferme les mailles » avec de nouvelles brigades à Fongolimbi, Khossanto, Mako…

Le Soleil traite du centre de production de vaccins de Diamniadio et souligne que « l’Institut Pasteur de Dakar obtient 50 milliards de Fcfa ».

En politique, Walf Quotidien fait état d’un « cocktail explosif pour Benno (coalition présidentielle) » avec notamment le coût de la vie, l’insécurité et les tensions économique, sociale et politique.

« Législatives 2022 et tensions-La République en otage », constate EnQuête, qui informe que les coalitions Yewwi Askan Wi et Benno Bokk Yakaar préparent des manifestions pour le mercredi 8 juin.

Technologies : Huawei veut former entre 5 et 10.000 étudiants ivoiriens

Le programme de formation se déploiera sur cinq ans.Le géant des Télécoms chinois, Huawei, envisage de former « entre 5 et 10.000 étudiants » ivoiriens sur plusieurs technologies, a assuré Adnane Ben Halima, vice-président chargé des relations publiques de Huawei Northern Africa, dans un entretien à APA.

M. Ben Halima s’exprimait en marge du Cyber Africa Forum 2022 qui s’est déroulé du 9 au 10 mai à Abidjan, autour du thème : « Sécurisation des infrastructures critiques et opérateurs d’importance vitale, clé de la souveraineté numérique ».

« A terme, nous souhaitons avoir entre 5 et 10.000 étudiants qui sont formés sur plusieurs technologies », entre autres la cybersécurité, l’intelligence artificielle, la 5G, le big data et le cloud, a poursuivi M. Ben Halima.

Selon lui, ce programme du groupe qui se déploiera sur cinq ans, est « continu dans le temps et la progression est très appréciable jusqu’à maintenant » en termes d’objectifs.

Le groupe, avec son programme phare, ICT Academy, collabore avec des universités, des écoles d’ingénieurs afin de leur transmettre un savoir-faire sur la sécurité, l’intelligence artificielle, le cloud, le data center et former les professeurs, ce qui devrait permettre aux enseignants, eux-mêmes, de former leurs étudiants.

L’entreprise, en outre, leur offre l’opportunité, dans le cadre du partenariat, de passer gratuitement des certifications qui sont d’ailleurs payantes. Cette formation, au profit de ces étudiants et des instructeurs, vise à éclore des talents au plan local.

« Nous avons une collaboration avec plus de huit universités en Côte d’Ivoire (et) nous espérons en faire beaucoup plus parce qu’il y a des universités qui sont brillantes dans le pays », a promis Adnane Ben Halima.

Il a fait observer que la question de la souveraineté numérique devient « un enjeu pour chaque pays parce que nous assistons à une augmentation incroyable de trafic Internet pour un usage personnel ou administratif ». De ce fait, la formation devrait permettre de répondre aux différents défis existants ou à venir.

Concernant les services gouvernementaux en ligne, l’Afrique devrait, pour accroître sa souveraineté, gérer localement ses datas. Or, sur le continent, « les chiffres ne sont pas très bons » avec « à peu près 1,3% des données gérées localement », a souligné le vice-président chargé des relations publiques de Huawei Northern Africa.

Sur la question de l’autonomie, il a estimé que deux axes sont essentiels. Le premier, relatif à la localisation des infrastructures, via un data center cloud national, et le deuxième concerne la construction d’une infrastructure smart et la présence de compétences pour répondre aux nouvelles donnes.

M. Adnane Ben Halima soutient qu’on ne peut pas sous-traiter la gestion de la cybersécurité à l’étranger, sinon il n’y a pas de souveraineté. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir des personnes qualifiées et des talents pour gérer cela.

C’est dans cette perspective que le groupe veut doter la Côte d’Ivoire de pépites ou talents dans le domaine des TIC, à travers ses différents programmes de formation des jeunes, a-t-il conclu.