Enseignement au Sénégal : la Cosydep pour le respect des accords signés

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) exprime sa profonde indignation à cause de la forte probabilité de nouvelles perturbations dans le système.Face au dialogue de sourds entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants sur l’application de l’accord conclu en février et mars dernier, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) en appelle à la raison et à la responsabilité.

Lors d’une conférence de presse, tenue jeudi dans ses locaux, l’ONG a invité le gouvernement à tenir les engagements pris lors des dernières négociations avec les syndicalistes.

« La Cosydep lance un appel pour le respect scrupuleux des accords au risque de perturber l’espace scolaire, d’entraver le déroulement normal des évaluations ou de mettre mal à l’aise les partenaires, facilitateurs et autres bonnes volontés », a déclaré son Directeur exécutif, Cheikh Mbow.

L’année scolaire tire à sa fin et les examens approchent. Dans ce contexte, la Cosydep estime que « les appréhensions sont justifiées ». Selon l’ONG, « il est à craindre un risque de conjonction entre les tensions politiques, la recrudescence des violences physiques et verbales, la déception exprimée par les syndicats dans la matérialisation de la première échéance des accords avec le gouvernement et les premières réactions des élèves qui annoncent des manifestations qui peuvent aller dans tous les sens ».

Le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems) et le Syndicat autonome des enseignants du secondaire (Saemss) accusent le gouvernement de « non-respect des engagements financiers signés le 3 mars et devant être matérialisés à partir de la fin du mois de mai 2022 ».

Sur Facebook, ces deux structures syndicales dénoncent « la mauvaise volonté du gouvernement » qui ne concourt pas à instaurer « un climat social apaisé dans le secteur de l’éducation et de la formation ».

Par conséquent, elles promettent de dérouler leur « 11e plan d’actions » avec notamment des débrayages et des grèves totales. Hier mercredi, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a fait part de sa « surprise » et de son « regret » suite à « la rupture unilatérale de l’accord par les syndicats d’enseignants représentatifs ».

A l’en croire, tous les engagements financiers contenus dans l’accord du 26 février 2022, entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs, ont été respectés : « Jusqu’ici, aucun dysfonctionnement d’ordre financier d’un quelconque point de l’accord n’a été porté à l’attention des services du ministère des Finances et du Budget ».

Changements climatiques: les femmes et les jeunes filles premières victimes en Afrique (UNFPA)

La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive de l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, le Dr Natalia Kanem, prend part au sommet humanitaire extraordinaire de l’Union Africaine qui s’ouvre ce vendredi 27 mai 2022 à Malabo, la capitale équato-guinéenne.Le Dr Natalia Kanem a été reçu jeudi, veille du sommet par le ministre des affaires étrangères de la Guinée équatoriale. Elle a pris part ensuite à un panel de haut niveau sur le thème de « Changement climatique et action humanitaire : répondre aux besoins croissants en Afrique ». 

 « Les faits montrent que les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée et qu’elles sont d’importantes actrices sur le terrain, tant dans le domaine du changement climatique que dans celui des catastrophes naturelles » a indiqué la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive de l’UNFPA. 

« La discrimination sexuelle existe, c’est une réalité, et nous devons la combattre et faire de l’ODD5 une réalité », ajoute-t-elle, lors de ce panel, auquel prenait part Cessouma Minata Samate,  Commissaire à la Santé, aux Affaires Humanitaires et au Développement Social de la Commission de l’Union africaine ainsi Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence (OCHA) entre autres personnalités. 

 Lors de son discours, la directrice exécutive de l’UNFPA a aussi souligné qu’ « Une grande partie des perturbations, de la migration et des conflits signifie que nous devons concevoir et mettre en œuvre des mesures d’adaptation visant à intégrer cette partie du nexus qui cherche à promouvoir le développement durable à long terme, notamment les stratégies d’emploi. » 

 Le Dr Natalia Kanem a par ailleurs invité à « une action collective et plus coordonné des partenaires au développement pour soulager les populations en particulier ». Elle a par ailleurs insisté sur « la prise en compte des droits des femmes et des jeunes filles premières victimes des changements climatiques ».

Selon le bilan Humanitaire Mondial 2022 (Global Humanitarian Overview, GHO), 129 millions de personnes ont besoin de protection et d’assistance humanitaire en Afrique.  Face à l’urgence, plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements ainsi que des partenaires au développement et organismes de financement prendront part au sommet de Malabo. A cette occasion, le Dr Kanem fera un plaidoyer en faveur des droits DES femmes et des jeunes filles.

Le Maroc et Israël signent un mémorandum d’entente dans le domaine de la recherche scientifique et technologique

Le Maroc et Israël ont signé jeudi 26 mai 2022 à Rabat, un mémorandum d’entente afin de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de l’innovation, de la recherche scientifique et des technologies.Ce mémorandum, signé lors  d’une cérémonie présidée par le ministre marocain de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, et la ministre israélienne de l’Innovation, des Sciences et des Technologies, Orit Farkash-Hacohen, vise à renforcer les relations bilatérales et établir des liens de coopération entre les établissements universitaires marocains et leurs homologues israéliens dans les domaines scientifique et technologique, ainsi que de développer des programmes de recherche conjoints dans les secteurs prioritaires pour les deux pays, indique un communiqué du ministère marocain de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Dans une allocution à cette occasion, Abdellatif Miraoui a mis en avant l’importance de ce mémorandum pour donner un nouvel élan aux relations de coopération bilatérale dans les domaines de la recherche scientifique et de l’innovation, à travers le rapprochement entre les établissements universitaires des deux pays, l’échange d’expertises et d’expériences et l’encouragement à la mobilité des étudiants et des chercheurs.

Cette initiative, a-t-il ajouté, est une opportunité pour développer des programmes de recherche scientifique dans des domaines d’intérêt commun, tels que l’énergie verte, l’agriculture durable, la santé et les industries modernes.

La ministre israélienne a, quant à elle, fait savoir que cet accord , qui s’inscrit dans le cadre de la «Déclaration conjointe» du 22 décembre 2020, ouvre des perspectives prometteuses de coopération bilatérale.

«Nous œuvrerons ensemble à relever les défis communs dans plusieurs domaines, à travers la consolidation de la coopération dans les secteurs des énergies renouvelables, des sciences et des technologies de l’eau, outre les questions liées à la santé et au changement climatique», a-t-elle assuré.

Elle a ajouté que la nouvelle ère de coopération qui s’annonce permettra aux deux pays de mutualiser leurs efforts pour relever les défis communs qui les interpellent dans les domaines soulevant des enjeux de durabilité et de compétitivité (eau, environnement, énergies renouvelables, mobilité, santé, nouvelles technologies…).

Le Sénégal encore sous le choc après la mort des 11 bébés

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la mort de 11 bébés dans un incendie du service de néonatalogie d’un hôpital de Tivaouane, une ville située à près de 100 km de Dakar.L’AS titre sur « l’horreur à Tivaouane ». Dans cette « ville ceinte », onze nourrissons ont trouvé la mort dans un incendie à l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh, note Le Quotidien. Il s’agit de « 11 bébés partis à jamais », pleure de son côté Sud Quotidien. L’Observateur précise qu’ils étaient « huit garçons et trois filles ».

« Le corps de mon enfant était méconnaissable, car totalement calciné », confesse dans L’AS Sokhna Anta Sèye, une des mères des victimes. Pour EnQuête, c’est un « drame de trop ». Vox Populi souligne pour sa part que « la malédiction des hôpitaux frappe à Tivaouane ».

Après le drame, le président Macky Sall a décrété trois jours de deuil national et se rendra ce soir dans la cité religieuse pour s’enquérir de la situation et présenter ses condoléances, affirment plusieurs journaux. En amont, il a limogé le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr et nommé à sa place Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, « la femme aux défis », d’après EnQuête. Elle occupait jusque-là le poste de directrice générale de la Santé.

Bes Bi note que « Diouf Sarr a été emporté par les petits anges », mais s’attend à une « résurrection de la Santé avec Marie Khemesse, son successeur ». Selon Walf Quotidien, « Diouf Sarr paie pour tous les coupables ». Le journal pointe en effet des « légèretés et négligences en série ».

Après la tragédie, le procureur de Thiès « promet une justice sans pitié ». « La justice sera implacable », précise-t-il dans Vox Populi et Le Quotidien. Sous le titre « les premières lueurs de l’horreur », L’Observateur évoque « le rapport du ministère de la Santé sur le bâtiment, les installations et le personnel soignant présent au moment de l’incendie ».

L’atteinte à l’intégrité territoriale des pays, « une ligne rouge » (diplomate marocain)

L’atteinte à l’intégrité territoriale des pays et à celle de la mémoire des pères libérateurs de l’Afrique sont « des lignes rouges et ne peuvent en aucun cas être un jeu financé et mis aux mains de gens irresponsables séparatistes et terroristes de surcroit », a souligné le Chargé d’Affaires à l’Ambassade du Maroc en Guinée-Bissau, Mohamed Salah Babana El Alaoui.Dans une allocution prononcée mercredi à l’occasion de célébration de la journée de l’Afrique, le diplomate marocain a évoqué le phénomène du terrorisme qui constitue un frein au développement humain et économique de l’Afrique et dont pâtit particulièrement plusieurs régions africaines.

Pour lui, le terrorisme et le séparatisme constituent « les deux faces d’une même médaille », ajoutant que l’impact destructeur et morbide de ce sinistre couple, que constituent le séparatisme et le terrorisme, « n’est plus à démontrer et son évocation lors des travaux de la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech tenu récemment à Marrakech, est suggestif d’actions concrètes et un signal fort pour l’éradication de ce fléau ».

 « Malheureusement, il aurait été plus sage pour certains de contribuer au développement du continent au moins en s’abstenant d’être un incubateur un nourricier et un financier attitré de ce phénomène de constructeur de toute croissance et lutteur acharné contre toute initiative d’investissement humain et matériel dans les différents processus de développements de notre cher continent », a-t-il lancé.

Par ailleurs, le diplomate marocain a rappelé les actions menées par le Roi Mohammed VI pour le développement de l’Afrique en s’employant tant individuellement, qu’en collaboration avec les pays frères et partenaires, à réaliser des programmes concrets dans des domaines ciblés, visant des résultats mesurables en termes de croissance et de bien-être des populations africaines dans le domaine économique, mais aussi dans le domaine social, culturel, environnemental et religieux.

Chiffres à l’appui, il a précisé que cette coopération Maroc-Afrique s’est consolidée à la faveur des 52 visites royales effectuées dans 30 pays africains et qui ont débouché sur la signature de 1.000 accords signés depuis 1999.

Aussi, la politique migratoire adoptée par le Royaume a permis de régulariser environ 60.000 africains depuis 2014, a rappelé M. Babana El Alaoui.

Au registre de l’enseignement supérieur, plus de 12.000 étudiants africains représentant 47 pays africains sont inscrits dans les différents universités et instituts au Maroc au titre de l’année 2019-2020. Ces étudiants africains sont boursiers du Royaume à hauteur de 85% représentant 91% du total des boursiers internationaux, a relevé le diplomate marocain.

Sénégal : limogeage du ministre de la Santé

Abdoulaye Diouf Sarr est remplacé par Docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye jusque-là Directrice Générale de la Santé publique.La nouvelle vient de tomber. Le chef de l’État sénégalais a remercié Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale depuis septembre 2017. Le décret a été lu au journal de 20 heures de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique).

Cette décision intervient au lendemain de l’incendie de la maternité de l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane (Ouest) ayant entrainé la mort de 11 nourrissons. Un drame qui a poussé Macky Sall à écourter son séjour à Malabo, en Guinée équatoriale, où se tient un Sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA) dont il est également le président en exercice.

Abdoulaye Diouf Sarr, le désormais ex-ministre, est lui aussi rentré au Sénégal en urgence car il se trouvait à Genève (Suisse) à l’occasion de la 75e Assemblée mondiale de la Santé.  

L’incendie de Tivaouane, dû selon les premiers éléments de l’enquête à un court-circuit électrique, est survenu un an après celui de Linguère (Nord-Est). Dans les mêmes circonstances, quatre bébés étaient décédés. Un deuil national de trois jours, à compter de ce jeudi, sera observé sur toute l’étendue du territoire national. Le président Macky Sall est attendu samedi prochain dans la cité religieuse de Tivaouane.

Le processus de restitution d’œuvres d’art à l’Afrique est irréversible (acteur)

Comme la France, les autres anciennes puissances coloniales devront un jour ou l’autre rendre les biens culturels africains pillés, a confié à APA Bénédicte Savoy, universitaire française et coauteur, avec son homologue sénégalais Felwine Sarr, du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain.Quel sens donnez-vous à l’initiative de restitution des biens culturels africains ?

Nous sommes tournés vers l’avenir. Le terme de restitution est une capsule du temps. Il y a le temps d’avant, celui de la restitution et le temps d’après. Le temps d’avant correspond à la période coloniale pendant laquelle différents États européens ont profité de l’asymétrie de pouvoir pour extraire les richesses culturelles notamment du continent africain.

La restitution, c’est d’abord reconnaître cela, le dire haut et fort et le faire savoir aux visiteurs des musées en Europe qui souvent ne sont pas bien informés. Une fois cela fait, nous sentons qu’il y a un désir, y compris du côté européen, de réparer cette injustice et de recréer une justice patrimoniale. Cette démarche suppose de permettre à ceux qui viennent des régions, d’où ont été prises ces œuvres, d’être eux aussi en contact avec elles.

Pas seulement avec celles-là, mais au moins de les avoir pour eux, de les faire circuler comme ils veulent et que ça ne soit pas Paris, Londres ou Berlin qui en discutent. Cela est très important. En somme, la restitution est le début d’une nouvelle éthique de la relation, d’un nouveau rapport de respect entre les uns et les autres. C’est aussi redonner le pouvoir à ceux à qui appartiennent ces œuvres pour qu’ils en fassent ce qu’ils veulent.

 

En France, la restitution des œuvres culturelles africaines a débuté le 9 novembre 2021 avec le Bénin. Où en est le processus ?

Il s’est passé une chose énorme entre la fin de l’année 2017 et la nomination de Felwine Sarr et moi pour écrire le rapport intitulé « Restituer le patrimoine africain : vers une nouvelle éthique relationnelle ». C’est énorme. Nous pouvons comparer cet évènement à la chute du mur de Berlin.

Le Bénin a réussi avec beaucoup de diplomatie, d’endurance et de finesse à obtenir la restitution de biens culturels de la part d’un pays anciennement colonisateur. La République démocratique du Congo n’y est pas encore parvenue avec la Belgique. Idem pour le Nigeria avec l’Angleterre.

Depuis les indépendances, plusieurs pays africains ont essayé et n’y sont pas arrivés. Cette victoire du Bénin s’est matérialisée par le retour d’une petite partie en nombre, mais importante symboliquement, d’œuvres du patrimoine royal d’Abomey. On parle de 26 œuvres, mais il faut imaginer que ce sont 2,5 tonnes de sculptures monumentales de trônes qui sont très importantes historiquement pour le Bénin et qui, à vrai dire, étaient même importantes pour la France puisqu’elles ont toujours été montrées dans ses musées.

Quand nous parlons du retour des 26 objets, nous parlons de choses importantes que la France a finalement décidé de rendre au Bénin. Ce qui va se passer après, nous ne le savons pas encore. Nous observons. Le Bénin est un observatoire de l’avenir pour ces questions-là. Le processus ne concerne pour le moment que le Bénin, mais l’essentiel qu’il soit enclenché. Il n’y aura pas de retour en arrière.

Les autres pays comme l’Allemagne et la Belgique se sont déjà mis en ordre. En Europe, on assiste actuellement une sorte de Jeux Olympiques de la restitution. Nous n’avons pas besoin de forcer les détenteurs des objets. Ils vont finir par les rendre. Les Européens discutent beaucoup. Ils n’arrivent pas à appuyer tous ensemble sur le bouton et à le faire très vite. Mais après plus de 100 ans d’absence, de déni, les lignes bougent. Ça va moins vite que nous le voudrions, mais ça avance.

L’exposition des trésors royaux restitués par la France a attiré à Cotonou près de 200.000 visiteurs selon le gouvernement béninois. Selon vous, qu’est-ce qui explique cet engouement ?

Il y a plusieurs raisons. L’une d’elle est que ces œuvres ont été absentes pendant longtemps. Elles n’étaient pas là physiquement, mais elles étaient encore là dans les esprits. Nous savions qu’elles avaient existé et le fait de les récupérer, c’est comme de refaire connaissance avec soi-même.

Cela joue sûrement un rôle très important. Et l’autre chose est qu’elles sont mises en scène en connexion avec des œuvres d’art contemporain et même futuristes du Vodoun. C’est très excitant. Les deux, mis ensemble, créent une dynamique, une énergie qui fait plaisir à la population. C’est vraiment très beau à voir.

Comment les Africains peuvent-ils se réapproprier ces objets ? 

Ce n’est sûrement pas à moi de le dire puisque je suis du point de vue européen. Ce qui m’importe est de dire comment les musées européens doivent lâcher prise. Quand nous observons ce qui se passe en ce moment au Bénin, nous voyons que chaque nation, groupe, communauté ou village… peut avoir ses propres idées sur la question.

Au Bénin, ils ont repris des trésors royaux pour les rendre républicains. Ils sont devenus le patrimoine de tous les Béninois. C’est une bonne formule, mais il y en a sûrement d’autres.

Maroc: première expérience mondiale réussie de transplantation d’arganiers adultes

La première expérience mondiale de transplantation d’arganiers adultes, initiée en 2019 par LafargeHolcim Maroc, l’ANDZOA et l’AgroTech Massa, affiche un taux de réussite de 70%, indiquent les trois porteurs de ce projet de recherche.Mené dans le cadre d’un projet de recherche, sur 3 périodes distinctes pendant 2 ans (hiver, printemps et été) et en testant 2 techniques de prétraitement (arrosage et cernage), ce projet  » a permis une maîtrise des techniques possibles et des conditions de réussite. Les résultats préliminaires montrent un taux de réussite de 70% « .

Cette expérience vise à concilier la préservation de cette ressource endémique du Maroc et le développement économique de la Réserve de Biosphère Arganeraie.

 Les arganiers existants dans des zones destinées à des activités économiques dans l’Arganeraie ont été déplacés vers des sites de plantation où les arbres pourront être sauvegardés et continuer à se développer.

Au Maroc, l’arganier est un arbre précieux qui joue un rôle inégalé dans la vie culturelle, socio-économique et écologique des populations.

 De cet arbre à multiples usages, les habitants puisent leur huile alimentaire, leur bois de chauffage et outillages ainsi que des remèdes contre leurs maladies.

 Unique dans le monde, la Réserve de Biosphère de l’Arganeraie (RBA), couvre une superficie d’environ 2,5 millions d’hectares (toutes essences forestières confondues), l’arganier y occupe la part la plus importante avec une superficie de 830.000 hectares.

Cette réserve, reconnue par l’UNESCO en 1998, se caractérise par sa multifonctionnalité socio-économique et son aspect écologique unique.

Maroc: la croissance estimée à 1,8% en 2022 (BAD)

La croissance économique du Maroc devrait s’établir à 1,8% en 2022 et à 3,3% en 2023, malgré la reprise des exportations et un retour partiel des touristes, prévoit la Banque africaine de développement (BAD). »Cette évolution, en dessous de sa moyenne de 2015–19, s’explique par la hausse des prix des matières premières et du retard des précipitations », relève le rapport des Perspectives économiques en Afrique 2022, publié par la BAD, en marge des assemblées annuelles de la Banque, organisées à Accra.

En 2022, l’inflation devrait dépasser 4%, reflétant la hausse des prix des importations, ce qui affecte également la facture énergétique et le déficit du compte courant, précise ledit rapport. Conformément au Nouveau Modèle de Développement (NMD) visant à augmenter le capital humain d’ici 2035, les indicateurs sociaux devraient s’améliorer, car, d’ici 2025, le Royaume vise à généraliser la protection sociale, l’indemnisation en cas de perte d’emploi, l’assurance maladie et les allocations familiales, fait savoir la BAD.

Le déficit budgétaire devrait atteindre 6,3 % du PIB en 2022, estime la même source. Et de noter que les politiques visant à développer davantage le secteur privé par le développement des petites et moyennes entreprises renforceraient la croissance et son caractère inclusif.

Ces 57è assemblées, qui marquent un retour aux réunions en présentiel après les rencontres virtuelles des deux dernières années, se veulent une occasion de discuter des moyens de faciliter la transition énergétique de l’Afrique dans un contexte marqué par des changements climatiques, dont les répercussions sont déjà remarquables sur les pays du continent.

L’objectif de ces assemblées, dont le thème s’aligne sur la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue en Égypte en novembre prochain, est de discuter des moyens d’aider les pays africains à s’adapter aux changements climatiques, à travers notamment la mobilisation de ressources nécessaires.

Burkina : une cinquantaine de morts dans une attaque terroriste (officiel)

Des individus armés non identifiés ont pris pour cible, hier mercredi, des habitants de Madjoari sur la route qui devait les mener à Nadiagou dans l’Est du pays.Madjoari pleure encore ses morts. Cette commune a subi, en un mois, trois assauts terroristes qui ont fait au total près de 80 décès. Le 14 mai dernier, 17 civils ont perdu la vie. Cinq jours plus tard, 11 militaires en détachement sont tombés face aux jihadistes. En outre, une vingtaine de personnes ont été blessées dans ces deux attaques.

Une nouvelle fois, les armes ont crépité à Madjoari. Dans un communiqué, publié ce jeudi, Colonel Hubert Yaméogo, gouverneur de la Région de l’Est, a annoncé un bilan provisoire d’une cinquantaine de morts, non sans dire que « des actions de sécurisation sont en cours afin de ramener la quiétude ».

Culture : quel sort pour les œuvres africaines restituées par l’Occident ?

Pour le chorégraphe congolais, Faustin Linyekula, les objets culturels rendus par des pays comme la France doivent retourner dans leurs communautés d’origine.Fin 2021, la France a entamé le processus historique de restitution de biens culturels africains pillés durant la colonisation. Dans ce cadre, le Bénin a reçu 26 objets emportés en 1892 par les troupes tricolores lors de la prise des palais du Royaume d’Abomey.

Ces œuvres étaient conservées dans des musées de l’Hexagone. Depuis leur réception au Bénin, elles sont gardées à la présidence de la République à Cotonou en attendant d’être transférés définitivement au Musée de l’épopée des Amazones et des Rois du Danhomè à Abomey, dans le Sud du pays. Objectif : réunir toutes les conditions pour une meilleure conservation de ce patrimoine.

Une décision que ne partage pas Faustin Linyekula. « Une sculpture est une manière pour une communauté d’archiver son expérience du monde et de la transmettre. Et évidemment sa place est au cœur des communautés », a expliqué le réputé danseur, chorégraphe et metteur en scène congolais.

Il s’exprimait, mardi dernier à l’île de Gorée, au cours d’un panel organisé par l’Open Society Foundations autour du thème : « Restitution du patrimoine africain : la nouvelle vague et son importance au sein des communautés ».

Pendant longtemps, les anciennes puissances coloniales ont rechigné à restituer des artefacts à l’Afrique au prétexte que le continent noir ne dispose pas d’assez d’infrastructures répondant aux normes de conservation internationales. De l’avis de M. Linyekula, « ce n’est pas très grave » si certains biens culturels « meurent » car cela peut permettre à d’autres générations d’en inventer encore.

Dans son argumentaire, le fondateur des Studios Kabako a soutenu que les musées canalisent trop les énergies des œuvres d’art : « Aucune énergie ne peut être gardée dans un état constant tout le temps. On tue l’énergie. Pouvoir laisser l’énergie se reposer est essentiel par rapport à ces objets ».

Faustin Linyekula est de ceux qui pensent que les peuples d’Afrique doivent se réapproprier les biens culturels retrouvés afin d’en exploiter les connaissances enfouies. « Une forme est une cristallisation de connaissances. Comment y accéder et ne pas s’arrêter juste à la beauté plastique ? Voilà la question qui mérite d’être posée », a-t-il fait savoir.

Macky Sall décrète un deuil national après la mort des bébés

Le président sénégalais Macky Sall a décrété un deuil national de trois jours sur toute l’étendue du territoire après la mort de onze nouveau-nés dans un hôpital.Par décret n° 2022-1170 du 26 mai 2022, Macky Sall a fixé un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi 26 mai 2022. Pendant ces trois jours, tous les drapeaux seront en berne sur l’ensemble du territoire.

Le Sénégal s’est réveillé dans la stupeur, après l’annonce de la mort de onze nouveau-nés dans un incendie survenu, mercredi 25 mai vers 23 heures à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane, à 92 kilomètres à l’ouest de la capitale Dakar.

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome, s’est rendu sur les lieux. Au terme de sa visite, il a annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités dans ce drame.

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, se trouve présentement à Genève pour prendre part au sommet extraordinaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le Forum de Bamako distingue le pétrolier mauritanien Tijani Ben Al Houssein

Fin avril dernier, le pétrolier mauritanien s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’aéroport de Diass menacé de rupture de kérosène.La 22e édition du Forum de Bamako, qui s’est ouverte jeudi 26 mai dans la capitale malienne, a distingué l’homme d’affaires mauritanien Tijani Ben Al Houssein, PDG de la compagnie pétrolière Star Oil pour son « activisme en faveur de l’intégration économique des pays d’Afrique de l’Ouest ». 

Ancien banquier, devenu cadre à BP-Mauritanie puis directeur de Total-Mauritanie, Ben Al Houssein a fondé sa compagnie Star Oil en 2000. D’abord implantée en Mauritanie, la société s’est très vite dotée d’une filiale au Mali, puis en Guinée, au Sénégal, en Guinée-Bissau et depuis la fin de l’année dernière au Niger. 

Au départ partenaire de la compagnie française Total dans la plupart de ces pays, Star Oil y a progressivement racheté les réseaux et installations de la major tricolore. « C’est très rare. On a l’habitude de voir les grandes compagnies étrangères racheter les sociétés africaines. Pas le contraire. Star Oil et Tijani Ben Al Houssein devraient être considérés comme des exemples pour nos opérateurs économiques africains », a applaudi le Premier ministre malien, Choguel Maïga, qui a présidé la cérémonie d’ouverture du Forum de Bamako. 

Fin avril dernier, la société mauritanienne s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), principale plateforme aéroportuaire du pays, en lui évitant une rupture de kérosène. 

En déplacement en Europe pour des raisons professionnelles, Tidiani n’a pas pu assister à la remise, par le Premier ministre malien Choguel Maïga, de son « Prix pour l’Entreprenariat » du Forum de Bamako. Sa distinction a été réceptionnée en son nom par son amie, l’ancienne ministre mauritanienne Diyé Ba, présente à l’événement.

Sénégal: les raisons de l’incendie a l’origine de la mort de onze bébés

Un « court-circuit » serait à l’origine de l’incendie survenu mercredi soir à l’hôpital public de Tivaouane à l’ouest du pays.Encore un drame dans les hôpitaux sénégalais. Onze bébés ont perdu la vie lors d’un incendie dans un hôpital à Tivaouane, cité religieuse, située à 92 kilomètres à l’ouest de la capitale Dakar.

Après le court-circuit, le feu s’est propagé très vite selon le maire de la ville Demba Diop qui s’est déplacé sur les lieux du drame. « Trois bébés ont été sauvés, malheureusement onze y ont perdu la vie », ajoute-t-il.

Le président de la République Macky Sall a exprimé dans la soirée, son soutien aux familles des victimes. « Je viens d’apprendre avec douleur et consternation le décès de 11 nouveau-nés dans l’incendie survenu au service de néonatalogie de l’hôpital » public de Tivaouane, a tweeté le président sénégalais Macky Sall. A leurs mamans et à leurs familles, j’exprime ma profonde compassion », a-t-il réagi sur Twitter.

Ce n’est pas la première fois que le système sanitaire est confronté  à ces genres de drame. En avril 2021, quatre bébés périssaient à Linguère au nord du pays, dans les mêmes circonstances.

Plus récemment, le 7 avril dernier à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga à 200 kilomètres au nord de Dakar, Astou Sokhna, une femme en couches de 34 ans perdait la vie faute d’assistance à la maternité.

Cette dame en souffrance, réclamait en vain une césarienne, en lançant au personnel soignant,  « opérez-moi, car je ne sais pas si je serai encore là demain ».  

Guinée équatoriale : Sipopo prête pour le Sommet humanitaire de l’UA

La Guinée équatoriale s’apprête à accueillir ce vendredi 27 mai 2022 un sommet humanitaire extraordinaire de l’Union Africaine suivi d’une conférence des donateurs.Plusieurs chefs d’États et de gouvernements, des hauts fonctionnaires et ministres des Etats membres de l’Union Africaine vont prendre part à cet évènement qui se tiendra au Centre de conférence Sipopo, station balnéaire construite en banlieue de Malabo pour accueillir le sommet de l’Union africaine en 2011.

Les changements climatiques, les déplacements forcés des populations, la sécurité alimentaire, le développement de la reconstruction post conflits pour les réfugiés et déplacés et aussi la mobilisation des ressources et le financement de l’action humanitaire en Afrique, seront au cœur de ce sommet.

L’Union africaine estime que quelque 113 millions d’Africains ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence en 2022. Parmi eux, 48 millions sont des réfugiés, des demandeurs d’asile et des déplacés internes.

Le lendemain du Sommet humanitaire extraordinaire de l’Union Africaine, un autre sommet extraordinaire sur le terrorisme et le changement anticonstitutionnel de gouvernement se tiendra dans le centre de conférence de Sipopo.

Le Suriname ouvre jeudi un Consulat général à Dakhla

La République du Suriname a décidé d’ouvrir jeudi un Consulat général dans la ville de Dakhla et son ambassade à Rabat ce mercredi.L’ouverture de ces deux représentations diplomatiques a été annoncée lors d’un point de presse conjoint du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et de son homologue du Surinam, Albert Ramdin, à l’issue de leurs entretiens à Rabat.

Le Consulat général et l’ambassade du Suriname constitueront deux mécanismes de nature à consolider la coopération entre les deux pays et à insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales, a souligné le ministre marocain.

Dans un communiqué conjoint publié à l’issue des entretiens entre les deux ministres, M. Ramdin a exprimé le plein soutien de son pays au plan marocain d’autonomie en tant que base unique d’une solution politique au différend régional sur le Sahara, dans le plein respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté marocaine.

Maroc : la Smart City Casablanca ouvre ses portes

L’édition 2022 du « Smart City Casablanca Symposium », une plateforme d’échanges et de réflexions, s’est ouverte mercredi au public, sous le thème « L’intelligence communautaire et l’innovation low-tech », ont annoncé les organisateurs.La thématique de cette année puise son essence de la pertinence des expériences de résiliences low-tech des citoyens pendant la crise de la Covid-19, mais aussi de l’importance de l’intelligence communautaire pour transiter vers la Smart City. Elle sera traitée sous un triptyque urbanistique, économique et écologique. Cette convergence de l’humain et des low-tech laisse ainsi entrevoir le potentiel de l’intelligence collective dans la co-conception et la co-construction de la ville dite smart tout en mobilisant les outils, ressources, biens et services appropriés.

Cette nouvelle édition de Smart City Casablanca Symposium se propose de réfléchir à la relation entre le citoyen et la technologie low-tech afin de résoudre les grands défis de l’urbanisation et de la métropolisation.

Cinq axes thématiques seront abordés lors de cet évènement qui tiendra sur deux jours dans un format hybride via une plateforme virtuelle de retransmission. Il s’agit de la gouvernance Bottom-up, de l’innovation communautaire, de l’entrepreneuriat social et du développement socio-économique, de la technologie lowtech au service des citoyens et enfin, de la transition écologique des villes et des territoires.

Pour relever les défis actuels et futurs, les villes doivent donc s’appuyer davantage sur l’intelligence communautaire, notamment la coopération entre les acteurs publics et privés. La problématique n’est autre que d’identifier les appuis de la ville pour une approche low-tech menant à bien la transition vers plus de durabilité et de résilience et dans laquelle le citoyen est acteur, concepteur et catalyseur de ces synergies territoriales intégrées.

La session plénière débattra de trois sujets se rapportant à l’innovation communautaire et low-tech dans la fabrique de la ville, des nouveaux business models de la ville low-tech et de la low-tech pour des villes durables et résilientes.

En marge du Smart City Casablanca symposium, un village a été dédié aux start-ups. Smart City Casablanca Symposium est aussi ouvert au grand public à la place des Nations unies travers « Smart City Connect Casablanca », l’objectif étant de vulgariser le concept de la Smart City.

Smart City Casablanca Symposium se tient sous format hybride. Cet événement 2.0 réunit deux audiences présentes par deux biais différents, à savoir l’une d’elle assistera directement à l’événement et l’autre participera digitalement grâce à une plateforme virtuelle spécialement dédiée.

Agence de notation financière africaine : Macky Sall persiste et signe

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) appelle de ses vœux la création d’un organisme d’évaluation des risques financiers outillé pour comprendre les réalités africaines.On peut désormais affirmer, sans risque de se tromper, que l’Agence de notation financière africaine est un cheval de bataille pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA). Il y a une semaine, Macky Sall s’était exprimé sur le sujet lors de la 54e session de la Commission économique pour l’Afrique (CoM2022) tenue dans son pays.

Ce 25 mai, marquant la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, le chef de l’Etat sénégalais en a remis une couche. « Les notations (actuelles) posent un problème en termes de perception du risque », selon Macky Sall.

Le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’UA n’a pas manqué de déplorer l’impact négatif de ce système sur le commerce et les investissements en Afrique alors que le continent noir a besoin de financements car le conflit ukrainien menace d’aggraver une situation économique déjà compliquée par la Covid-19.

Pour le président sénégalais, les pays africains doivent bénéficier des mêmes conditions d’accès aux prêts que ceux occidentaux. Cela passe par des notations plus en conformité avec les réalités africaines de la part entre autres de Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings.

Dans son discours en visioconférence, Macky Sall a rendu « hommage aux précurseurs du panafricanisme sur le continent, dans la diaspora et aux pères fondateurs dont la vision lumineuse, transcendant les barrières, a allumé la flamme incandescente de l’unité africaine ». 

Le 25 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’UA, a été créée à Addis-Abeba, en Ethiopie. « Le legs des anciens a été forgé et consolidé. Nous avons décolonisé notre continent, démantelé l’odieux système d’apartheid et réglé par la voie pacifique nombre de différends frontaliers hérités de la colonisation », a souligné le chef de l’Etat sénégalais. 

Après les pionniers, la nouvelle génération de dirigeants poursuit « les efforts d’intégration à l’échelle continentale et au sein des communautés économiques régionales à travers l’agenda 2063, les initiatives du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », a noté Macky Sall, non sans appeler à « la mobilisation générale des énergies et des intelligences pour bâtir ensemble l’Afrique de nos rêves ».

Audiovisuel en Côte d’Ivoire : mise en garde de la Haca

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) de Côte d’Ivoire signale des émissions qui portent atteinte à l’éthique sociale et incitent à des comportements déviants.Dans son rôle de vigie, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) de Côte d’Ivoire rappelle à l’ordre « des services de médias audiovisuels (qui) diffusent, à des heures de grande écoute et sans signalétique, des programmes dont les contenus sont susceptibles de heurter non seulement la sensibilité du jeune public, mais également celle d’une grande partie de la population ».

L’organe de régulation audiovisuelle précise, dans un communiqué reçu à APA, que les contenus incriminés, fictions, magazines ou émissions, sont contraires aux valeurs socio-culturelles du pays et perturbent la morale publique.

Par conséquent, la Haca invite les médias audiovisuels, y compris ceux en ligne, à plus de responsabilité et au respect de l’éthique sociale dans la programmation et la diffusion de leurs contenus.

Afrique : l’heure de la souveraineté alimentaire a sonné (Bad)

Le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) trouve paradoxal que le continent noir ne puisse pas nourrir convenablement sa population.L’Afrique, avec ses nombreuses ressources naturelles, sa jeune population et ses importantes terres arables, ne doit pas dépendre des autres continents en matière d’alimentation.

C’est la conviction du Dr Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad). S’exprimant à l’ouverture des Assemblées annuelles de l’institution financière à Accra (Ghana), le Nigérian a déclaré que le temps est venu pour le continent noir de tout mettre en œuvre pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Pour ce faire, M. Adesina a notamment préconisé le recours aux technologies modernes dans l’agriculture. Un secteur dans lequel la Banque africaine de développement dispose d’un plan d’investissement massif. Tout récemment, son Conseil d’administration a approuvé la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars. 

Objectif : aider 20 millions d’agriculteurs à produire 38 millions de tonnes métriques de nourriture. « L’Afrique n’a pas besoin de bols à la main, mais de graines en terre », a soutenu le président du Groupe de la Bad.

Gambie : Yahya Jammeh dans le radar de la justice

Le gouvernement donne son feu vert à un procès de 70 personnes dont l’ancien président (1994 – 2016) conformément aux recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations.C’est un début de réponse aux maux des familles de victimes. En Gambie, le régime autoritaire de Yahya Jammeh est accusé d’avoir brisé des vies. Auteur du coup d’Etat du 22 juillet 1994 contre Dawda Jawara, le père de l’indépendance du pays, le jeune lieutenant de l’armée d’alors a dirigé le plus petit État d’Afrique continentale en termes de superficie d’une main de fer.

Devenu dictateur, Yahya Jammeh réduisait au silence les voix gênantes notamment en politique, dans la presse et la société civile. Sa défaite à l’élection présidentielle de 2016, face à l’actuel président Adama Barrow, a été vécue par la population terrorisée comme une libération. En exil en Guinée équatoriale, il est maintenant rattrapé par son passé.

Yahya Jammeh et les principaux responsables de son régime doivent répondre devant la justice de crimes commis pendant une vingtaine d’années. En novembre dernier, le ministère gambien de la Justice a reçu les recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC, sigle en anglais), chargée d’enquêter sur ces faits, pour l’organisation d’un procès.

Que cherchait Olaf Scholz au Sénégal, au Niger et en Afrique du Sud ?

Le chancelier allemand a bouclé mercredi 25 mai à Pretoria, la capitale sud-africaine, une tournée africaine entamée depuis dimanche en vue de promouvoir les investissements et la coopération sur le continent.Pour son premier déplacement en Afrique, le successeur d’Angela Merkel a passé quatre jours. Mais Olaf Scholz n’était pas en villégiature quand il s’est successivement rendu au Sénégal, au Niger et en Afrique du Sud. A l’image des dirigeants occidentaux, chinois ou turcs, il veut lui-aussi renforcer l’influence de son pays sur le continent.

En poste depuis six mois, le chancelier a jeté son dévolu sur les deux premiers pays dont les modèles démocratiques sont montrés en exemple dans une région ouest-africaine qui s’est illustrée ces derniers mois par de nombreux coups d’Etat.

Le Sénégal assure actuellement la présidence de l’Union africaine (UA) et est un nouveau pays partenaire du G7. Pour sa part, le Niger constitue un partenaire militaire et un État clé pour la politique de l’Union européenne (UE) en Afrique. Ainsi, avec Macky Sall et Mohamed Bazoum, Olaf Scholz a surtout parlé de sécurité et d’hydrocarbures, dans un contexte de crise mondiale exacerbée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

A Dakar, le terrain était déjà balisé par la visite, il y a trois mois, du président Frank-Walter Steinmeier. Le pouvoir politique en Allemagne est détenu par le chancelier. Dimanche, ce dernier a levé ainsi devant le président Macky Sall le voile sur les partenariats que Berlin souhaite nouer avec Dakar.

« L’Allemagne veut renforcer sa coopération avec le Sénégal notamment sur la question liée à l’exploitation du gaz », a dit le chef du gouvernement allemand dont le pays dépend fortement du gaz russe, premier fournisseur mondial. Avec la guerre russo-ukrainienne, son apprivoisement est donc perturbé, surtout dans les pays de l’Union européenne (UE) qui cherchent par tous les moyens des alternatives.

Le gaz sénégalais et l’Allemagne

C’est tout naturellement qu’ils se sont tournés vers le Sénégal. Ce pays ouest-africain, qui a découvert de grandes quantités de gaz offshore, va entrer dans la phase d’exploitation à partir de 2023. « Nous avons entamé les échanges et on va poursuivre nos efforts au niveau des experts parce que c’est notre souhait d’obtenir des progrès », a indiqué Olaf Scholz, qui a fait réagir également son hôte sénégalais sur le retour de la guerre en Europe.

Dans cet élan, Macky Sall a rappelé « les positions de principe du Sénégal contre l’invasion d’un pays par un autre » et son appel à « la désescalade et à la cessation des hostilités pour une solution négociée de la crise » russo-ukrainienne. Celle-ci entre dans son quatrième mois avec son lot de conséquences sur l’inflation mondiale.

« En outre, en tant que président en exercice de l’Union africaine, j’ai exprimé au chancelier Scholz notre préoccupation quant à l’impact de la guerre sur nos pays notamment la flambée généralisée des prix et les pénuries qui sont constatées », a-t-il ajouté avant de le remercier pour son invitation au Sommet du G7 qui se tiendra en Allemagne du 26 au 28 juin prochain.

Après Dakar, Olaf Scholz a fait cap sur Tahoua, au Niger, pour rendre visite aux soldats allemands de la mission Gazelle. L’armée allemande a construit et équipé un centre à Tillia, dans ladite région, pour former les forces spéciales nigériennes. Cette mission de  formation doit prendre fin en décembre prochain, mais à la demande expresse du Niger, le Parlement allemand a accepté de la prolonger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel.

« Le Niger est un pays qui compte pour nous les Allemands », a déclaré le chancelier. Dans l’Azawak nigérien et en plein désert, il a tenu à constater de visu le succès de cette coopération militaire, non loin de la frontière malienne.

La guerre au Sahel et en Ukraine

Par ailleurs, Olaf Scholz a souligné face au président nigérien Mohamed Bazoum que son pays continuera à fournir sa contribution à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) même si, a-t-il précisé, « la situation ne s’améliorera pas avec la présence de mercenaires russes ».

Comme au Sénégal, la question de la guerre en Ukraine a été aussi au cœur de la visite d’Olaf Scholz en Afrique du Sud, mardi 24 mai. Le chancelier voulait comprendre la position sud-africaine qui s’était abstenue de voter pour condamner l’invasion russe devant les Nations unies. A l’inverse, Berlin livre des armes à l’Ukraine qui est victime d’une « guerre brutale imposée » par la Russie, explique l’Allemand.

Face à la presse, le président Cyril Ramaphosa a voulu être prudent dans son vocabulaire, sachant que son pays partage avec la Russie les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), le groupe des grandes puissances émergentes actuelles. « J’ai indiqué qu’en tant qu’Afrique du Sud, nous voudrions que le conflit entre les deux pays prenne fin et que nous appelions à la cessation des hostilités, ce qui doit se faire par la négociation et le dialogue », a dit Cyril Ramaphosa.

Cependant, le chancelier ne lui tient pas rigueur de cette position malgré que l’Allemagne soit le deuxième partenaire commercial du pays. Berlin a conclu, en effet, avec Pretoria des accords de coopération dans le domaine des énergies vertes pour réduire la dépendance en charbon du pays le plus industrialisé d’Afrique.

« Ce partenariat historique soutiendra notre transition juste vers une économie à faible émission de carbone et une société résiliente au changement climatique d’une manière qui ne laisse personne de côté », s’est réjoui le président Ramaphosa, qui annonce en outre des une coopération avec l’Allemagne en matière d’industrialisation, de développement des infrastructures et de création d’emplois.

Tourisme, politique et économie au menu des quotidiens marocains

Le tourisme local, l’importance de la convergence des politiques publiques et les enjeux de la participation du Maroc au Forum de Davos sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+ souligne qu’en cet été 2022, le touriste marocain de la classe moyenne, malmené par les effets cumulés de la crise du Covid, l’explosion de l’inflation et, par ricochet, la cherté du coût de la vie consécutive à la guerre en Ukraine, se retrouve contraint d’accepter une offre touristique loin de ses attentes.

L’offre touristique proposée localement semble en effet « taillée sur mesure » pour les seuls touristes étrangers et paraît même, à certains égards, “sciemment formulée pour l’exclure”, constate le journal, citant les prix astronomiques, les prestations médiocres et le sentiment d’infériorité que ressent le tourisme marocain vis à- vis du touriste étranger.

“Un minimum d’efforts, saupoudrés d’une bonne dose d’estime et de gratitude, auraient pourtant suffi à fidéliser les Marocains et à les réconcilier définitivement avec l’offre locale”, déplore-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que les réformes importantes, à caractère économique ou social, nécessitent le plus souvent des réponses et des politiques transverses, qui sont elles-mêmes parmi les plus compliquées à mener au regard de la diversité des intervenants, notamment la présence d’acteurs de différentes natures, qui nécessite un process laborieux de concertations, et la pluralité des départements et administrations appelés à y contribuer, mais chacun selon son agenda, ses priorités et ses moyens.

Pour obtenir une parfaite synchronisation, la publication souligne l’importance majeure de la clarification express des rôles et périmètres d’action des uns et des autres, de la contractualisation des acteurs sur les résultats et les livrables attendus et, surtout, de la mise en place de systèmes de pilotage au plus près.

Cette convergence sera désormais un des “paramètres décisifs” pour l’efficacité et la réussite des politiques publiques, estime-t-il.

+L’Économiste+, qui s’attarde sur les enjeux de la participation du Maroc au Forum économique mondial 2022, qui s’achève jeudi à Davos, en Suisse, écrit que le Maroc a raison, car “il faut, contre vents et marées, continuer à renforcer sa présence sur les radars internationaux”, expliquant que dans ce forum, le pays “apporte dans ses bagages de grands chantiers” avec l’investissement placé au cœur de ses réformes socioéconomiques.

“Il faut rendre sa place la plus visible et la plus crédible possible”, mais une fois cette position bien défendue, “il faudra lui donner de la force, du concret et de la transparence”, suggère-t-il.

Af’Sud : l’Allemagne va soutenir la relance économique

L’Allemagne va soutenir les efforts de l’Afrique du Sud en matière d’industrialisation, de développement des infrastructures et de création d’emplois, a déclaré le président Cyril Ramaphosa.

Les objectifs économiques de la nation arc-en-ciel tels que définis dans son plan de reconstruction et de relance économique, ont reçu le soutien ferme de l’Allemagne.

S’adressant aux journalistes à l’issue de ses entretiens avec le Chancelier allemand Olaf Scholz à Pretoria mardi, M. Ramaphosa a déclaré que cet engagement avait été pris lors d’un tête-à-tête au cours duquel les deux dirigeants ont abordé un certain nombre de questions d’intérêt bilatéral et international.

Il s’agissait notamment des moyens de renforcer la coopération dans des domaines tels que l’énergie et les changements climatiques, le commerce et l’investissement, et les réponses aux demandes de vaccins et de Covid-19, a déclaré le président sud-africain.

Et d’ajouter que l’Allemagne a été un partenaire du développement depuis l’établissement de liens diplomatiques entre les deux pays, les deux nations ayant créé une commission binationale en 1996 pour coopérer dans divers domaines.

« Cette coopération a porté sur toute une série de domaines, notamment la bonne gouvernance et le renforcement de la démocratie, la prévention du VIH, les actions climatiques et l’énergie », a-t-il poursuivi.

M. Ramaphosa a par ailleurs indiqué que les deux dirigeants avaient également discuté des prochaines étapes du partenariat pour une transition juste conclu entre l’Afrique du Sud, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Union européenne l’année dernière.

« Ce partenariat historique soutiendra notre transition juste vers une économie à faible émission de carbone et une société résiliente au changement climatique d’une manière qui ne laisse personne de côté » a-t-il précisé.

En outre, Ramaphosa et Scholz se sont longuement entretenus sur le soutien aux jeunes et leur intégration dans le monde du travail. « Nous avons beaucoup à apprendre du mode d’enseignement dual allemand et de la manière dont les entreprises allemandes intègrent la formation des jeunes dans l’environnement de travail », a-t-il expliqué.

A son tour, le Chancelier a déclaré que l’Allemagne travaillait avec l’Afrique du Sud dans le domaine de la coopération pour le développement des compétences.

M. Scholz a convenu avec M. Ramaphosa qu’il était nécessaire de faire beaucoup pour les jeunes, et « s’ils ont la possibilité de suivre une formation et une éducation ensemble, c’est un grand progrès ».

Sénégal : Yewwi et Benno reviennent dans la course aux Législatives

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les décisions du Conseil constitutionnel remettant en selle Yewwi Askan Wi (opposition) et Benno Bokk Yakaar (pouvoir), les principales formations du moment, dans la course aux élections législatives du 31 juillet 2022.Le Quotidien qualifie de « jugement de Salomon » les décisions du Conseil constitutionnel repêchant les listes de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir). Vox Populi note pour sa part qu’il s’agfit d’un « partiel jugement de Salomon des 7 Sages ». Ils « donnent raison à YAW et Benno et tuent l’espoir de tous les autres requérants », souligne le journal

La validation des listes de ces deux coalitions relève « de +sages+ décisions » adoptées hier par ce Conseil. Des « avis favorables » également salués par des acteurs de la société civile dont Alioune Tine même si la coalition Aar Sénégal « soupçonne un deal ».

« Les 7 Sages remettent les pendules à l’heure », selon L’AS alors que Sud Quotidien indique que « les 7 Sages sauvent Benno et Yewwi ». Ainsi, la coalition des Ousmane Sonko, Khalifa et Cie sont autorisées à procéder à la substitution de ses démissionnaires sur la liste de Dakar contrairement à ce qu’avait décidé la Direction générale des élections (DGE).

Toutefois, Walf Quotidien indique que la validation de la liste de Yewwi à Dakar est un « cadeau empoisonné des Sages ». Tablant sur d’« éventuels contentieux à venir », L’Observateur note de son côté que cette coalition a profité d’un « vide juridique » pour rétablir sa liste à Dakar. En revanche, Bougane Guèye de la coalition Gueum Sa Bopp déclare après le rejet de son recours que « la décision des 7 Sages est une mascarade ».

Côte d’Ivoire : la FAO appuie la formation d’épidémiologistes de terrain

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appuie la formation d’experts en épidémiologie de terrain en Côte d’Ivoire, en réponse aux maladies infectieuses émergentes et aux maladies animales transfrontalières.Une première cohorte de professionnels vétérinaires a été outillée sur les questions liées à la santé animale, du 17 au 20 mai 2022 à Yamoussoukro, au cours d’un atelier de restitution de la formation des agents vétérinaires de 1ère ligne en épidémiologie de terrain (ISAVET).

Vingt-deux stagiaires, au nombre desquels une femme et deux agents de l’environnement ont pris part à cette première cohorte de l’Initiative ISAVET qui vise à renforcer les capacités de ces professionnels en santé animale.

Cet atelier a été organisé par la Direction des services vétérinaires avec l’appui technique et financier du Centre d’urgence de la FAO pour le contrôle des maladies animales transfrontalières (ECTAD) et l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

L’objectif de cette session était de présenter et de discuter les résultats des travaux de terrain des stagiaires qui ont couvert diverses questions comme par exemple « la surveillance sentinelle de la peste porcine africaine (PPA) à Korhogo », dans le Nord ivoirien.

Cette session a permis également de mener une « Enquête sur les Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) des épidémiologistes sur la rage dans la commune de Man (Ouest) », ou sur les risques associés à la présence des singes sacrées de Soko au Nord-Est de Côte d’Ivoire.

Durant quatre jours, ils ont présenté les résultats de leurs travaux de terrain devant un jury composé de trois membres dont deux issus du milieu académique universitaire et un de la santé publique venant de la plateforme « Une Seule Santé ».

Cet atelier a été une occasion pour eux d’avoir un retour technique constructif sur les compétences acquises en épidémiologie vétérinaire de terrain et d’établir un réseau de stagiaires ISAVET diplômés et de partenaires en santé animale, dans le cadre de l’approche « Une Seule Santé ».

Prévention des maladies animales

Cet atelier vise à prévenir les maladies animales qui peuvent également avoir des effets néfastes sur les hommes. Il a vu une implication de l’Etat avec la collaboration du ministère des Ressources animales et halieutiques.

La cérémonie de remise des certificats a été présidée par le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Téémoko Touré, ainsi que la présence des autorités préfectorales et municipales de Yamoussoukro en plus des représentants de l’USAID et de la FAO.

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, M. Samy Gaiji, a réaffirmé la disponibilité de l’organisation à appuyer les initiatives du Gouvernement dans la lutte contre les maladies émergentes.

« La FAO est engagée aux côtés de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre les maladies émergentes et réémergentes. Nous travaillons ensemble à développer les capacités du pays à prévenir, détecter et à riposter contre les menaces en cas de besoin », a-t-il assuré.

Pour lui, « la disponibilité des vétérinaires de terrain et des para professionnels vétérinaires de qualité et en quantité devient de plus en plus un impératif sur le terrain pour une réponse rapide aux urgences de santé animale et de santé publique ».

Le ministre Sidi Tiémoko Touré a félicité les bénéficiaires de cette formation, invitant ces derniers à la vigilance, car « la surveillance est le préalable à la détection rapide des maladies aussi bien animales, qu’humaines ».

« Elle constitue un outil fondamental à la détection rapides des maladies, qui est la pierre angulaire de la lutte contre les événements de santé publique. Et, aujourd’hui, plus que jamais, l’actualité sanitaire nous montre l’importance de la détection précoce des maladies animales », a-t-il dit.

La représentante de l’USAID, Dr Nancy Lorenthal, a également félicité le gouvernement de Côte d’Ivoire pour son leadership et a rappelé l’engagement des États-Unis à soutenir en permanence les efforts de l’Etat ivoirien pour répondre efficacement aux urgences de santé publique.

Dr Nancy a fait observer que cet événement marque une étape importante dans la lutte contre les menaces sanitaires futures à l’interface homme-animal-environnement, tout en encourageant les vétérinaires à donner le meilleur d’eux-mêmes.

L’importance des épidémiologistes dans le système de santé

Des vétérinaires et des épidémiologistes en quantité et en qualité sur le terrain garantissent une consommation saine des ressources animales et halieutiques. Ceci est d’autant plus important qu’ils ont des liens étroits avec les communautés et sont en première ligne des cas d’épidémie.

Ils constituent un maillon essentiel pour une surveillance efficace, ainsi que la réalisation d’enquêtes sur le terrain et l’intervention d’urgence. C’est dans ce contexte que l’Initiative ISAVET a proposé cet atelier de formation.

Au cours de la session, les épidémiologistes ont été instruits via une approche multisectorielle, afin de permettre la prévention, la détection, l’alerte précoce, la réaction rapide, la notification et la réponse aux maladies animales, y compris les maladies transfrontalières, endémiques, émergentes et réémergentes.

Les stagiaires ISAVET, selon le processus, reçoivent quatre semaines d’enseignement en classe et de tutorat, suivies de trois mois d’activités sur le terrain sous la supervision de mentors sur leur lieu de travail.

L’initiative ISAVET répond au besoin de renforcement des capacités et de durabilité pour l’avenir de la région. Grâce à ISAVET, la capacité de la Côte d’Ivoire à anticiper, se préparer, répondre et surmonter les menaces critiques pour la santé humaine et animale provenant des maladies infectieuses émergentes et des maladies animales transfrontalières sera davantage améliorée.

Pour une mise en œuvre et une croissance durable du programme ISAVET, la FAO implique les ministères dans les décisions, veille à ce que le programme soit hébergé au sein du ministère des Ressources animales et halieutiques, tout en plaidant pour une appropriation au niveau national.

Afrique du Sud : Shepherd Bushiri refait parler de lui

Le prédicateur malawite est à l’origine de la radiation d’un haut fonctionnaire sud-africain chargé de la délivrance des permis de séjour.Ronney Marhule, Directeur du service de l’immigration en Afrique du Sud, a été reconnu coupable de mauvaise conduite par deux tribunaux du travail. En 2016, il a accordé des titres de séjour permanents à Shepherd Bushiri, à sa femme Mary et à leurs deux enfants alors qu’ils ne remplissaient pas les conditions requises.

Selon Aaron Motsoaledi, le ministre sud-africain de l’Intérieur, cette condamnation est intervenue « à l’issue d’une longue audience disciplinaire qui a duré près d’un an ». Poursuivant, M. Motsoaledi a promis de combattre les pratiques peu orthodoxes institutionnalisées au sein de son ministère : « Nous nous attaquons à toutes les formes d’irrégularités ».

Shepherd Bushiri, prophète autoproclamé, a créé une église évangéliste à Pretoria dénommée Enlightened Christian Gathering Church (ECG). Sa communauté, des milliers de fidèles en Afrique australe, lui a permis de constituer une fortune estimée à plusieurs millions d’euros.

Mais Shepherd Bushiri et son épouse Mary sont accusés, par les autorités sud-africaines, de détournement de fonds et de blanchiment d’argent. Le couple a ainsi été arrêté en 2020 avant d’etre libéré sous caution.

Estimant que la justice sud-africaine ne lui garantit pas « un procès juste et équitable », le riche prédicateur s’est réfugié, avec sa famille, au Malawi. Shepherd Bushiri y mène actuellement un combat devant les tribunaux pour éviter une extradition.

Ghana : ouverture des Assemblées annuelles de la Bad

À Accra, le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) engage la réflexion sur la résilience climatique et la transition énergétique sur le continent noir.Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (Bad) se sont ouvertes ce mardi sous la présidence Nana Akufo-Addo, chef de l’Etat du Ghana. Ses homologues Filipe Nyusi (Mozambique) et Samia Suluhu (Tanzanie) étaient également dans la capitale ghanéenne tandis qu’Azali Assoumani, le président des Comores, a suivi la cérémonie en ligne.

Dans son allocution, Nana Akufo-Addo a déclaré que la Bad « doit devenir une banque de transformation » en adoptant « un nouveau modèle économique qui va servir nos intérêts ». Pour le président ghanéen, il urge de « mettre fin aux obstacles structurelles à notre développement ».

Ces Assemblées annuelles de l’institution financière panafricaine sont placées sous le thème « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique ». À ce propos, Dr Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad, a indiqué que « l’Afrique n’émet que 4 % de toutes les émissions mondiales de gaz à effet de serre ».

Pourtant, a fait remarquer le Nigérian, le dérèglement climatique nuit aux économies africaines. « L’Afrique subit des pertes de 7 à 15 milliards de dollars par an en raison du changement climatique. Elles devraient atteindre 40 milliards de dollars par an d’ici 2030 », a renseigné M. Adesina.

C’est pourquoi, la Banque africaine de développement entend doubler, d’ici 2025, les financements dans le domaine climatique pour atteindre 25 milliards de dollars. « La part de nos financements climatiques dédiée à l’adaptation est de 67 %. C’est la plus élevée de toutes les banques multilatérales de développement », s’est félicité le patron de la Bad.

Les Assemblées annuelles de la Bad sont l’occasion pour l’institution financière d’effectuer le bilan de ses actions sur le continent. L’édition 2022 se tient en présentiel et en ligne. La  Côte d’Ivoire est représentée par son vice-président, Tiémoko Meyliet Koné et le Rwanda par son Premier ministre, Édouard Ngirente.

Le groupe OCP rejoint le World Economic Forum

Le Groupe OCP a annoncé mardi avoir rejoint le World Economic Forum (WEF), une organisation non-gouvernementale internationale, réputée pour sa conférence annuelle du Davos qui se déroule actuellement en Suisse.Le leader dans le domaine de la nutrition des plantes et premier producteur mondial d’engrais à base de phosphate « renforce ainsi sa position d’acteur africain grâce à son partenariat avec le WEF « , indique le groupe dans un communiqué parvenu à APA, notant que les partenaires participent à des échanges intersectoriels et interrégionaux afin de comprendre les principales perturbations de leurs industries, de façonner la gouvernance environnementale et sociale et de mener des coalitions influentes.

En rejoignant le WEF, l’OCP participera aux discussions portant sur la coopération mondiale, le rééquilibrage économique, la société et l’équité, la nature, l’alimentation et le climat, la transformation de l’industrie et l’innovation, relève le communiqué, ajoutant que ce partenariat reflète l’approche et l’engagement du Groupe OCP à soutenir et à agir pour un avenir durable.

Mozambique : 2e épidémie de choléra déclarée en deux mois

La maladie bactérienne se propage à Zambézie, au Centre de ce pays de l’Afrique australe.Alerte au choléra. À Quélimane, principale ville de la province de Zambézie, « 47 personnes,  souffrant de diarrhée aiguë, ont été hospitalisées », a informé, lundi soir, Oscar Haward, le Directeur des services de santé de la zone.

En avril dernier, le choléra était présent à Sofala, une province voisine de Zambézie, avec 30 cas recensés. Récemment, le Mozambique a vu ressurgir la poliomyélite. Le virus a été détecté chez un enfant dans la province de Tete, dans le Nord-Est du pays. Une première depuis 1992.