Somalie : les Shebab attaquent un contingent burundais de l’UA

Quelque dix soldats burundais ont été tués dans l’attaque menée mardi par les terroristes Shebab contre une base de la force de l’Union Africaine (UA) en Somalie.Le premier bilan officiel de cet assaut est lourd. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’état-major de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) « déplore 10 militaires tués, 5 portés disparus et 25 blessés ». La même source informe que « 20 terroristes du groupe Al-Shabab ont été tués ».

La note signée par le porte-parole de la FDNB, le Colonel Floribert Biyereke, précise que l’attaque a été menée à l’aide des véhicules piégés, des kamikazes et des hommes lourdement armés.

« Il est manifeste que l’objectif poursuivi par Al-Shabab est d’entraver les efforts déployés par l’ATMIS (Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie) pour ramener la paix sur toute l’étendue de la Somalie », souligne le document, ajoutant que « le contingent burundais reste déterminé à apporter sa contribution pour restaurer la paix durable et la stabilité en Somalie ».

Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a condamné l’attaque sur son compte Twitter. « Je me joins à toute l’Afrique qui vient de perdre des fils et filles tombés sur le champ d’honneur pour consoler les familles durement éprouvées », a-t-il écrit.

Les effectifs de la Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie (ATMIS) représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains. Le Burundi, avec près de 5000 hommes, en est le deuxième pays contributeur.

Social et gouvernance au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la charte d’audit interne dans les communes, l’accord signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux et la gestion des taxis sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la charte d’audit interne mise à la disposition des communes, écrit qu’il s’agit d’une « avancée importante » qui contribuera probablement à faire passer la gouvernance publique locale à un stade supérieur en matière de régularité et de respect de procédures, certes, mais aussi et surtout en termes d’efficience et de rendement.

Car au-delà de ses aspects et ses missions les plus connues liées d’abord au respect des procédures, la fonction d’audit interne est également un outil managérial à “fort impact” sur la performance d’une organisation qu’elle soit une entreprise privée, publique ou une administration, explique le journal.

Initier les gestionnaires territoriaux au concept de l’audit interne est un “bon moyen” de les mettre sur la voie de la responsabilité qui doit “nécessairement” être bordée par l’auto-régulation et l’auto-contrôle, estime-t-il.

“C’est une première brique importante” pour l’édification de territoires “véritablement autonomes, compétitifs et performants”, estime-t-il.

+L’Economiste+ estime que l’accord que viennent de signer le gouvernement, la CGEM et les syndicats les plus représentatifs est “important”, notamment pour la relance et le pouvoir d’achat, relevant que les partenaires sociaux “devront travailler selon un agenda précis de concrétisation des différents engagements pris”.

Les partenaires étaient “fortement” attendus sur leur capacité à “prendre le pouls” des nouveaux défis du marché du travail et à convaincre sur l’existence de “projets crédibles”, relève le quotidien, soulignant que tout le monde “a plus que jamais conscience que sans cette visibilité et paix sociale, pas d’investissement, pas de relance”.

“Il fallait donc dépasser les rigidités dogmatiques” et “intégrer froidement et sans tabou des priorités”, telles que la hausse des salaires, la promotion, la productivité et d’autres leviers de compétitivité, note-t-il.

+Le Matin+ écrit que devant l’anarchie que connaît le transport par taxi, le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer une série de mesures visant à mettre de l’ordre dans l’activité.

Dans une circulaire adressée aux walis et gouverneurs, le ministère précise que seuls les conducteurs professionnels, titulaires d’un permis de confiance et de la carte de conducteur professionnel sont habilités à conclure des contrats de délégation des permis d’exploitation des taxis avec les bénéficiaires des agréments. Les contrats en vigueur actuellement, conclus avec les non professionnels, ne devront pas être renouvelés, souligne le ministère, cité par la publication.

Gabon : démission de « poids lourds » du patronat

Plusieurs membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG) ont annoncé leur démission sur fond de désaccord avec leur président, Alain Bâ Oumar.La puissante organisation patronale entre dans une zone de turbulence. Acteur incontournable de l’économie gabonaise, la CPG est composée de grandes entreprises dans tous les secteurs et contribue à hauteur de 80% dans le PIB du pays.

Mais dans un communiqué publié mardi 4 avril, des syndicats de banquiers, de pétroliers, de bâtiments et travaux publics, d’importateurs, de concessionnaires de voitures, d’hôteliers et transporteurs ont annoncé leur départ de la CPG. « Ces syndicats (…) concernés ne sauraient être désormais associés aux activités (…) de la CPG (…) », peut-on lire dans le texte.

« Tous les poids lourds ont quitté le navire à la dérive », a commenté sous couvert de l’anonymat, pour RFI, l’un des patrons. Les démissionnaires, qui disent ne pas vouloir créer un patronat bis, accusent leur président, Alain Bâ Oumar, de n’avoir pas défendu les entreprises. Ils lui reprochent aussi son manque de leadership, et surtout son arrogance.

Réélu en août 2020 à la tête de la confédération, Alain Bâ Oumar est le fondateur d’IG Telecom, une société spécialisée dans l’installation d’antennes paraboliques. Après sa réélection, il a dénoncé dans le quotidien progouvernemental L’Union les entreprises qui auraient présenté des fausses factures pour bénéficier de 241 milliards de FCFA d’annulation de créances par l’État.

Cette déclaration est restée en travers de la gorge de beaucoup parmi ses pairs. Pourtant en 2018, cet homme d’affaires avait montré plus de combativité pour obtenir, sous l’égide du Club de Libreville, le paiement de 400 milliards de FCFA dus par le Gabon au secteur privé.

La sécurité au menu d’une réunion de la Cedeao

La réunion extraordinaire du Comité des chefs d’État-major des armées des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se tient du 5 au 6 mai à Accra, au Ghana.Face aux menaces de tous genres, l’organisation sous-régionale fait de la sécurité de ses quinze pays membres un enjeu majeur. Ainsi, des officiers militaires prendront part, dans la capitale ghanéenne, à une réunion de deux jours pour discuter de ces questions. Ils entendent remplir leur rôle puisque ce Comité est un organe institutionnel de la Cedeao chargé de la prévention et la gestion des conflits dans la région.

Durant leurs travaux, les haut-gradés discuteront des priorités d’appui opérationnel et logistique, et des modalités d’allocation de ces capacités aux Etats concernés, explique un communiqué reçu à APA. A cette occasion aussi, ils évoqueront ensemble la mise en œuvre des recommandations issues de leur 41ème session tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 17 au 19 novembre 2021.

Cette rencontre était consacrée à l’analyse de la situation sécuritaire régionale du fait des attaques terroristes et de la multiplication des actes illicites en mer. Un certain nombre de recommandations a été formulé dont le renforcement opérationnel des forces des pays de la ligne de front contre le terrorisme à travers la formation et l’acquisition de matériels spécifiques et le soutien financier de la planification et de la conduite des opérations conjointes le long des frontières de ces pays, rappelle la même source.

Pour cette dernière action, la Cedeao explique qu’il s’agit d’un appui financier de sa Commission dans l’organisation de l’opération conjointe entre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo.

La protection des données au cœur de Cyber Africa forum 2022

Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite les 9 et 10 mai 2022 la deuxième édition du Cyber Africa Forum axée sur la protection des données, un facteur clé de la souveraineté numérique du continent.L’Afrique se construit progressivement un arsenal juridique et technique de cybersécurité pour assurer la pleine maîtrise des données produites et éviter toute captation indue par un tiers. La protection des données s’avère un élément clé de la souveraineté numérique.

À partir des années 2000, la transformation numérique opérée sur le continent bouleverse la vie quotidienne des Africains. La pandémie de Covid-19 survenant aura pour effet d’intensifier cette dynamique en développant le télétravail, les services de santé ou l’apprentissage en ligne.

Plus la couverture numérique s’étend sur le continent africain (entre 30 et 40% en 2022), plus la surface d’exposition aux risques liés à la sécurité et la confidentialité des données croît, selon des données officielles.

L’Afrique Subsaharienne, à preuve, recense en moyenne un nouvel utilisateur d’Internet par seconde. Aujourd’hui, les internautes africains produisent des données via les transactions financières, l’utilisation de plateformes de médias sociaux, des moniteurs de santés portables, des applications pour smartphones et des appels téléphoniques. Comment les protéger ?

Réguler pour protéger

A l’échelle continentale, des initiatives naissent pour construire un cyber espace sécurisé et respectueux des libertés individuelles. Pour Mamadou Bamba, directeur général d’Orange Côte d’Ivoire, « la bonne nouvelle est que l’Afrique n’est pas en reste, les gouvernants aidés par les organisations supranationales (UA, CEDEAO…) et nationales participent à la création d’un cadre réglementaire et législatif, à la formation des talents et à bâtir des infrastructures nécessaires pour positionner le continent dans ce concert technologique ».

L’Union africaine a, par exemple, adopté en 2014 la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. Seuls neuf États ont ratifié cet outil et ce n’est qu’en 2021 que le Togo a suivi l’Angola, le Ghana, la Guinée Conakry, le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, le Sénégal et l’Île Maurice.

Sur les 54 pays africains, seuls 28 disposent d’un cadre juridique et règlementaire sur la protection des données et six rédigent actuellement une législation. Une loi à ce sujet a été adoptée en 2008 par le Parlement marocain.

État pionnier, le principe de protection de la vie privée a même été ajouté à sa Constitution en 2011. En Afrique de l’Ouest, le Nigeria a promulgué en 2019 une loi sur la protection des données et a créé la National Information Technology Development Agency (NITDA).

Cependant, même lorsqu’une telle règle de droit existe, il n’est pas toujours évident de garantir son application. C’est le cas du Kenya qui, depuis 2019, possède bien une loi sur la protection des données personnelles, mais ne prévoit aucune autorité chargée de la faire respecter.

La coopération entre acteurs de l’écosystème cyber, notamment les États, les pouvoirs publics, les grandes entreprises et les start-ups paraît indispensable pour appuyer les systèmes juridiques.

Mamadou Bamba rappelle que l’État de Côte d’Ivoire s’est engagé fortement avec la loi No 2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel et la loi No 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.

Dans un tel contexte, Orange veut accompagner l’État ivoirien dans cette dynamique en se positionnant comme un acteur de confiance qui donne à chacune et à chacun les clés d’un monde numérique responsable et sûr.

Maîtriser stratégiquement les infrastructures

Pour protéger pleinement les données produites sur leurs territoires, il est essentiel que les pays africains en détiennent la pleine gouvernance. Aujourd’hui, le continent ne dispose que de 1% des capacités de stockage mondial.

Quelles conséquences ? Cela entraîne inéluctablement la dépendance économique, technologique et juridique envers les États où sont externalisées les données (Irlande ou Pays-Bas, par exemple).

Sans data centers souverains, l’Afrique est confrontée à d’importants risques concernant la confidentialité, l’intégrité ainsi que la disponibilité de ses données. C’est la raison pour laquelle Orange Côte d’Ivoire a installé dans la zone franche de Grand-Bassam (Vitib), un « data center puissant et robuste alimenté en énergie propre qui offre des solutions Cloud permettant l’hébergement des données en local », rapporte son directeur général.

Dans un premier temps, la relocalisation de données souveraines devrait devenir une priorité pour les pays du continent. Mais, ce n’est pas suffisant : les données et leur exploitation dépendraient tout de même techniquement voire juridiquement de l’étranger.

Le « Cloud Act » étend la portée géographique des demandes éventuelles du gouvernement américain. Il peut accéder aux données stockées sur des serveurs américains, quelle que soit leur localisation, y compris en Afrique.

Les nations du continent prennent peu à peu conscience de la vulnérabilité de leurs données dans le cyberespace. En témoigne, par exemple, le forum sur l’identité numérique et la gouvernance des données qui s’est déroulé début mars 2022 à Dakar.

Le Sénégal établit une Stratégie nationale de souveraineté numérique. Les efforts s’observent à travers l’acquisition d’infrastructures de dernière génération. Depuis février, le pays dispose d’un supercalculateur d’une capacité de 537 téraflops, soit 537 600 milliards d’unités de calcul à la seconde.

En outre, des initiatives panafricaines sont également notables. En mars 2022 s’est tenu le 1er Sommet de la Cybersécurité de Lomé et la deuxième édition du Cyber Africa Forum aura lieu à Abidjan les 9 et 10 mai prochains.

La transformation numérique opérée en Afrique permet, entre autres, de dynamiser la croissance économique, l’industrialisation et d’améliorer la vie des populations. Ces perspectives et opportunités ne pourront advenir sans une réelle prise en compte des questions de souveraineté numérique.

Gouvernements, institutions, secteur privé et citoyens sont concernés par la confiance numérique. La mobilisation des acteurs de la société suscite des attentes pour favoriser le développement socio-économique du continent.

Sommet Africités 9 : soixante grandes villes africaines s’illustrent

Le Sommet Africités du 17 au 21 mai se concentrera sur les défis auxquels sont confrontées plus de 1000 villes intermédiaires.Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et CitiIQ, créateur d’une norme mondiale innovante de mesure des villes, ont annoncé mercredi 4 mai que 60 grandes villes africaines ont été notées comme contribution au Sommet Africités qui se tiendra à Kisumu, au Kenya, du 17 au 21 mai. Les recherches montrent que le continent africain connaîtra une croissance démographique sans précédent au cours des 30 prochaines années, avec une poussée urbaine spectaculaire qui devrait exercer une pression sur ses villes, grandes et petites.

CitiIQ utilise une méthodologie factuelle pour noter 35 Considérations essentielles, au sein des cinq Dimensions des Besoins Fondamentaux, de la Compétitivité, de l’Opportunité, de l’Habitabilité et de la Trajectoire à venir. À l’aide d’un tableau de bord en ligne intuitif, les mesures d’une ville sont facilement accessibles aux clients via un abonnement annuel basé sur le cloud.

La notation des 60 grandes villes modélise l’importance de la mesure pour les villes intermédiaires d’Afrique. La collecte de données précises et cohérentes est essentielle pour la croissance et le développement des villes africaines.

 La confiance des investisseurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux grandit considérablement lorsque les progrès dans le temps peuvent être déterminés de manière fiable. Les villes intermédiaires doivent mettre en place des mesures de données précises pour répondre à leurs besoins, ce qui est fondamental pour renforcer leurs capacités de croissance. Un système de notation cohérent accélérera la croissance de cultures de données efficaces pour les villes intermédiaires.

CGLU Afrique compte parmi ses membres 51 associations nationales de gouvernements locaux de toutes les régions d’Afrique, ainsi que de 2000 villes et territoires de plus de 100 000 habitants. A ce titre, l’organisation représente près de 350 millions de citoyens africains.

« Nous avons spécifiquement choisi le thème du 9e Sommet Africités, pour mettre l’accent sur le rôle des villes intermédiaires africaines dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », a déclaré Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afrique.

 CGLU Afrique mobilise des stratégies, des méthodes et des outils pour appuyer ses membres dans le cadre de trois piliers visant à accompagner le développement des gouvernements locaux pour mieux servir leurs communautés.

La ville de Kisumu, au Kenya, est la toute première ville intermédiaire à accueillir le Sommet Africités.

CitiIQ utilise une large gamme d’outils technologiques et d’expertise pour collecter des données pour les villes qui sont traitées via son algorithme global de mesure des villes. Des scores comparables sur 100 sont produits pour les 35 Considérations les plus importantes de n’importe quelle ville. Les données alimentent un tableau de bord qui illustre facilement les scores et permet aux clients d’explorer dans le détail les données des 114 indicateurs de ville utilisés.

« De plus en plus, la santé et le bien-être des habitants du monde dépendent de l’efficacité de leur ville », a dit de son côté Don Simmonds, Président de CitiIQ, ajoutant : « Les dirigeants municipaux sont confrontés à d’immenses défis et bénéficient grandement lorsque des données complètes et comparables peuvent guider leurs décisions ».

 La plupart des villes ont du mal à traduire des données disparates en actions susceptibles d’améliorer la vie de leurs citoyens. La méthode CitiIQ standardise les données afin que les éléments de la ville puissent être facilement comparés au sein d’une ville donnée ou avec d’autres villes du monde. Le service est fourni sous la forme d’une application qui peut fonctionner sur n’importe quel site Web choisi par une ville cliente. Ceci peut être vu sur les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.

CitiIQ a reconnu le rôle essentiel que jouent les villes intermédiaires qui accueillent plus de la moitié de la population urbaine mondiale. Souvent mal desservies, ces villes jouent un rôle clé dans la localisation des ODD, l’autonomisation de la gouvernance locale et la cohérence des politiques qui relient les priorités d’ordre supérieur aux priorités locales des citoyens.

Des données précises, fréquentes et accessibles pour les gouvernements locaux et leurs citoyens favorisent une prise de décision plus efficace. Le tableau de bord CitiIQ est un point de référence commun qui reflète les interactions complexes de la société. Les données jouent également un rôle de plus en plus vital en tant que devise de référence pour l’équité et le soutien devant être apportés aux populations vulnérables. CitiIQ fournit un point de référence pour les valeurs de solidarité, de responsabilité, de transparence et de service qui caractérisent les villes intermédiaires.

En Afrique, 56 villes ont une population de 500.000 à un million d’habitants, 85 villes une population de 300.000 à 500.000 habitants, 380 villes comptent 100.000 à 300.000 habitants alors que 564 villes ont une population de 50.000 à 100.000 habitants. Ces 1086 villes ont besoin d’une infrastructure de données solide pour rendre leur développement efficace au cours des prochaines décennies.

Les ministres africains de l’Economie attendus mi-mai à Dakar

La Conférence des ministres de la Communauté économique africaine (CoM2022) s’apprête à explorer les options de financement de la relance post-Covid de l’Afrique.Dakar sera la capitale de la relance de l’économie africaine du 11 au le 17 mai 2022. Les ministres africains en charge des Finances, de la Planification et du Développement économique, ainsi que des personnalités des secteurs privé et public participeront à la 54ème session de la Conférence des ministres de la CEA (CoM2022).

L’évènement hybride sera organisé conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement du Sénégal sur le thème, « Financer la relance de l’Afrique : Trouver des solutions innovantes », informe un communiqué reçu mercredi à APA. Hôte de cet événement, le président Macky Sall, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine (UA), fait partie des orateurs confirmés.

Le programme comprendra des panels ministériels de haut niveau et des tables rondes sur la manière de transformer la menace persistante de la pandémie de Covid-19 en un accélérateur de croissance et de prospérité mondiale. La CoM2022 comportera également le lancement du Rapport économique sur l’Afrique, publication phare annuelle de la CEA, ajoute la même source.

Sanlam et Allianz créent un géant africain de l’assurance

La joint-venture abritera les unités commerciales de Sanlam et d’Allianz.Bouleversement majeur dans le secteur de l’assurance. Selon financialafrik.com, les groupes sud-africain Sanlam et allemand Allianz annoncent la fusion de leurs opérations en Afrique pour créer le plus grand acteur panafricain de l’assurance et des services financiers non bancaires.

Le nouveau géant sera opérationnel dans 29 pays hors Afrique du Sud. « Cette alliance signifie que les clients à travers l’Afrique bénéficieront de l’expertise et de la solidité financière de deux marques respectées et bien connues », rapporte un communiqué de presse.

Sénégal : Macky Sall et la politique à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais reçus ce mercredi à APA accordent un traitement de faveur à l’actualité politique et à la sortie du chef de l’Etat, Macky Sall, sur le respect des règles de recrutement dans les Collectivités territoriales.« Recrutement de capitaine Touré et Guy Marius Sagna-Macky menace Barth », rapporte Walf Quotidien, dans lequel journal, le président de la République affirme : « Un maire ne peut pas faire ce qu’il veut. Tout recrutement en dehors de l’organigramme mis en place est nul et nul effet ».

Pour Sud Quotidien, recevant, hier mardi, les cahiers de doléances des centrales syndicales, « Macky s’engage et menace ». De l’avis du journal, Barthélémy Diass et les maires sont avertis : « Si un maire ne respecte pas la loi, il est démis de ses fonctions, il est révoqué…»

Cela fait dire à La Tribune que « Macky Sall (est) sur le point de révoquer Barthélémy Dias (maire de Dakar) ».

« Macky Sall intransigeant », renchérit L’As, citant le chef de l’Etat qui promet : « On va mettre un terme aux dérives sur les réseaux sociaux. L’Etat ne peut pas comme ça payer des salaires qui ne travaillent ».

Informant que Macky trouve difficile de sauver une telle entreprise avec 5.000 employés, Le Témoin titre : « Enterrement de première classe pour La Poste ».

« Fouille à l’agence principale et au centre financier : La Poste le tout nouveau scandale. Une centaine de chèques-prêts de 30 à 400 millions de Fcfa et 150 millions de Fcfa en liquidité retrouvés dans des bureaux », détaille L’Observateur.

Le Quotidien s’intéresse au dépôt des listes en vue des législatives du 31 juillet 2022 et souligne que « les acteurs parrainent le tirage ».

« Parrainage aux législatives : Le mode d’emploi. Depuis hier, les listes de parrainage peuvent être déposées devant la Commission chargée de réceptionner les dossiers. Pas de bousculade, il y a un tirage au sort pour déterminer l’ordre de contrôle des parrainages », écrit EnQuête.

Classement RSF 2022 : la Côte d’Ivoire fait un bond de 29 rangs

En une année, la Côte d’Ivoire est passée de la 66e à la 37e place sur un classement de 180 pays établi par Reporters Sans Frontières (RSF).Considérée comme le 4e pouvoir, la presse joue un rôle majeur dans les démocraties modernes. Son indépendance requiert une lutte de tous les jours face notamment aux forces politiques et économiques. De 2021 à 2022, la Côte d’Ivoire a consolidé ses acquis dans ce sens sanctionnés par une 37e place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières (RSF).

Le rapport de l’organisation internationale a été publié aujourd’hui à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Un principe qu’elle défend contre vents et marées. Pour la circonstance, à Abidjan, les acteurs des médias ont organisé une marche au cours de laquelle Richard Bell, l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, a déclaré que « quand des journalistes responsables peuvent faire leur travail en toute confiance, ils contribuent à la transparence, éclairent l’opinion, combattent la corruption et défendent les droits humains ».

Cette année, le thème retenu pour la Journée mondiale de la liberté de la presse est « Le journalisme sous l’emprise du numérique ». À en croire Jean-Claude Coulibaly, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), « la mutation numérique s’impose à tous les médias » qui doivent « saisir l’opportunité de l’avènement d’Internet et s’y adapter » pour informer en temps réel.

En Côte d’Ivoire, a fait observer M. Coulibaly, les grands médias classiques (presse écrite, radio et télévision) essayent tant bien que mal de se mettre au diapason mais « cet effort certes méritoire, n’est apparemment pas suffisant ».

Tout en respectant les règles, « il faut donc réinventer l’écriture journalistique pour l’adapter à la consommation rapide des internautes qui sont assaillis d’informations venant de tous horizons, en particulier des réseaux sociaux », a plaidé le président de l’UNJCI.

De son coté, Jean-Martial Adou, Directeur de cabinet, représentant le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, a annoncé un projet de développement des nouveaux médias avec un volet consacré à la formation des publics cibles à l’utilisation responsable des médias sociaux.

« Ce programme vise à accroître les connaissances et les compétences des citoyens, surtout les adolescents afin de leur permettre d’utiliser avec discernement les médias sociaux de manière critique et créative », a-t-il expliqué. En fait, M. Adou a pointé du doigt l’exercice de la profession journalistique par des individus non qualifiés : « C’est le revers de la médaille. Nous observons (l’intrusion) de non professionnels en quête de notoriété et de buzz ».

À sa suite, Namizata Sangaré, la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDH), a souligné la nécessité de lutter contre les fausses informations, communément appelés fake news.

Omar Diop, nouveau chef de bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco, sigle en anglais) en Côte d’Ivoire, a mis un accent particulier sur la sécurité des journalistes.

Le modèle économique des médias, il en a été aussi question. Evelyne Deba, porte-parole des organisations professionnelles des médias, a noté que certains journaux papier paraissent maintenant deux ou trois fois par semaine là où d’autres voient leurs tirages drastiquement baisser à cause des charges insupportables.

Dans ce contexte, les professionnels du secteur des médias attendent impatiemment la signature du décret transformant le Fonds de soutien et de développement de la presse en un Fonds de soutien aux médias qui rendrait le sous-secteur du numérique et de l’audiovisuel éligible. En outre, ils veulent que l’État ivoirien alloue à la presse « 0,01 % » de son budget annuel pour la rendre plus viable.

Marrakech abrite la 31e Assemblée annuelle de la BERD du 10 au 12 mai

La Banque Européenne pour la Reconstruction et du Développement (BERD) tiendra sa 31ème Assemblée annuelle du 10 au 12 mai à Marrakech sous le thème « relever les défis dans un monde turbulent ».Cet événement connaîtra la participation de 57 délégations conduites par les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales ainsi que des participants du secteur privé et des médias nationaux et internationaux.

La réunion de la BERD sera l’occasion de discuter de « la guerre en Ukraine, ainsi que des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit », précise l’institution financière.

Les panels du Business Forum se pencheront, quant à eux, sur la numérisation, la durabilité et la transition vers une économie verte, la mobilisation des capitaux privés, l’égalité et l’inclusion, aux côtés d’autres thèmes d’actualité.

L’assemblée annuelle de la BERD réunit des représentants de gouvernements, des personnalités issues du monde des affaires, des décideurs, des universitaires et des leaders d’opinion.

Outre la réunion du Conseil des gouverneurs, l’Assemblée sera marquée par un programme varié d’événements parallèles, tels que le Forum des entreprises, dont une session sur les perspectives d’investissement au Maroc, des activités pour les organisations de la société civile et la réunion annuelle des donateurs.

Le Nigeria et les obstacles de son projet de gazoduc vers le Maroc

Le mégaprojet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian en Afrique du Nord et en Europe bute toujours sur un problème de financements.Le Nigeria, en plus d’être la première puissance économique, détient les premières réserves de gaz du continent. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ce pays ouest-africain dispose d’énormes réserves qui le placent à la septième place au niveau mondial. C’est donc une opportunité stratégique pour Abuja dans le contexte tendu du monde marqué depuis fin février par la guerre russo-ukrainienne. 

Les pays de l’Union européenne (UE), particulièrement, cherchent par tous les moyens à punir Moscou alors que la plupart d’entre eux sont encore dépendants du gaz russe. Pour contrer les sanctions des pays occidentaux, la Russie exige un paiement en roubles de son produit, en lieu et place du dollar et de l’euro. Face à cette difficulté, l’UE s’est lancée dans la recherche d’alternatives et le gaz nigérian attire son intérêt.

Toutefois, Abuja et Rabat sont toujours à la recherche de fonds pour financer le projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian à l’Afrique du Nord et à l’Europe, a déclaré le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, lundi 2 mai. Depuis quatre ans, en effet, le roi Mohammed VI et le président Muhammadu Buhari sont tombés d’accord sur un mégaprojet de transport de gaz le long de la côte atlantique, sur plus de 3000 km. 

Un accord entre les deux pays a été signé pour la première fois en 2016. Le pipeline serait une extension d’un gazoduc acheminant le gaz du sud du Nigeria au Bénin, au Ghana et au Togo depuis 2010, explique M. Sylva. « Nous voulons continuer ce même pipeline jusqu’au Maroc le long de la côte. Aujourd’hui, le projet est toujours à l’étude. Nous en sommes à la sécurisation du financement et beaucoup de personnes manifestent leur intérêt », souligne le ministre nigérian du Pétrole, précisant que plusieurs partenaires, dont la Russie, sont intéressés par le projet.

« Les Russes étaient dans mon bureau la semaine dernière, ils sont très désireux d’investir dans ce projet. Il y a beaucoup d’intérêt à l’international mais nous n’avons pas encore identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler », a indiqué Timipre Sylva.

Par ailleurs, l’acheminement du gaz nigérian à l’Afrique du Nord alimente depuis longtemps de nombreux intérêts. L’Algérie a notamment mené des discussions en 2002 pour un projet similaire de pipeline traversant la région du Sahel.

Éthiopie : deux journalistes risquent la peine de mort

Les journalistes Dessu Dulla et Bikila Amenu sont accusés « d’outrage à la constitution ».Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exhorté lundi les autorités éthiopiennes à libérer immédiatement les journalistes, Dessu Dulla et Bikila Amenu, à abandonner toutes les charges retenues contre eux et à cesser de cibler les agents de la presse.

 Alors que ce 3 mai marque la Journée mondiale de liberté de la presse, ces deux professionnels de l’information diffuseurs au média « Oromia News Network » sont inculpés depuis 7 avril par les autorités de la région éthiopienne d’Oromia.

Ils sont accusés d’avoir transgressé l’article 238 du code pénal du pays, qui interdit les « outrages à la constitution », selon des rapports de presse et Gudane Fekadu, un avocat représentant les journalistes, qui s’est entretenu avec le CPJ par téléphone.

S’ils sont jugés et reconnus coupables, les deux journalistes risquent une peine allant de trois ans ferme à la peine de mort, selon le code pénal. Les procureurs ont également invoqué l’article 258, qui oblige les tribunaux à prononcer des condamnations à mort en cas d’outrages à la constitution dans des conditions aggravantes, notamment si les infractions présumées ont été commises pendant une guerre civile ou avec le soutien d’acteurs étrangers, a déclaré Gudane.

Les autorités ont arrêté Dessu, rédacteur en chef d’ONN et animateur de l’émission « Under the Shadow of Democracy », et Bikila, reporter et présentateur, le 18 novembre 2021.

Selon Gudane et d’autres sources, les journalistes sont détenus à la prison de Daleti, dans la zone spéciale de Finfinne, dans l’État régional d’Oromia. Les audiences de leur affaire ont été ajournées à plusieurs reprises et leur prochaine comparution devant le tribunal aura lieu le mardi 3 mai.

« Après des mois de détention arbitraire, les charges antiétatiques retenues contre les journalistes éthiopiens potentiellement passibles de la peine de mort, sont scandaleuses » a déclaré la coordinatrice du programme Afrique du CPJ, Angela Quintal, à New York. « Dessu et Bikila doivent être libérés immédiatement et sans condition, et ceux qui ont abusé du système judiciaire pour les maintenir derrière les barreaux doivent être tenus de rendre des comptes » dit-elle.

Dessu et Bikila sont jugés aux côtés de 15 coaccusés. Ils sont soupçonnés d’avoir des liens avec le gouvernement national de transition de la région d’Oromia, un organe régional créé par les partis d’opposition Front de libération oromo et Congrès fédéraliste oromo, selon Gudane.

M. Gudane a déclaré que l’acte d’accusation des autorités ne précise pas exactement les infractions que les accusés sont censés avoir commises.

Gudane a déclaré au CPJ que l’acte d’accusation ne mentionnait pas le nom de l’ONN ou du Front de libération de l’Oromo. Il ajoute que Dessu et Bikila lui avaient dit qu’ils ne voyaient pas d’autre raison que leur travail journalistique pour justifier leur arrestation.

Les deux journalistes étaient arrêtés lors d’une vague de répression qui a suivi la déclaration de l’état d’urgence par les autorités fin 2021, selon les rapports du CPJ de l’époque.

D’autres journalistes arrêtés à l’époque ont été libérés entre janvier et avril 2022, et l’état d’urgence a été levé en février, mais Dessu et Bikila sont restés derrière les barreaux, selon les rapports des médias et les recherches du CPJ.

La police avait déjà arrêté Bikila en 2019 et l’avait détenu pendant des semaines sans inculpation ; les autorités ont détenu Dessu en mars et en septembre 2020, selon les rapports du CPJ.

Quels sont ces accords militaires avec la France dénoncés par Bamako?

Julien Antouly est doctorant en droit international au Centre de droit international de Nanterre (France). Pour Apa news, il décrypte le contenu des accords de défense franco-maliens que Bamako a dénoncé lundi soir.Quelle était la nature des accords de défense entre la France et le Mali que les autorités de Bamako viennent de dénoncer de manière unilatérale lundi 2 mai?

Le Mali et la France étaient liés par trois accords militaires. Le premier, est un Status of Force Agreements, ou SOFA. Il encadrait le déploiement de la force militaire française Serval qui était intervenue pour chasser les djihadistes du nord du Mali en 2013, puis l’opération Barkhane qui a pris le relais à partir de 2014. Le second est un traité de coopération en matière de défense signé en 2014, portant sur la coopération structurelle et générale comme la formation et les dotations en équipements, notamment. Enfin, un protocole additionnel au SOFA de 2013, conclu en 2020, pour étendre les conditions de ce SOFA aux contingents étrangers de Takuba, la task-force formée par des unités des forces spéciales de pays européens créée en mars 2020 à l’initiative de la France.

Pourquoi les Maliens dénoncent aujourd’hui ces accords alors, qu’officiellement, c’est Bamako qui avait sollicité l’arrivée des militaires français sur son territoire ?

L’intervention militaire française au Mali lancée à partir de janvier 2013 était à la demande des autorités maliennes. Les maliens dénoncent aujourd’hui ces accords qu’ils les considèrent désormais comme contraires à leur souveraineté, tout en accusant la France de violation de leur espace aérien.

Concrètement, quelles pourraient être les conséquences immédiates de la décision malienne sur le retrait en cours de l’opération militaire française Barkhane du Mali ?

Les conséquences immédiates pourraient être de complexifier le retrait français: le SOFA prévoit des facilités de visa pour les soldats, de douanes pour l’entrée et la sortie de matériel et surtout la libre circulation des militaires français et de leurs appareils sur le territoire et dans l’espace aérien maliens. La dénonciation du SOFA par le Mali pourrait remettre en question ces avantages.

Quel impact pourrait avoir cette décision sur la présence militaire française dans le reste des pays africains ?

Ces brouilles diplomatiques autour des accords de défense entre Bamako et Paris, entamées dès décembre 2021, ont contribué à médiatiser le contenu de ces accords, habituellement réservés à un cercle très restreint de diplomates, d’officiers d’état-major ou de chercheurs.

Le fait que le gouvernement nigérien ait souhaité soumettre  au vote des députés, le 22 avril dernier, la venue sur son territoire de nouvelles forces françaises et européennes peut être perçu comme un premier impact de cette fâcherie franco-malienne autour de la présence militaire française au Mali. Désormais, il est fort probable que ce genre d’accords qui, habituellement ne fait pas l’objet de débats publics, y compris en France, soit systématiquement soumis à l’appréciation des opinions comme on l’a vu au Niger. Dans ce pays la société civile s’est fortement mobilisée pour que l’arrivée de troupes française envisagée par le gouvernement soit discutée au parlement.

Niger : António Gutteres évoque les nombreux défis au Sahel

Après Dakar, le secrétaire général des Nations unies António Gutteres, est arrivé au Niger, un pays du Sahel en proie à la menace jihadiste.Lors de cette visite dans ce pays du Sahel, António Gutteres a abordé la situation sécuritaire et humanitaire.

M. Gutteres a eu des rencontres avec les dirigeants nigériens, notamment le président de la République Mohamed Bazoum. Les deux dirigeants ont évoqué la menace jihadiste qui sévit dans la région depuis plus d’une décennie. Selon António Gutteres, le « Sahel est confronté à des défis le terrorisme, violence, changement climatique, détresse humaine… »

« En regardant la performance remarquable de l’armée du Niger, la communauté internationale doit investir à fond dans le renforcement des capacités de l’armée du Niger » a-t-il indiqué, saluant les efforts militaires déployés par les autorités nigériennes au Sahel pour contenir les groupes armés.

Antonio Gutteres appelle ainsi à une « solidarité » de la communauté internationale afin d’aider le Niger a « investir à fond dans le renforcement des capacités de l’armée nigérienne ».

Par ailleurs, le secrétaire général de l’Onu a magnifié la vitalité démocratique du Niger qui a vécu sa première alternance démocratique en février 2021 avec l’élection de Mohamed Bazoum à l’issue du second tour de la présidentielle.

Il a souligné que les Nations unies seront aux côtés du Niger qui « suscite beaucoup d’espoir » afin d’offrir  « des perspectives à la jeunesse nigérienne, y compris aux jeunes filles. »

Dénonciation des accords de défense : Paris fustige l’attitude de Bamako

La France considère cette décision « injustifiée » et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane.La guerre des communiqués continue entre Bamako et Paris. Dans une note rendue publique ce mardi, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a fustigé « la décision unilatérale » des autorités de transition maliennes de dénoncer le traité de coopération en matière de défense liant la France et le Mali ainsi que l’accord régissant le statut des forces françaises et celles de ses partenaires européens impliqués dans la task force Takuba.

« La France poursuivra le retrait en bon ordre de sa présence militaire au Mali, conformément aux engagements pris à l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes », écrit la diplomatie française.

Par ailleurs, Paris réaffirme sa vigilance à l’égard de « toute tentative de manipulation de l’information » et rappelle sa détermination à assurer la sécurité de ses soldats et des soldats européens engagés à ses côtés au cours de cette phase de désengagement.

Dakar accueille un symposium international sur les soins chirurgicaux

L’événement comportera un programme de trois jours avec six plénières de haut niveau.Le Symposium International sur les soins de santé chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques en Afrique se tient du 5 au 6 mai 2022 à au Sénégal. Il est conjointement organisé par le Gouvernement sénégalais, Mercy Ships, le Bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, le Collège des Chirurgiens d’Afrique de l’Ouest, l’Organisation Smile Train, ainsi que d’autres partenaires.

Des ministres de la Santé, des experts de la santé et des dirigeants représentant les institutions de santé mondiales vont prendre part à la rencontre qui permettra de présenter les résultats de l’analyse de la situation actuelle relative aux soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques dans la Région Afrique de l’OMS, notamment les gaps identifiés, les objectifs prioritaires, les stratégies de mise en œuvre et les investissements.

Les plénières seront suivies d’un sommet des ministres de la Santé qui débouchera sur une feuille de route continentale afin de renforcer l’accès aux soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques en Afrique d’ici 2030.

Afrique/Liberté de presse: pour la protection du journalisme en ligne

Reporters sans frontières (RSF) constate la poursuite de la répression des voix dissidentes.En Afrique, le journalisme sur Internet subit les coups des dirigeants. Dans son rapport publié ce mardi 3 mai, Reporters sans frontières (RSF) fustige la prolifération de lois criminalisant le journalisme en ligne.

« Ces dernières années, la multiplication de lois répressives criminalisant le journalisme en ligne est venue porter un nouveau coup au droit à l’information. Dans le même temps, la prolifération des rumeurs, de la propagande et de la désinformation a contribué à affaiblir le journalisme et l’accès à une information de qualité », écrit RSF.

L’organisation de défense de la liberté de presse souligne que malgré une vague de libéralisation dans les années 1990, on assiste encore trop souvent à des pratiques arbitraires de censure, notamment sur Internet avec des coupures ponctuelles du réseau dans certains pays, des arrestations de journalistes et des atteintes violentes. Celles-ci se déroulent très souvent dans la plus grande impunité, comme l’illustre la disparition du journaliste malien Birama Touré en 2016, dont RSF a démontré qu’il avait été enlevé par les services de renseignement de son pays et probablement tué lors de sa détention au secret.

« Souvent peu soutenus d’un point de vue institutionnel et encore largement dépendants des diktats éditoriaux de leurs propriétaires, les médias africains peinent à développer des modèles soutenables et durables. L’émergence récente de coalitions de journalistes d’investigation permet toutefois des révélations importantes concernant des sujets d’intérêts publics », poursuit le rapport.

Il note que longtemps étouffés sous la dictature, des pays comme l’Angola (99e), le Zimbabwe (137e) ou l’Éthiopie (114e) ont connu une ouverture plus ou moins importante de leur espace médiatique mais, dans la plupart des cas, la répression des voix dissidentes demeure.

Dans le Sahel, Reporters sans frontières  (RSF) note que l’insécurité et l’instabilité politique ont fortement progressé et le journalisme y est, ces derniers temps, attaqué de manière spectaculaire. En 2021, deux journalistes espagnols ont été tués au Burkina Faso (41e), le reporter français Olivier Dubois a été enlevé par un groupe armé au Mali (111e) et plusieurs journalistes ont été expulsés du Bénin (121e), du Mali ou du Burkina Faso.

RCA: des membres de Wagner accusés de tuer des civils

Le président Faustin-Archange Touadéra avait demandé fin 2020 l’intervention de la Russie pour repousser une offensive rebelle qui menaçait son régime et la capitale, Bangui.Nouvelle accusation contre la société paramilitaire privée russe Wagner en République centrafricaine. Dans son dernier rapport publié ce mardi, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch accuse des mercenaires de Wagner d’avoir sommairement exécuté, torturé, battu des civils en février 2019 et novembre 2021 dans ce pays.

« Le crime le plus grave qu’on a documenté, c’était une exécution sommaire en masse, le 28 juillet 2021 au nord de la ville de Bossangoa en plein jour et contre des gens qui n’étaient pas armés. On a documenté une dizaine de morts, ça peut être un crime de guerre », affirme Lewis Mudge, directeur Afrique centrale pour Human Rights Watch interrogé par RFI.

Il a ajouté : « À part ça, on a documenté plusieurs cas de détention, des tortures faites à Alindao, dans la Basse-Kotto, dans un camp militaire qui était dirigé par les Russes, armés, en train de circuler avec les forces nationales. »

Jihadisme au Mali : Mahmoud Barry reprend du service

C’est un bras droit du chef jihadiste Amadou Koufa qui dirige l’insurrection islamiste dans le centre du Mali. Il fait partie des 200 prisonniers échangés en octobre 2020 contre la libération d’otages dont l’ancien ministre Soumaila Cissé.Assis sur ce qui ressemble à un lit, le buste droit, une Kalachnikov à la main gauche, l’autre posée sur son genou droit, Mahmoud Barry s’exprime en arabe. Celui que ses compagnons surnomment Abou Yahya, son nom de guerre, appelle au djihad et implore la victoire pour les « moudjahidine » dans une vidéo de 29 secondes, diffusée fin avril dernier par un compte twitter spécialisé dans crise sécuritaire au Sahel. 

Pas méconnu au sein de la galaxie djihadiste sahélienne, cet homme n’avait pas donné signe de vie depuis 2016 quand il s’était fait arrêter dans la forêt du Wagadou. Soupçonné d’avoir activement participé à l’attaque du 19 juillet 2016 contre l’armée malienne à Nampala, il avait alors été conduit à Bamako, la capitale, puis jeté dans une geôle de la sécurité d’Etat. 

Son interpellation par des forces spéciales de la Sécurité d’Etat avait été présentée comme une grande victoire de l’armée malienne dans la traque contre les cadres du djihad au Mali. 

Durant quatre ans, plus personne n’entendra parler de lui. Mais en octobre 2020, les militaires qui dirigent le Mali depuis le renversement du président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK le 18 août précédent, le libèrent dans le cadre d’une transaction avec le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) visant a obtenir la libération d’un certain nombre d’otages. Parmi eux, l’ancien ministre et homme politique Soumaila Cissé qui avait été capturé six mois plus tôt dans sa région d’origine de Niafunké, près de Tombouctou, alors qu’il était en pleine campagne électorale pour les législatives et qui décèdera peu après sa libération du Covid19. Il y avait aussi l’humanitaire française, Sophie Pétronin, qui vivait depuis plusieurs années à Gao, dans la nord du pays, et qui contre l’avis du gouvernement français est pourtant retournée de manière irrégulière au Mali où elle vivrait désormais à Bamako. Ont été également libérés dans la même opération, les citoyens italiens, Nicolas Chiacchio et le prêtre Pier Luigi Maccali. Ils auraient été relâchés contre le paiement d’une rançon de plusieurs millions d’euros versés par le Vatican selon les confidences recueillies à l’époque par Apa news auprès d’un influent homme politique du Nord du Mali, ce que le Saint-Siège n’a jusqu’ici jamais démenti.. 

Dans la cadre de cette transaction avec Bamako, le GSIM qui est la branche sahélienne d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), avait exigé la libération de plus de deux cents personnes arrêtées pour activités terroristes ou soupçons de collusion avec les islamistes radicaux. Sur la liste remise aux autorités maliennes, Mahmoud Barry figurait à la cent quatre-vingt quatorzième position.

Né à Koro, dans la région de Mopti, au centre du Mali, ce peul aujourd’hui âgé d’une quarantaine d’années a rejoint le djihad après un passage à Bamako comme Imam.

Le 16 mai 2016, le monde le découvre à travers les premières images de la branche jihadiste active dans la région de Mopti d’Ansar Dine, groupe central du GSIM fondé et dirigé par l’ancien leader rebelle touareg Iyad Ag Ghaly. Les djihadistes y exhibent le butin de l’attaque de Nara, près de la frontière mauritanienne, du 27 mai 2015. Selon les services de sécurité maliens, Mahmoud Barry serait le meneur de cette opération, sous l’impulsion d’Amadou Kouffa, l’émir peul de la Katiba du Macina, nom de la filiale locale d’Ansar Dine.. 

A travers cette nouvelle vidéo non datée mais qui pourrait avoir été tournée durant le mois de jeûne musulman du Ramadan qui vient tout juste de s’achever, selon une source sécuritaire, Mahmoud Barry voudrait sans doute signifier qu’il n’a pas renoncé à ses convictions, lui qui aurait été d’ailleurs promu membre du Conseil de la Choura du GSIM. Une assemblée très sélective à laquelle ne sont cooptés que les plus aguerris du point de vue idéologique.

Le leader jihadistes a-il voulu aussi narguer l’armée malienne après ses opérations menées fin mars et où plus de 300 civils auraient été tués selon plusieurs organisations de défense des droits humains? Sa nouvelle vidéo est, en effet, rendue publique deux jours seulement après ce qui semble être une première réponse à ces opérations militaires: la triple attaque jihadiste ciblant des camps de l’armée malienne, à Sévaré, à Bapho et Niono. 

Ces audacieuses offensives simultanées exécutées avec d’énormes moyens humains et militaires étaient sans doute destinées à faire une véritable boucherie au sein des forces armées maliennes. Selon un bilan rendu public par l’état-major des armées à Bamako, le bilan de ces opérations serait de seulement six militaires tués contre onze parmi les assaillants. 

Inaugurent-elles une nouvelle étape dans l’insurrection djihadiste au Sahel? L’hypothèse est probable.

Le Mali « dénonce » son traité de défense avec la France

La dénonciation par le Mali du traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 prendra effet officiellement dans six mois.Bamako franchit un nouveau pas dans la détérioration de ses relations avec Paris. Les autorités militaires au pouvoir ont décidé, lundi 2 mai, de « dénoncer » les accords de défense signés avec la France et ses partenaires européens. La décision a été notifiée par le ministère malien des Affaires étrangères au chargé d’affaires de l’ambassade de France à Bamako.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale lundi soir, le porte-parole du gouvernement de transition, colonel Abdoulaye Maïga, relève plusieurs « incidents » pour justifier la décision prise. Le Mali dénonce d’abord « l’attitude unilatérale du partenaire français » qui a annoncé le retrait des forces Barkhane et Takuba sans le consulter.

Bamako cite aussi parmi les motifs « les multiples violations de l’espace aérien malien » et la « manœuvre dilatoire » de la France consistant à demander une réunion d’experts pour la relecture du traité de défense, « au lieu d’envoyer ses amendements ».

« Eu égard à ces insuffisances graves ainsi qu’aux atteintes flagrantes à la souveraineté nationale du Mali, le gouvernement de la République du Mali décide de dénoncer le traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 », a déclaré le colonel Maïga.

Par ailleurs, c’est avec « effet immédiat » que les autorités maliennes dénoncent les accords de mars 2013 encadrant l’engagement de la force française Serval, puis Barkhane, ainsi que le protocole additionnel de mars 2020 s’appliquant aux détachements européens de Takuba, le regroupement d’unités spéciales européennes initié par la France.

En revanche, le Mali est prêt à collaborer avec l’ensemble des Etats du monde « dans le respect mutuel », précise le non moins ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Paris n’a pas encore réagi à cette nouvelle sortie même si cette réaction pourrait ne pas tarder. Depuis quelques jours, les anciens partenaires se mènent une guerre acharnée de communiqués. 

Bamako s’est trouvé un nouveau partenaire en matière de défense et de sécurité : la Russie, qui lui fournit des équipements militaires et même des mercenaires, selon Paris. Il faut préciser que le processus de désengagement de la force française Barkhane et de la force européenne Takuba du Mali a commencé depuis quelques semaines et doit se terminer à l’été. 

Par ailleurs, cette nouvelle sortie intervient quelques semaines après la fermeture d’un important camp de l’armée française à Gossi, dans le nord. La semaine dernière, l’état-major français a révélé, images de drone à l’appui, la mise en scène d’un charnier dans ce camp et accuse les mercenaires russes de Wagner d’être à l’origine de l’opération. 

Le gouvernement malien a violemment réagi mercredi 27 avril en accusant l’armée française d’« espionnage », de « subversion » ou encore d’avoir violé l’espace aérien malien. Ces arguments ont à nouveau été réfutés par la France. 

Foot: La Fédération marocaine dément tout limogeage de Vahid Halilhodzic

La Fédération Royale marocaine de Football (FRMF) a vigoureusement démenti ce lundi 2 mai 2022 des informations affirmant que la décision de limoger le sélectionneur national Vahid Halilhodzic était déjà prise.Vahid Halilhodzic ne sera pas destitué de son poste d’entraîneur des Lions de l’Atlas a fait savoir la Fédération Royale marocaine de Football (FRMF) dans un communiqué publié ce lundi.

L’instance dément également l’information selon laquelle il y a eu une réunion entre le président de la fédération et le coach de l’équipe du Maroc. Des rumeurs sans fondement, assure l’instance.

Certains médias ont même commencé à avancer des noms de remplaçants du technicien franco-bosniaque. “L’actuel sélectionneur national rejoindra la semaine prochaine le centre sportif de Maâmora comme prévu”, où il dirigera la préparation des Lions de l’Atlas pour le Mondial 2022, affirme la FRMF.

Macky Sall célèbre l’Eïd-el-fitr avec des « efforts » face à l’inflation

Le président sénégalais a prié, ce lundi 2 mai, avec la grande majorité de la communauté musulmane pour marquer la fin du Ramadan, une fête qui éprouve cette année la plupart des ménages en raison de l’augmentation des prix des produits de base et pétroliers.Macky Sall a pris part ce lundi à la prière de l’Eïd-el-fitr ou Korité à la grande mosquée de Dakar. Il n’a pas assisté à ces prières collectives depuis deux ans pratiquement, voulant donner l’exemple à sa population à laquelle il recommande à chaque occasion de respecter les gestes barrières pour freiner la propagation de la Covid-19.

Cette période est aujourd’hui derrière les Sénégalais, plus préoccupés maintenant par la pandémie de la hausse des prix des denrées de première nécessité.

Ecoutant religieusement la prêche de l’imam Alioune Moussa Sambe, le président Sall a compris que ses concitoyens ont aussi besoin, dans cette conjoncture difficile, de s’inspirer des « vertus » enseignées par l’islam pour acquérir « la démarche de foi ». Le chef de l’Etat rappelle, en effet, que « nous vivons une période trouble dans le monde ». Cette situation est accentuée, depuis fin février, par le conflit entre l’Ukraine et la Russie qui a engendré des conséquences économiques et sociales graves.

Cette guerre survient alors que « nous ne sommes pas encore sortis de la Covid-19 », a précisé Macky Sall. En outre, ces pays belligérants jouent un grand rôle dans l’approvisionnement du monde en blé et en produits pétro-gaziers même si son gouvernement fait tout pour atténuer la souffrance des Sénégalais, a-t-il affirmé.

Gutteres quitte Dakar

« Nous avons là aussi fait des efforts pour contenir la poussée des prix (…) Ce sont des aléas extérieurs qui impactent la vie. Ce n’est pas seulement au Sénégal, c’est toute l’Afrique qui subit, le monde entier. Nous prions pour un retour rapide de la paix en Ukraine. De ce retour de la paix en Ukraine dépendra la stabilité économique et sociale du monde », a indiqué le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA) qui a reçu la veille le secrétaire général des Nations unies, António Gutteres, avec qui il a évoqué le conflit russo-ukrainien et d’autres sujets d’intérêt régional et international.

« Je rentre de Russie et de l’Ukraine où j’ai rencontré les différents présidents et les collègues des Nations unies qui œuvrent chaque jour en faveur des victimes d’une guerre insensée », a déclaré, hier face à la presse au palais de la République, le diplomate portugais, qui est dans une mini-tournée africaine appelée « visite de solidarité pour le Ramadan ».

L’Eïd-el-fitr a été célébré dans la division dans certains pays ouest-africains. Au Sénégal comme au Niger et au Mali, une partie des musulmans a fêté la Korité hier dimanche après avoir été informée que la lune a été scrutée la veille par des gens qui n’ont pas convaincu l’essentiel des membres de cette forte communauté.

En revanche, le patron de l’ONU rappelle qu’il a commencé à effectuer ces visites annuelles de solidarité à l’occasion du mois sacré musulman lorsqu’il était Haut-Commissaire pour les réfugiés, entre 2005 et 2015. Avant de quitter Dakar ce lundi pour se rendre au Niger puis au Nigeria, il a insisté sur sa volonté de vouloir, cette année, « exprimer sa solidarité avec les victimes du terrorisme dans la région » du Sahel.

La paix est «essentielle» pour «l’équilibre» du monde (Ouattara)

Le chef de l’ÉTat ivoirien a invité, ce lundi 2 mai, ses concitoyens à cultiver la paix.« Nous traversons des moments très difficiles avec les différentes crises dans le monde et la paix est essentielle  pour que le monde puisse trouver son équilibre et que toutes les maladies que nous avons vécues soient éloignées de nos populations », a déclaré Alassane Ouattara.

Il s’exprimait au terme de la prière de la fête de l’eïd-el-fitr à la grande mosquée de la Riviera Golf de Cocody, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.

«Je voudrais encourager nos concitoyens à continuer à se faire confiance pour que la grâce d’Allah continue à régner sur notre beau pays. Ainsi, nous arriverons à faire face à toutes les difficultés à venir », a-t-il ajouté.

M. Ouattara a par ailleurs présenté ses « vœux les plus sincères à tous les Ivoiriens, à toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire », remerciant dans la foulée le « Seigneur pour la paix qui règne sur notre beau pays ».

Pour lui, « cette paix est le fruit des efforts de tous les Ivoiriens ». « Je remercie Allah de nous avoir donné cette opportunité, ce cadre d’échanges qui nous a permis de renforcer la paix dans notre beau pays », a conclu le président ivoirien.

L’Algérie déboutée par la FIFA

La Fifa rejette le recours de la Fédération algérienne de football demandant à rejouer le match contre le
Cameroun.La dernière sortie du sélectionneur national Jamel Belmadi contre le sifflet gambien Bakary Gassama, n’a pas pesé dans la balance. La Fédération internationale de football association (Fifa) a confirmé dans son verdict rendu ce lundi à Lausanne (Suisse), l’élimination de l’Algérie à la prochaine coupe du monde football au Qatar (21 novembre – 18 décembre 2022).

La Fédération algérienne de football avait déposé un recours auprès FIFA demandant à rejouer son match contre le Cameroun pour cause de « l’arbitrage scandaleux ». Après consultation des éléments fournis par la partie algérienne, la Fifa n’a pas donné suite à ce recours, pire elle a prononcé une amende de 2 929 euros contre l’Algérie en raison de l’allumage de fumigènes et de jet d’objets.

L’Algérie victorieuse au match aller à Douala (0-1) contre les Lions indomptables du Cameroun, s’imaginait déjà au Qatar surtout après son égalisation (1-1) contre le Cameroun au match retour à la 118e minutes à Blida. Qualifié jusqu’à la dernière minute au Mondial, le rêve  s’écroule pour Fennecs, éliminés par un deuxième but assassin de Toko Ekambi à la dernière minute des prolongations.

Foot: la Fifa rejette le recours de l’Egypte contre le Sénégal (officiel)

La Fédération internationale de football association (Fifa) entérine la qualification des Lions à la prochaine coupe du monde mais inflige des amendes à la fédération sénégalaise de football (FSF)..C’est officiel. l’Egypte regardera la prochaine coupe du monde au Qatar (21 novembre – 18 décembre 2022) à la télé. Le recours déposé auprès de la Fifa pour faire annuler la qualification du Sénégal a été rejeté par l’instance mondiale du football, dans un communiqué publié ce lundi à son siège à Lausanne (Suisse) 

Toutefois, le Sénégal passera à l’amende. L’équipe nationale de football a écopé d’un match à huis-clos, et sa fédération d’une sanction financière de 175.000 francs suisses (170.866 euros) pour les incidents survenus lors du barrage retour des qualifications pour le Mondial-2022, Sénégal-Egypte (1-0, 3 t.a.b. à 1), le 29 mars à Dakar »

Le communiqué de la Fifa relève une entorse « aux règles de sécurité » et au « maintien de l’ordre dans le stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio, près de Dakar » lors de ce match de barrage retour. Le document parle ainsi de jet d’objets, l’utilisation de lasers et de fumigènes dans les tribunes, ainsi qu’une banderole jugée « offensante ».

Tchad: les conséquences du report du dialogue national inclusif

Initialement prévue le 10 mai prochain, le dialogue nationale inclusif au Tchad a été reporté à une date « ultérieure ».Cette décision a été prise sur demande des partenaires du gouvernement tchadien notamment le Qatar, médiateur dans ce pré-dialogue.

Les pourparlers lancés le 13 mars dernier à Doha entre les représentants du gouvernement tchadien et plusieurs mouvements rebelles sont au point mort depuis plusieurs semaines. Et l’un des plus puissants groupes rebelles du pays, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), a même claqué la porte début avril. 

Dans un communiqué, le ministère tchadien des Affaires étrangères n’a pas donné de nouveau calendrier, mais il a évoqué un « accord des plus hautes autorités de la Transition pour un report du Dialogue national inclusif à une date ultérieure qui sera retenue après consultations avec les institutions et les acteurs politiques pertinents ».

Transition chamboulée

Après la mort d’Idriss Deby Itno le 20 avril 2021, son successeur Mahamat Idriss Deby, intronisé président du Conseil militaire de transition (CMT) du Tchad, a engagé de larges consultations avec des groupes rebelles. Celles-ci devront déboucher sur une remise du pouvoir aux civils au sortir des prochaines élections dont la date n’est pas encore fixé.

La transition dix-huit (18) annoncée après sa prise de pouvoir, doit déboucher sur l’organisation des « élections libres et démocratiques » au terme du dialogue national inclusif (DNI). Ce report pourrait entraîner un chamboulement du calendrier de la transition.

Social et Economie dominent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’accord social, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc et la lutte contre le blanchiment d’argent.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’accord conclu à la veille du 1er mai est une « nouvelle brique très importante » dans l’édification et le renforcement du Maroc des institutions.

Preuve en est, et en plus du contenu consistant qui a fait l’objet d’accord, les parties prenantes ont décidé, sur proposition du gouvernement, d’institutionnaliser désormais le dialogue social, explique le journal, estimant que cette démarche évitera “des situations de quasi-gel”, telles que celle vues ces dix dernières années, ou encore que les rencontres entre syndicats, gouvernement et secteur privé soient occasionnelles ou imposées pour des raisons de conjoncture sociale spécifique.

Pour les travailleurs et les salariés, dans l’immédiat c’est évidemment le contenu de l’accord qui est le principal objet de grande satisfaction, mais pour les partenaires et pour le Maroc cette initiative d’institutionnalisation est probablement aussi l’avancée majeure la plus en vue, relève-t-il.

+L’Opinion+ souligne que Rabat et Abuja viennent de franchir une nouvelle étape préalable au démarrage effectif du chantier du Gazoduc Maroc-Nigeria (GMN), en décrochant une enveloppe de 14,3 millions de dollars de l’OPEC, un financement qui sera destiné à la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillé du pipeline qui reliera les gisements nigérians au littoral méditerranéen du Nord du Royaume.

Après la Banque Islamique de Développement (BID), c’est au tour de l’OPEC Fund, bras de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, d’apporter son soutien au projet de gazoduc, constate-t-il.

Le GMN devrait mettre en place un catalyseur pour l’intégration et le développement économique et social de l’ensemble des 14 pays qu’il devrait traverser, y compris le Maroc, relève-t-il.

+Al Ahdath Al Maghribuia+ écrit que le gouvernement continue de renforcer les moyens de lutte contre le blanchiment d’argent. Après avoir mis en place un arsenal juridique imposant, l’Exécutif s’applique aujourd’hui à éliminer les niches exploitées par ce phénomène au demeurant très complexe. La dernière décision qu’il a prise dans ce sens, est d’imposer désormais aux voyageurs de déclarer les sommes supérieures ou égales à 100.000 dirhams.

Ainsi, ajoute le quotidien, afin de consolider sa lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le Maroc a mis en place ce nouveau dispositif qui a pris effet depuis jeudi 28 avril. Dans le cadre de ce dispositif, les voyageurs marocains et étrangers doivent désormais remplir un formulaire, à l’entrée comme à la sortie du territoire national, pour déclarer les fonds en devises aux services douaniers.

Cette obligation de déclaration, précise l’Administration des douanes dans une circulaires dont les termes ont été repris par le quotidien, concerne les effets de commerce, les moyens de paiement et les instruments financiers dont le montant est égal ou supérieur à 100.000 dirhams.

Dans cette circulaire, l’ADII a précisé le modèle de déclaration à remplir dans les postes-frontière. Le voyageur doit ainsi, entre autres, renseigner les dates d’entrée et de sortie du territoire, ainsi que la nature des fonds et le montant déclaré, en plus d’autres documents justificatifs. Toute personne ne voulant pas remplir ladite déclaration alors qu’elle en a l’obligation sera poursuivie, précise la circulaire.

En effet, selon le quotidien, des poursuites judiciaires sont prévues contre toute personne qui refuse de remplir le formulaire en question. Dans ce sens, toute infraction à cette disposition expose son auteur à des mesures pénales, conformément au Code de la Douane, en plus des sanctions prévues par la législation relative au change et par la loi relative le blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.

Antonio Gutteres veut une réponse africaine face au terrorisme

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) a déclaré dimanche 1er mai à Dakar qu’il allait plaider pour « des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes ».Dans une région du Sahel minée par les violences jihadistes, les différentes missions déployées n’ont toujours pas réussi avec les pays concernés à vaincre le fléau. Face à cette situation, le patron de l’ONU préconise de trouver d’autres voies pour venir à bout du terrorisme. 

« La situation en matière de paix et de sécurité dans le Sahel demeure préoccupante. Je continuerai de plaider, comme je l’ai fait depuis le début de mes fonctions, pour des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes, mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU, mandatées par le conseil de sécurité dans le cadre du chapitre 7 de la charte et jouissant d’un financement prévisible garanti par les contributions obligatoires », a affirmé le diplomate portugais, arrivé samedi dans la capitale sénégalaise pour une mini-tournée africaine qui doit le mener aussi au Niger puis au Nigeria.

La communauté internationale « doit apporter tout son soutien » aux pays touchés « afin de s’attaquer aux causes profondes » du terrorisme et « offrir des opportunités nouvelles » à la région sahélienne, a poursuivi Antonio Gutteres, dissertant, face à la presse, sur le dimanche chargé qu’il a eu avec le président sénégalais Macky Sall. 

M. Gutteres a d’abord eu une réunion interne au bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (Unowas). Il s’est rendu ensuite sur le chantier du futur siège ouest-africain des Nations unies à Diamniadio, nouveau pôle urbain situé à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Il dit avoir trouvé l’œuvre « extrêmement belle »avant de saluer la coopération de son institution avec le Sénégal, un pays qui contribue « en (grands) nombres » aux opérations de maintien de la paix onusiennes.

Covid, putschs, Ukraine…

Sur le même lieu, le patron de l’ONU a aussi visité l’usine de fabrication de vaccins anti Covid-19 de l’Institut Pasteur. Il en a profité pour déplorer la faible vaccination des Africains. « Il est inacceptable qu’aujourd’hui près de 80% de la population africaine ne soit toujours pas vaccinée. Les pays riches et les sociétés pharmaceutiques doivent accélérer les dons de doses et investir dans la production locale de vaccins ».

Ensemble, les deux hommes ont évoqué aussi d’autres sujets régionaux, liés particulièrement à la crise politique au Burkina Faso, au Mali et en Guinée. Ces trois pays sont dirigés depuis plusieurs mois par des juntes militaires et la communauté internationale souhaite que des élections soient organisées le plus rapidement possible. « Nous avons convenu de l’importance de poursuivre le dialogue avec les autorités, de facto, des trois pays afin d’instaurer le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais les plus brefs », a dit le Portugais, se disant « profondément honoré »de l’accueil du peuple sénégalais.

Par ailleurs, le chef de l’Etat sénégalais a insisté sur l’« impact dramatique » de la guerre russo-ukrainienne sur les économies du monde, africaines en particulier. L’inflation et la rareté de certains produits de base fournis principalement par les deux pays belligérants (blé, hydrocarbures…) se font sentir sur le continent. 

« Il faut une désescalade. Nous travaillerons dans cette perspective en privilégiant le dialogue pour que Russes et Ukrainiens puissent trouver une voie de sortie », a indiqué le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA).

Le secrétaire général de l’ONU boucle sa « visite de solidarité pour le Ramadan » à Dakar ce lundi 2 mai, jour de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du Ramadan pour la communauté musulmane. Antonio Gutteres est attendu dans la journée au Niger avant de se rendre au Nigeria voisin. Son retour à New York est prévu le lendemain mardi 3 mai.

Burkina : la justice maintient le colonel Zoungrana en prison

La chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou a rejeté la demande de liberté provisoire du Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana.L’officier-écrivain a été mis aux arrêts le 10 janvier dernier avec huit autres militaires. Ils sont suspectés par les autorités de Ouagadougou d’avoir préparé une tentative de coup d’Etat contre le président d’alors Roch Marc Christian Kaboré. 

Le lieutenant-colonel Zoungrana présumé cerveau de l’opération est poursuivi pour « déstabilisation des institutions et blanchiment de capitaux ».

Il avait été dans un premier temps libéré en février dernier par la chambre de contrôle du tribunal de Ouagadougou. Mais la décision a été cassée  par le tribunal militaire de Ouagadougou qui a ordonné à nouveau sa mise en détention.