Vol d’armes au Camp Alpha Yaya Diallo à Conakry: l’état d’avancement des procédures judiciaires

Le média en ligne actuguinee.org a fait le point sur la mise ne accusation des présumés bandits interpellés dans le cadre de ce vol.

 Suite au vol d’armes perpétré au mois de juillet 2019 par un groupe de militaires qui se sont nuitamment introduits au magasin d’armement du bataillon des blindés du Camp Alfa Yaya Diallo, le procureur militaire, saisi du dossier, s’est rendu sur les lieux et a confié l’enquête à la brigade de recherches de Matam.

Les enquêteurs ont déféré les présumés auteurs arrêtés (une vingtaine au total) au parquet militaire du Tribunal militaire de Conakry. Lequel a saisi un juge d’instruction dudit Tribunal.

Les enquêtes se poursuivent pour boucler le dossier en vue de la tenue très prochaine du procès.

Aucun groupe et aucune entité particulière ne sont ni visés, ni ciblés par le Tribunal militaire. Tous les mis en cause sont (et seront) assistés de leurs avocats tout au long de la procédure.

Insécurité : un vendeur d’armes dans les grappins de Thiegboro

Le coup a été réussit grâce à la filature des hommes de Thiegboro.

Le secrétariat général des services spéciaux de lutte contre le grand banditisme et les crimes organisés vient de mettre main sur un présumé vendeur d’armes de guerre.

La présentation de l’accusé a été faite ce jeudi à la presse.

« Aujourd’hui c’est un grand jour parce que c’est des cas rares. Cela fait deux ans depuis que nous avons reçu l’information liée à l’existence de ce réseau de trafic d’armes. On va parler ici de trafic illicite, de détention illicite, de vente illicite d’armes de guerre. Ces armes ont été saisi dans des mains des particuliers qui se disaient vendeurs. Il y a déjà plus de 2000 armes vendus par cette personne. Ces armes ne sont pas des armes ordinaires, ce sont des armes de guerre. Si un particulier se prétend être commerçant, n’a rien à importer dans notre pays sauf les armes, pendant que conformément à la volonté politique du président de la République, le secrétariat général à la présidence chargé de la lutte contre la drogue et les crimes organisés s’est investi sur le terrain pour renforcer la sécurité nationale , c’est ce qui a motivé le colonel Thiegboro à mettre toutes les mesures en oeuvre pour mettre main sur ces armes. Cela avait fait près de deux ans que nous cherchons ce réseau. Ces armes sont extrêmement dangereuses et leur port est formellement interdit. L’importation est réglementé conformément à l’article 148 et suivant du code pénal guinéen….« ,  a fait savoir Commissaire Soropogui Foromou.

« Si vous voyez les braquages, les coupeurs de route, la criminalité dans la capitale c’est parce que les gens de façon illicite vendent les armes. Celui qui doit porter une arme doit être examiné par un médecin.« ,  a-t-il rappelé.

L’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Salimou Fofana explique les circonstances dans lesquelles il se procure ces armes qui, selon lui, permettent d’assurer la sécurité de certains patrons.

« Les armes on les gagne à Madina, on ne les importe pas, on a des gens qui nous fournissent à Madina. Il y a des anciennes armes, quand on les achète, on fait la peinture. On n’a pas de documents de vente. J’ai commencé à vendre des armes il y’a de cela cinq ans à Conakry. Nos clients sont des patrons qui ont besoin de leur sécurité. Je vends selon la qualité : treize millions cinq cent, (13 500 000), douze millions cinq cent et les 8 coups c’est à 14 millions 500 mille« ,  raconte-t-il.

Mais comment est ce que ces armes se sont retrouvées en Guinée ?

 » Ce sont les gens qui envoient par la fraude et nous, on rachète pour revendre. S’il y’a un client, on appelle nos fournisseurs à Madina pour les informer. Si on revend on régularise la situation. Tous ceux qui ont payé avec moi ont leur permis de port« , a-t-il précisé.

Le Colonel Thiegboro, Secrétaire général chargé des services spéciaux de la lutte contre la drogue et les crimes organisés a alerté la population sur la dangerosité de ces armes.

« Il a été pris en flagrant délit. Ces armes sont de fabrication russe et turque extrêmement dangereuse. Je lance un appel pressant à tous ceux qui ont acheté ces armes de venir individuellement pour les déposer au secrétariat général des services spéciaux chargé de la lutte contre la drogue et les crimes organisés dans les 72 heures qui suivent. Nous avons déjà leur nom dans les reçus livrés par ce malfrat« ,  a t-il averti.

« Il y a plus de 2000 armes aujourd’hui dans les quartiers de Conakry ce qui signifie que nous sommes en danger« , a-t-il conclu.

Le Colonel Thiegboro a rappelé que cela fait 10 ans que la Guinée n’a pas délivré un permis de port ou de vente d’armes.