CHAN 2020 : le ministre des sports Bantama Sow félicite les joueurs du Syli local

Médaillés de bronze au Championnat d’Afrique des Nations, (CHAN) les joueurs du Syli local  sont rentrés à Conakry, hier, lundi 08 février. Les joueurs ont été accueilli à l’hôtel Kaloum par le ministre des Sports Sanoussy Bantama Sow qui y a représenté le gouvernement en compagnie de ses homologues de la Culture et de la Jeunesse.

« On a compris que nous avons des jeunes capables de représenter valablement notre pays », se réjouit Bantama Sow avant de promettre de discuter avec la Fédération guinéenne du Football pour, entre autres, favoriser l’intégration des joueurs locaux dans l’équipe A.

‘’D’abord, nous allons tirer les leçons, voir comment maintenir l’équipe. Il faut trouver les voies et moyens de maintenir cette équipe. Moi je suis convaincu que ce sont des jeunes qui seront capables de nous représenter valablement à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations’’, estime-t-il.

Pour le ministre d’Etat chargé de sports, ‘’il faut éviter de faire appel à un joueur seulement parce qu’il est en Europe. Parfois, nous avons à faire à des joueurs qui n’ont même pas de clubs. Tandis que ces jeunes ont prouvé qu’il ne suffit pas d’être en Europe pour bien représenter le pays. Techniquement, physiquement et patriotiquement, ils ont représenté la Guinée. C’est souvent ce qui manque à l’équipe nationale A’’

Précisant que ‘’j’ai peur qu’on dise que je suis un nationaliste’’, Bantama Sow demande aux guinéens de juger le sélectionneur du Syli local, Kanfory Lappé Bangoura, sur la base des faits.

‘’Il faut éviter de faire venir des gens juste parce qu’ils sont blancs. On les paye cher alors qu’ils ne font pas de résultat’’, souligne-t-il, ajoutant que ‘’ce sont des questions que nous allons discuter avec la Fédération guinéenne de football pour que les mois à venir, la Guinée soit valablement représentée. Car il ne suffit pas de jouer en Europe ou d’avoir la peau blanche pour croire qu’on est génie’’.

 

Le ministre des sports, Bantama Sow reçoit « le prix du soldat du changement »

Pour sa constance et son engagement pour le développement de la Guinée, le ministre des sports, Bantama Sow a été gratifié du prix « du soldat du changement ». C’était lors d’une cérémonie organisée vendredi au Musée national de Sandervalia. L’initiative est de la structure MOSAD Communication.

Selon les membres de cette structure, le prix décerné au ministre d’Etat, en charge des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique n’est pas fortuit. Il découle selon eux, de l’engagement de Bantama Sow auprès du président Alpha Condé durant des années de combat pour le changement dans une constance remarquable.

« Nous avons institué le prix du soldat du changement. Depuis 2010, nous décernons ce prix. Nous le décernons aux cadres, qui, par leurs actes ont inspiré, qui, par leurs actes ont fait bouger les choses, qui, par leurs actes ont donné des exemples à être imités », a déclaré le Directeur de la Communication de cette structure.

Satisfait, le ministre Bantama Sow, a laissé entendre que ce prix est la reconnaissance du travail bien fait. Il souhaite que son parcours puisse inspirer la nouvelle génération.

En Guinée, dit-il, « il n’y a plus de conviction. Les gens se positionnent en fonction de leurs intérêts. Je n’aime pas parler de moi, je préfère que les gens le fassent. Je devais être un exemple pour la jeunesse guinéenne en matière de conviction ».

Avant de poursuivre : « Je suis membre fondateur du RPG. J’ai été militant clandestin quand j’étais au lycée. J’ai reparti des tracts pour Alpha Condé. Quand j’étais en première année, j’étais le président du Conseil supérieur des sports et de la culture de l’université de Kankan avant d’être président du Mouvement étudiant ».

A ceux qui pourraient avoir des doutes sur l’exactitude de ses propos, Bantama Sow leur charge de demander à « tous les étudiants qui sont passés à Kankan à mon temps, ils vous diront que je suis une fierté de l’université guinéenne. Parce que je me suis battu corps et âme pour l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants ».

Evoquant son parcours, le ministre des sports et de la culture affirme avoir fait ses études au Washtenaw Community College dans le Michigan avant de rentrer au bercail en 2010. Il a également fréquenté, selon ses dires, l’université de Harvard qui fait partie des universités les plus prestigieuses des Etats-Unis.

Can 2025 : Bantama Sow s’accroche à un nationalisme béat !

Le ministre des sports n’est pas pour une co-organisation de la CAN.
“Le président de la fédération sénégalaise de football, qui souhaite la coorganisation de la CAN 2025 soit avec la Guinée ou d’autres pays, je l’ai écouté avec beaucoup de patriotisme, il a parlé en tant que patriote sénégalais. Il a raison, il doit profiter de ces grands événements pour réaliser des infrastructures, il a raison. Mais je dirais ici, je pense hein, pas à mon nom, mais au nom de tous les Guinéens, la Guinée ne veut pas juste organiser la fête ; la fête c’est un mois. La Guinée veut profiter de la CAN 2025 pour sortir des problèmes d’infrastructures. Donc nous allons profiter de la CAN 2025 pour réaliser nos infrastructures dans les plus grandes villes de notre pays. Cela veut dire, que la Guinée ne peut pas se camoufler derrière un autre pays, pour dire que nous allons juste organiser la fête. Nous voulons, des infrastructures sportives. Cela veut dire que, soit la Guinée n’est pas prête à organiser soit nous sommes prêts à organiser et nous l’assumerons. Ce sont des patriotes, nous sommes des patriotes, donc pas de coorganisation ; 2025 sera la Guinée ou la Guinée.” Ainsi parlait le
C’est un secret de polichinelle de dire que la Guinée a du chemin à parcourir pour réussir une Coupe d’Afrique des nations (CAN) à 24 équipes. La Guinée en l’état manque de tout pour tenir une compétition aussi importante. Au-delà du discours pompeux du ministre Bantama Sow dans lequel il tire un trait sur une coorganisation avec le Sénégal, la Guinée a besoin d’ôter ses loupes. Le pays pour gagner le pari de la CAN doit re (faire) ses aéroports, construire des routes modernes, des hôtels de haut standing dans les capitales régionales, chasser ses saletés qui lui collent à la peau, refaire son parc automobile, faire couler abondamment l’eau au robinet, discipliner la circulation et arrêter de fumer les déchets qui polluent la vie. Bref, la Guinée a besoin de gros moyens pour faire son image. Et avec ces échéances électorales qui s’approchent dans un pays où la politique domine tout, peut-on réaliser d’utile et d’agréable en seulement six ans ? Bien malin qui y répondra. Bantama Sow doit donc redescendre sur terre et passer au scanner la proposition sénégalaise. La Guinée, on le sait est un peuple fier, mais ne pas réussir une CAN -pourtant réussie ailleurs- serait souiller cette fierté.

Déçu, Bantama Sow met en doute les compétences de la CENI

A l’intérieur du pays où il est en tournée, le ministre Bantama Sow a fait des constats sur le terrain qui l’amènent à remettre en cause les compétences de la CENI.

Dans un entretien avec la rédaction de VisionGuinee, Bantama Sow déclare : “Je doute fort des capacités de la CENI de nous conduire à des élections libres et transparentes. A l’intérieur du pays, j’ai constaté que toutes les listes déposées ont été validées”.

Le président du comité national d’appui aux élections locales rappelle que tout candidat doit remplir un certain nombre de critères. “Il doit notamment résider dans la localité où il veut se porter candidat et ne pas être poursuivi. C’est pourquoi, on lui demande un casier judiciaire et un certificat de résidence”, explique ce proche parmi les proches du président Alpha Condé.

“Comment peut-on valider la candidature d’une personne qui vient dans une localité uniquement pour les élections ?”, souhaite-t-il savoir, invitant la CENI à plus de responsabilité.

“Il ne suffit pas seulement de nous dire d’aller aux élections ou que la CENI est capable d’organiser des élections. Les dossiers déposés doivent être étudiés minutieusement”, renseigne-t-il.

“Comment peuvent-ils valider des candidatures de gens poursuivis par la justice ? Je connais beaucoup de condamnés qui sont dans des listes de candidatures. Il y en a aussi qui résident à Conakry et qui sont candidats à l’intérieur du pays”, martèle le ministre Sow.

A la CENI dont il se dit déçu, il rappelle que les élections sont souvent source de conflit. En dernier lieu, il invite les militants et sympathisants du parti au pouvoir à plus de vigilance.