Alliance politique : l’ANAD se fixe l’objectif d’œuvrer pour la reconnaissance de la victoire de cellou Dalein

Cellou Dalein Diallo a procédé ce mercredi 14 juillet 2021 à la signature officielle de la nouvelle charte de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD). Désormais alliance politique, l’ANAD se fixe pour objectif d’œuvrer par tous les moyens légaux pour obtenir la reconnaissance de la victoire de Cellou Dalein Diallo à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

L’ANAD entend ‘’identifier et dénoncer toutes les pratiques contraires à la loi et aux règles de bonne gestion des affaires publiques, promouvoir une démocratie pluraliste, participative, respectueuse des droits humains et des libertés fondamentales’’.

Cette nouvelle coalition politique ambitionne de ‘’former et d’informer les citoyens sur leurs droits et devoirs afin qu’ils contribuent et participent utilement à la consolidation de l’unité nationale, à la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays dans le respect des lois de la République’’.

Le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo a remercié les membres de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique pour leur soutien à sa candidature lors de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

« Avec cette confiance manifestée, ce soutien exprimé, nous avons réussi l’exploit de gagner cette élection dès le premier tour avec 53,84%. Au-delà de cet exploit dont on continue de se réjouir, il y a la résistance que nous avons organisée ensemble contre les exactions, les violences, les tueries, les arrestations, les séquestrations déclenchées par Alpha Condé contre notre alliance. Nous avons perdu 51 personnes dont quatre en prison. Non seulement ces crimes sont niés par Alpha Condé et son clan, mais il n’y a aucune disposition qui a été prise pour trouver les auteurs de ces crimes. Il n’y a eu aucune compassion par ceux qui se disent autorités de ce pays. Il y a eu plus de quatre cent personnes qui ont été arrêtés et sont encore séquestrées à la maison centrale de Conakry. Malgré tout, nous avons fait preuve de courage. Nous avons continué à dénoncer la mascarade, nous avons continué à nous tenir debout, à dénoncer la mascarade électorale, à exiger la vérité des urnes, personne n’a été effrayé par les intimidations », s’est réjoui le leader de l’UFDG.

Crise politique en Guinée : l’Ambassadeur du Royaume-Uni chez Cellou Dalein

Le président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a reçu en audience le mercredi 16 juin 2021, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Guinée, David Mcllroy. Les échanges entre les deux hommes ont porté sur les problèmes qui opposent le parti de l’ancien Premier ministre au pouvoir d’Alpha Condé.

Sur sa page Facebook, le leader de l’UFDG a évoqué cette rencontre via une publication

« Lors de la visite qu’il m’a rendue ce mercredi après-midi à mon domicile, j’ai eu des échanges fructueux avec SEM David Mcllroy, Ambassadeur du Royaume-Uni en Guinée. J’ai pu ainsi lui faire part des conflits qui opposent mon Parti à l’Exécutif et qui tirent leur origine de la violation par ce dernier de la Constitution, des lois de la République et des décisions de justice ».

« Il a réitéré l’attachement de son pays au respect par ses partenaires des droits humains et des réglés et principes de l’Etat de droit et de la démocratie », a écrit Cellou Dalein Diallo.

Crise politique en Guinée : le Cardinal Robert Sarah rencontre Cellou Dalein

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a rencontré le cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le jeudi 10 juin 2021 à Conakry. Entre autres sujets évoqués, le leader de l’UFDG parle de la crise politique aggravée par un manque de confiance poussé entre les acteurs sociopolitiques guinéen.

‘’J’ai été heureux d’avoir échangé ce [jeudi] soir avec le cardinal Robert Sarah sur la situation socio-politique qui prévaut actuellement en Guinée’’, annonce le président de l’UFDG qui déclare avoir donné à son hôte sa lecture de la crise post-électorale que traverse notre pays.

Aux yeux de Dalein, ‘’cette crise est d’abord une crise de confiance aggravée par un déficit chronique de moralité et de probité des acteurs socio-politiques’’.

“Bien qu’il soit loin du pays, le Saint homme m’a assuré qu’il ne se passe pas un jour sans qu’il ne prie pour la Guinée et les guinéens’’, rapporte le dirigeant du principal parti de l’opposition.

A la fin de l’entretien, selon toujours l’ancien Premier ministre, ‘’il me remercia pour ma visite, me prodigua de sages conseils et fit des prières pour moi”.

Notons qu’en l’espace de 24 h, le cardinal, Robert Sarah a rencontré le président Alpha Condé et son principal opposant Cellou Dalein Diallo.

Cellou Dalein de nouveau invité à un forum internationale de haut niveau

Le Président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo est convié par la Fondation Mo Ibrahim au Forum Ibrahim Governance weekend (#IGW21) qui se tiendra du 3 au 5 juin 2021.

Mais cette invitation intervient dans un contexte où le destinataire a son passeport confisqué depuis plusieurs semaines par les autorités judiciaires du pays. Il reste à savoir si le pouvoir de Conakry laissera Cellou Dalein Diallo sortir du pays.

Lire ci-dessous le  communiqué :

Le Président Cellou Dalein Diallo de nouveau invité à un forum international de haut niveau.

Le président de l’UFDG  est convié par la Fondation Mo Ibrahim au Forum Ibrahim Governance weekend (#IGW21) qui se tiendra du 3 au 5 juin 2021.

Cellou Dalein Diallo prendra part à ce forum aux côtés de prestigieuses personnalités dont notamment Ellen Johnson Sirleaf, Amina Mohammed, Donald Kaberuka et l’ancien Président nigérien Mahamadou Issoufou, lauréat 2020 du prix Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique.

Cette année, le IGW21 portera sur « Un an de COVID-19 en Afrique : impact et perspectives ».

La Cellcom de l’UFDG

Colloque sur l’ECO à Lomé : Cellou Dalein invité à y prendre part

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo est invité à prendre part à Lomé au colloque international sur l’Eco , prévu les 26, 27 et 28 mai 2021 à l’Université de Lomé au Togo.

Mais cette invitation intervient dans un contexte où le destinataire a son passeport confisqué depuis plusieurs semaines par les autorités judiciaires du pays. Il reste à savoir si le pouvoir de Conakry laissera Cellou Dalein Diallo sortir du pays pour participer à ce colloque.

Lire ci-dessous la lettre d’invitation : 

 

 

 

Cellou Dalein à Kassory Fofana : « comment voulez-vous qu’on fasse obstruction à la manifestation de la vérité …? »

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo était chez nos confrères de FIM FM ce jeudi 22 avril 2021. Le principal challenger d’Alpha Condé dit ne pas reconnaitre le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofona qui accuse son parti et l’opposition d’empêcher l’ouverture d’enquêtes pour faire la lumière sur les crimes commis dans les manifestations de rues en Guinée.

Cellou Dalein Diallo a rappelé qu’il n’y a pas eu un dialogue au cours duquel le gouvernement n’a pas promis de diligenter des enquêtes sur les tueries lors des manifestations.

« Ce que le Premier ministre raconte n’a aucune base. C’est une revendication constante de l’UFDG et l’opposition que des  enquêtes soient menées pour identifier les auteurs des crimes commis lors de nos manifestations. Il n’y a pas une seul dialogue politique où on n’a pas revendiqué et obtenu un engagement ferme du gouvernement de diligenter des enquêtes sérieuses pour identifier les auteurs des crimes »,  indique-t-il au PM Kassory Fofana.

« Ce sont nos militants qui sont tués pendant les manifestations. Comment voulez-vous qu’on fasse obstruction à la manifestation de la vérité ? Nous voulons que les auteurs soient identifiés et punis conformément à la loi, parce que nous avons une responsabilité morale. Nous lançons des mots d’ordre au cours desquels les gens sortent. Et lorsqu’on les tue comme des lapins, nous sommes choqués », ajoute-t-il.

Le président de l’UFDG assure que « depuis 2011, nous exigeons la justice qu’on n’obtient pas. Et aujourd’hui, on va dire que c’est l’opposition, c’est l’UFDG qui refuse de coopérer pour la manifestation de la vérité. Je dois avouer que je ne reconnais plus le Kassory que j’ai connu. Lorsqu’on dit qu’Alpha Condé est fort pour transformer les gens, je le crois ».

« Parce que le Kassory que j’ai connu, qui était d’une certaine droiture, d’une certaine probité et qui était attaché à des valeurs, ne peut pas dire des choses comme ça. Actuellement, il répète des choses qui plaisent à Alpha Condé sinon ce n’est pas possible qu’il dise cela », conclut-il.

 

 

 

Fermeture des cimetières de Bambéto et de Kaporo-rail : Cellou Dalein annonce avoir saisir la CPI

Invité ce jeudi 22 avril 2021 dans l’émission Mirador de  FIM FM, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo s’est prononcé sur la fermeture des cimetières de Bambéto et de Kaporo-rail annoncée par le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire .

Cellou Dalein Diallo se dit déçu par cette décision du gouvernement :

 « nous sommes déçus par une telle décision… Les cimetières font l’objet de beaucoup de respect. Mais lorsqu’on sait aussi qu’à Bambéto, il y a un carré réservé aux victimes d’Alpha Condé, ce n’est pas une tentative de faire disparaître les preuves. Parce qu’aujourd’hui, Alpha Condé est en train de solliciter les Nations Unies pour l’aider à identifier les corps ensevelis dans les fosses communes créées au temps du PDG. Est-ce que ce n’est-il pas en train de faire disparaître les preuves ? En tout cas, c’est le sentiment qu’on a eu en ce qui concerne le cimetière de Bambéto. Je ne vois pas pourquoi Alpha Condé veut faire disparaître les preuves parce qu’il y a plus 200 personnes abattues pendant les manifestations. Si telle est son intention, la Cour Pénale Internationale (CPI) a été saisie par rapport à cette velléité de faire disparaître une preuve qui est une violation des droits humains. Venir extraire des ossements et les disperser dans la nature est une forme de dissimilation des preuves d’un crime commis. La société guinéenne dans son ensemble n’a pas bien accueilli une telle décision… C’est pourquoi quand il prend une décision, qui n’est pas bien accueillie, qui est source de désaccord, il peut changer de position et se demander qui a pris cette décision comme ce fut le cas des casses. S’il renonce à la décision, c’est une bonne chose… »

Bravo Cellou Dalein Diallo ! (Boubacar BARRY)

Monsieur le Président, votre sens de responsabilité impose votre présidentialisation. Nul doute là-dessus eu égard le comportement peu appréciable de votre concurrent de toujours. Bravo et merci.

Merci pour le sens de l’honneur et de la dignité. Merci pour la noblesse que vous réservez à la fonction qui vous sied de plus en plus en République de Guinée. La fonction de Président de la République, Chef de l’Etat.

Ces mots ne sont aucunement ceux d’un militant de l’UFDG. Ces mots viennent d’un simple citoyen du pays qui observe et lutte pour le changement démocratique en Guinée. Donc je peux m’exprimer librement ici en tant qu’observateur et admirateur de l’homme face aux différentes situations auxquelles il se confronte tous les jours dans le pays de ces ancêtres. Le pays qu’il a tant servi.

Le monde entier vient d’assister cette semaine à votre interdiction de sortir du territoire sans aucun motif connu de vous et du grand public. Seul le commanditaire et les exécutants en savent quelque chose. Nous autres, avons droit à l’ignorance et au mépris du système.

De votre place assise dans l’avion, on vous apprend que vous êtes le problème qui empêche le décollage. Vous devez descendre. Vous l’avez fait sans même avoir donné l’occasion aux flics de s’approcher de vous. Je ne doute pas que vous êtes bien averti de leur sentiment à votre endroit. Un réflexe serein et sécuritaire vous a guidé dans le bon sens. Le contraire aurait été enfantin.

Face aux caprices que vous impose le régime, vous continuez d’opposer une hauteur de vue qui suscite parfois polémique et/admiration. Selon l’angle d’observation dans lequel on se situe.

Je voudrais ici rappeler que le seul fait d’avoir fait le cabri à l’université devant les étudiants de Conakry, Alpha Condé s’était ainsi attiré toutes les critiques les plus acerbes. Imaginons maintenant une seconde Cellou Dalein Diallo se battre comme un jeune révolté dans un avion. Quelle image le monde retiendrait-il de lui ? Se battre dans un avion revient à un sans-papiers désœuvré en voie d’être rapatrié. Est-il aussi dans le besoin vital de sortir du territoire ? La réponse est Non. Mais son droit est bafoué incontestablement. Sa liberté confisquée par le dépositaire de la puissance publique.

Cette confiscation de liberté est presque synonyme de prison pour un homme qui ne souffre d’aucune plainte, d’aucune convocation et par conséquent d’aucune sentence ou décision juridique l’empêchant de se mouvoir, d’aller et venir.

Au contraire, il paie le prix de l’amitié trop poussée de celui qui est encore à la tête du pays.

Ce qui est beau dans tout ça, c’est que rien ne fait dévier Dalein de son chemin d’homme responsable. Il ne tombe ni dans l’énervement, ni dans les invectives. Il ne pique aucune colère. Il suit son chemin. Il demeure inébranlable.

Le comportement de Cellou Dalein force l’admiration. Il faut se l’avouer. Et ce, que l’on soit son militant, son sympathisant ou pas. Et ce ne sont pas les leçons de bravoure ou de courage herculéen que voudraient lui donner certains puissants (comme Élie Kamano qui fut baffé par la femme de JMT puis jeté au gnouf dans son propre village de Guéckédou) qui devraient constituer une préoccupation.

Pour terminer, j’oriente mes pensées vers Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Cellou Baldé, Ousmane Gaoual, Souleymane Condé, Ismaël Condé, Étienne Soropogui, Foniké Manguè et tous ces anonymes ou inconnus du grand public qui subissent la force de l’injustice, la brutalité de la machine de répression en place. Je leur demande de tenir bon dans la dignité et l’honneur car la vérité finira toujours pas triompher.

Boubacar BARRY
Citoyen Guinéen pour une alternance en Guinée

UFDG : Les 14 fédérations de l’Amérique du Nord réaffirment leur soutien à Cellou Dalein

A travers une déclaration, la coordination des fédérations de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de l’Amérique du Nord a exprimée, ce mardi 09 mars 2021, son soutien indéfectible  et sa ferme détermination à rester fidèle à leur leader, Cellou Dalein Diallo.

Ci-dessous la déclaration :

Coordination des Fédérations UFDG de l’Amérique du Nord

MOTION DE CONFIANCE DE LA COORDINATION DES FÉDÉRATIONS DE L’UFDG DE L’AMÉRIQUE DU NORD AU PRÉSIDENT ÉLU CELLOU DALEIN DIALLO

La Coordination des 14 Fédérations de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de l’Amérique du Nord, au nom des militants, sympathisants et responsables de leurs fédérations respectives, vient par la présente déclaration exprimer son soutien indéfectible au président élu de la Guinée et à la Direction Nationale du parti. Nous réitérons notre totale confiance au
leadership du président élu de la Guinée, notre ferme détermination de rester fidèles aux idéaux du parti pour la justice, l’égalité et la solidarité pour tous les Guinéens.

Actuellement, la Guinée est en train de traverser des moments difficiles par la simple volonté d’un seul homme qui s’entête à mourir au pouvoir. En plus de ces difficultés communes aux guinéens,
notre parti et ses alliés sont victimes depuis des mois d’un véritable acharnement et une terreur de la part du régime illégitime de Conakry. Entre autres :

Le harcèlement judiciaire continu contre les cadres de l’UFDG, de l’ANAD, des militants et sympathisants et de nombreux leaders d’opinions arrêtés et détenus arbitrairement dans des conditions inhumaines suivi de cas de morts en prison.

L’assassinat de plus de 51 citoyens partisans de l’UFDG et de l’ANAD sans aucune justice, comme ce fut toujours le cas.

La fermeture illégale des bureaux du président du parti et du siège de l’UFDG.

Les raisons de toutes ces exactions et injustices visent à faire taire l’UFDG, disperser ses alliés au sein de la grande coalition de l’ANAD et à nous faire renoncer à notre victoire. Rien de cela
n’arrivera, car nous maintiendrons le cap avec la ferme conviction qu’il n’y aura jamais de recul dans notre combat pour la justice, l’égalité et le développement pour tous les Guinéens.

Par ailleurs, nous nous inclinons pieusement devant la mémoire de tous ceux qui ont payé de leur vie dans cette lutte que nous menons sous le leadership du président élu et prions pour le repos de leur âme.

Nos pensées vont vers ceux qui sont injustement privés de leur liberté et prions pour la santé individuelle de tout un chacun. Nous condamnons la détention de nos militants et responsables et exigeons leur libération immédiate.

Nous responsables de l’UFDG de l’Amérique du Nord, réaffirmons sans équivoque notre détermination à continuer ce combat pour l’instauration en Guinée d’une démocratie et d’un état de droit.

Vive le Président élu Cellou Dalein Diallo
Vive l’UFDG et l’ANAD
Vive la République de Guinée
La Coordination des 14 Fédérations signataires de cette déclaration de l’UFDG de l’Amérique du
Nord :
1. Atlanta
2. Boston
3. Brooklyn
4. Bronx
5. Chicago
6. Indiana
7. Manhattan
8. Memphis
9. Montréal Canada
10. Ohio
11. Queens
12. Toronto
13. Vallée de Delaware (NJ.PA.DE)

14. Washington DC

Les fédérations de l’UFDG à Cellou Dalein : « vous êtes l’avenir de notre Parti et de notre pays. Nous comptons sur vous »

Les responsables des dix fédérations de l’UFDG de la capitale guinéennes, les membres de la direction nationale et du bureau politique du parti étaient au domicile de leur président, Cellou Dalein Diallo, hier, jeudi 25 février 2021.  A travers une motion, les dix fédérations ont réaffirmé « leur adhésion sans équivoque aux prises de position du Parti et leur volonté inébranlable de répondre avec encore plus de promptitude et de vigueur aux mots d’ordre de la Direction Nationale ». 

Ci-dessous l’intégralité de la motion :

Monsieur le Président,

Les dix Fédérations de Kaloum, Matam, Dixinn, Matoto et Ratoma, au nom des Sections, des Comités de base et des militants de leurs Fédérations respectives sont venues pour réaffirmer, à la Direction Nationale du Parti et à vous-mêmes, leur confiance, leur soutien et leur fidélité.

En effet, notre Parti fait face, depuis plusieurs mois, à une véritable terreur de la part du pouvoir en place.

Les épreuves les plus douloureuses ont été les suivantes: l’assassinat de 51 citoyens partisans de l’UFDG et de l’ANAD, l’arrestation et la détention arbitraires de centaines de nos militants ainsi que de hauts cadres de l’UFDG, de l’ANAD et du FNDC, la séquestration pendant une dizaine de jours du Président à son domicile, la fermeture manu militari et sans aucune base légale de notre siège et des bureaux du Président, l’interdiction de voyager, même pour des raisons médicales, du Président, de sa famille et de ses collaborateurs.

Monsieur le Président,

La raison de ces exactions, c’est votre victoire à l’élection présidentielle du 18 Octobre dernier.

Une victoire considérée comme un crime de lèse- majesté, comme un affront pour avoir mis en échec toutes les manœuvres utilisées pour faire triompher le troisième mandat. Et pourtant la vérité est têtue: comme la terre a continué à tourner autour du soleil malgré le bucher promis à ceux qui l’affirmaient, vous avez bel et bien remporté la présidentielle dans les urnes avec un score prouvé de 53, 84% au premier tour. C’est bien la réalité que l’exaction la plus meurtrière ne peut mettre en cause.

Constater la réalité de cette victoire et s’y tenir, c’est un devoir citoyen qui tient au respect du choix des guinéens. S’y opposer en exerçant une brutalité inouïe et en piétinant les droits et libertés fondamentaux et ce au profit d’une ambition pouvoiriste contestée, c’est méconnaitre les règles les plus élémentaires de la démocratie et de l’Etat de droit.

Dans cette situation, I’UFDG a une responsabilité historique, celle de refuser les apparences

trompeuses: le troisième mandat est une duperie, il ne peut pas être derrière nous comme le chantent les sirènes opportunistes; son essence, le parjure, viole à chaque instant nos consciences.

C’est pourquoi, Monsieur le Président, vous avez la confiance du peuple majoritaire qui a voté pour vous, continuez à garder vos mains fermement sur le gouvernail et maintenez le cap: la direction que vous avez choisie est celle que veut le peuple de Guinée.

Se fondant sur ce qui précède :

Constatant la détermination rageuse de celui dont le fonds de commerce d’opposant historique est fortement érodé et qui voudrait anéantir la principale force politique du pays;

Rappelant que la participation de l’UFDG à l’élection présidentielle du 18 Octobre est une demande de la quasi-totalité des Fédérations du Parti tant à l’intérieur du pays qu’en dehors.

Considérant que vous avez mené une brillante campagne républicaine, avec l’apport de l’ANAD, qui a conduit à votre victoire :

Les Fédérations de l’UFDG des 5 communes de Conakry, adressent leurs condoléances émues à toutes les familles des victimes et souhaitent prompt rétablissement aux blessés ;

Condamnent fermement les exactions infligées sans aucune base légale au Parti, à l’ANAD et au FNDC;

Exigent la restitution de nos droits et libertés par l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires militants et responsables et leur libération, la justice pour les 5l victimes des

forces de l’ordre, l’ouverture de notre siège et de nos bureaux, la levée de l’interdiction de voyager de nos responsables;

Apportent leur soutien et leur solidarité au Président du Parti et à la Direction Nationale;

Réaffirment leur adhésion sans équivoque aux prises de position du Parti et leur volonté inébranlable de répondre avec encore plus de promptitude et de vigueur aux mots d’ordre de la Direction Nationale:

Alertent l’ensemble des partis politiques et toutes les autres forces vives de la nation attachés à la République et à ses valeurs que les violences subies par l’UFDG, I’ANAD et le FNDC participent aux violations des droits et des libertés de l’ensemble des guinéens et à l’instauration d’une dictature dans notre pays;

Monsieur le Président Celou Dalein Diallo, vous êtes l’avenir de notre Parti et de notre pays. Nous comptons sur vous. Vous pouvez compter sur nous.

Conakry, le 25 février 2021

Les dix Fédérations de Kaloum, Matam, Dixinn, Matoto et Ratoma

Cellou Dalein sur Mediapart : «Pendant que l’État de droit sombre en Afrique, la France regarde ailleurs»

Un an jour pour jour après l’élection présidentielle au Togo, trois figures majeures de l’opposition congolaise, guinéenne, togolaise et un député français appellent la France à prendre des positions fortes concernant la répression de l’opposition et les fraudes électorales dans plusieurs pays d’Afrique.

« Pendant que la démocratie et l’État de droit sombrent en Afrique subsaharienne, la France et l’Europe regardent ailleurs, se paient de quelques mots, puis poursuivent le train-train de leurs relations avec les dictateurs en place. »

Il y a un an, le 22 février 2020, le Dr. Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo remportait largement l’élection présidentielle au Togo. Il suffit de recoller les procès-verbaux des bureaux de vote pour mesurer l’ampleur de sa victoire populaire. Depuis, menacé par le régime de Faure Gnassingbé dont la famille règne sur le Togo depuis plus d’un demi-siècle, il est contraint à la clandestinité d’où il préside le gouvernement légitime en exil. Face au gouvernement fantoche de Faure Gnassingbé, il œuvre pour le rétablissement de la vérité des urnes et une transition pacifique du pouvoir.

Il y a cinq mois, le 18 octobre 2020, Cellou Dalein Diallo remportait lui aussi l’élection présidentielle en Guinée. Depuis, son parti politique subit la répression du régime d’Alpha Condé, avec plusieurs centaines de ses militants et responsables abattus par les forces de sécurité ou emprisonnés. Plusieurs sont morts récemment en prison faute d’accès aux soins.

En République démocratique du Congo, Martin Fayulu remportait l’élection présidentielle de décembre 2018. Depuis, c’est Félix Tshisekedi qui occupe le fauteuil de président, en connivence avec Joseph Kabila. Martin Fayulu se bat pour arracher des réformes institutionnelles consensuelles entre toutes les parties prenantes, en dehors des institutions illégitimes en place, en vue de la tenue de nouvelles élections transparentes et crédibles en 2022 ou 2023. Il prévient qu’il ne tolérera aucun glissement du pouvoir usurpateur au-delà de 2023.

Au Niger, Hama Amadou, ancien Premier ministre, s’est vu refuser le droit de se présenter  à l’élection présidentielle dont le second tour s’est tenu hier, le 21 février 2021. Au Cameroun, tout laisse penser que Paul Biya n’a pas remporté l’élection présidentielle d’octobre 2018 face à Maurice Kamto. Depuis, le régime jette le pays dans un conflit sanguinaire avec ses provinces anglophones. Il en va de même au Gabon où Ali Bongo continue d’exercer le pouvoir, malgré la victoire manifeste de Jean Ping à l’élection présidentielle d’août 2016.

Pendant que la démocratie et l’État de droit sombrent en Afrique subsaharienne, la France et l’Europe regardent ailleurs, se paient de quelques mots, puis poursuivent le train-train de leurs relations avec les dictateurs en place. Oui : dictateurs. Il n’y pas d’autres mots pour qualifier celui qui accède au pouvoir par un mécanisme autre que démocratique ou s’y maintient par la force, contre le vote des citoyens et au moyen de la répression de toute opposition politique et médiatique. Plus grave encore, certains attisent la dimension ethnique, au risque d’enclencher la dynamique de la guerre civile et des crimes inter-ethniques de masse.

Les moyens d’action de la France et de l’Europe sont pourtant là : le Conseil de sécurité des Nations unies, que la France présidera en juillet prochain, l’activation de l’article 96 de l’Accord de Cotonou sur le respect de la démocratie, les pressions diplomatiques pour organiser des élections transparentes, libres et crédibles, les prises de parole fortes pour exiger la libération des prisonniers politiques, les sanctions individuelles (gel des avoirs, interdiction d’accès au territoire européen).

Alors qu’au tournant du nouveau siècle, l’espoir des processus démocratiques se levait en Afrique, il n’a suffi que de quelques années pour mettre à bas cette dynamique positive. Y a-t-il une fatalité aux aspirations démocratiques, toujours déçues, des peuples d’Afrique ? Alpha Condé, qui s’était illustré comme un défenseur intraitable de la démocratie, s’est mué en son fossoyeur dès que la fin de son deuxième mandat – et dernier selon la Constitution – est apparue à l’horizon. Comme d’autres avant lui, et sans doute après lui, il a modifié la Constitution pour s’octroyer un troisième mandat à 83 ans, au prix de la vie de centaines de Guinéens qui s’y étaient massivement opposés. Comment nous-mêmes, qui prétendons accéder au pouvoir par la voie légitime des urnes, garantirons-nous les conditions de l’alternance politique, c’est-à-dire les conditions de notre propre remplacement par l’opposition ?

Il est temps de refonder un pacte démocratique pour l’Afrique centrale et de l’ouest : de poser les principes constitutionnels intangibles et d’assurer les conditions de leur effectivité, de définir les réformes institutionnelles nécessaires pour prévenir tout retour en arrière, et de convenir ensemble du rôle et de la responsabilité de la France et de l’Union européenne dans cet exercice. Car celles-ci ne sauraient se draper dans un silence coupable, au prétexte de non-ingérence. Faire droit aux peuples d’Afrique est un impératif qui requiert une synergie de dynamiques endogènes et exogènes.

Mais ne nous trompons pas : notre combat pour la démocratie, l’État de droit et les droits humains en Afrique centrale et de l’ouest n’est pas un combat cantonné à l’Afrique. Il est mondial. Il participe du même combat pour la démocratie sur les autres continents, en Amérique, en Asie comme en Europe. Car nous le savons désormais : la démocratie n’est jamais un acquis définitif. Chaque jour qui se lève doit se bâtir en essayant de l’atteindre, collectivement, sans relâche, sans concession.

Avant qu’il ne soit trop tard, nous appelons à définir un nouveau cadre partenarial global entre nos pays d’Afrique centrale et de l’ouest et la France et l’Europe.

Le prochain Sommet Afrique-France de juillet 2021, qui se tiendra à Montpellier, doit servir à cela, et non pas être un énième bal des hypocrites. Nous ferons d’ici là une proposition commune, portée par les aspirations de nos peuples, ancrée dans les valeurs de la démocratie et ouverte à toutes celles et tous ceux qui partagent cette exigence et ce combat pour la démocratie.

Signataires

Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)

Martin Fayulu, président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Président élu de la République démocratique du Congo

Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement du Togo (MPDD), Président élu de la République togolaise

Sébastien Nadot, député français (indépendant)

Un membre de l’UFDG sanctionné après avoir dénoncé le silence de l’entourage de cellou Dalein

Pour avoir osé dénoncer le silence de membres de l’entourage de Cellou Dalein Diallo, Ibrahima Sory Dabondy Camara, militant de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a écopé d’une sanction disciplinaire.

Ce militant du principal parti de l’opposition paie ainsi le prix de son courage d’avoir dénoncé le silence de membres de l’entourage du président de l’UFDG.

« Un avertissement est adressé à Ibrahima Sory Camara, membre de la cellule de communication de l’UFDG, pour propos désobéissants tenus dans la presse à l’endroit des membres de la haute direction du parti », lit-on dans la décision signée de Cellou Dalein Diallo.

Selon un député, l’absence de l’UFDG à l’Assemblée Nationale est un handicap

L’absence de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) à l’assemblée nationale est un handicap pour le parti. Selon le coordinateur du Bloc de l’opposition constructive (BOC), Cellou Dalein Diallo a pris une mauvaise décision en boycottant les élections législatives du 22 mars dernier.

Dr Ibrahima Sory Diallo estime que le principal challenger d’Alpha Condé a été induit en erreur.

« Cellou Dalein Diallo est un grand homme politique. J’ai travaillé avec lui pendant 5 ans. Durant tout ce temps, il a été à l’écoute de tout le monde », témoigne-t-il.

Il assure que le leader de l’UFDG n’aurait pas dû opter pour la politique de la chaise vide.

« S’il avait participé aux élections législatives, il aurait eu plus de 30 députés à l’hémicycle. Même moi je n’allais pas être député parce que je reconnais la force et la capacité de l’homme », ajoute-t-il.

« C’est ce qui fait qu’il est coincé. Politiquement, les gens l’ont induit en erreur. La politique de la chaise vide l’a mis aujourd’hui dans une position de faiblesse », analyse ce parlementaire.

L’opposant Cellou Dalein Diallo empêché de sortir du pays

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a été empêché mercredi 30 décembre de quitter Conakry. Il se rendait à Bamako aux obsèques de Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition  malienne,  décédé la semaine dernière du covid-19 à Paris. 

Si son passeport n’a pas été saisi par la police de l’air et des frontières, son voyage quant à lui n’aura lieu ce mercredi. « On n’a même pas accepté qu’on fasse les formalités », a-t-il déploré.

« Je suis peiné de voir mes droits violés. Je n’ai reçu aucune notification légale disant que je suis interdit de quitter le territoire », a protesté le principal challenger d’Alpha Condé.

« Ils ont reçu des instructions du commissaire [spécial de l’aéroport de Conakry] pour ne pas que je fasse mes formalités », a expliqué Cellou Dalein à la presse, précisant qu’il « fallait voir le commissaire ».

« Depuis 17h, on cherche le commissaire, on dit qu’il n’est pas là (…). Je cherche le commissaire, je n’arrive pas à le voir. Je devais prendre part aux obsèques de Soumaila Cissé qui est un ami personnel », a-t-il avancé pour justifier le motif de son voyage, ajoutant que la dépouille mortelle du chef de file de l’opposition malienne arrivera ce jeudi à Bamako et son inhumation aura lieu vendredi.

Notons qu’avant lui, son épouse Hadja Halimatou Dalein Diallo, qui se rendait à Dakar, a été interdite de quitter le pays.

Un membre de l’UFDG décède en détention : Cellou Dalein se dit profondément touché

Il s’agit de Roger Bamba membre du bureau national des jeunes l’Union des Forces Démocratiques de Guinée le parti de Cellou Dalein Diallo. Arrêté en septembre dernier, transféré à la prison civile de Coronthie, le politique Roger Bamba a été transféré d’urgence à l’hôpital hier où finalement il rendra l’âme. Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo a dénoncé les conditions dans lesquelles il a perdu la vie.

Dans une intervention jeudi dans les Grandes gueules, l’ancien Premier ministre s’est efforcé d’expliquer à quel point il était proche du défunt. « Vous ne savez pas la proximité que j’avais avec Roger Bamba. C’est un garçon qui était très proche de moi. On était très liés« , indique Cellou Dalein Diallo.

Au micro de nos confères, il a loué les qualités du défunt qui, selon lui, était « attentionné et disponible. Il a résisté à beaucoup de tentatives d’intimidation et de violence. Tout le parti est en train de le pleurer. »

« Je suis profondément touché par sa mort. Roger est malade depuis deux semaines, mais il n’a bénéficié d’aucun soin. Ils ont attendu jusqu’à ce qu’il soit sur le point de rendre l’âme pour l’amener à l’hôpital« , martèle-t-il.

L’ancien Premier ministre raconte dans quelles circonstances Roger Bamba a été arrêté en septembre et placé en détention prévention à la Maison centrale de Conakry.

« Il avait été arrêté sans aucun motif, sauf sa proximité connue avec moi. Il travaille à l’assemblée nationale. La directrice des ressources humaines l’a appelé pour lui dire que le secrétaire général du parlement veut le rencontrer le lendemain à 9h. Il s’est présenté au rendez-vous, le secrétaire général sort, appelle la police qui vient le prendre« , dévoile Dalein.

A l’en croire, le défunt était incarcéré dans une « cellule avec 9 autres personnes. Il est malade depuis deux semaines. C’est à la dernière minute hier qu’ils l’ont évacué à l’hôpital. C’était trop tard. Il y est allé pour mourir« .

« Je suis profondément attristé par sa mort« , réaffirme-t-il, assurant que « je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer à chaudes larmes« .

En l’espace d’un mois, trois détenus ont perdu la vie suite à un séjour carcéral à la Maison centrale de Conakry.

Cellou Dalein : « la main d’Alpha Condé qui est sortie, c’est elle qui assassine mes militants, qui arrête mes cadres »

A l’occasion de la cérémonie de prestation de serment pour un troisième mandat organisée hier mardi 15 décembre au palais Mohamed 5. Le président Alpha Condé a réitéré sa main tendue aux acteurs politiques guinéens dans le cadre de la décrispation de la crise politique née de la présidentielle du 18 octobre dernier.

Interrogé par RFI, le candidat malheureux Cellou Dalein Diallo doute de la volonté du chef de l’Etat d’apaiser les tensions.

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) accuse Alpha Condé de l’avoir séquestré et procéder à l’arrestation de cadres de l’opposition.

« Alpha Condé, il ne faut le juger à travers ses discours. Il faut voir les actes qu’il est en train de poser ces dernières semaines. Non seulement, il m’a séquestré pendant une dizaine de jours, jusqu’à présent mes bureaux et le siège de mon parti sont occupés par l’armée sans aucune décision de justice parce que tel était son vœux« , indique Cellou Dalein Diallo.

A qui veut l’entendre, il dit qu’Alpha Condé n’a aucune volonté de dialoguer avec ses opposants.

« Lorsque les gens disent qu’il tend une main, moi je ne peux pas y croire, parce que sa main qui est sortie, c’est elle qui assassine mes militants, qui arrête mes cadres et qui occupe mes locaux. Le dialogue ne peut pas commencer par-là« , indique l’ancien Premier ministre, ajoutant « D’abord, il a fait un coup de force de changer la constitution. Ensuite, il l’a fait uniquement pour se maintenir au pouvoir. Sa candidature pour un troisième mandat était donc illégale. Il a perdu l’élection, il n’a aucune légitimité« .

 

Des femmes demandent à Cellou Dalein de mettre fin aux manifestation et de reconnaître la victoire d’Alpha Condé

Toutes vêtues en blanc, des femmes se réclamant des cinq communes de la capitale ont marché,  samedi du carrefour de l’échangeur jusqu’au niveau du cimetière  de Landreah en passant par la devanture du domicile privée de Cellou Dalein Diallo. Elles ont appelé le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo à mettre fin aux manifestations et à reconnaitre la victoire d’Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre.

Malgré l’interdiction des manifestations, ces femmes ont campé, des heures durant, devant la résidence privée à Dixinn du président de l’UFDG.

« Nous les femmes des 5 Communes de Conakry nous sommes là ce matin,  pour demander la paix au niveau de toutes les couches. Nous demandons la paix à notre leader le professeur Alpha Condé le président de la République et la paix à l’opposition de Cellou Dalein Diallo c’est pourquoi nous sommes devant sa porte ce matin pour lui demander de faire une sensibilisation au sein de son parti parce que nous sommes fatiguées de toutes ces menaces. Les femmes sont fatiguées les enfants se trouvent partout. A chaque fois qu’il y a marche, ce sont les enfants qui sortent dans la rue pas les personnes âgées et ce sont les innocents qui se tuent entre eux », a déclaré Kadiatou Sylla porte-parole de ces femmes manifestantes.

Pour ces femmes  il est temps que le président de l’UFDG cesse d’appeler à des Violences qui se soldent le plus souvent par des pertes en vie humaine.

« Nous les femmes en tant que mère de famille, on ne peut pas croiser les bras sans venir demander cette doléance. Surtout à Dalein, il y a eu les élections, la CENI  a tranché, la cour constitutionnelle a fini de faire son travail il n’a qu’à accepter. Il n’a qu’à accepter ce que Dieu a tranché parce que c’est Dieu qui donne le pouvoir et c’est lui qui le retire. Si Dieu a fini de trancher, Cellou n’a qu’à prendre la Guinée en mains, laisser les enfants et regarder nous les fils de Guinée. Nous sommes tous une famille,  Il n’a qu’à prendre la Guinée et laisser tombé la guerre et la violence et sensibiliser les militants. Vraiment la violence n’amène pas la chance dans un pays elle détruit tout sur son passage », a lancé la présidente des femmes de Matam.

Peu de temps après la manifestation, Cellou Dalein Diallo a réagit à travers sa page Facebook . Le leader de l’UFDG a accusé Alpha Condé d’être à l’origine de cette mobilisation devant son domicile.

« Une centaine de femmes, tout de blanc vêtues, munies de balais et accompagnées de journalistes, a débarqué ce matin devant mon domicile à Dixinn. Elles se sont mises à faire du tapage et à crier qu’elles sont venues dire à Cellou d’arrêter les violences », a-t-il réagi, avant de conclure : « Il [Alpha Condé] m’envoie ce groupe de femmes pour me narguer. Mobilisons-nous pour mettre un terme à l’arrogance de ce pouvoir illégal et illégitime ».

Notons que,  cette marche des femmes fait suite à l’appel à manifester lancé par les opposants d’Alpha Condé le jour de son investiture prévu le 15 décembre prochain.

L’UFDG et l’ANAD appellent à une ville morte le 03 décembre 2020

L’alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) et l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ont  animé une conférence de presse le samedi 28 novembre 2020.

Au cours de la rencontre, les opposants au régime d’Alpha Condé se sont félicité de la réussite de la manifestation appelée le 25 novembre dernier et appellent à une ville morte le 03 décembre prochain.

« L’ANAD et l’UFDG remercient les guinéens et guinéennes pour leur participation active à la manifestation Pacifique du 25 novembre 2020 qui a muté en ville morte à Conakry du fait de la militarisation à outrance de notre capitale qui lui a donné l’allure d’une ville en guerre », s’est d’abord félicité Thierno Diallo du parti Guinée Moderne, avant d’inviter aux populations d’observer une nouvelle journée ville morte le 3 décembre : « L’ANAD et l’UFDG invitent les populations du grand Conakry à continuer les manifestations en observant  une journée ville morte le jeudi 03 décembre 2020 ».

Cette action, selon les opposants, vise à exiger de l’Etat « le respect de la vérité des urnes du scrutin du 18 octobre 2020 ; la libération des prisonniers politiques ; la justice pour les victimes de la répression des partisans et alliés du véritable vainqueur de l’élection du 18 octobre 2020 ; l’arrêt des expropriations et persécutions des opérateurs économiques nationaux ; le remboursement immédiat et intégral des sommes détournées dans les ministères de l’enseignement technique et professionnel, de l’agriculture et de la santé ;  ainsi que l’arrêt des intimidations et menaces orientées contre les journalistes d’investigation qui ont révélé ces détournements. »

Ils ont indiqué par ailleurs que de nouvelles actions seront envisagées à partir du 03 décembre.

Appelle à manifester de l’UFDG : le FNDC n’entend pas s’associer à ce mouvement de protestation

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour la démocratie et l’alternance (ANAD) ont appelé à une manifestation de rue ce mercredi 25 novembre. Le FNDC, entité regroupant des partis politiques d’opposition et organisations de la société civile, n’entend pas s’associer à ce mouvement de protestation.

Interpellé sur la position du mouvement anti 3e mandat que dirige Abdourahamane Sanoh, Cellou Dalein Diallo a laissé entendre que « le FNDC est libre. Nous manifestons contre la dictature, le 3e mandat et la confiscation de notre victoire. Si le FNDC souhaite faire cavalier seul, nous n’avons aucune objection. Chaque citoyen, chaque responsable d’association ou parti politique est libre de travailler avec qui il veut ».

A la question de savoir si cette situation ne risque pas de fragiliser les opposants au troisième mandat, l’ancien Premier ministre souligne que « l’unité de l’opposition reste toujours fragile. Dans le cadre de l’ANAD, je suis avec une quarantaine de partis politiques. Nous avons aussi le soutien de Me Abdoul Kabèlè Camara et d’Abé Sylla qui reconnaissent que nous avons gagné l’élection présidentielle du 18 octobre ».

« Nous ne nous sentons pas isolés surtout en raison de la confiance que les guinéens ont exprimée notamment lors de l’élection du 18 octobre. Nous sommes toujours prêts à coopérer avec les partis politiques qui se disent de l’opposition. Mais c’est à chacun de choisir ses partenaires », estime le président de l’UFDG.

Notons que, l’appel à manifester de l’UFDG et l’ANAD est très peu suivi sur l’axe Sonfonia-Cimenterie, les activités tournent quasiment à plein régime. Seulement quelques boutiques et magasins sont restés fermés. Les agents des forces de l’ordre, fortement mobilisées, sont postés sur tous les grands carrefours et entrées susceptibles de connaître des violences.

Interdiction de manifester : l’UFDG maintient sa marche du 25 novembre

Le gouvernement, évoquant la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19, a interdit toute manifestation sur la place publique jusqu’à nouvel ordre.

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour la démocratie et l’alternance (ANAD) n’entendent pas se soumettre à la décision du gouvernement.

Cellou Dalein Diallo et ses alliés estiment que le gouvernement a peur de la manifestation que l’UFDG et l’ANAD prévoient d’organiser ce mercredi 25 novembre 2020. Ils accusent le gouvernement d’instrumentaliser outrancièrement à des fins politiques la pandémie de Covid-19.

« Le régime aux abois d’Alpha Condé a toujours fait du Covid-19 un allié stratégique qu’il a utilisé comme prétexte pour suspendre les droits et libertés des citoyens afin de violer en toute tranquillité la loi et dérouler son agenda politique », indiquent-ils dans une déclaration publiée lundi.

Selon l’UFDG et ses alliés politiques, le souci d’Alpha Condé « n’a jamais été de préserver la santé des guinéens ». Pour étayer leurs propos, ils se demandent « comment expliquer l’organisation, en pleine épidémie de coronavirus, du double scrutin du 22 mars 2020 malgré des cas avérés d’infection, exposant ainsi les populations guinéennes à la pandémie ? »

Avant de rappeler que « le 16 avril 2020, Alpha Condé convoqua par décret son Parlement illégitime à une session inaugurale violant la règle de l’interdiction de tout rassemblement de plus de 50 personnes qu’il a lui-même édictée ».

Ils font remarquer que dans le cadre de la campagne électorale de l’élection présidentielle du 18 octobre, le RPG Arc-en-ciel a organisé, notamment dans ses fiefs, de grandioses manifestations « sans le moindre respect » des gestes barrières et de distanciation sociale.

Aujourd’hui, soulignent-ils, pour faire passer son « hold-up électoral et empêcher la manifestation de l’UFDG et de l’ANAD, le régime sort brutalement de son amnésie, se souvient soudainement de l’existence de la pandémie et décrète la suspension de toute manifestation ».

Dalein et ses soutiens préviennent que « cette décision du gouvernement n’engage nullement l’UFDG et l’ANAD qui maintiennent la manifestation du 25 novembre’’. C’est pourquoi, ils appellent le peuple de Guinée à sortir ‘’massivement revendiquer la vérité des urnes, la justice pour ceux qui ont perdu la vie et la libération des prisonniers politiques, dans le respect des mesures sanitaires ».

 

Lutte contre le 3e mandat : l’UFDG et l’ANAD appellent à des manifestations le 25 novembre sur l’ensemble du territoire national

Dans une déclaration publiée mercredi, Cellou Dalein Diallo et ses alliés appellent à des manifestations le 25 novembre sur l’ensemble du territoire national.

Ci-dessous la déclaration

Pour faire passer son hold-up électoral, Alpha Condé a déclenché, au lendemain du scrutin présidentiel du 18 octobre, une vaste campagne d’intimidations et de violences contre le vrai vainqueur de l’élection et ses partisans.

Ces violences inouïes ont causé la mort de 49 personnes, 240 blessés, l’arrestation et la détention arbitraires de 350 personnes dont des hauts responsables de l’UFDG et de l’ANAD.

Pour protester  contre ces exactions et exiger la justice pour les victimes et la libération des détenus, l’UFDG et l’ANAD organisent le mercredi 25 novembre 2020 des manifestations pacifiques sur l’ensemble du territoire national. À Conakry, est prévu une marche pacifique qui partira du rond-point de l’aéroport à l’esplanade du Palais du peuple.

L’UFDG et l’ANAD appellent tous les Guinéens épris de justice et de démocratie à se mobiliser massivement contre la dictature.

Conakry, le 18 novembre 2020

L’UFDG et l’ANAD.

Cellou Dalein Diallo appelle les opposants à unir ses forces pour faire partir Alpha Condé

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) déclare que les guinéens ne doivent nullement pas compter sur la communauté internationale pour mettre fin à la crise post-électorale. Cellou Dalein Diallo invite les opposants à unir ses forces pour faire partir Alpha Condé.

Le principal challenger d’Alpha Condé croit savoir les raisons du silence de la communauté internationale sur la crise que traverse la Guinée. « Aujourd’hui, il ne faut pas compter sur la communauté internationale. Les relations entre les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) et l’Union européenne sont régies par l’accord  de Cotonou », indique Cellou Dalein Diallo.

« Actuellement, dans les négociations post-Cotonou, le groupe d’Alpha Condé et Idriss Deby ont réussi à éliminer les dispositions qui engageaient les pays ACP qui bénéficiaient de l’aide européenne à respecter un certain nombre de valeurs, la démocratie, l’État de droit et les droits humains », ajoute-t-il.

« Ils ne veulent pas de ça. Pour eux, l’Afrique est mature et indépendante. Ils disent qu’on veut des partenariats. Aujourd’hui, lorsque vous vous adressez  aux européens, ils vous disent : « Au nom du principe de subsidiarité, il faut que la CEDEAO ou l’Union africaine se prononce et nous on va appuyer », poursuit-il.

Le président de l’UFDG invite l’opposition guinéenne à se donner la main pour faire partir le régime d’Alpha Condé qu’il qualifie de dictatorial. « Nous devons compter sur nos propres forces. Si on veut mettre fin à la dictature, il faut qu’on fasse l’union sacrée et qu’on puisse prendre nos responsabilités », conclut Cellou Dalein Diallo.

Présidentielle 2020 : la NGP lâche Cellou Dalein Diallo

Lors d’une conférence de presse le lundi à la maison de la presse, le Mouvement Nouvelle Génération Politique (NGP) a fait savoir dans une déclaration qu’il est obligé de respecter la volonté populaire qui a encore choisi Alpha Condé comme président. Il a également proposé des pistes de solutions pour sortir de la crise post-électorale que le pays vit.

La déclaration lue par Oumou Kadé soumah, présidente du mouvement revient sur la présidentielle du 18 octobre qui continue de faire parler d’elle. Selon cette nouvelle génération politique, malgré qu’ils ont préféré Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG et de l’ANAD, ils se sentent tout de même obligés de respecter la volonté de la majorité des guinéens, donc accepter la victoire d ‘ Alpha Condé. Ceci après la proclamation des résultats par les institutions habilitées.

Parlant des violences post-électorales ainsi que les différents dégâts enregistrés durant cette période, le mouvement a condamné les destructions de biens publics et privés et les morts, civils comme ceux en tenue. Elle a également regretté la séquestration de Cellou Dalein diallo.

Entre la fermeture de plusieurs bureaux et QG de l’UFDG et la chasse aux sorcières de plusieurs cadres et militants de parti, la NGP pense que la sincérité de la main tendue du président Alpha Condé peut-être remise en cause s’il ne s ‘interdit pas des discours qui divisent.

Rappelant l’attitude du président ivoirien Alassane Ouattara qui, au lendemain des élections a tendu la main à Henri Konan Bédié, son principal challenger pour apaiser les tensions politiques, le mouvement assure que le président élu peut faire mieux et l’appelle à s ‘ engager dans la voie de l’apaisement.

Parce qu’elle estime ne pas avoir les compétences ni expériences requises pour amener Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo au dialogue, la NGP informe s’adresser à l’Union Européenne, la CEDEAO, l’Union Africaine et certaines représentations diplomatiques pour se positionner comme facilitateurs en faveur de la paix. Aux deux principaux candidats, elle déclare quelle adresse des correspondances pour un dialogue franc et sincère ainsi que pour leur exprimer leurs souhaits.

Afin de sortir le pays de cette spirale de crises, le mouvement a proposé six pistes de solutions:

Que le président Alpha Condé appelle lui-même le président de l’UFDG au dialogue et directement avec lui et qu’il fasse la même chose avec tous les responsables des principaux partis politiques de l’opposition;

Que les prisonniers politiques soient libérés ou graciés;

Que les enquêtes soient ouvertes pour situer les responsabilités des violences passées et traduire devant les juridictions les auteurs de ces violations des droits humains et des crimes odieux;

Que les victimes reçoivent les réparations adéquates;

Et que le président Alpha Condé maintienne sa main tendue et travaille avec les fils et filles du pays pour le bien de la Guinée.

Notons que, pour son opposition au soutien de son mouvement à la candidature de Cellou Dalein, Badra Koné s’est vu remplacer à la présidence du mouvement.

L’UFDG et ses alliés suspendent les manifestations temporairement

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) ont rendu publique une décision au lendemain de l’opération ville morte organisée le lundi 9 novembre pour protester contre les ‘’faux résultats’’ proclamés par la Cour constitutionnelle.

Dans une déclaration conjointe, le parti de Cellou Dalein Diallo et ses alliés a annoncé avoir décidé de suspendre « temporairement les manifestations contre le holdup électoral ». La décision a été prise pour « soulager nos compatriotes dont beaucoup vivent au jour le jour ».

Ils préviennent toutefois qu’il est « hors de question d’abandonner la lutte pour la reconnaissance de la victoire de notre candidat Cellou Dalein Diallo ».

L’UFDG et l’ANAD demandent aux guinéens, épris de justice et de démocratie, de rester mobilisés pour répondre au prochain mot d’ordre de manifestation pour exiger le respect de la vérité des urnes.

Présidentielle 2020 : Cellou Dalein Diallo rejette la décision de la cour constitutionnelle

Après la confirmation par la Cour constitutionnelle de la victoire d’Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, Cellou Dalein Diallo réagit. Il a laissé entendre que les juges qui siègent au sein de cette Cour ont manqué le rendez-vous qu’ils avaient avec l’histoire.

En effet, le leader de l’UFDG, qui revendique la victoire à la présidentielle du 18 octobre, assure que « comme nous nous attendions tous, la Cour constitutionnelle a lamentablement manqué le rendez-vous qu’elle avait avec un moment décisif de l’histoire de notre pays : la proclamation des vrais résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre ».

En déclarant Alpha Condé vainqueur du scrutin présidentiel, Dalein estime que « les membres de cette haute juridiction de notre pays ont préféré se mettre au service d’un homme et de son ambition plutôt que de respecter  leur serment et de défendre le droit et la vérité des urnes ».

Il rappelle que son parti et ses alliés, réunis au sein de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), ont travaillé pour réunir les « preuves irréfutables de notre victoire à cette élection. En tant que républicains, nous avons fait recours à la Cour constitutionnelle en espérant qu’un sursaut patriotique aurait permis à ses membres de statuer en toute indépendance et de dire le droit. Malheureusement, cela n’a pas été le cas ».

Cellou Dalein constate que « la Cour constitutionnelle a confirmé les faux résultats proclamés par la CENI. Pour lui, « accepter cette décision revient à se rendre complice de l’assassinat de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays. Accepter cette décision revient à admettre que le pouvoir ne s’obtient dans notre pays que par la ruse et par la force et non dans les urnes. Accepter cette décision revient à renoncer à notre conviction qu’un processus transparent, juste et équitable est le meilleur moyen d’accéder au pouvoir ».

C’est pourquoi, annonce-t-il dans la foulée, « l’UFDG et l’ANAD, profondément attachés au respect des règles et principes de la démocratie et de  l’Etat de droit, rejettent catégoriquement les faux résultats de l’élection présidentielle  du 18 octobre proclamés par la CENI et validés par la Cour constitutionnelle ».

A ses compatriotes, il indique : « J’ai gagné cette élection grâce à votre confiance et je vous invite à défendre vos suffrages par tous les moyens légaux » avant de préciser « cet appel s’adresse également à tous les guinéennes épris de justice et de démocratie, notamment ceux qui sont opposés au troisième mandat ».

Violences post-électorales : les avocats du FNDC ont adressé une correspondance au président français

Les avocats du FNDC William Bourdon et Vincent Brengarth, après avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI), ont adressé une correspondance au président français Emmanuel Macron pour dénoncer des cas de violations des droits de l’Homme et coup d’Etat constitutionnel en Guinée.

Dans un document de 5 pages, ces deux avocats ont signalé des cas de violations des droits de l’homme par le pouvoir d’Alpha Condé.

« Les craintes de nouvelles violences post-électorales sont redoublées devant la volonté du pouvoir en place de se maintenir devant la contestation populaire contre le troisième mandat et les accusations de graves irrégularités dans le processus électoral au bénéfice de Monsieur Alpha Condé », indiquent-ils dans la correspondance adressée à Macron dont VisionGuinee s’est procuré d’une copie.

« Si nous vous écrivons, c’est pour dénoncer au nom du FNDC les exactions qui ont été commises par le pouvoir en place et pour vous faire part des très profondes inquiétudes de la société civile et de l’opposition devant la possible survenance de nouvelles violences dans un climat qui est proche de la guerre civile », précisent les deux avocats.

Ils appellent au président Macron qu’il a montré sa volonté par le passé « conformément à la tradition de la France de condamner ou en tous les cas de dire votre désapprobation quand des principes fondamentaux et droits humains étaient violés de façon systématique »

C’est pourquoi, soulignent-ils, « nous vous demandons solennellement, au nom du FNDC, de condamner publiquement les crimes commis contre les populations civiles désarmées et surtout l’impunité qui encourage la récurrence de ces crimes et d’œuvrer pour que des enquêtes soient diligentées pour identifier leurs auteurs et les traduire devant les tribunaux ».

Il demande également au président français de « bien vouloir inviter la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies et les partenaires européens de la France à prendre toutes les initiatives requises pour une alternance démocratique réclamée par le peuple de Guinée afin d’éviter le bain de sang qui menace ».

Scrutin du 18 octobre : le RPG refuse un recomptage des voix

En conférence de presse mardi, le député Alhousseine Makanera du directoire de campagne du RPG Arc-en-ciel conteste les résultats publiés par le parti de Cellou Dalein Diallo et ses alliés sur le scrutin du 18 octobre.

A la question de savoir si le RPG Arc-en-ciel est prêt à accepter un recomptage des voix pour mettre fin à la crise post-électorale que traverse la Guinée.

A cette interrogation, Alhousseine Makanera a répondu que dans un pays, « il y a des institutions, il y a des lois. Tout ce qui ne va pas à l’encontre des dispositions légales, le RPG est disposé à accepter ».

« Nous avons des institutions qui vont choisir telle ou telle autre variante. Dans une élection, s’il y a des erreurs qui n’entravent pas la sincérité du vote et qui ne changent pas celui qui est élu, on ne reprendra pas », indique-t-il.

« La Cour constitutionnelle est compétente pour faire en sorte que chacun soit rétabli dans ses droits. Nous, on ne trouvera pas à redire », a-t-il martelé.

contentieux électoral :voici ce que l’UFDG demande à la Cour constitutionnelle

Le parti de Cellou Dalein Diallo a déposé devant la Cour Constitutionnelle une requête aux fins de contestation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 18 octobre, publiés par la CENI (commission électoral nationale indépendante),donnant Alpha Condé vainqueur de la présidentielle du 18 octobre.

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dans sa requête, indique à la Cour constitutionnelle qu’en dehors des localités où la violence, les arrestations arbitraires, les intimidations et menaces ont empêché les militants de l’opposition de se rendre aux urnes, les guinéens se sont fortement mobilisés pour aller voter.

Il note que les opérations de vote proprement dites se sont globalement bien déroulées. Selon l’UFDG, c’est après la fermeture des bureaux de vote que la « machine de la fraude a été mise en mouvement par l’administration électorale en complicité avec des fonctionnaires civils et militaires dans le but de travestir les suffrages des électeurs par la modification des résultats issus des bureaux de vote en faveur du candidat du RP, Alpha Condé,  au détriment de Cellou Dalein Diallo ».

Dans sa requête de 37 pages, le parti évoque des bourrages d’urnes en « faveur du candidat du RPG dans certaines préfectures du pays, surtout en Haute Guinée et en Guinée forestière, comme en témoignent les photos, les vidéos  qui circulent sur le net ainsi que les procès-verbaux de constat d’huissier sans aucune réaction de la CENI ».

Il fait cas de la « délocalisation du dépouillement des urnes hors de plusieurs bureaux de vote. Lorsque les tendances du vote étaient jugées favorables au candidat de l’UFDG, le dépouillement n’a pas été effectué sur place comme le prévoit le Code électoral, mais dans des endroits auxquels les représentants du candidat ont été empêchés, par divers moyens, d’accéder (préfecture, garnisons militaires, communes etc.). Il en été ainsi dans plusieurs localités du pays (Nzérékoré, Dubréka, Yomou, Manéah, etc ».

Se basant sur un système de centralisation informatisé qu’il a mis en place pour collecter et comptabiliser les résultats issus des urnes suite aux opérations de dépouillement effectuées par bureaux de vote, l’UFDG assure que la « totalisation des résultats sur la base de 84,49% des procès-verbaux collectés donne une victoire au 1er tour du candidat de Cellou Dalein à 53,84%’’.

« Il est important de noter qu’en considérant que les 15,51% de suffrage issus des BV non collectés en Haute Guinée, Basse Guinée et en région Forestière avec le taux de participation moyen de 65,66% sont intégrés, le candidat de l’UFDG est toujours vainqueur dès le 1er tour avec 52,88% tandis que celui du RPG a un score de 46,72% », indique le parti aux juges constitutionnels.

Il demande à la Cour constitutionnelle d’annuler « les PV de centralisation des résultats des circonscriptions électorales de Kankan, Siguiri, Mandiana, Kérouané, Kouroussa et Faranah ; d’ordonner la réintégration des PV des résultats des bureaux de votes illégalement annulés ou écartés au niveau des CACV des circonscriptions électorales de Nzérékoré, Matoto, Matam, Kaloum, Dixinn, Fria, Kindia, Koundara, Dubréka et Boké et déclarer Monsieur Mamadou Cellou Dalein Diallo élu président de la République avec un minimum de 53,84% des suffrages valablement exprimés ».

Manifestations pour la reconnaissance de la victoire de Dalein : la justice menace de poursuivre les protestataires

L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) qui a soutenu la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle du 18 octobre, a appelé à la reprise des manifestations ce mardi 3 novembre pour exiger le respect de la vérité des urnes. le parquet Général menace de « sévir ».

Le parquet général rappelle que le cadre légal et règlementaire des réunions, manifestations et cortèges est prévu au chapitre 1 du code pénal notamment en ces articles 621, 622, 623, 624, 625.

Citant notamment l’article 625, Mamady Diawara rappelle que « tout défilé, cortège et manifestation sur la voie publique doit avoir un comité d’organisation composé d’au moins de 5 personnes. Ce comité est chargé de passer des consignes de sécurité en vue de maintenir l’ordre public et d’empêcher toute infraction aux lois et règlements en vigueur en collaboration avec les forces de l’ordre. Les membres du comité d’organisation sont civilement responsables des infractions résultant de l’inobservation de l’aliéna précédant ».

Le parquet général dit avoir constaté la violation de dispositions légales par des acteurs politiques qui appellent fréquemment à des manifestations sporadiques. « De tels agissement constituent des infractions punies à des peines allant d’un à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 500.000 à 5 millions GNF. En conséquence, force reste à la loi. C’est pourquoi, le parquet instruit tous les procureurs du ressort de la Cour d’appel de Conakry de procéder à la poursuite et à la répression des infractions conformément aux dispositions légales », ordonne Mamady Diawara.

Il indique que « la loi applicable à ces manifestations sous la deuxième République était la loi anti-casse. Jusqu’à l’avènement de la troisième République, cette loi a été appliquée pour encadrer toutes les manifestations politiques de l’opposition dirigée à l’époque par l’actuel président, Bah Mamadou, Siradio Diallo et Jean Marie Doré. A date, les dispositions de cette loi ont été revues dans un esprit démocratique avec néanmoins le maintien de la responsabilité des membres du comité de l’organisation dans la réparation des dommages ».

Présidentielle 2020 : Dalein annonce la suspension des manifestations jusqu’au 2 novembre

Face à la presse, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a annoncé ce vendredi la suspension des manifestations de rue jusqu’au lundi 2 novembre prochain.

« L’ANAD, qui a soutenu ma candidature, a demandé ce matin de suspendre toute manifestation pour protester contre le holdup et exiger la reconnaissance de notre victoire. Elle a demandé de surseoir à toute manifestation jusqu’au mardi prochain », a annoncé Cellou Dalein Diallo, lors d’une conférence animée par le Collectif des onze candidats à la présidentielle.

Le leader de l’UFDG, qui revendique la victoire au scrutin du 18 octobre, affirme « qu’il y a plus de 30 morts, il faut donner le temps à ceux qui ont perdu des proches de les enterrer et faire leur deuil. Il faut également permettre à la population de s’approvisionner en denrées de première nécessité ».

« Lorsqu’il y a des manifestations, par mesure de sécurité, beaucoup de kiosques, supermarchés, magasins et boutiques qui ferment’’, fait-il remarquer, précisant que nous allons diffuser incessamment un communiqué pour demander de surseoir à toute manifestation jusqu’au mardi ».

Toutefois, prévient-il, « après le mardi, nous allons reprendre les manifestations de rue pour exiger la reconnaissance de notre victoire et dénoncer le holdup électoral en cours ».