« Tentative d’assassinat » contre Cellou: les enquêteurs livrent leur rapport

Le véhicule de l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo avait été pris à parti par les forces de l’ordre lors d’une manifestation de l’UFDG.

La  brigade de recherche de Kipé chargée de l’enquête préliminaire dans l’affaire de l’attaque du véhicule de Cellou Dalein Dialo le 23 octobre 2018 a clôturé ses investigations. Selon les  informations, le dossier a été transmis le 07 mars 2019 au Procureur de République près le Tribunal de première Instance de Dixinn, M. Sidy Souleymane Ndiaye. Sans désemparer, le magistrat du parquet a fait ouvrir une  information judicaire au cabinet du doyen des juges d’instruction. Après l’attaque du 23 février, Cellou Dalein Diallo avait aussitôt déclaré qu’il a échappé à une « tentative d’assassinat » au niveau du rond-point de la Bellevue, dans la commune de Dixinn. Le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a porté un doigt accusateur sur le Président Alpha Condé qui selon lui, aurait donné l’ordre de l’éliminer physiquement. « La fois dernière je vous avais dit qu’il (Alpha Condé, Ndlr) a ordonné de m’assassiner. Voilà la preuve la plus éloquente, regardez le pare-brise. Les gendarmes ont visé et ont tiré », avait accusé l’opposant

Kaporo rails : L’UFDG lance une collecte de fonds pour les déguerpis

Lors de l’assemblée générale ordinaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), le déguerpissement à Kaporo-rails a été au centre des discours.

A cette occasion, il a lancé une collecte de fonds pour les déguerpis de Kaporo rails, qui sont privés de toit depuis l’opération de démolition du gouvernement. En l’absence de Cellou Dalein Diallo, c’est le vice-président Kalémodou Yansané, qui a présidé la rencontre.  « Depuis une semaine, aussi bien l’opposition républicaine que l’UFDG, on est en réunion pour aider ces populations. Aujourd’hui, nous voulons lancer un appel solennel, je voudrais que le carton qui est devant vous soit rempli. Je connais le cœur des militants de l’UFDG. Ce qui se passe à Kaporo-rails, pour nous, ce n’est pas un problème politique, c’est devenu un problème humanitaire », déclare Kalémodou Yansané.

Il a par la suite, fait part des contributions des députés de l’opposition, avant d’exhorter les militants d l’UFDG  à faire de même. « Nous allons contribuer pour Kaporo rails, sans distinction de parti politique. Il n’y aura pas d’exclusion. Ceux du RPG, ne seront pas épargnés. Ce qui se passe à Kaporo-rails, est devenu humanitaire. Les députés ont fait une forte contribution pour Kaporo-rails. Chaque député a versé, pour la solidarité SOS Kaporo rails, la somme de 1million de GNF. Cellou Dalein Diallo, a fait une contribution de 10 millions de GNF. Nos opérateurs économiques sont en train de chercher du riz et de l’huile. La priorité sera donnée aux élèves », a fait savoir le député. Parlant de l’élection présidentielle au Sénégal, Kalémodou Yansané a fait remarquer, qu’en une semaine, les résultats définitifs étaient déjà connus. Alors qu’en Guinée dit-il, même pour les élections communales, il faut  attendre un an. Et de conclure, « c’est une honte pour le pays ».

ALDEPAC : Cellou Dalein défend le libre-échange

Le chef de l’opposition guinéenne est Afrique du Sud pour une rencontre de l’Alliance des Libéraux et Démocrates pour l’Europe, le Pacifique, l’Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC) sous le  thème « Vers un accord de libre-échange entre l’Afrique et l’UE ».

Le vice-président de l’International libéral, dans son discours devant un parterre de personnalités a insisté entre autres sur la nécessité de mettre en place une assistance transitoire pour assurer la mise à niveau des économies africaines. En retour, dit M. Diallo, « les pays africains doivent améliorer le climat des affaires, lutter contre la corruption, réaliser des infrastructures de base (routes, énergie, télécommunications, etc.) ». Selon une source  proche de Dalein, « il a également insisté sur la nécessité d’une reconduction dans le prochain Accord global, les dispositions des articles 96 et 97 de l’accord de Cotonou qui engagent les deux parties de respecter les règles et les principes de la démocratie et de l’Etat de droit, d’assurer la protection des droits humains et de lutter contre la corruption ». La rencontre qui a débuté le 1er mars dernier s’est achevée hier le 02 mars 2019

Nouvelle alliance politique de l’opposition guinéenne

La création de ce nouveau bloc d’opposition qui s’inscrit dans le cadre de l’ouverture et du rassemblement alimente les débats politiques.

Cette nouvelle alliance pourrait servir de tremplin pour la carrière politique de Sidya Touré confiné au simple rôle « de faiseur de rois » dans l’éternel duel entre Alpha Condé et le leader de l’UFDG.  En 2015, le leader de l’UFR avait tenté d’unir l’opposition autour d’une candidature unique afin de maximiser ses chances de battre Alpha Condé. Malheureusement, cette approche  avait  été rejetée par Cellou Dalein Diallo qui optait plutôt pour  la stratégie utilisée par l’opposition sénégalaise en 2012 face à Abdoulaye Wade. Au final, l’opposition est allée en rang dispersé aux élections présidentielles. Résultats,  Alpha Condé a été réélu dès le  premier tour, scellant ainsi le sort la fragile unité de l’opposition qui a dénoncé des fraudes massives.

Pour le moment Sidya Touré refuse de porter le chapeau de leader de la COD. « Je ne suis à la tête de rien du tout. Nous sommes en train de discuter », a tranché tout récemment le président de l’UFR interpellé dans la presse. Dans sa conquête du Pouvoir, l’ancien premier ministre sait qu’il abat pratiquement sa dernière carte en 2020, après ses échecs  de 2010 et 2015. La convergence de l’opposition démocratique pourrait être  un ‘’atout’’.

La création du COD qui rassemble en son sein deux anciens premiers ministres intervient dans un contexte de recomposition du paysage politique guinéen. On voit de nouvelle figure montante avec de nouvelles ambitions. « Ce nouveau bloc a plusieurs têtes pensantes. Il pourrait dans une certaine façon, être un tremplin pour Sidya Touré, s’il réussit à fédérer toutes les forces qui le composent. Mais il faudra aller avec tact. Car certains comme Bah Oury ont déjà annoncé qu’ils seront candidats en 2020 », analyse un observateur, alors que Dr Ousmane Kaba qui fait office de porte-parole du COD a donné un indice qui en dit long sur les ambitions futures de cette plateforme politique.

Cellou Dalein Diallo porte plainte

L’opposant guinéen va porter plainte contre les agents de la police qui selon lui ont « tenté de l’assassiner » le samedi 16 février denier.

Alors qu’il tentait de regagner son domicile en passant par le siège de son parti, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée soutient avoir été victime de tentative d’assassinat. Cet acte a été mené selon lui par des agents de la police qui étaient fortement mobilisés pour la circonstance. Le véhicule du chef de file de l’opposition a été fortement endommagé à l’avant et à l’arrière. « Nous avons déjà rédigé la plainte. Elle sera déposée au tribunal de Dixinn demain », a confié un membre du pool d’avocats de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée. Le Ministre guinéen de la sécurité, Alpha Ibrahima Keira a balayé d’un revers de la main les accusations de Cellou Dalein contre la police. « On est habitué à ces déclarations mensongères », a déclaré le ministre.

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Ibrahima Keira traite Dallein Diallo de mythomane

Le Ministre de la Sécurité et de la protection civile a  répondu aux accusations de Cellou Dalein Diallo qui affirme avoir été victime d’une nouvelle « tentative d’assassinat » le samedi 16 février 2019.

Alpha Ibrahima Keira a disculpé la police suite à la sortie médiatique de Cellou Dalein Diallo. Selon lui les forces de l’ordre n’ont rien fait à l’opposant guinéen. Rejetant en bloc toutes les accusations portées contre les forces de police, il a indiqué qu’il revient au Chef de file de l’opposition d’apporter des preuves de ses allégations. « La preuve de l’accusation incombe à l’accusateur. Celui qui dit qu’il a été victime, il n’a qu’à le prouver. Ce n’est pas à cause de photos ou de quoi que ce soit (…), on est habitué à ces déclarations mensongères où on dit qu’une balle a transpercé le véhicule, je ne parle pas de ça. Le niveau du débat est trop bas », a martelé le ministre Keira.

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Une trentaine de blessés ont été enregistrés lors  des heurts entre la police et des partisans de l’opposition en marge du retour de Cellou Dalein Diallo à Conakry. Le véhicule de commandement du leader de l’UFDG a été sérieusement endommagé. L’opposant a accusé la police d’avoir voulu attenter à sa vie sur ordre d’Alpha Condé. « La police n’a rien fait », rétorque le Ministre de la Sécurité. La preuve selon lui : « aucun de nos véhicules n’a fait d’accident. Vous pouvez aller dans les parcs de la police pour voir. Quand tu cognes un véhicule, au moins il y a des traces du véhicule (cogné) sur le tien.  Il y a un service de constat. Et puis de toute façon, tout le monde a des téléphones, des caméras pour prendre au moins les photos du véhicule qui a cogné », a fait observer Alpha Ibrahima Keira. « Les mambas étaient là positionnés. Savez-vous le tonnage d’un mamba ? C’est un véhicule qui a deux moteurs avec plus de trois cent litres de carburant. Il ne roule pas plus de 100 kilomètres à l’heure. C’est des véhicules qui sont pratiquement stationnés, ils ne peuvent pas suivre un cortège. Quand les policiers sont en mobilité dans les pick-up, quand ils veulent intervenir, ils descendent. Ils ne se rapprochent pas du véhicule d’un cortège. C’est une question de bon sens », soutient le ministre de la sécurité.

C’est la deuxième fois que le véhicule de Cellou Dalein est victime d’attaque. La première remonte au 23 octobre 2018,  lors d’un rassemblement de l’opposition qui protestait contre les « résultats truqués »  des élections communales. Les enquêtes traient toujours. Pour les incidents survenus ce week-end, l’ancien premier ministre a notamment pointé du doigt les mambas. Mais pour le ministre de la sécurité, ces véhicules n’ont pas pris part aux opérations de maintien d’ordre alors que des photos montrent le contraire.

 

Alpha Condé encourage le peuple à construire des conditions de paix

Face à la résurgence des tensions politiques dans le pays, Alpha Condé lance un appel.

Les incompréhensions politiques plongent souvent les guinéens dans une psychose permanente. Ce week-end, le pire a été évité de justesse en marge du retour mouvementé de Cellou Dalein Diallo. Son véhicule a été endommagé tandis qu’il dit également avoir inhalé une grande quantité de gaz lacrymogène qui l’a plongé dans un état d’inconscience momentané. « L’argent n’aime pas le bruit. Mettons tout en œuvre pour éviter des soubresauts à des fins déstabilisateurs. Construisons les conditions de sérénité, de quiétude et de paix durable », a lancé le président Alpha Condé. Le président guinéen  veut mettre un terme aux tensions dans le pays. Pour réussir ce pari, il sollicite l’implication des responsables locaux qui sont en contact direct avec les populations. « Le dialogue entre élus et citoyens doit devenir préventif et permanent », enseigne le président Condé, qui promet de lutter farouchement contre la mauvaise gouvernance pour assurer le bien-être aux guinéens.

De nombreux blessés lors d’affrontements entre opposants et forces de l’ordre

Plus de 30 personnes ont été blessés dont deux par balle au cours d’affrontements entre forces de l’ordre et partisans de Cellou Dalein Diallo.
Venus accueillir leur leader à l’aéroport, les militants se sont heurtés aux forces de l’ordre guinéennes. L’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, chef de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), après un séjour en Europe puis au Sénégal, devait quitter l’aéroport pour le siège de son parti, à Hamdallaye, quartier populaire et fief de l’opposition. Il était accompagné par ses nombreux partisans, avant une réunion de leur formation, selon un journaliste de l’AFP. Le cortège s’est heurté à mi-parcours à des gendarmes et des policiers, qui ont usé de gaz lacrymogène pour disperser la foule, après des jets de pierres de manifestants. « Près d’une trentaine de personnes, 27 exactement, ont été blessées (…) et trois sont en observation encore pour des cas de blessures plus ou moins graves », a déclaré à l’AFP le docteur Aly Badara Soumah, traumatologue dans une clinique privée de Conakry. Parmi ces blessés, « deux » l’ont été « par balle », a dit Monsieur Soumah. « Nous avons recensé au moins une trentaine de blessés », a déclaré à l’AFP Maladho Diallo, un responsable de l’UFDG.
Cellou Dalein Diallo s’est également plein du fait qu’il est subit des violences: « Mon véhicule a été cogné par les véhicules blindés de la police et non content d’avoir abîmé mon véhicule, ils ont jeté des gaz dedans et j’ai perdu connaissance. Ce sont mes gardes civils qui m’ont exfiltré ». Les forces de l’ordre « ont vandalisé tous les engins, véhicules et motos qui étaient stationnés aux abords du siège » de l’UFDG, a dit Maladho Diallo. Des policiers et gendarmes munis de matraques étaient déployés samedi devant le siège de cette formation, selon un journaliste de l’AFP.

Celou Dallein Diallo confie avoir été malmené par la police

Des affrontements ont eu lieu à Conakry ce samedi 16 février 2019, ce cei l’occasion du retour en Guinée du principal opposant Celou Dallein Diallo.

L’opposant Celou Dallein Diallo affirme que son véhicule a été pris à partie par des blindés de la police et qu’il a reçu des gaz lacrymogènes à l’intérieur de sa voiture : « Donc, j’ai quitté l’aéroport, tout s’est bien passé. On a parcouru les trois quarts du trajet. Au moment où on atteignait le dernier quart, alors, il y a des blindés de la police qui sont venus s’attaquer à ma voiture, ils ont brisé le pare-chocs arrière, puis celui de devant… la portière, ils vont, ils cognent ma voiture, me jettent des gaz lacrymogènes à l’intérieur. » Une trentaine de personnes ont été blessées lors d’échauffourées avec les forces de l’ordre près de l’aéroport de Conakry, ce samedi 16 février.
Le leader de l’opposition rajoute : « Finalement, indique encore Celou Dallein Diallo, je suis descendu, je les ai interrogés, mais qu’est-ce qu’il y a ? Il n’y a pas eu de sommations, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Qu’est-ce que vous me voulez ? Vous voulez me tuer ? Et puis, ils n’ont pas répondu, ils ont continué à taper la voiture avec leur engin lourd. Ensuite ils se sont éloignés un peu, ils m’ont jeté le gaz lacrymogène, j’ai perdu connaissance. »
Le ministre de la Sécurité dit s’inscrire en faux avec les déclarations de Celou Dalein Diallo. Jointes par nos soins, les autorités assurent que les forces de police sont intervenues pour calmer les échauffourées entre des badauds et des militants de monsieur Diallo. Elles indiquent qu’un communiqué officiel sur les événements sera publié le lundi 18 février par le ministre de la Sécurité. « Mes militants m’ont pris pour m’envoyer dans le quartier, poursuit l’opposant, me sortir de la grande voie sur laquelle on était et puis j’ai retrouvé mes sens. Voilà un résumé de ce qui s’est passé. Maintenant, je vais naturellement porter plainte, mais maintenant je vais saisir la justice internationale notamment la Cour de justice de la Cédéao parce que trop c’est trop. »

Sidya Touré indexe Alpha Condé

Sidya Touré a un constat amer de la gouvernance du président Alpha Condé.
Pour comprendre l’amertume du leader de l’Union des forces républicaines (UFR), un symbole de l’échec de la gouvernance d’Alpha Condé ce sont les élections communales. Entre violences et corruption, l’élection des exécutifs communaux tourne au fiasco à l’image de la commune de Matoto où le parti présidentiel et celui de Cellou Dalein Diallo se livrent une lutte sans merci. Pour Sidya Touré, le véritable poison se trouve ailleurs. « Un an après le vote pas d’exécutifs communaux en Guinée. Au contraire on travaille à rogner les attributions financières des collectivités locales au profit de la PRÉSIDENCE. Résultat : une accumulation de crises à répétition bloquant le fonctionnement de l’état ».
Comme pour donner raison au patron de l’UFR, l’élection de l’éxécutif de Matoto prévue mercredi, a été reportée sans aucune explication. A noter que l’installation des maires à travers le pays a été émaillée de violences qui ont fait plusieurs morts. Sur fond de tensions et débat sur un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé en 2020, la Guinée s’enlise dans une crise électorale sans fin. Du côté de l’entourage présidentiel, aucune réaction pour l’instant sur ces accusations de Sidya à propos de la diminution des attributions financières des collectivités locales au profit de la Présidence

Présidentielle de 2020: l’histoire se répète pour Alpha Condé

Alors qu’il multiplie les signaux pour se maintenir au pouvoir, Alpha Condé pourrait se heurter à un obstacle majeur qui peut lui coûter son fauteuil.

Comme si l’histoire se répétait, c’est une coalition des forces vives qui est en gestation pour bloquer Alpha Condé dès 2020. Selon nos informations, des concertations sont en cours entre les syndicats, la société civile et les partis de l’opposition dirigée par Cellou Dalein Diallo. Alpha Condé faisait partie du Forum des forces vives qui ont fait chuter le sulfureux capitaine Dadis Camara en 2009. A l’époque, le Capitaine Moussa Dadis Camara qui dirigeait une junte, avait réussi à faire l’unanimité contre lui en voulant confisquer le pouvoir. Sa chute fin 2009, avait enclenché la transition qui a abouti à l’élection d’Alpha Condé. A ce jour, le président Alpha Condé se refuse de dévoiler ses intentions de se représenter en 2020, mais estime que c’est le « peuple de Guinée qui va décider ».

Kiridi Bangoura: ‘’ on discute d’un plan qui n’existe pas pour l’instant’’

Après Cellou Dalein Diallo, c’est Kiridi Bangoura, Ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence et porte-parole de la présidence, qui notre invité ce mercredi, 30 janvier 2019.
Les législatives auront-elles lieux cette année, en Guinée ?
C’est la CENI qui fixe le calendrier électoral en Guinée. Cette CENI est constituée de façon paritaire par l’opposition et la majorité. Y a un constat qui a été fait par les acteurs politiques, y a quelques temps, lors du dialogue politique que les recommandations issues de l’audit du Fichier doivent être implémentées pour que les élections puissent se tenir dans les meilleures conditions possibles. C’est à la suite de cela que la CENI pourra techniquement proposer un calendrier électoral.
‘‘Tout se fait en fonction d’un agenda caché du Président Alpha Condé’’, a déclaré hier l’opposant Cellou Dalein Diallo. Que répondez-vous à cela?
Le chef de file de l’opposition sait très bien qu’il n’y a pas d’agenda caché. Le seul agenda, c’est l’agenda républicain. Le Chef de l’Etat n’a rien à voir quant à la fixation de la date des élections. L’obligation lui est faite, chaque fois que la CENI lui propose une date de prendre un décret pour avancer.
Le report des législatives va-t-il entrainer un report de la présidentielle de 2020 ?
Vous savez, en fait, quand vous êtes dans une programmation du réel, vous vous occupez des problèmes qui se posent à vous concrètement. Il y a un glissement c’est vrai. Un constat a été fait qu’on ne peut pas tenir les élections législatives à date. Mais, si tout se passe bien, les élections là auront lieu cette année. Donc, on pourra poursuivre le déroulé du calendrier républicain, en Guinée.
Est-il envisageable de coupler les législatives et la présidentielle ?
Je ne suis pas membre de la CENI. Le Gouvernement, non plus, n’est pas membre de la CENI. Mais, c’est la CENI qui propose le calendrier électoral dans notre pays. La bonne volonté du Gouvernement est sincèrement assez claire. Et, chaque fois que la CENI va demander au Gouvernement de disposer des moyens budgétaires nécessaires pour l’organisation des élections, le Gouvernement sera au rendez-vous. De ce côté-là, les choses sont excessivement claires.
Allons-nous vers un 3è mandat où pas pour le président Alpha Condé ?
Le Président a tellement à faire ; le taux de prévalence du paludisme dans notre pays vient de passer de 45% à 15%. Le Président est dans le concret. Il est auprès des populations, il est auprès des paysans, il est auprès des jeunes et des femmes pour réaliser le projet de développement national. Et, aider chacun et chaque catégorie à participer à ce plan national de développement économique et social. Cela le préoccupe énormément. Je crois qu’il a assez à faire, et le mandat est totalement ouvert pour lui, je ne sais pourquoi nous allons basculer artificiellement dans une discussion concernant le Président de la République.
Est-ce que vous connaissez l’équivalent en Europe, d’un Chef d’Etat qui discuterait avant la fin de son mandat, de la fin de son mandat. Et, je ne sais pas pourquoi nous allons toujours être traités de façon un peu particulière, excusez-moi madame, je ne suis pas susceptible. Mais, il est important de souligner ça quand même. C’est curieux qu’en 2019, au lieu de s’occuper des législatives et du développement, au lieu de travailler sur cela, nous sommes en train encore de discuter d’un plan qui n’existe pas pour l’instant. Le Président est à la tache au milieu des populations pour faire avancer notre pays.
Mais, pourquoi ne se prononce-t-il pas clairement ?
Madame, la Constitution guinéenne ne prévoit nullement que le Président puisse répondre à cette question, à cette date. Il y a une mission qui est confiée au Chef de l’Etat, pour le moment, il estime qu’il doit mettre toute son énergie dans l’accomplissement de cette mission.
Et vous alors, vous souhaitez qu’il puisse rester, afin de continuer le travail entamé ?
J’entends beaucoup de Guinéens le dire. J’entends d’autres Guinéens qui ont d’autres opinions. C’est ça la démocratie. Il faut que nous acceptions que le débat soit le maître mot de la démocratie. Il ne s’agit pas seulement de rester dans l’observation statique des institutions. Il faut laisser le débat permettre aux opinions de s’exprimer.
Donc, vous reconnaissez qu’il y a un débat ?
Il y a un débat en Guinée actuellement sur la Constitution, sur les institutions, sur l’organisation de l’Etat au niveau du territoire ; est-ce qu’il faut plus de décentralisation ou moins de décentralisation. Il y a un débat très intéressant actuellement sur la codification plus forte des questions environnementales, la place des femmes dans la vie politique. Parce qu’il y a des femmes qui se pose la question si l’égalité doit être formelle, ou si des contraintes de quotas doivent… assurer pleinement leur expression. Tous ces débats-là existent. Et, tous ces débats trouvent leur achèvement à un moment donné dans le texte fondamental de la République.
Une nouvelle République qui permettrait au Chef de l’Etat de se représenter ?
Madame, est-ce que vous êtes d’accord avec moi que le souverain premier, c’est le peuple. Si le peuple décide un jour qu’il y est une nouvelle République, on en parlera. Ni moi ni vous ni Elhadj Cellou Dalein Diallo ni le Président de la République ne peut décider à la place du peuple de Guinée.
Selon certaines informations, un texte de réforme de la Constitution serait déjà prêt ? C’est faux, selon vous ?
Si certains sont lus forts que les volontaires, les citoyens éclairés qui débattent actuellement pour la réforme de la Constitution guinéenne, c’est leur affaire, c’est leur contribution aussi. Je n’ai jamais entendu parler de cela, madame.
Une réforme pourrait entraîner des violences ?
Nous sommes tous derrière le Président de la République sur le chantier du développement, de la démocratie et de l’unité nationale. Ce qui est important, justement pour éviter le pire, c’est de continuer tous à jouir et surtout à observer les devoirs que l’Etat de droit nous impose. La CENI est en place. Il faut que nous nous engagions tous à ce que cette CENI, rapidement, propose un chronogramme électoral au pays. Il y a du travail concret à faire pour préparer les élections législatives à venir. Il faut que les partis politiques, la société civile, les citoyens, s’engagent tous dans ce processus-là.

Cellou Dalein : ‘’ l’option d’Alpha Condé, c’est de faire valider une nouvelle Constitution…’’

Le président sortant Alpha Condé fera-t-il changer la constitution afin de pouvoir se représenter en 2020 ? Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition affirme que les indices se multiplient.
La Guinée serait-elle en train de vivre une période d’accalmie, voire de trêve entre le pouvoir et l’opposition ?
Non, pas du tout. Les tensions montent. Même s’il n’y a pas de manifestation, il n’y a pas de grève, ce n’est pas pour autant que la situation se décrispe. Au contraire, elle se crispe davantage. Bien sûr, le gouvernement a décidé de privilégier l’ordre, ce qu’il a appelé « l’ordre à la loi », en suspendant toute manifestation alors que nous sommes dans un régime déclaratif en Guinée et la Constitution autorise les manifestations. Mais ce gouvernement qui a peur des mobilisations auxquelles on a habitué l’opinion à l’occasion de nos manifestations a décidé de les interdire. Il n’y a pas de dialogue, il n’y a pas de respect de la loi, il n’y a pas de respect des accords politiques. Donc ce n’est pas de nature à favoriser une quelconque décrispation.
Après trois mois de grève, les enseignants ont quand même repris les cours la semaine dernière, le 14 janvier, à la suite d’un accord avec le gouvernement ?
Oui. Ici, il y a eu l’arrogance du gouvernement qui, au départ, ne voulait pas négocier avec les enseignants. Il a fini par plier et accepter d’aller au dialogue. Et puis, un accord a été trouvé récemment.
Vous critiquez beaucoup la gestion du président Alpha Condé, mais n’y a-t-il pas un taux de croissance annuel supérieur à 5% ? N’y a-t-il pas un triplement des capacités énergétiques du pays grâce notamment à la mise en service cette année du complexe hydroélectrique de Souapiti ?
Oui. Mais il n’y a pas que ça. Il y a eu une croissance qui n’est pas inclusive, qui est tirée par l’exportation minière. La Guinée exporte aujourd’hui une quantité importante de bauxite, qui ne connaît aucune transformation sur place. Cela dépend. Il y a eu une conjoncture favorable, il y a eu une demande de la bauxite guinéenne qui est liée à la fermeture des mines en Indonésie. Et la Guinée a saisi cette opportunité. Mais ne l’a pas saisi pleinement parce qu’on aurait pu transformer cette bauxite en alumine.
Légalement, les législatives devaient se tenir avant le 31 décembre 2018. Elles sont reportées sine die. Espérez-vous qu’elles puissent se tenir cette année ?
On ne sait pas parce que le problème, c’est qu’on ne travaille ni avec la Constitution ni avec les lois. Mais on travaille avec les agendas cachés d’Alpha Condé. C’est lui qui sait. Il n’a jamais voulu organiser à la bonne date les élections. Ces élections législatives auraient dû être organisées à la date prévue. Mais malheureusement, il n’a pas voulu. Les élections locales devaient être organisées en 2011, il n’a pas voulu. Le scrutin a eu lieu le 4 février dernier, mais jusqu’à présent on n’en a pas fini avec puisqu’il y a beaucoup de communes où l’exécutif n’est pas mis en place, on n’a pas installé les quartiers, on n’a pas installé les conseils régionaux. Combien de temps, il va prendre ?
Derrière le glissement de la date des législatives, craignez-vous un glissement de la date de la présidentielle qui devrait se tenir légalement en octobre 2020 ?
On prête à Alpha Condé de vouloir glisser le mandat présidentiel, si jamais il ne réussit pas à changer la Constitution pour s’octroyer le droit d’avoir un troisième mandat parce qu’il tient absolument à ce troisième mandat. Mais à défaut, dit-on, il voudrait obtenir un glissement au moins de deux ans à la Kabila.
Et si vos députés UFDG décident de siéger dans l’Assemblée qui se maintient au-delà des dates légales, est-ce qu’ils ne vont pas valider sa prolongation ? Et du coup, est-ce qu’ils ne vont pas peut-être valider une éventuelle prolongation du mandat présidentiel lui-même ?
Cela n’a rien à voir. On a assisté ces derniers temps à des prolongations des mandats de députés au Mali, un peu partout. La prolongation du mandat du président n’est pas liée à cela. Mais ceci dit, c’est un élément qu’il faut prendre en considération. On n’a pas tranché au niveau du parti, vous savez, je suis convaincu que, si l’UFDG décide que les députés ne siégeront pas, ces députés ne siégeront pas. Je suis sûr qu’ils sont suffisamment attachés à la discipline du parti pour ne pas aller au-delà. D’ici quelques jours cette décision sera prise. Mais la prochaine session de l’Assemblée nationale, c’est au mois d’avril.
Souvent, vous prêtez au président Alpha Condé l’intention de faire réviser la Constitution pour briguer un troisième mandat. Mais qu’est-ce qui vous prouve qu’il en a vraiment l’intention ?
Mais, on le sent partout. Le président [Mahamadou] Issoufou du Niger, lorsqu’on l’interroge, est catégorique : il dit qu’il ne modifiera pas la Constitution. Au terme de son second mandat, il partira et organisera des élections transparentes. C’est ce qu’on aurait voulu entendre de monsieur Alpha Condé. Mais dès qu’on lui pose la question, il s’énerve. Il dit que c’est le peuple qui décidera le moment venu. Cette ambiguïté est de nature à susciter chez nous beaucoup d’inquiétude. Et il y a beaucoup d’autres faits : il y a ses lieutenants qui disent, il faut qu’on le laisse finir son travail. Il a entamé beaucoup de projets. Il faut qu’il les inaugure. Aujourd’hui, ce n’est un secret pour personne que monsieur Alpha Condé veut un troisième mandat. Il semble que l’option, c’est de faire valider une nouvelle Constitution et l’entrée dans une nouvelle République, de n’être plus lié par les dispositions de l’ancienne Constitution qui avait instauré le verrou au niveau de la limitation des mandats.
Selon le chef du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle, la loi guinéenne autorise le président à proposer une nouvelle Constitution et à la soumettre soit au Parlement, soit au peuple par référendum…
Oui. C’est vrai. Mais dans la Constitution qui a permis l’élection d’Alpha Condé, sur laquelle il a juré, il est dit qu’il est impossible de modifier les dispositions relatives à la durée et au nombre des mandats, et que nul ne peut exercer de manière consécutive ou non plus de deux mandats. Donc il faut que, quelle que soit la Constitution, ces dispositions soient respectées par monsieur Alpha Condé. Il a juré de les respecter.
Si on change de Constitution, on devrait prendre les dispositions pour préserver l’alternance. Les conditions d’une alternance démocratique, et ne pas permettre qu’un président fasse plus de deux mandats. D’autant que dans la sous-région aujourd’hui, en Afrique de l’Ouest, tout le monde accepte que le mandat présidentiel soit limité à deux.
Si le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), si la mouvance présidentielle essaie de faire passer ce changement de Constitution, comment réagirez-vous ?
Ce n’est pas à l’UFDG en ce moment qui sera concerné. C’est tout le peuple de Guinée qui réagit. Je sens que tous les Guinéens sont hostiles à une modification de cette Constitution, au-delà des partis politiques. Il y a déjà beaucoup de partis qui sont hostiles et qui l’ont marqué comme l’UFR de Sidya [Union des forces républicaines de Sidya Touré], le PEDN de Kouyaté [Parti de l’espoir pour le développement national de Lansana Kouyaté], et d’autres partis de l’opposition républicaine. Je sais que les Guinéens se mobiliseront pour refuser que monsieur Alpha Condé s’offre un troisième mandat.
Est-ce que vous appelez à nouveau les Guinéens à descendre dans la rue au risque de nouvelles violences comme on en a vues qui ont fait tant de morts depuis dix ans ?
Lorsque le respect de la Constitution est menacé, sur ce point-là, je ne manquerai pas d’appeler les Guinéens à sortir, et je ne serai pas seul. Les autres Guinéens n’auront pas besoin d’être appelés pour sortir.
Mais attendez, il ne faut pas rendre l’opposition, les Guinéens responsables lorsqu’ils s’engagent dans la défense de leurs droits. La manifestation de rue est autorisée par la Constitution. C’est la répression aveugle sanglante des manifestations qui est interdite.
Depuis la marche interdite du 13 décembre 2018, vous semblez observer une trêve tout de même. N’est-ce pas le signe qu’un dialogue est possible ?
Un dialogue pour nous est toujours possible. On a toujours privilégié le dialogue à la manifestation. Mais c’est que le pouvoir ne veut pas dialoguer aujourd’hui. Il ne peut pas justifier les actes qu’il pose. Il ne peut pas justifier qu’on installe de façon parcimonieuse les exécutifs des communes au gré des intérêts des partis présidentiels. Il attend d’avoir retourné les élus des autres, puisqu’il n’en a pas suffisamment pour contrôler les communes, pour installer les exécutifs. Depuis combien de temps ? Depuis le 5 octobre, on est en train d’installer les exécutifs. C’est lorsque le pouvoir a fini de retourner, par la corruption et l’intimidation, les élus des listes indépendantes et de l’opposition, qu’il procède à l’installation [des exécutifs]. Et si ça ne lui est pas favorable, il annule l’élection.
Vous dites que vous n’êtes pas seule l’UFDG, à vouloir protester contre un tel projet constitutionnel. Mais depuis le retour de Sidya Touré dans l’opposition, les relations ne sont pas simples entre votre parti l’UFDG et le parti UFR de Sidya Touré. Vous avez eu du mal par exemple à vous mettre d’accord sur une liste commune de candidats dans la nouvelle commission électorale ?
Oui. Il y a des malentendus, mais il y a un certain nombre de points sur lesquels on est d’accord, l’UFR, l’UFDC et l’opposition républicaine, le PEDN. C’est par exemple contre le troisième mandat. Nous sommes des concurrents pour 2020, c’est évident. Chacun défend peut-être ses positions et ses intérêts. Mais par rapport à la défense d’un certain nombre de valeurs, l’alternance démocratique, le respect des dispositions de la Constitution, notamment ceux relatifs à la limitation et à la durée du mandat, nous sommes d’accord et nous sommes prêts à nous battre ensemble.
A partir du moment où le président Alpha Condé est majoritaire à l’Assemblée nationale, est-ce que votre combat n’est pas perdu d’avance ?
Non, il n’a pas la majorité absolue. L’UFDG seule a la minorité de blocage, même si elle est fragile. Si Sidya se joint à nous, ils ne peuvent prendre aucune loi allant dans le sens d’une modification de la Constitution. Le problème est celui-là parce que vous savez, Alpha Condé aura le choix soit de demander un référendum ou il se remettra à l’Assemblée. Mais à l’Assemblée, il n’a aucune chance pour faire passer une telle modification de la Constitution.
Et si c’est par référendum ?
Si c’est par référendum, on s’opposera au principe du référendum.

Bah Oury : « Je suis toujours disponible à rencontrer Cellou Dalein »

Le dirigeant du mouvement « Le Renouveau » est prêt à enterrer la hache de guerre avec le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.
Alors que Cellou Dalein Diallo a réitéré depuis Paris son opposition au retour de Bah Oury dans la grande famille de l’UFDG, l’ancien Ministre de la Réconciliation nationale reste quant à lui sur sa position. Il est temps selon lui de faire la paix des braves. « Je suis toujours disponible à rencontrer et à s’asseoir au tour de la table avec le président actuel de l’UFDG pour envisager les voies et moyens pour sortir de l’UFDG de cette crise qui n’a que trop duré. Je maintiens cette position et je ne prête pas attention à des déclarations de qui que ce soit par rapport à cette question », a déclaré Bah Oury. En février 2016, le principal parti de l’opposition dirigé par Cellou Dalein Diallo avait décidé d’exclure Bah Oury, l’un des fondateurs et vice-président de ce parti.

Cellou Dalein Diallo: « nous allons empêcher Alpha Condé de briguer un 3ème mandat »

C’est loin de Conakry que Cellou Dalein Diallo a révélé son plan pour empêcher Alpha Condé de briguer un troisième mandat.
Le chef de file de l’opposition guinéenne qui était ce week-end devant ses militants du côté de la France, a annoncé une synergie d’actions entre eux responsables politiques et la société civile. Sans donner trop de détails, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a indiqué que les discussions sont à un niveau très avancé. « Ce que je puis dire c’est que je sens, d’abord au sein de l’UFDG, la volonté du guinéen de refuser à Alpha Condé un 3èmemandat, quel que soit la forme. Au niveau de la société civile il y a une concertation en cours (…) », a annoncé Cellou Dalein Diallo.
L’ancien Premier Ministre dit également compter sur l’unité d’actions entre tous les partis d’opposition. A ce niveau aussi, Cellou Dalein affiche un optimisme. « Même entre les partis politiques qui sont divisés au sein de l’opposition, cette position fait l’unanimité », estime le principal opposant au régime d’Alpha Condé. A moins de deux ans de la fin de son second mandat, Alpha Condé n’a toujours pas clarifié ses intentions pour la présidentielle de 2020.

Kalémodou Yansané : « ce que j’attends de la Cour Suprême… »

Le candidat de l’UFDG donné vainqueur devant Mamadouba Tos Camara motive sa démarche.

Engagé dans une bataille judicaire pour le contrôle de la mairie de Matoto, Kalémodou Yansané vient d’exprimer ses attentes vis-à-vis de la Cour Suprême qui rendra sa décision le jeudi 31 Janvier. « Au sein de la Cour Suprême, il y a une chambre administrative. Ce n’est pas un contentieux électoral. Si c’était un contentieux, le résultat du vote contesté serait adressé au juge électoral. Mais cette fois-ci, c’est un recours administratif. Le ministre est venu à la télévision, il a fait une déclaration administrative qui n’est pas soutenue par un écris administratif. Nous avons estimé qu’il n’a pas le droit de faire cette déclaration. Aucun article des Lois que nous avons en Guinée ne lui donne ce mandat. C’est à ce titre que nous avons saisi la Cour Suprême pour qu’elle annule la décision administrative du ministre (Bouréma Condé) », a confié M. Yansané.
L’élection du maire de Matoto a été entachée d’irrégularités alors que le candidat de l’opposition était donné vainqueur devant son rival de la majorité présidentielle. Le cafouillage qui a suivi le vote a empêché le processus d’aller jusqu’à son terme. Le soir du vote le ministre Bouréma Condé a annoncé son annulation. Une décision contestée par le parti de Cellou Dalein Diallo. « La partie qui se sent lésée dans l’élection qui accorde 23 voix à Kalémodou, elle peut si elle veut se plaindre au tribunal. En ce qui ce nous concerne, on ne se plaint pas parce qu’on a eu 23 voix sur 45, c’est la déclaration du ministre que nous contestons », a clarifié Kalémodou Yansané.

Ousmane Gaoual : « Le parti n’est pas une religion… »

Ousmane Gaoual s’est dit favorable pour une réconciliation entre Cellou Dalein et Bah Oury.
« A titre personnel je pense qu’il n’y a aucun problème à ce que des discussions pour éventuel retour de Bah Oury s’ouvrent avec le parti. Maintenant, à quel niveau il va revenir ? Quelle responsabilité il aura ? Quelle sera sa place ? Lui-même doit déjà reconnaître l’autorité des Institutions de l’UFDG. C’est très important. Après derrière, le parti n’est pas une religion. Nous avons des adhésions, des défections, des retours ; Donc pour nous ça n’a pas de conséquence », a confié le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG. Bah Oury est désormais favorable à l’ouverture d’un dialogue avec Cellou Dalein Diallo. Interrogé la semaine dernière, l’actuel animateur du mouvement le « renouveau » a martelé qu’il n’a jamais fermé la porte du dialogue avec le leader de l’UFDG.
« Cette discussion n’est pas ouverte aujourd’hui, mais je ne vois pas pourquoi aujourd’hui elle ne pourrait pas s’ouvrir dans l’avenir. Mais cela dépend aussi du degré d’acceptation. Parce que l’homme (Bah Oury, ndlr) par son attitude, par un certain nombre de ses déclarations, a blessé beaucoup de militants et de sympathisants de l’UFDG. Je pense que chaque chose a son temps. S’il estime que les plaies se sont cicatrisées et qu’il est maintenant possible de faire appel à la sagesse tant mieux », soutient Ousmane Gaoual, qui observe toutefois que cette crise aurait pu être évitée si Bah Oury avait eu la distance nécessaire pour écouter les conseils. « Je pense qu’on aurait pu éviter toutes ces années de crise et de perte de temps s’il avait eu la distance nécessaire pour écouter certaines personnes qu’il considère comme ses amis fidèles qui lui ont donné des conseils avisés. Mais il n’y a pas de tabou en la matière, une discussion n’est pas fermée », a avancé ce cadre de l’UFDG proche de Cellou Dalein Diallo.

Faya Millimono bientôt sur le départ

Absent de plusieurs réunions organisées chez Dalein, Faya Millimono ne cache plus son agacement à cause de l’attitude de l’opposition républicaine.

Le leader du Bloc libéral accuse l’opposition dirigée par Cellou d’être à la base des violations de la loi par les autorités. Pour preuve, Faya Millimono a évoqué la crise de la commune de Matoto qui n’est qu’une conséquence de la « légèreté de l’opposition » vis-à-vis de la loi. L’ancien candidat à la présidentielle de 2015 regrette que l’opposition républicaine n’évoque le respect de la loi que lorsque ça l’arrange. Récemment, plusieurs cadres de l’opposition ont critiqué le manque de stratégie et de cohérence par rapport au pouvoir d’Alpha Condé. Ce lundi, les représentants de l’opposition ont prêté serment devant la cour constitutionnelle présidée par Mohamed Lamine Bangoura qui était pourtant constesté, après l’éviction de Kéléfa Sall.

La tactique d’Alpha Condé pour contrôler les recettes des communes

Le Président guinéen Alpha Condé veut avoir l’œil sur l’ensemble des communes du pays notamment les recettes des collectivités locales. Pour y arriver, le Chef de l’Etat a une stratégie qui fera certainement des mécontents.

Alpha Condé envisage d’appliquer une réforme visant à enlever la collecte des impôts dans les prérogatives des maires. Le processus est enclenché à travers une vaste campagne de sensibilisation dans les mairies qui a débuté cette semaine à Conakry. L’opération est pilotée par un de ses « jokers ». Il s’agit d’Alhassane Condé, conseiller à la Présidence. Ce lundi 21 janvier 2019, une délégation venue de la présidence de la République conduite par M. Condé a été reçue par le maire de Dixinn, Samba Diallo issu du parti de Cellou Dalein Diallo. L’ancien ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation était accompagné par un cadre du ministère du budget, l’administrateur des grands projets, le colonel Thiégboro des services spéciaux, d’autres cadres de la présidence.
Selon certaines indiscrétions, les hôtes du maire Samba Diallo étaient venus présenter un projet du Gouvernement visant à recenser le patrimoine bâti public et privé de la commune, ensuite annoncer la volonté des autorités à mettre en place, une commission qui sera désormais chargée de recouvrir les impôts. Un travail traditionnellement dévolu aux collectivités locales. Interrogé sur cette rencontre, le maire de Dixinn n’a pas voulu donner de détails. Toutefois faut-il rappeler que lors d’une tournée en Haute Guinée en décembre dernier Alpha Condé avait déjà affiché son intention de limiter le « pouvoir » des élus locaux. « Ce qui existait comme pratique hier est fini. Désormais, un maire ne peut plus vendre une parcelle de terre. J’ai pris un décret, aucune parcelle ne sera vendue désormais sans l’ordre du gouvernement… L’argent qui est destiné pour la décentralisation, ce n’est plus les maires qui vont le gérer », avait averti le Chef de l’Etat.
Cette réforme du gouvernement du président Condé vise-t-elle à couper l’herbe sous le pied des maires élus ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, elle suscite des inquiétudes même si les émissaires d’Alpha Condé feignent de rassurer les élus locaux sur le bien-fondé de ladite réforme. Une source bien informée a assuré que cette réforme vise surtout à accompagner les nouveaux maires à mieux mobiliser les recettes en vue de les aider à exécuter leur programme. « C’est un programme qui vise tout le pays. Personne n’est visé. C’est une réforme qui vise à mieux mobiliser les recettes et de mettre beaucoup plus de revenus à la disposition des collectivités puisque ces nouveaux maires sont élus avec de nouveaux programmes, il faut les accompagner », a confié un cadre faisant partie de la délégation de la présidence qui est attendue dans d’autres communes de la capitale cette semaine.

Sidya Touré déjà en campagne

Alors que la date des élections législatives se fait attendre, Sidya Touré mobilise déjà ses troupes!

Le patron de l’Union des forces républicaines qui a rencontré récemment plusieurs cadres de l’opposition dont Bah Oury et Ousmane Kaba; se prépare activement pour les élections. Une campagne de séduction envers l’électorat de la basse guinée est déjà en marche! S’il réclame ouvertement une révision du fichier électoral, Sidya Touré n’oublie pas ses militants et sympathisants auxquels il a adressé un message: celui de s’inscrire massivement sur le fichier électoral. L’ancien premier ministre qui représente la troisième force politique du pays espère changer les rapports de forces en mobilisant massivement son électorat de la basse côte. Récemment, c’est à Koba, dans la préfecture de Boffa que Sidya Touré a invité les populations à s’inscrire sur les listes électorales. Le leader de l’UFR a également rencontré les jeunes venus assister à un tournoi organisé en son nom à Koba.

Officiellement candidat à la présidentielle de 2020, Sidya Touré veut créer l’alternance en 2020.  Prudent, Sidya Touré se réserve de tout commentaire en attendant la prise de position officielle du président Alpha Condé pour se représenter ou non à la présidentielle de 2020. Quand à une éventuelle alliance avec Cellou Dalein Diallo, elle demeure très hypothétique après les querelles à distance entre les deux hommes.

Port de Conakry : Hélène Savané paye pour ses amitiés avec Halimatou Dalein

Si l’on ignore encore les vraies raisons de ce limogeage qui a pris de court tout le monde, il se raconte tout de même que la fille de l’ex-patron du Ministère des Transports sous Sékou Touré aurait essentiellement péché pour ses amitiés profondes avec l’épouse du chef de file de l’opposition.

Nommée le 17 septembre 2018 le concours de proches de chef de l’Etat -le tout soutenu par un entretien avec Naby Youssouf Kiridi Bangoura, ministre secrétaire général à la Présidence- dame Hélène, également proche de l’ex-Première dame Henriette Conté n’a pas eu les faveurs des grands pontes du régime. A sa nomination, bien de personnes écoutées au palais ont dénoncé sa proximité avec l’opposition, en l’occurrence Halimatou, épouse de Cellou Dalein Diallo. Une allégation rejetée par un haut fonctionnaire du port qui parle de “cabale” contre l’ex-directrice. Autre chose, l’autre ‘’Shériff’’ de Kaloum Baïdy Aribot, 2è vice-gouverneur de la Banque centrale et réputé proche du chef de l’Etat n’aurait, selon des indiscrétions, pas aimé le renvoi de sa sœur, provoqué par le syndicaliste Cheick Touré, un de ses ‘’rivaux’’ à Kaloum. Pour se venger donc de son ‘’petit’’ ami, il aurait influé sur la décision du chef de l’Etat pour le come-back de Aïssata au port.

Ce retour en grâce de dame Mamaïssata et Hawa Touré à la SOGEAC est considéré par certains comme un pied de nez d’Alpha Condé à son Premier ministre qui, on le sait, n’avait pas apprécié la sortie-spectacle des deux directrices du port devant les caméras autour du contrat de la société turque Albayrak.

 

Kaloum : des partisans de Cellou Dalein Diallo interpellés

Le député Mohamed Bakary Keita, et le président du bureau national de la jeunesse de l’UFDG. Font partie des militants interpellés ce lundi 7 janvier 2019 à Kaloum.

Ces partisans de Cellou Dalein Diallo s’étaient mobilisés devant le département de l’administration du territoire et de la décentralisation pour demander au ministre Bouréma Condé d’installer Kalémodou Yansané dans ses fonctions de maire de la commune de Matoto. Munis de pancartes, ils ont été  dispersés à l’aide de  gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Une  dizaine de personnes sont en ce moment dans entre les mains de la police. « Nous avions décidé de venir ce matin interpeler le ministre Bouréma Condé sur la situation de Matoto. Puisque c’est lui qui a pris la décision annulant le vote qui avait élu Kalémoudou maire de Matoto. Nous sommes venus munis de pancartes, on scandait nos slogans pour demander que le ministre annule sa décision. On était très pacifique, nous n’avons perturbé personne. C’est là que des gendarmes et des policiers sont venus nous brutaliser, lancer des gaz lacrymogènes sur nous.  Ils nous ont arrêtés.  C’est quand ils se sont rendus compte que je suis député qu’ils m’ont libéré. Mais les autres sont avec eux  », a expliqué  Mohamed Bakary Keita député de l’UFDG.

Près d’un an après l’élection locale, la commune de Matoto n’a toujours pas de maire. Le candidat du principal parti d’opposition en Guinée, Kalémodou Yansané et Mamadouba Tos Camara du RPG arc-en-ciel se disputent le contrôle de cette mairie, la plus populaire du pays.

Communales : l’heure est au bilan pour le parti d’Alpha Condé

Alors que la crise s’enlise pour le contrôle de la commune de matoto, quel bilan pour le parti d’Alpha Condé lors des élections communales?

Selon Amadou Damaro Camara, « le parti présidentiel a gagné plus de 50 % des communes à travers le pays ». Un échec symbolique pour le parti présidentiel, c’est à Conakry où l’opposition et les listes indépendantes ont gagné. Un échec dénoncé par le président Alpha Condé qui a critiqué la stratégie adoptée par les responsables du RPG-arc-en-ciel. Plusieurs violences ont émaillées l’installation des élus communaux dans le pays. A Kindia, le parti de Cellou Dalein Diallo a dénoncé un  coup de force pour évincer son candidat Abdoulaye Bah au profit d’un candidat du parti de Mamadou Sylla.

Quant à la commune de Matoto, la plus populaire du pays, le ministre de l’administration du territoire Boureima Condé a annulé le vote. Le parti de Cellou Dalein Diallo refuse toute reprise du vote réclamant la victoire de son candidat Kalémodou Yansané. Mais le parti présidentiel se dit « favorable » à la reprise du vote « avec ou sans la participation du parti de Cellou Dalein Diallo ».

Alpha Condé laisse plané le doute sur un potentiel 3ème Mandat

En visite dans le fief naturel de son principal opposant pour poser des actes notamment la construction de la voirie urbaine de Labe, le président Alpha Condé surprend plus d’un dans son discours de circonstance.

Après avoir titillé Elhadj Cellou Dalein Diallo, le Chef de file de l’opposition guinéenne en déclarant : «Dieu donne le pouvoir à celui à qui il veut donner et l’enlève quand il veut. Quand on croit en Dieu et qu’on a confiance à son destin, on ne craint rien et on n’a pas besoin de la violence ». Alpha Condé apporte des précisions pour mieux convaincre l’auditoire : « la première République m’a condamné à mort par contumace. Tout le monde sait que j’ai gagné les élections présidentielles en 1993. Mais j’ai dit que je ne vais pas gouverner les cimetières, je suis venu pour travailler pour les hommes. Si j’envoie une partie au cimetière, qui je vais gouverner ? Donc j’ai pris mon avion, je suis parti à Paris parce que je ne voulais pas marcher sur des cadavres. La deuxième République m’a mis en prison, mais voilà que je suis président aujourd’hui. Donc, c’est la volonté de Dieu, personne ne peut aller contre cela»

Apparemment ces précisions ne suffisaient pas et le chef de l’Etat qui, en principe termine son deuxième mandat en 2020 surprend plus d’un en d’autres termes « D’ici 5 ans, la Guinée sera le pays le plus électrifié en Afrique »a précisé le champion du RPG Arc-en-ciel devant la population de Labé.

Crise politique : Cellou Dalein va-t-il reculer ?

Après avoir lancé un appel à l’endroit de ses militants, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a reçu à son domicile l’ambassadeur des Etats-Unis à Conakry.

Entre le diplomate américain et le chef de file de l’opposition guinéenne, il a surtout été question de la crise politique que traverse actuellement la Guinée. Le cas spécifique de la mairie de Matoto a également été évoqué par le principal opposant au régime d’Alpha Condé. Selon nos informations, Cellou Dalein s’est montré très intransigeant en ce qui concerne la mairie de Matoto. Un de ses proches nous a confié que le Président de l’UFDG a expliqué à l’ambassadeur Dennis B. Hankins le déroulement du scrutin qui a abouti à l’élection de son candidat Kalémodou Yansané. Cellou Dalein va-t-il réculer dans ses revendications ? Non estime ce proche collaborateur du chef de file de l’opposition guinéenne.  Ce mercredi 19 décembre 2018, Cellou Dalein a lancé un appel à l’endroit de ses militants. Il les appelé à la résistance pour garder « leur victoire » à Matoto.

 

 

Cellou Dallein Diallo demande à ses militants de se battre s’adresse

La consigne est claire ! Le chef de file de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo a lancé un appel à la « résistance » face au vol qui se prépare de la « victoire » de son candidat à la mairie de Matoto.

Le leader de l’UFDG qui a présidé une assemblée générale extraordinaire de son parti  le mercredi 19 décembre 2018 a prononcé un discours musclé.  Demandant à ses partisans de prendre la situation actuelle comme celle de quelqu’un qui est agressé et qui se défend. Il a averti que son parti n’acceptera pas le vol de la victoire de son candidat Kalémodou Yansané. « Il faut qu’à partir de maintenant vous vous mobilisez pour défendre notre victoire. On a trop accepté ici au nom de la paix, au nom de l’unité,  la fraude, le vol, la violation des accords (…) pour Matoto on n’acceptera pas. Mobilisez-vous à partir d’ici et dès maintenant pour dire NON par tous les moyens légaux. On ne peut pas accepter ce vol », a déclaré  Cellou Dalein Diallo.

La tension est montée d’un cran dans les états-majors de l’UFDG et du RPG suite à l’annulation de l’élection du maire de Matoto lundi dernier et qui accordait la victoire au candidat de l’opposition d’après le décompte des voix après le vote. Le RPG arc-en-ciel qui s’appuie sur la sortie du Général Bouréma Condé est favorable à la reprise de l’élection dont la date n’est pas encore annoncée. Hors de question, martèle  l’UFDG qui avertit qu’à Matoto  c’est Kalémodou ou rien. « Ils ont volé dans toutes les étapes du processus, cette fois-ci je vous demande mes chers frères et sœurs n’acceptons pas quoiqu’il arrive. L’élection de monsieur Kalémodou Yansané au poste de maire a eu lieu dans la transparence devant  toute la presse nationale et internationale qui a fait des commentaires sur la victoire sans appel de monsieur Kalémodou Yansané. Si nous acceptons le vol de cette victoire, nous sacrifions la démocratie de manière définitive. On n’acceptera pas », a-t-il averti.

 «  A partir d’aujourd’hui, mettez-vous dans la situation de quelqu’un qui est agressé et qui se défend. Défendons-nous, défendons notre victoire.  Chaque comité de base, chaque section, chaque fédération doit s’organiser pour refuser. Il faut que monsieur Alpha Condé et les extrémistes qui sont autour de lui comprennent qu’on n’acceptera pas », a tranché l’opposant

Cellou Dalein répond à Bouréma Condé

C’est avec fermeté que Cellou Dalein Diallo a réagi ce lundi 17 décembre 2018 après  la sortie du Ministre Bouréma Condé qui a annoncé l’annulation du vote pour l’élection de l’exécutif communal à Matoto.

Le Général Bouréma Condé qui s’est exprimé à la télévision nationale, a dénoncé les « irrégularités » constatées lors du vote avant d’annoncer la reprise prochaine de tout le processus. Le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée n’a pas tardé à réagir face à cette annonce du Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Cellou Dalein Diallo a tout d’abord annoncé qu’un Ministre n’a pas le pouvoir d’annuler un vote, avant d’exprimer avec fermeté son opposition à toute forme de reprise du vote. « Je pense que le minimum pour un Ministre c’est quand-même de prendre connaissance des dispositions de la loi avant de s’exprimer. Un Ministre, fut-il celui de l’Aministration du territoire, n’a pas le pouvoir d’invalider un scrutin », a rappelé Cellou Dalein Diallo.

Ce samedi 15 décembre 2018, l’élection du nouveau maire de Matoto s’est terminée dans un tohu-bohu total. Le décompte des voix a donné la victoire au candidat de l’UFDG, Kalémodou Yansané avec un score de 23 voix contre 22 pour son adversaire Mamadouba Toss. Pour le Chef de file de l’opposition guinéenne, le RPG Arc-en-ciel se comporte en mauvais perdant. « L’élection s’est passée devant tout le monde, y compris vous les journalistes. Vous avez suivi ce qui s’est passé. Kalémodou Yansané est arrivé en tête malgré toutes les manigances opérées par le pouvoir d’Alpha Condé. C’est un monsieur du RPG Arc-en-ciel qui s’est levé par la suite pour renverser l’urne et déchirer les bulletins de vote. Pour nous l’élection du maire de Matoto est derrière nous. Nous attendons celle des vice maires », a souligné Cellou Dalein qui s’est confié à un journaliste de notre rédaction. « Il n’y aura aucune forme de reprise de l’élection du maire à Matoto », prévient le Président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.

Alpha Condé titille Cellou

Le président de la république guinéenne a une nouvelle fois lancé des piques contre son principal adversaire politique Cellou Dalein Diallo.

Le Chef de l’Etat qui poursuit sa tournée à l’intérieur du pays a accusé le leader de l’Union des Forces Républicaines de n’avoir quasiment rien fait lorsqu’il était aux affaires.  « Ceux qui viennent vous parler matin soir ont gouverné ici durant 10 ans. J’ai été au Foutah. J’ai été à Dalein, le président de la CRD (Communauté rurale de développement) m’a dit s’il te plait président il faut construire une maison des jeunes pour nous. Alors qu’ils ont gouverné durant 10 ans ils n’ont pas pu faire quelque chose, même une maison des jeunes. Pourquoi pendant leur règne ils n’ont pas pu installer le courant ? Ils n’ont pas bitumé les routes ? », a demandé Alpha Condé qui réagissait aux nombreuses réclamations de certains citoyens en ce qui concerne notamment la fourniture d’eau potable et de courant à Nzérékoré. A ceux qui l’accusent de toujours tenir des promesses, Alpha Condé leur demande la patience.  « Quand une femme met un enfant au monde, l’enfant ne marche pas directement. Il faut ramper d’abord, s’arrêter avant qu’il ne commence à marcher. Mais pourquoi voulez-vous que je mette un enfant qui va directement marcher ? Je ne suis pas Dieu pour en être capable de cela », a rappelé Alpha Condé.

Assemblée Nationale: Un député plaide pour la commercialisation des armes à feu pour les civils

Le député uninominal de Gaoual a souhaité que le ministre de la Justice, Me Cheick Sako, rédige un projet de loi autorisant les civils à acheter des armes à feu pour leur propre défense.

L’Honorable Ousmane Gaoual Diallo a fait cette plaidoirie, ce mardi 4 décembre 2018, à l’Assemblée nationale, en présence du ministre de la justice garde des Sceaux. « Il faut aujourd’hui, c’est une plaidoirie, que vous soyez le porteur d’une loi qui va autoriser chaque Guinéen à acheter une arme et à se défendre, parce que l’État guinéen est incapable d’assurer notre sécurité. Parce que l’État guinéen s’est désengagé de cette prérogative », a plaidé le conseiller politique de Cellou Dalein Diallo, après avoir dénoncé les différentes tueries pendant les manifestations de l’opposition dite républicaine. Des tueries qu’il déclare avoir été toujours garanti par l’impunité.

Selon le coordinateur par intérim de la cellule de communication de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), « Nous avons cédé à l’État cette parcelle de notre liberté, manifestement l’État ne fait pas usage. Donnez-nous le droit de nous armer pour nous défendre. Ceux qui crient aujourd’hui, en nous voyant reculer devant les forces barbares qui essaye de nous tuer, ils comprendront qu’en ce moment-là, à armes égales, il n’y aura point de recul », estime Ousmane Gaoual Diallo. Et de se justifier : « Nous reculons parce que nous sommes des humains et que nous ne voulons pas leur donner des occasions de se délecter du sang des opposants guinéens, qui ont le seul tort de contester momentanément des décisions. De n’être pas d’accord de voir notre pays prendre un autre chemin que celui de la démocratie, qui est consacré maintenant un peu partout. M. le ministre de la Justice, votre responsabilité est immense dans la détresse des populations, des familles des victimes », conclut cet élu du peuple.

Cellou Dalein Diallo donne les raisons de sa réélection

C’est la toute première réaction du chef de file de l’opposition après son retour du 62ème congrès de l’International Liberal ! Auréolé du titre de premier Vice-Président de cette affiliation Internationale.

 

S’exprimant devant des militants acquis à sa cause, le principal opposant au régime du président Alpha Condé a indiqué que ses collègues lui ont fait confiance pour la constance du ‘’combat’’ que mène son parti sur l’échiquier politique guinéen. « J’ai été élu premier vice-président de cette prestigieuse institution, mes collègues des représentants des autres pays et partis membres m’ont fait confiance en raison de ma modeste participation apporté au fonctionnement de l’organisation mais aussi et surtout parce qu’ils savent que je représente un grand parti en  l’occurrence l’UFDG. Donc le mérite vous revient et donc c’est à moi de vous féliciter pour la constance dans la mobilisation, dans l’engagement, dans les manifestations, dans le vote et la sécurisation du vote (…) », s’est réjoui l’ancien premier ministre guinéen, Cellou Dalein Diallo. L’’UFDG est resté toujours un grand parti. Les autres partis libéraux n’ont pas manqué d’exprimer leur admiration pour l’UFDG.

« Tout ce que nous subissons ici, tous les efforts que nous consentons pour construire une démocratie apaisée pour sauver l’unité de notre nation menacée par une politique irresponsable de Alpha Condé. Tous les efforts que nous faisons sont connus à travers le monde. J’ai reçu des félicitations et des encouragements de la part des autres partis libéraux d’Asie, d’Europe, d’Amérique et bien entendu de l’Afrique. Ils sont tous parfaitement au courant de ce qui se passe, du combat que nous menons, du travail que nous sommes en train de faire pour défendre les valeurs libérales qui sont la démocratie, l’Etat de Droit mais aussi la protection des droits humains et de la liberté du citoyens qui doit être protégé dans le monde et d’exercer ses droits », a-t-il rajouté

Selon  Cellou Dalein Diallo, le monde sait que son parti et lui sont  en train de mener un  combat noble avec ses collègues de l’opposition pour l’instauration de la démocratie dans le pays. ‘’ Ils savent aussi que  nous sommes en face d’une dictature qui n’a aucun égard pour les lois de la république pour les citoyens. Tout est politique, tout est défini et organisé pour défendre l’intérêt du clan Alpha Condé’’, a fustigé le chef de file de l’opposition guinéenne. Rappelons  que cette rencontre tenue à Dakar a connu la participation de plusieurs chefs d’Etats Africains, dont le président Ivoirien Alhassane Ouattara, Georges Weah du Liberia, Adama Barrow de la Gambie et du président Sénégalais Macky Sall.