Guinée Conakry : Thomas Boni Yayi échange avec la classe politique

Une dizaine de personnes représentant les quatre coalitions les plus importantes de la scène politique guinéenne, ont répondu à l’invitation du médiateur.

 

Après plusieurs tentatives manquées, l’ancien président du Bénin, désigné par la Cédéao comme médiateur dans la crise guinéenne, a pu échanger avec les acteurs politiques du pays. Une dizaine de personnes représentant les quatre coalitions les plus importantes de la scène politique guinéenne, ont répondu, avec beaucoup de réserve, présentes à l’invitation du médiateur.

Les échanges ont duré près de trois heures entre Thomas Yayi Bony et les porte-paroles de la classe politique guinéenne. Parmi eux, des représentants de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), les soutiens de Cellou Dalein Diallo, du RPG et alliés de l’ancien président Alpha Condé, la branche politique du FNDC, proche de Sidya Touré ainsi que la CORED de l’homme d’affaires Mamadou Sylla.

Les partis politiques lui ont remis des doléances dont les contenus sont restés à la discrétion du médiateur. « Le président Boni Yayi nous a accordé suffisamment de temps pour évoquer avec nous les éléments constitutifs qui peuvent permettre à la Guinée, enfin, de commencer la mise en œuvre d’une transition apaisée et inclusive. », explique Kiridi Bangoura, le porte-parole pour la circonstance des différentes coalitions.

Diabaty Doré, qui est membre de l’ANAD, a d’autres préoccupations. « Nous sommes demandeurs de dialogue, nous voulons vraiment qu’on discute et qu’on respecte la charte de la transition. Vous savez que la charte de la transition a été violée par rapport à des manifestations, nous avons vraiment bien parlé de la conduite de la transition pour que la transition soit une réussite ».

Même si les entretiens se sont déroulés loin des regards de la presse et que le contenu des doléances n’a pas été dévoilé, les observateurs pensent que cette entrevue a permis d’aborder la durée de la transition, son contenu, ainsi que le sort réservé aux nombreux cadres de l’ancien régime en prison et d’autres leaders politiques en exil forcé.