Le développement des communes en Guinée est freiné par le partage des recettes

Dans un entretien accordé à l’Agence Guinéenne de Presse, le Conseiller communal Youssouf Camara, membre de la Commission Economie-Finances de la commune de Matam, a dit que la politique de partage des recettes entretenue par l’administration financière du pays, constitue un frein à l’émergence rapide des communes qui n’en veulent plus.

Selon lui, si l’on veut laisser des traces pour la postérité, les communes de Conakry doivent être épargnées de cette politique qui est loin d’être avantageuse pour leur développement à cause du comportement des cadres de la Direction Nationale des impôts (DNI) chargés de la gestion des différentes sources de recettes à la base.
Mr Camara a déploré le retard accusé par l’Etat dans l’obtention de la rétrocession et l’insuffisance de celle-ci face aux contraintes financières des communes qui risquent de mourir en maintenant la politique de partage inéquitable des biens et fonds publics.
Installées dans toutes les communes sur l’initiative des maires, les commissions économie-finances des différentes mairies jugent inopportune l’implication financière de l’Etat à travers la DNI dans le recouvrement de toutes les recettes dans la ville de Conakry car, précisent-elles, il y a des cadres véreux qui ne font que s’enrichir sur le dos des communes.

« Actuellement nous ne vivons que grâce aux droits des marchés. En dépit de bonnes intentions du Gouvernorat de la ville de Conakry qui a cédé la gestion de ces marchés aux communes, les difficultés persistent, car ces droits sont obtenus difficilement. Comme une coquille vide, ces marchés ont été transférés aux communes avec des obstacles inédits dont entre autres : contrats Emphytéotiques des équipements (bail de 60 ans), que nous sommes en train de gérer depuis un (1) an sans issue favorable » a-t-révélé.

« Conséquences, nous constatons une autonomisation financière des communes à la mafia orchestrée par l’Administration financière de l’Etat qui ne donne aux collectivités de Conakry comme subvention que le tiers des milliards recouvrés, un comportement qui joue négativement sur le programme de développement de chaque commune de la ville de Conakry ». a déclaré un autre membre de la commission économie-finances de Matam.

Guinée : Mise en place d’une unité transnationale de recherche contre la criminalité organisée

Le Haut commandement de la Gendarmerie Nationale se métamorphose par la mise en place d’une nouvelle unité contre le grand banditisme appelée Section de Recherche de Conakry, installée dans les locaux de PM3, Commune de Matam.

Avec 35 éléments bien formés dont 5 officiers, l’Unité de Recherche de Conakry doit son existence à l’arrêté numéro 0015/PRG/MDN/2020 du 29 janvier 2020 portant création, organisation, mission, attributions et fonctionnement des sections de recherche. Cette Unité de Recherche est placée sous l’autorité du Lieutenant-Colonel Abdourahim Baldé. Le commandant de l’Unité de Recherche de Conakry a parlé des cadres rompus à la tâche et surtout des cibles à atteindre dans cette de police judiciaire.

« La Section de recherche est une unité de la Police judiciaire de haut niveau qui va lutter contre la grande criminalité dans son ensemble, en collaboration avec toutes les unités de la Police, de la Gendarmerie, de la Douane, de l’Armée et bien d’autres partenaires. Sa compétence est nationale, notamment dans le domaine de la lutte contre la criminalité organisée et transfrontalière. Donc, nous allons travailler avec plusieurs partenaires tant sur le plan national qu’international », a soutenu le lieutenant-colonel Abdourahim Baldé. Il s’est aussi engagé à mettre toutes les connaissances requises à la disposition de l’unité afin de lutter efficacement contre le grand banditisme et la criminalité organisée transnationale.