Port autonome de Conakry : Mercy Ships accostera le 11 Août prochain

Pour la quatrième fois consécutive, le navire Mercy Ships sera en Guinée pour apporter gratuitement des soins de santé aux populations.

Le bateau Mercy Ships revient au port autonome de Conakry le 11 Août prochain. Le 20 mars 2017 à Genève, le président Alpha Condé a signé un protocole d’accords avec les autorités de Mercy Ships. C’est dans ce cadre que ce navire accostera pour une quatrième fois consécutive dans la capitale guinéenne en vue d’apporter des soins de santé gratuits dans les spécialités chirurgicales spécifiques aux populations de ce pays. Le président de la République Alpha Condé, a placé ce programme d’assistance médicale sous la coordination de la primature. Une commission ministérielle a été mise en place et Mercy Ships a effectué 5 missions préparatoires en Guinée. Le travail préparatoire a conduit à la sélection des malades par localité.

D’après la programmation donnée par le premier ministre Kassory Fofana, la   sélection des malades débutera le 20 Août avec la grande Région Spéciale de Conakry au lieu-dit Palais du peuple. Le 18 octobre 2018, ce sera au tour de la région de la Moyenne Guinée au lieu-dit Mamou. La date choisie pour la sélection des malades de la Basse Guinée est le 20 octobre et le lieu où se déroulera la sélection est Boké. Le 20 Novembre 2018 se sera au tour des malades de la Guinée Forestière et le lieu choisi pour effectuer ce travail est N’Nzerékoré. Le 24 novembre se clôturera  la sélection des malades avec la région de la Haute Guinée et le lieu choisi est Kankan.

Cette sélection toujours selon le premier ministre, vise « à éviter aux malades des déplacements inutiles, en sachant qu’ils seront reçus, enregistrés et sélectionnés dans les localités plus proches, tel que défini dans le programme ».

Hausse du prix du carburant : Les FSG programment deux marches

Les dates du  23 et 26 Juillet prochains sont les journées de manifestation arrêtées par les Forces Sociales de Guinée

Les Forces Sociales de Guinée (FSG) annoncent deux marches pour les journées du 23 et 26 Juillet prochain sur toute l’étendue du territoire. Ces manifestations se feront « sans aucune violence » annoncent-elle. Il est question durant ces marches de protester contre la hausse injuste du litre du carburant par le gouvernement.

Ces manifestations dénommées « Marches pour la Dignité» ou « LASSIRIYA »  sont une protestation pacifique et citoyenne contre l’injustice sociale érigée en système de gouvernance au détriment du peuple souverain de Guinée.

Pendant qu’on assiste à une mauvaise gestion des ressources minières sans incidence proportionnelle sur le budget de l’Etat, qu’on entretient un train de vie irritant des autorités et des institutions publiques, qu’on assiste au bradage sans précédent des services et infrastructures publics, ainsi qu’à l’enrichissement illicite et ostentatoire de certains hauts cadres de l’Etat, que les marchés gré à gré sont devenus légion avec leur lot de surfacturation, en violation flagrante de nos lois, … le gouvernement tient injustement à faire supporter par les citoyens, la facture de cette mauvaise gouvernance.

C’est pourquoi, les FSG disent catégoriquement NON à cette décision injuste et appauvrissante pour les populations déjà très éprouvées par les conséquences de la mauvaise gouvernance.

Les FSG condamnent les manœuvres dilatoires et celles tendant à créer la division, l’intoxication, la manipulation, l’infiltration, les intimidations, les menaces ou les tentatives de récupération qui ne font que révolter les populations et radicaliser les positions des FSG.

Pour toutes ces raisons, les Forces Sociales de Guinée (FSG) invitent toutes les citoyennes et tous les citoyens de Guinée à se mobiliser massivement sur toute l’étendue du territoire national pour protester contre cette injustice sociale, en prenant part aux «Marches pour la DIGNITE » ou «  LASSIRIYA » prévues le lundi 23 et le jeudi 26 Juillet 2018.

Il reste entendu que des manifestations sont prévues toute la semaine prochaine  et ce jusqu’à ce que le prix du carburant revienne à 8000GNF.

A la suite de la hausse du prix du carburant par le gouvernement, plusieurs manifestations ont été observées à travers le pays. Suite à cela, les Forces Sociales de Guinée (FSG) ont tenu à remercier l’ensemble des citoyens guinéens, le secteur privé, ainsi que les travailleurs pour leur mobilisation massive à Conakry et dans les préfectures de l’intérieur en observant les mots d’ordre de « Ville morte » et de Marche pacifique lancés contre cette décision injuste par le gouvernement.

Les Forces Sociales de Guinée (FSG) se félicitent de la constitution spontanée de cellules FSG par des citoyens indignés, pour servir de relais à l’information et à la mobilisation à travers plusieurs villes de l’intérieur et des communes de Conakry.

Déterminées à poursuivre leur combat pour la justice sociale et contre la mauvaise gouvernance de notre pays, les FSG dont le seul et l’unique but est de ramener le prix du carburant à 8000GNF, appellent à plus d’engagement et de détermination en vue d’une participation citoyenne massive aux prochaines étapes de notre lutte.

 

Interdiction de marche: Les forces sociales comptent attaquer la décision du gouverneur

Le mouvement Débout Citoyens a animé un point de presse au siège du Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée le 16 juillet 2018.

Objectif, faire le point sur la décision du gouverneur  de la ville de Conakry, interdisant la marche pacifique prévue par les forces sociales de Guinée sur la route le prince.

D’entrée, Dr Dansa Kourouma président du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC) a qualifié la décision du gouverneur « d’illégale » avant d’annoncer  tout d’abord fait le point du refus par le gouverneur de la ville de Conakry d’autoriser la marche pacifique des Forces Sociales de Guinée. « La décision du gouverneur de la ville de Conakry interdisant la marche pacifique des Forces Sociales est illégale. C’est pourquoi nous allons attaquer cette décision du gouverneur devant la Cour Suprême. » 

Abordant dans le même sens, Mamady 3Kaba,  juriste et membre des Forces Sociales de Guinée a affirmé que toutes les dispositions sont prises pour respecter le fond et la forme de la procédure. « Le gouverneur de la ville de Conakry a pris une décision illégale. C’est pourquoi conformément à l’article 113 de la constitution, nous allons attaquer cette décision au niveau de la Cour Suprême. Nous sommes en train de prendre les dispositions pour respecter la forme et le fond de la plainte« .

Certains observateurs avertis estiment que les Forces Sociales de Guinée sont divisées. Sur la question,  le responsable du CNOCS apporte des précisions: « Les Forces Sociales ne sont pas divisées, ce que nous sommes en train de faire est une question de stratégie qui conduit à un même but, le retour du carburant à 8.000 GNF » a précisé Dansa Kourouma avant de préciser que l’objectif du mouvement social ne consiste pas à demander le départ du premier ministre Kassory Fofana. Il ajoute par la suite que les communicants politiques qui se livrent à un lynchage médiatique et à des attaques personnelles ne les font ni chaud ni froid.

 

 

Journée ville morte: les activités paralysées à Conakry et environs

La capitale guinéenne et ses localités voisines observent depuis ce matin une journée ville morte à défaut de la marche qui a été interdite par le gouvernement

À la place d’une marche pacifique interdite par le gouverneur de la ville de Conakry,  la société civile guinéenne réunie autour du mouvement appelé « les forces sociales de Guinée » a appelé à  une journée ville morte ce lundi 16 juillet 2018, sur toute l’étendue du territoire national.

Ce matin, le constat révéle que les activités sont paralysées dans la capitale. De Bentouraya dans la commune de Coyah,  à Hamdallaye dans la commune de Ratoma,  en passant par Kagbelen dans la commune de Dubreka, Sonfonia -Cosa-Enco5 et bambeto, aucun véhicule en commun n’est visible. Même les motos taxis n’ont pas travaillé aujourd’hui.

Partout,  le commerce est resté fermé. Même les marchands ambulants sont absents des lieux.  Pour le moment,  aucune violence n’a été signalée mais les rues sont désertes.

Sur la corniche de Lambandji à Taouyah en passant par Kipe, la circulation est un peu fluide.  Quelques véhicules personnels et des motos taxis sont visibles sur l’axe.

Sur l’autoroute Fidel Castro, de l’aéroport international de GBessia au km36, en passant par le grand rond-point de Matoto, pas de véhicules en commun.  Là aussi,  aucune violence n’est pour le moment signalée.

Un dispositif sécuritaire mixte police gendarmes est posté au niveau des carrefours considérés les plus chauds de la capitale.

Il est à rappeler que cette journée ville morte s’observe en ce moment dans la capitale guinéenne et les villes voisines a été appelée par l’ensemble des forces sociales de Guinée en guise de contestation contre l’augmentation du prix du carburant à la pompe qui passe de 8000gnf à 10000gnf depuis le 1er juillet.

Il faut tout de même signaler que contrairement à la capitale, les populations de Mamou et de Kindia sont dans la rue pour exprimer leur désaccord par rapport au réajustement du prix du carburant par le gouvernement.

 

 

Grève syndicale: la ville de Conakry totalement paralysée

Les centrales syndicales guinéennes et la société civile ont appelé respectivement à trois jours de grève générale et une journée ville morte.

Ces contestations font suite à l’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe.

Ce mercredi,  le constat est alarmant.  La ville est totalement paralysée.

Au rondpoint de Cosa,  dans la commune de Ratoma, banlieue de Conakry,  aucun véhicule n’est visible au carrefour.

Boutiques et magasins sont restés  fermés. Les trois stations d’essence qui entourent le rondpoint de Cosa  sont aussi fermées.

Seules quelques personnes étaient visibles sur la route.

Aucun véhicule ne quittait Cosa pour Enco5, ou Cosa pour Bambeto, encore moins Cosa-Nongo.

Même les commerçants ambulants étaient absents aujourd’hui. Les taxis motos se font rares ce mercredi à Conakry.

Un dispositif sécuritaire impressionnant est déployé sur les grands ronds-points.

À Cosa,  un dispositif mixte police gendarmes est posté au niveau des rails et à côté de la station total.

Des échauffourées ont éclaté le matin au rondpoint de Cosa entre manifestants et forces de l’ordre.

À la suite, deux jeunes manifestants ont été arrêtés et mis dans l’une des pick-up de la BAC (brigade anti criminalité).

Au niveau du marché de Cosa,  seules quelques dizaines de femmes sont entrain de revendre des condiments.

Des femmes marchent pour aller au marché et retourner à la maison.

Du rondpoint de Bambeto jusqu’au carrefour de Kagbelen en passant par  Cosa, Sonfonia,  Wanindara et Cimenterie, aucune voiture n’est visible.

Par contre,  au niveau de l’autoroute Fidel Castro, la circulation est un peu fluide et les citoyens vaquent à leur occupation.

Pour rappel, c’est le samedi 30 juin dernier que le gouvernement a, dans un communiqué officiel annoncé l’augmentation du prix du carburant à la pompe.  De 8000francs, le litre d’essence est passé à 10000francs soit une augmentation de 25%.

Au moment où nous quittions les lieux,  le rondpoint  de Cosa était totalement désert.

Conakry: Des citoyens mécontents de la décision d’interdiction des motos à Kaloum

Alpha Ibrahima Keira, le nouveau ministre de la Sécurité et de la Protection civile a, au cours d’une sortie médiatique, annoncé l’interdiction de la circulation de tous motos-taxi dans la commune de Kaloum, centre administratif du pays.

Ce moyen de déplacement était est le plus utilisé par certains usagers de la route qui veulent rallier leurs lieux de travail sans être inquiétés des interminables embouteillages de Conakry.

À Kaloum,  cette décision n’est pas la bienvenue pendant que directeurs, employés, commerçants et riverains se servent de ces motos pour faire leurs activités à longueur de journée.

Madame Sacko Aïssatou, fonctionnaire dans un département à Kaloum, demande au ministre de la Sécurité de revoir sa décision.  « Cette décision du ministre est très mal venue, vu la situation actuelle de nos routes, avec ces embouteillages. Les conditions ne sont pas remplies pour pratiquer cette loi en Guinée, nous disons donc au ministre de revoir cette décision pour éviter la pagaille dans les jours à venir », lance-t-elle.

De son côté, Madame Aminata Camara vendeuse à Manquepas estime qu’il ne faudrait pas prendre des décisions hâtives sans consulter la population.

« On ne prend pas une décision sans consulter la base. Comme eux, ils sont dans des voitures climatisées et un cortège devant, ils ne peuvent pas savoir si la population souffre ou pas. Ici ce sont ces motos-là qui facilitent notre activité. Même les directeurs des fois utilisent les motos pour faciliter leurs activités, tout le monde n’a pas de voiture, c’est avec les motos les gens profitent, c’est une décision que moi je rejette », notifie-t-elle.

Pour sa part Hadja Fatou Cissé propose à l’Etat de « créer des conditions pour la population, envoyer les bus pour faciliter la circulation », recommande-t-elle.

Cette décision qui devait entrer en vigueur hier lundi 25 juin 2018, a été reportée au 01er  juillet pour faciliter le déplacement aux candidats des différents examens nationaux.

Dansa Kourouma : « Conakry est un véritable bidon ville »

L’urbanisation de la ville de Conakry, est de nos jours une problématique qui inquiété plus d’un guinéen. Les constructions ne répondent pas aux normes de l’urbanisation et de l’habitat. Chose qui occasionne beaucoup de problèmes notamment l’inondation. En cette saison pluvieuse,  beaucoup de Conakrykas voient leurs habitations transformées en marigot. Chose qui empêche certains citoyens de la capitale de dormir paisiblement. Les constructions se font de façon anarchique.

Dansa Kourouma dénonce la responsabilité de l’Etat dans cette affaire.

«  Aujourd’hui l’urbanisation de Conakry est très anarchique. Cette ville à l’image des autres villes ne répond aux critères d’une vraie capitale. Mais ce qu’il faut aussi dire c’est la responsabilité de l’État, il y’a aucun respect du code d’urbanisation, et la population aussi construit  chacun,  comme il veut », regrette le président du conseil des organisations de la société civile.

Cet état de fait se passe sous l’œil impuissant des autorités à tous les niveaux. Il faut dire que même la donation des parcelles est souvent pilotée par les chefs de quartier ou conseils communaux. Ce qui n’est pas sans conséquence.

« Cette mauvaise urbanisation a plusieurs conséquences. Cela entraîne  l’insécurité, l’insalubrité, et voir même les inondations. Donc, Conakry est un  véritable bidonville. Ce qui est difficile dans tout ça, il n’y a même pas des lieux de loisirs pour les jeunes, les bordures de mer sont toutes occupées par des particuliers. L’autorité qui est sensée de respecter et faire respecter la loi est la première à violer les principes. Il y’a des  hauts cadres qui construisent en bordure de mer, ce qui n’est pas normale »,  dénonce le président du CNOSC.

Pour pallier à cette situation et rendre la ville de Conakry plus attractive et reluisante, il faut «  que l’État organise les états généraux sur l’urbanisme en Guinée, et les codes votés dans la cadre du respect de la construction et de l’habitat dans tout le pays », propose Dansa Kourouma,  président du Conseil National de la Société Civile.

Alpha Condé de retour de la Mecque

Le chef de l’Etat a regagné Conakry après 10 jours de retour de la Mecque où il a accompli la omra. Alpha Condé a quitté Djeddah mardi matin pour la capitale guinéenne en faisant escale à Accra, au Ghana.

Le président de la République a été raccompagné à l’aéroport de Djeddah  par le prince Abdullah Bin Bandar bin Abdulaziz, vice-gouverneur de la région de la Mecque et des hauts responsables dans la région.

Le numéro un guinéen a par la suite posé ses valises au Ghana pour quelques heures où il a eu un tête-à-tête avec le président ghanéen Nana Akufo-Addo avec qui il est facilitateur de la CEDEAO pour la crise togolaise.

Outre la crise dans le pays de Faure Essozimna Gnassingbé, les deux dirigeants ont évoqué les liens d’amitié et de la coopération guinéo-ghanéenne.

Conakry: un jeune homme poignardé à mort par des présumés bandits

Un jeune a été tué dans la nuit du samedi 12 mai à dimanche à coups de poignard par des individus non identifiés.

Le jeune originaire de la préfecture de Mali, a été assassiné samedi par des présumés bandits. le meurtre s’est produit à la Cité Enco 5 dans la commune de Ratoma.

Son corps a été retrouvé dimanche matin au niveau des rails, à quelques mètres du carrefour.

L’oncle de la victime confie avoir reçu un appel tard, aux environs de 3h, la nuit du samedi lui faisant savoir que son neveu a été attaqué.

« J’ai tout de suite appelé un ami gendarme pour venir intervenir. Mais quand il est arrivé, c’était trop tard. Il a été poignardé au niveau du cou», a-t-il expliqué.

Le matin, les services de sécurité se sont rendus sur les lieux et ont récupéré le corps pour l’envoyer à la morgue d’Ignance Deen.

Guinée: cinq policiers blessés lors des manifestations de lundi

Cinq policiers ont été blessés lors des manifestations de lundi dans  plusieurs  quartiers  Conakry , a-t-on appris mardi des sources sécuritaires.

Dans la localité de Kaloum, des    femmes  et   jeunes   gens en colère avaient envahi les rues pour réclamer le retour des cours dont l’arrêt est la conséquence d’une grève des enseignants.

Selon le Contrôleur général de police, Boubacar Kassé de la police,  cinq  policiers   ont   été   grièvement   blessés dont un dans  un  état   critique, lors de ces manifestations.

Il déplore, par ailleurs, d’importants   dégâts matériels.

« On déplore cinq cas de blessés graves parmi les policiers dont un des commandants d’une des CMIS qui a été atteint au niveau de la figure; un brigadier touché à l’œil droit qui est complètement foutu aujourd’hui » a-t-il déploré,

« Du côté de Matam, il y a eu 4 jeunes qui sont blessés suite à un accident de moto. Concernant les dégâts matériels, un magasin a été attaqué à Matam et tout son contenu pillé. Le centre commercial Koumi a failli être cassé, mais c’est grâce à l’intervention des forces de sécurité que le pire a été évité.  Le marché Madina était sous menace et plusieurs endroits stratégiques étaient menacés. On a par ailleurs procédé à l’interpellation de 4 individus qui érigeaient des barricades à Matoto » , a expliqué Boubacar Kassé.

Ce mardi encore, des  violences sont signalées  à plusieurs endroits  de   Conakry et même à l’intérieur   du   pays. Des forces de police ont été déployées sur le terrain.

 

Administration: vers la professionnalisation du service protocole

Les journées du protocole se sont ouvertes lundi matin à Conakry pour trois jours. Cette journée vise à renforcer les capacités de coordination du protocole, tant dans l’administration centrale que celle des institutions républicaines.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre d’Etat en charge de la Justice, Me Cheik Sako. Selon lui, ces journées devraient permettre une meilleure harmonisation dans l’organisation des cérémonies nationales.

« Je souhaite que cette occasion soit mise à profit pour doter l’ensemble des services détachés du protocole de la république, des outils didactiques et pédagogiques permettant d’harmoniser l’organisation d’une part, des voyages des officiels à l’intérieur et à l’étranger, d’autre part, des cérémonies officielles à travers toute l’étendue du territoire national », a indiqué  Me Cheik Sako.

Le ministre de la Justice a également exhorté les participants à mettre à profit ces journées de réflexion et d’échange, pour régler l’épineux problème lié à l’ordre de préséance dans la capitale, afin qu’un décret puisse être pris par l’autorité compétente en vue de sa réglementation.

Egalement présent à la cérémonie officielle d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères, Mamadi Touré, a indiqué que ces journées visent à professionnaliser le service protocole.

« Nous voulons faire en sorte que la Guinée se conforme aux règles de la diplomatie, aux normes nationale et internationale…Ce qui est important, c’est que toutes les autorités, à tous les niveaux, doivent respecter ces règles. Ces règles, si on les bafoue, on reviendra toujours à la situation habituelle », a dit Mamadi Touré.

 

Elections communales à Conakry : Matam est à 41% de distribution des cartes d’électeurs

Les membres des Commissions Administratives de Distribution des Cartes d’Electeurs (CADCE) sont à pied d’œuvre dans la commune de Matam, et cela se matérialise par le taux de distribution réalisé à date, rapporte l’AGP.

Selon le président de la Commission Electorale Communale Indépendante (CECI) de Matam, Mohamed Lamine Camara, du 06 au 16 janvier 2018, 49.334 cartes d’électeurs sur 121.043 sont distribuées, soit un taux de  41%. Il indique, à cet effet, que dans cette globalité, le retrait individuel est de 43.772 cartes et la procuration 5.614.

Le souhait de M. Camara est, de distribuer toutes les cartes d’électeurs avant la date du scrutin. Mais, dit-il, atteindre 100% n’est pas donné à tout le monde, surtout qu’il y a des cas de maladie, de décès, de déplacement et autres facteurs sociaux.

«Qu’à cela ne tienne, la CECI de Matam et l’ensemble des CADCE se battent pour que tous les citoyens désireux de retirer leurs cartes, entrent en possession  de celles-ci avant le jour du vote», a-t-il rassuré.

Autre information non la moindre, souligne le président de la CECI de Matam, c’est le travail abattu par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans l’actualisation de la cartographie des Bureaux de Vote (BV). Il se dit certain que le scrutin va bien se dérouler, vu que les BV ont été bien réaménagés.

«Matam an cette fois-ci, 245 BV contrairement aux données des dernières élections, où il n’y avait 219 pour les 24 quartiers de la commune. Donc les électeurs pourront facilement s’acquitter de leur devoir civique car, ils ont été rapprochés de leurs bureaux en tenant compte de leurs secteurs et de leurs quartiers.

Et le plus grand nombre d’électeurs dans un BV ne dépasse pas 580. La quasi-totalité des BV varie entre 200 et 300 en terme d’électeurs», précisé le président de la CECI.

Première visite du président comorien Azali Assoumani en Guinée

Le président de l’Union des Comores a effectue ce mardi 16 janvier 2018 une visite de travail et d’amitié à Conakry. Une première visite du président comorien Azali Assoumani en Guinée depuis qu’il est à la tête de son pays en 1999 et puis son élection en 2006.

Il est venu solliciter le soutien du président en exercice de l’Union Africaine pour l’organisation des Assises nationales de l’Union des Comores. Des Assises pour le moment reportées. A sa descente d’avion à l’aéroport international de Gbessia, il a été accueilli par le président Alpha Condé, entouré des présidents des institutions républicaines, des membres du gouvernement, ainsi que de nombreux représentants des missions diplomatiques et consulaires accréditées en Guinée.

Ensuite, les deux chefs d’Etat ont eu un tête-à-tête au sortir duquel le président Azali Assoumani s’est félicité des relations bilatérales que nouent Moroni et Conakry depuis l’indépendance comorienne.

«C’est pour m’inviter à faire une visite officielle. Voilà le message qu’il a voulu me donner. Mais très sincèrement, ça aurait été une visite privée. Parce qu’aujourd’hui, Ce n’est pas une visite destinée à parler de nombreuses relations entre la Guinée et les Comores, les relations dont on a besoin de parler et de consolider. Parce que quand on a coupé avec la France, c’est la Guinée qui a accueilli nos étudiants. Et aujourd’hui, l’administration comorienne et les sociétés comptent plusieurs cadres formés en Guinée », a déclaré le président comorien.

Se réjouissant de la qualité des relations qu’entretiennent son pays avec la Guinée, l’hôte d’Alpha Condé a indiqué ce qui suit : « plus que des relations amicales, je dirais que nous entretenons des relations fraternelles et qui doivent être consolidées pour aller de l’avant dans l’intérêt non seulement des deux pays, mais aussi dans l’intérêt de l’Afrique. Parce qu’on a eu aussi la chance d’avoir ce monsieur comme président de l’Union Africaine. Donc, je suis venu spécialement pour parler de ce report et avoir toujours son accompagnement, parce qu’il a décidé de nous accompagner.»

Massacre du 28 septembre : le ministre de la Justice n’a pas tenu à sa promesse

Me Cheik Sacko n’a pas pu tenir sa promesse sur l’ouverture du premier procès concernant les massacres du 28 septembre 2009 avant la fin de l’année 2017

 

Le ministre guinéen de la justice et garde des seaux, Me Cheik Sacko n’a pas pu tenir sa promesse sur l’ouverture du premier procès concernant les massacres du 28 septembre 2009 avant la fin de l’année 2017.

Après une forte pression de la part des victimes de cette tragédie au cours des années précédentes, le ministre s’est fait entendre avec toute sincérité qu’il fera tout son possible pour les satisfaire avant la fin de l’année 2017. Il a promis qu’il y aura l’ouverture du procès avant la fin de l’année. Très malheureusement, cela s’est transformé en tape à l’œil pour soulager les victimes.

Joint au téléphone concernant cette fausse promesse mercredi 03 janvier 2018, la présidente de l’AVIPA (Association des parents et amis des victimes des massacres du 28 septembre 2009) nous a laissé entendre qu’ils doivent continuer à faire les plaidoyers pour qu’il y ait le procès en 2018, maintenant que l’instruction a été officielle avant la fin de l’année 2017.

« Notre attente c’est l’ouverture du procès maintenant. Parce qu’il y a des élections qui se préparent. On a après les élections communales, les législatives et les présidentielles qui s’approchent.  Alors on aimerait que le procès démarre avant cela ».

Pour elle déjà que l’instruction a été clôturée avant la fin de l’année, c’est déjà quelque chose qui est importante.

« Depuis 2014 on a commencé à nous promettre le procès, ça n’a pas eu lieu jusqu’à présent. A chaque fois, c’est la même chose et maintenant que c’est clôturé, nous espérons que le procès va arriver. C’est pour cela qu’il faut continuer à faire des plaidoyers et demander à ce que les promesses se réalisent. Malgré le temps que ça fait, nous sommes toujours à l’attente. L’espoir est là, malgré le mal que les victimes ont. On estime que le procès sera ouvert bientôt ».

Elle a clôturé son intervention soulignant que si toute fois rien n’est fait avant la fin de cette année 2018 encore, ça veut dire que la Guinée ne peut pas gérer ce dossier. En ce moment, il faudrait qu’elle accepte que les juridictions internationales s’occupent du procès. Mais elle est convaincue que cela ne va pas y arriver à partir du moment que la clôture a été obtenue avant la fin de l’année 2017.

Massacre du 28 septembre: les victimes attendent toujours la date du procès

L’Association des parents et amis des victimes des massacres du 28 septembre 2009 (AVIPA) déplore le retard qu’accuse la tenue de ce procès

 

Le ministre de la Justice, garde des sceaux, avait bien annoncé l’ouverture du procès du massacre du 28 septembre avant la fin de l’année 2017.  Mais, malgré la clôture des instructions au mois de décembre dernier, la date de l’ouverture de ce procès tarde à être communiquée.

Contactée au téléphone par la rédaction de Mosaiqueguinee.com, la présidente de l’AVIPA (Association des parents et amis des victimes des massacres du 28 septembre 2009) a déploré le retard qu’accuse la tenue de ce procès.

«Malgré toutes les promesses faites, on se demande encore à quand la date de l’ouverture du procès. L’instructions est terminée au mois de décembre 2017 et le ministre n’a pas annoncé la date de l’ouverture du procès. On ne connaît pas aussi où doit se tenir ce procès et donc nous disons qu’il reste autres choses à faire. C’est pourquoi nous allons continuer à faire des plaidoyers pour réclamer toujours l’ouverture de ce procès  parce que c’est très important pour nous », dit-elle

Il faut rappeler qu’il y a de cela huit (8) ans que se commettait au stade du 28 septembre, la répression sanglante des opposants qui manifestaient contre  l’éventuelle candidature du capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte au pouvoir à l’époque. Cette répression avait fait d’après le rapport de l’ONU, plus de 150 morts et plusieurs femmes violées.

En 2018, demandons une ville de Conakry sans embouteillages, immondices, choléra…

Par Abdoulaye Barry, Correspondance depuis la France

 

D’après Emile de Girardin (1806-1886) journaliste et homme politique français : « Gouverner, c’est prévoir ».

D’abord dans un premier temps, ayons l’honnêteté intellectuelle et morale de reconnaître que toutes les autorités politiques qui se sont succédées à la tête du pays après 1958 jusqu’à un passé très récent n’avaient aucune vision futuriste de Conakry. Non seulement, il fallait prévoir une expansion graduelle de la ville suivie d’un plan d’urbanisation moderne. Au contraire, le populisme, la démagogie, le mensonge d’Etat, la haine et les assassinats politiques ont ralenti le travail et progrès du pays tout entier. Au lieu de promouvoir la raison du vivre ensemble, l’amour de son prochain, travailler et développer économiquement notre pays avec des infrastructures dignes de nom.

Puisque, les Guinéens ont tout simplement préféré l’anarchie, le désordre, la paresse soutenue par une ignorance qui est galvanisée par les doctrines politiques défendues dans le pays. C’est pourquoi, le château d’eau de l’Afrique de l’ouest connût aussi les conséquences de l’exode rural vers les grandes villes, et Conakry s’est remplie très vite au détriment des campagnes et des autres villes du pays qui sont dans la misère. En conséquence, les autorités ont failli sur toute la ligne de prévoir les besoins des populations. Par la suite, face à cette demande grandissante des populations (à la recherche du gain) de se tourner vers les grandes villes en général et de Conakry en particulier.

Après tout, cela a permis de vite transformer le visage de notre capitale (politique et économique) en bidonvilles. C’est ainsi, sous l’œil complice des autorités à tous les niveaux, les guinéens ont tout sauf une vraie ville moderne. De sorte qu’aujourd’hui, Conakry est dans un état piteux, insalubre, lugubre et très archaïque bref, tout sauf une capitale qui répond aux normes internationales ou Africaines.

En raison d’un mauvais plan d’urbanisation, un manque total d’équipements adaptés et performants permettant l’assainissement des voiries urbaines. Egalement, il y’a un manque criard d’un service minimum et un besoin incessant de ramassage, de nettoyage et de recyclage des ordures dans la capitale depuis des décennies. Tellement que, le constat est alarmant, notre capitale ne répond plus aux critères comme l’est aujourd’hui Dakar ou Abidjan tout près.

Les embouteillages, les bouchons et le manque d’un réseau de transport public fiable sont des enjeux sérieux. En plus, il y’a plus grave, c’est à dire le manque d’eau dans les robinets, le courant est rare et du coup les problèmes de sécurité sont très critiques et inquiétants par ricochet l’insécurité bat son plein. D’ailleurs, la liste des problèmes quotidiens des guinéens est trop longue c’est tout ce qui explique le mal avec lequel ils vivent, car ils tirent le diable par la queue, jour par jour pour joindre les deux bouts.

Est-il possible de faire de Conakry une capitale aux standards des autres villes africaines ?

Pour aller de l’utile à l’agréable sans passion, il serait nécessaire, de sensibiliser les gens à apprendre à payer ce qu’ils consomment (c’est-à-dire leurs factures). Finalement, il est impératif pour nos leaders d’opinions, et nos gouvernants de nous servir de bons exemples à ce niveau, car tous les citoyens sont égaux et chacun a obligation de payer ce qu’il consomme(sic). C’est toujours possible de bien faire même dépasser les autres. Mais à quel prix cela est-il possible ? En s’y mettant au travail dans la discipline, la volonté dans le patriotisme, sous tendu par la citoyenneté et le civisme. A ces valeurs s’ajoutent la volonté, la transparence et l’implication de tous et de chacun. C’est à dire prendre conscience, se mettre au travail, avec conviction dans l’honneur pour l’intérêt supérieur de notre pays. Surtout au-dessus de tout : « Tolérance Zéro contre les détournements des deniers publics, les fossoyeurs de l’économie, à la délinquance et la gabegie financière ».

« Le travail désigne l’effort physique ou intellectuel qui doit être accompli pour faire quelque chose ou obtenir un résultat recherché ».

En revanche, notre devise est TRAVAIL-JUSTICE-SOLIDARITE, que nous avons obligation de respecter. Par conséquent, qu’avions nous fait depuis notre indépendance à part danser, gaspiller, dilapider nos maigres ressources. Quant à la majorité des pauvres citoyens, ils se laissent endormir avec les mamayas politiques les plus improductives pour des miettes. « Il serait plus intelligent de comprendre une bonne fois pour toute que notre retard mental et économique n’est ni dicté par la France ni par les autres pays. De ce fait c’est une simple aberration, un faux débat, voire même une malhonnêteté intellectuelle de notre part de croire à cette théorie, bref c’est une fuite en avant face à nos échecs ».

De toute façon, la réalité et les faits parlent d’eux-mêmes. Après tout, nous sommes les seuls responsables de notre retard depuis 1958 jusqu’à présent. A l’image d’autres nations d’Afrique et d’ailleurs, seule une réelle volonté politique sans faille suivie d’une approche participative, collective, et inclusive de toute la population serait un atout capital. Eventuellement, pour réussir sa mise en application, chaque leader d’opinion devrait en faire son cheval de bataille en faisant le porte à porte, les campagnes de sensibilisation pour expliquer les enjeux de la salubrité, de l’hygiène publique. Les risques de maladies récurrentes et leur prévention dans nos familles, nos villes pourraient être mieux cerner. Enfin, accompagner les autorités en charge de la collecte des ordures avec des moyens financiers suffisants. Doter et inciter les populations avec des moyens à faire du reboisement une priorité, car la protection de l’environnement est un défi de toute l’humanité serait une nécessité vitale. Le réchauffement planétaire est un danger imminent et permanent, un risque pour toutes les espèces vivantes sur terre. Malheureusement, (le château d’eau de l’Afrique occidentale) a vu tous ses cours d’eaux disparaître tout simplement par ignorance, à cause des mauvaises pratiques interdites que sont les feux de brousse, la coupe du bois et la non maîtrise du système d’irrigation des eaux en milieux rural.

Notre ignorance a fait de nous les Africains en général et du Guinéen en particulier des paresseux, des fainéants, des parasites combles par une ignorance anachronique. Avec l’ignorance le guinéen a tout détruit autour de lui voire nos forêts sont toutes finies, nos cours d’eaux ont fini de sécher ou disparaître. Nos champs sont en manque d’eau, l’élevage est anéantie. Nos poissons sont pêchés dans nos eaux et vendus à l’étranger. Que faisions nous tout ce temps, comment en sommes-nous arrives à ce stade ? C’est tout simplement par ignorance, méchanceté, à cause de l’intérêt personnel, de la mauvaise gouvernance endémique encrée dans nos mentalités, mœurs et habitudes, car L’ARGENT est notre nouvel MAITRE voire même notre RELIGION ! …En 2018, les guinéens devraient plutôt prendre conscience (en abandonnant les mamayas tous genres confondus) et se remettre au Travail, c’est Possible. Nous voulons réussir notre autosuffisance alimentaire. En refusant de manger les déchets importes (produits qui sont périmés et de surcroit de mauvaises qualités des autres pays). Forcément, décider et vouloir manger notre production locale, à moindre coûts et à notre faim. Il est impératif de se concerter et faire des échanges d’idées constructives pour doter notre pays d’un plan d’urgence autonome pour notre propre sécurité alimentaire adaptée a notre pays. Incontestablement, toutes les expertises pourront apporter leurs contributions. Les guinéens doivent apprendre à se parler, se consulter pour exprimer leurs besoins.

Il apparaît clairement, que le développement économique du pays doit être soutenue par sa population vivant à l’intérieur comme à l’extérieure. Refuser de tomber dans les débats stériles et improductifs, se critiquer en fonctions des orientations politiques rentables et fiables. Se respecter dans la diversité, prendre en compte l’opinion de chacun et selon ses obédiences politiques. C’est évident dénoncer et lutter tous ensembles contre toutes les pratiques les plus néfastes à la bonne gouvernance, c’est Possible !

La Justice en Guinée, Possible

« La justice est un principe moral de la vie sociale fondé sur la reconnaissance du droit des autres qui peut être le naturel (l’équité) ou le droit positif (la loi). » Il apparaît clairement qu’on ne peut pas parler de respect des droits de l’homme, de démocratie et d’Etat de droit sans l’existence d’une justice indépendante ? Avec la volonté c’est Possible ! La justice, qu’elle soit une autorité ou un pouvoir, est un des attributs essentiels de la souveraineté de tout Etat. En outre, d’après Chateaubriand (1848) : « La justice est le pain du peuple, il est toujours affamé d’elle ». Cependant, en Afrique et en Guinéens nous déplorons la politisation à l’intérieur même de la justice, ce qui a permis de dissimuler des notions juridiques parfois incomprises par les populations, par la société, ne les ayant elle-même secrétées telles : l’atteinte à la sûreté de l’Etat, la haute trahison, ou encore la notion d’ordre public. Il est évident, que promouvoir et respecter la gouvernance judiciaire est un défi et un passage obligatoire. Tout en précisant que nous vivons un contexte démographique à l’échelle mondiale ou les politiques de l’Etat dans ce secteur visent l’approche d’une justice viable, efficace, impartiale, de proximité favorable à notre développement économique. Les guinéens ont soif de justice, une Justice au service des citoyens. Une Justice qui va rapprocher les populations. Une Justice crédible, efficace et indépendante du pouvoir politique qui est d’ailleurs son principal obstacle.

La Solidarité en Guinée, Possible

Sans aucun doute, les guinéens au-delà de toute démagogie devraient mieux retourner à la source pour mieux s’imprégner de la culture de la solidarité héritée par nos communautés qui vivaient ensembles des liens séculaires très solides. Mais hélas, à cause des ignorants, l’argent et les manquements à la règle ont fini par nous rendre moins solidaires des autres. Et pourtant, « La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d’un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. » Il faut l’admettre donc, la solidarité de ne se choisit pas. Les problèmes écologiques le montrent éloquemment : dans l’écosystème, tout est lié à tout. Un homme ne peut être absolument étranger a un autre homme en raison de l’humanité qui est leur commune ; a fortiori, le citoyen est solidaire des autres citoyens. La solidarité n’est plus seulement un phénomène social, elle est devenue une priorité politique aux multiples aspects.

Cependant, retenons tout simplement, la solidarité est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. La solidarité doit être distinguée de l’altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple engagement moral, sans qu’il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération ou chacun travaille dans un esprit d’intérêt général pour l’ensemble. Exemple d’organisation basées sur la valeur positive de solidarité : les syndicats, les organisations non gouvernementales (ONG), les mutuelles de santé ou d’assurance, les partis politiques qui sont le socle de notre développement a la base. En peu de mots, terminons cette analyse en méditant sur cette citation du Pape Jean Paul 2 (1920-2005) qui disait : « Veillez par tous les moyens sur cette souveraineté fondamentale que possède chaque nation en vertu de sa propre culture. Protégez-la comme la prunelle de vos yeux pour l’avenir de la grande famille humaine. » A coup sûr, faire de notre maison commune la Guinée un endroit où il fait bon vivre est une obligation collective. Défendre avec humilité notre dignité, note identité historique et culturelle est une fierté et un honneur. Participer à notre épanouissement, et à notre développement économique est un devoir moral.

Bonne et Heureuse Année 2018 au peuple martyrs de Guinée !

 


Conakry: l’événement CCML inaugure un point de lecture à Nongo

Un point de lecture d’une centaine de livres, construit par l’événement « Conakry capitale mondiale du livre », en partenariat avec la structure Guinean Alliance for Education and Development (GAED), a été inauguré, lundi, 1er janvier

 

La cérémonie de l’inauguration s’est déroulée en présence des autorités du quartier, des invités et des riverains, qui ont tous, après les discours officiels, procédé à la visite des locaux du coin de lecture, d’un valeur de 1.500 dollars, qui va désormais être un endroit de rencontres, d’échanges et de formations, pour les jeunes.

Après avoir remercié tout un chacun, Sansy Kaba Diakité, commissaire de CCML, s’est déclaré être « un commissaire heureux » ; par cette réalisation qui s’ajoute à de nombreuses autres offertes par d’autres entreprises, puis il a donné des directives quant à sa future gestion : « Je n’habite pas ce quartier, mais je sais que le quartier de Nongo a beaucoup de cadres, et si chacun d’eux prends un seule journée dans l’année pour venir faire l’animation dans ce point de lecture, vous verrez, ça sera l’un des plus grands points de lecture de la Guinée ; vous avez la possibilité et c’est ce que vous devrez faire ».

Il a terminé en souhaitant une très bonne année 2018 à toute l’assemblée.

Quant au chef de la délégation du quartier, Mohamed Soumah, il a remercié les donateurs, à savoir l’évènement CCML à travers son commissaire général : « Je remercie le chef de l’Etat qui a dédié son mandat à la jeunesse et à la femme, et il a toujours demandé à la jeunesse de partir vers le savoir. Donc, si ce point de lecture est là aujourd’hui, c’est grâce à ce que M. Diakité a pris en compte et ça s’est réalisé aujourd’hui. Je suis très content (sic) ».

Par rapport à l’importance qu’aura ce point de lecture pour les jeunes de sa localité, il a souligné : « Ce point de lecture pourra apporter beaucoup aux jeunes, surtout aux étudiants et élèves. Personnellement, je vais m’impliquer à travers les écoles, demander des rencontres scientifiques, que nous allons organiser ici, entre les écoles, des concours de culture générale pour que les jeunes s’intéressent à la lecture, parce que sans la lecture, le développement est au ralenti ».

Principal partenaire financier de la construction de cette œuvre, Mamady Keita,  président de GAED, a estimé : « Nous, nous travaillons à aider les étudiants guinéens, en leur donnant des bourses d’études, et aussi tous les équipements, dont ils ont besoin, pour avoir une bonne formation en Guinée, ici. Donc, nous sommes très honorés d’être là pour inaugurer ce point de lecture, que nous et CCLM avions mis en place.»

 

Le Grand imam de Conakry sensibilise sur la paix en période électorale

Le Premier imam de la grande Mosquée de Conakry, Elhadj Mamadou Saliou Saliou Camara, était ce lundi 1er janvier 2018 à Kindia

 

Pour le maintien de la paix et de l’unité nationale en république de Guinée pendant les élections locales prochaines, le Premier imam de la grande Mosquée de Conakry était ce lundi 1er janvier 2018 à Kindia pour une journée de sensibilisation.

Elhadj Mamadou Saliou Saliou Camara a mobilisé de nombreux fidèles musulmans à la grande Mosquée de Tafory dans la commune, pour leur expliquer les comportements à adopter pour éviter des violences à l’occasion des élections municipales du 04 février 2018. C’est une initiative du secrétariat général des affaires religieuses en partenariat avec la CENI, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Kindia.

Après la Guinée forestière, la Haute Guinée et la Moyenne Guinée, le Grand imam de la Mosquée Fayçal de Conakry, Elhadj Mamadou Saliou Camara et sa suite, bouclent leur tournée de sensibilisation par la Basse Guinée. Ce lundi 1er janvier 2018, la mission conduite par le Grand imam de Conakry, a rencontré les imams, les sages, ainsi que des femmes et des jeunes de la ville. La démarche visait à sensibiliser les citoyens en vue d’éviter des troubles et de la division entre les guinéens à l’occasion des élections municipales à venir.

« La Guinée est un bateau et les guinéens sont les passagers. Chaque ethnie de la Guinée à un devoir de sauvegarder l’intérêt du pays. La Guinée est une famille, nos grands parents n’ont pas connu la division, l’incompréhension entre eux quelles que soit leurs régions d’appartenance. Donc nos enfants doivent avoir les mêmes intérêts. Si nos ancêtres ont été d’accord de vivre ensemble, pourquoi nous aussi on ne donne pas cette occasion à nos enfants et petits-enfants ? Chaque leader politique doit nationaliser son parti, nous ne voulons pas que les partis soient fondés sur la base ethnique, parce que celui qui sera élu ce n’est pas pour une ethnie c’est pour toute la Guinée. Donc c’est pour dire que la Guinée appartient aux guinéens », a expliqué entre autres Elhadj Mamadou Saliou Camara. Le leader religieux a longuement exhorté les citoyens à éviter les violences et les divisions, récurrentes lors des élections en Guinée et à s’engager dans la paix de la paix et de l’unité nationale.

Après l’exposé de l’imam, certains citoyens ont exprimé leurs sentiments par rapport à la rencontre. C’est le cas de Sobgè Mady Diané, qui a réagi en ces termes : « Les enseignements que nous pouvons tirer de la sensibilisation du Grand imam, c’est qu’on ne peut pas organiser une élection dans le trouble ni dans l’incompréhension. Donc nous demandons à tous les citoyens et les militants des partis politiques de Kindia de préserver l’intérêt de la Guinée. La politique n’est pas faite pour diviser, la politique c’est un art qui rassemble les gens, elle n’est pas mauvaise en soit mais c’est l’application de la politique chez nous qui fait qu’aujourd’hui les gens font les choses à l’envers. Car aucune structure et aucune association ne doit être à la base de la division ».

La police fait le bilan des fêtes de fin d’année à Conakry

Au moins deux personnes ont été tuées dans la nuit du 31 décembre 2017 au 1er janvier 2018 à Conakry. Parmi les victimes, il y a un gendarme

 

Au moins deux personnes ont été tuées dans la nuit du 31 décembre 2017 au 1er janvier 2018 à Conakry. Parmi les victimes, il y a un gendarme. Plusieurs cas d’accidents ont été également enregistrés dans la capitale guinéenne à l’occasion de la fête du nouvel an. A

Alpha midiaou Bah, citoyen et un gendarme Amadou Baldé ont trouvé la mort dans une collision de Moto à Dixinn. D’autres cas d’accidents ont été aussi enregistrés où les victimes sont sorties avec des blessures graves dont un capitaine de police fauché à Bonfi.

Joint au téléphone, le porte-parole de la police nationale Commissaire Aboubacar Kassé a donné un bilan provisoire des accidents enregistrés pendant la fête de fin d’année.

«  Nous avons enregistrés 7  accidents dont un cas mortel  où deux de nos concitoyens ont trouvé la mort, c’était une collision entre deux motos. Il s’agit d’un nommé Alpha Midiaou Bah ; le second est un margis-chef  de la gendarmerie nationale Amadou Baldé. L’accident a  eu lieu à 13 heures devant le TPI de Dixinn.

Nous avons également enregistré un grave accident au rond-point de Matoto à 23heures. Là c’est un camion qui a percuté une moto, le conducteur de la moto Abdoulaye Diallo ingénieur de son état  a eu la jambe droite broyée. Vers minuit c’est un autre camion qui s’est retrouvé dans les caniveaux à Gbessia, le chauffeur a pris la fuite en abandonnant le camion. A  21 heures à Ratoma, un accident a eu lieu  à Kakimbo. A 6h du matin un autre accident a eu ce 1er Janvier 2018 occasionnant un blessé léger,  la victime s’appelle Mohamed Camara.

A 4heures du matin, devant l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry une collision entre deux véhicules (une RAV4, une Toyota et une moto  TVS), a été enregistrée. Le conducteur de la moto grièvement blessé a été admis à l’hôpital.

Vers 4h10 également, une voiture TOYOTA  a fauché un capitaine de Police du nom de Mohamed Lamine Dabo commandant de peloton du commissariat urbain de Bonfi. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital Donka, pour la radiographie, il est blessé partout sur le corps » a souligné Commissaire Aboubacar Kassé  porte-parole de la police nationale. Il précise qu’il s’agit là d’un bilan provisoire des accidents dans la ville de Conakry. Celui définitif  avec l’intérieur du pays est attendu demain mardi 2 janvier 2018, a indiqué le commissaire Kassé.

Le porte-parole de la police nationale a aussi expliqué qu’il y a eu des interpellations suite à des bagarres violentes devant un night-club à Kipé. A Dixinn aussi, il y a eu des interpellations pour un cas de vol et pour des raisons d’ébriété manifeste.

Koffi Olomide et le Quartier latin en concert à Conakry le 31 décembre 2017

Après 24 ans, la méga-star congolaise, Koffi Olomidé signe son retour avec son staff Quartier latin à Conakry, invité par la maison de production Tidjane World Musique

 

La structure de production Tidjane World Musique a animé une conférence de presse vendredi 29 décembre 2017 à l’hôtel Palm Camayenne pour présenter l’artiste et son équipe en présence de certains partenaires de l’événement.

Selon le responsable du projet, Aboubacar Sidiki Camara, c’est un  rêve qui se réalise, de savoir que Koffi va jouer avec tout son arsenal, le groupe Quartier latin au grand complet, à Conakry le 31 décembre à 20 heures.

« Vous allez avoir un spectacle, une nuit de rêve, parce qu’au de-là de la musique, il y aura le cirque, on va venir s’amuser et dire au-revoir à l’année 2017 dans la beauté et le 1er janvier nous allons nous retrouver au palais du peuple pour accueillir en beauté l’année 2018 »,

Il a poursuivi  son intervention en rappelant que l’aventure de Tidjane World Musique (TWM), a commencé avec N’fally Kouyaté, avant la suite avec Davido, Dadju, Kiff not beat, Booba et aujourd’hui c’est le tour de Koffi Olomidé.

« En janvier, on aura d’autres. On a beaucoup d’événements jusqu’au mois d’avril, au  total dix-sept concerts que nous sommes en train de réaliser », a ajouté  Aly Bongo Lèno, le responsable de communication de TWM.

De sont la méga-star congolaise n’a pas manqué de promettre d’offrir un événement de taille au public guinéen.

« Cela fait plus de vingt ans depuis que j’ai quitté la Guinée. Donc je suis excité à l’idée que je vais être en face d’eux. Je les invite à venir vivre un événement de taille que je vais les offrir le jour du 31 décembre 2017 au Palm Camayenne et le 1er janvier 2018 au palais du peuple », promet Koffi Olomidé.

Le concert du 1er janvier 2018 connaîtra la prestation de Tiranké Sidimé et Aly 100song du groupe espoir de Coronthie.

Guinée: l’instruction judiciaire du massacre du 28 septembre est close

« Je suis heureux de vous annoncer que cette instruction a pris fin aujourd’hui », a annoncé le ministre guinéen de la Justice, Maître Cheick Sako, lors d’une conférence de presse le 29 décembre

L’instruction judiciaire dans le massacre des 150 opposants dans un stade de Conakry en Guinée le 28 septembre 2009 aura duré sept ans. Pendant ces longues années, plus de 500 personnes, témoins et victimes, ont été entendues par le juge d’instruction.

« Je suis heureux de vous annoncer que cette instruction a pris fin aujourd’hui, a annoncé le ministre guinéen de la Justice, Maître Cheick Sako, lors d’une conférence de presse ce 29 décembre. L’ordonnance de renvoi devant le tribunal criminel dans l’affaire du 28 septembre a été prise aujourd’hui ».

« Le ministère de la Justice, avec l’accord de l’autorité bien entendu, va prendre un arrêté créant un comité de pilotage où différentes personnalités seront représentées, dont le parquet général bien entendu. Et c’est ce comité qui va préparer matériellement ce procès à venir ».

Quid de Moussa Dadis Camara ?

Il reste désormais à savoir comment va se préparer ce procès et quand il aura lieu. « Un procès de cette envergure ne se décrète pas comme cela avec une baguette magique, poursuit le ministre. Il faut de l’argent, des conditions matérielles de préparation. Soyez patients. Nous, on a fait notre devoir. Les magistrats autour de moi ont fait leur devoir ».

Comment faire lorsque le principal suspect Moussa Dadis Camara, l’ex-président vit encore à l’étranger ? « Beaucoup de gens parlent au nom de monsieur Dadis, déclare encore Cheick Sako. Il a toujours dit qu’il va se présenter devant le tribunal. Le moment venu, on le fera venir pour le jugement ».

Pour la tenue de ce procès, le gouvernement guinéen compte sur les États-Unis, l’Union européenne et sur ses propres ressources.

Deuxième édition de « Conakry ville lumière »

 Depuis le 20 décembre, la capitale de la Guinée accueille la deuxième édition de «Conakry ville lumière» pour les fêtes de fin d’année

L’initiative est de Mathurin Bangoura, nommé à la tête du gouvernorat de Conakry en mars. « Cette inspiration m’est venue des différents voyages que j’ai effectués à l’étranger. J’ai remarqué que dans beaucoup de pays, du 1er au 10 décembre, on prépare la fête de fin d’année », indiquait le gouverneur en décembre 2016, lors du lancement de la première édition de «Conakry ville lumière».
Après une première édition réussie, la capitale vibre donc depuis le 20 décembre dernier. Comme l’année dernière, l’événement a été lancé par une soirée culturelle dans chacune des cinq communes de la capitale, où des vedettes de la musique guinéenne ont animé des spectacles de rue.

Et depuis ce 20 décembre, la ville est éclairée de guirlandes lumineuses. « C’est l’une des meilleures initiatives du gouverneur. Partout, on constate un air de fête dans la ville », apprécie Bangaly Camara, habitant de Matoto. « Cette année, nous avons décidé de célébrer cette fête de façon simultanée dans toutes les communes de la capitale et à Kassa (une des trois principales îles de l’archipel de Loos, aux environs de Conakry) », a expliqué Mathurin Bangoura.

« Conakry ville lumière » se poursuit jusqu’au 5 janvier, avec un concert gratuit  de l’artiste malien Sidiki Diabaté le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre.

Dans cette Conakry illuminée et scintillante, les terre-pleins des grandes voiries ont été peints par endroits. Seul bémol: l’insalubrité qui fait contraster Conakry de nuit et celle du jour. « La ville n’est jolie à voir que la nuit. Les autorités devraient concentrer leur énergie sur le nettoyage de la ville plutôt que de gaspiller de l’argent pour la lumière », estime Alpha Abdoulaye Bah.

L’autre préoccupation des autorités guinéennes est de protéger les fêtards contre l’insécurité, notamment routière. Les accidents de la circulation sont légion dans la capitale pendant les fêtes.

Cette année, le ministère de la Sécurité a décidé de déployer entre 900 et 1.000 policiers dans les rues de Conakry pour éviter les accidents. «Nous allons cibler toutes les boîtes de nuit et y déployer nos hommes. Nous allons également déployer des agents à l’entrée de Conakry afin que ceux qui s’y sont rendu pour passer les fêtes puissent rentrer paisiblement chez eux», a expliqué Hamidou Babacar Saar, directeur national de la sécurité routière.

Conakry: une parcelle de terrain vendue à plusieurs personnes à Nongo

Commerçant, Elhadj Souleymane Kourouma est poursuivi pour avoir vendu une parcelle qui ne lui appartient pas à 150 millions de francs guinéens à Souleymane Tafsir Camara. L’affaire a été présentée au Tribunal de Première Instance de Dixinn

Commerçant de son état, Elhadj Souleymane Kourouma est poursuivi pour avoir vendu une parcelle qui ne lui appartient pas à 150 millions de francs guinéens à Souleymane Tafsir Camara. Cette cession de domaine privé a eu lieu au quartier Nongo, dans la commune de Ratoma. Arrêté et placé sous mandat de dépôt depuis neuf jours (précisément le 20 décembre 2017), son dossier a été transféré ce vendredi, 29 décembre 2017, au Tribunal de Première Instance de Dixinn pour être jugé, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Après avoir décliné son identité à la barre, Elhadj Kourouma n’a pas nié les faits articulés contre lui. « Oui ! J’ai acheté cette parcelle avec Elhadj Doumbouya et je l’ai revendue à hauteur de 150 millions à Souleymane Tafsir Camara. Mais, je ne savais pas moi aussi que la parcelle n’appartenait pas à Elhadj Doumbouya. Sinon, je n’allais pas acheter à plus forte raison de la revendre à un autre. C’est Elhadj Doumbouya qui demeure à présent introuvable qui m’a mis dans ce problème », a expliqué le prévenu devant le tribunal.

Cependant, Elhadj Kourouma dit être prêt à rembourser les 150 millions à Souleymane Tafsir Camara. « J’ai pris l’engagement, avec la garantie de mon jeune frère Mamadou Kourouma, de rembourser l’intégralité de la somme prise dans les mains de monsieur Camara », a-t-il promis.

Ainsi, le procureur Mohamed Samoura a demandé au tribunal de faire bénéficier à Elhadj Kourouma l’article 544 du code pénal guinéen qui prévoit la ‘’relaxe’’, mais en remboursant la somme de 150 millions.

« Il est constant que le prévenu a reçu les 150 millions de la part de Souleymane Tafsir Camara. Mais, il se trouve que lui-même a acheté la parcelle avec un autre avant de la revendre. C’est lorsque Souleymane Tafsir Camara est venu effectuer les travaux sur les lieux qu’un prétendant propriétaire est venu lui dire d’arrêter les travaux ; car, le terrain lui appartient. Comme il n’était pas au courant de cette situation, je vous demande de le relaxer, en vertu de l’article 544 du code pénal guinéen ; mais, en remboursant intégralement les 150 millions de francs guinéens », a demandé le procureur dans ses réquisitions.

Finalement, l’affaire a été renvoyée au 4 janvier 2018 pour rendre la décision.

Projet de construction de la nouvelle ville de Conakry à Kobaya, Wareya et Lambanyi: les indemnisations ont commencé

L’opération a commencé le 15 décembre dans la salle de réunion du ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire

Ce vendredi 15 décembre 2017, l’indemnisation des occupants des emprises du projet de construction de la nouvelle ville de Conakry à Kobaya, Wareyah et Lambanyi a commencé dans la salle de réunion du ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire. Cette cérémonie introduite par l’Ingénieur Aly Badara Camara, modérateur, conseiller en Aménagement du ministre, a été ponctuée par les discours du Secrétaire général, Monsieur Mohamed Maama Camara et le président de la Cérémonie d’indemnisation, Monsieur Harouna Bérété, ancien Ministre, Conseil de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

Monsieur le Secrétaire Général, après avoir souhaité la bienvenue à toutes les délégations présentes dans la salle dira, je cite « Au nom de Monsieur du Ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Dr Ibrahima Kourouma, il est impératif de faire un petit rappel par rapport à ces opérations d’indemnisation. Cette commission qui s’occupe de l’opération a été mise en place suite à un Arrêté Ministériel qui a regroupé tous les acteurs concourants dans le même sens. C’est vous qui êtes au jour d’aujourd’hui autour de cette table. Elle avait travaillé depuis un moment. Les bénéficiaires des casiers rizicoles, suite au recensement qui avait été fait, ont commencé à être indemnisés. Pour des cas de force majeure, l’opération s’est arrêtée par la suite. Des négociations ont été menées pour rehausser le coût d’indemnisation par mètre carré qui était auparavant de 3745 FG/m2 du casier rizicole. Le montant a été augmenté de 100%, ce qui fait passer le montant d’indemnisation de 3745 FG/m2 à 7490 FG/m2 rizicoles ». Monsieur le Secrétaire Général a invité tous les organes de presses présents à cette cérémonie de faire passer la bonne information avant de passer la parole à Monsieur Harouna Bérété.

Monsieur Harouna Bérété, ancien Ministre, Conseil de Monsieur le Premier ministre, chef du Gouvernement, a ouvert officiellement les opérations d’indemnisations par un discours qui explique clairement sa mission.

« Messieurs et Dames, les Cadres, officiers et membres de Commission, la mission portait sur comment identifier et répertorier les occupants des emprises du projet, vérifier l’authenticité des déclarations d’occupation des emprises, déterminer pour chaque occupant recensé la superficie reconnue de la portion ou des portions d’emprises occupées, délivré à chaque occupant recensé un cerficat de recensement, dresser pour chaque zone relevant des quartiers de Kobaya, Wareyah et de Lambanyi un répertoire général des occupants recensés, des superficies occupées et les références du ou des casiers respectifs, dresser un rapport détaillé pour la commission interministérielle d’indemnisation des occupants des emprises du projet. Comme vous venez de l’entendre, nous avons la lourde mission d’appliquer cette indemnisation. Je ne saurais passer sans faire un répertoire de notre mission qui semble être encore plus délicate à savoir : nous assurer de l’exactitude de l’expertise effectuée par la commission technique d’évaluation, contrôler l’existence physique des bénéficiaires, vérifier la conformité des droits de propriété sur les biens immeubles, comparer les superficies ayant fait l’objet d’évaluation et celles indiquées dans les documents de propriétés, dresser des registres de payements effectués, assurer toutes les diligentes requises pour la bonne exécution des procédures de payement ». 

Monsieur Lamine Soumah porte parle de la commission des propriétaires des casiers rizicoles (des occupants des emprises du projet) « On ne parler du présent sans parler du passé. En mai 2014, il y a eu des recensements pendant lesquels les vrais propriétaires ont été spoliés de leurs biens. Tout de suite, nous avons mis sur une commission de défense des vrais propriétaires. Nous avons fait un recensement exhaustif en amont avant d’engager la procédure auprès des autorités compétentes. Nous avons obtenu d’elles une négociation qui a duré deux ans. Nous n’avons pas été d’accord sur les premiers montants, raison pour laquelle ces premiers montants ont rehaussés à 7490 FG/m2 rizicoles ». 

Historique des occupations et indemnisations par Mar Grandioso

En août 2016, une convention cadre de partenariat public-privé est signé entre la République de Guinée et la Société Guinea Mar Grandioso Promacao Immobiliaria  e co Instrcoes S.A, pour financement, la construction et la commercialisation de 20.000 logements avec les équipements d’accompagnement adéquats à Conakry.

Dans cette convention, la Guinée est représentée par le Ministre d’Etat chargé des questions d’investissement et du partenariat Public- privé, le Ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, la Ministre de l’Economie et de Finances, le Ministre du Budget et la Société Nationale d’Aménagement et de la Promotion immobilière (SONAPI).

Le site destiné à ce projet constitue partie intégrante du patrimoine foncier de la Société Guinea Mar Grandioso Promacao Immobiliaria  e co Instrcoes S.A. Il a une superficie totale de 650 hectares et, est constitué essentiellement de casiers rizicoles.

Pour rendre ce domaine de toute occupation, exempt de toute contestation comme convenu, et permettre l’indemnisation des ayants droits, cette opération est déclenchée par l’Etat en collaboration avec la partie chinoise et les représentants de la communauté concernée le 14 mars 2017 afin :

– d’identifier et de répertorier les occupants réels des emprises du projet susvisé ;
– de vérifier l’authenticité des déclarations d’occupations des emprises ;
– de déterminer pour chaque occupant recensé, la superficie reconnue de la portion du ou des portions occupées, et lui délivrer conséquemment un certificat de recensement dûment signé par le chef d’équipe et visé par le représentant de la communauté ;
– de dresser pour chaque zone concernée relevant des quartiers de Lambanyi, de Waréyah et de Kobaya, un répertoire général des occupants recensés, les surfacées occupées et les références du ou des casiers correspondants ;
– de dresser un rapport détaillé pour la commission d’indemnisation des occupants des emprises du projet

Préparation et déroulement des opérations

Avant le lancement du recensement, des réunions de concertation et de sensibilisation sont organisées avec les populations concernées par le Ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire et le Gouverneur de la Ville de Conakry. A l’issue de ces rencontres, il est décidé d’exclure du processus tous ceux qui ont participé à la première opération et d’intégrer dans le processus dans les équipes à constituer, les représentants de la communauté. Cette préoccupation est prise en compte dans l’arrêté dont il est fait mention plus haut.

Une deuxième série de rencontres est organisée au Gouvernorat et sur le site de Lambanyi qui aboutit à la définition du mode opératoire de l’action à engager à savoir :

– Le recensement physique en mode consécutif ;
– La constitution d’un secrétariat composé des représentants de l’administration publique pour la tenue des registres ;
– La signature des certificats de recensement par le chef d’équipe de la communauté, membre de l’équipe ;
– Le règlement par la communauté, des contestations éventuelles nées à l’occasion du recensement, et le traitement par la commission de tous les autres problèmes ;
– L’information en temps réels de la commission sur le déroulement de l’opération.

Ainsi l’identification et l’enregistrement commencent par Lambanyi, se poursuivent par Waréyah et se termine par Kobayah où le 19 mars 2017, le Président de la Société Mar Grandioso en compagnie d’investisseurs chinois, du président, du 1er vice-président, du 2ème vice-président et du rapporteur de la commission interministériel technique, effectue une visite inopinée qui s’achève à Lambanyi.

Les représentants de la communauté prennent part à cette rencontre, qui de déroule à la satisfaction de tous. Cette occasion est mise à profit par le Président de la Société et le Gouverneur de la ville de Conakry, pour revenir sur les enjeux du projet et ses impacts positifs sur toutes la Guinée en général, et sur la collectivité de Ratoma en particulier.

Une semaine après cette visite, les travaux de délimitation physique du contour du domaine commencent avec une équipe de topographes chinois, après consentement et appui des représentants de la communauté et de la commission technique.

Difficultés rencontrées et solutions.

L’opération de recensement n’a enregistré aucune difficulté insurmontable. Les problèmes liés à l’ensoleillement et à la montée des marées sont résolus par la fourniture des chapeaux et de boites aux différentes équipes par la Société Mare Grandioso, et ceux concernant les contestations, par l’arbitrage de la communauté.

Le taux d’indemnisation qui représente le point d’achoppement des négociations engagée par la commission avec les parties chinoises et les représentants de la communauté, est fixé au double du taux initialement appliqué soit 7490 FG/m2 pour ceux qui n’ayant pas bénéficié de réparation lors de la première opération de 2014, et à reliquat de 2424 FG/m2 à payer en sus des 3745/m2 à ceux qui ont légalement perçu le montant de l’indemnisation pendant cette période.

Lancement de la 6e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou à Conakry

La 6e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou a été lancée mardi, 12 décembre 2017, à Conakry, en présence des représentants des neuf pays membres de l’organisation sous le thème « l’autonomisation des femmes et la révolution contraceptive ».

 

La 6e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou a été lancée ce mardi, 12 décembre 2017, à Conakry en présence des représentants des neuf pays membres de l’organisation sous le thème « l’autonomisation des femmes et la révolution contraceptive ». Elle réunit quatre cents participants venus de plusieurs horizons.  La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence du Premier ministre guinéen, Mamady Youla, du ministre de la Santé, le Dr Abdourahmane Diallo, du directeur général adjoint de l’organisation ouest-africaine de la Santé (OAS), les ambassadeurs de la France, de l’Allemagne et des Etats-Unis, etc.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a indiqué que « les indicateurs de la santé maternelle et infantile sont encore préoccupants \[en Guinée] même si on note une amélioration significative avec la dernière enquête mixte de 2016 ».

Selon le Dr Abdourahmane Diallo, « beaucoup d’efforts restent encore à déployer pour améliorer le niveau de ces indicateurs. Car, le ratio de mortalité maternelle est passé de 724 à 550 décès pour 100 mille naissances vivantes; la mortalité néonatale de 38 à 20 pour 1000 naissances vivantes; la mortalité infantile de 67 à 44  pour 1000 naissances vivantes, la mortalité infanto-juvénile de 123 à 88 pour 1000 naissances vivantes ». Tandis que « l’indice synthétique de fécondité passe de 5,7 à 4,1 enfants par femme ».

Pour le ministre de la Santé, « c’est dans ce cadre que le gouvernement guinéen s’est engagé dans le processus du repositionnement de la planification familiale pour améliorer la santé maternelle et infantile ».

Le Dr Diallo dira que « l’objectif principal est de parvenir à une couverture sanitaire universelle pour la planification familiale et d’autres services connexes offerts pendant les consultations. »

Pour la réduction de la mortalité natale et néonatale, la Guinée « s’engage à mettre sous contrat contraceptif 188 000 femmes additionnelles entre 2017 et 2020 pour se conformer aux recommandations de la phase d’accélération 2016-2020 et les objectifs du FP2020 ». Elle s’engage aussi « à utiliser 5000 agents communautaires par la délégation de tâches pour atteindre 80% des populations notamment des zones rurales conformément à la nouvelle politique sanitaire communautaire d’ici fin 2018 ». « Dans cette logique, la Guinée compte augmenter sa prévalence contraceptive de 8 à 20 d’ici », conclut-il.

Pour sa part, l’ambassadeur de France a rappelé que les objectifs du Partenariat Ouagadougou (PO) portent sur le renforcement de l’autonomisation de la femme et la révolution contraceptive. Ainsi, dit SEM Jean-Marc GROSGURIN, la France a fait de l’accès des produits de contraception l’un de ses principaux axes privilégiés concernant les enjeux du développement. Pour cela, explique-t-il, elle œuvre sans relâche pour la promotion et l’autonomisation des femmes pour l’accès à un centre de services de santé afin de mettre en place une véritable diplomatie des droits des femmes.

Par ailleurs, son homologue de l’Allemagne a encouragé les pays membres du PO à poursuivre leurs objectifs de contraception. SEM Matthias Veltin a invité tout le monde à changer des habitudes culturelles avant de plaider pour la promotion de la santé maternelle.

De son côté, le Directeur régional de l’UNFPA a déclaré: « nous sommes aujourd’hui réunis ici à Conakry pour échanger sur les progrès que chacun des pays et organisations membres du PO ont fait durant ces 12 derniers mois mais également apprendre les uns des autres ».

« Pour atteindre les conditions d’un développement durable, nous n’avons d’autres options que d’aller vers la capture du dividende démographique.  Et pour ce faire, il nous faut investir dans la jeunesse. Puisque la planification familiale est reconnue comme un investissement essentiel pour la réalisation du dividende démographique mais également c’est un investissement pour la paix, la sécurité et la stabilité », martèle Mabingue Ngom.

Abordant dans le même sens, le Directeur général adjoint de l’OAS a affirmé que « la planification familiale (PF) est une stratégie incontournable pour le développement de nos populations ». C’est à cause de son importance, poursuit le Dr Laurent Aholofon ASSOGBA, que « l’OAS contribuera toujours à travers la mise en œuvre de son plan stratégique 2016 – 2020 élaboré dont l’objectif principal est la réduction de la mortalité et de la mobilité associées aux principales maladies et autres problèmes de santé dans l’espèce CEDEAO avec une priorité accordée à la santé maternelle, natale et néonatale »« Malgré les avancées enregistrées, nous ne devons pas dormir sur nos lauriers au risque de mourir d’une grossesse ou d’un accouchement », prévient-il tout en lançant au passage un appel pressent pour le déploiement d’importants efforts dans la planification familiale et  davantage d’investissements dans ce secteur.

Les raisons de la tenue de la réunion annuelle du PO à Conakry

Sans surprise, la coordinatrice générale de l’Unité d’action du PO a évoqué deux raisons principales. Il s’agit, selon Mme Fatoumata Sy, du thème abordé : « l’autonomisation de la femme et révolution contraceptive », et la volonté du président Alpha Condé de hisser la question du dividende démographique parmi les priorités de l’Union africaine.  Mme Fatoumata Sy a aussi précisé que « la capture du dividende démographique repose non seulement sur l’éducation et l’emploi des jeunes y compris les jeunes filles mais aussi et  surtout sur la planification familiale ».

Quels sont les défis du PO?

Dans son discours, Mme Fatoumata Sy a souligné que « malgré des résultats encourageants », il y a des défis importants à relever par l’Afrique de l’Ouest. Pourquoi? Parce que cette région du continent dispose « du plus fort taux de mortalité maternelle et les services statistiques de fécondité les plus élevés au monde, des plus grands besoins contraceptifs non satisfaits dans le monde, des plus forts taux de mariage d’enfants et de surcroît, du statut  social et économique de la femme qui reste bas et le financement des programmes  de santé et de la reproduction toujours fortement dépendants de l’aide extérieure ».

« Toutefois », elle demande de garder « espoir en nos leaders, en nos managers, en nos prestataires de services, en nos braves femmes, en notre vaillante jeunesse, en nos partenaires pour réduire considérablement la rupture des produits contraceptifs ».

Enfin, il est revenu au Premier ministre de déclarer son discours d’ouverture. Mamady Youla  s’est réjoui « du choix porté sur la Guinée pour abriter la 6e réunion annuelle du partenariat de Ouagadougou qui marque un tournant décisif vers l’atteinte de nos engagements communs à garantir à toutes les personnes vivant en Afrique l’accès équitable aux produits contraceptifs dont elles ont besoin pour leur épanouissement ».  Le chef du gouvernement guinéen a rappelé que son équipe à l’instar de tous les pays a souscrit à l’atteinte des objectifs du développement durable à l’horizon 2030. Parmi lesquelles, figurent en bonne place, « l’autonomisation des femmes et la révolution contraceptive font partie des principaux objectifs du gouvernement ». M. Youla s’est engagé, au nom du Pr Alpha Condé à « faire du planning familial, une réussite en Guinée ».