Guinée Conakry, Kadiatou Diallo demande justice au Cnrd sur l’arrestation d’Ousmane Gnelloy

Elle a plaidé sa cause sur cette affaire qui l’oppose avec Ousmane Gnelloy, « l’insulteur publique ». Lors d’une réunion tenue entre le Crnd et les organisations de jeunes et femmes, tenue ce mercredi 29 septembre 2021.

Pendant sa prise de parole, elle à rappeler au Colonel Mamady Doumbouya de cette affaire qui la lie avec Ousmane Gnelloy depuis le mois de juin. En effet, Kadiatou Diallo, avait subi des injures publiques et des menaces de morts de la part du « ministre de la défense d’ Alpha Condé sur Facebook » comme il se fait appelé sur les réseaux sociaux.

Guinée Conakry : Ousmane Gnelloy, condamné à 5 ans de prison

Malgré sa condamnation à 5 ans de prison, ce dernier était toujours en liberté. Elle interpelle donc, le colonel de permettre l’exécution de la condamnation prononcée par le tribunal de première instance de Dixinn. Afin que, justice lui soit rendue. Elle a également sollicité au chef de la junte  de rétablir son père Boubakar Biro dans ses droits d’ancien président de l’Assemblée Nationale.

Guinée Conakry : Ousmane Gnelloy, condamné à 5 ans de prison

Son mandat d’arrêt lui a été donné mardi 28 octobre dernier, à l’aéroport de Conakry. Alors qu’il attendait son vol pour s’enfuir du pays.
Poursuivit pour injures publiques contre l’ancien président de l’assemblée nationale, Boubacar Biro Diallo. Ousmane Gnelloy, militant fidèle  du Rassemblement du peuple Guinéen (Rpg), s’est aussitôt fait arrêté et conduit en prison aux environs de 20 heures. Par les équipes de la police.
L’homme qui se fait généralement appelé « le ministre de la défense nationale, du président alpha condé » sera désormais derrière les geôles de la prison. Et sera condamné à cinq ans de prison privé ainsi de certains droits.
Notons qu’en juin dernier, Ousmane a également été condamné à 5 ans de prison. Dans le procès qui l’opposait à Kadiatou Diallo, la fille de Boubakar Biro, pour injures publique et menaces de mort. Mais ce dernier est resté en liberté malgré cette condamnation.

Condamnation de trois journalistes : le SPPG mécontent de cette décision

Le verdict vient de tomber dans l’affaire opposant les journalistes de l’émission Africa 2015 sur Nostalgie Fm à une directrice d’établissement privé. Ils ont été  condamnés à deux mois de prison avec sursis  et au paiement d’une amende de 500.000gnf chacun. Le syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée (SPPG) mécontent de cette décision du juge a fait une déclaration qu’il a rendue public ce 14 janvier 2021.

Ci-dessous l’intégralité du communiqué :

C’est avec indignation que le syndicat des professionnels de la Presse Privée de Guinée a appris ce mercredi 13 janvier 2021,  la décision condamnant des journalistes de la radio Nostalgie Guinée à 2 mois de prison avec sursis et au paiement d’une amende de 500.000 GNF chacun.

En effet, depuis deux ans, les journalistes Ibrahima Lincoln Soumah, Sidi Diallo et Thierno Madjou Bah étaient poursuivis pour diffamation par sœur Marie Louise Barry, Directrice de l’école des jeunes filles Saint Joseph de Cluny sis à Kaloum. Cette assignation est intervenue après que ces journalistes ont reçu dans leur émission ”Africa 2015”, un enseignant de ladite école qui a dénoncé des décisions de licenciement abusif prise  par la direction et des prétendus cas de viol répétés au sein de cet établissement d’enseignement scolaire.

Vu le  contexte dans lequel nos confrères ont été mis en cause, l’on se rend compte aisément qu’ils étaient dans l’exercice de leur métier. En pareille circonstance, si la personne qui se sent diffamée décide de porter plainte, le juge saisi du dossier doit avoir pour référence, la loi 002 qui dépénalise les délits de presse en République de Guinée. Mais très malheureusement, nous avons été surpris de constater que le juge Abdoul Gadiry DIALLO a plutôt condamné les journalistes cités ci-haut sous l’empire de la loi pénale. Fidèle à l’une de ses principales missions qui consiste à défendre la liberté de la presse, le Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée demande à ce que cette décision à la fois liberticide et juridiquement infondée soit purement et simplement rangée dans les tiroirs des couloirs judiciaires. Le SPPG demande à tous les hommes de médias de se mobiliser contre cet acte qui, en réalité, n’est qu’un coup d’essai pour ceux qui veulent museler la presse dans notre pays. Si cette condamnation à la prison avec sursis passe aujourd’hui, ils prononceront demain une peine à la prison ferme. La menace est d’autant plus réelle que 3 autres journalistes ont leur dossier pendant devant le même tribunal de Kaloum. Il s’agit de Youssouf Boundou SYLLA de Guinée news, Moussa Moïse SYLLA d’inquisiteur et Ibrahima Sory TRAORE de Guinée 7, tous poursuivis dans l’affaire dite “Nabaya gate”, également pour diffamation. Pour marquer notre désapprobation totale à cette décision illégale, nous allons mener une série d’actions qui commencera par un sit-in devant le tribunal de première instance de Kaloum.  Et, si rien n’est fait pour annuler cette faute judiciaire qui devrait pousser celui qui l’a prise à la démission pour sauver l’honneur de la noble profession de magistrat, nous annonceront d’autres actions encore plus énergiques.

Pour terminer, le SPPG réaffirme son soutien aux journalistes mis en cause dans cette affaire qui sent de la manipulation et tous les autres confrères inquiétés pour avoir mené un travail de journaliste.

Vive la liberté de la presse pour que vive la démocratie.

Conakry, le 14 janvier 2021.

Le SPPG

Le Fndc tient une fois encore en haleine la Guinée et la communauté internationale

La mobilisation d’hier, 24 octobre 2019 a drainé une grande foule à Conakry et une partie du pays. Une manifestation grandeur nature qui a suscité la réaction de personnalités guinéennes et également d’ailleurs.

Le groupe «Yen a marre», du Sénégal n’a pas pu s’empêcher de réagir face à la mobilisation de milliers de guinéens hier. «Si la Guinée est déstabilisée, la Guinée ne sera pas épargnée», scande «Yen a marre» qui dit non à un troisième mandat du président Alpha Condé.

L’ancien Premier ministre, Kabiné Komara, dans une interview a précisé que la tension pourrait retomber si le Président clarifiait sa situation une bonne fois pour toute. «J’ose espérer que les décisions que le président prendra seront sages dans le sens de clarifier une position très nette. Puisque tout le débat c’est de savoir s’il se présentera ou pas, je crois que s’il clarifie ce débat-là, les solutions seront trouvées », a-t-il précisé.

Sûr du retentissement de la marche du 24 octobre, Cellou, leader de la file de l’opposition a indiqué que «le troisième mandat était mort.»

Autant de déclarations qui viennent du fait que les manifestations organisées jeudi dernier, suite à la condamnation de certains membres du Front national pour la défense de la Constitution (Fndc) a drainé beaucoup de monde. Du côté du Fndc, on parle de 1,5 million de manifestants. Le gouvernement quant à lui annonce le chiffre de près de 30 000.

Le nombre de marcheurs étaient encore plus important que les 14 et le 15 octobre dernier. Ainsi, le Fndc a réussi à paralyser le pays, malgré les campagnes de sensibilisation du gouvernement invitant les fonctionnaires et autres travailleurs à se rendre à leur lieu de service.

Condamnation d’Abdouramane Sanoh et Cie : Me Salifou Béa assure que le Fndc ne va pas abandonner

L’avocat Salifou Béavogui a déclaré ce mardi ne pas être surpris par le verdict et les peines infligées par le tribunal de première instance de Dixinn au coordinateur du Front national pour la défense de la constitution (Fndc), Abdourahamane Sanoh, et à plusieurs autres militants.

L’avocat Salifou Béavogui se dit déçu du verdict, mais pas surpris. « Nous ne nous faisions aucune illusion sur l’issue de ce procès. Notre mission, c’était de plaider. Celui qui a pour rôle de juger l’a fait aussi. La bataille judiciaire sera longue et ardue. Mais nous ne baisserons pas les bras », rassure-t-il.

« L’une des stratégies imaginaires pour mener jusqu’à son terme le projet de changement de constitution est de mettre à contribution la justice à travers des décisions que rien ne peut justifier en droit », révèle-t-il à la presse.

Il affirme que  « ni l’emploi de la violence, ni les menaces, ni les décisions judiciaires n’empêcheront les guinéens d’exprimer leurs opinions et d’exercer leurs droits et libertés qui leur sont reconnus par la constitution dont le Fndc s’est engagé à défendre vaille que vaille et pour laquelle, il est prêt à tous les sacrifices ».

Selon l’homme en robe noire, en venant à ce procès, « nous savions que tout a été perdu d’avance. Mais nous continuons à nous battre pour défendre les libertés consacrées par la constitution ».