Civid-19: Levée partielle du confinement au Botswana

Le Botswana a levé mardi la mesure de confinement imposée aux habitants de la capitale Gaborone la semaine dernière, après que 16 personnes suspectées d’avoir contracté le coronavirus ont été déclarées négatives, a déclaré le directeur des services sanitaires, Malaki Tshipayagae.La levée de cette mesure sur la région du Grand Gaborone a été annoncée par le président Mokgweetsi Masisi dans une édition spéciale du journal officiel lundi, dans lequel il a révélé que les restrictions qui s’appliquaient depuis la semaine dernière seraient levées à partir de minuit le 15 juin.

 « La levée du confinement est basée sur les preuves soumises par le directeur des services de santé selon lesquelles les risques posés par la Covid-19 pour la zone du Grand Gaborone ont diminué », a déclaré M. Masisi.

Il a toutefois exhorté les Botswanais à éviter « les déplacements non essentiels, à moins d’avoir une autorisation » particulière, et à respecter les règles strictes d’hygiène et de distanciation physique.

L’interdiction des déplacements entre les épicentres de la maladie est maintenue, sauf pour se rendre dans des exploitations agricoles ou à des funérailles, selon le règlement publié au Journal officiel lundi.

Les entreprises, les écoles et les lieux de culte pourront rouvrir lorsqu’ils auront convaincu le directeur des services de santé de leur « capacité à prévenir la propagation de la Covid-19 ».

Le Botswana est l’un des pays le moins touché par le coronavirus. A la date du 16 juin, le pays n’a enregistré que 60 cas confirmés dont 24 guérisons et un décès.

La Guinée enregistre 98 nouveaux cas pour un total de 4 572 cas positifs à la Covid-19

La courbe des infections au Covid-19 est toujours préoccupante et l’Autorité a été obligé à prolonger de 30 jours, l’Etat d’urgence sanitaire dans le Grand Conakry. Sur la base des tests effectués dimanche, 14 juin 2020 et des résultats mis à jour lundi, 15 juin, il est établi que 38 nouveaux cas positifs au coronavirus ont été détectés, ce qui porte le total des infectés à 4.572 cas confirmés de Covid-19 depuis le 12 mars en Guinée.

Avec les cas de morts enregistrés, il y a désormais un cumul de 26 décès hospitaliers en Guinée. Par ailleurs, les données réactualisées de l’ANSS, font état de 25 nouveaux guéris, ce qui fait un total de 3.259 cas de guérisons.

Et malgré le cas des 1.287 actifs à la date du 15 juin 2020, les statistiques affichent un taux de rétablissement ou de guérison de 71.3% contre un taux de létalité de 0.6%. Ces nouvelles données sur l’évolution du coronavirus en Guinée, coïncident avec l’arrivée en guinée d’un lot important du matériel médical marocain.

L’aide médicale marocaine à la Guinée est composée de près de « 8 millions de masques, de 900.000 visières, 600.000 charlottes, de 60.000 blouses, de 30.000 litres de gel hydroalcoolique, de 75.000 boites de Chloroquine et de 15.000 boites d’Azithromycine ».
Tous ces produits et équipements de l’aide médicale marocaine, sont fabriqués au Maroc par des entreprises marocaines et sont conformes aux normes de l’OMS.

Et ces produits et équipements marocains et la présence des médecins cubains vont renforcer le dispositif relancé le 15 juin par le Chef de l’Etat qui a prolongé de 30 jours, l’Etat d’urgence sanitaire dans le Grand Conakry et dans le cadre de la réouverture, le 29 juin, des classes d’examen.
Cependant l’indiscipline de la majorité des guinéens et la cupidité des hommes en uniformes chargés de faire respecter des gestes barrières contribuent à accélérer la propagation du coronavirus en Guinée.

Covid-19 en Guinée: 9 sites de prise en charge pour un taux de guérison de près de 70%

Le président de la République, Pr Alpha Condé s’est adressé lundi, 15 juin à la Nation pour présenter la situation de la pandémie de Covid-19 dans notre pays. Le Chef de l’Etat a fait des annonces dont entre autres la réouverture des écoles pour les classes d’examen de l’enseignement primaire et secondaire ainsi que les universités à partir du lundi 29 juin 2020.

Le couvre-feu est allégé et est désormais en vigueur de 23 heures à 04 heures du matin pour la zone du « Grand Conakry » (Conakry, Coyah et Dubréka). Il reste entièrement levé à l’intérieur du pays.
Aussi, la réouverture à partir du 22 juin 2020, des lieux de culte exclusivement dans les préfectures qui n’ont pas enregistré de cas de Covid-19 pendant une période d’au moins 30 jours. Cette réouverture sera subordonnée à la présentation par le Ministère des Affaires Religieuses au Gouvernement des Mesures appropriées de prévention sanitaire.

Pr Alpha condé s’est réjoui des statistiques encourageantes avec un taux de guérison de près de 70 pour cent et une létalité relativement faible, de l’ordre d’à peine 0,5 pour cent, avec une tendance à la baisse du taux de positivité malgré l’augmentation des capacités de dépistage. Et la mise en place de 9 sites de prises en charges fonctionnels à Conakry et à l’intérieur du pays.
Toutes les autres dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire demeurent en vigueur.

L’AGP vous propose l’intégralité du discours du Chef de l’Etat

Guinéennes, Guinéens, chers compatriotes,
Bonsoir !
Je m’adresse de nouveau à vous ce soir, pour vous présenter la situation de la pandémie de la Covid-19 dans notre pays.
Je commencerai par vous exprimer mes remerciements et mes encouragements pour les efforts et les sacrifices que vous avez consentis pour permettre à notre pays de sortir rapidement de la crise sanitaire que nous vivons depuis le 12 mars dernier.

Chers concitoyens,
Depuis la confirmation du premier cas sur notre territoire, il y a exactement 3 mois, j’ai donné des instructions au Gouvernement afin que la lutte contre cette pandémie soit une priorité absolue. Des mesures de riposte ont été déployées progressivement afin de réduire le risque de propagation du virus. C’est ainsi que j’ai décrété l’état d’urgence dans notre pays depuis le 26 mars 2020. D’autres dispositions plus ciblées ont suivi, comme : la fermeture des frontières ; des restrictions spécifiques au transport des personnes et des marchandises ; la fermeture des écoles, universités, lieux de culte, bars, restaurants ; la suspension des conférences, colloques internationaux et tournois sportifs ; ainsi que d’autres cadres de rassemblement de personnes.
Dans la même logique, le port du masque est obligatoire dans l’espace public depuis bientôt deux mois.

Chers concitoyens,
Je mesure l’impact de ces contraintes sur vos vies au quotidien. Mais, elles sont indispensables pour éradiquer cette maladie qui paralyse notre économie et endeuille des familles à travers le monde. Je vous appelle donc à persévérer dans l’endurance face à ce virus qui éprouve notre société, ses croyances, ses cultures et son économie. J’invite toutes les composantes de notre société : organisations de jeunesse, de femmes, de ressortissants, leaders religieux, partis politiques, société civile et diaspora, à s’impliquer davantage dans ce combat pour la survie.
Le Gouvernement, pour sa part, reste en éveil afin d’apporter les réponses appropriées à cette crise sans précédent et corriger rapidement ses conséquences sur notre économie.
Je suis heureux de vous annoncer que depuis une dizaine de jours, notre personnel soignant s’est renforcé par l’arrivée de 21 médecins épidémiologistes cubains. Nul doute que leurs expertises conjuguées amélioreront significativement la qualité de notre offre globale de soins contre la Covid-19 et favoriseront la sortie rapide de cette crise. Je remercie à cette occasion les autorités cubaines pour avoir facilité et diligenté cette collaboration.
Par ailleurs, je vous annonce la mise à la disposition des populations d’Un million deux cent mille (1.200.000) masques que j’ajoutent aux Huit cent mille (800.000) mille déjà distribués, ainsi que la commande d’un autre lot devant être offert aux étudiants et élèves.
Les capacités d’accueil dans les différents centres de traitement ont été améliorées, ce qui a permis de dédier exclusivement le centre de Donka aux cas nécessitant une assistance médicale spécialisée.
Sur le plan économique, le secteur privé se trouve très impacté par les effets de la Covid-19. Afin d’atténuer davantage le choc induit par le ralentissement des activités économiques, j’ai décidé la mise en place d’un fonds de garantie des prêts et d’un fonds d’appui aux grands groupements et Petites et Moyennes Entreprises (PME) de notre pays. Les décrets relatifs à ces soutiens ont été signés, il y a 10 jours, et les Départements concernés s’emploient à leur application.
J’ai également instruit le Gouvernement d’octroyer à certaines catégories sociales fortement impactées, des subventions et des aides publiques et de consentir des facilités et des exonérations fiscales, afin de réduire de manière significative l’effet de la pandémie sur leurs activités économiques et leur pouvoir d’achat.

Chers concitoyens,
La Covid-19 est encore présente dans notre pays. Aujourd’hui, sur 27.802 cas testés nous totalisons 4.572 cas de contaminations contre 3.249 guérisons soit 71 pour cent. Nous déplorons cependant 26 décès hospitaliers. En ce moment, 478 patients sont en soins dans nos sept Centres de Traitement Épidémiologiques. Je présente mes condoléances aux parents et proches de personnes ayant perdu la vie et souhaite un prompt rétablissement à celles qui sont en soins.
Bien que ces statistiques soient dynamiques, les tendances générales depuis ma dernière adresse à la nation, permettent cependant d’entrevoir des signes positifs. Sur les deux derniers mois, le nombre moyen de nouveaux cas confirmés de Covid-19 est passé en dessous du seuil de 70 patients. Nous enregistrons des statistiques encourageantes avec un taux de guérison de près de 70 pour cent et une létalité relativement faible, de l’ordre d’à peine 0,5 pour cent. On note également une tendance à la baisse du taux de positivité malgré l’augmentation de nos capacités de dépistage. Nous avons actuellement 9 sites de prises en charges :

– Nongo

– Donka

– Camp Alpha Yaya

– Kénien

– Gbessia

– Maison Centrale

– Kindia

– Boké

– Fria

Soit six centres à Conakry et trois à l’intérieur.
Notre combat pour éradiquer la Covid-19 est cependant loin d’être terminé. L’expérience récente de certains pays dans la lutte contre cette pandémie nous a appris que tout relâchement dans l’observation des mesures visant à contenir la maladie constitue un risque de nouvelles contaminations. Nous ne commettrons pas ces erreurs après tant de sacrifices. C’est pourquoi j’appelle toutes les Guinéennes et tous les Guinéens à continuer de respecter rigoureusement les mesures édictées. C’est notre lutte commune. Elle nécessite l’implication totale et constante de tous.

Chers concitoyens,
En ayant pris toute la mesure de la situation et sur recommandations de nos experts, je décide des mesures suivantes :
-L’état d’urgence sanitaire pourrait être reconduit ou pas selon la décision du Parlement déjà saisi par le gouvernement pour une période de 30 jours à compter du 15 juin 2020, sur toute l’étendue du territoire national ;
-Le couvre-feu est allégé et est désormais en vigueur de 23 heures à 04 heures du matin pour la zone du « Grand Conakry » (Conakry, Coyah et Dubréka). Il reste entièrement levé à l’intérieur du pays ;
-Fermeture des Marchés à partir de 18 heures pour le Grand Conakry ;
-Le port du masque reste obligatoire. Les dispositions initialement prévues contre les contrevenants restent également en vigueur ;
-Les classes d’examen de l’enseignement primaire et secondaire ainsi que les universités seront recouvertes à partir du Lundi 29 juin 2020. Cette reprise des cours sera subordonnée à la présentation par les Ministères concernés d’un plan détaillé portant sur les mesures suivantes :

– Le respect de la distanciation sociale au sein des établissements

– La prise systématique de température à l’entrée et à la sortie

– Le lavage systématique des mains à l’entrée et à la sortie des établissements

– Le port obligatoire des masques y compris par les enseignants

– Un programme ordonné de rentrée des classes
-La réouverture à partir du 22 juin 2020, des lieux de culte exclusivement dans les préfectures qui n’ont pas enregistré de cas de Covid-19 pendant une période d’au moins 30 jours. Cette réouverture sera subordonnée à la présentation par le Ministère des Affaires Religieuses au Gouvernement des Mesures appropriées de prévention sanitaire
Toutes les autres dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire demeurent en vigueur.
Ces mesures seront ajustées au gré de l’évolution de la pandémie dans notre pays. Je rassure toutefois que la préservation de la vie et de la santé de nos concitoyens présidera systématiquement mes choix.
Je remercie l’ensemble du peuple de Guinée pour son adhésion à notre stratégie de lutte contre la Covid-19. Mes encouragements à l’endroit de tous les intervenants dans la riposte. Je salue en particulier les efforts constants et permanents du personnel soignant, en première ligne de ce combat. En contact direct des malades, ils sont exposés, eux et leurs familles, à un risque de contamination réel et permanent.
J’ai foi en notre capacité à sortir de cette autre crise. Faisons preuve de responsabilité, de solidarité et d’endurance et nous gagnerons ensemble le combat contre la Covid-19.

Que Dieu bénisse la Guinée.
Je vous remercie !

Covid-19 et campagne électorale en Ouganda: interdiction des meetings

La Commission électorale ougandaise a interdit les meetings de la campagne électorale afin d’éviter la propagation du coronavirus, a appris APA mardi.Les Ougandais se rendront aux urnes en janvier 2021 pour élire un président et des députés, mais la commission électorale a exprimé son inquiétude quant aux rassemblements de masse lors des meetings qui pourraient voir une recrudescence des cas de coronavirus.

En raison des craintes suscitées par la Covid-19, l’organe électoral a déclaré que tous les candidats aux élections peuvent utiliser les médias pour mener leur campagne, tandis que les électeurs potentiels sont tenus de porter un masque lors des scrutins prévus l’année prochaine.

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, n’a pas encore fait part de son souhait de se présenter pour un sixième mandat.

Football ivoirien/Covid-19: report de l’AGO de la FIF au 4 juillet et l’AG élective au 5 septembre

Le Comité exécutif de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a décidé lundi du report de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de l’organisation au 4 juillet et l’Assemblée générale élective au 5 septembre 2020, en raison des restrictions sanitaires liées à la Covid-19.Le Comité exécutif a constaté, lundi, à l’issue d’une réunion que les mesures du Conseil national de sécurité, imposant la limitation de tout rassemblement à 50 personnes, à Abidjan au lieu de 200, rend impossible la tenue de l’Assemblée générale ordinaire prévue le 20 juin 2020 au Palais de la culture d’Abidjan-Treichville.

L’Assemblée générale ordinaire de la FIF, prévue le 16 mai 2020 puis reportée à une date ultérieure en raison de la pandémie de la Covid-19, avait été fixée au 20 juin 2020 par le Comité exécutif de la FIF, qui a par ailleurs décidé de la tenue de l’Assemblée générale élective,  le 22 août 2020.

L’Assemblée générale élective, elle, est repoussée au 5 septembre 2020, deux mois après l’Assemblée générale ordinaire qui devra procéder à l’élection de la Commission électorale, entité chargée de conduire le scrutin en vue du renouvellement des instances dirigeantes de la FIF. 

Le Comité exécutif, en application des dispositions de l’article 100 des Statuts de la FIF, a, au regard de cette situation, décidé du report de la date de l’Assemblée générale ordinaire au 4 juillet 2020 et du report de celle de l’Assemblée générale élective au 5 septembre 2020, souligne une note de la FIF.

Pour la présidence de la FIF, trois candidats à la candidature sont en lice, notamment l’ex-international du football ivoirien Didier Drogba, Sory Diabaté, vice-président dans le staff sortant et Idriss Diallo, ancien vice-président de la FIF, chargé de la Commission marketing sous l’ère Jacques Anouma.  

Maroc : Bientôt de nouvelles étapes de levée du confinement

Le Maroc entamera bientôt de nouvelles étapes de levée du confinement et d’assouplissement des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19, a indiqué lundi à Rabat, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.D’ici la fin de la semaine, « nous entrerons de nouvelles étapes pour lever le confinement et alléger les mesures » prises pour endiguer la pandémie, a souligné le ministre qui s’exprimait devant le parlement.

A cette occasion, le ministre a affirmé que la levée du confinement ou de l’état d’urgence sanitaire ne signifie nullement l’élimination du virus. « Nous aurons à vivre avec ce virus », a-t-il dit, notant que les mesures sanitaires doivent être respectées de tous, “ce qui nous permettra de retrouver au plus vite à une vie normale ou presque”.

Le ministre a, par ailleurs, affirmé que le Fonds spécial pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus a pour vocation de « soutenir les personnes ayant perdu leur revenu, à la suite de la propagation de la pandémie et non pas les personnes pauvres », faisant savoir que près de 6 millions de personnes ont bénéficié de ces aides.

Sur un autre registre, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il est possible de transférer les corps pour inhumation, à partir de ce lundi, d’une province vers une autre, à l’exception des victimes de la Covid-19.

Fonds Covid-19: le secteur privé secteur ivoirien plaide pour un allègement des critères d’éligibilité

Le secteur privé ivoirien a plaidé auprès de l’État de Côte d’Ivoire afin qu’il allège les critères d’éligibilité pour accéder au fonds de soutien aux entreprises impactées par la Covid-19, indique le compte-rendu de la sixième réunion hebdomadaire du comité paritaire technique (CPT/COVID-19) transmis lundi à APA.« Sur la gestion des fonds de soutien aux entreprises impactées par la crise sanitaire, les représentants du secteur privé ont souhaité un allègement des critères d’éligibilité aux fonds, surtout pour le secteur informel dont la plupart des dossiers sont rejetés», rapporte cette note d’information, soulignant que cette préoccupation  a été prise en compte par le Comité de gestion du Fonds d’appui au secteur informel (FASI). 

Cette rencontre du CPT/COVID-19 qui a été présidée par Mme Christiane Duncan, conseiller technique au ministère des finances en collaboration avec Mariam Fadiga-Fofana, la secrétaire exécutive du Comité de concertation État/ Secteur privé avait quatre grands points à son ordre du jour dont la présentation et l’examen des préoccupations urgentes du secteur privé. 

«Le  dernier grand chapitre de la réunion a concerné les préoccupations urgentes du secteur privé dues à la crise sanitaire liée à la Covid-19. Ces préoccupations ont porté entre autres, sur la gestion des arriérés fournisseurs et les préoccupations d’ordre fiscal, qui singulièrement, ont fort heureusement été pour la plupart, prises en compte par les derniers textes adoptés par le ministère en charge du dudget», explique la note. 

Le Comité paritaire Technique /Covid-19 (CPT/Covid-19) est un cadre de concertation composé des acteurs de l’Etat ainsi que des principales faîtières du secteur privé.  Le gouvernement ivoirien,  dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de riposte à la pandémie, a pris des mesures de soutien aux entreprises afin de maintenir l’activité économique et d’assurer sa relance, en préservant l’outil de production et les emplois. 

L’exécutif ivoirien a ainsi mis en place un Fonds de soutien aux grandes entreprises, doté d’une enveloppe de 100 milliards de FCFA, un Fonds de soutien aux PME de 150 milliards de FCFA puis un fonds spécial de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire qui est doté de 170 milliards FCFA.

Ghana: le ministre de la Santé contaminé par le nouveau coronavirus

Le ministre ghanéen de la Santé, Kwaku Agyeman-Manu, a été admis au Centre médical de l’Université du Ghana (UGMC) après avoir été infecté par le coronavirus.Le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a déclaré dimanche que le ministre de la Santé, 64 ans, avait été admis à l’hôpital mardi dernier et qu’il était dans un état stable.

Il a révélé que le ministre avait contacté le virus dans l’exercice de ses fonctions et lui avait souhaité un prompt rétablissement.

Les médias locaux ont rapporté lundi que le ministre était l’un des principaux responsables du gouvernement à l’avant-garde de la lutte du Ghana contre le Covid-19, et qu’il n’avait pas été vu en public depuis la séance d’information régulière du ministre sur le Covid-19 tenue le 28 mai dernier.

Les rapports rappellent que lors de la réunion d’information du 14 mai, le ministre avait exhorté les Ghanéens à apprendre à vivre avec le coronavirus parce qu’il s’est installé, soulignant que la seule façon d’éloigner le virus est d’observer les protocoles.

Covid-19 : la Guinée Bissau reçoit les dons marocains

Les équipements et matériels de riposte contre le coronavirus sont arrivés ce lundi matin à l’Aéroport International Osvaldo Vieira de Bissau.Une importante délégation, composée entre autres de Magda Robalo, la ministre d’Etat auprès du président de la République, Haut-Commissaire pour la lutte contre la Covid-19, de dignitaires religieux et de représentants de la section locale de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains, s’est rendue à l’aéroport de Bissau pour témoigner de leur gratitude.

Sur l’une des banderoles brandies par le Comité d’accueil en présence de Babana El Alaoui Mohamed Salah, le chargé de l’antenne diplomatique du Maroc en Guinée-Bissau, le leadership du Roi Mohammed VI est salué : « Les vrais chefs africains sont ceux qui sont présents en temps normal et en temps de crise ».

La Guinée Bissau a bénéficié d’un lot de masques de protection, de visières, de charlottes, de blouses, de gel hydroalcoolique, ainsi que des boîtes de chloroquine et d’azithromycine. Le soutien du Maroc vise à accompagner les efforts du gouvernement bissau-guinéen dans le combat contre le nouveau coronavirus.

Cette aide fait partie d’une vaste opération de solidarité touchant quinze pays africains de toutes les sous-régions du continent.

Il s’agit du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun, des Iles Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

L’objectif du Royaume chérifien est de soutenir les pays africains frères dans leurs efforts de lutte contre cette pandémie.

Globalement, près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine seront distribués à ces pays.

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection, composant les aides médicales, sont confectionnés par des entreprises marocaines.

Ces dons, disséminés sur l’ensemble du continent sur instructions du Roi Mohammed VI, démontrent à suffisance la politique africaine du Maroc et sa solidarité agissante à l’égard des pays africains frères.

Ils s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d’une initiative royale lancée le 13 avril dernier. Celle-ci se veut « une démarche pragmatique et orientée vers l’action ».

La Guinée compte 4 534 cas confirmés de Covid-19

Malgré l’exécution en cours de la nouvelle stratégie « stop Covid-19 dans 60 jours », les cas d’infections au coronavirus se multiplient et se propagent à Conakry et dans les régions.

Sur 568 personnes testées ce weekend, 50 se sont révélées positives au Covid-19 ; et ces 50 nouveaux cas positifs portent le total des infectés à 4.534 cas confirmés de coronavirus depuis le 12 mars 2020.Les statistiques de l’ANSS mises à jour dimanche,14 juin 2020, font état de 21 nouveaux guéris ; ce qui donne un total cumulé de 3.234 sortis guéris contre un total 25 décès hospitaliers depuis le 12 mars.

Dans ce décompte du 14 juin, aucun cas de nouveau décès enregistré. La publication des statistiques-ANSS du 14 juin, coïncide avec les résultats des tests rapides effectués sur les voyageurs entre le 29 mai et le 12 juin installé au niveau du site de filtrage de Kouria à Coyah.

Et sur un groupe de 1.242 voyageurs testés, 92 ont été détectés avec des statuts positifs. Selon l’ANSS, les cas déclarés positifs sont soumis à un autre examen dénommé « diagnostic de confirmation », c’est-à-dire que les personnes contrôlées positives sont mises à la disposition des services de prise en charge pour la durée du traitement avant le second test.

Guinée: 500 millions de francs guinéens du Groupe BCP pour lutter contre la Covid-19

La Banque populaire maroco-guinéenne (BPMG), une filiale de Groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc, a fait don de 500 millions de francs guinéens au Fonds Spécial de riposte à la Covid-19 et de stabilisation économique de la Guinée.Selon  un communiqué transmis dimanche à APA, le chèque du montant de ce don a été remis à Mamadi Camara, le ministre guinéen de l’Economie et des finances par  Abdeltif Jakani, le directeur général par intérim de BPMG.

La contribution de BPMG au Fonds spécial de riposte à la Covid-19 et de la stabilisation économique, s’élevant à 500 millions de francs guinéens, fait partie d’une enveloppe globale de 11,6 milliards de francs guinéens (750 millions de FCFA) consacrée à la lutte contre la maladie à Covid-19, dans les pays de présence du Groupe BCP en zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine)  et en République de Guinée.

 Le Groupe BCP est l’une des premières institutions bancaires du Maroc et est présent dans 32 pays dans le monde.

Covid-19 : le Sénégal réceptionne des dons du Maroc

Le Royaume du Maroc apporte une précieuse aide matérielle au Sénégal dans le cadre de sa riposte contre le nouveau coronavirus.Deux avions de Royal Air Maroc (RAM) de type Boeing 737-800 se sont immobilisés, un peu avant 17 heures, sur le tarmac de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) de Diass (60 kilomètres à l’est de Dakar).

À bord, il y a une importante quantité de matériels destinés au Sénégal. Il s’agit de 500.000 masques non tissés, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses, 2000 litres de gel hydro-alcoolique, 5000 boîtes de chloroquine et 1000 boîtes d’azithromycine.

Au nom de l’État du Sénégal, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a adressé de vifs remerciements au Royaume du Maroc et magnifié la bonne santé de la coopération sud-sud sur l’axe Dakar-Rabat.

Pour lui, cet acte est « l’expression d’une très grande solidarité ». En outre, il a rapporté que « le président Macky Sall mesure la portée de l’amitié (sénégalo-marocaine) à travers ce don extrêmement important ».

M. Sarr est convaincu que « nous devons lutter ensemble (pour) gagner parce que ce virus n’a pas de frontières ».

Pour Moïse Diégane Sarr, Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, c’est « un geste fort qui reflète le caractère singulier des relations qui unissent les deux pays ».

De son côté, Taleb Barrada, l’ambassadeur du Maroc au Sénégal a déclaré : « Aujourd’hui comme hier, les défis multiples auxquels notre cher et grand continent se trouve confronté, et particulièrement l’impact plurisectoriel de cette pandémie, renforce certainement l’engagement solidaire du Royaume auprès des pays africains frères et leurs populations ».

Poursuivant, le diplomate a souligné que la donation de son pays, au-delà du contexte du coronavirus, « raffermit et conforte davantage la conviction qu’ensemble, nous serons mieux outillés et plus forts pour affronter solidairement les menaces qui appellent une réponse africaine conjointe en faveur d’une meilleure protection de nos populations et de nos pays ».

Outre le Sénégal, 14 autres pays de toutes les sous-régions du continent sont concernés par cette opération.

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, d’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Covid-19 : Le Roi Mohammed VI ordonne l’envoi d’une aide médicale à 15 pays africains

Le Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour l’acheminement d’aides médicales à 15 pays africains frères, indique dimanche le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.Cette aide vise à fournir du matériel médical préventif, afin d’accompagner les pays africains dans leurs efforts de lutte contre la pandémie du Covid- 19, précise le ministère dans un communiqué.

Elle est composée de près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boites d’Azithromycine.

Ces aides bénéficieront à 15 pays africains, appartenant à toutes les sous-régions du continent, à savoir : le Burkina Faso, le Cameroun, les Comores, le Congo, Eswatini, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie, ajoute la même source.

L’ensemble des produits et équipements de protection composant les aides médicales acheminées vers les pays africains frères, sont fabriqués au Maroc par des entreprises marocaines, et sont conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Cette action de solidarité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative royale lancée le 13 avril 2020, en tant que démarche pragmatique et orientée vers l’action, destinée aux pays africains, permettant « un partage d’expériences et de bonnes pratiques et visant à établir un cadre opérationnel afin d’accompagner leurs efforts dans les différentes phases de gestion de la pandémie », note le ministère.

Covid- 19 : 114 enfants de moins de 14 ans atteints de coronavirus au Maroc (ministère)

Un total de 114 enfants de moins de 14 ans sont atteints de coronavirus (Covid-19) au Maroc, a annoncé samedi le ministère de la Santé.Ces cas d’infection chez les enfants sont répartis sur les régions de Marrakech-Safi avec 66 cas, Casablanca-Settat (23), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11), Béni Mellal-Khénifra (6), Rabat-Salé-Kénitra (4), Fès-Meknès (3) et Souss-Massa (un seul cas), a précisé le ministère.

Au cours des dernières 24 heures, 82 nouveaux cas d’infection ont été enregistrés et 78 guérisons recensés, portant à 8.692 le nombre des contaminations depuis le début de l’épidémie, soit un taux de 24/100.000 habitants, et à 7.696 le nombre total des cas de rémission, soit un taux de guérison de 88.5%

Quant au nombre de décès, il s’est maintenu à 212, aucun cas n’ayant été signalé ces dernières 24 heures, soit un taux de létalité de 2,4%.

A cet égard, 80 nouvelles contaminations sur les 82 cas confirmés ont été détectées dans le cadre du système de suivi des cas-contacts.

Pour ce qui est des cas actifs, le ministère a relevé que 784 patients sont actuellement sous traitement dans les différents hôpitaux du Royaume, soit 2,2 cas pour 100.000 habitants.

La moyenne d’âge des cas actifs se situe autour de 33 ans : 58% des hommes et 42% des femmes, fait savoir le ministère.

Soutiens Covid-19: les PME ivoiriennes pour des exonérations de charges fiscales

Les Petites et moyennes entreprises (PME) ivoiriennes, fortement impactées par la pandémie de la Covid-19, estiment que les critères d’accès aux fonds de soutien aux entreprises « ne sont pas adaptées », souhaitant une exonération de charges fiscales.« Les mesures (du gouvernement en direction des micro-entreprises et des PME dans le contexte de Covid-19) ne sont pas adaptées à notre économie », a affirmé vendredi à Abidjan Lolo Diby, vice-président de la Fédération ivoirienne des PME (FIPME), lors d’une conférence de presse.

Selon M. Diby, l’accès au Fonds de soutien des PME est difficile en raison des conditions imposées,  qui exigent entre autres une attestation de régularité fiscale des exercices 2019, 2018 et 2017, et être a jour de ses charges sociales. 

Il a fait observer qu’alors que les Très petites entreprises (TPE) ont besoin de subventions (de 1 ou 2 millions Fcfa) pour soutenir leurs activités, les Petites et moyennes entreprises (PME), elles pourraient se relancer avec des exonérations d’impôts ou de taxes fiscales. 

Mme Chalawi, propriétaire d’un restaurant de luxe, employant 80 personnes, dit avoir une charge salariale mensuelle de 15 millions Fcfa, hormis le loyer ou les charges d’eau et d’électricité. Pour elle, une exonération fiscale viendrait amortir certaines charges. 

Avec les nouvelles restrictions réduisant les rassemblements à Abidjan de 200 à 50 personnes, Mme Chalawi dont l’espace compte 230 sièges, s’interroge comment elle pourrait payer 80 agents si l’établissement ne peut qu’accueillir 50 personnes, évoquant une mise en chômage technique.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie libanaise de Côte d’Ivoire (CCILCI), Joseph Khoury, a révélé que l’organisation avait demandé à l’Etat des crédits d’impôts, une exonération de charges sociales sur les mois de mars et avril 2020, et des réductions de redevance industrielles.

« On a fait ces demandes, mais ça n’a pas été accordé », a-t-il ajouté. M. Khoury a indiqué qu’ une étude  réalisée auprès de 50 membres de la CCILCI, fait ressortir que  le pourcentage d’employés mis au chômage  (sans compter les journaliers) est de 4,7%.

Le pourcentage d’employés toujours en activités mais avec une baisse d’activités et de revenus est de 46%, tandis que la baisse du nombre de journaliers employés depuis mars 2020 est de 11% au niveau de ces entreprises adossées à la CCILCI. 

Pour sa part,  Serge Lecomte, président du cercle d’affaires français en Côte d’Ivoire, a laissé entendre que cette organisation compte 450 membres. Et, 90% des entreprises membres ont subi une diminution de chiffres d’affaires. L’estimation en 2020 indique des pertes importantes. 

Au terme d’une enquête, il ressort que 65% des PME ne se sont pas acquittées des impôts des deux dernier mois, notamment ceux de mars et avril 2020, deux mois où les activités étaient quasiment en cessation pour l’ensemble des entreprises du fait des restrictions sanitaires liées à la Covid-19.

M. Lecompte a relevé que 30% des opérateurs économiques du Cercle d’affaires français en Côte d’Ivoire ont eu recours à des licenciements. Et, s’il n’y a aucune lisibilité à l’horizon, cette situation serait délicate pour l’outil économique. 

Lamine Diarra, directeur général d’une entreprise opérant dans le secteur du transport, notamment à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a mentionné que les taxis communaux ont perdu la moitié de leur recette journalière (qui était auparavant de 14 000 Fcfa).

Le niveau des ressources alloué à la phase transitoire est de 10% de la dotation initiale cible de chaque fonds ce qui équivaut pour le fonds de soutien aux grandes entreprises  (FSGE) à 10 milliards Fcfa,  pour le fonds de soutien aux PME (FSPME) à 15 milliards Fcfa. 

Le gouvernement ivoirien, au regard des difficultés pour les acteurs du secteur informel et des micro-entreprises à accéder aux fonds de soutien visant à atténuer l’impact de la Covid-19 sur leur portefeuille, a décidé mercredi d’alléger les critères, au profit de ces entités, pour bénéficier des fonds d’aide. 

Le Fonds de Soutien aux PME est doté de 150 milliards de FCFA. L’Etat ivoirien a en outre mis en place le Fonds de soutien aux acteurs du Secteur Informel, doté de 100 milliards de FCFA. Le Fonds de Solidarité et de Soutien d’Urgence humanitaire, lui, est à une dotation de 170 milliards de FCFA. 

Covid-19 : Le Maroc envoie des aides médicales à la Mauritanie

Le Maroc a envoyé des aides médicales à la Mauritanie pour faire face à la pandémie de la Covid-19, rapportent les médias marocains.A cet effet, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita s’est entretenu au téléphone avec son homologue mauritanien, Ismail Ould Cheikh Ahmed.

Lors de cet appel téléphonique, Bourita a informé son interlocuteur de l’ordre donné par le Roi Mohammed VI d’envoyer un avion privé de soins médicaux en tant que contribution du Royaume à la lutte livrée par la Mauritanie contre le covid-19.

Les deux ministres ont également abordé la possibilité de la Mauritanie de bénéficier de l’expérience du royaume dans lutte contre la Covid-19.

A ce jour, la Mauritanie enregistre 1572 cas de contamination confirmés, dont 278 guérisons et 81 décès.

Côte d’Ivoire/ Covid-19 : le nombre de fidèles admis dans les mosquées du Grand Abidjan limité à 50

Le Comité de veille du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM) a réaménagé vendredi les conditions d’accès aux mosquées du Grand Abidjan (Abidjan et banlieue) limitant à 50 le nombre de fidèles admis dans ce lieu de culte pendant les prières.Ce réaménagement intervient après la décision du gouvernement ivoirien qui a réduit les rassemblements de 200 à 50 personnes dans le Grand Abidjan. Le Comité de veille a ainsi énuméré plusieurs conditions à respecter pour la tenue des cinq prières obligatoires et toutes les autres cérémonies au sein des mosquées du Grand Abidjan. 

Ces conditions sont notamment, la présence d’un dispositif de lavage des mains à chacune des entrées des mosquées, chaque fidèle devra laver les mains avant d’accéder à la mosquée, le port du cache-nez pour accéder à la mosquée, l’utilisation pour chaque fidèle de son tapis personnel lors des prières, l’observation des mesures de distanciation physique pendant les prières et l’observation de la limitation à 50 du nombre de personnes par office. 

« Les responsables des comités locaux sont invités au respect de ces dispositions et doivent rendre compte en temps réel au comité national tout en prenant en compte le nombre de 200 fidèles au maximum à l’intérieur du pays », a indiqué le comité de veille dans un communiqué, encourageant les personnes déclarées vulnérables par les autorités sanitaires à célébrer leurs différents offices à domicile. 

Le Conseil national de sécurité (CNS) de Côte d’Ivoire, présidé jeudi par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara,  dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, a pris plusieurs mesures. Il s’agit entre autres,  du maintien de l’état d’urgence jusqu’au 30 juin 2020 et de l’isolement du Grand Abidjan ainsi que la réduction des rassemblements de 200 à 50  personnes dans le Grand Abidjan.

Don de kits de lutte contre la Covid-19 de Action Contre la Faim à 17 hôpitaux à Abidjan

L’ONG Action contre la faim (ACF) a fait vendredi un don de kits de lutte contre la Covid-19 en faveur de 17 Etablissements de santé de premier contact (ESPC) des neuf Districts des régions sanitaires d’Abidjan 1 et 2, d’une valeur de 30 millions de Fcfa.L’hôpital général de Port-Bouët, cité balnéaire, située dans le Sud d’Abidjan, a servi de lieu pour la cérémonie solennelle de remise des matériels de mise en place des zones à triage et du dispositif Wash dans 17 ESPC, dans le cadre de la réponse contre la pandémie de Covid-19.

Ce don est accompagné d’un support technique et financier aux districts sanitaires et ESPC ciblés pour la formation de 680 personnels de santé ainsi que la remise à niveau d’infrastructures d’eau dans les centres de santé et le support d’activités de sensibilisation communautaires. 

La Côte d’Ivoire qui enregistre, aujourd’hui, plus de 4 400 cas confirmés de Covid-19, est l’un des pays de l’Afrique de l’Ouest les plus touchés. Ce don, selon le directeur pays de Action contre la faim, Yannick Pouchalan, vise à apporter une réponse à la lutte contre la propagation du virus. 

« Dans ce contexte, il apparaît clairement pour nous que le défi est de ralentir l’expansion du virus, de freiner sa propagation » et fléchir la courbe de progression de la pandémie, a dit le directeur pays de ACF en Côte d’Ivoire, dans un discours. 

Ce dispositif sanitaire devrait permettre de « réduire l’influence de l’épidémie sur le personnel de la santé » et globalement de la population, a fait savoir M. Pouchalan, ajoutant qu’à ce jour, 136 agents de santé ont été formés sur les techniques de prévention à la Covid-19. 

A ce jour, les agents communautaires formés ont touché 43 276 ménages, tandis que 233 616 personnes ont été sensibilisées. Depuis 2017, ces 17 établissements de santé récipiendaires bénéficient du financement de l’Agence française de développement (AFD).

L’AFD soutient notamment ces établissements de santé via le Programme de renforcement des systèmes et des services de santé (PROSSAN). Grâce à ce financement, l’ONG ACF, en collaboration avec le ministère de la Santé, ont contribué à améliorer l’offre des soins aux populations.

Réceptionnant les matériels de lutte contre la Covid-19, Anouan N’Guessan, directeur général adjoint de la santé, représentant le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, a exprimé la gratitude de l’Etat pour ces kits de résilience face à cette pandémie. 

M. Anouan a déploré le fait que les populations portent moins les masques, rendus obligatoires dans le District d’Abidjan, épicentre de la maladie dans le pays. Selon le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, la capitale économique ivoirienne compte 95% des cas confirmés.

Toutefois, dira-t-il, en Côte d’Ivoire, « le taux de guérison se situe entre 50 et 58% au dessus du taux moyen au niveau mondial, (tandis que) le taux de létalité (mortalité) demeure très faible, autour de 1% », ce qui traduit la qualité de la prise en charge de la maladie.

Cette cérémonie a vu également la présence du directeur de l’AFD, représenté par Mme Elodie Montetagaud. Elle s’est félicitée de ce que la Côte d’Ivoire, qui a enregistré son premier cas confirmé de Covid-19 le 11 mars 2020, avait déjà mis en place des dispositifs d’alerte. 

Face à la pandémie de la Covid-19, l’Etat de Côte d’Ivoire a élaboré un plan de riposte sanitaire. En soutien à ce plan et s’alignant sur ses axes stratégiques, ACF a mis en œuvre un plan de riposte estimé à ce jour à plus de 200 millions de Fcfa. Ce plan bénéficie d’un financement de l’AFD. 

C’est dans ce cadre qu’intervient ce don d’une valeur de 30 millions Fcfa, composé de matériels de mise en place d’une zone à triage de dispositif de lavage de mains, des masques de protection, de gangs, de thermomètres à infrarouge…, remis au ministère de la Santé et de l’hygiène publique.

Ces 17 établissements sont Fsucom Abobo Baoulé, Fsucom Bocabo, Fsucom Kowet, CSU Kassemblé, Fsucom Gesco, Csucom Adiopodoumé, CSU Colombie, CSU Gbagba, Csucom Palmeraie, Csucom Anono, CSU Akouédo Attié, Maternité Williamsville, CSR Bloc 500 Gonzagueville, CSU COM Vridi 3, CSUcom Quartier Divo, FSU COM Anoumabo. 

Action contre la faim (ACF) lutte contre la faim dans le monde. Sa mission est de sauver des vies en éliminant la faim par la prévention, la détection et le traitement de la sous-nutrition, en particulier, pendant et après les situations d’urgence liées aux conflits et aux catastrophes naturelles. 

L’intégralité du Conseil des Ministres du 11 juin 2020

Conakry, le 11 juin 2020 – Sous la présidence de son Excellence Monsieur le Président de la République, le Conseil des Ministres a tenu, par visioconférence, sa session ordinaire ce jeudi, 11 juin 2020, de 10h à 12H, avec l’ordre du jour suivant :

I. MESSAGE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

II. COMPTE RENDU DE LA SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL INTERMINISTÉRIEL DU MARDI 09 JUIN 2020

III. QUESTIONS DIVERSES

Au titre du premier point de l’ordre du jour.

Le Président de la République a invité à la mise en place dans les meilleurs délais du Conseil d’Administration de l’ANIES (Agence Nationale d’Inclusion Économique et Sociale) ainsi que de tous ses organes de gestion dans le but d’assurer son opérationnalisation immédiate.

Le Chef de l’Etat a donné les instructions en vue du démarrage de l’usine de traitement de la pomme de terre de Mamou, tout en rappelant les mesures d’urgence sanitaire qui doivent encadrer la venue et le séjour des experts étrangers chargés de cette opération.

Le Président de la République a instruit le Ministre du Budget d’œuvrer de toutes les diligences nécessaires afin de permettre le fonctionnement effectif dans toutes ses composantes, du Guichet Unique du Commerce Extérieur, au plus tard à fin Août prochain. Il a mis en garde les services impactés contre toute résistance aux réformes initiées dans ce cadre.

Le Chef de l’Etat a ordonné aux départements concernés la mise en place immédiate et l’opérationnalisation rapide de la Commission Nationale chargée de la gestion des biens immobiliers issus du contentieux franco-guinéen, afin d’assurer, dans ce cadre, la préservation et la récupération du patrimoine foncier et immobilier de l’Etat.

Le Chef de l’Etat a invité le Ministre en charge de l’hydraulique et de l’assainissement à faire réaliser, avant les grandes pluies, les travaux de dégagement et de curage des caniveaux, en mettant à contribution les jeunes dans le cadre de travaux à haute intensité de main d’œuvre.

Le Président de la République a instruit les Ministres concernés de mettre en œuvre un programme de rapatriement volontaire des guinéens bloqués à l’extérieur par le fait de la pandémie du coronavirus. Il a rappelé que certains de nos compatriotes au Koweït, à Dubaï et en Tunisie ont déjà bénéficié de cette mesure. Cependant un tel retour doit se faire dans le strict respect de certaines précautions au départ ainsi que des obligations de confinement et de surveillance à l’arrivée à Conakry, l’objectif étant d’éviter toute réimportation du coronavirus dans notre pays qui fait des progrès indéniables dans la lutte contre la pandémie.

Le Chef de l’Etat a donné au Conseil de larges informations sur les dispositions prises et les moyens réunis dans le cadre de cette lutte contre le Covid-19 et notamment :

– Le lancement de la campagne STOP COVID-19 DANS 60 JOURS, avec pour objectif ultime d’éradiquer la pandémie dans les deux prochains mois pour autant que la collaboration des citoyens soit assurée.

– L’arrivée dans les prochains jours d’un lot de 100.000 tests rapides commandé par l’Etat qui permettra la systématisation des tests de dépistage.

– La mise à la disposition de l’ANSS de 1.200.000 masques qui s’ajoutent aux 800.000 déjà distribués et la commande d’un autre lot de masques dont certains seront mis à la disposition des élèves et étudiants en vue d’une éventuelle réouverture des classes d’examen.

– L’augmentation sensible des capacités d’accueil dans les différents centres de traitement permettant de dédier celui de Donka aux cas compliqués nécessitant une assistance médicale plus spécialisée.

Le Président de la République a instruit les autorités sanitaires à renforcer les mesures de prévention et en particulier :

– A intensifier la campagne d’explication et de sensibilisation des populations en utilisant le relais des autorités locales (Maires, Chefs de quartiers et de Districts), les médias les ONG, les notabilités, les autorités religieuses, etc… de manière à vulgariser plus largement les risques de contamination encourus ainsi que l’efficacité des mesures préconisées par les autorités sanitaires.

– A concilier les contraintes de la gestion sanitaire du Grand Conakry et les nécessités de préservation d’une activité économique minimale afin d’éviter l’effondrement du pouvoir d’achat des citoyens.

– A continuer à accorder une attention soutenue à l’endroit des autres maladies et notamment les maladies endémiques comme le Paludisme ou la rougeole et des maladies chroniques qui ont des taux de létalité plus élevé que la Covid-19.

Le Président de la République a rappelé que l’essentiel de l’effort financier déployé dans la lutte contre cette pandémie est supporté par le Budget National à l’exception de contributions reçues de quelques pays amis, de sociétés minières guinéennes et de personnes physiques et morales résidentes, l’aide multilatérale annoncée étant encore en voie de mobilisation.

Le Chef de l’Etat a indiqué que la réouverture de l’Aéroport de Conakry et la reprise des vols aériens internationaux dépendront exclusivement du programme défini souverainement par les autorités guinéennes, en fonction de l’évolution de la pandémie dans notre pays.

Le Président de la République a demandé aux membres du Conseil de s’impliquer individuellement dans la sensibilisation et dans la distribution de masques et de kits de lavage de mains afin d’inspirer, par l’exemple, tous les citoyens préoccupés par cette lutte contre la pandémie.

Au titre du deuxième point de l’ordre du jour,

Le Premier Ministre a fait le compte rendu de la session ordinaire du Conseil Interministériel du 09 juin 2020.

Le Conseil a entendu successivement

Monsieur le Premier Ministre qui a présenté une communication relative à la revue de la première phase des mesures du plan de riposte gouvernemental contre la Pandémie du Covid-19

Les mesures adoptées sont les suivantes :

I- Mesures économiques (et fiscales)

1. Subvention publique à la filière de l’anacarde

2. Appui de l’État aux producteurs de pommes de terre et d’ananas

3. Appui au financement de la campagne agricole 2020-2021

4. Facilitation/garantie de la libre circulation des marchandises (territoire national)

5. Exemption du versement forfaitaire et de la taxe d’apprentissage pour les entreprises ne procédant à aucun licenciement en 2020

6. Relèvement du plafond de la déductibilité des dons et libéralités réalisés dans le cadre la lutte contre la COVID-19

7. Exonération des cotisations à verser en 2020 à l’ONFPP

8. Renonciation à la taxe professionnelle unique sur les entités du secteur informel appartenant à un centre de gestion agréé (CGA)

9. Prise en charge partielle des pertes subies par le secteur des industries du spectacle

10. Prime exceptionnelle aux médecins et autres personnels de santé, ainsi qu’aux forces de défense et de sécurité impliqués dans la lutte contre la COVID-19

11. Un programme de nettoyage alterné des différents marchés et abattoirs sera établi par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation et le Gouvernorat de la ville de Conakry, de manière à garantir la désinfection desdits marchés et abattoirs.

II- Mesures du secteur des Banques et Assurances

1. Baisse des taxes sur les contrats d’assurance santé et vie ;

2. Fin de la double taxation sur la matière pour les exercices 2020 et 2021

3. Amélioration de la prise en charge des malades de la COVID issu du secteur financier, notamment par la systématisation des tests et une meilleure prise en charge des malades (mise en quarantaine) ;

4. Renforcement de la sécurité dans les agences pendant les périodes de paiement (des salaires et des pensions), pour renforcer les mesures de distanciation sociale ;

5. Subvention aux institutions de microfinance pour faire face aux charges salariales et aux charges liées à la pandémie.

III- Mesures du secteur de la Justice

1. Dépistage complet de l’ensemble des magistrats et des auxiliaires de justice

2. Large campagne d’information et de sensibilisation

3. Dotation des juridictions et des établissements pénitentiaires de kits de lavage de mains et en équipements de contrôle de température

4. Dépistage des personnes détenues à l’intérieur du pays

5. Désinfection des locaux (latrines, canalisations, égouts, etc.)

IV- Mesures du secteur du Tourisme

1. Réduction de moitié de la CFU et de la patente pour le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, contre le renouvellement des CDD arrivant à échéance dans le courant de l’année 2020 ;

2. Utilisation des crédits prévus pour les missions à l’étranger pour apurer la dette de l’État vis-à-vis des agences de voyages.

V- Mesures du secteur de l’Industrie

Garantie partielle des projets d’investissement financés par emprunt bancaire dans le secteur de l’industrie.

VI- Mesures du secteur du Commerce

1. Suspension de l’application des frais de DDI/DDE sur toute la période de la crise sanitaire

VII- Mesures de la Ville & Aménagement du Territoire

1. Prorogation des délais des travaux de construction (marchés publics)

2. Fourniture des kits sanitaires aux services centraux et déconcentrés

3. Renforcement des capacités de télétravail (connexion internet) pour minimiser les contacts.

VIII- Mesures de la Pêche & de l’Économie maritime

1. Mise en place d’un programme d’importation de 3 000 tonnes de poissons congelés

2. Suspension des droits de douane applicables à l’importation des produits de pêche.

IX- Mesures du domaine de l’Education Nationale

1. Dotation de kits sanitaires et de protection pour mieux préparer la réouverture des classes

2. Pulvérisation des établissements d’enseignement primaire et secondaire avant la réouverture des classes.

X- Mesures du domaine de l’Enseignement supérieur

1. Appui à la continuité pédagogique par la mise en place d’une plateforme

2. Appui aux projets de recherches pertinentes pour la riposte

Au terme des débats, ce programme a été adopté par le Conseil et les Ministres en charge des Finances et du Budget ont été appelés à soumettre la situation des dépenses effectuées et des manques à gagner subis par l’Etat du fait de son soutien au pouvoir d’achat des populations et au secteur privé national. Cette récapitulation synthétique qui ressortira secteur par secteur les financements consentis par l’Etat fera l’objet d’une large diffusion.

Madame la Ministre de la Coopération et de l’Intégration Africaine a présenté au Conseil le projet de Décret fixant les Statuts de l’Agence Guinéenne de Coopération Technique.

Elle a rappelé que depuis 2011, l’Agence Guinéenne de Coopération Technique était un service rattaché du Ministère de la Coopération Internationale et précisé que c’est dans le cadre des réformes engagés par son Département que ce service rattaché a été transformé en Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) le 16 août 2018.

La Ministre a informé que l’érection de l’Agence Etablissement Public Administratif (EPA), permettra notamment :

– D’initier et de promouvoir avec les partenaires, des projets et programmes de coopération technique, Sud-sud et triangulaire en faveur de la Guinée ;

– De mettre en place une base de données de l’assistance technique étrangère en Guinée ;

– de disposer d’un mécanisme efficace pour la valorisation de l’expertise guinéenne tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays;

– De faciliter l’accès aux financements innovants en faveur des projets et programmes de développement du pays.

La Ministre a expliqué que les agences de coopération technique sont devenues de nos jours de véritables voies d’accès à de nouveaux mécanismes de financement et de partenariat comme :

· le Fonds Perez-Guerrero de Coopération Sud-sud;

· le Fonds de Solidarité Islamique;

· le Fonds Argentin de Coopération Sud-sud et Triangulaire;

· le Fonds Chinois d’Appui à la Coopération Sud-sud.

Elle a appuyé que les agences de coopération technique facilitent en outre le transfert de technologies vers les pays en développement, le partage de compétences et de ressources nécessaires pour atteindre les objectifs de développement durable.

Madame la Ministre a justifié que la République de Guinée, pour sa part, s’est engagée très tôt dans cette voie, dès les années 80, par l’envoi d’environ sept cents coopérants guinéens dans plusieurs pays dont le Benin, le Togo, le Gabon, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, les Seychelles, le Mozambique, les Comores, l’Arabie Saoudite, pour ne citer que ceux-là.

Elle a informé que tout récemment, à la demande du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, deux équipes de médecins guinéens ont séjourné dans ce pays dans le cadre de la lutte contre la maladie à virus Ebola :

· la première équipe était composée de 39 médecins pour la région de l’équateur, pour la période du 18 mai au 29 juillet 2018 ;

· la deuxième équipe comprenait 44 médecins pour le nord Kivu, Durant la période du 02 août 2018 au 31 décembre 2019.

La Ministre a souligné que de nos jours, dans le cadre de la coopération bilatérale, des pays continuent à solliciter des coopérants guinéens lors des commissions mixtes de coopération, sans compter que la Guinée, elle-même, reste largement sous représentée au sein des organisations sous-régionale, régionales et du Système des Nations Unies.

Pour toutes ces raisons, Madame la Ministre a soulevé la nécessité pour notre pays de disposer d’une agence de coopération technique performante, bien structurée et soutenue, capable à la fois de concevoir et de participer activement à la mise en œuvre des projets et programmes de coopération technique, de faire la promotion de l’expertise nationale et d’assurer de façon efficace le suivi de l’expertise étrangère que reçoit le pays.

Madame la Ministre a sollicité du Conseil l’adoption du projet de Décret pour permettre à son Département d’accomplir efficacement sa mission de mobilisation des ressources et suivi de notre coopération avec les pays amis et les Institutions Internationales de financement.

Le Conseil a félicité Madame la Ministre de la Coopération pour sa clarté de la présentation et la pertinence du sujet qui met à jour un pan important de nos relations internationales.

Au terme des débats, le Conseil a adopté le projet de décret fixant les Statuts de l’Agence Guinéenne de Coopération Technique.

Le Ministre de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale qui a soumis au Conseil une Communication relative aux présentations du rapport Guinée de l’Examen Périodique Universel (EPU) 2015 – 2020 et du rapport initial Guinée sur les droits économiques, sociaux et culturels.

Le Ministre de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale a fait une communication sur la synthèse des missions gouvernementales guinéennes à Genève (Suisse) au titre des présentations :

1. du troisième rapport Guinée 2015 – 2020 de l’Examen Périodique Universel (EPU) devant le Conseil des droits de l’homme des nations unies du 20 au 31 janvier 2020 à Genève (Suisse).

2. du rapport initial Guinée au Comité des droits économiques, sociaux et culturels des nations unies du 18 au 21 février 2020 à Genève (Suisse).

Le Ministre a précisé que l’Examen Périodique Universel (EPU) est un processus qui consiste à passer en revue, par des recommandations, tous les cinq ans, les réalisations de l’ensemble des 192 Etats membres de l’ONU en matière des droits de l’homme.

Il a rappelé qu’en 2010 et 2015, la Guinée a présenté ses rapports de l’Examen Périodique Universel (EPU). C’est pour confirmer cette régularité, consolider les acquis et identifier les défis que la Guinée a soumis, le 21 janvier 2020, devant le Conseil des Droits de l’Homme à Genève, Suisse, son troisième rapport de l’Examen Périodique Universel (EPU) 2015 – 2020. En 2015, à son deuxième examen, la Guinée avait reçu 194 recommandations parmi lesquelles elle avait accepté 179 et noté 15. Dans la perspective de son troisième passage en 2020 la Guinée a élaboré, avec le pilotage du Ministère de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale et la participation de tous les ministères et acteurs concernés, un rapport national sur le niveau de mise en œuvre des recommandations acceptées et les défis identifiés.

Le rapport de la Guinée sur les 194 recommandations émises en 2015 a été présenté, en plénière, le mardi 21 janvier 2020 au Palais des Nations de Genève, par Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice Garde des Sceaux, Chef de mission. Dans son intervention liminaire, Monsieur le Ministre d’Etat, a réaffirmé l’engagement de la Guinée à coopérer étroitement avec tous les organes de traités en matière de droits de l’homme et a présenté les avancées significatives et les défis de la Guinée auxquels la République de Guinée fait face (voir, en annexe, le discours liminaire).

Pour le Ministre, à l’issue de la présentation du rapport, le dialogue inter actif, constructif a été lancé entre la République de Guinée et ses pairs : 81 pays sont intervenus sur le rapport Guinée en posant des questions et formulant des recommandations. Les réponses de la Guinée ont essentiellement porté sur les éclaircissements autour des points : la ratification d’un certain nombre d’instruments internationaux ; les enquêtes sur les violences lors des manifestations politiques et sociales (tueries, blessures, destruction de biens matériels) ; le procès des massacres du 28 septembre 2009 ; la perspective d’élections apaisées en 2020 et la lutte contre les mutilations génitales féminines.

La République de Guinée s’installe progressivement, efficacement et durablement dans le cercle des pays respectueux de ses engagements internationaux en matière des droits de l’homme. A l’issue de cet examen qui honore la République de Guinée, les prochains efforts doivent porter sur :

– La lutte contre la violence, l’impunité lors des manifestations politiques et sociales par la culture de la redevabilité : la situation des enquêtes diligentées pour identifier, poursuivre et sanctionner tous les auteurs de violations ou abus de droits de l’homme et les dispositions prises pour y mettre un terme. Tenir en juin 2020, comme annoncé et promis, le procès du massacre du 28 septembre 2009 ;

– Le partage des 213 recommandations avec l’ensemble des parties prenantes (ministères et autres) en vue de la clarification diligente des positions de la Guinée sur les recommandations acceptées et notées (= rejetées) : notre position finale y afférente sera présentée à la session de juin 2020 ;

– La clarification de la position de la Guinée au compte de la ratification de certains instruments internationaux ;

– La production et le dépôt du 4ème rapport 2020-2025 Guinée de l’EPU : 26 juillet 2024 ;

– La poursuite de la présence de la Guinée devant les différents organes de traités des droits de l’homme.

Dans le cadre du renforcement de la dynamique de coopération, de lisibilité et de crédibilité du pays, la Guinée a décidé de soumettre, pour la première fois, son rapport sur les droits économiques, sociaux et culturels. Il est important de souligner que, dans ce domaine, notre pays était attendu depuis 1990, en application des articles 16 et 17 du Pacte : un document de base a été transmis le 1er septembre 1998. Mais, ce n’est que 29 ans après, soit le 29 mars 2019 que la Guinée soumet son rapport initial.

L’examen devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels est un processus qui consiste à évaluer, par des recommandations, tous les cinq ans, les réalisations des 169 Etats parties de l’ONU qui ont ratifié le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels signé par la Guinée le 28 février 1967 et ratifié le 24 janvier 1978.

La préparation et le suivi de l’élaboration de ce rapport initial ont été conduits sous la coordination du Ministère de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté. Le rapport a été partagé avec l’ensemble des parties prenantes dont les départements concernés, la société civile, l’Institution Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (INDH) lors d’un atelier organisé à Kindia, du 27 au 29 septembre 2018, avec l’appui technique et financier du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en Guinée (HCDH).

Le Ministre a souligné que suite à cette présentation, les débats sur le rapport ont été lancés avec les experts du Comité composé d’un président, d’un rapporteur et de 3 membres.

Suivant cette structuration du débat, question par question, le Ministre a apporté les informations, éclairages et réponses y afférents.

Au moment où le PNDES arrive bientôt à échéance avec des résultats probants, la République de Guinée a eu raison de se soumettre pour évaluation, pour la première fois, au Comité des droits économiques, sociaux et culturels des nations unies.

Pour le Ministre, la présentation de ces deux rapports à ces hautes instances des nations unies a permis de faire connaître et d’évaluer à leur juste valeur les résultats obtenus par la Guinée en matière de promotion, protection des droits de l’homme et en matière de droits économiques, sociaux et culturels.

Il a précisé que cette situation grandit et honore la Guinée comme l’attestent éloquemment les appréciations portées par les membres du Comité de l’Examen Périodique Universel (EPU) et du Comité sur les droits économiques, sociaux et cultuels suite aux présentations du :

– Rapport sur l’examen Périodique Universel (EPU) Guinée : « la quasi-totalité des pays a apprécié la qualité, la clarté et l’exhaustivité de ce rapport de la Guinée » ;

– Rapport sur les droits économiques, sociaux et culturels : « le rapport est structuré, précis complet, sincère et utile. Les réponses orales apportées, en plus, permettent de faire des recommandations utiles ».

Le Ministre a justifié que ces appréciations mettent la Guinée devant de plus grandes responsabilités pour poursuivre toutes les actions entreprises en matière de droits de l’homme énoncés dans notre constitution et dans les accords et traités internationaux auxquels la Guinée a adhéré :

– Lutter, inlassablement, contre la violence, l’impunité et la violation de ces droits par une politique de redevabilité et de sanctions ;

– Persévérer dans la promotion des droits économiques, sociaux et culturels en positionnant notre pays comme pionnier dans cette nouvelle dynamique des nations unies consistant à mettre désormais le droit au développement au cœur des droits de l’homme.

Le Ministre a informé que son département, par l’organisation d’ateliers, se chargera de la présentation et la vulgarisation de l’ensemble des recommandations faites à la Guinée pendant les examens de ces deux rapports en vue de permettre à chaque ministère et acteur concerné d’identifier son domaine d’intervention et tenir les délais de prise de position et de réponse.

Le Conseil a félicité Monsieur le Ministre de la Citoyenneté pour ce rapport très élaboré, très structuré et très pertinent sur l’évolution des questions cruciales liés aux droits humains en Guinée.

Au terme des débats, le Conseil confirme que le gouvernement approuve le rapport et que les recommandations seront prises en compte chacun en ce qui le concerne par les départements ministériels et les services publics.

AU TITRE DES QUESTIONS DIVERSES

Monsieur le Président de la République a exprimé ses plus profonds regrets et ceux du Gouvernement à l’occasion de la perte subite de Monsieur Simon Henshaw, Ambassadeur des USA en Guinée, ce mardi 09 juin 2020. Il a informé avoir présenté ses condoléances les plus émues aux autorités américaines ainsi qu’à la famille du défunt. Il a pris les décisions suivantes en vue d’honorer la mémoire d’un ami du Peuple de Guinée qu’il a marqué par son profond humanisme, son objectivité et son pragmatisme :

– M. Henshaw sera décoré à titre posthume par la République de Guinée

– Les honneurs militaires lui seront rendus au départ de la dépouille mortelle pour les USA, le vendredi 12 juin 2020

Avant de lever la séance le Président de la République a donné de larges informations sur la situation nationale, africaine et internationale.

LE CONSEIL DES MINISTRES

 

Covid-19 en Guinée: L’état d’urgence sanitaire foulé aux pieds dans les boîtes de nuits

Alors que la Guinée compte plus de 4000 cas positifs à la Covid-19, les habitants de la capitale n’en démordent pas pour ce qui est de se divertir dans l’irrespect des mesures barrières.

En effet, l’agence guinéenne de presse rapporte que plusieurs lieux de divertissement à Matam, Dixinn, Ratoma, Matoto, Kaloum et préfectures voisines de Dubreka et Coyah font le plein ou sont chauffés à blanc toute la journée, avec les portes closes jusqu’ à 21h 30 et au-delà.

Selon le média les gestes barrières sont tout simplement ignorés et rejetés par des citoyens qui privilégient ou préfèrent les délices de l’ambiance des dancings à la sécurité sanitaire. Car se rassembler et se regrouper dans les boites de nuit ou les portes sont fermées pour tromper les autorités sanitaires, constitue un acte de désobéissance civile qui frise un comportement criminel à l’égard de la santé publique.

Les clients qui se côtoient et se bousculent dans les bars et boites de nuit fermés la journée pour des scènes d’ambiance infernale ou de réjouissance risquées, pourraient être des vecteurs de transmission du Covid-19. Plusieurs tenanciers de bars-américains et de boites de nuit, ouvrent les portes pour des entrées discrètes ou clandestines des clients qui, à l’intérieur du réceptacle, s’éclatent et se défoulent avec d’autres clients aux statuts sanitaires inconnus et obscurs. Et ça se passe comme ça, tous les jours, depuis l’instauration de l’Etat d’urgence sanitaire par le Chef de l’Etat.

Les directives de sécurité sanitaire du président de la République sont jetées dans la boue. Elles n’ont jamais été respectées et appliquées. Les policiers chargés de l’application des mesures de protection, jouent aux arnaqueurs dans la rue et au niveau des barrages de contrôle, érigés pour soutirer quelques billets de banques aux usagers irrespectueux des gestes barrières.

L’ouverture cachée des boites de nuit, la journée et le non-respect des directives édictées par l’OMS et le Gouvernement, font multiplier les infections et facilitent la propagation du Covid-19 à Conakry et dans les préfectures du pays.

Les plages de Conakry et de certaines préfectures voisines sont massivement fréquentées et animées au grand dam d’un état d’urgence devenu inutile et sans raison grâce à l’indiscipline de la majorité des guinéens. Les boites de nuit, les bars et les plages tournent à merveille la journée pour le bonheur des plus imprudents des guinéens.

Covid-19: 81 nouveaux cas positifs pour un total de 4 372 cas de coronavirus

Le coronavirus est toujours en expansion à Conakry et certaines préfectures ou des cas de contaminations sont enregistrés tous les jours. Sur 596 personnes testées mercredi, 10 juin, 81 personnes se sont révélées positives au Covid-19.

Et ces 81 nouveaux cas positifs portent le nombre total à 4.372 cas confirmés de coronavirus depuis le 12 mars 2020 en Guinée. Par ailleurs, si le cumul décès est à 23 morts, les statistiques du 10 juin de l’ANSS, mises à jour jeudi, 11 juin, font état de 24 nouveaux guéris/jour, ce qui donne un total de 3.033 sortis guéris.

Le taux de rétablissement ou de guérison est toujours en hausse pour un taux de létalité très rassurant.

Les performances du personnel soignant du centre de recherche et de traitement de Kindia et l’entrée en scène de la mission médicale cubaine, devraient contribuer à l’amélioration du score contre le Covid-19 ; mais le laxisme des forces de sécurité, le laisser-aller dans les quartiers et préfectures, l’ignorance des gestes barrières et le non-respect, des directives contenues dans l’Etat d’urgence sanitaire, accélèrent la propagation du coronavirus à Conakry et dans certaines régions du pays.

L’ouverture clandestine de certaines boites de nuit et plages est illustrative de ces comportements inciviques et risqués pour la santé publique.

Covid-19 : au Sénégal, on peut enfin voyager mais…

Les transports interurbains, suspendus en raison de l’état d’urgence décrété par le gouvernement dans le cadre de la réponse contre l’épidémie de coronavirus, sont désormais autorisés. Reportage.A la gare routière des Baux Maraîchers de Pikine, dans banlieue dakaroise, l’expression du soulagement est perceptible sur les visages malgré le port du masque. Au deuxième jour de la reprise d’activités, après des mois de fermeture, il faut s’armer de patience pour y entrer ou sortir. Dans ce point de convergence, l’embouteillage monstre témoigne, pour beaucoup de citoyens, d’un désir de mettre fin à un long séjour forcé à Dakar.

Le chaud soleil n’entame pas l’ardeur des rabatteurs qui s’activent pour ferrer d’éventuels clients qu’ils bombardent de questions sur leur destination. Un peu partout sous les hangars de stationnement, l’ambiance est bon enfant. Pendant que les uns devisent sur divers sujets, les autres s’attellent aux derniers réglages avant d’effectuer le voyage tant attendu.

Si les chauffeurs sont si impatients de retrouver la route, c’est parce qu’ils « ont très mal vécu la période de l’état d’urgence », narre Ousmane Bopp, conducteur de bus entre Dakar et Touba (centre). Adossé sur son véhicule, les yeux rivés sur son téléphone, ce quadragénaire n’a qu’un seul souhait : sortir la tête de l’eau. Pour que la réouverture de la gare ne soit pas un feu de paille, il insiste sur le respect des mesures barrières.

Au volant de son taxi brousse de sept places, Bécaye Dame, lui, vient tout juste d’arriver de Tivaouane (ouest). Pour ce jeune chauffeur, la décision de l’Etat d’autoriser le transport interurbain est plus que salutaire.

« Pour quelqu’un qui a en charge toute une famille, le fait de rester trois mois sans travailler n’est pas du tout facile. Nous sommes vraiment contents parce que la situation devenait de plus en plus insoutenable », lâche-t-il, avant de céder le passage à un de ses collègues.

Vêtu d’un tee-shirt blanc et d’un pantalon Kaki, Bécaye aimerait aussi que le couvre-feu soit levé par le gouvernement « car une voiture n’est vraiment rentable que si elle peut circuler à n’importe quelle heure ». Un avis que ne partage pas Ousmane Bopp pour qui, cette décision « met en sécurité les chauffeurs et les passagers parce que conduire à certaines heures n’est pas sûr ».

Le bout du tunnel

L’instauration de l’état d’urgence, dont l’une des incidences a été l’interdiction du transport interurbain pour juguler la circulation du nouveau coronavirus, a pris de court des Sénégalais. Pour nombre d’entre eux, le séjour de quelques jours dans la capitale s’est allongé.

C’est le cas d’Abdoulaye Diallo. Venu à Dakar pour régler une affaire, ce tailleur exerçant à Tambacounda (est) a été coincé dans la capitale. « Je suis resté trois mois à Dakar sans rien faire. J’ai dû puiser dans mes économies pour payer le loyer et la nourriture durant tout ce temps-là. J’avoue que ça n’a pas été facile. D’où mon retour précipité à Tambacounda dès qu’ils ont annoncé la reprise des voyages », confie-t-il.

Un peu plus loin, Marème Sow s’apprête à regagner Kaolack (centre), sa ville natale. Elle avait pris le chemin de Dakar pour y passer simplement les fêtes de Pâques. « Nous étions durant un mois aux Parcelles Assainies (Dakar), avant de nous installer à Ngor (Dakar) où nous avons loué une chambre pour un mois et demi. Franchement, ce n’est pas évident parce que le loyer est très cher », soutient-elle dans une voix à peine audible.

Pour le vieux Ousmane Ndiaye, en partance pour Tivaouane, la levée l’interdiction du transport entre les différentes régions du pays marque les retrouvailles avec les siens. « Cela fait quatre mois que je n’ai pas vu ma famille », se désole-t-il.

Mesures d’hygiène

Pour mettre en pratique les directives du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres, les responsables de la gare routière des Baux Maraîchers ont sorti les gros moyens.

A la veille de la réouverture officielle, l’Unité de Coordination de la Gestion des déchets solides (UCG), en collaboration avec le ministère de l’Environnement, a nettoyé et désinfecté la gare, informe Khalil Guèye, chef du service d’exploitation des Baux Maraîchers.

En plus, souligne-t-il, « nous avons fait revenir la société de nettoiement Locset qui s’active comme il le faut pour garder les lieux propres ». Un coup d’œil panoramique permet de s’en rendre compte et des agents munis de bouteilles de gel hydroalcoolique fournissent le liquide précieux à tout désirant.

Ces efforts sont accompagnés par une surveillance accrue de la Brigade d’intervention mobile de la Police qui veille surtout au respect du port du masque.

Il est d’ailleurs demandé à tout chauffeur devant quitter la gare d’avoir du gel pour permettre aux clients de se nettoyer les mains au besoin. Parallèlement, les voyageurs sont priés de garder avec eux des mouchoirs à jeter pour y éternuer ou tousser.

« Les chauffeurs s’entraident pour l’obtention de certains documents qui étaient expirés. Dans l’ensemble, tout se passe très bien », conclut M. Guèye. La gare routière des Baux Maraîchers revit.

Impact Covid-19: baisse de revenus de 43% des ménages en Côte d’Ivoire (étude)

Les ménages en Côte d’Ivoire ont été fortement impactés par la pandémie de la Covid-19, occasionnant une baisse de revenus de 43% au niveau des foyers, selon une étude de l’Institut national de statistiques (INS) commanditée par le Patronat ivoirien.Dans un exposé, Franck Hervé Akaffou, sous directeur du répertoire et des enquêtes à l’INS, a indiqué que 72% des ménages ont affirmé être dans l’incapacité de faire face à certaines charges domestiques, notamment les factures d’eau et d’électricité, devant des opérateurs économiques. 

Il ressort de l’étude que « près de six ménages sur dix ont estimé qu’ il sera difficile de faire face à leurs charges. Au niveau des postes de dépense des ménages, le poste de l’alimentation a connu une hausse de 47% contre 26% pour la communication».

Les chefs de ménages ont en outre rapporté une baisse de revenus. Pour 72% d’entre eux, elle est beaucoup marquée au niveau des chefs de ménages qui exercent dans le secteur privé et dans le secteur informel. 

Cette baisse va croissante avec le niveau de richesse du ménage. Car, les ménages riches vont subir une baisse de consommation plus importante que les ménages pauvres. 

L’étude fait état de l’impact de la crise de la Covid-19 sur les deux trimestres à venir. Il ressort que si la crise perdure, les ménages vont perdre 4 points de pourcentage sur le prochain trimestre et 10 points de pourcentage en deux trimestres. 

Dans les entreprises du secteur informel, la « quasi-totalité de ces entreprises ont été impactées, soit 94% ». Et, ces effets sont perceptibles au niveau de la clientèle. Toute chose qui a une répercussion directe sur les ménages. 

L’INS fait un clin d’œil au secteur informel. Les micro-entreprises de ce secteur vont connaître une annulation de leur commande à hauteur de 44%, un fait qui a amené certaines entités à fermer boutique.

Les chefs des unités de productions informelles ont affirmé une baisse de 79% de leurs productions,  ce qui a impacté leur bénéfice qui devraient chuter à 84%. D’autres ont dû faire des licenciements au regard de la tension de trésorerie qui ressort un taux de 64% au niveau des unités informelles. 

Toujours au niveau du secteur informel,  l’activité économique devrait baisser de 26% par rapport à l’activité économique 2019. Déjà, l’on enregistre une destruction de près de 23 000 emplois et les projections indiquent à fin décembre 2020 un nombre de 131 000 emplois détruits si la crise perdure.

Covid-19: La BAD mobilise 20m $ au profit du G5 Sahel

Les pays du G5 Sahel ont reçu une subvention de 20 millions de dollars de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour faire face à la propagation du coronavirus, a annoncé jeudi l’institution financièreA la date du 11 juin, la maladie a infecté 5.661 personnes et fait 357 morts dans les pays du G5 Sahel qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

« Cette opération complétera le développement et les actions humanitaires du vaste partenariat de l’Initiative de l’Alliance du Sahel au profit des plus vulnérables », a déclaré Yero Baldeh, Directeur du Bureau de coordination des Etats en transition à la BAD.

Selon la Banque, le financement du projet qui permettra aux communautés les plus vulnérables d’accroître leur résilience, en particulier les personnes déplacées à l’intérieur de leurs propres pays, ainsi que les réfugiés et leurs communautés d’accueil, dans les cinq pays formant le G5 Sahel.

Un montant supplémentaire de 1,37 million de dollars en fonds de subvention, provenant de la facilité de soutien à la transition de la Banque, sera également déployé dans les pays du G5 Sahel pour renforcer la capacité d’exécution et de coordination de son secrétariat permanent et soutenir la formation à la biosécurité et à la gestion des déchets biomédicaux dans les pays concernés.

Cet élargissement des fonds de subvention aux pays du G5 Sahel s’inscrit dans le cadre de l’enveloppe d’intervention Covid-19 de la Banque, pouvant aller jusqu’à 10 milliards de dollars, principal canal institutionnel d’aide aux pays africains afin d’amortir l’impact économique et sanitaire de la crise.

Les experts humanitaires disent que de nombreuses familles à travers l’Afrique, notamment au Burkina Faso et au Mali, ont été expulsées de leurs maisons, à un moment où le continent lutte pour contenir la pandémie.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) estime que le Burkina Faso a été en 2019 le pays africain ayant vécu la crise de déplacement la plus rapide en raison de la violence armée.

L’organisation humanitaire « a fourni de la nourriture à plus de 51.000 personnes déplacées dans le nord et des secours à 9.000 personnes dans l’est et le centre-est du pays ».

De plus, l’attaque armée de la semaine dernière dans le centre du Mali a laissé des villages incendiés, des troupeaux et des biens pillés ainsi que des familles tuées et d’autres contraintes de fuir.

Covid-19 : La CEDEAO va plancher sur les moyens de faciliter le commerce

Le Comité ministériel de coordination de la CEDEAO pour les transports, la logistique, la libre circulation et le commerce se réunit le 12 juin 2020 pour valider les recommandations sur la facilité du commerce et la circulation des biens et services pendant la période Covid-19.La réunion virtuelle examinera également des lignes directrices utiles sur la lutte contre le coronavirus en ce qui concerne les fournitures transnationales.

Le Comité ministériel évaluera également la large présentation des experts afin de donner le résultat de leurs délibérations et le soutien souhaité.

Selon une déclaration de la Commission de la CEDEAO publiée à Abuja, les principaux documents à adopter lors de la rencontre sont notamment les rapports de la précédente réunion d’experts ainsi que le projet de directives de la CEDEAO sur la facilité des échanges.

« La réunion comprendra également une présentation sur la situation épidémiologique en Afrique de l’ouest et les questions de transport, de logistique et de commerce liées à la lutte contre le coronavirus par le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

« Un communiqué reprenant l’ensemble des recommandations sur la voie à suivre concernant les questions abordées devrait être adopté à la fin de la réunion », indique le document.

Covid-19: Report de la reprise des cours en eSwatini

Le gouvernement d’eSwatini a repoussé jeudi d’une semaine le projet de réouverture progressive des établissements scolaires et universitaires avec la montée en flèche des cas de coronavirus dans le pays.Le gouvernement avait initialement annoncé leur réouverture progressive à compter du 1er juillet, pour les classes d’examen.

Cependant, le Premier ministre Ambrose Dlamini a déclaré jeudi que les événements de la semaine dernière « ont nécessité que le gouvernement revoie la décision d’ouvrir des écoles pour s’assurer que toutes les précautions et les préparatifs nécessaires sont en place avant le retour en classe des enseignants et de nos enfants en toute sécurité ».

« L’ouverture des élèves de 5è année et l’achèvement des cours au niveau supérieur sont donc reportés au 6 juillet », a déclaré le PM Dlamini.

« Les événements des cinq derniers jours ont semé la panique chez de nombreux citoyens, suite à l’augmentation drastique du nombre de cas confirmés de Covid-19 dans le Royaume », a-t-il ajouté.

Le pays compte à ce jour 398 cas confirmés de Covid-19 dont 236 guérisons et 03 décès. 

Covid-19: Le Ghana enregistre un taux d’inflation de 11,3% en mai

Le taux d’inflation du Ghana est passé à 11,3% en mai contre 10,6% enregistré en avril 2020, à cause de la pandémie de coronavirus qui a affecté l’indice général des prix des biens et services dans le pays.L’indice des prix à la consommation (IPC), qui mesure l’inflation, a montré que la hausse par rapport au chiffre d’avril était de 0,7%, a indiqué le professeur Samuel Annim, le Statisticien du gouvernement ghanéen.

Les rapports ont noté que l’inflation mensuelle entre avril et mai de cette année était de 1,7%, tandis que la composante Aliments et boissons non alcoolisées a enregistré un taux d’inflation annuel de 15,1%, en hausse de 0,7 point de pourcentage par rapport au 14,4% enregistré en avril.

« Cela signifie que la nourriture est le principal moteur de l’inflation d’une année sur l’autre », a déclaré le professeur Annim.

 L’ESG a expliqué que l’inflation des produits importés était de 4,8% contre 14,1% en moyenne pour les produits locaux, ce qui représente le taux d’inflation locale le plus élevé et le taux d’inflation des produits importés le plus bas depuis le dégrèvement d’août 2019.

Nigeria : la Covid-19 menace 13 millions d’emplois (PAM)

Le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence spécialisée des Nations Unies affirme que la pandémie de la Covid-19 pourrait entraîner la perte de 13 millions d’emplois au Nigeria.Le Nigeria a besoin d’une intervention financière urgente pour relancer son économie, car des millions de citoyens à travers le pays souffrent actuellement de l’impact économique du virus, a indiqué l’agence.

La porte-parole principale du PAM, Elisabeth Byrs, a indiqué mercredi dans un communiqué que plus de 182 millions de dollars étaient nécessaires pour apporter une aide vitale au pays le plus peuplé d’Afrique au cours des six prochains mois.

Elle a expliqué que plus de 3,8 millions de citoyens, en particulier ceux du secteur informel, pourraient perdre leur emploi et que ce chiffre pourrait même atteindre 13 millions si la restriction des mouvements persistait.

« Nous sommes préoccupés par les communautés touchées par le conflit dans le nord-est du pays qui sont déjà confrontées à une famine extrême qui les rend particulièrement vulnérables. Ils sont sous assistance et ont besoin d’aide pour survivre », ont rapporté jeudi les médias locaux, citant Byrs.

La responsable du PAM a cependant déclaré que son organisation distribuait une aide alimentaire et nutritionnelle pour deux mois dans les camps de personnes déplacées et parmi les communautés vulnérables.

Elle a également déclaré que trois millions de personnes vulnérables à Abuja, Kano et Lagos recevraient également une assistance du PAM.

« Nous intensifions actuellement nos opérations dans le Nord-Est pour servir plus de personnes en réponse aux nouveaux défis de l’insécurité alimentaire accrue posés par COVID-19 », a déclaré Byrs.

Selon elle, les pertes d’emplois devraient davantage aggraver la faim, c’est pourquoi elle soutient les citoyens vulnérables au Nigeria.

Covid-19 en Côte d’Ivoire : maintien de l’isolement du Grand Abidjan

Le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire, présidé par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a décidé jeudi, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, de maintenir l’état d’urgence jusqu’au 30 juin 2020 et l’isolement du Grand Abidjan.Cette décision est mue par la progression du nombre de personnes contaminées à la Covid-19. Le pays enregistre plus de 4 180 cas à la date du 10 juin. Selon le Premier ministre par intérim, Hamed Bakayoko, « on observe trop de négligences à Abidjan ». 

Le Conseil national de sécurité a décidé  jusqu’au mardi 30 juin 2020 du maintien de l’Etat d’urgence, de la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, de la fermeture des bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacles, a dit le ministre de la Santé et de l’hygiène publique,  Aka Aouélé.  

Il a également décidé du maintien de l’isolement du Grand Abidjan en renforçant le contrôle aux entrées et sorties tout en sanctionnant les cas de violation, ainsi que le maintient du rassemblement des populations au-delà de 200 personnes pour l’intérieur du pays. 

Concernant le Grand Abidjan, le Conseil a maintenu l’interdiction des rassemblements des populations à Abidjan dont « le maximum autorisé est dorénavant réduit de 200 à 50 personnes », avec un suivi sanitaire systématique de toute personne venant de l’extérieur du pays.

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un Plan de riposte sanitaire d’un montant de 95,88 milliards de F CFA, qui vise à briser la chaîne de transmission de la maladie, à garantir une meilleure prise en charge des malades. Abidjan, l’épicentre de la maladie compte 95% des infectés.

Côte d’Ivoire: 50 «survivantes» de violences sexuelles assistées psychologiquement à Abidjan

A l’initiative de la Ligue ivoirienne des droits des femmes de concert avec ses partenaires, cinquante « survivantes» (victimes) de violences physiques et sexuelles ont bénéficié à Abidjan d’un soutien psychologique et ont reçu des kits comprenant des vivres et du matériel de protection contre la Covid-19, indique un communiqué transmis jeudi à APA.« Durant cette activité, les 50 survivantes de violences ont bénéficié d’un ensemble de soutien notamment des entretiens individuels avec une psychologue en vue de dresser un diagnostic des besoins d’accompagnement de ces dernières, de kit comprenant des vivres et du matériel de protection contre le Covid-19»,  souligne le communiqué.

 Par ailleurs, elles ont bénéficié d’une séance d’information et de service en santé sexuelle et reproductive.  Selon le texte, cette action sociale dénommée « La ligue à cœur ouvert :  pour qu’elles ne soient plus jamais seules», avait pour but d’apporter un réconfort psychosocial à ces victimes de violences.

 La Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes et ses associations sœurs que sont l’ONG Overcome, l’ALFEC, Smart African Women Leaders Platform, WeForHer et le Centre d’Écoute et Conseil Manowach, forment un réseau féministe engagé dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles envers les femmes.