Manifestations du FNDC: Un mort enregistré à Cosa

Lundi 13 Janvier, le Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) a organisé des manifestations à Conakry. Malheureusement, elles ont fait un mort à Cosa, un quartier situé en haute banlieue de la capitale.

En effet, Mamadou Sow, élève de 21 ans, aurait été touché par balle en pleine poitrine. De ce fait, il a été transporté d’urgence dans une clinique située dans le quartier mais il a succombé à ses blessures.

Cependant, le gouvernement d’Alpha Condé accuse dans un communiqué, le FNDC  d’avoir organisé « des troubles à l’ordre public par l’érection de barricades, le déversement d’huile de vidange sur les chaussées urbaines et interurbaines et des jets de pierres sur les biens publics et privés »

Ce communiqué souligne également que des militants ont encerclé le bâtiment administratif de la Préfecture pour exiger le départ immédiat du Préfet dans la commune urbaine de Lélouma.

« Aussi, le siège du RPG Arc-en-ciel dans le quartier Konkola de la commune urbaine de Labé a été lapidé et saccagé. Dans la commune urbaine de Lélouma, des militants ont encerclé le bâtiment administratif de la Préfecture pour exiger le départ immédiat du Préfet » mentionne le communiqué gouvernemental.

Rappelons que depuis plusieurs mois, le FNDC (une bonne partie de l’opposition et de la société civile) organise des manifestations dans le pays pour protester contre l’adoption d’une nouvelle constitution qui pourrait permettre à l’actuel chef de l’Etat, Alpha Condé, de briguer un troisième mandat. Ces manifestations ont déjà fait une vingtaine de morts.

Insécurité : Un homme se suicide dans un magasin à Cosa

L’acte s’est produit à Cosa dans un magasin de stockage de marchandises non loin de l’escadron mobile numéro 18 ce lundi 23 juillet 2018.

Un homme marié a décidé de mettre fin à sa vie à cause de l’infidélité de sa femme. Alseiny Camara, un des proches du défunt revient sur les circonstances de cette découverte macabre. « Il m’a dit que sa femme lui a dit qu’elle doit se rendre chez ses parents, après il a appelé sa femme, c’est un garçon qui a décroché le téléphone. Choqué et dépassé par cette situation, il estime qu’il ne peut plus vivre dans cette zone.  Qu’il est non seulement malade mais qu’il doit de l’argent à beaucoup de personnes… »

Selon ce proche, après avoir vu cette situation, l’homme lui aurait demandé de gérer son commerce. « Il m’a appelé et m’a ordonné de venir gérer son commerce, quand je suis venu à 5heures,  je l’ai appelé il n’a pas décroché. J’ai insisté d’appeler et j’ai entendu la sonnerie de son téléphone dans le magasin où il était pendu. »

Aussitôt informé, les autorités locales ont informé leur hiérarchie pour la poursuite à tenir.  Le représentant du chef de quartier de Simbaya,  Daouda Sylla

« Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai appelé le procureur sur place. Il nous a ordonné de faire examiner le corps pour savoir s’il n’a pas été frappé ou blessé et nous avons trouvé qu’il n’avait rien.» raconte-t-il.

Après autopsie, la victime Alseiny Toure a été inhumée dans son village natal à Kindia. Sa femme, elle,  est détenue dans un commissariat de la place.

Pour rappel,  une autre femme s’est suicidée dans la préfecture de Télémele au mois de juin dernier.

2ème journée de grève : les activités paralysées par endroit

En ce mardi 24 juillet 2018, deuxième journée de grève lancée par les centrales syndicales CNTG USTG,  la capitale guinéenne présente deux visages différents. 

En effet,  le mot d’ordre est pacifiquement  suivi sur l’autoroute le prince. Là,  boutiques et magasins restent fermés. Même les stations d’essence sont restées fermées ce matin. Le commerce est totalement inexistant même les ambulants sont invisibles au rond-point de Cosa.

Les taxis sont aussi absents. Seuls quelques véhicules personnels se sacrifient pour y passer. On constate un dispositif sécuritaire au niveau des carrefours et rond-point stratégiques.

Contrairement à Cosa, le marché Enco5 connaît son ambiance habituelle. Vendeurs de friperies et femmes vendeuses de condiments se bousculent sur le lieu. Les magasins et boutiques sont tous ouverts. La circulation est fluide sur les transversales Enco50- lambandji et Enco5 -Sangoyah.

Sur l’autoroute Fidel Castro, les activités marchent comme d’habitude. Le transport en commun circule comme un mardi normal. Le commerce est resté ouvert. Du rond-point de Matoto jusqu’au km36 en passant sangoyah et le marché d’Entag les activités marchent normalement. Sur la corniche de lambandji, l’ambiance est de même.

À l’heure où vont les choses, l’on se pose des questions sur l’éventuelle réussite de ce mouvement syndical, car des travailleurs nous ont confié hors micro que « ce n’est pas un refus mais c’est la cherté de la vie qui pousse les gens à sortir. Le guinéen vit du jour au jour. Il n’y a pas d’économie. Le gouvernement le sait et il en profite.  Les Guinéens sont misérables. »  se confient-ils.

 

 

Marche des FSG: situation très tendue à Cosa

Contre vents et marées, les forces sociales de Guinée, décident de braver la mesure d’interdiction de leur marche de ce lundi 23 juillet

Autorisée auparavant par les mairies de Dixinn, Matoto et Ratoma,  la marche pacifique des forces sociales de Guinée a été interdite par le gouverneur de la ville de Conakry dans un communiqué lu cette nuit  à la télévision guinéenne.

Ce matin,  comme il fallait s’y attendre,  les populations ont commencé à se mobiliser pour rallier le stade.

Au rond-point de la tannerie, point de départ de la marche,  un dispositif sécuritaire important est stationné et entoure toutes les issues.

Venus du rond-point de Cosa pour se rendre à la tannerie,  les premiers manifestants ont été dispersés par les forces de sécurité à coup de gaz lacrymogènes.

Les forces de l’ordre pour chassent les manifestants jusque dans les quartiers.

Au moment où nous mettons cet article en ligne, trois manifestants sont tombés sur les coups de gaz lacrymogènes et transportés à l’hôpital et  beaucoup de manifestants sont arrêtés et conduits dans les commissariats les plus proches.

Nous y reviendrons!