Le RHDP investit Ouattara pour la présidentielle ivoirienne dans une liesse populaire

Par dizaines de milliers, militants et sympathisants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) ont pris d’assaut samedi les gradins du stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour l’investiture d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020.Déjà à 9h GMT (locale), le stade Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan,  le plus grand du pays, était bondé de monde. Une heure après, M. Ouattara,  coiffé d’un chapeau melon, apparaît au stade sous des salves d’applaudissements.

Visiblement enthousiaste d’une mobilisation remarquable, le chef de l’Etat, debout dans un véhicule de type 4×4, a levé le pouce, après un tour de terrain. « Votre mobilisation me conforte dans ma décision d’être votre candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre », a dit Ouattara dans un discours.  

À cette investiture, Mme Dominique Ouattara était aux côtés de son époux, arborant un pagne vert à l’effigie des symboles et logos du RHDP. Pour la circonstance, le Plateau, le centre des  Affaires d’Abidjan était sous une très haute surveillance sécuritaire.

Henriette Dagri Diabaté, la grande chancelière, un pilier du RHDP, a procédé à l’investiture de M. Ouattara. Autour du stade, l’on pouvait voir des militants en joie tenant une banderole sur laquelle l’on pouvait lire « on ne change pas une équipe qui travaille, développe et gagne ».

L’éligibilité de M. Ouattara alimente l’actualité. Alors que le RHDP soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République au regard des textes de la Constitution de 2016, l’opposition estime que après ce deuxième mandat, il ne peut faire un troisième mandat en raison de la continuité législative.

L’opposition, selon M. Ouattara a une lecture « erronée » de la Constitution et « oublie » que c’est lui qui a rédigé cette Constitution qui donne d’ailleurs aux ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle, aujourd’hui.

« Rien ne m’empêche d’être candidat », a lancé M. Ouattara, qui estime que l’opposition à « peur », demandant qu’elle arrête d’appeler les populations à manifester dans la rue, mais de se préparer à aller aux urnes.

Pour le chef de l’Etat sortant, c’est une « irresponsabilité » d’appeler à des manifestations et « la violence ne passera pas ». Car, « Il faut que certains comprennent qu’en Côte d’Ivoire, le temps des coups d’Etat est passé ».

M. Ouattara a annoncé avoir obtenu 1 million de parrainages pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et prévoit déposer sa candidature la semaine prochaine à la Commission électorale indépendante (CEI). Selon M. Mamadou Touré, un cadre du RHDP, cette candidature sera « très probablement « déposée) lundi » avant 12h GMT.

Interrogé au terme de l’investiture de M. Ouattara, le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, lui, a souhaité que le débat démocratique se fasse afin que le pays se développe dans la stabilité et la quiétude.

Gabriel Diemeléou, un autre cadre, s’est réjoui de cette liesse populaire et ces Ivoiriens qui sont sortis pour prendre part à cette investiture, croyant « qu’ il n’y a pas de doute, Alassane Ouattara est le meilleur candidat qui va assurer une victoire éclatante » et faire « un coup KO ». 

Présidentielle ivoirienne : Ouattara déposera son dossier de candidature à la CEI la «semaine prochaine »

Le président ivoirien Alassane Ouattara qui a été investi samedi à Abidjan devant des milliers de ses partisans comme candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, parti au pouvoir) à la présidentielle du 31 octobre prochain, déposera son dossier de candidature à la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) la semaine prochaine. L’information a été donnée par M. Ouattara lui-même dans un discours à l’occasion de son investiture par son parti au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. « (…) J’irai déposer mon dossier de candidature la semaine prochaine. Par la grâce de Dieu, je suis confiant que nous gagnerons», a dit le président ivoirien.

 Auparavant, il a expliqué longuement la légalité de sa candidature qui est contestée par une partie de l’opposition ivoirienne. « Il n’y a pas de rétroactivité  étant dans la troisième République et rien ne m’empêche d’être candidat», a estimé M. Ouattara.

 Selon lui, s’il n’y avait pas eu la constitution de la 3è République, ni lui, ni MM. Bédié et Gbagbo n’aurait pu être candidat. De l’avis de M. Ouattara, ses adversaires politiques « ont peur parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner contre moi». « Allons-y aux urnes et laissons les ivoiriens décider. On n’a pas besoin  d’instrumentaliser les jeunes», a-t-il indiqué déplorant les violentes manifestations de rue contre sa candidature.

 « La violence ne passera pas. Il faut que certains comprennent qu’en Côte d’Ivoire, le temps des coups d’état  est passé. Le temps d’accéder au pouvoir par accident est passé. Ceux qui voudront s’engager dans la violence auront de nos nouvelles», a prévenu M. Ouattara.

 « Nous au RHDP, nous sommes confiants. Nous savons que nous allons gagner un coup KO. Notre bilan parle pour nous», a poursuivi le candidat du RHDP appelant ses militants à « ne pas céder à la provocation ». 

Depuis le 06 août dernier où le président  ivoirien Alassane Ouattara a  annoncé sa candidature à la présidentielle du 31 octobre prochain, des voix s’élèvent au sein de l’opposition pour dénoncer cette décision qu’elle juge « anticonstitutionnelle ».

Manifestations contre «3e mandat Ouattara»: la militante de la société civile Pulchérie Gbalet inculpée pour appel à l’insurrection

La présidente de l’ONG Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), Pulchérie Gbalet, arrêtée à la suite des manifestations éclatées du jeudi 13 août 2020 en Côte d’Ivoire contre «un troisième mandat» de Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre 2020, a été inculpée pour appel à l’insurrection, selon le procureur adjoint de la République, Yeo Abel Nangbele.« Depuis mardi, elle a été inculpée régulièrement (…) pour destruction volontaire de biens publics, convocation à un attroupement, participation à un mouvement insurrectionnel et atteinte à l’ordre public », a dit vendredi le procureur adjoint de la République, Yeo Abel, lors d’une conférence de presse.

Après avoir donné son mot d’ordre, dira-t-il, Mme Pulchérie Gbalet,  qui s’était réfugiée dans un hôtel à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, où elle a été interpellée avant d’être conduite à la préfecture de police pour enquête, a été auditionnée devant deux avocats qu’elle a elle-même désigné. 

Ensuite elle a été conduite au parquet qui a ouvert l’information judiciaire à son encontre. Là, la militante de la société civile a été entendue par le doyen des juges d’instruction, puis inculpée pour les manifestations éclatées à travers le pays, des faits qu’«elle ne conteste pas ».

Sous le couvert d’une association dite de la société civile, elle a « de façon répétitive appelé les Ivoiriens à envahir les rues de façon illimitée », a fait observer M. Yeo Abel,  évoquant un « triste bilan de cet appel » qui a occasionné des bus caillassés et brûlés.

Les manifestations ont également entraîné des « blessures commises sur les agents de forces de l’ordre, notamment à Bonoua (Sud-est) où le commissaire de police a été lynché et le commissariat mis à sac, pillé et incendié », a-t-il poursuivi.

Selon le gouvernement, les événements ont fait « six décès, 173 blessés, environ 1500 déplacés internes et 69 personnes interpellées ». Le procureur adjoint de la République a souligné que des enquêtes se poursuivent pour situer les responsabilités.

Il a annoncé que suite à des « propos graves », le parquet d’Abidjan a saisi la Cour de cassation le 17 août 2020 à l’effet d’autoriser des poursuites judiciaires à l’encontre de l’ex-ministre ivoirien Anaky Kobenan.   

L’ex-ministre ivoirien affirmait notamment le 12 août 2020 que « la Côte d’Ivoire depuis le 7 août 2020 n’attend plus des élections, et ce n’est pas ce à quoi elle se prépare ». Des propos qui pour le Parquet sont susceptibles de créer des troubles graves à l’ordre public.

M. Anaky Kobenan a déclaré en outre « la Côte d’Ivoire doit d’abord écarter et retirer du palais présidentiel par toutes voies possibles, cette personne désormais inconnue et fort mal venue qui a pris aux Ivoiriens leurs pays pour en faire son royaume ou son empire ».  

Poursuivant, le procureur adjoint de la République a indiqué que le commandant Fofana Abdoulaye, aide de camp de Guillaume Soro, qui « suite à sa radiation des effectifs des forces armées de Côte d’Ivoire,  n’a de cesse d’appeler à la désobéissance et à l’insurrection populaire ».

Le magistrat a rappelé que les auteurs de ces publications contraires à la loi sur les réseaux sociaux, reproduisent par des personnes et les administrateurs des forums de discussions sont « passibles de peines allant de un an à dix ans d’emprisonnement ».

Il a, à la suite d’une question d’un journaliste faisant était d’un rapport de Amnesty International, évoquant des attaques contre les marcheurs dont les images sont sur la toile, martelé que l’ONG «fait des allégations », mais « Il ne suffit pas d’alléguée pour être crû; il faut en apporter la preuve ». 

Le vendredi 21 août 2020, des femmes se réclamant de l’opposition ont manifesté, pour selon elles, protester contre un « troisième mandat » de M. Ouattara. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 remet le compteur à zéro, l’opposition brandit la continuité législative.  

Côte d’Ivoire: 67 personnes interpellées à Abidjan après des manifestations de l’opposition

Quelque soixante-sept personnes dont vingt-sept femmes ont été interpellées vendredi à Abidjan après des manifestations des femmes de l’opposition ivoirienne qui ont violé la décision de suspension des manifestations sur les voies publiques prise par le gouvernement ivoirien, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Des femmes de l’opposition ivoirienne conduite par Marie-Odette Lorougnon, une ancienne députée issue du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Gbagbo), qui avaient appelé à une « marche pacifique» pour dénoncer la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain, ont été empêchées par les forces de sécurité ivoirienne.

Tôt dans la matinée de ce vendredi, la police ivoirienne a dressé un dispositif dissuasif à Cocody, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan où devait débuté la marche pour s’achever au siège de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) dans le même quartier.

Plusieurs manifestantes, qui ont voulu exécuter ce mot d’ordre politique ont ainsi été arrêtées par la police. En application de ce mot d’ordre des femmes de l’opposition ivoirienne, des manifestations ont été également signalées dans plusieurs autres villes du pays dont Bonoua et Abengourou. 

Mercredi dernier, le gouvernement ivoirien a décidé en Conseil des ministres,  de la suspension des manifestations sur la voie publique, autorisant seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020.

Présidentielle ivoirienne: «La candidature d’Alassane Ouattara est légale», estime le gouvernement

La candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain est « légale et conforme au principe fondamental de non-rétroactivité des lois», a estimé vendredi Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien dans un communiqué transmis à APA.« (…) Il me plaît également d’indiquer que conformément à la nouvelle constitution du 08 novembre 2016 instaurant la IIIe République, dont le peuple souverain s’est librement doté, cette candidature est légale et conforme au principe fondamental de la non-rétroactivité des lois», a soutenu M. Touré dans ce communiqué. 

Selon lui, l’article 183 de la constitution relative à la continuité législative brandit par l’opposition ivoirienne comme étant la disposition qui devrait empêcher la candidature de M. Ouattara,  concerne l’ensemble des textes de loi en vigueur dans notre pays et non l’ensemble des dispositions de l’ancienne constitution. 

« Elle concerne donc l’ensemble des textes de loi en vigueur dans notre pays et non l’ensemble des dispositions de l’ancienne constitution. Il est bon de préciser qu’en aucun moment cet article ne mentionne que les dispositions de la précédente Constitution qui venait d’être abrogée sont reconduites», a affirmé M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias.

 L’article 183 de la constitution ivoirienne relative à la continuité législative prévoit que: « la législation actuellement en vigueur en Côte d’Ivoire reste applicable, sauf l’intervention de textes nouveaux, en ce qu’elle n’a rien de contraire à la présente Constitution ».

 « En tout état de cause, notre pays dispose, aujourd’hui, d’Institutions fortes, modernes et indépendantes. En la matière, il reviendra au Conseil Constitutionnel de trancher définitivement sur cette question, ainsi que celles relatives à toutes les autres candidatures déclarées», a conclu le porte-parole de l’exécutif ivoirien. 

Le 06 août dernier, dans une adresse solennelle à la nation à la veille du 60éme anniversaire de l’accession à l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a reconsidéré sa position annonçant sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain. 

Depuis lors, cette candidature de M. Ouattara diversement interprétée ( un premier mandat de la troisième République selon le pouvoir et un troisième mandat selon l’opposition), est dénoncée par l’opposition qui organise de plus en plus des manifestations de rue dans le pays. La présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre 2020.

Une marche interdite des femmes de l’opposition contre la candidature de Ouattara étouffée par la police à Abidjan

Une marche des femmes de l’opposition ivoirienne contre la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain a été étouffée vendredi par la police à Abidjan avec l’interpellation de plusieurs manifestantes à quelques encablures de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public) dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.Tôt dans la matinée de ce vendredi, des forces de défense et de sécurité ivoirienne ont érigé un dispositif impressionnant aux alentours de l’hôtel communal de Cocody (Est d’Abidjan), la zone où devrait débuter la marche jusqu’à la Commission électorale indépendante ( CEI, institution électorale) sise aux II-Plateaux.

 Quelques manifestantes qui ont voulu s’entêter à braver ce dispositif sécuritaire ont été interpellées par la police. Le gouvernement ivoirien a décidé mercredi dernier de la suspension des manifestations sur la voie publique, autorisant seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020.

« Tirant les conséquences du bilan humain et matériel des dernières manifestations politiques dans le pays et des risques d’ouverture de poches de conflits communautaires, le Conseil a décidé de la suspension des manifestations sur la voie publique », avait expliqué aux journalistes, Sidi Touré, porte-parole du gouvernement.

Malgré cette mesure de suspension des manifestations sur la voie publique, des femmes de l’opposition ivoirienne dont Odette Lorougnon, une ancienne députée issue du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) ont maintenu leur marche prévue ce vendredi pour protester contre la candidature de M. Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain et contre le retrait du listing électoral de MM. Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé.

Inauguration d’une unité de restauration collective des agents du Trésor ivoirien

Une unité de restauration collective des agents du Trésor ivoirien dénommée «Restautresor», a été inaugurée, jeudi, au Plateau, dans le centre des affaires d’Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Le Restautresor se veut un « restaurant d’entreprise », car il constitue « un ouvrage majeur de notre politique sociale inscrite dans l’axe 4 de notre Plan stratégique de développement », a dit le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Jacques Konan Assahoré.

Il a été financé grâce à un « placement initiée par la Caisse de retraite complémentaire des agents du Trésor pour faire fructifier l’épargne de ses membres », a fait savoir M. Assahoré.

Cette Caisse de retraite complémentaire,  dira-t-il, est une mutuelle sociale par capitalisation dont les ressources primaires sont constituées essentiellement par les cotisations prélevées périodiquement sur tous les agents du Trésor public.

Toutefois, « ces cotisations sont acquises à l’agent du Trésor au moment de son départ à la retraite, sont majorées des intérêts ». De ce fait, dans l’intervalle, les ressources collectées sont fructifiées par un Comité d’investissement à travers des placements, des prises de participation ou des investissements directs.

Avec un tarif de base de 1500 F CFA, Restautresor est accessible à tous les agents du Trésor, de l’agent de conception jusqu’au cadre supérieur, répondant ainsi à la vocation d’un restaurant d’entreprise pour permettre à tout le personnel de se restaurer à moindre coût, a-t-il relevé.    

L’exploitation du restaurant est confiée à un restaurateur professionnel sélectionné par appel d’offre. Le montage financier, lui, a été conçu de sorte que le loyer mensuel versé par ce restaurateur serve à rembourser les fonds déboursés et à réaliser un retour sur investissement au profit de la Caisse.

Cet espace devrait permettre aux agents du Trésor principalement de se restaurer à l’avenir dans de meilleures conditions d’hygiène, « en cohérence avec le nouveau standing de notre administration acquis depuis l’obtention de la certification à la norme ISO 9001 version 2015 », a noté M. Assahoré.

Il s’est en outre dit « très heureux de l’aboutissement de ce projet dont les travaux ont été engagés depuis le 07 novembre 2018 ». Cette vision dès sa prise de fonction à la tête du Trésor ivoirien vise, selon lui, le bien-être social du personnel qui a été toujours sa priorité.

Dans ce cadre s’inscrivent, entre autre, le renforcement de l’Assurance Mutuelle des agents du Trésor public de Côte d’Ivoire (AMAT-CI) dont l’objectif est d’assurer une prise en charge sanitaire des agents du Trésor.

Il envisage également « la restructuration et l’alignement du Fonds de solidarité des agents du Trésor de Côte d’Ivoire (FOSAT-CI) aux normes régissant les mutuelles sociales du pays pour plus d’efficacité». C’est un instrument qui vise à permettre aux agents le financement de leurs projets personnels et les frais de scolarité de leurs enfants.

Par ailleurs, assure-t-il, du lancement de la première tranche d’une opération immobilière de 1000 logements dont les 500 premières maisons ont été livrées il y a quelques mois, ainsi que de la mise en place de la Caisse de retraite complémentaire des agents du Trésor (CRAT).

 La Caisse de retraite complémentaire des agents du Trésor, qui sera aussi renflouée par des projets d’investissements,  vise à assurer une retraite complémentaire à l’agent du Trésor au moment où ce dernier fait valoir ses droits à la retraite, évitant ainsi une trop grande cassure entre ses revenus en activité et ceux d’agent retraité.

Restauration: Nutrivoire, première entreprise ivoirienne certifiée ISO 9001-2015

Nutrivoire, un leader dans le secteur de la restauration en Côte d’Ivoire, a reçu jeudi à Abidjan son certificat ISO 9001 version 2015, décerné par le Bureau norme audit (BNA), devenant la première entreprise ivoirienne à obtenir cette reconnaissance.Ce sacre vient certifier une expérience et un savoir-faire de qualité de cette entreprise 100% ivoirienne, qui opère dans le secteur depuis 2006. Elle offre notamment des services dans la restauration collective et le service traiteur.

Le certificat a été remis officiellement aux dirigeants de la société à l’auditorium de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), à Abidjan, en présence d’un parterre de personnalités composé de directeurs généraux d’entreprises privées et publiques, et de partenaires.

Olga Kouassi, la directrice générale de BNA, premier organisme ivoirien de certification accrédité ISO 17021 en Afrique de l’Ouest et centrale pour la certification des systèmes de management, a fait savoir que « la certification est un moyen et non une fin en soi » en vue de bâtir une compétitivité.

Elle a exhorté l’entreprise à maintenir la conformité de ce premier certificat et à s’orienter vers la certification pour la qualité sanitaire de leurs produits. Cette certification délivrée le 2 mars 2020 reste valide jusqu’au 1er mars 2023. Toutefois, chaque année le BNA effectue une surveillance.  

Le directeur général de cette entreprise de restauration, Hassan Diallo, s’est félicité de ce que cette consécration est « le couronnement » d’un travail acharné accompli depuis 14 ans d’existence et qui vient orner l’identité visuelle de la structure.

Ce certificat qui atteste d’une qualité de son système de management, montre que l’entreprise a un process conforme aux règles d’hygiène et de sécurité alimentaire dans le respect des normes et des standards internationaux.

L’entreprise compte 120 employés,  tous déclarés à la CNPS. Elle exécute plusieurs marchés de grandes envergures et assure, aujourd’hui, des services traiteurs au profit de la présidence de la République de la Côte d’Ivoire et d’Air Côte d’Ivoire. 

 

La desserte en eau potable connaîtra des perturbations vendredi dans le Sud d’Abidjan

La Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire ( SODECI) a annoncé jeudi dans un communiqué transmis à APA, que sa desserte en eau potable sera perturbée vendredi dans plusieurs secteurs du sud d’Abidjan en raison de travaux qu’elle effectuera sur le réseau d’eau potable du boulevard de Marseille.« La SODECI vous informe qu’elle effectuera des travaux sur le réseau d’eau potable du boulevard de Marseille le vendredi 21 août 2020. A cet effet, le service enregistrera  des perturbations ( baisse de pression allant au manque d’eau) de 08h à 18h», indique la société dans ce communiqué.  

Les secteurs du Sud d’Abidjan concernés par ces perturbations sont entre autres,  le Centre hospitalier universitaire ( CHU) de Treichville, les stations Total et Shell du CHU de Treichville, SODECI zone 4, CIE zone 4, Airone, Bernabé, l’agence Orange, la poste de zone 4, le Centre national de transfusion sanguine, la nouvelle PSP…. et tous les quartiers environnants situés entre le feu tricolore de la SODECI zone 4 et le carrefour de la LONACI.

 « Toutes les dispositions sont prises pour limiter la durée de ces perturbations », assure la SODECI, réitérant ses excuses à ses clients.

Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020: «il n’y a pas d’intérêt à ce qu’on se tue», estime Rachel Gogoua

La présidente de l’Initiative de la société pour les objectifs de développement durable en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI), Rachel Gouly Gogoua a affirmé jeudi à Abidjan, dans une conférence de presse, qu’il n’y a pas d’intérêt à ce que les ivoiriens se tuent pour les élections à venir.« (…) Il n’y a pas d’intérêt à ce qu’on se tue. Il n’y a pas d’intérêt à ce qu’il y ait enlisement. Les attitudes des uns et des autres doivent tenir compte d’une seule chose. Nous devons faire en sorte que le pays soit préservé », a conseillé Mme Gogoua regrettant l’atmosphère politique délétère en Côte d’Ivoire à moins de trois mois de la présidentielle d’octobre prochain.

Elle s’exprimait dans une conférence de lancement des activités de l’ISC/ODD-CI, une organisation qui entend œuvrer pour la réalisation des 17 objectifs de l’agenda 2030 des  Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire.

Poursuivant, elle a indiqué que pour décrisper le climat politique dans le pays, son organisation mène des « actions souterraines ». « Ce que nous faisons, c’est de rapprocher les positions. Nous faisons des actions de plaidoyers et de médiation », a dit Mme Gogoua.

Auparavant, Mme Gogoua a égrené les activités inscrites sur l’agenda 2020 de son organisation. Au nombre des activités majeures, elle a cité entre autres, le renforcement des capacités des acteurs de la société civile sur l’agenda 2030 et ses 17 objectifs de développement durable, le recensement des activités de la société civile spécifiques à la mise en oeuvre des ODD  et une concertation entre les Organisations de la société civile et les faîtières du secteur privé ivoirien en vue d’un partenariat.

« Pour 2020, l’ISC/ODD-CI orientera la contribution de la société civile à la planification du développement intégrant les ODD autour de quatre axes majeurs », a précisé Mme Gogoua qui dit être satisfaite des activités réalisées par son institution l’année dernière.

« Nous sommes satisfaits. Nous pensons que c’est un très bon bilan», s’est-elle félicitée assurant que la Côte d’Ivoire est  sur la « bonne voie » pour la réalisation des 17 objectifs de développement durable d’ici à 2030.

Covid-19: des kits sanitaires de l’Allemagne à la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire

L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Ingo Herbert, a procédé, jeudi à Abidjan, à la remise d’un important lot d’équipements et de matériels sanitaires à la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) pour la lutte contre la Covid-19 dans les zones frontalières ivoiriennes.« Je voudrais signaler que la République Fédérale d’Allemagne, à travers son agence de coopération et de développement (ndr, GIZ) est le précurseur des partenaires techniques et financiers de la CNFCI », a déclaré le Secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté, ajoutant que ce projet financé par la GIZ vise à renforcer la sécurité physique et sanitaire ainsi que la paix dans les zones frontalières de la Côte d’Ivoire.

Ce projet d’un coût global de 47 017 000 FCFA est consacré à la sensibilisation et à la communication sur la Covid-19. La formation à la cohabitation pacifique et aux gestes barrières et l’acquisition de matériels et équipements figurent également au menu de ce projet dont les activités ciblent 24 villages répartis dans 5 départements de la zone frontalière Nord que sont Doropo, Tiéhini, Sikolo (Kong), Katogo (M’Bengué) et Mahandiana-Sokourani (Kaniasso).

Auparavant, l’ambassadeur allemand a rappelé que l’appui de son pays à cet ambitieux programme, dont la Côte d’Ivoire est l’un des 26 pays bénéficiaires, s’est traduit par le financement dudit programme par le ministère fédéral allemand des affaires étrangères.

« Cet appui qui est mis en œuvre par la coopération allemande (GIZ) s’articule autour de la délimitation/démarcation des frontières, de la coopération transfrontalière et du renforcement des capacités des Etats membres de l’Union africaine », a-t-il expliqué.

« Cette contribution de notre pays est destinée aux zones frontalières qui sont assez éloignées de la capitale et des grandes villes, et sont souvent en manque d’informations et de matériels de lutte contre la pandémie de la Covid-19 qui secoue aujourd’hui le monde entier », a précisé M. Herbert.

Selon lui, ce soutien contribuera au respect des mesures barrières au niveau des postes de contrôle et centres de santé frontaliers et appuiera les comités communaux de lutte contre le Covid-19 se trouvant dans les zones frontalières pour la sensibilisation/formation des populations.

La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politique et stratégie nationales des frontières.

Elle est chargée notamment de faire des suggestions ou propositions au gouvernement en matière de délimitation, de matérialisation et de gestion des frontières. La CNFCI a également pour mission de veiller à la mise en œuvre effective des politique et stratégie nationales par le Secrétariat exécutif.

Enfin, la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire doit veiller à la prévention et au règlement des litiges frontaliers pouvant surgir entre la Côte d’Ivoire et les pays limitrophes.

Mutinerie au Mali: la Cedeao demande «le rétablissement de IBK en tant que président»

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont demandé jeudi, lors d’un Sommet extraordinaire en visioconférence, « le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK)», renversé par des militaires putschistes.« Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta en tant que président de la République conformément aux dispositions constitutionnelles de son pays », a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou, à l’issue du Sommet extraordinaire. 

M. Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cedeao, a annoncé la suspension du Mali de tous les organes de décision de l’organisation régionale avec effet immédiat conformément au protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance. Et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel. 

« Nous décidons de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes ainsi que l’arrêt des flux et transactions économiques, commerciales, financières entre les pays membres de la Cedeao et le Mali, à l’exception des denrées de première nécessité, l’électricité et le carburant et demandons à tous les partenaires de faire de même», a-t-il dit. 

En outre, les chefs d’Etats de la Cedeao ont demandé « la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous militaires putschistes avec leurs partenaires et collaborateurs » et décidé de dépêcher rapidement une médiation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel. 

M. Issoufou a fait savoir qu’il a été décidé de la montée en puissance de la force en attente de la Cedeao. Toutefois, le cadre de dialogue institué par l’Union reste valable et le médiateur, Jonathan Goodluck, est disponible pour continuer sa mission de rapprochement des positions de toutes les parties et de réconciliation du peuple malien. 

Le président en exercice de la Cedeao a relevé que des discussions devraient être engagées avec les responsables de la junte militaire pour leur porter le message de la Communauté et leur faire comprendre que « le temps de prise du pouvoir par la force est révolu» dans la sous-région. 

Pour réussir cet objectif, la Cedeao compte travailler avec tous les fils du Mali afin que le pays s’engage dans un processus ou ses institutions démocratiques seront pleinement rétablies et opérationnelles, dans les meilleurs délais.  

Selon M. Mahamadou Issoufou, le Mali est dans une « situation critique et un affaiblissement de l’Etat et des institutions avec des risques graves » et cela peut entraîner des revers dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. 

Une mutinerie de soldats, le 18 août 2020, au camp militaire de Kati, a progressivement évolué dans le contrôle de l’appareil de l’Etat avec l’arrestation de hauts gradés de l’armée et de hautes personnalités y compris le chef de l’Etat. 

Otage des putschistes, IBK a dissout l’assemblée nationale et du gouvernement,  avant d’annoncer sa démission de ses fonctions dans une déclaration télévisée. Ce putsch intervient après un autre coup d’Etat en 2012 qui a ouvert la porte aux terroristes.  

La Cedeao a décidé d’organiser sa prochaine réunion, via visioconférence, dans une semaine, a indiqué le président en exercice, M. Mahamadou Issoufou, dans un communiqué final. 

Microfinance: Didier Logon élu président de l’APSFD de Côte d’Ivoire

L’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisé de Côte d’Ivoire (APSFD) a renouvelé début août le Conseil d’administration de l’organisation avec l’élection de Didier Logon en qualité de président, à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire, succédant au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, décédé le 20 avril 2020.Au cours de cette Assemblée générale ordinaire, les dirigeants de l’association ont fait un bilan de l’exercice 2019 qui montre des indicateurs de performance probants dans le secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire.

Les données ressortent une bonne croissance entre 2018 et 2019, indique un rapport de l’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI), à l’issue de son Assemblée générale du 5 août 2020.   

Avec 403 points de service repartis sur l’ensemble du  territoire national, les 48 Systèmes financiers décentralisés (SFD) agréés comptent au 31 décembre 2019, un peu plus de 1,888 million de bénéficiaires contre 1,714 million en 2018, souligne le rapport. 

L’encours d’épargne à cette même période, se situe à 349,7 milliards de FCFA contre 292,8 milliards l’année précédente. Quant à l’encours de crédit, lui, il s’établi à 341 milliards de FCFA contre 284,9 milliards en 2018.

L’Assemblée générale a noté en outre que les activités et les actions menées en 2019 ont permis de relever le dynamisme du secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire et le professionnalisme de l’APSFD-CI.

Dans cet élan, les activités de l’APSFD-CI se sont déclinées autour d’un certain nombre d’objectifs stratégiques dont le renforcement des capacités, la représentation et le plaidoyer des membres de l’association.

L’on peut également relever la promotion de la finance responsable et inclusive auprès des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) et la transparence du secteur de la microfinance par l’information chiffrée.

Le nouveau président de l’APSFD-CI, Didier Logon, a tenu dans un discours, à féliciter Mme Hélène Diarra et les anciens membres du Conseil d’administration pour leur contribution au renforcement de l’Association.

M. Logon a pris l’engagement, au nom de tous les nouveaux administrateurs, d’inscrire résolument les actions du Conseil dans la vision et la mission du développement de l’APSFD-CI.

La vice-présidente Hélène Diarra, a pour sa part, au nom des membres du Conseil sortant, remercié le directeur exécutif ainsi que les administrateurs pour la qualité du travail abattu au cours de cet exercice.

Mme Diarra s’est félicitée des actions en matière de défense des intérêts des membres et la promotion de l’inclusion financière des populations. Elle a rendu hommage au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, qui a quitté les siens le 20 avril 2020.

Côte d’Ivoire: la lutte contre les discours de haine en période électorale au menu d’une rencontre à Abidjan.

Un atelier sur la lutte contre les discours de haine et la promotion de la cohésion sociale pendant la période électorale en Côte d’Ivoire, s’est tenu, mercredi, à Abidjan en présence des représentants du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, des organisations de la société civile ivoirienne, des journalistes, des blogueurs et des forces de l’ordre.«  Par la résurgence de la violence verbale et de la violence physique, nous sommes en train de perdre tous les acquis, fruits de concessions réciproques et sacrifices individuels et collectifs qui ont permis de réussir l’élection présidentielle de 2015 », a fait remarquer  à l’ouverture de ces assises, Pr Mariatou Koné, la ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.  

Poursuivant, elle s’est inquiétée du retour des «  vilains sentiments » sur la scène politique ivoirienne qui créent des angoisses chez les populations à quelques mois de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.  

«  Nous devons changer notre rapport à la politique. Nous devons changer notre rapport à l’adversaire qui n’est pas un ennemi, mais un citoyen qui veut apporter par sa différence sa vision du développement de son pays », a encouragé Pr Koné appelant les uns et les autres à « épouser la culture de la paix ». 

Par ailleurs, elle a interpellé les acteurs politiques ivoiriens sur leurs responsabilités à maintenir un climat de paix. «  La violence n’est pas un programme de société. Chaque mort est une mort de trop », s’est-elle offusquée estimant que «  nous pouvons exprimer nos droits sans détruire notre pays ».

«Pour la paix et la stabilité dans notre pays, nous devons tous être des pro-Côte d’Ivoire, mais pas des pro-ethnies, des pro-religions», a conseillé Pr Mariatou Koné insistant que «l’élection n’est pas la guerre».

Auparavant, la Représentante résidente du Programme des Nations Unies en Côte d’Ivoire (PNUD), Carol Flore-Smereczniak, a constaté que « la perspective de la prochaine élection présidentielle du 31 octobre 2020 attise les tensions ».

«Les signes d’une radicalisation des messages notamment politiques ont malheureusement été notés. Des messages parfois emprunts de stigmatisation et de haine, qui attisent les tensions socio-politiques et qui pourraient fragiliser la cohésion sociale et affecter les importants acquis en matière de consolidation de la paix», a-t-elle expliqué. L’élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.

La Côte d’Ivoire ferme ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali (officiel)

L’Etat de Côte d’Ivoire a décidé mercredi de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali à la suite de la chute du président Ibrahim Boubacar Kéïta dit « IBK ».« Le gouvernement ivoirien décide de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali, à compter de ce mercredi 18 août 2020, jusqu’à nouvel ordre », indique un communiqué signé du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité.

Cette mesure intervient après une décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ce même jour, de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes de ses pays membres avec le Mali.

Dans cet élan, la Cedeao a également décidé de la suspension de toutes les relations économiques, financières et commerciales avec le Mali. En exécution de cette mesure, le ministère ivoirien de l’Économie et des finances à instruit toutes les banques et établissements financiers à l’effet de suspendre tout flux financier en direction du territoire malien jusqu’à nouvel ordre.  

De même, toutes les sociétés de Gestion et d’intermédiation (SGI), les sociétés de gestion d’organisme de placement collectif en valeur mobilière  (SGO), et les institutions financières  et acteurs du marché financier ont été sommés de suspendre toute relation économique, financière et tout flux financier avec le Mali.

Une mutinerie déclenchée au sein de l’armée, le mardi 18 août 2020, et ayant impacté les institutions de la République du Mali ont occasionné la chute de IBK. Et ce, à la suite de plusieurs manifestations de rue à l’appel de l’imam Dicko.

Lancement à Abidjan du mouvement politique « Agir pour la Nation »

Agir pour la Nation, un mouvement politique ivoirien dont l’objectif est de promouvoir la paix, la concorde et l’unité, a lancé officiellement mercredi ses activités, lors d’une conférence à la Maison de la presse d’Abidjan.Agir pour la Nation, selon son président Serge Kakou Sanogo, est une plateforme qui « fédère toutes les sensibilités politiques, ethniques et sociales qui doivent pouvoir se retrouver pour parler d’une seule voix » et préserver la paix.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, traverse une période électorale et « il faudrait qu’on ait des structures qui soient le creuset de sensibilisation pour que la paix, la stabilité et la quiétude soient le partage de tous »; et que tout le monde épouse un esprit qui consacre la paix.

Suite aux dernières manifestations de populations pour, disent-ils protester contre un « troisième mandat » du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, M. Sanogo a appelé à plus de responsabilité dans le jeu politique et le respect des voies légales.

Noël Douré, président des artistes proches du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), présent à la conférence, a réagi sur la situation politique en Côte d’Ivoire, à l’orée de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Il a déploré que des populations soient « instrumentalisées » et mises à la rue pour manifester. Il a martelé que l’opposition qu’ il juge comme commanditaire de ces heurts, « n’avance même pas » dans cet élan.  

Autrefois, pourfendeur de M. Ouattara, l’artiste ivoirien Noël Douré, estime que l’actuel chef d’Etat a mis la Côte d’Ivoire en chantier avec pour seule motivation le travail, souhaitant qu’ il fasse un autre mandat et remporte dès le premier tour. 

« Il est malheureux de constater que dans un village puisqu’on aime pas le chef ou ses méthodes  qui sont la rigueur, le travail, le développement, on est fâché et on montre le village avec la main gauche», a-t-il caricaturé.  

« Avant, on disait y a rien en face, mais aujourd’hui moi je peux vous dire que l’opposition nous fait la passe», a dit Noël Douré en allusion au pouvoir qui, selon lui, peut exploiter ces situations en sa faveur pour gagner l’élection présidentielle à venir.

Agir pour la Nation se veut un catalyseur des idéaux de paix et envisage de recueillir les préoccupations des acteurs politiques et de la société civile en vue de créer une synergie autour des intérêts communs, seuls gages du développement.

Calme plat à l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire 24h après le coup d’état militaire contre IBK

Un calme plat a régné mercredi dans la matinée à la « Maison du Mali» à Abidjan, l’immeuble abritant l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire au lendemain du coup d’État militaire contre le régime du président Ibrahim Boubacar Kéïta ( IBK), a constaté APA sur place.Sur cet immeuble qui abrite en plus de la représentation diplomatique malienne en Côte d’Ivoire, plusieurs entreprises privées, au rez-de chaussé, d’habitude bruyant,  ce n’était pas l’ambiance des jours ordinaires. L’entrée de l’ambassade proprement dite est restée fermée aux visiteurs et autres usagers. Ceux-ci ont été éconduits pour la plupart,  par les agents de sécurité de service. 

« A cause de la situation au Mali, nous avons fermé », a expliqué à APA brièvement l’agent de sécurité posté devant le portail de l’ambassade.  Dans le hall, des travailleurs de l’immeuble, par petits groupes et de nationalité malienne pour la plupart, commentent,  dans la discrétion,  l’actualité politique de leur pays. 

Depuis quelques mois, le Mali est secoué par une crise politique avec des manifestations de rue réclamant  le départ du pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keita ( IBK). Mardi, des soldats  maliens se sont ainsi mutinés et ont arrêté le président Ibrahim Boubacar Keita et  son premier ministre Boubou Cissé.

 Par la suite, le chef de l’État malien a annoncé  dans une brève allocution télévisée, sa démission ainsi que la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale. 

Présidentielle ivoirienne 2020: la campagne électorale fixée du 15 octobre au 29 octobre

La campagne pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 sera ouverte du 15 octobre au 29 octobre 2020, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.« La campagne électorale est ouverte du jeudi 15 octobre du 00 heure et close le jeudi 29 octobre 2020 à minuit, soit une durée de 15 jours », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré,  à l’issue d’un Conseil des ministres.

   En vue de la tenue de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a pris un décret pour convoquer le collège électoral de la République de Côte d’Ivoire « le samedi 31 octobre 2020 de 8 heures à 18 heures ».  

Dans le cadre de cette campagne, M. Sidi Touré a souligné qu’il est d’ailleurs ordonné aux organes de régulation de veiller à un « égal accès aux organes officiels de presse et de production d’informations numériques ainsi qu’aux médias de services publics de communication audiovisuelle ».  

Pour aider au succès de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), un décret a été également pris en vue de la participation des fonctionnaires et assimilés dans l’exécution des opérations électorales.   

L’éligibilité de M. Ouattara alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une 3e République et remet le compteur à zéro, l’opposition estime qu’il ne peut briguer un troisième mandat,  évoquant une continuité législative.    

Côte d’Ivoire: suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 septembre

Le gouvernement ivoirien a décidé mercredi de la suspension des manifestations sur la voie publique, mais autorise seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020.Tirant les conséquences du bilan humain et matériel des dernières manifestations politiques dans le pays et des risques d’ouverture de poches de conflits communautaires, le Conseil a décidé de « la suspension des manifestations sur la voie publique », a dit Sidi Touré, porte-parole du gouvernement. 

Toutefois, soulignera-t-il, que sont autorisées seulement les rassemblements des les enceintes closes ou des espaces dédiés sécurisés. Et, « cette mesure prise dans le cadre de l’état d’urgence en cours est effectif ce jour jusqu’au 15 septembre 2020 ». 

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a ajouté que cette mesure s’exécutera dans le strict respect des mesures barrières liées à la pandémie de la Covid-19 et « bien-sûr après autorisation des autorités compétentes ».  

Le bilan provisoire au plan national des récentes manifestations fait état de « six décès, 173 blessés environ 1500 déplacés internes, 69 personnes interpellées ainsi que de nombreux dégâts matériels », a fait savoir M. Sidi Touré. 

 Il a assuré qu’ à ce jour, les actions des forces de sécurité pour rétablir l’ordre ont abouti à une baisse de la tension après les heurts enregistrés à travers une série de manifestations caractérisées par plusieurs incidents et débordements.  

Ces heurts, déplorera-t-il, ont occasionné des « affrontements intercommunautaires d’une grande ampleur à Daoukro et dans une moindre mesure à Gagnoa », ainsi que des atteintes aux symboles de l’Etat avec l’incendie d’un commissariat à Bonoua et des destructions de biens publics et privés.  

Ces derniers jours, plusieurs individus se réclamant de l’opposition sont descendus dans les rues, à travers le pays, pour protester, selon eux, contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

L’éligibilité du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une IIIe République et remet le compteur à zéro, l’opposition évoque une continuité législative.    

Télécommunication: seulement 40% des ivoiriens possèdent un smartphone

En Côte d’Ivoire, seulement 40% de la population possède un smartphone ( téléphone intelligent) et 80% des ivoiriens sont couverts par la 3G (Générations de normes de téléphonie mobile), a appris APA mercredi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. « (…) Il n’y a que 40% des ivoiriens qui ont un smartphone et 80% des ivoiriens sont couverts par la 3G. Or 51% de notre data est en 4G», a expliqué Djibril Ouattara, le directeur général de la compagnie de téléphonie mobile MTN Côte d’Ivoire qui s’exprimait dans une conférence de presse pour faire le bilan et les perspectives de son entreprise moins d’un an après sa prise de fonction.

« Le groupe  continue d’avoir une forte croissance tant sur le plan des abonnés que de sa profitabilité. Cette année, nous allons connaître une croissance de 5 à 10% de notre chiffre d’affaires. On capitalisera cette année entre 35 et 40 milliards FCFA.  », a-t-il indiqué, révélant que sa compagnie compte 12,5 millions d’abonnés en Côte d’Ivoire dont 4 millions d’abonnés actifs tous les mois.

« Sur notre offre de mobile money, nous avons renforcé le service de prêt. Nous continuons de mettre une mention spéciale sur le renforcement de notre réseau. Nous avons une excellente qualité de réseau», s’est par ailleurs félicité M. Ouattara.

Parlant de l’incidence de la crise sanitaire de la Covid-19, M. Ouattara a noté une bonne résilience de l’économie ivoirienne énumérant des actions sociales menées par son entreprise pendant cette pandémie.

« En Côte d’Ivoire, nous avons commencé une phase de restructuration de l’entreprise», a poursuivi M. Ouattara déclinant les perspectives de sa compagnie dans le pays.

« L’an prochain, nous allons construire notre nouveau siège à Port-Bouët sur la route de l’aéroport d’Abidjan. Nos perspectives sont bonnes. Notre marque est la première africaine et nous allons continuer à investir dans ce pays », a-t-il assuré.

M. Ouattara a conclu en insistant sur l’engagement de sa compagnie à multiplier ses investissements en Côte d’Ivoire dans les années à venir, estimant que le pays fait partie des six marchés les plus importants de son groupe.

La chute du régime d’IBK au Mali fait la Une des journaux ivoiriens

Les quotidiens ivoiriens abordent abondamment le coup d’Etat militaire survenu, mardi, au Mali ayant provoqué la chute du régime du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK.L’Intelligent d’Abidjan, affiche, le Mali à nouveau dans la tourmente d’un coup d’Etat et barre à sa Une « Dicko et ses alliés poussent à l’action », tout en évoquant un malheureux épisode et « une armée pas capable de neutraliser les djihadistes ayant conduit à la chute de ATT » en 2012.

Selon Fraternité Matin, l’Union africaine « condamne » ce coup d’Etat au Mali. « La rue fait tomber le président IBK », renchérit le quotidien Le Nouveau Réveil. « Le président IBK et son premier ministre arrêtés hier », titre Notre Voie.

Sur cette situation au Mali, Le Quotidien d’Abidjan écrit « comment la dictature et le mépris du peuple ont emporté IBK ». Il rapporte tout sur la journée chaude d’hier à Bamako, où des soldats mutins ont arrêté IBK et son Premier ministre.

Le Temps, également raconte le film de la chute de IBK. Quant à L’Inter,  il note « IBK et son Premier ministre enlevés par les mutins », alors  que le journal Aujourd’hui mentionne « IBK arrêté, le feu se rapproche de nos frontières ».

Médias ivoiriens: des monitorings dévoilent des fautes d’éthiques et de déontologie

Deux monitorings de l’Observatoire de la liberté de la presse, l’éthique et de la déontologie (OLPED) en Côte d’Ivoire, à paraître le 1er septembre 2020, révèlent des fautes d’éthiques et de déontologie dans des publications de la presse écrite et audiovisuelle, a annoncé mardi le président de l’organisation, Zio Moussa, face à des journalistes.« Ces deux monitorings montrent bien que les fautes d’éthiques et déontologiques continuent encore à essaimer dans les pages des journaux en Côte d’Ivoire, mais aussi sur les antennes de l’audiovisuelle de service public », a dit M. Zio Moussa, le président de l’OLPED. 

Le résultat de ces monitorings « sera présenté à travers un journal dont le premier numéro va paraître le 1er septembre 2020 », a annoncé M. Zio Moussa, faisant remarquer que « le contenu des médias ivoiriens s’est amélioré, mais les fautes lourdent continuent encore ».

Ces fautes ont notamment « les injures à la puissance publique, les irrévérences, les incitations à la révolte, à la violence, parfois même l’appel au meurtre ou l’apologie de la guerre », s’est-il offusqué, face des journalistes à Abidjan. 

Toutes ces fautes lourdes reviennent mais sur le plan quantitatif, a-t-il souligné,  avant d’ajouter que « si ces fautes lourdes persistent, nous ne pouvons pas dire que la presse ivoirienne s’est totalement améliorée, mais nous pouvons constater qu’il y a eu une juste petite amélioration ». 

« Nous pensons que cette presse peut se professionnaliser » avec ces genres de monitorings qui apportent une « sanction morale », qui recadre parfois plus relativement aux jugements des tribunaux, a estimé M. Zio Moussa, un éminent journaliste.

Il a indiqué que ces deux analyses de contenus ont été effectués grâce au soutien de l’Académie Deutsche Welle qui a financé le monitoring de sept journaux et des journaux télévisés de la Rti 1 (télévision publique) et à l’appui financier du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) qui a permis de faire le monitoring des Unes de 10 journaux ivoiriens.

« Nous avons presque fini ces deux travaux de monitoring », a fait observer le président de l’OLPED qui souhaite « négocier avec l’audiovisuelle de service public mais aussi avec les journaux ivoiriens et certainement l’audiovisuelle privée des espaces pour présenter les résultats du travail « .

Pour lui, l’OLPED devra prendre sa place d’instance d’autorégulation qui en appelle à la liberté des journalistes et des medias mais aussi et surtout à leur responsabilité. L’organisation a produit plusieurs monitorings grâce à l’appui de partenaires avec pour objectif d’interpeller les médias sur les fautes déontologiques.

L’OLPED fête ses 25 ans le 24 septembre 2020. Cette entité d’autorégulation veut amener les journalistes à plus de professionnalisme et assainir le secteur sur le plan éthique et déontologique en vue de la publication d’offres éditoriales et des contenus de qualité.

La Côte d’Ivoire compte deux instances d’autorégulation de la presse. Il s’agit de l’OLPED pour la presse imprimée et audiovisuelle, et de l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI) mise en place par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) pour autoréguler la presse numérique.

Création à Abidjan de l’Union des journalistes de la presse libre africaine

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) a été portée mardi, à Abidjan, sur les fonts baptismaux, à l’issue d’une Assemblée générale constitutive, à la Maison de la presse et par visioconférence qui a réuni plusieurs journalistes notamment de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de l’Angola, de la RDC , du Cameroun, du Burkina Faso, de la Tanzanie, de la Zambie, du Benin, de la Sierra Leone et du Nigeria.Les membres ont adopté à l’unanimité les statuts de l’association, régie par la loi (N° 60-315 du 21 septembre 1960) du droit ivoirien, et fixé le siège social à Cotonou, au Benin. Ce siège peut être transféré en cas de besoin en tout autre lieu du continent africain par décision de l’Assemblée générale.

Le journaliste ivoirien, Noël Yao, a été élu président de l’UJPLA pour un mandat de six ans à la tête de l’association dont l’objet est de « défendre la liberté et la sécurité physique, morale, matérielle, sociale, économique, culturelle, politique, démocratique et les intérêts des journalistes ».

Et ce, « en tout lieu et en toutes circonstances, partout sur le continent  africain, et hors d’Afrique lorsque le sort des journalistes africains y est en jeu,  concerné et mêlé ou lié », indiquent les statuts de l’UJPLA. 

Interrogé en marge de l’Assemblée générale constitutive, M. Noël Yao qui a été le premier président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) a souligné que la prochaine étape est l’installation du siège de l’association à Cotonou,  où il sera procédé au lancement des activités de l’organisation.

« En pourparlers avec les autorités du Bénin, nous allons installer l’union et procéder au lancement de ses activités», a relevé M. Yao avant d’ajouter qu’ à Cotonou, l’UJPLA va « lancer un vibrant appel à tous pays africains pour la sécurité des journalistes en Afrique ». 

L’association est notamment composée de « journalistes, membres actifs, tous ayant pour activité principale, régulière, la collecte, le traitement et la diffusion de l’information, et qui y tirent l’essentiel de leurs revenus  ou qui en ont fait leur métier et carrière ».

Elle est dotée de trois organes, à savoir l’Assemblée Générale (AG), l’organe suprême de décision de l’organisation (composée des membres du bureau exécutif, des commissaires aux comptes et des membres actifs), le Bureau exécutif et le Commissariat aux comptes. 

L’Assemblée générale se réunit une fois par an en session ordinaire. Elle se réunit extraordinairement à la demande des 2/3 de ses membres ou du Bureau exécutif pour délibérer sur un ordre du jour bien précis, rapportent les statuts de l’association. 

Le président de l’association est élu pour un mandat de six ans, renouvelable une seule fois. Il dirige le Bureau exécutif qui comprend 5 vice-présidents sur la base des zones géographiques du continent, un secrétaire général ; un secrétaire général adjoint ; un trésorier général, un porte-parole et un secrétariat permanent.

Selon les statuts, les ressources de l’association proviennent essentiellement des droits d’adhésion fixés à 50 000 Fcfa ; des cotisations annuelles qui sont fixées à 25 000 fcfa ; des subventions, aides et des dons et des produits des autres activités.

Un règlement intérieur fixant les modalités d’application des présents statuts a été adopté à l’unanimité par les membres de l’Assemblée générale constitutive. L’association se compose de membres actifs (qui ont adhéré aux statuts et à jour de leur cotisation) et de membres d’honneur.

Présidentielle 2020: Mamadou Koulibaly engagé dans la collecte des parrainages

L’opposant ivoirien, Mamadou Koulibaly, président de Liberté et démocratie pour la République (Lider), est engagé à fond dans la collecte de parrainages en vue de constituer son dossier de candidature pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Dans une vidéo postée sur Facebook, M. Mamadou Koulibaly a joint au téléphone quelques électeurs pour leur exprimer sa joie après lui avoir accordé leurs parrainages pour ces joutes électorales, une condition d’éligibilité pour tout candidat à l’élection du président de la République.  

Après un premier appel lancé à l’un de ses admirateurs, se trouvant notamment à Duekoué, dans l’Ouest ivoirien, M. Mamadou Koulibaly, vêtu d’une chemise blanche assortie d’une cravate, s’est dit  « honoré » de recevoir son parrainage, depuis son quartier général.   

Eliane, un autre partisan, joint a laissé entendre des éclats de joies, affirmant être « très contente » de cet appel inopinée.  « J’ai vu votre fiche de parrainage et j’appelais pour vous dire merci », a déclaré l’opposant ivoirien.  

« Nous sommes nombreux, c’est parce qu’on ne se connaît pas tous et l’occasion est donnée maintenant avec ce parrainage et cette élection, à chacun sortir de là où il est, de nous rassembler, de serrer les coudes et puis de mettre un peu d’ordre dans notre pays », a dit M. Koulibaly.  

A l’endroit d’un infirmier diplômé d’Etat qui l’a parrainé et qui rapporte être présentement à Issia (Ouest), le fondateur de Lider, Mamadou Koulibaly, a dit « merci pour la confiance », promettant s’il était élu, de « modifier pas mal de choses dans le système de la santé » du pays.  

Pour M. Mamadou Koulibaly, cet acte de ses partisans est un « cadeau ». Toute chose qui l’a motivé à contacter certains pour témoigner de son enthousiasme. Selon une autre partisane résident à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, c’est un «honneur » d’entendre sa voix. 

Plusieurs personnalités politiques ont déclaré leur candidature dont le chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, l’ex-chef de la diplomatie Marcel Amon-Tanoh, l’ancien président Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) et l’ex-premier ministre Pascal Affi N’guessan du Front populaire ivoirien (FPI).

La candidature de M. Ouattara, elle, n’est pas acceptée par l’opposition qui demande au président sortant de « respecter sa parole » donnée devant le congrès le 5 mars 2020 à Yamoussoukro, de ne pas être candidat pour un troisième mandat, que lui interdit la Constitution.  

L’éligibilité du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une IIIe République et remet le compteur à zéro, l’opposition évoque une continuité législative.   

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) soutient que M. Ouattara, président de ce parti,  est éligible au regard de la Constitution de la Côte d’Ivoire promulguée le 8 novembre 2016, et qui institue la troisième République et notre pays.     

Après l’annonce de M. Ouattara de se porter candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020, des manifestants se réclamant de l’opposition, ont clamé leur désapprobation, protestant à Abidjan et dans quelques villes de l’intérieur du pays. Les heurts ont fait officiellement 5 morts et plus de 100 blessés.  

Le processus électoral est engagé depuis le 16 juillet 2020 avec l’ouverture de la phase de dépôt des dossiers de candidature comprenant le parrainage, qui prend fin le 31 août 2020. Pour le parrainage citoyen, le candidat doit avoir 1% de l’électorat local dans 17 régions du pays.   

Police ivoirienne: candidat au poste de DG du FPPN, Dr Koffi Brou promet le «changement»

Candidat au poste de directeur général du Fonds de prévoyance de la police nationale (FPPN) de Côte d’Ivoire, Dr Jean Claude Koffi Brou, médecin commissaire divisionnaire, promet le «changement» et doter la mutuelle d’un nouveau modèle économique et social à l’orée 2023.Pour déployer sa vision si ses confrères lui accordait leur confiance, à l’issue de l’Assemblée générale élective du jeudi 27 août 2020, Dr Jean Claude Koffi Brou, médecin commissaire divisionnaire de police, propose un ambitieux projet de management du FPPN. 

Manager chevronné, avec une vingtaine d’années d’expérience dans les domaines de la médecine et du management des organisations, Dr Jean Claude Koffi Brou, offre un Plan d’actions triennal 2020-2023, visant à « doter le FPPN d’un nouveau modèle économique et social à l’orée 2023 ». 

Dans une déclaration de candidature, il fait observer que « le FPPN traverse actuellement une période difficile symbolisée par une trésorerie en berne et le non-paiement des fins de contrats, allocations décès et Plan-Epargne Plus depuis quelques années », toute chose qu’ il veut améliorer.

« Aujourd’hui, notre fonds n’a pas une image reluisante auprès de nos dirigeants et des adhérents (…) notre fonds est devenu infréquentable ; c’est pour cette raison que je  propose plus qu’un projet de société, un plan d’actions triennal, un contrat social et économique pour redonner vie à notre mutuelle afin de garantir sa continuité d’exploitation », soutient-il.

Toutefois, ce contrat social et économique, « je le propose à tous les policiers de grades confondus », car « le FPPN a besoin à cet instant précis de son histoire d’un manager chevronné qui a fait ses preuves en santé publique et en management des organisations », promet-il.  

« Je suis le candidat de tous les policiers, le candidat de la justice sociale, le candidat d’une espérance nouvelle, le candidat d’une ambition collective de réussite sociale. Le candidat du changement », a-t-il ajouté. 

Sa seule boussole dans cette campagne, dira-t-il, est d’améliorer la vie sociale et économique des policiers de Côte d’Ivoire, tout en contribuant de façon efficace et efficiente à l’amélioration du cadre de vie des mutualistes. 

« Si je suis désigné Directeur Général du FPPN, je m’attacherai sous la responsabilité du Conseil d’administration à développer une politique originale en direction des mutualistes afin de changer le présent et construire le futur  », a-t-il poursuivi. 

Changer le présent, explique-t-il, signifie la mise en place dans la transparence et la confiance d’un comité composé de tous les acteurs pour le remboursement immédiat à partir de septembre 2020, des restes à payer concernant les produits facultatifs PEP / EFC et Allocation – décès de 2014 à août 2020. Et ce, avec un compte bancaire dédié qui sera crédité de 70 millions FCFA par mois par le FPPN. 

Dr Koffi Brou promet en outre le plafonnement des délais pour le paiement des factures des prestataires et fournisseurs ; et pour le remboursement des adhérents -souscripteurs aux produits facultatifs PEP/EFC et allocation décès (60 jours à compter de la date de réception des documents justificatifs) à compter du mois de septembre 2020. 

Il veut aussi impulser une nouvelle gestion du portefeuille « maladie-invalidité» par l’application effective du ticket modérateur (Tiers payant), ainsi que l’internalisation du portefeuille allocation de décès-Invalidité en vue de générer une valeur ajouté pour le FPPN d’un montant de 400 000 000 Fcfa par an.

À travers ce changement, il veut promouvoir une organisation périodique de Workshop et de formations à destination des policiers dans les préfecture ; Districts ;Commissariats de police pour mieux leur expliquer les mécanismes de gestion de leurs cotisations, les nouvelles modalités de paiements des EFC, PEP et autres allocations décès. 

« Changer le présent  veut dire l’application immédiate du caractère obligatoire de l’Epargne-Retraite dénommée « Entraide de Fins de Carrière » (EFC) pour tous les policiers en activité ; en vue de permettra au FPPN de générer plus de cent millions FCFA par mois et de respecter l’orthodoxie financière du FPPN », souligne Dr Koffi Brou. 

En tant que manager, Dr Koffi Brou veut la « réduction du train de vie du FPPN par la mise en place d’une nouvelle organisation structurelle et administrative grâce à l’adoption d’un nouvel organigramme et une forte implication du Conseil d’administration dans la gestion administrative et financière du fonds ».

Pour une administration de meilleurs soins aux policiers, il envisage de faire la réhabilitation médicale et psycho sociale du policier, de réorganiser et promouvoir des produits facultatifs du FPPN par la mise en application d’amendements prévus par la réforme des produits EFC, PEP et allocation – décès et des amendements prévus par la réforme des prestations médicales et sociales. 

Médecin commissaire divisionnaire de police, Dr Jean Claude Koffi Brou est titulaire d’un doctorat d’État en médecine de l’Université de Cocody (Abidjan), d’un Diplôme Universitaire en Maladies parasitaires et tropicales de l’Université Pitié Salpêtrière de Paris en France.

Il jouit également d’une double diplomation Universitaire Française & Américaine en Addictologie obtenue à l’Université Paris Sud-France et en Californie aux États-Unis d’Amérique.  

Enquête balance des paiements 2019: le Trésor ivoirien sensibilise et forme en ligne

La direction générale du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, qui a entamé depuis le mois de juillet 2019 l’enquête de la balance des paiements pour l’année 2019, sensibilise et forme en ligne les acteurs concernés, selon une note transmise lundi à APA.Pour le Trésor ivoirien, le contexte actuel de crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 ne devrait pas empêcher cette année le déroulement de l’enquête de la balance des paiements 2019. Dans cette optique, il a déployé des moyens de communication pour toucher es acteurs. 

De ce fait, la direction générale du Trésor, en collaboration avec la direction nationale de la BCEAO, a décidé d’informer via différents canaux les acteurs sur l’importance de l’enquête de la balance des paiements qui a démarré en juillet 2020 et sur la nécessité de leur contribution sur sa réussite.

« Cette année, à défaut de pouvoir organiser la journée traditionnelle de lancement en présentiel, du fait de la crise sanitaire liée ) la Covid 19, nous avons mis en ligne un élément vidéo, à travers le site web du Trésor Public (www.tresor.gouv.ci) », a indiqué M. Savané Mory, directeur des établissements de crédit et des finances extérieures (DECFinEx). 

Selon M. Savané, cela vise « une meilleure compréhension, par les acteurs concernés, des questionnaires et de leur mode de renseignement ». En outre, des spots télé et radio, des articles via la presse nationale et les sites internet seront-ils nécessaires, à l’effet de véhiculer au mieux toutes les informations liées au bon déroulement de l’enquête. 

Il a fait observer que la sensibilisation des répondants qui est en cours, consiste à présenter aux différents acteurs intervenant directement ou indirectement dans les relations financières entre la Côte d’Ivoire et l’étranger, le contenu des questionnaires conçus suivant la typologie de l’activité des différents agents économiques et leur donner des explications sur la manière de les renseigner convenablement. 

Cette démarche vise également à présenter et à expliquer la notice technique à l’intention des déclarants. Sont concernées par cette enquête, les opérations effectuées au titre de l’exercice 2019 par les autorités institutionnelles, administratives et monétaires, les intermédiaires habilités.

Les intermédiaires financiers, les organisations professionnelles et autres acteurs du secteur privé notamment les importateurs et exportateurs de biens et services, les partenaires au développement, les représentations des organisations internationales et les ONG internationales sont aussi ciblés. 

Expliquant l’intérêt de cet outil, M. Jacques Konan Assahoré, directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique, par ailleurs président du Comité de la balance des paiements, a déclaré que cette « information statistique joue un rôle important dans le suivi et l’analyse de la situation socio-économique d’un pays car elle permet de cerner les réalités et les évolutions susceptibles de mieux orienter les mesures de politiques sociales et économiques ».  

La balance des paiements est un état statistique qui retrace, sous forme comptable, l’ensemble des flux d’actifs réels, financiers et monétaires entre les résidents d’une économie et les non-résidents, au cours d’une période donnée. 

Elle permet d’évaluer l’insertion de l’économie dans son environnement extérieur, d’identifier l’apparition de déséquilibres et de comprendre comment ces déséquilibres sont financés par le reste du monde. Elle constitue, en outre, une source contributive à l’élaboration de certains agrégats nationaux et apparaît ainsi comme un élément essentiel de la statistique nationale.

Après un taux de réponse de 89,9% enregistré en 2018, un record de 93% a été atteint en 2019 à l’issue de l’enquête de collecte des données nécessaires à l’établissement de la balance des paiements 2018, poursuit la note. 

Ce résultat a été notamment obtenu grâce à une combinaison d’actions dont un appui apporté au Secrétariat Technique du Comité de la balance des paiements (la BCEAO) et le renforcement de la sensibilisation des répondants. 

Les données collectées grâce à la collaboration des répondants ont permis d’élaborer, dans le délai réglementaire, la balance des paiements 2018. Le solde global de la balance des paiements 2018 est ressorti excédentaire à 284,6 milliards FCFA, contrairement au déficit de 3,6 milliards enregistré en 2017. 

Il est institué, de coutume, dans chaque Etat membre de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), un Comité de balance des paiements présidé par le ministre en charge des Finances ou son représentant. 

Ce comité a pour missions de rechercher les méthodes propres à améliorer la collecte des données nécessaires à l’établissement de la balance des paiements et de la position extérieure globale, de publier les statistiques sur la balance des paiements et la position extérieure globale de chaque l’Etat membre.

En Côte d’Ivoire, le Comité de la balance des paiements est présidé par le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique et le Secrétariat technique est assuré par la direction nationale de la BCEAO. 

Côte d’Ivoire: des femmes entrepreneures formées sur la résilience face à la crise de Covid-19

La Fondation African Women Initiatives (AWI) a initié, en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine (JIFA) 2020, un panel sur la résilience face à la crise liée à la Covid-19, au profit de femmes entrepreneurs en vue de stabiliser leurs activités.Le panel, tenu dans la dynamique de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) 2020, a porté sur la thématique de la résilience des femmes. En organisant cela dans un contexte marqué par la crise liée à la Covid-19, la Fondation AWI veut contrer les chocs pouvant effondrer les activités des femmes entrepreneures.   

Face à cette situation de fragilité, la Fondation AWI, dont la mission est d’accompagner les femmes africaines, veut également leur donner l’opportunité d’être autonomes et contribuer au développement de leur famille et de leur milieu social.

La fondation entend, de ce fait, promouvoir des stratégies de résilience pour atténuer les difficultés générées par la Covid-19 à l’effet de maintenir au mieux les activités de nos braves femmes entrepreneures. 

Dans cette optique, le mercredi 12 Août 2020, la Fondation AWI a organisé ce panel autour du thème : « la résilience des femmes face aux situations de crise : cas de la Covid-19», avec entre autres objectifs,  permettre aux femmes entrepreneures de partager leurs expériences respectives sur l’impact de la crise de la Covid-19 dans le cadre de leurs activités et les approches adoptées pour faire face à cette crise. 

Cette plateforme a par ailleurs permis aux femmes participantes de bénéficier des expertises des panélistes sur les meilleures expériences et stratégies de résiliences face à la crise, et de recueillir les attentes des femmes à l’attention des partenaires et des pouvoirs publics dans le cadre de la gestion de cette crise.

Les panélistes au nombre de quatre, ont traité des sous-thèmes pertinents dans le processus d’autonomisation de la femme. Ainsi, Mme Kadi Tanou, consultante Marketing et efficacité commerciale a sensibilisé l’assemblée sur le thème marketing et estime de soi.  

M. Samuel Mathey, président du FAFEDE, lui, est intervenu sur le thème entreprendre avec Zéro Franc. Un réel défi pour tout entrepreneur. Quant à Mme Apata Thérèse, chargée de Tourisme et d’hôtellerie à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, elle a débattu sur le thème : l’accès au marché. 

Dans le file des formations, Mme Kéita Korotoume, directrice de la mobilisation sociale et des ressources au ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté est intervenue sur les actions du gouvernement ivoirien dans la lutte contre la pauvreté.  

Au terme du panel, plusieurs recommandations ont été faites et des solutions proposées pour aider les femmes entrepreneures à maintenir et stabiliser leurs activités pendant les situations de crise en général et en particulièrement pendant celle de la Covid-19.  

La Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) est célébrée chaque année le 31 juillet. Elle reste insuffisamment connue des populations africaines contrairement à la Journée Internationale de la Femme (JIF). 

Au travers de ce panel, la fondation veut marquer la JIFA qui mérite d’être davantage promue au regard des multiples défis qui restent encore à être relevés pour le respect des droits et du bien-être des femmes africaines. 

Plusieurs représentants du gouvernement étaient présents, Dr Binaté-Fofana Namizata pour le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ; Mme Koutouan Félicité, représentant Mme le secrétaire d’Etat chargé de l’Autonomisation de la femme ainsi que des partenaires au développement.   

Côte d’Ivoire: 70% des fake news sur la Covid-19 ont été diffusés sur les réseaux sociaux (Rapport)

Quelque 30% des fake news (fausses informations) sur la Covid-19 en Côte d’Ivoire ont été diffusés dans les médias classiques contre 70% sur les réseaux sociaux pendant la période du 03 mai au 31 juillet 2020.L’information a été donnée, jeudi à Abidjan, par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de  Côte d’Ivoire (REPPRELCI), la faîtière des médias numériques dans le pays, lors d’une cérémonie de remise au ministre de la Communication et des médias, du rapport final de son projet de fact checking dénommé « Ivoirecovid-19 check».

Ce projet qui a été mis en œuvre sur trois mois, de mai à juillet 2020 en Côte d’Ivoire avec l’appui financier de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) Bureau d’Abidjan, avait pour objectif de lutter contre la propagation des fake news pendant la crise sanitaire de la Covid-19.

Présentant les résultats obtenus, le chef de projet, Anderson Diédri, a expliqué que 76 articles ont été publiés entre le 03 mai et le 31 juillet 2020 portant sur des faits vérifiés (fact checking), l’actualité et le suivi du respect des mesures barrières.

À ces articles, il faut ajouter la publication de 12 rapports hebdomadaires de monitoring, 90 infographies (résumant le bilan chiffré de la pandémie communiqué chaque jour par le ministère de la santé et de l’hygiène publique), 22 flash infos et 10 caricatures.

Trente-cinq articles de fact checking ont été publiés dont plus de 50% portent sur des propos faussement attribués à des personnalités et des affirmations inexactes ou des publications sans preuve. En plus, 30% des fake news ont été publiées par des médias traditionnels et 70% sur les réseaux sociaux.

« Ce projet a permis de toucher 2 millions de personnes sur tous nos supports », a précisé M. Diedri énumérant des recommandations faites au terme de ce projet. Au nombre de celles-ci, il a cité la promotion du fact checking et la collaboration entre les médias ainsi que la promotion de l’éducation aux médias.

« Il s’agissait pour nous de minimiser, voire enrayer l’impact négatif des fake news dans la lutte contre la Covid-19, en les corrigeant, rectifiant ou diffusant l’information vraie, juste et exacte », a expliqué pour sa part, Lassina Sermé, le président du REPPRELCI. Poursuivant, M. Sermé a plaidé pour le basculement de ce projet de fact checking de son organisation sur la période électorale en Côte d’Ivoire.

 « Déjà les tensions sont vives et malheureusement notre presse est à l’image des partis politiques», a-t-il fait remarquer. Dans la foulée, le président du REPPRELCI a annoncé que dans « quelques jours », son organisation présentera les résultats de la troisième opération de recensement des sites web et acteurs de la presse numérique dans le pays.

« Ce projet a permis de limiter la propagation des fake news et de sensibiliser les populations », a reconnu de son côté Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des médias avant de féliciter le REPPRELCI pour son initiative.

 Par ailleurs, M. Touré, qui est également le porte-parole du gouvernement ivoirien a formulé le vœu de voir ce projet de fact checking s’étendre sur la période électorale,  appelant les médias à rester professionnels.

« Il est important de voir les médias jouer ce rôle de fact checker en cette période électorale. Nous espérons que les médias permettront de déceler le vrai du faux. Je nourris l’espoir de voir ce projet s’étendre sur la période électorale », a conclu M. Touré. Ce projet visait à accompagner les efforts des autorités ivoiriennes à juguler la crise de la maladie à Coronavirus (Covid-19).

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

La FAO appuie la Côte d’Ivoire pour contenir la peste porcine africaine

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers un programme technique de coopération, appuie l’Etat de Côte d’Ivoire dans sa politique de contingence de la Peste porcine africaine, une menace pour le cheptel porcin dans le pays.Dans cet élan, la représentation de la FAO en Côte d’Ivoire, a financé du 12 au 14 août 2020 un atelier de sensibilisation et de formation des directeurs régionaux du ministère des Ressources animales et halieutiques sur la lutte contre la Peste porcine africaine (PPA), organisé à Dabou, à l’Ouest d’Abidjan.      

Cette plateforme a réuni notamment des cadres de la direction des services vétérinaires de Côte d’Ivoire et des acteurs de la filière porcine, pour échanger sur la reconnaissance de la Peste porcine africaine, les méthodes de gestion d’une suspicion et une confirmation de la maladie.    

La peste porcine africain (PPA), identifiée dans le pays en 1996, est malgré les efforts du gouvernement pour contenir la maladie, réapparue en 2015 à San-Pedro, dans le sud-Ouest du pays et en 2017 dans les départements de Ouangolodougou, dans l’extrême nord ivoirien.  

Suite à sa réapparition en juin 2017 dans les régions du Tchologo et du Poro, dans le Nord ivoirien, le gouvernement a pris des mesures, réussissant à endiguer la menace. Cependant, il existe encore des cas isolés de la maladie dans le nord et aujourd’hui dans l’Ouest du pays. 

Dr Kallo Vessany sous-directeur de la santé animale à la Direction des services vétérinaires (DSV) se félicite de cet appui technique de la FAO à la Côte d’Ivoire dont l’objectif est d’éradiquer cette peste porcine qui a touché la zone de San-Pedro (Sud-Ouest), mais aussi celle de Korhogo et l’Ouest du pays. 

Selon Dr Kallo, cet accompagnement de la FAO vise à appuyer le ministère en charge des Ressources animales à travers un programme technique de coopération pour renforcer les capacités tant au niveau technique, mais aussi au niveau des acteurs de la filière porcine.   

Dans un exposé, Dr Ouattara Douyéri a fait savoir que la situation actuelle en Côte d’Ivoire donne « aucun cas signalé après les mesures de contrôle de la maladie » dans les zones mises sous surveillance épidémiologique. 

Il a rappelé que la première introduction de la PPA à l’Ouest était à partir de Diéouzon dans la localité de Bangolo. En 2019, des alertes ont été confirmées à Bangolo, à Duekoué et à Kouibly, des zones d’élevage de porcs. 

Des cas isolés ont été par ailleurs notifiés à Guiglo, Danané, Bouaflé, à Niakaramadougou (nord) et à Toulepleu en 2019, a fait observer Dr Ouattara Douyéri, ajoutant que « 31 108 porcs ont été abattus chez 887 éleveurs ou propriétaires dans les régions du Poro et du Tchologo en 2017 pour une estimation initiale de 3 000 porcs ». 

Les acteurs de la filière porcine craignent toutefois une propagation de la PPA. Selon M. Tiémoko Karidioula, secrétaire exécutif de l’Interprofession porcine en Côte d’Ivoire (INTERPORCI), l’Etat devrait davantage injecter des ressources pour relancer la production locale. 

Pour M. Tiémoko, « le besoin en consommation de viande de porc en Côte d’Ivoire est estimé à pus de 60 000 tonnes (et) les importations varient entre 80 et 83%. Or, la Côte d’Ivoire produit autour de 17% pour le besoin en consommation des produits porcins».   

« Pour remédier à cela, il faut que l’Etat pense à inciter les structures bancaires pour que les éleveurs puissent avoir accès aux financements », suggère-t-il, évoquant que des acteurs de la filière porcine, aujourd’hui, ont une formation smart et des expériences avérées.   

En 2017, poursuit-il, « nous avons eu plus de 33 000 porcs morts du fait de la peste porcine dans le nord de la Côte d’Ivoire, dans le Tchologo, dans le Poro, jusqu’à Ouangolodougou. A l’Ouest, en 2019, cette même peste porcine a décimé plus de 10 000 porcs en trois mois ». 

Il craint que cette maladie évolue vers Abidjan, la plus grande zone de production du pays. Et Pour ce faire, les autorités devraient pouvoir faire l’abattage sanitaire tout en prévoyant une indemnisation conséquente au profit des éleveurs.  

La filière porcine occupe, ostensiblement, une place stratégique dans l’économie ivoirienne au regard de la problématique de la sécurité alimentaire. Porteuse de croissance, elle représente avec la filière avicole, deux filières qui ont les meilleures valeurs ajoutées dans le secteur de l’élevage.   

Elle génère, selon le secrétaire exécutif de l’Interporci, « 30 000 emplois dont 10 000 emplois directs et 20 000 emplois indirects pour un chiffre d’affaires de plus de 70 milliards Fcfa ». Cet atelier devrait permettre de relever les performances de la filière porcine en Côte d’Ivoire.

Cinq morts et 104 blessés après des manifestations politiques en Côte d’Ivoire (Officiel)

Les manifestations de rue de l’opposition ivoirienne débutées depuis lundi dernier, ont fait à ce jour sur l’ensemble du territoire national, un bilan de cinq morts, 104 blessés et d’importants dégâts matériels, a annoncé vendredi soir le ministère ivoirien de la sécurité et de la protection civile dans un communiqué.« Du lundi  10 août 2020 à ce jour, le bilan fait état de dégâts humains et matériels importants. Au plan humain, nous regrettons 05 morts et 104 blessés. Au titre des pertes en vie humaine, on dénombre 03 morts à Daoukro, 01 mort à Gagnoa et 01 mort à Bonoua. Au titre des blessés, on enregistre 104 blessés au total dont 10 policiers, 2 gendarmes et 92 civils», a précisé le commissaire Bleu Charlemagne, le porte-parole de la police nationale sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public). 

Il a ajouté que des véhicules administratifs et de particuliers ainsi que cinq autobus de la Société des transports abidjanais (SOTRA) ont été incendiés ou vandalisés. 

Par ailleurs, le porte-parole de l’institution policière ivoirienne a fait savoir qu’au cours de ces manifestations, les forces de l’ordre ont interpellé 68 manifestants dont un préparateur mystique pour troubles à l’ordre public, incitation à la révolte, violence sur les forces de l’ordre et destruction de biens d’autrui.

 «Le gouvernement appelle l’ensemble des populations à la retenue, au civisme et à la responsabilité», a indiqué le commissaire Bleu, assurant que le calme est revenu sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Depuis lundi dernier, des manifestants se réclamant de l’opposition ivoirienne protestent à Abidjan et dans plusieurs villes du pays contre la décision du président ivoirien Alassane Ouattara de se porter candidat à la présidentielle du 31 octobre prochain.