Foot CAN 2021: la Côte d’Ivoire bat la Guinée-Équatoriale (1-0)

Les Éléphants de Côte d’Ivoire se sont imposés mercredi face à la Guinée-Équatoriale sur le score de (1-0), à leur entrée en lice à la CAN 2021 de football, à Douala, au Cameroun.

Avec cette victoire, les Eléphants prennent la tête du groupe E. Le capitaine des Éléphants, Max-Alain Gradel, recevant une passe près de la surface de réparation, tire avec énergie le balon qui échappe au portier équato-guinéen et se loge en pleine lucarne, à la 6e minute de jeu.

Les athlètes ivoiriens protégeant cet avantage, possèdent durant les trente premières minutes le ballon. Mais, au terme de la première mi-temps, la Guinée-Équatoriale apporte le danger dans le camp des pachydermes, en capitalisant les espaces qui leurs sont offerts.  

A la deuxième mi-temps, il y a toujours des failles à exploiter dans le jeu de la Côte d’Ivoire. La Guinée -Equatoriale a une grosse occasion à la 62e minute avec l’attaquant Basilio Owono, dont le shoot est arrêté par le gardien de but des Éléphants.

Dans le dernier quart d’heure, la sélection ivoirienne n’arrive pas à finaliser des occasions de but. L’équipe adverse se montre moins inquiétante dont l’opportunité aux Éléphants de conserver leur unique but jusqu’au sifflet final. 

L’Ivoirien Jean Michaël Seri a été déclaré le meilleur jouer du match. L’ex-international, Didier Drogba, qui était dans le bus des Éléphants de Côte d’Ivoire pour soutenir les pachydermes, a assisté à la rencontre.  

Côte d’Ivoire: adoption d’un décret instituant le télétravail

Le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, Mamadou Touré, a annoncé mercredi l’adoption d’un décret instituant le télétravail, notamment pour les employés régis par le Code du travail, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Le Conseil a adopté un décret fixant les modalités de mise en œuvre du télétravail pour les travailleurs régis par le Code du travail », a indiqué à la presse le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien. 

Ce décret, dira-t-il, intervient en application du Code du travail qui a intégré récemment la notion du télétravail, permettant au salarié d’exécuter partiellement ou entièrement son travail aux moyens des technologies de l’information, « sur la base d’un contrat avec son employeur ». 

Le texte précise en outre les conditions de travail, les modalités d’exécution du télétravail ainsi que les droits et obligations du télétravailleurs et de son employeur, « de façon à assurer la continuité du travail dans des circonstances exceptionnelles, en cas de forces majeures ». 

Côte d’Ivoire: création de l’Ordre national des infirmiers et infirmières

Le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, Mamadou Touré, a annoncé mercredi l’adoption d’un projet de loi portant création de l’Ordre national des infirmiers et infirmières de Côte d’Ivoire (ONII-CI), à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Le Conseil a adopté un projet de loi portant création de l’Ordre national des infirmiers et infirmières de Côte d’Ivoire (ONII-CI) », a indiqué à la presse M. Mamadou Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien. 

Ce projet de loi, dira-t-il, organise la pratique de la profession infirmière et renforce les mécanismes de contrôle infirmiers en vue de d’améliorer la sécurité sanitaire des populations, la qualité des soins et la performance du système national de santé. 

Le porte-parole adjoint du gouvernement a relevé qu’il fixe les conditions particulières d’accès à la profession d’infirmier, définit les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’Ordre ainsi que les procédures d’élection ordinales. 

Il met en outre, à la charge de l’Ordre, de veiller au respect des principes de moralité, de probité et de dévouement ainsi que l’observation par tous les membres des devoirs professionnels auxquels sont assujettis les infirmiers et les infirmières.

Côte d’Ivoire: le Conseil régional du Gbêkê mis sous administration

Le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, Mamadou Touré, a annoncé mercredi l’adoption d’un décret mettant sous administration directe de l’Etat le Conseil régional du Gbêkê (centre) avec une Commission spéciale présidée par le préfet.Cette commission spéciale, présidée par le préfet, comprend notamment dix membres, indique ce décret pris en Conseil, portant mise sous administration directe de l’Etat de Côte d’Ivoire du Conseil régional du Gbêkê.   

Le ministère de tutelle avait procédé à la suspension du Conseil régional du Gbêkê et la création en juillet 2021 d’une délégation spéciale pour assurer le fonctionnement régulier du Conseil. La mission de cette délégation, arrivant à son terme, l’Etat a pris cette nouvelle mesure. 

Suite à des ennuis judiciaires du président de ce Conseil régional, Jacques Mangoua, un président intérimaire avait été désigné, mais certains blocages existant toujours ont fait qu’aucune session de ce Conseil n’avait pu se tenir. 

Des dissensions graves étaient alors observées après des tentatives de conciliation, mettant en péril le fonctionnement normal du Conseil régional du Gbêkê. Ce qui avait amené la tutelle à prendre les commandes. 

M. Jacques Mangoua qui est accusé dans une affaire de détention illégale de munitions et d’armes blanches, découvertes à son domicile dans la région, a été mis en liberté provisoire par la justice ivoirienne, en avril 2020.   

Sanctions contre le Mali: le parti de Gbagbo juge « impertinentes » les mesures

Le parti de Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) juge « impertinentes » les sanctions de la Cedeao contre le Mali et se dit disposé à accompagner une approche pacifique de la crise, dans une déclaration. »Le Ppa-CI, conformément à la philosophie du dialogue prôné par son président, Laurent Gbagbo et de son orientation panafricaniste résolue (…) trouve excessives et impertinentes les mesures de rétorsions prises par la Cedeao contre le peuple malien », indique la déclaration.

Dans cette déclaration, signée du porte-parole du Ppa-CI, Katinan Koné, la formation politique « envisage d’envoyer, dès que possible, une mission d’information au Mali et en Guinée afin de mieux s’imprégner de la situation qui prévaut dans chacun des deux pays frères ». 

Le parti « se dispose à accompagner toute approche de règlement pacifique de la crise au Mali  et invite la Cedeao à observer une rigueur dans le respect des principes démocratiques afin de prévenir les crises répétitives dans son espace ».

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, qui se sont réunis en sommet extraordinaire, le 9 janvier 2022 à Accra, ont au cours de cette session passé en revue les développements politiques au Mali, dans le contexte de la transition en cours, imposant des sanctions. 

Ces sanctions aggravantes indiquent une fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cedeao et le Mali, la suspension des transactions commerciales entre les pays de la Cedeao et le Mali.  

La Cedeao a également décidé du gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la Cedeao, la suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la Cedeao (Bidc et Boad)  et l' »activation de la force en attente de la Cedeao ».  

Pour le Ppa-CI, « la situation exceptionnelle au Mali est une entorse au protocole additionnel A/SP1/12/01 de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance », s’interrogeant sur la pertinence des lourdes mesures coercitives prises à l’encontre du pays. 

Le parti de Gbagbo « s’inquiète particulièrement de la tendance de plus en plus affirmée d’instrumentaliser les banques centrales, notamment la Beceao dont est membre le Mali, à des fins de règlement de crises politiques internes aux Etats ».  

Le Ppa-CI émet en outre « de fortes réserves sur le recours à la force, comme l’annonce le point 5 du communiqué, pour résoudre les crises politiques dans les Etats membres de notre espace communautaire ».  

Les forces de défense et de sécurité du Mali font face à la guerre que leur imposent les groupes djihadistes, déclarer une autre guerre à ces forces n’est qu’une forme d’aide directe apportée aux vrais ennemis de ce pays et de la sous-région que sont les djihadistes, poursuit la déclaration.  

Le Ppa-CI encourage la Cedeao à continuer plutôt dans la voie du dialogue avec les autorités du Mali afin de trouver une solution définitive à la longue crise qui prévaut dans le pays et ce, dans l’unique intérêt du peuple malien, conclut la déclaration.

Afrique subsaharienne : vers une hausse de la croissance économique

Le dynamisme économique de la région devrait reprendre légèrement pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023, a annoncé l’institution basée à Bretton Woods (États-Unis).Après une première récession en 25 ans, le continent noir renoue avec la croissance.  Selon la Banque mondiale (BM), le niveau élevé des prix des produits de base devrait favoriser la reprise à court terme dans la région. Le Nigéria et l’Angola profiteront de l’augmentation des cours pétroliers et de l’assouplissement graduel des baisses de production dans les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), souligne l’institution financière.

La croissance devrait ainsi atteindre 2,5 % en 2022 et 2,8 % en 2023 au Nigéria, tandis qu’elle s’accélérera à 3 % en moyenne en 2022-23 en Angola. En Afrique du Sud, la croissance retomberait aux niveaux d’avant la pandémie, freinée par des obstacles structurels et le lourd endettement du pays.

Par ailleurs, la Banque signale que les prix élevés du coton et des denrées alimentaires comme le café bénéficieront aux exportateurs de produits agricoles (Éthiopie, Kenya et Tanzanie).

Ces chiffres représentent toutefois près d’un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000-19. Cette situation est la conséquence des effets persistants de la pandémie et de la réduction des mesures d’aide. A cela s’ajoutent l’incertitude en matière de politique publique et l’aggravation de l’insécurité dans certains pays.

Dans certains pays, l’expansion des activités agricoles sera aussi limitée par des incertitudes diverses, notamment des périodes de sécheresse et des précipitations inférieures à la moyenne, ainsi que l’intensification des conflits, poursuit la BM.

D’après cette dernière, la pandémie a entravé les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des principaux objectifs de développement dans l’ensemble de la région, effaçant plus d’une décennie de gains enregistrés dans le revenu par habitant pour certains pays.

Dans plus d’un tiers des pays de la région, dont l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, le revenu par habitant en 2022 restera inférieur au niveau d’il y a dix ans, soutient-elle.

Les risques pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse, affirme la BM. Toutefois, la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance.

En outre, un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux, avertit la Banque. Celle-ci ajoute que les pays confrontés à des problèmes de surendettement pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs, ce qui nécessiterait un ajustement budgétaire brutal.

La BM note enfin que les faibles taux de vaccination contre la Covid-19 exposent les pays de la région à une résurgence et une aggravation des vagues épidémiques. Ce qui pourrait ébranler à nouveau l’activité économique. La prolongation de la pandémie risque quant à elle d’exacerber les problèmes de développement et de santé existants, d’enrayer les réformes structurelles et budgétaires, et d’entraîner des pertes de capital humain durables.

Décès à Abidjan de 4 personnes dans un appartement

Quelque quatre personnes prises de malaise dans un appartement de Koumassi, dans le Sud d’Abidjan sont décédées, rapporte, mardi soir, le Groupement des sapeurs pompiers militaires (GSPM).

Dans une note, le GSPM informe qu’il a été alerté ce mardi à 16h45 pour « plusieurs personnes prises de malaise dans un appartement à Koumassi, quartier Divo près du centre communautaire ».

« A l’arrivée 05 victimes (ont été constatées) dont 04 décès certains  et 01 dans le coma », ajoute le GSPM, précisant que les victimes présentaient des « vomissures et des selles pour la plupart ».

La victime comateuse conditionnée par le médecin de garde a été évacuée au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville par l’ambulance de réanimation 11. La police et gendarmerie ont été déployées les lieux.

Les USA saluent les « mesures » de la Cedeao contre le Mali

Les États-Unis saluent les « mesures vigoureuses » prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour « défendre la démocratie et la stabilité au Mali », dans une déclaration.

« Nous partageons la profonde déception de la Cedeao face au manque d’action ou de progrès du gouvernement de transition du Mali dans l’organisation d’élections, comme s’il s’était engagé à le faire après le coup d’Etat d’août 2020 », indique la déclaration. 

Washington « soutient la décision de la Cedeao d’imposer des sanctions économiques et financières supplémentaires pour inciter le gouvernement de transition à tenir son engagement envers le peuple malien de ramener son pays à la démocratie ».

« Nous relayons également les préoccupations de la Cedeao quant au probable impact déstabilisant des forces du groupe Wagner, soutenues par la Russie, au Mali », poursuit le texte, qui note que « ces forces n’apporteront pas la paix au Mali ».

Pour les États-Unis, les forces du groupe Wagner « détourneront les ressources destinées aux forces armées maliennes dans leur lutte contre le terrorisme ». Selon des sources concordantes, des hommes de ce groupe ont été aperçus au Mali. 

La France et l’Union européenne ont également exprimé leur soutien à la décision de l’organisation sous-régionale contre le Mali. 

Le Mali a décidé à son tour de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

En réponse aux lourdes sanctions économiques et financières de la Cedeao, le Mali a décidé d’appliquer la « réciprocité ». En plus de la fermeture des frontières, le gouvernement de transition a décidé de « rappeler ses ambassadeurs » dans les pays de l’organisation régionale, informe un communiqué du porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.

 Selon le dirigeant malien, « ces mesures prises par la Cedeao contre l’Etat malien contrastent avec les efforts fournis par le Gouvernement et sa disponibilité au dialogue en vue de trouver un compromis avec la Cedeao sur le chronogramme des élections au Mali ».

Trafic de bois: 700 madriers saisis sur la lagune à Abidjan

Un équipage nautique de la Brigade spéciale de surveillance et d’intervention (BSSI), une unité de lutte contre la criminalité liée à la forêt et aux ressources en eaux, a saisi mardi environ 700 madriers sur la lagune Ebrié, à Abidjan.

L’équipage nautique de la BSSI, en patrouille sur le plan de la lagune Ebrié donnant sur la commune de Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan, a intercepté à 5 h, trois embarcations de trafic de bois issus de sciage à façon. 

« Ce sont environ 700 madriers d’essence iroko qui ont été saisis », indique un rapport de cette unité qui  a également saisi la semaine dernière 6 000 madriers dans la commune d’Abobo, dans le Nord d’Abidjan, avec 11 personnes interpellées. 

Le 10 janvier 2022, des éléments de la BSSI, ont saisi 600  planches de bois dans la cité de Divo, dans le centre-Ouest du pays, et 2.000 autres planches de bois à Bouaké, la métropole du centre ivoirien.  

Ces fortes saisies interviennent suite aux consignes du ministre des Eaux et Forêts, Alain-Richard Donwahi, qui à l’investiture de nouveau commandant de la BSSI,  a recommandé « la tolérance zéro pour les trafiquants du bois ». 

Afrique de l’ouest : l’insécurité crée une crise multiforme (Onu)

L’instabilité qui mine plusieurs parties de la région ouest africaine met en péril les acquis enregistrés par les pays selon le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas), Mahamat Saleh Annadif.La partie occidentale du continent noir reste en proie à l’insécurité. Malgré les efforts nationaux, régionaux et internationaux, la situation sécuritaire dans la région demeure complexe et difficile. Les groupes extrémistes violents continuent d’étendre leur champ d’opérations au Sahel, notamment dans la zone des trois frontières du Liptako-Gourma entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ciblant à la fois les civils et les forces de sécurité.

« Au Nigeria, le regain de criminalité et de conflits entre agriculteurs et éleveurs a détourné l’attention de la violence extrémiste dans le nord-est, qui reste néanmoins omniprésente. D’autres incidents, bien que de faible ampleur, dans le nord de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Togo démontrent que la menace tant évoquée des actes de terrorisme se déplaçant du Sahel en direction des pays côtiers du Golfe de Guinée est une réalité », a souligné le Représentant spécial.

Mahamat Saleh Annadif présentait, lundi dernier, par visioconférence, au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le dernier rapport du Secrétaire général sur les activités d’Unowas. Le rapport couvre la période du 18 juin au 21 décembre 2021.

M. Annadif a, par ailleurs, énuméré les conséquences des développements sécuritaires dont l’effet majeur est la crise humanitaire multiforme que vit la région. Cette crise est « caractérisée par la hausse des prix des produits alimentaires, l’augmentation de la pauvreté du fait de la Covid-19 et la perte des récoltes du fait de la sécheresse. »

Sur la question du changement climatique, M. Annadif a mentionné la nécessité d’une approche à long terme et a informé du soutien d’Unowas pour le développement de stratégies d’adaptation à la dégradation climatique dans la région Afrique de l’Ouest et Sahel. « Ceci dans le but de protéger les plus vulnérables qui sont victimes des urgences humanitaires et de la détérioration sécuritaire qui en résultent », a-t-il ajouté.

En outre, le Représentant spécial a appelé à un plus grand engagement dans la mise en œuvre de l’Agenda Femmes, paix et sécurité, et de l’Agenda des jeunes pour la paix et la sécurité.

« Bien que plus de 50% d’électeurs de la sous-région sont des femmes, leur présence de façon significative au niveau des organes de décision tarde à se concrétiser », a dit M. Annadif, non sans ajouter qu’« une plus grande volonté politique, se traduisant entre autres par le financement sur les budgets nationaux de ces plans d’action est nécessaire. »

Ce tableau sombre dressé par M. Annadif n’éclipse pas les avancées démocratiques, notamment les élections réussies au Cabo Verde et en Gambie.

« Malgré toutes les inquiétudes justifiées suscitées par les turbulences actuelles en matière de gouvernance démocratique, ces exemples confirment l’attrait de la démocratie, comme le plus sûr vecteur pour façonner l’avenir des communautés », s’est félicité Mahamat Saleh Annadif.

Le Représentant spécial a également salué les progrès accomplis par la Commission mixte Cameroun-Nigeria en charge de la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour Internationale de Justice sur le conflit frontalier entre les deux pays, depuis sa création en 2002.

« Ces réalisations sont autant d’exemples positifs de résolution des conflits, démontrant concrètement la manière dont le règlement pacifique des différends frontaliers peut renforcer la confiance et la coopération bilatérale entre des pays voisins », s’est-il réjoui.

Côte d’Ivoire: la FIFA confirme la suspension de Sylvain Gbohouo

La FIFA confirme la suspension du gardien de but, titulaire, des Éléphants footballeurs, Sylvain Gbohouo, pour dopage, et l’invite à soumettre « une explication complémentaire » à la Commission de discipline de l’organisation dans un délai de 20 jours.

« A toutes fins utiles, nous notons que la suspension provisoire imposée à l’encontre du joueur Sylvain Gbohou, en date du 22 décembre 2021 a été confirmée », indique le président de la Commission de discipline de la FIFA, à la suite de l’audience du 5 janvier 2022. 

Avec ce délai de 20 jours accordé au portier ivoirien, à partir de la réception de la présente « communication », signée le 10 janvier 2022 à Zurich, la FIFA souligne que « la présente procédure suit son cours ordinaire ». 

Il devra soumettre une « explication complémentaire à la Commission de discipline de la Fédération internationale de football association (FIFA), conformément à l’article 53 (5) du règlement antidopage » de l’organisation.

M. Gbohou risque de manquer la CAN au Cameroun qui se tient du 9 janvier au 6 février 2022. Il a été suspendu de toute compétition de football à la suite d’un contrôle antidopage positif mi-novembre 2021.  

Le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF) a fait appel de la suspension infligée au portier titulaire de la sélection ivoirienne. Si d’ici au 6 février, il y a un retour favorable de la FIFA, il pourra prendre part à la CAN 2021. 

Guinée – Mali : les limites d’une alliance frontalière

Le Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) qui dirige la Guinée depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021, a signifié dans une déclaration qu’il gardait ses frontières ouvertes avec le Mali prenant ainsi le contrepied de la Cedeao.La Guinée dans le viseur de la Cedeao, ignore les sanctions prises par la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest envers le Mali. Le CNRD dirigé par Mamady Doumbia motive sa décision par le fait que son pays était déjà suspendu des instances de l’institution sous-régionale lors du sommet de la Cedeao du 8 septembre 2021.

Partant de là, la Guinée ne se sent pas concernée par ces mesures contre le Mali car selon le communiqué signé du Colonel Sadiba Koulibaly, chef d’Etat-major général des Armées guinéennes, la République de Guinée n’a pas été associée aux décisions. En conséquence, « le CNRD souligne que les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de la Guinée restent ouvertes à tous les pays frères conformément à sa vision panafricaniste », martèle le communiqué.

La Guinée réitère sa volonté de « respecter et d’appliquer les conventions, accords et traités bilatéraux et multilatéraux auxquels elle est partie ». Pays côtiers, Conakry pourrait se positionner durant cette crise comme le nouvel et principal allié du Mali. La frontière entre les deux pays s’étend d’ouest en est sur 858 kilomètres. Mais cette large zone minière riche en or, fait souvent l’objet d’affrontements meurtriers entre Guinéens et Maliens. 

Conflits communautaires à la frontière

Il s’agit de la résurgence d’un vieux conflit frontalier datant des années 70 qui oppose les villages de Siradiouba (Mali) et Dalakan (Guinée Conakry). En 2017, un différend au sujet de la paternité de la zone minière de Niaouleni située entre un village guinéen et malien avait viré en affrontements faisant 22 morts dont l’adjoint au commandant de la compagnie de Kati. Le projet de la matérialisation de la frontière entre les deux pays, longtemps annoncée, pourrait être réactivé au grand bonheur de la partie malienne qui en aura besoin pour ses activités de transit en vue d’éviter l’étouffement. Mais cette supposée alliance frontalière peut-elle prospérer si les pays de la Cedeao durcissent leurs sanctions contre Conakry à l’avenir ?

Pour le Mali qui importe 70% de ses besoins alimentaires, le corridor routier Dakar – Bamako reste un axe stratégique. Si conséquences économiques risquent aussi de toucher Dakar, il est important de noter que 80% du fret malien passe par le Sénégal et le Port de Dakar ravitaille en grande partie Bamako. Dans ce cas de figure, la Mauritanie pourrait être une porte de sortie pour le Mali qui n’a pas accès à la mer. Toutefois, la République arabe comme le Sénégal devront trouver un compromis avec la Cedeao pour adopter une position qui ne la fragilisera pas dans cette crise malienne.

Les « sanctions économiques et financières » prononcées par l’organisation intergouvernementale ouest-africaine mise sur pied en 1975, bien que reposant sur un éventail de mesures très large, ne concernent toutefois pas les denrées alimentaires, les produits de premières nécessités comme les médicaments ou encore les produits pétroliers.

Alpha Blondy s’indigne des sanctions de la Cedeao contre le Mali

La star internationale du raggae, Alpha Blondy, déclare dans une vidéo s’indigner des lourdes sanctions imposées par la Cedeao et l’Uemoa contre le Mali.

« Je voudrais m’indigner de la décision des sanctions qui ont été prises contre le Mali, ou les Maliens. Je voudrais m’adresser singulièrement à tous les présidents de la Cedeao; ces sanctions que vous avez adoptées contre le Mali est un aveu de votre impuissance », a dit Alpha Blondy.

Selon la star mondiale du reggae, les Maliens n’ont pas à être victimes de l' »incapabilité » des chefs d’Etat de la région à trouver une solution aux problèmes djihadistes auquel le Mali fait face,  un facteur majeur d’instabilité du pays.  

« Quand ils ont fait le coup d’Etat contre IBK, vous n’avez pas eu cette réaction aussi violente, aussi radicale. Vous aurez du mal à faire comprendre aux gens que ce n’est pas la France qui vous a dicté cette attitude par rapport à son problème avec le Mali et Wagner », a-t-il martelé.  

« C’est très maladroit de votre part. Les Maliens n’ont pas à payer le prix de votre incapacité à gérer un problème africain, domestique », a lancé Alpha Blondy, pour qui « on ne peut pas fermer toutes les frontières » et bloquer leur compte à la Bceao, la banque centrale.  

Il a estimé que « ce n’est pas juste », avant d’ajouter « je vous demande de réviser votre copie » et de lancer « ça coûtait quoi, si vous voulez aider le Mali que chaque pays de la Cedeao donne 1.000 soldats », une opération que peut d’ailleurs financer la Bceao. 

« Vous donnez l’impression que c’est parce que le Mali refuse la collaboration avec l’armée française qu’il fait appel à Wagner, que vous prenez cette décision », a-t-il dit sans ambages. 

En tant qu’Africain et ambassadeur de la Cedeao pour la paix en Côte d’Ivoire, il a affirmé s’être permis de s' »indigner de cette décision aussi arbitraire contre un peuple frère » et que les  chefs d’Etat ne feront « pas payer à tous les Maliens les erreurs de (leur) politique ». 

« Depuis votre Union africaine, bourrée de marionnettes, le peuple africain ne mérite pas ça. C’est à vous de trouver les solutions, comment aider le Mali à se défaire de ces djihadistes », a-t-il poursuivi.  

Pour lui, le problème djihadistes est la cause du « coup d’Etat contre ATT et IBK », alors il faut régler le thermomètre, ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on va baisser la fièvre ». Et de conclure « messieurs les présidents, je vous en prie, ressaisissez-vous ».  

Le Mali a décidé à son tour de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

En réponse aux lourdes sanctions économiques et financières de la Cedeao, le Mali a décidé d’appliquer la « réciprocité ». En plus de la fermeture des frontières, le gouvernement de transition a décidé de « rappeler ses ambassadeurs » dans les pays de l’organisation régionale, informe un communiqué du porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.

 Selon le dirigeant malien, « ces mesures prises par la Cedeao contre l’Etat malien contrastent avec les efforts fournis par le Gouvernement et sa disponibilité au dialogue en vue de trouver un compromis avec la Cedeao sur le chronogramme des élections au Mali ».

Sécurité routière: « moins de 44% de décès » sur les routes à Abidjan en 2021

Le District autonome d’Abidjan a enregistré en 2021 « moins de 44% de décès » sur les routes par rapport à l’année précédente, a indiqué lundi le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, lors de l’inauguration d’une chaîne d’assemblage de minibus.

Selon M. Amadou Koné, le fléchissement de la courbe des accidents de la circulation est le fruit de la stratégie nationale de sécurité routière, engagée par l’Etat, en septembre 2021, en plus du « rajeunissement rapide du parc automobile ».  

« En attendant la consolidation, en cours des données statistiques de 2021, nous notons une baisse importante du nombre d’accidents et de tués sur nos routes depuis le lancement de la stratégie nationale de sécurité routière en septembre 2021 », a-t-il dit. 

« Ainsi, sur Abidjan, selon les chiffres de l’Oser (Office de la sécurité routière) et de la police nationale, nous avons enregistré moins de 44% de décès sur nos routes à la même période par rapport à l’année dernière », a relevé M. Amadou Koné. 

Pour « stabiliser » les accidents de la circulation, l’Etat ivoirien a mis en place une stratégie qui devrait permettre d’inverser la courbe des accidents à partir de juillet 2022 pour atteindre une réduction majeure dans les cinq prochaines années.  

« Plus de 5 milliards Fcfa ont été mobilisés pour accélérer la réforme du permis de conduire, équiper le ministère des Transports en radars et accentuer la sensibilisation des usagers », avait indiqué le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. 

Les accidents graves et mortels se concentrent à Abidjan pour plus 40%, selon des données statistiques qui mentionnent que les causes des collusions sont essentiellement humaines pour 92% des accidents.

Blé Goudé estime que sa « chaise est vide » au dialogue politique ivoirien

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé, estime que sa « chaise est vide » au dialogue politique en cours dans son pays, la Côte d’Ivoire, dans un entretien diffusé lundi sur TV5.

« Personne ne peut dire que la voix de Blé Goudé ne compte pas en Côte d’Ivoire. Si elle a compté et pour cela on m’a envoyé ici (à La Haye), je pense que là où on recherche la solution, je dois être là, ma chaise est vide là autour de cette table et ma chaise a besoin de moi pour que je puisse ajouter mon grain de sel » aux débats, a dit le président du Cojep. 

Interrogé sur les raisons de l’absence de son parti à ce dialogue politique lancé depuis le 16 décembre 2021, il a répondu que « seuls les organisateurs peuvent expliquer un tel oubli », avant d’ajouter « je pense que c’est une erreur qui va certainement être réparée ». 

Il soutient que s’il a été « considéré comme un problème », pour lequel il été remis à la Cour pénale internationale (CPI), il « pense qu’au moment où on cherche la solution pour réconcilier les Ivoiriens de nouveau, évidemment, (il) dois être à cette table ». 

Sur la grave crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts, Blé Goudé a déclaré qu’il « faut tourner définitivement la page de la crise qui secoue (le) pays et rebâtir la Côte d’Ivoire dans le respect des différences, et rassembler les Ivoiriens de nouveau ». 

Au sujet de sa demande de passeport, il a relevé que les autorités de son pays ont dit que son passeport se trouverait dans un « circuit normal » qui dure depuis plus de sept mois maintenant, et ajouté aux six mois d’attente de rendez-vous, il est aujourd’hui à sept mois d’attente.  

« Je préfère ne plus en parler parce que ce n’est pas un honneur pour mon pays qu’on puisse parler d’un document simplement administratif sur toutes les antennes des chaînes internationales », a-t-il poursuivi.  

« Pour le respect que j’ai pour la Côte d’Ivoire je préfère ne plus en parler et attendre, a-t-il insisté. Toutefois, il entend jouer un rôle dans l’avenir de la Côte d’Ivoire en tant d’acteur politique en Côte d’Ivoire. 

« Même loin, je joue déjà un rôle dans la vie politique de mon pays. Ce que je demande, c’est de participer au débat politique dans mon pays et au processus de réconciliation en cours », a renchéri le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep).

M. Blé Goudé, acquitté le 31 mars 2021, avec l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a déposé une demande d’indemnisation auprès de la Cour de La Haye, pour préjudice subi afin de réclamer près de 820.000 euros de dommages et intérêts. 

« Bien-sûr, le préjudice, il est là, il est su de tous, toutes les années de jeunesse m’ont été bouffées,  mon image a été bafouée, a été salie, j’ai été loin de mes enfants pendant plus de dix ans, pour à la fin venir me dire que je suis innocent et acquitté », a-t-il déclaré. 

« Oui, j’ai bon espoir parce que j’ai foi en la loi et je me suis toujours adossé à la loi », a-t-il affirmé. Depuis son acquittement, Charles Blé Goudé, attend son passeport pour rentrer dans son pays, où son mentor Laurent Gbagbo l’a devancé depuis le 17 juin 2021. 

La zone industrielle de Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, sera réhabilitée

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a annoncé lundi la réhabilitation de la zone industrielle de Koumassi, étendue sur 120 hectares, dans le Sud l’Abidjan.

M. Souleymane Diarrassouba s’exprimait, à l’occasion du lancement des premiers minibus Made in Côte d’Ivoire, montés dans l’Unité d’assemblage de véhicules Iveco, de Sotra Industries, une filiale de la Société des transports abidjanais (SOTRA). 

« Étant à Koumassi, je voudrais me féliciter de la bonne collaboration que nous avons avec les équipes du maire Cissé Bacongo dans le cadre de nos activités dans la zone industrielle de Koumassi », a dit le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie. 

Cette zone industrielle a une « contenance globale de 120 hectares avec environ 300 entreprises en activité », a-t-il renseigné, soulignant que « les études techniques de la réhabilitation de la zone industrielle de Koumassi, d’un coût de 22 milliards Fcfa sont désormais disponibles ». 

« Nous sommes actuellement dans la phase de recherche financement », a-t-il poursuivi, indiquant que la Côte d’Ivoire ambitionne, selon son Plan national de développement (PND 2021-2021) », de porter la contribution du secteur industriel au PIB à 30%. 

Le Premier ministre, Patrick Achi, a dit que le gouvernement travaille en vue de la « réalisation rapide de zones industrielles dans plusieurs villes majeures de l’intérieur du pays au plus près des ressources, des bassins d’emplois et des impératifs de développement territorial équilibrés ». 

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être une puissance industrielle régionale, veut offrir plus de potentiels au secteur industriel afin de répondre aux défis de la compétitivité, selon les standard internationaux.   

Lancement à Abidjan des premiers minibus made in Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé lundi à Sotra Industries, à Abidjan, les premiers minibus de l’Unité d’assemblage de véhicules Iveco Daily Ivoire, ce qui fait de la Côte d’Ivoire un pays, officiellement, constructeur automobile.

« C’est la première fois que les véhicules produits ici seront estampillés Made in Côte d’Ivoire du fait du haut niveau d’assemblage réalisé sur les chaînes de montage », a dit le Premier ministre dans un discours. 

M. Patrick Achi, qui a révélé avoir été « ouvrier à la Sotra (Société des transports abidjanais) »,  en 1977, dans le cadre de son « premier stage ouvrier », s’est félicité de ce que cette unité soit devenue un véritable hub logistique industriel sous régional.  

Cette chaîne d’assemblage de véhicules a été lancée en août 2018. « Totalement opérationnelle » aujourd’hui, elle fait de la Côte d’Ivoire avec ce véhicule baptisé « Daily Ivoire », un constructeur automobile (Code constructeur: AJ9). 

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a annoncé que son département engagera des études, prévues cette année, en vue de la réalisation, à l’horizon 2025, d’une zone industrielle de grande envergure à San-Pedro, dans le sud-Ouest ivoirien, destinée à l’industrie automobile. 

Le directeur général de la Sotra, Méïté Bouaké, a précisé que cette chaîne d’assemblage de minibus Daily Ivoire est « entièrement montée à la Sotra à travers sa filiale Sotra Industries », qui bénéficie de l’expertise technique de la société Iveco via un contrat de partenariat.

« L’unité de montage d’une capacité de 1.000 minibus par an est dotée de technologies de dernières générations et permettra la création de 500 emplois directs dans nos ateliers », a-t-il ajouté. 

Le minibus Daily de Iveco, le Daily Ivoire, qui est de 26 places, peut être décliné en plusieurs modèles selon l’utilisation que l’acquéreur souhaite en faire: véhicule de transport de personne, véhicule de chantier ou d’ambulance. 

Le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que l’ambition de la Côte d’Ivoire, selon le Programme national de développement 2021-2025, est de porter la contribution du secteur industriel au PIB à 30% à l’instar des pays émergents. 

A cette cérémonie d’inauguration de la chaîne d’assemblage de véhicules de type minibus, 39 acteurs du secteur des transports ont été élevés au grade de commandeurs, officiers et chevaliers dans l’Ordre du mérite ivoirien. 

La Côte d’Ivoire qui a enregistré, grâce aux réformes hardies entreprises par le gouvernement depuis 2017 dans le secteur des transports, une croissance historique de 57% de vente de véhicules neufs en 2021, se prépare à accueillir d’autres constructeurs automobiles. 

Riposte musclée du Mali contre la Cedeao

Le Mali a décidé à son tour de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).En réponse aux lourdes sanctions économiques et financières de la Cedeao, le Mali a décidé d’appliquer la « réciprocité ». En plus de la fermeture des frontières, le gouvernement de transition a décidé de « rappeler ses ambassadeurs » dans les pays de l’organisation régionale, informe un communiqué du porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. 

 Selon le dirigeant malien, « ces mesures contrastent avec les efforts fournis par le Gouvernement et sa disponibilité au dialogue en vue de trouver un compromis avec la Cedeao sur le chronogramme des élections au Mali ».

 En conséquence, détaille le communiqué, « le Mali a promis de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de riposter à ces sanctions malencontreuses dans les prochaines heures ». Dans sa réponse, le Mali dit apprendre avec « stupéfaction
les sanctions économiques et financières
prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) dimanche à Accra (Ghana) ».

 Le Mali regrette que des « organisations sous régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués » indique le communiqué. En outre, le gouvernement malien « dénonce et rejette les décisions suivantes qui ne sont fondées sur aucun texte communautaire ». Selon toujours les autorités maliennes, « l’embargo décidé par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao, applicable à un Etat souverain constitue une violation manifeste du Traité de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) et des statuts de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ».

 Partant de ce constat, « le gel des avoirs d’un État, des entreprises publiques et parapubliques ne saurait être appliqué par la Banque centrale qui reste un organe indépendant auquel chaque Etat membre a concédé son droit souverain d’émission » fulminent les autorités de la transition.

Le Mali souligne « le caractère inhumain de ces mesures qui viennent affecter les populations déjà durement éprouvées par la crise sécuritaire et la crise sanitaire, notamment celle de la Covid-19 ». Selon la junte au pouvoir, « des dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement normal du pays par tous les moyens appropriés ».

Constatant ces « violations répétées des textes, principes et objectifs de ces organisations », le Mali « tirera toutes les conséquences et se réserve le droit de réexaminer sa participation à ces entités » mentionne le communiqué.

A Abidjan, les Burkinabè optimistes malgré la défaite des Étalons face au Cameroun

A Abidjan, les supporters Burkinabè espèrent une suite favorable de leur équipe de football à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2021), malgré la défaite des Étalons, dimanche, en match d’ouverture, face au Cameroun, pays hôte de cet événement sportif continental.

Ouédraogo Lamine, un jeune Burkinabè, vêtu du maillot des Étalons, se dit « découragé » après le match projeté sur un écran géant au terrain Aby Raoul d’Anoumabo, un village dans le Sud d’Abidjan. Mais, « c’est le football, le meilleur a gagné », espérant pour la suite.   

Pour lui, l’arbitrage était « très difficile », confiant ne pas être content, mais ce sont des choses qu’il faut accepter et passer au futur. Après l’ouverture du score par Gustavo Sangaré (24′), l’attaquant camerounais Vincent Aboubakar égalise sur le coup d’un penalty par arbitrage vidéo « VAR ». 

Sur l’espace de jeu du terrain Aby Raoul, portant le maire de Marcory, l’on peut apercevoir des Camerounais comme des Burkinabè, arborant des drapeaux ou vêtements aux couleurs de leur patrie.  

Anoumabo, ce petit village de la cité de Marcory, qui a vu éclore le mythique groupe ivoirien Magic System, compte d’ailleurs une forte communauté Burkinabè. Au « Maquis Burkina 1 », une buvette, Bancé Abdoul, un Burkinabé fustige aussi l’arbitrage. 

« L’arbitrage a un peu joué à notre défaveur, et je crois qu’on doit redoubler encore d’efforts », a-t-il affirmé. Les Étalons, pour espérer être dans le peloton de leur poule, devront gagner leur deux prochains matchs.  

Jeanne d’Arc Paré, elle, se dit la « supportrice burkinabé de la diaspora ». Cette dernière s’en prend au sélectionneur des Étalons qui, pour elle, a ignoré sur le banc de touche des athlètes de valeur comme « des statues », or le Burkina Faso veut la victoire. 

Certains footballeurs burkinabè n’ont pas pu disputer ce match inaugural parce que déclarés positifs à la pandémie de la Covid-19. Pour étoffer leurs équipes, les différents entraîneurs ont sélectionné plus de joueurs que d’ordinaire. 

Le Cameroun décroche trois points pour son premier mach avec un doublé de Vincent Aboubakar, qui a également marqué son deuxième but par penalty (45’+3′), prenant à contre-pied le portier burkinabé.  

Djibril Bessa, vêtu aux couleurs du Cameroun, présent au terrain Aby Raoul, a dit dans un esprit fair play que « c’est un match de football, et le meilleur a gagné. Le Burkina Faso n’a (toutefois) pas démérité », seulement la chance a été du côté des Lions indomptables. 

Transition au Mali : les lourdes sanctions de la Cedeao

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a prononcé ce dimanche à Accra au Ghana, de lourdes sanctions économiques et financières contre le Mali.On le craignait, le couperet est finalement tombé. L’Organisation intergouvernementale ouest-africaine a entériné les décisions prononcées par l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) en début de matinée.

Au sortir de la rencontre des chefs d’Etat de ce dimanche 9 janvier 2022, les sanctions suivantes sont prononcées contre le Mali : gel des avoirs maliens au sein de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et suspension des aides financières, fermeture des frontières entre le pays et les États membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), suspension des transactions avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali. 

Cette main lourde de la Cedeao,  vient ainsi répondre aux conclusion des Assises nationales de la refondation. Ces consultations populaires ont donné en effet carte blanche aux autorités maliennes de prolonger la transition de six mois à cinq ans. Un chronogramme jugé « totalement inacceptable » par la Cedeao qui a « constaté avec regret l’échec des autorités de transition au Mali à organiser les élections présidentielles d’ici au 27 février 2022 contrairement à l’accord conclu avec l’Autorité de la Cedeao le 15 septembre 2021 et à l’engagement de la Charte de la transition » dans un communiqué. 

L’Organisation ouest-africaine d’ajouter que « le chronogramme remis le 31 décembre 2021 par les autorités de transition à la présidence de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, prévoit la tenue d’élections présidentielles d’ici fin décembre 2026. Cela impliquera une période de transition de six mois et demi (6,5 ) ans. »

Les chefs d’Etat de l’Organisation régionale ont par ailleurs dénoncé le déploiement de la société militaire privée russe Wagner au Mali. « Malgré le démenti du gouvernement de transition malien, l’Autorité reste profondément préoccupée par le rapport cohérent sur le déploiement d’agents de sécurité privée au Mali avec son impact potentiellement déstabilisateur sur la région de l’Afrique de l’Ouest. L’Autorité note que cette situation est étroitement liée à la transition politique au point mort dans le pays. » a soutenu le communiqué.

Partant de ce constat et compte tenu de l’impact potentiellement « déstabilisateur sur le Mali et sur la région, créé par cette transition au Mali, l’Autorité décide d’activer immédiatement la Force en attente de la Cedeao, qui devra être prête à toute éventualité » poursuit le document.

Selon le président du Burkina Faso, Rock Marc Christian Kaboré, « les réformes économiques et sociales visant la refondation du Mali ne pourraient être conduites que par des autorités démocratiquement élues »

Média ivoirien: NCI recrute le Super Ebony 2021 Bohoussou Kouassi

Le journaliste Mardochée Bohoussou Kouassi, de la Radio Adjamé FM, Super Ebony 2021, prix décerné au meilleur journaliste ivoirien, a été recruté par la chaîne de télévision NCI, trois semaines après avoir remporté ce sacre.

Le journaliste radio Bohoussou Kouassi a décroché le Super prix Ebony, récompensant le meilleur journalistes de Côte d’Ivoire, lors de la 23e édition des Ebony et de la Nuit de la communication, à Yamoussoukro. 

M. Bohoussou Kouassi de Adjamé FM a obtenu 994 points, soit une moyenne 13,80. Le Super Ebony est le journaliste qui a obtenu le plus de points sur les 4 catégories en compétition: presse écrite, numérique, radio et télévision. 

Il a également remporté le prix de la meilleure interview ainsi que le prix du meilleur reportage. Pour avoir tenu le haut du pavé, l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (Urpci) lui a décerné fin décembre des félicitations pour l’honneur fait à cette faîtière. 

Impôt ivoirien: bientôt une taxe fiscale sur les services de covoiturage

Le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara, a annoncé vendredi l’instauration d’une taxe, pour bientôt, sur les services de covoiturage opérés via les plateformes électroniques, lors de la présentation de l’annexe fiscale 2022.

Évoquant la taxation sur les plateformes de vente en ligne et des services numériques, M. Abou Sié Ouattara a assuré que l’administration fiscale a mis en place un système de taxation et est à sa première année.  

« Il y a d’autres choses qui sont en laboratoire et qui ne vont même pas atteindre l’année fiscale 2023 », a confié M. Abou Sié Ouattara, déclarant qu’il y a des « transports (opérés via des applications) qu’on ne maîtrise pas et les gens pensent qu’on dort, mais on ne dort pas ».  

« Je dis, il y a des transporteurs qui paient des impôts et il y a des transporteurs qui ne paient pas les impôts et qui ont un autre mode de fonctionnement », a-t-il ajouté, en allusion à des chauffeurs transportant des personnes suite à des commandes via une application. 

Il a assuré que la direction générale des impôts « ne va même pas attendre 2023 » pour appliquer des taxes aux services de covoiturage. Le commerce électronique prenant de plus en plus de proportion, l’administration fiscale compte capter des ressources via les opérations électroniques.  

Pour dénoncer « la pratique illégale des véhicules personnels » sur l’application Yango et Uber, l’Association des conducteurs de taxis compteurs (ACTC), a observé un arrêt de travail allant du 2 au 6 novembre 2021.  

Les taxis intercommunaux se plaignent notamment de ce qu’ils sont soumis au paiement de charges fiscales et d’assurances auxquelles les véhicules personnels opérant via l’application de Yango et Uber parviennent à se soustraire. 

L’association trouve « inacceptable que des personnes exerçant la même activité ne soient pas assujetties aux mêmes obligations ». Elle a invité ces entités à « respecter » les conditions requises pour faire le transport de taxis compteurs ou cesser de faire la concurrence déloyale. 

Un décret a été ensuite adopté en Conseil des ministres, portant réglementation des transports publics particuliers » et regroupant « des activités de mise en relation des usagers avec les conducteurs ou transporteurs, de covoiturage, de service de transports d’utilités sociales et de Véhicule de transport avec chauffeur (VTC) ».  

Le Véhicule de transport avec chauffeur (VTC) est généralement soutenu par un réseau numérique de réservation. A Abidjan, plusieurs véhicules particuliers opèrent à partir des applications de ce réseau.  

Fisma veut des espaces de sport pour les déficients visuels en Côte d’Ivoire

La Fédération ivoirienne des sports pour malvoyants et aveugles (Fisma) a appelé samedi à Yamoussoukro, à la construction d’infrastructures pour la pratique du sport pour les déficients visuels, lors d’une Assemblée générale ordinaire.

La Côte d’Ivoire compte 217 athlètes ayant la licence fédérale pour les sports de personnes malvoyantes et aveugles. Selon le directeur technique, M. Gooré Bi N’guessan, il n’y a pas d’espace pour la pratique du Cécifoot (football pour aveugles et malvoyants) et du Goalball. 

M. Gooré Bi N’guessa a indiqué qu' »il faut construire des infrastructures ou les réhabiliter pour la pratique du sport des malvoyants et aveugles », faisant savoir que grâce à leur abnégation, les Eléphants Cécifooteurs ont glanés des lauriers.

Représentant le directeur régional de la promotion des sports et du développement de l’économie sportive, Mlle Josiane Kouadio, a ouvert les travaux de cette session, rassurant les participants du soutien « total » des autorités en charge du développement du sport. 

 Cette assise a permis à la fédération de faire un bilan sur la période 2019, 2020 et 2021. Le président de la Fisma, Fernand Kra, s’est félicité de ce que durant ces trois années la fédération a pu participer à des compétitions internationales au Cécifoot et au Goalball.  

Apres quatre ans d’existence, la fédération bénéficie de la parafiscalité, avec une subvention de 2 millions Fcfa octroyée « par trimestre » par le ministère en charge des Sports, et « plus d’un million par trimestre » par le ministère en charge des Affaires sociales. 

La fédération plaide afin que l’Etat ivoirien augmente cette subvention afin d’apporter un appui conséquent aux 217 athlètes ayant la licence fédérale, appelés à des compétitions au plan international, et pour le fonctionnement de l’organisation. 

 Les différents clubs de la Fisma, ont, au terme de l’Assemblée générale ordinaire, « donné quitus » à la fédération pour la gestion des projets. La fédération a soumissionné à plusieurs projets pour engranger des ressources additionnelles.  

L’équipe nationale des filles et des hommes aveugles ont pris part, en 2021, à des compétitions de Goalball et de volleyball. Les hommes, au niveau du Cécifoot, ont occupé la 3e place au Championnat de Cécifoot au Nigeria, à Enugu. 

De 2019 à 2021, la fédération a participé à des compétitions internationales, notamment au championnat d’Afrique des sports pour les déficients visuels au Cameroun en 2019, puis au championnat d’Afrique au Nigeria, en 2020. 

Les athlètes ont par ailleurs disputé des matchs amicaux internationaux, joués contre le Niger et le Mali à Abidjan et à l’international. Des instants qui ont réuni tout le monde autour des sports ivoiriens malvoyants et aveugles.  

Côte d’Ivoire: un syndicat de distributeurs de gaz suspend sa grève prévue lundi

Le Syndicat national des distributeurs de gaz de Côte d’Ivoire (Synadigaz) annonce avoir décidé de suspendre son préavis d’arrêt de travail, appelant Petroci à « respecter son contrat » de fourniture de gaz butane.

Suite à une rencontre jeudi avec le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, le Synadigaz a décidé de la « suspension provisoire » de son préavis d’arrêt de travail, indique le président de l’organisation syndicale, M. Kouamé-Bezeme, dans une note.  

« On demande à notre partenaire (Petroci, la Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire) de respecter son contrat. S’il respecte, tant mieux, s’il ne respecte pas, nous allons aller au tribunal », a dit M. Kouamé-Bezeme à APA. 

« Petroci doit respecter le contrat comme nous le respectons jusqu’à aujourd’hui. Il nous donne le gaz et c’est à nous de le distribuer (sur toute l’étendue du territoire), faute de quoi il résilie le contrat », a-t-il martelé. 

Selon le président du Synadigaz, la société pétrolière n’arrive plus à lui approvisionner correctement le gaz butane, depuis quelques années. Le syndicat fait observer que cette fourniture a baissé de « 40% à 8% » aujourd’hui.  

Une importante découverte de pétrole et de gaz a été faite en 2021 en Côte d’Ivoire. Ce gisement nommé « Baleine », devrait entrer en production, dès 2023, ce qui permettra d’augmenter la production de pétrole et de gaz du pays. 

« Pas de fiscalisation » sur le « poisson garba » en Côte d’Ivoire

Le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara, a dit vendredi qu’il n’y a « pas de fiscalisation particulière » sur le faux thon appelé « poisson garba », dont le gouvernement a récemment plafonné le prix au Kg.

Le faux thon, consommé avec l’attiéké, semoule de manioc, un met très prisé en Côte d’Ivoire, « n’est pas soumis à une fiscalisation particulière », a déclaré M. Abou Sié, lors de la présentation de l’annexe fiscale à la loi des finances 2022, à la presse. 

 Le gouvernement ivoirien a « plafonné le prix du Kg du poisson garba, toute taxe comprise, appliquée par les détaillants de « garbadrome » à 850 Fcfa dans le District autonome d’Abidjan et dans un rayon de 300 Km; et à 900 Fcfa au-delà ».  

Suite à cette décision, le président des mareyeurs importateurs du port d’Abidjan, Touré Mamadou, a appelé le gouvernement à « revoir » la mesure de plafonnement du prix du Kg de thon, au risque de « tuer » les opérateurs.  

Le thon vendu en Côte d’Ivoire, relèvera-t-il, vient des Îles Seychelles, du Ghana, pays voisin à la Côte d’Ivoire ou du Sénégal. Une fois au port d’Abidjan, ce thon subit « trois taxes » et si cette décision est maintenue il pourrait avoir une pénurie. 

Selon le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, M. Abou Sié Ouattara, « il faut regarder au niveau des opérateurs du secteur, s’ils ne tirent pas un peu trop sur la corde » en terme de prélèvements.   

La mesure du gouvernement « n’est pas une disposition à caractère fiscal (et) il n’y a aucune incidence des impôts sur le thon garba », a-t-il ajouté, précisant que c’est le thon Saupiquet qui est transformé et mis en conserve qui est taxable, mais « le thon garba, lui n’est pas taxable ».   

« C’est au moment de la consommation qu’on va le taxer », quand on le mange dans un restaurant, en termes de service, a-t-il poursuivi, faisant savoir que « le seul impôt qui peut avoir une incidence sur les prix, c’est la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Mais, elle suppose qu’on joue franc jeu ».   

Côte d’Ivoire: la perception de l’impôt sur le riz de luxe « suspendue »

La perception de l’impôt sur le riz de luxe, en Côte d’Ivoire, a été « suspendue », mais la loi n’a pas été supprimée, en raison de discussions avec les importateurs, a dit vendredi à la presse, le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.

« Le riz de luxe, c’est une question qui a été prise à bras le corps par les plus hautes autorités de notre État. Pour le moment, la perception de l’impôt a été suspendue », a déclaré M. Abou Sié Ouattara, lors de la présentation de l’annexe fiscale à la loi des finances 2022. 

Actuellement, la taxe sur le riz de luxe « n’est pas perçue (par l’administration fiscale), mais ça ne veut pas dire que la loi a été supprimée », a-t-il souligné, ajoutant que « les autorités sont en train d’examiner cette question en relation avec plusieurs partenaires ».

Il a relevé que, ce que le texte de loi ne dit pas. « Le riz de luxe n’est pas le riz de Duekoué (localité dans l’Ouest ivoirien), il s’agit essentiellement du riz importé; et donc les autorités sont en discussion avec les différents importateurs pour la mise en oeuvre de cette mesure », a expliqué le patron de l’administration fiscale ivoirienne.  

La suspension de la taxe sur le riz de luxe, poursuivra-t-il, vise à ce qu’il n’y ait « pas un impact trop significatif sur le panier de la ménagère ». La Côte d’Ivoire importe chaque année plus de 1 million de tonnes de riz pour plus de 300 milliards de Fcfa. 

Le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, avait présenté fin novembre 2020, au Patronat ivoirien, le projet de l’annexe fiscale 2021 assortie de quelques ajustements afin d’apporter des éclairages sur les motivations du gouvernement. 

Des mesures de politiques fiscales ont été proposées à cette annexe fiscale, portant entre autres, sur l’assujettissement du riz de luxe à la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au taux de 9%. Le marché de cette denrée attend que l’Etat définisse le riz qu’il qualifie de riz de luxe. 

Côte d’Ivoire: la pression fiscale estimée à 12% (DG des impôts)

La pression fiscale en Côte d’Ivoire est estimée à 12%, a indiqué vendredi, à Abidjan, le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, lors d’une présentation de l’annexe fiscale à la loi des finances 2022, face à la presse.

« Le taux de pression fiscale en Côte d’Ivoire est l’un des plus faibles de l’Uemoa, la norme admise est de 18%; nous sommes à 12% », a dit M. Abou Sié Ouattara, faisant observer que « la pression fiscale n’est pas forcément la pression de l’administration ».

Il a défini la notion de la pression fiscale, insinuant que « c’est l’ensemble des prélèvements obligatoires collectés dans un pays, qui est au numérateur (impôts et taxes), et au dénominateur, la richesse générée par le pays ». 

Pour améliorer le taux de pression fiscale, la direction générale des impôts de Côte d’Ivoire, veut « procéder à une meilleure répartition de la charge fiscale » grâce à un élargissement de l’assiette fiscale. 

La pression fiscale en Côte d’Ivoire s’est établie à 12,5% en 2020, avait indiqué début février 2021 le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, face aux chefs d’entreprises de la Chambre de commerce européenne en Côte d’Ivoire (Eurocham).  

La croissance économique ivoirienne s’est établie à 6,5% en 2021 contre près de 2% en 2020, en dépit de la pandémie de Covid-19. Le pays compte profiter de l’embellie de l’économie mondiale cette année pour relancer durablement sa croissance, prévoyant un taux de 7,4% en 2022. 

Côte d’Ivoire: extension du crédit d’impôt relatif à l’emploi et à la formation

L’annexe fiscale de la loi des finances 2022, en Côte d’Ivoire, aménage les dispositions relatives au « crédit d’impôt BIC » pour la formation professionnelle et l’emploi, en étendant son champ d’application.

Cet aménagement des dispositions du Code général des impôts relatives à la formation, à l’apprentissage et à l’emploi vise la création de milliers d’emplois rémunérateurs, l’une des priorités de la politique économique et sociale du gouvernement ivoirien. 

Il s’agit d’un dispositif fiscal d’incitation à la formation professionnelle et à l’emploi. L’Etat veut à travers cette loi fiscale renforcer son impact en étendant le crédit d’impôt accordé dans le cadre des contrats d’apprentissage: contrat stage de qualification ou d’expérience professionnelle. 

Ce crédit qui est de 500 000 F CFA par an et par personne formée, est porté à 750 000 F CFA lorsque le stage de qualification ou d’expérience professionnelle concerne une personne en situation de handicap, pour les entreprises soumises à un régime réel d’imposition.

Le dispositif fiscal ramène ce montant à « 100 000 F CFA par an pour les entreprises relevant de la taxe d’Etat de l’entreprenant ou de l’impôt des microentreprises et à 150 000 F CFA lorsque l’apprentissage concerne une personne en situation de handicap ».

De même, l’article 111 ter du Code général des impôts prévoit un crédit d’impôt au profit des entreprises qui accueillent des élèves ou étudiants pour un stage pratique de six mois maximum, en vue de la validation de leur diplôme, souligne le texte.  

Cependant, le terme « stage pratique » employé pour désigner la formation de ces élèves ou étudiants peut être source de confusion avec les notions de « contrat stage de qualification ou d’expérience professionnelle », qui renvoient également à une formation pratique.

C’est pourquoi le dispositif fiscal 2022 a proposé de remplacer dans l’article 111 ter susvisé, l’expression « stage pratique » par « contrat stage-école », conformément aux dispositions de l’article 13.11 du Code du travail.

Selon l’experte en fiscalité, Mme Annick Soko, « dans le souci de conformité aux dispositions du Code du travail, l’annexe fiscale 2022 étend le crédit d’impôt accordé dans le cadre des contrats d’apprentissage, aux contrats de stage de qualification ou d’expérience professionnelle ». 

Le texte de loi aménagé, allège les conditions de mise en oeuvre du crédit d’impôt pour emploi. L’article 111 du Code général des impôts subordonne le bénéfice du crédit d’impôt BIC à la présentation de certains documents.

L’employeur devra présenter la déclaration des salariés nouvellement embauchés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ainsi qu’un certificat médical et un document délivré par le ministère en charge des Affaires sociales attestant l’handicap physique ou intellectuelle lorsque le contrat concerne des personnes en situation d’handicap. 

Le Pdci et le PPA-CI veulent « s’assurer une immunité » avec le dialogue politique

Le Rhdp, le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, estime que le Pdci et le PPA-CI, les principaux partis de l’opposition veulent s’assurer « une immunité juridictionnelle » avec le dialogue politique, dans l’affaire de la désobéissance civile lors de la présidentielle de 2020.

Dans une déclaration, en réaction au Pdci et au PPA-CI, le Rhdp indique constater que ces deux partis veulent se servir du dialogue politique, relancé le 16 décembre 2021 « pour s’assurer une immunité juridictionnelle et une impunité, sans toutefois reconnaître leurs forfaits ».  

« Le dialogue politique n’est à cet égard aucunement constitutif d’une occasion d’exonérer à priori des hommes politiques des actes justiciables qui leur sont opposés », a martelé le porte-parole du Rhdp, M. Adjoumani Kouassi, dans une déclaration. 

A travers une déclaration conjointe, mercredi, le Pdci et le PPA-CI se sont insurgés contre la récente conférence de presse du procureur de la République, qui s’était réservé d’engager des poursuites contre des leaders de l’opposition. 

Par ailleurs, ces deux partis de l’opposition ivoirienne ont accusé le chef de l’Etat,  Alassane Ouattara, de « manœuvrer pour torpiller le dialogue politique » qu’il a, selon le porte-parole du Rhdp, initié pour consolider la paix et la réconciliation nationale.

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), se sont dits inquiets du « peu d’intérêt » que le président Alassane Ouattara accorde au dialogue politique et lui demandent de « l’inscrire dans ses priorités en 2022 ». 

Par ailleurs, ces deux partis estiment que le sujet du dialogue politique n’a pas occupé une place importante dans le discours à la nation de SEM le Président de la République et en déduisent, par conséquent, qu’il n’en fait pas une priorité.

 « Le Rhdp rappelle que la justice n’est pas l’antithèse de la paix et du dialogue, que la poursuite du processus judiciaire doit se faire parallèlement au dialogue politique en cours », a ajouté M. Adjoumani, confirmant que « le dialogue et la consolidation de la paix restent des priorités » pour le président Ouattara. 

Le parti au pouvoir se réjouit des avancées notables enregistrées et des convergences de vue lors des précédentes phases du dialogue politique qui ont conduit entre autres au dégel des avoirs, à la libération des prisonniers, au retour des exilés, à l’amnistie et à la recomposition de la Commission  (CEI).

Le RHDP voudrait toutefois rappeler que « la recherche de la vérité sur les faits qui se sont produits en Côte d’Ivoire au cours de la période ciblée par les enquêtes n’est pas inconciliable avec la réconciliation, encore moins le dialogue politique », a-t-il poursuivi. 

Pour lui, « ces faits sont d’une gravité telle qu’il importe de savoir ce qui s’est réellement passé et surtout de connaître le degré de participation des personnes incriminées » lors de la « désobéissance civile » lancée par l’opposition lors de la présidentielle du 31 octobre 2020.  

« Cela nous semble capital et même préalable à la réconciliation véritable que les Ivoiriens appellent de tous leurs vœux », a-t-il insisté, affirmant que « la justice ivoirienne est donc dans son rôle ». 

« Le procureur de la République est dans le champ de ses prérogatives lorsqu’il informe l’opinion publique des suites judiciaires d’une procédure qui, en réalité, n’a pas commencé le 27 décembre 2021, mais ne fait que se poursuivre », a souligné le porte-parole du Rhdp. 

Les dégâts humains et matériels consécutifs aux violences perpétrées lors de la désobéissance civile, entre septembre et novembre 2020, ont occasionné 85 morts et 500 blessés. Pour le Rhdp, « ce mot d’ordre visait ni plus ni moins à déstabiliser les institutions de la République »

 « Pour sa part, le Rhdp exige que justice soit rendue aux victimes conformément aux textes en vigueur et que les décisions qui seront prises à l’issue de ces procédures en cours s’imposeront à tous, sans préjuger qu’elles puissent faire l’objet, ultérieurement, de compromis à l’occasion d’un dialogue politique », a conclu M. Adjoumani. 

Masséré Touré nommée Secrétaire générale adjointe de la présidence ivoirienne

Masséré Touré a été nommée le 4 janvier 2022 Secrétaire générale adjointe de la présidence ivoirienne, un nouveau jalon dans la success-story de celle qui a accompagné le président Ouattara dans sa conquête du pouvoir depuis 2006.

Masséré Touré viendra donc en appui du ministre  Abdourahmane Cissé, l’actuel ministre-secrétaire général de la présidence. Elle conserve par ailleurs son poste de directrice de la communication de la présidence ivoirienne, qu’elle occupe depuis 2015.

Nièce et fidèle de longue date

Nièce du président Ouattara, Masséré Touré est avant tout une fidèle de longue date. C’est une personnalité particulièrement brillante. Par bien des aspects, elle symbolise la relève de la classe politique ivoirienne, que le président veut mettre en valeur.

Revenue en Côte d’Ivoire en 2006, elle accompagne Alassane Ouattara dans sa conquête, et sa conservation, de la magistrature suprême. Elle participe notamment à la campagne présidentielle de 2010 comme conseillère en communication, avant d’être nommée directrice en 2015. Elle conduit depuis la stratégie de communication du président et gère les relations avec les médias.

Sa connaissance fine des dossiers, et du Président, rendent sa nomination particulièrement cohérente avec les responsabilités qui incombent au secrétariat général.

Professionnelle de haut-niveau

Née en 1974 à Abidjan, Masséré Touré a étudié en France, dans la ville de Nancy, au sein de l’ICN Business School. Elle y obtient en 1998 un DESS, un diplôme universitaire pré-doctoral, en marketing et gestion.

Elle fait son entrée dans la foulée, en 1999, au sein de Jeune Afrique, un groupe de presse réputé aussi bien en France que sur le continent africain. Elle y rejoint la régie publicité et communication où elle occupe le poste de cheffe de produit presse, pour Jeune Afrique et AM-Afrique Magazine.

Son retour en 2006 en Côte d’Ivoire marque son entrée dans la vie politique, puis, à partir de 2010, au sein de l’administration ivoirienne. Comme on l’a vu, elle y passe son « cursus honorum » au sein de la communication.

En quelques années, son ascension s’est accélérée. Conseillère spéciale et directrice de la communication présidentielle en 2015,  elle est nommée aux conseils d’administration de Fraternité Matin puis de la RTI en 2019. En 2020, on lui décerne la distinction de Commandeur de l’Ordre du mérite de la communication.  

En 2022, Masséré Touré entre à présent de plein pied dans les affaires publiques pour une jeune personnalité politique que l’on suivra dès maintenant avec une attention redoublée.