Météo: la Côte d’Ivoire connaît une vague de chaleur

Les mois de février et mars en Côte d’Ivoire sont les plus chauds, ce qui engendre actuellement une vague de chaleur dans le pays, indique une note de la Société d’exploitation de développement aéroportuaire, aéronautique, météo (Sodexam).

Sur la période du 8 au 15 mars 2021, de fortes chaleurs persistent sur l’Afrique du nord et le sud-ouest Sahel, précise la Sodexam qui relève que « les températures restent au-dessus de la moyenne climatique au Nord et au Centre-Nord de la Cote d’Ivoire ».

Ces fortes chaleurs sur le pays sont des phénomènes cycliques, mentionne la Sodexam. De ce fait, durant les mois de février et mars, le rayonnement solaire est quasi direct et le ciel peu nuageux sur l’ensemble du pays. 

Ce rayonnement ajouté à la circulation atmosphérique favorise des élévations de température sur le pays, relève cet organisme, qui prévient que ces fortes chaleurs seront aussi régulées par les pluies orageuses prévues sur la Côte d’Ivoire.  

En fonction de la position géographique, des villes devraient connaître des rayonnements solaires relativement différents. Les températures maximales pour le District d’Abidjan devraient afficher des tendances supérieures à 37°C.

La ville de Bouaké, dans le centre du pays, elle connaïtra pour ces mois de février et mars des températures supérieures à 38°C. C

ette vague de chaleur pourrait engendrer une forte consommation d’électricité, d’eau et de carburant etc.

La Sodexam est une société d’État, chargée de la gestion, de l’exploitation et du développement des aéroports, de la météorologie et des activités aéronautiques en Côte d’Ivoire.

La structure est également chargée de toutes opérations industrielles, commerciales, mobilières, immobilières et financières permettant de développer les 15 aéroports et les 14 stations météorologiques de l’intérieur du pays. 

Législatives ivoiriennes: la CEI travaille «en toute transparence» ( Kuibiert)

Le président de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, qui a voté samedi au Lycée Sainte-Marie de Cocody à l’Est d’Abidjan pour les élections législatives ivoiriennes a assuré candidats et électeurs de ce scrutin que son institution «travaille en toute transparence».

«C’est la loi qui prescrit à la CEI de donner la possibilité à tout candidat ou parti politique ayant parrainé une candidature de se voir délivrer le listing électoral de la circonscription électorale concernée. Donc quand ils viennent, ils font la demande au président de la CEI et celui-ci ordonne à l’imprimerie nationale de leur tirer copie ou exemplaire de la liste électorale concernant la circonscription concernée», a entre autres, expliqué M. Coulibaly-Kuibiert après avoir accompli son devoir civique. 

Selon lui, « le fait de détenir un listing relatif à la liste électorale ne pose pas de problème. Ce n’est pas une irrégularité ». Par ailleurs, M. Coulibaly-Kuibiert a également fait savoir  que le fait d’avoir dans un bureau de vote, la liste d’émargement de la distribution de la carte d’électeur et la liste d’émargement relative au vote  « n’est pas irrégulier  ». 

Plus de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans le cadre de ces élections législatives pour élire les 255 députés que compte l’Assemblée nationale ivoirienne. 

Législatives ivoiriennes : forte mobilisation des électeurs au Plateau

Le scrutin législatif ivoirien s’est ouvert samedi à 08h (heure locale et GMT) sur l’ensemble du territoire de la Côte d’Ivoire avec une forte mobilisation des électeurs au Plateau, le quartier administratif d’Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

En effet, dans cette commune qui est également le centre des affaires d’Abidjan, l’ambiance n’était pas celle des jours ordinaires. Ainsi l’on a pu constater plusieurs mini-cars transportant des électeurs vers leurs centre de vote dans ce quartier. Que ce soit au Collège Notre Dame ou au Collège moderne, deux centres  de vote de cette commune, les électeurs se bousculaient peu avant la mi-journée pour accomplir leur devoir devoir civique. 

Contrairement à la commune du Plateau, les électeurs ont manifesté peu d’engouement à Yopougon, un quartier populaire à l’ouest d’Abidjan.  « Il n’y pas trop d’engouement. C’est un peu lent », a dit à APA, M. Doumbia, l’un des superviseurs de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) dans le centre du Lycée moderne d’Andokoi qui compte neuf bureaux de vote. 

Le même constat a été fait au groupe scolaire mosquée de Wassakara, un autre centre de Yopougon où l’affluence des électeurs a été jugée moyenne par M. Coulibaly, l’un des présidents des neuf bureaux de vote de ce centre. 

Aux environs de 14h ( heure locale et GMT), a-t-il fait savoir à APA, à peine la moitié des électeurs inscrits dans son bureau de vote avaient accompli leur devoir civique. Quelque 1511 candidats dont 1305 hommes et 206 femmes s’affrontent pour ce scrutin législatif pour 255 sièges de députés à pourvoir.

Législatives: des heurts font trois blessés à Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan

Trois personnes ont été blessées dont un dans un état critique à la suite d’heurts, samedi, dans un centre de vote à Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, selon des témoins.

L’incident s’est déroulé à 7h30 GMT (heure locale), peu avant 8h00, heure d’ouverture réglementaire des bureaux de vote du Centre du Groupe scolaire Selmer Vridi. Selon Franck Anouan, blessé au genou et qui se réclame de l’opposition, ils ont été agressés par une trentaine d’individus non identifiés.  

Ces derniers, dira-t-il, sont venus à bord de deux véhicules de type 4×4 pick up, munis de marchettes et de bois. Et, alors qu’il allait « défendre » le chef de la sécurité du camp du Pdci, Jule Assalé, il a pris un coup au genou. 

L’on enregistre trois blessés dont l’un  a été évacué au Centre hospitalier universitaire  (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, a-t-il ajouté.   

Relatant les faits, M. Jule Assalé, blessé au doigt, a déclaré : « nous nous sommes faits surprendre par des éléments venus avec des bois, des machettes et qui nous ont attaqué sauvagement ».

M. Assalé a fait savoir que le militant de leur bord se trouvant dans un état critique, devrait « subir une intervention chirurgicale ». Peu après les échauffourées, le scrutin a poursuivi son cours normal. 

Interrogé, Coulibaly Yamoussa, commissaire à la Commission électorale indépendante locale, a expliqué que « les échauffourées étaient dues au fait que les représentants de l’opposition ont amené un listing qui semble-t-il date de 2018 ».

L’opposition s’est emmenée avec son listing, « demandant que quand un électeur arrive, son nom soit dit à haute voix pour qu’ils constatent que l’électeur est sur leur listing, sinon ils vont s’opposer au fait qu’ il vote », a expliqué M. Coulibaly.

« C’est devant ces désaccords qu’il y a eu des échauffourées », a poursuivi M. Coulibaly Yamoussa, qui a soutenu « qu’il y a un seul listing référentiel qui prévaut pour la situation, c’est le listing qui a été donné par la CEI ».

A Marcory (Sud d’Abidjan), le scrutin s’est déroulé dans le calme. Au terme de son vote à l’EPP Grand Moulin de Biétry, Georges Yves Monney, candidat du Rhdp (pouvoir), a assuré donner la majorité à son parti, présidé par Alassane Ouattara, pour poursuivre l’oeuvre de construction du pays.

« Le sentiment que j’ai, c’est un sentiment de joie. J’ai fait un peu le tour des centres de vote et j’observe de petites poches de regroupement çà et là que l’adversaire est en train de préparer, parce que nous savons qu’au terme de ce scrutin, ça sera le Rhdp » qui gagnera, a-t-il affirmé. 

Au niveau de Kouassi, toujours dans le Sud d’Abidjan, le maire de la commune, Cissé Bacongo, candidat du Rhdp (pouvoir) pour ces législatives, a jugé dans la matinée « acceptable » le taux de participation après des visites de plusieurs bureaux de vote.

« Je suis très confiant, mais je reste très vigilant de sorte à m’assurer que les choses se passent bien, dans la paix et la tranquillité », a-t-il laissé entendre, tout en soulignant que « pour le moment tout se passe bien, dans la sécurité et même dans la bonne humeur ».

Les bureaux de vote ferment à 18h00. Mais, là où des retards ont été constatés, il devraient poursuivre de sorte à faire 10 heures de vote réglementaire. A travers ce scrutin, les Ivoiriens devront choisir 255 députés sur les 1232 candidats retenus. 

Côte d’Ivoire : Ouattara demande une union de prière pour Hamed Bakayoko

Le président ivoirien Alassane Ouattara a demandé samedi à Abidjan, une union de prière des ivoiriens pour le premier ministre Hamed Bakayoko évacué en France depuis le 17 février dernier pour des raisons de santé.

 « Nous, nous prions pour qu’il ( Hamed Bakayoko) recouvre la parfaite bonne santé. Et je demande à tous nos concitoyens, au  gouvernement, à ses collaborateurs, à ses proches, que nous soyons tous en prière pour la bonne santé de mon fils, le premier ministre et un bon retour en Côte d’Ivoire », a souhaité M. Ouattara. 

Il s’exprimait à l’issue de son vote pour les législatives ivoiriennes au Lycée Sainte Marie de Cocody ( Est d’Abidjan) où il était en compagnie de son épouse Dominique Ouattara. 

Par ailleurs, le président ivoirien qui dit avoir rendu  visite  « à maintes reprises », au premier ministre Hamed Bakayoko lors de son récent séjour en France, a indiqué que « compte tenu de son état de santé,  je lui ai demandé, et ses médecins pensent la même chose, qu’il devra rester encore quelques temps en hospitalisation».

 Concernant l’élection législative, M. Ouattara a encouragé les ivoiriens à voter massivement, se félicitant de ce que ce scrutin législatif est la première élection pluraliste depuis 20 ans en Côte d’Ivoire.  

«  Je viens de voter pour l’élection législative. Je me réjouis de l’avoir fait et j’encourage tout nos concitoyens à le faire d’autant plus que c’est la première élection pluraliste depuis 20 ans parce que de 2000 à 2010 le Rassemblement des républicains ( RDR) n’avait pas pu participer aux élections législatives et de 2010 à 2020, le Front populaire ivoirien ( FPI) n’avait pas voulu participer au scrutin», a-t-il expliqué.

 En outre, M. Ouattara a souhaité que  « l’épisode malheureux  »  des élections présidentielles de 2010 et 2020  « soient définitivement derrière nous et  que les ivoiriens puissent choisir à compter de maintenant en toute quiétude et dans la paix leurs représentants». 

Selon le président ivoirien, ce scrutin législatif se déroule bien et  « il n’y a aucune tension dans l’air  ».  Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affrontent pour ces élections législatives en Côte d’Ivoire.

Législatives ivoiriennes : Bédié invite la CEI à «faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition) qui a voté samedi aux environs de 10h20mn ( heure locale et GMT) au Lycée Sainte Marie de Cocody ( Est d’Abidjan) pour les élections législatives ivoiriennes, a appelé la Commission électorale indépendante ( CEI), l’organe électoral ivoirien, « à faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie ».

« Je viens de voter et j’invite tous les ivoiriens  à se rendre massivement aux urnes pour donner leurs voix à leurs candidats. Je profite pour lancer un appel à la CEI pour que tout ce processus se déroule de façon paisible et de faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie et de troubles», a dit M. Bédié après son vote. 

Poursuivant le président du PDCI qui était en compagnie de son épouse, a également invité le gouvernement ivoirien à prendre toutes les mesures nécessaires pour la sécurisation de ce scrutin. 

Par ailleurs, il a demandé à l’exécutif ivoirien de prendre des mesures  « pour empêcher les troubles et aussi les microbes et encagoulés qui empêchent les électeurs de voter librement  ». 

Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affrontent pour ce scrutin législatif en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: ouverture des bureaux de vote pour les législatives

Les bureaux de vote pour les élections législatives en Côte d’Ivoire, ont ouvert samedi à Abidjan, la capitale économique, et à l’intérieur du pays à 8h00 GMT (heure locale), un scrutin inclusif et ouvert depuis 26 ans.

A Marcory, une commune située dans le Sud d’Abidjan, l’on observait une affluence dans certains centres de vote. Depuis 7h00, des électeurs ont pris d’assaut des lieux de vote pour exprimer leur devoir citoyen.

Cependant, quelques retards étaient constatés. A l’École publique primaire (EPP) Grand Moulin de Bietry, le bureau de vote 5 a ouvert à 8h55, en raison d’une lenteur dans la mise en place des kits de vote. 

Binaté Assane, un jeune électeur,  qui vient d’accomplir son droit de vote dans un autre bureau, se dit « heureux ». Dans ce quartier huppé de cette commune, les électeurs venaient au compte-goutte dans la matinée. 

Pour ces élections législatives, la Commission électorale indépendante (CEI) indique que 1232 candidatures ont été retenues après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel.

L’Assemblée nationale ivoirienne compte 255 sièges. Les Ivoiriens sont appelés à élire leurs représentants à l’hémicycle dans 205 circonscriptions à travers le territoire national. 

Décès à Abidjan de Colette Irié Lou , une femme leader du monde agricole

Colette Irié Lou, une femme leader du monde agricole en Côte d’Ivoire, est décédée vendredi à Abidjan des suites d’une hospitalisation.

Son décès est survenu au Centre hospitalier universitaire   (CHU) d’Angré, dans l’Est d’Abidjan, indique la direction de la communication de la Fédération qu’elle dirige.

Mme Collette Irié Lou est la présidente du Conseil d’administration de la Fédération nationale des sociétés coopératives du vivrier en Côte d’Ivoire (Fenascovici). 

Femme d’affaires, elle fait partie des figures de proue du leadership féminin en Côte d’Ivoire. Vendeuse de fruits et légumes, elle a réussi à fédérer des entités coopératives du pays.

La Côte d’Ivoire reçoit 50 000 nouvelles doses de vaccin contre la Covid-19

Le Côte d’Ivoire a réceptionné à l’aéroport international Félix Houphoüet Boigny d’Abidjan, 50 000 nouvelles doses de vaccin contre la Covid-19, a appris APA vendredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Selon une note d’information du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, ces nouvelles doses de vaccin anti-covid 19 qui ont été offertes par le gouvernement indien à travers son ambassadeur en Côte d’Ivoire, Salias Thangal, ont été réceptionnées par Pr Joseph Acka, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique. 

Lundi dernier, rappelle-t-on, les autorités ivoiriennes ont réceptionné 504 000 doses de vaccins AstraZeneca/Oxford via le mécanisme Covax. Le vaccin AstraZeneca sera administré en deux doses espacées d’un mois. 

Pour la première phase de vaccination, la campagne va concerner uniquement le District d’Abidjan qui constitue l’épicentre de l’épidémie au niveau du pays avec 95% des cas positifs.

 Ainsi cette première phase de vaccination contre la Covid-19, selon les autorités ivoiriennes, concerne le personnel de santé, les forces de défense et de sécurité et les enseignants. Les personnes âgées de plus de 50 ans feront l’objet de la deuxième phase et celles de 18 à 49 ans, la troisième phase.

Une ONG ivoirienne appelle Ouattara et Bédié à « reprendre sans délai le dialogue »

Le président de la Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), Rémi Ebrin Yao, a appelé vendredi Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié à « reprendre sans délai le dialogue’ afin de « préserver l’unité nationale », lors d’un point de presse à Abidjan.

« Nous invitons MM. Henri Konan Bédié, président de la CDRP (la plateforme de l’opposition), et le président Alassane Ouattara à reprendre sans délais le dialogue direct et franc entamé, en associant tous les partis politiques y compris la société civile significative, afin de préserver l’unité nationale garant d’une paix durable », a dit M. Yao.  

Selon le président de la PEC-CI, « la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de sa léthargie de démocratie » et la meilleure manière de créer un État de droit, c’est d’associer pleinement la jeunesse qui représente plus de 70% de la population ivoirienne ainsi que toutes les forces vives de la nation à la gestion du pays. 

A l’orée des élections législatives prévues le 6 mars 2021, la plateforme invite « le peuple de Côte d’Ivoire, et plus particulièrement la jeunesse ivoirienne à sortir massivement pour exprimer en toute liberté son droit de vote », a lancé M. Rémi Ebrin Yao. 

Il a en outre appelé « le peuple souverain de Côte d’Ivoire et plus particulièrement la jeunesse à l’apaisement, à la mobilisation totale et à éviter les troubles, afin qu’au soir du samedi 06 mars 2021, la démocratie sorte vainqueur de cette élection tant attendue, qui constitue un premier test vers un Etat de droit ».  

La PEC-CI est une organisation des jeunes de la société civile ivoirienne. C’est pourquoi « nous demandons à toute la jeunesse ivoirienne de s’approprier cette élection en évitant les violences d’où qu’elles viennent », a-t-il déclaré.  

Pour M. Ebrin Yao, il est du devoir des jeunes de Côte d’Ivoire de ne pas être des instruments de fraude au cours de ces élections législatives, tout en les invitant à être vigilants dans tous les bureaux de vote.

La Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI) regroupe 35 Organisations de la société civile ivoirienne. Son objectif est la recherche de l’épanouissement de la jeunesse dans un État démocratique.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé fin décembre 2020, dans un discours à la nation, un dialogue avec son aîné Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et doyen d’âge de l’opposition. 

Les deux personnalités s’étaient déjà rencontrées après le boycott électoral de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, par l’opposition qui a refusé de participer au scrutin. Leur entrevue avait brisé le mur de glace. 

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, les plus ouvertes depuis 26 ans

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, prévues le 6 mars, sont les plus ouvertes et inclusives depuis 26 ans, en raison de la participation de tous les grands partis politiques, ce qui élève le niveau de compétition et aussi le risque de conflits.

Depuis 1995, il n’y a pas d’élection législative qui a mis autant en compétition tous les partis politiques, notamment le parti de Alassane Ouattara, celui de Laurent Gbagbo et de l’ex-président Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), l’ex-parti unique.  

En 2000, des candidatures ont été rejetées ce qui avait conduit au retrait de certains partis, tel le Rassemblement des républicains (Rdr) dirigé par Alassane Ouattara. Il avait ordonné que ses partisans ne prennent pas part au scrutin, estimant que l’élection n’était pas ouverte.

Au lendemain de la grave crise postélectorale de 2010-2011, Alassane Ouattara accède au pouvoir, suite à une alliance avec le Pdci. Le Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), le parti de Gbagbo boycotte les législatives ainsi que celles de 2016.

Aujourd’hui, le paysage politique a changé. Le Pdci qui a refusé d’intégrer le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, la coalition au pouvoir), présidé par M. Ouattara s’est rapproché du FPI, une stratégie visant la conquête du pouvoir d’Etat. 

Des législatives ouvertes  

Pour ces élections législatives 1232 candidatures ont été retenues après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel pour 255 sièges à pouvoir à l’Assemblée nationale au terme du scrutin qui devra se dérouler dans les 205 circonscriptions à travers le pays.

En dépit du boycott électoral de l’opposition lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, tous les partis de l’opposition ont à la faveur du dialogue entre le gouvernement et l’opposition, décidé d’aller en rang serré à ces élections législatives pour contrôler le pouvoir législatif.

En démocratie, l’action législative est primordiale pour une parfaite exécution de sa vision, à défaut de faire des compromis avec le parti qui a une forte coloration à l’hémicycle, d’où l’enjeu de ces élections.

Le Rhdp a présenté 254 candidats titulaires avec leurs suppléants, tandis que les principaux partis de l’opposition n’ont pas couvert tous le territoire. Le parti au pouvoir est conscient que la bataille est rude et a dû intégrer parmi les candidats titulaires des personnalités locales.

Enjeux du scrutin et risques de conflits 

L’opposition, qui reproche au président Ouattara de s’être présenté au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 en violation de la Constitution, ne va pas faire de cadeau à l’actuel chef de l’Etat si elle tient le pouvoir législatif qui lui donne de remettre en cause les lois du pays.

Pour mener à bien ses projets, le pouvoir veut continuer de diriger le Parlement. Mais, pour ce faire, il devra convaincre les électeurs mais dans les fiefs de l’opposition pour gagner plus de sièges.

Selon des missions d’observation, le climat socio-politique est globalement « calme », mais il existe des foyers de tension, malheureusement exacerbés par des discours à tendance tribale ou régionale de la part de certains candidats. 

Aube Nouvelle, une organisation non gouvernementale conduite par l’ex-préfet d’Abidjan,  Vincent Toh Bi, note sur sa page Facebook des « incidents sans blessés à Adjamé, Plateau, Dahouo (Vavoua ), Guibéroua, Assikoi et Moapé (Adzope), Zouan Hounien, Affery, Bangolo ».

L’organisation qui a dressé une cartographie des zones à risques appelle à la plus grande vigilance dans des circonscriptions qu’elle considère à risques d’affrontements localisés:  Yopougon, Plateau, Port-Bouët, Anyama, Adjamé, Koumassi, Treichville, Grand-Bassam.

Elle note également comme zones à risques « Bonoua, Divo, Oumé, Guibéroua, Duékoué, Attiégouakro, Affery, Agboville, Daloa, Zuénoula, Man, Bongouanou, Adzopé, Tiébissou, Lakota, Gagnoa, Bondoukou », et note que cette cartographie peut être évolutive.

« Cependant, eu égard aux enjeux, des conflits peuvent éclater dans n’importe quelle circonscription électorale, en dehors de celles citées plus haut », mentionne l’ex-préfet d’Abidjan qui appelle les forces de l’ordre à plus de vigilance.

« Nous appelons donc la CEI (Commission électorale indépendante) à travailler avec le plus grand professionnalisme, dans la justice, l’équité et le respect des textes, procédures et modes opératoires », lance-t-il.

Les populations étant des acteurs majeurs dans un vote électif « nous demandons de la retenue de la part des populations et des partis politiques, en cas de différence d’appréciation » et « demandons la plus grande vigilance aux forces de sécurité », a-t-il insisté.

Cette élection s’annonce épique. Selon Aube Nouvelle l’on a enregistré des destructions d’affiches de campagne à Agboville, Guibéroua, Plateau, Yopougon, Port-Bouët. Et, des candidats surtout indépendants font état d’intimidations proférées à leur endroit dans quelques circonscriptions.

Une candidate indépendante a été agressée à Zanzra (Département de Zuénoula),  note l’ONG qui relève une « altercation entre partisans de candidats d’une même liste à Koumassi », dans le Sud d’Abidjan entre des candidats du Rhdp.

Présidence CAF: Jacques Anouma renonce à sa candidature

L’Ivoirien Jacques Anouma, a annoncé vendredi, avoir décidé de renoncer à sa candidature pour l’élection à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), sur la RTI 1, la télévision publique ivoirienne.

« Après mûre réflexion, concertations et consultations, inspiré par les valeurs d’entente, d’union que la Côte d’Ivoire a toujours promues (…) j’ai décidé de renoncer à ma candidature », a déclaré M. Jacques Anouma au journal télévisé de 20h.

Il a expliqué être « convaincu qu’il est aujourd’hui préférable de créer les conditions d’un rassemblement des meilleures intelligences afin de faire triompher l’intérêt collectif du football africain ».

Bien qu’ayant réussi à faire adhérer nombre de personnes à sa candidature, Anouma estime qu' »en réalisant cette union sacrée des meilleures volontés africaines autour de la CAF avec un programme commun (les candidats) pourront contribuer ensemble à son redressement ».  

« Je le ferai avec l’expérience qui est mienne, toujours soucieux des intérêts de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. C’est ainsi que je mettrai mon expérience unique du football continental et mondial au service de la nécessaire reconstruction du football africain et de l’organisation prochaine de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté. 

Il a en outre adressé ses sincères remerciements à toutes les files et fils du continent africain qui lui ont exprimé « sympathie et attention durant ce parcours exaltant ».

L’ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a aussi exprimé sa gratitude à Alassane Ouattara ainsi qu’au Premier ministre Hamed Bakayoko ainsi qu’ à l’ensemble du gouvernement.

Pour accompagner sa candidature, un Comité des sages avait été mis en place, avec une équipe de campagne. En dépit de ce revirement, il dit croire « en une Afrique du football uni, forte et respectée ».  

« Demain, je ferais tout pour remporter aux côtés de la prochaine équipe dirigeante issue des accords, la victoire cruciale de la renaissance de la Confédération africaine de football », a t-il poursuivi.

Une rencontre des candidats est prévue samedi à Nouachott, en Mauritanie, en vue d’accorder leur violon sur un « programme commun » dont les réflexions ont débuté la semaine derrière ensemble à Rabat.

Au Maroc, ils ont « paraphé un accord de principe sur la manière de diriger la CAF avec à la base un programme commun à tous les candidats » et ce programme devrait être débattu pour « finalement arriver à un accord définitif ». 

« Tous les candidats seront présents avec des fédérations sœurs pour parachever le début des accords de rabat qui deviendra un accord qui sera porté par l’ensemble des associations nationales », a-t-il fait savoir. 

Côte d’Ivoire: prolongation de l’hospitalisation d’Hamed Bakayoko en France

La présidence ivoirienne a annoncé vendredi dans un communiqué transmis à APA, la prolongation de l’hospitalisation du Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko en France où il séjourne depuis mi-février pour des raisons de santé.

« Au cours de son séjour ( En France), le Président Alassane Ouattara a rendu visite au Premier ministre, Hamed Bakayoko, actuellement hospitalisé à Paris. Compte tenu de l’état de santé du Premier ministre, il a été recommandé une prolongation de son hospitalisation », a indiqué l’exécutif ivoirien.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, a effectué un séjour en France du 26 février au 4 mars dernier  au cours duquel il a eu un entretien suivi d’un dîner avec le président  français Emmanuel Macron.

Depuis le 18 février dernier, Hamed Bakayoko, le chef du gouvernement ivoirien, par ailleurs ministre de la défense, séjourne à Paris en France pour des raisons de santé.

 Selon la primature ivoirienne, M. Bakayoko devrait y effectuer une série d’analyses médicales et observer par la suite, un repos médical avant de rejoindre Abidjan.

Législatives ivoiriennes: la CEI dénonce des propos d’une «extrême gravité» de Lida

La Commission électorale indépendante (CEI) , l’organe électoral en Côte d’Ivoire a condamné vendredi dans un communiqué des propos d’une «extrême gravité» de Moïse Lida Kouassi, un candidat de l’opposition ivoirienne aux prochaines élections législatives à Lakota (Centre-ouest du pays ) à l’endroit de son adversaire du parti au pouvoir.

Selon  la CEI,  M. Lida a tenu des propos d’une  « extrême gravité» dans une vidéo abondamment diffusée sur les réseaux sociaux où l’on entend s’en prendre à un autre candidat de ladite circonscription.  

« Il dénonce notamment le parachutage de ce dernier dans une circonscription dont il ne serait pas sociologiquement originaire et lui recommande d’aller se présenter chez lui et de laisser le poste aux autochtones », a fait savoir la Commission électorale.  

« La CEI condamne ces propos qui portent atteinte à la Constitution et violent le Code pénal, ainsi que le Code de bonne conduite des partis et groupements politiques, des candidates et candidats aux élections en Côte d’Ivoire», a dénoncé l’institution électorale ivoirienne. 

Ainsi l’organe électoral estime que les propos tenus par le candidat Lida Kouassi   « sont de nature à troubler le climat de paix sociale et affecter l’unité nationale. Ils sont surtout indignes d’un candidat aux élections législatives », a ajouté le communiqué.

 La CEI, a poursuivi le texte, interpelle par conséquent, l’observatoire du Code de bonne conduite sur de tels discours qui tombent, de son avis, sous le coup d’une qualification pénale. M. Lida Kouassi Moïse, rappelle-t-on, est le candidat titulaire investi par le Groupement politique Ensemble pour la démocratie et la Souveraineté ( Eds), une plateforme de l’opposition ivoirienne proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. 

Le scrutin législatif ivoirien est prévu samedi dans 22 135 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire ivoirien pour élire 255 députés. Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affronteront au cours de ce scrutin.

Législatives ivoiriennes: le climat socio-politique « reste tendu » dans des localités (observateur)

Indigo, une mission d’observation, note un climat pré-électoral apaisé en Côte d’Ivoire, mais relève cependant un contexte socio-politique qui « reste tendu » dans des localités à quelques heures des élections législatives du 6 mars 2021.

« A l’approche du scrutin législatif prévu le 6 mars 2021, Indigo Côte d’Ivoire note avec regret que le contexte socio-politique reste tendu dans 30% des localités d’observations », indique l’organisation dans une note transmise à APA.  

Selon l’Organisation non gouvernementale « ces tensions restent particulièrement palpables dans les régions de l’Iffou, du Gbeke, du N’zi et de la Marahoué », dans l’Est et le Centre de la Côte d’Ivoire, des localités où il avait été relevé un fort boycott électoral lors de la présidentielle du 31 octobre 2020.  

Dans son observation, Indigo mentionne « des incidents sécuritaires, mais aussi en lien avec le choix des candidats » et « des incidents en lien avec le choix des candidats au sein des partis politiques pour les élections législatives observés dans 15 % des localités d’observation, notamment dans la région du Worodougou, de la Bagoué, du Folon pour la zone Nord, et les régions du Bélier, de l’Iffou pour la zone centre ». 

Les observateurs d’Indigo Côte d’Ivoire ont aussi relevé « des incidents sécuritaires, notamment des actes d’agressions par des individus utilisant des armes légères, dans 18% des localités, principalement à Abidjan », poursuit le texte.  

Toutefois, l’organisation fait remarquer que les échanges entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, et le dialogue entre le gouvernement et l’opposition, ont favorisé un environnement apaisé du climat socio-politique dans le pays.  

Indigo Côte d’Ivoire note « dans l’ensemble que l’accalmie de l’atmosphère sociopolitique consécutive à la rencontre entre les présidents Ouattara et Bédié, puis au dialogue politique pouvoir/opposition qui perdurent dans le temps. Ce qui a contribué à un environnement pré-électoral relativement apaisé, contrairement au dernier scrutin présidentiel » tenu le 31 octobre 2020.  

L’Organisation non gouvernementale qui enregistre une « baisse relative des tensions socio-politiques » après la reprise du dialogue politique, indexe la responsabilité des acteurs politiques dans l’apaisement du climat social. 

Elle relève à la suite des discours et actes des leaders « une désescalade de la violence, avec baisse de tensions communautaires en toile de fond dans la plupart des localités observées ».  

« Actuellement, on observe un environnement sociopolitique relativement calme dans 64% des localités observées, impliquant des initiatives de dialogue dans 29% des localités observées, malgré une très faible persistance d’appel à la violence de certains acteurs politiques contre leurs adversaires », mentionne le communiqué. 

La mission d’observation se félicite par ailleurs du déroulement de la campagne législative dans un « climat apaisé ». Et dans 92% des localités observées, des actions ont été menées par les acteurs politiques du RHDP (pouvoir) en vue de mobiliser leurs électeurs pour les prochaines échéances électorales législatives. 

« Il en est de même pour les acteurs politiques de l’opposition dont on a observé une mobilisation non négligeable dans 16% des localités observées », ainsi que les acteurs politiques indépendants qui ont mené également « des actions de mobilisation de leurs sympathisants dans 81 % des localités observées », renseigne l’ONG. 

La phase de pré campagne et campagne électorale a été marquée, selon les observateurs d’Indigo, par « des cas d’utilisation de moyens de l’Etat, principalement des véhicules, dans 18% des 120 départements observés, en violation de la loi électorale et du code de bonne conduite des partis et groupements politiques », fait observer l’organisation.  

Par ailleurs, elle s’inquiète du fait que « des acteurs politiques ont privilégié les références ethniques ou religieuses dans leurs discours et leurs relations aux populations dans 20% des départements ».  

Depuis mars 2020, Indigo, dans le cadre de sa mission d’Observation Long Terme (OLT), observe l’environnement sociopolitique avant, pendant et après le scrutin présidentiel de 2020 qui s’est déroulé dans un contexte de violences.

En vue de contribuer à créer les conditions d’un processus électoral inclusif, apaisé, transparent et sans violence pour les échéances électorales à venir, Indigo Côte d’Ivoire appelle à un dialogue entre toutes les franges de la société politique ivoirienne afin d’apaiser le climat et trouver des solutions pacifiques à leurs différends.

La mission d’Observation Long Terme (OLT) s’est appuyée sur une cohorte de 120 observateurs OLT répartis dans les 107 départements de l’intérieur du pays et dans les 13 communes du District d’Abidjan. 

Elle s’inscrit dans le cadre du Programme Transition et Inclusion Politique (PTI) mis en œuvre par le National Democratic Institute (NDI), avec l’appui financier de l’Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID). 

Des médias en ligne ivoiriens interpellés sur la diffusion d’images de présumés innocents

Sur quinze organes de presse en ligne monitorés entre le 1er et le 28 février 2021, l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), dans un rapport, dénonce des manquements relatifs à la diffusion d’images de présumés innocents.

« Sur 15 médias monitorés entre le 1er et le 28 février 2021, des manquements ont été relevés dans deux médias « , souligne l’OMENCI dans son rapport de février 2021. 

Selon cet observatoire « ces manquements ont été enregistrés dans deux articles « , et ceux-ci « portent essentiellement sur la violation de l’article 11 du code de déontologie du journaliste qui exhortent respectivement à ne jamais publier d’image sans s’être préalablement assuré qu’elle ne viole pas la présomption d’innocence ». 

« Nous constatons que malgré les interpellations sur ces types de manquements, il n’y a pas eu de changement au niveau des rédactions », note l’OMENCI qui relève qu’ils « reviennent à chaque fois dans les articles ».  

L’OMENCI est un organe technique d’autorégulation du Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), la faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Il est dirigé par un secrétaire exécutif, nommé par le président du REPPRELCI.

L’Observatoire a pour missions de faire le monitoring des médias numériques de Côte d’Ivoire, de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie. Durant le mois de février 2021 les 15 médias ont été suivis par l’équipe de monitoring selon une grille élaborée à cet effet.

L’équipe parcoure quotidiennement les articles publiés par ces médias afin de s’assurer que les productions journalistiques sont conformes aux textes et au code de déontologie. Tous les manquements constatés sont relevés.  

Pour renforcer le respect des règles du métier de journaliste et le professionnalisme dans les médias, l’OMENCI recommande dans ce rapport le renforcement des capacités des journalistes sur le code de déontologie du journaliste et le cadre réglementaire sur la presse en vue de leur appropriation effective.

Par ailleurs, il demande une facilité de l’accès des journalistes aux informations d’intérêt public et aux sources officielles, en communiquant notamment aux médias les contacts des responsables de l’information des différentes administrations.

Et ce, pour éviter la publication d’information incomplète, inexacte ou susceptible de contribuer à la manipulation de l’opinion ou à la désinformation, mentionne le rapport qui invite les journalistes à davantage de professionnalisme.

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

La démocratie est «mise en congé» en Côte d’Ivoire, selon Yasmina Ouégnin

La démocratie a été mise en congé en Côte d’Ivoire, a estimé jeudi à Abidjan, Yasmina Ouégnin, une candidate de la liste Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition )- Ensemble pour la souveraineté et la démocratie ( EDS,opposition) aux législatives ivoiriennes du 06 mars prochain à Cocody, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan.

Elle s’exprimait dans un meeting de clôture de sa campagne électorale pour ce scrutin législatif en compagnie de son colistier, le candidat de EDS, Kety Lanciné Soumahoro.

 «  Aujourd’hui, la démocratie en Côte d’Ivoire a été mise en congé. L’équilibre des pouvoirs absolument rompu. Notre démocratie est mise à mal. Il est impérieux pour la survie de notre pays de revenir aux valeurs de la démocratie », a estimé la candidate de la liste PDCI-EDS.

 Selon elle, pour avoir un État démocratique en Côte d’Ivoire, les populations  de Cocody en particulier et de tout le pays en général, doivent porter leur choix  pendant cette élection sur les listes de l’opposition.

 « Le vote de samedi prochain est avant tout le vote du oui à la réconciliation nationale. Notre pays a mal parce que fracturé. 2020 a été émaillé de violence dans notre pays. Cela ne doit plus se répéter dans le pays d’Houphouët-Boigny», a exhorté Mme Ouégnin. 

Poursuivant, elle a soutenu que « nous sommes les derniers remparts sur lesquels la Côte d’Ivoire peut compter pour préserver les libertés acquises». Pour ce faire, elle a invité les électeurs  « à travailler pour une Côte d’Ivoire définitivement unie  ».

Avant elle, Kety Lanciné Soumahoro, son colistier de EDS, une plateforme de l’opposition qui a pour référent politique l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a appelé à son tour, les électeur à sortir massivement pour participer à ce scrutin de samedi prochain.

Par ailleurs, il a appelé ses adversaires à accepter les résultats qui sortiront des urnes. Ouverte depuis le 26 février dernier, la campagne électorale des élections législatives ivoiriennes, s’est achevée ce jeudi à minuit. Quelque 1511 candidats titulaires dont 1305 hommes et 206 femmes s’affronteront pour ce scrutin législatif prévu samedi prochain.

Côte d’Ivoire: 691 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés au terme de la campagne législative

Six cent quatre vingt et un (691) nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés jeudi au terme de la campagne pour les élections législatives en Côte d’Ivoire.

Selon le ministère de la Santé et de l’hygiène publique 691 nouveaux cas de Covid-19 ont été notifiés sur 3 518 échantillons prélevés soit 19,6 % de cas positifs, 208 guéris et deux décès.

A la date du 4 mars 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 33 976 cas confirmés dont 32 245 personnes guéries, 196 décès et 1 535 cas actifs, précise le bilan du ministère de la Santé. 

Mercredi, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a connu un pic avec 356 cas de personnes infectées,  portant à 870 les cas actifs et les cas confirmés à 33.285. Un mort enregistré a accru les décès à 194. 

Or, le mardi 2 mars 2021, seulement 138 nouveaux cas ont été relevés. Les deux derniers jours de la fin de campagne pour les législatives ont enregistré une hausse remarquable des cas de positivité.

La Côte d’Ivoire a lancé lundi la campagne de vaccination contre la Covid-19, trois jours après avoir été le premier pays d’Afrique Francophone à recevoir 504.000 doses du vaccin AstraZeneca via le mécanisme Covax. 

Législatives ivoiriennes: la CEI juge la campagne « globalement satisfaisante »

La Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, juge « globalement satisfaisante » la campagne pour les législatives qui s’est déroulée du 26 février au 4 mars 2021.

« La période de campagne ouverte depuis le vendredi 26 février à 00 heure prend fin ce jour jeudi 04 mars à minuit. Elle se déroule de façon globalement satisfaisante », a déclaré Alain Dogou, 2e vice-président de la CEI, lors d’une rencontre avec des observateurs électoraux, jeudi. 

Il a fait marquer qu' »avec la confiance retrouvée, il y a lieu de constater que tous les partis politiques ivoiriens ont appelé à la participation effective aux élections législatives du 6 Mars 2021; (mais) mieux, le 18 février 2021 ils ont signé un code de Bonne conduite ». 

La Commission électorale, indiquera-t-il, a reçu 1291 dossiers de candidatures qu’elle a examinés, avant que la liste provisoire des candidats ne soit publiée le 31 janvier 2021.

Après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel, la CEI a arrêté la liste définitive des candidatures au nombre de 1232. Il ressort 1511 candidats titulaires dont 1305 hommes et 206 femmes.

Ces candidats compétissent pour 255 sièges à pouvoir dans 205 circonscriptions à travers la Côte d’Ivoire. Le pays est engagé depuis 2020 dans un cycle électoral qui a connu comme première échéance l’élection du président de la République qui a suscité beaucoup d’incompréhensions et plusieurs actes de violences. 

« Aujourd’hui, les incompréhensions ont trouvé des solutions grâce au dialogue politique entre tous les acteurs politiques et le gouvernement. L’environnement actuel est véritablement apaisé. Le processus se déroule convenablement », s’est-il réjoui. 

La CEI a accrédité pour les élections législatives du 6 mars 2021, une cinquantaine de structures pour observer l’intégrité du scrutin. 7212 badges d’accréditations ont été délivrés aux observateurs. 

Plus de 150 prisonniers jugés en Côte d’Ivoire depuis janvier (Officiel)

Plus de 150 détenus ont été jugés en Côte d’Ivoire depuis le début de l’année 2021, a révélé le ministère ivoirien de la justice et des droits de l’homme dans un communiqué transmis jeudi à APA.

« (…) En vue de résorber le nombre des détentions avant jugement, les juridictions criminelles ont commencé, depuis la nouvelle année, à tenir les sessions de jugement. A ce jour, les audiences tenues ont permis le jugement de plus 150 détenus », a indiqué le ministère de la justice. 

Ce communiqué intervient pour démentir l’information donnée par les  ONG dénommés respectivement  « Fédération Internationale de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (FIACAT) et l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture de Côte d’Ivoire (ACAT-CI), qui ont révélé lors d’un point de presse fin février dernier à Yamoussoukro ( Centre ivoirien), l’existence dans les prisons ivoiriennes de 486 cas de détention préventive injustifiée. 

Ces organisations ont ajouté  que «leur intervention a permis la mise en liberté de 92 détenus, la condamnation de 45 détenus, la transmission de 205 et de 41 dossiers respectivement à la Chambre d’instruction et au parquet pour règlement définitif. Elles ont conclu que 103 procédures sont en cours d’instruction», rapporte le communiqué.

 Le ministère ivoirien de la justice a « marqué sa surprise » face à ces déclarations  s’inscrivant en faux sur les chiffres données. 

«Les personnes détenues le sont en vertu de titre régulier. Dès le renvoi du détenu devant une juridiction de jugement, les délais de détention préventive ne s’appliquent plus (article 168 du Code de procédure pénale) ; de sorte que l’on ne saurait parler de détention injustifiée en ce qui concerne les détenus avant jugement», a précisé dans le communiqué le service de communication de ce département ministériel. 

Depuis l’entrée en vigueur du nouveau Code de procédure pénale, a expliqué auparavant le texte, des mesures ont été prises à l’effet d’assurer le contrôle du respect des délais de détention préventive et d’éviter ainsi les détentions injustifiées.  Les cabinets d’instruction, a ajouté le communiqué, s’attellent à observer scrupuleusement les délais légaux. 

Le ministère de la justice a conclu en rassurant l’opinion publique nationale et internationale  «sur le fait que les juridictions œuvrent à rendre la Justice dans des délais raisonnables». 

Législatives: le Pdci dénonce des actes de vandalisme dans des localités

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) dénonce des actes de vandalisme et des menaces visant ses militants et sa campagne pour l’élection législative du 6 mars 2021, dans certains circonscriptions.

« Dans certaines localités, à savoir Abobo, Toulepleu, Adjamé…, des actes de vandalisme ont été observés par endroits », a indiqué Niamkey Koffi, coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du 6 mars 2021 du Pdci, lors d’une conférence de presse.

Il a fait savoir que des affiches de candidats du Pdci ont été déchirées par des individus, tandis que des candidats subissent des menaces pour empêcher le bon déroulement de la campagne dans des localités. 

Pour M. Niamkey Koffi, cela est « en déphasage avec la démocratie », car tous les candidats ont tous le même droit, et autant les candidats du Rhdp (pouvoir) circulent, autant ceux de l’opposition peuvent le faire. 

« Au regard de cette situation, le Pdci et EDS (Ensemble pour la souveraineté), par la voix de leurs leaders respectifs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo interpellent les autorités compétentes à jouer leur rôle, car il y va de la sécurisation du scrutin », a-t-il dit.

« L’opposition ivoirienne, consciente de sa majorité ne se laissera pas voler sa victoire. Nous ne nous laisserons pas intimider par les agissements des cadres du Rhdp et leurs sbires », a lancé M. Niamkey Koffi.

L’objectif de ces actes de vandalisme « c’est de faire en sorte que nos militants aient peur (…). A Yopougon, on a eu un incident qui était isolé, un jeune qui partait coller nos affiches a été découpé à la machette », a déploré Augustin Dia Houphouët, un candidat tête de liste du Pdci de cette circonscription.  

Il a ajouté que cela « traumatise tous les électeurs », s’inquiétant que les violences reviennent à la suite de ces joutes électorales via cette « intimidation » faite par leurs adversaires lors de la campagne législative qui s’achève ce jeudi 4 mars 2021.

Par ailleurs, M. Niamkey a attiré l’attention de la Commission électorale indépendante (CEI) sur le mode de scrutin, insinuant qu' »il est dit que sans la CNI (Carte nationale d’identité) ni carte d’électeur toute personne inscrite peut accomplir son droit citoyen »; une trouvaille qui laisse la porte ouverte à la fraude. 

« Le Pdci et EDS appelle à la vigilance et invite la CEI à créer les conditions pour des élections justes et équitables », a déclaré M. Niamkey Koffi, lors de la conférence de presse qui s’est tenue au dernier jour de la campagne ouverte depuis le 26 février 2021.

Côte d’Ivoire: le pasteur Monney, un candidat tête de liste Rhdp aux législatives

Le pasteur ivoirien Georges Yves Monney (GYM), candidat tête de liste du Rhdp (pouvoir) aux législatives du 6 mars 2021 à Marcory, dans le Sud d’Abidjan, se félicite du « casting » de Alassane Ouattara à son endroit pour ces joutes électorales.

Coiffé d’une casquette noire, d’un jean sombre et d’un t-shirt blanc, frappé du logo du Rhdp, Georges Yves Monney, coordonnateur régional associé du Rhdp Treichville-Marcory, a rencontré mercredi les femmes du Grand marché de la cité pour expliquer ses motivations. 

« Nous sommes dans la saison des élections législatives, le 6 mars, il vous reviendra à vous toutes de décider de la suite de l’avenir de la commune de Marcory, à travers vous les femmes du marché », a lancé M. Georges Yves Monney à un meeting en face du marché.  

Pour lui, « le 6 mars, c’est le jour du grand rendez-vous pour le changement de la destinée de toutes les femmes de Marcory et en particulier celles du marché ». Dans cet esprit, lui et les candidats désignés par le Rhdp, veulent apporter le renouveau dans la commune. 

M. Monney, candidat indépendant aux municipales en 2013 et en 2018, n’a pu remporter les scrutin devant Aby Raoul, porte flambeau du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir). Ce scrutin apparaît comme une revanche qu’il assure être plus qu’à la hauteur. 

Son statut de pasteur suscite des débats dans la cité. Il soutient avoir été choisi par le président Alassane Ouattara qui, selon lui, a « cette qualité de pouvoir faire le casting des leaders et des hommes différents des autres ». 

Le chef de l’Etat, président du Rhdp, reconnaît « ceux-là qui sont marqués dans leurs démarches dans la qualité des actions menées sur le terrain en respectant la vision d’être au service des autres pour promouvoir la paix, le social et le développement », a-t-il ajouté.

   

C’est « M. Ouattara, l’homme le plus renseigné de Côte d’Ivoire, qui a regardé à Marcory et il a dit, ce monsieur, c’est un fils qui travaille pour la commune, j’ai besoin de lui pour me représenter à l’hémicycle et pour défendre les intérêts de la Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.

En outre, dira-t-il,  « au niveau de la commune de Marcory, toutes les populations sont unanimes à dire que Georges Yves Monney, hormis les partis politiques, hormis les ethnies, les religions, est cette personne qui travaille dans le social sans discrimination ».  

Dans le dossier de candidature pour ces législatives, il a été indiqué « pasteur », a admis cet homme de Dieu, soulignant avoir préféré dans le cadre de son parcours « mettre en avant la mission de Dieu » qui lui a fait tant de grâces dans sa vie.  

Ancien élève du lycée classique d’Abidjan, il entre en faculté de pharmacie après le BAC. Quelques années plus tard, il va au Canada pour terminer ses études et devient pharmacien. Pour lui, « Dieu prime sur tout », c’est pourquoi il préfère mettre en avant la mission de Dieu.

« Dieu m’a fait la grâce de m’appeler à son service, et je suis au service de Dieu avec mon épouse qui est à la tête du ministère que nous conduisons et c’est elle qui est pasteur principal de la mission, le Centre chrétien de transformation (CCT) », rapporte-t-il. 

Bien que vice-président de cette mission, M. Monney se dit « homme politique » et qualifie son épouse de « femme de Dieu ». Le Centre chrétien de transformation est situé à Marcory, où des fidèles les accompagnement dans leur vision.  

« On pourrait croire qu’il n’y a pas de compatibilité entre le service de Dieu et la fonction politique, mais la fonction politique a été préalablement définie par Dieu lui-même », a fait observer GYM, un surnom marqué sur des t-shirts de campagne.   

Il note toutefois que dans la pratique de la gouvernance au plan politique « les hommes ne suivent pas au pied de la lettre ce que Dieu a recommandé », si non « un homme politique, c’est celui qui fait la promotion et le développement des hommes et c’est de ça dont il s’agit ». 

« Je suis très heureux de constater que le président Alassane Ouattara fait (la politique) de façon originelle telle que prévu par Dieu », estime-t-il, tout en lui disant « merci » de l’avoir choisi comme candidat et tête de liste Rhdp à Marcory.  

A Marcory, cinq listes s’affrontent pour deux sièges. M. Monney qui a pour suppléante Mme Awa Koné, veut donner ces deux sièges au président Ouattara qui lui a dit: « j’ai besoin de Georges Yves Monney pour briguer le mandat des législatives ».  

Le Rhdp, créé en 2005 sous forme de plate-forme, regroupant un ensemble de partis politiques, a été constitué en janvier 2019 comme une formation politique. M. Monney, à la base Pdci a rejoint le Rhdp à la suite du retrait du Pdci. 

« Je n’ai pas voulu suivre le Pdci, je suis resté au Rhdp parce que j’ai reconnu, apprécié à un haut niveau l’oeuvre du président Alassane Ouattara qui manifestement ressemblait à l’oeuvre du président fondateur de la Côte d’Ivoire, feu le président Félix Houphouët-Boigny », a affirmé GYM.  

« Les résultats passés, il y a beaucoup à redire », dit-il, mais pour ces joutes électorales, il se dit confiant. A Anoumabo Aliodan, Koné Awa, sa suppléante a invité les militants et sympathisants à sortir massivement le 6 mars pour voter le Rhdp.  

« A Marcory, nous donnerons ces chaises au président Ouattara », a-t-il lancé devant les populations d’Anoumabo. Cependant, il devra encore affronter l’actuel maire Aby Raoul et François Heilms (député sortant), titulaires de la liste Pdci.

Législatives ivoiriennes: la CEI retire Atsé Stevens de la liste des candidats pour fraude

La Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé mercredi le retrait de Atsé Wilson Stevens de la liste des candidats pour les législatives ivoiriennes du 6 mars 2021, reprochant à ce commissaire de la CEI régionale du Goh (Ouest), de s’être présenté au scrutin sous un autre nom dans la circonscription de Akoupé-Becouefin, par le moyen de la fraude.

« La Commission électorale indépendante décide du retrait de M. Atsé Wilson Stevens de la liste définitive des candidats retenus pour l’élection des députés du 06 mars 2021 dans la circonscription électorale N°145, Akoupé – Becouefin, communes et Sous-préfectures », indique un communiqué de l’institution. 

Dans ce communiqué signé par le deuxième secrétaire permanent adjoint, Soumaïla Doumbia, la CEI note que cette décision est « sans préjudice des mesures disciplinaires et des poursuites pénales qu’elle se réserve le droit d’engager à l’encontre de  M. Atsé Wilson Stevens ». 

Selon la CEI, « le nommé Atsé Atsé Wilson Desmond,  Commissaire à la Commission électorale régionale du Gôh, a présenté sa candidature à l’élection des députés du 06 mars 2021 sous le nom de Atsé  Wilson Stevens ». 

« En usant d’artifices frauduleux pour modifier son identité dans sa déclaration formelle de candidature, M. Atsé Asté Wilson Desmond a pu se faire inscrire sur la liste des candidats en violation des dispositions de l’article 21 de la loi sur la CEI, qui interdit pourtant aux membres de cette Institution d’être candidats à une élection organisée par la CEI », souligne l’institution. 

La Commission électorale indépendante « tient à rassurer les autres candidats de la circonscription n°145 concernée que ce retrait n’impactera aucunement leur positionnement sur le bulletin officiel de vote le jour du scrutin », conclut le communiqué. 

La campagne pour les législatives, en cours, s’achève jeudi. Le scrutin est prévu pour le 6 mars 2021.

Arise Infrastructures Services devient actionnaire d’Aera Group

Arise Infrastructure Services (ARISE IS), développeur et opérateur panafricain d’infrastructures est désormais actionnaire dans Aera Group, leader de l’ingénierie finance climat en Afrique, selon une note officielle.

ARISE IS vient d’investir dans Aera Group par l’acquisition de 35% des parts de la société sur la base d’une évaluation de 28,5 millions d’euros, mentionne cette note transmise à APA, mardi.

Avec cette transaction, Arise IS confirme son ambition de remédier au manque d’infrastructures en Afrique en s’engageant pour une croissante verte, grâce à des solutions innovantes qui soutiennent un développement économique responsable.

Cet investissement stratégique est une étape déterminante pour Arise IS qui vise la neutralisation des émissions de carbone dans ses projets, dans un contexte où la société accélère ses efforts pour une industrialisation durable de l’Afrique.

Ce nouveau partenariat devrait lui permettre de s’assurer que toutes ses activités, y compris les zones industrielles du Gabon, du Togo et du Bénin, atteignent la neutralité carbone et aient un impact positif sur le climat.

Aera Group vise par ailleurs « l’acquisition de 50 MT d’équivalent de réduction des émissions de CO2 en 2021 pour consolider son portefeuille, le plus important à ce jour en Afrique pour les certificats environnementaux (39 projets contractés dans 16 pays) ».

La société a également annoncé une extension de ses lignes commerciales pour couvrir la production d’énergie renouvelable, la protection de la biodiversité et les produits liés aux avantages de l’eau.

 « Cet accord est une reconnaissance du palmarès d’Aera dans le domaine de la création et du commerce de certificats environnementaux en Afrique », a déclaré Fabrice Le Saché, président de Aera Group.

Au cours des cinq dernières années, Aera Group a réalisé un certain nombre de performances sans précédent avec un nombre record de projets climatiques enregistrés dans le cadre de la certification carbone au volume record de certificats de réduction des émissions de CO2 échangés.

M. Fabrice Le Saché a fait savoir qu’avec Arise infrastructures et services, ils partagent « une vision commune à long terme sur les opportunités liées à la neutralité carbone ».

Pour lui « les certificats environnementaux peuvent débloquer des financements massifs pour intensifier l’action en faveur du climat ». De ce fait le climat a besoin de financement et c’est ce sur quoi Aera se concentrera.

Quant à Gagan Gupta, co-fondateur d’ARISE IS, « en offrant des solutions qui répondent aux défis rencontrés par les gouvernements, tout en créant des opportunités partagées sur tous (leurs) marchés, ARISE IS est devenu un partenaire de confiance pour une croissance durable ».

« Nous franchissons une étape supplémentaire avec cette transaction qui reflète les valeurs que nous défendons. Nous sommes profondément engagés à apporter une forte valeur ajoutée à tous nos partenaires africains en certifiant et en monétisant leurs actifs environnementaux », a-t-il ajouté. 

Dans cette démarche, joindre leurs forces à celles d’Aera est « une étape importante car leur expertise et leurs réalisations sont en phase avec nos investissements, notre stratégie et notre vision», a poursuivi M. Gupta.

En s’engageant à un impact climatique net zéro, ARISE IS fournit des infrastructures durables et sur mesure pour soutenir l’urbanisation rapide de l’Afrique et stimuler le commerce régional. Avec plusieurs investissements en cours au Gabon et au Togo, ARISE IS a une forte présence en Afrique de l’Ouest.

ARISE IS conçoit, finance, construit et gère des projets d’infrastructure à grande échelle qui répondent à des besoins critiques de développement en Afrique. Elle est en outre une joint-venture de l’Africa Finance Corporation (AFC) et d’Olam International Ltd.

Législatives ivoiriennes: Amira, l’épouse de Lobognon, « au-devant » de la campagne

Amira Lobognon, la compagne de Alain Lobognon, député ivoirien incarcéré pour soupçon de complot contre l’autorité de l’Etat, est « au-devant » de la campagne pour les législatives dans la circonscription de Fresco, dans le Sud-ouest du pays, selon un habitant.

M. Alain Lobognon, candidat titulaire, « a une équipe de campagne, mais c’est sa femme qui est au-devant des choses », a dit M. Ouattara, un habitant de Fresco.

L’épouse de M. Lobognon bat campagne avec le suppléant, Nanan Koffi, parcourant hameaux et villages pour présenter sa vision.

Selon un prospectus, dont le contenu a été confirmé par un proche de M. Lobognon, député sortant, il est candidat pour « réclamer (entre autres) une représentation paritaire des communautés nationales à l’Assemblée nationale ».

Il veut en outre l’onction des siens pour se battre en vue d' »une commission électorale débarrassée des partis politiques » et « une réduction des circonscriptions électorales avec introduction de la proportionnelle aux élections législatives ».

Le député sortant de Fresco, Alain Lobognon, un proche du Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale, affronte dans cette circonscription Philippe Legré, le candidat du RHDP, le parti au pouvoir.

Des échos faisaient état lundi d’une évacuation de M. Philippe Legré pour raison de santé, pendant que la campagne électorale est à son point culminant.

« On m’a dit effectivement qu’il a eu un malaise et qu’il a été évacué sur Abidjan », a indiqué M. Ouattara, rapportant des propos de sources concordantes locales.

La campagne pour les élections législatives s’achève le 4 mars 2021. Le scrutin est prévu le 6 mars prochain.

Côte d’Ivoire: ouverture du concours de recrutement des instituteurs adjoints

Le ministère ivoirien de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a annoncé lundi, dans un communiqué, l’ouverture de la session 2021 du concours direct d’entrée dans les Centres d’animation et de formation pédagogiques (CAFOP) pour le recrutement des instituteurs adjoints.

« Les inscriptions commencent le 1er mars 2021 et prennent fin le vendredi 23 avril 2021. Sont autorisés à se présenter, les ivoiriens titulaires du Brevet d’études du premier cycle ( BEPC), âgés de dix-huit ans ( 18 ans) au moins et trente-six ans (36) au plus au 31 décembre 2020», précise le communiqué. 

Selon le calendrier des inscriptions de ce concours, l’inscription en ligne et le dépôt des dossiers de candidatures dans les Direction régionales de l’éducation nationale ( DREN) se feront du 20 mars au 23 avril 2021

Football: les Eléphanteaux équipés pour la CAN des U17

Le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CNFIF) a remis lundi des équipements à la sélection nationale ivoirienne de football des moins de 17 ans (Eléphanteaux U17) qui participera à la Coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans (CAN U17), un tournoi continental qui débutera le 13 mars prochain au Maroc.

«Vous ne partez pas seul au Maroc. Rien, ni personne ne doit vous faire peur. Le peuple de Côte d’Ivoire vous soutient. La victoire est dans vos mains, allez la chercher  », a dit aux Eléphanteaux, Mariam Dao Gabala, la présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF).

Auparavant, Dao Lassina, le sélectionneur des Eléphanteaux U17 a fait savoir au CN-FIF qu’après trois semaines de préparation avec ses poulains, «nous sommes venus vous les présenter pour avoir vos bénédictions».

 De son côté, Arafat Doumbia, le capitaine des Eléphanteaux U17 a dit sa gratitude à Mme Gabala assurant que  « on ira chercher le trophée au Maroc s’il plaît à Dieu  ». La Côte d’Ivoire est logée dans le groupe A  de ce tournoi avec le Maroc, l’Ouganda et la Zambie. 

La coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans (U17) est une compétition qui est organisée tous les deux ans par la Confédération africaine de football (CAF) et qui oppose les meilleures sélections africaines de cette catégorie.

Côte d’Ivoire: le prix du carburant maintenu à 600 FCFA

Le prix de l’essence super sans plomb et celui du gasoil restent inchangés à 600 FCFA en Côte d’Ivoire du 1er au 31 mars 2021 comme le mois précédent, indique une note d’information de la direction générale des hydrocarbures transmise lundi à APA.

Selon cette note, le litre à l’ambiant du super sans plomb reste fixé à 600 FCFA ainsi que le litre à l’ambiant du gasoil lui-aussi maintenu à 600 FCFA. Quant au pétrole lampant, le prix du litre est maintenu à 555 FCFA comme depuis plusieurs mois.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

Côte d’Ivoire: Patrick Achi reçoit la première injection du vaccin contre la Covid-19

Le ministre d’Etat Patrick Achi, secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire, a reçu lundi à Abidjan la première injection du vaccin contre la Covid-19 AstraZeneca/Oxford, lors du lancement de la campagne nationale de vaccination.

Trois jours après avoir été le premier pays d’Afrique Francophone à recevoir 504.000 doses de vaccins AstraZeneca/Oxford via le mécanisme Covax, la Côte d’Ivoire est le premier pays à lancer la campagne de vaccination contre la Covid-19 avec les vaccins du mécanisme Covax.  

Le lancement officiel de cette campagne nationale de vaccination a eu lieu au Centre de vaccination contre la Covid-19 au Parc des sports de Treichville, cité cosmopolite, dans le Sud d’Abidjan, en présence de membres du gouvernement, de partenaires techniques et financiers.

Le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Jean-Marie Yaméogo, a salué le leadership des autorités ivoiriennes, invitant les personnes cibles à se faire vacciner car « ce vaccin est efficace et il nous a montré partout ailleurs un impact positif sur la pandémie de Covid-19 ».

« Dans le contexte épidémique mondial actuel, se faire vacciner est plus qu’un geste personnel, c’est un acte de santé public, de solidarité et de charité envers les plus vulnérables, et un geste de salut public pour les économies en souffrance », a-t-il dit.

M. Patrick Achi qui a nom du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a procédé au lancement de cette campagne, a indiqué qu’outre ces 504.000 doses de vaccins AstraZeneca/Oxford, la Côte d’Ivoire en recevra « 1,5 million autres prochainement ».

Le pays envisage d’acheter des millions d’autres doses sur ses ressources propres pour être à même de vacciner chaque citoyen qui en aura besoin, a ajouté M. Patrick Achi, exhortant les populations à continuer à respecter les gestes barrières.

Après la pré-qualification de certains vaccins par l’OMS, la Côte d’Ivoire a déjà homologué trois vaccins à travers son agence de régulation pharmaceutique, a fait savoir le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, Aka Aouélé. 

La première phase de vaccination concerne le personnel de santé, les forces de défense et de sécurité et les enseignants. Les personnes âgées de plus de 50 ans feront l’objet de la deuxième phase et celles de 18 à 49 ans, la troisième phase. 

Cette campagne, selon le ministre de la Santé, vise 70% de chaque cible identifiée. Et la cible prioritaire est estimée à environ 5,670 millions personnes et représente 20% de la population totale.

Il a souligné que cette cible est composée en deux phases, la première concerne 3% de la population totale, regroupant le personnel de santé, des forces de défense et de sécurité ainsi que les enseignants. La phase deux concerne 17% de la population totale et vise les personnes âgées de plus de 50 ans, les porteurs de pathologies chroniques et les voyageurs.

Poursuivant, il a mentionné que « le pays se propose d’étendre la vaccination à la population carcérale et aux personnes âgées de 18 à 49 ans, constituant ainsi la troisième phase. La population de cette phase est estimée à près de 14 millions, soit environ 49,3% de la population totale ». 

Les coûts opérationnels relatifs à cette campagne seront supportés par le pays et ses partenaires. Le ministère de la Santé prévoit plus de 19, 6 millions qui seront vaccinés contre la Covid-19, soit environ 69,4% des populations totales. 

Le vaccin AstraZeneca sera administré en deux doses espacées d’un mois. Pour cette première phase, la campagne va concerner uniquement le District d’Abidjan qui constitue l’épicentre de l’épidémie au niveau du pays avec 95% des cas positifs.

La campagne devrait se dérouler sur une période de dix jours, soit du 1er au 10 mars 2021. Après le palais des sports, la campagne devrait se déployer progressivement à l’hôpital militaire d’Abidjan et dans d’autres sites. 

Le chef d’état-major général des armées, Lassina Doumbia, le directeur général de la police nationale Youssouf Kouyaté, le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes Mamadou Touré et la ministre de la Culture et de la Francophonie, Raymonde Goudou se sont également faits vacciner. 

OMC : Ngozi Okonjo-Iweala déjà à l’épreuve

La nouvelle directrice de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a pris ses fonctions ce 1er mars pour un mandat de quatre ans.Une journée historique pour la Nigériane, devenue la première femme et la première Africaine à diriger l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Pour sa prise de fonction, ce lundi à Genève (Suisse), l’ancienne ministre des Finances du Nigeria a placé sa journée sous le signe de l’écoute.

Le successeur du Brésilien Roberto Azevedo, qui a quitté ses fonctions en août un an avant la fin de son mandat, aura comme premier chantier de nommer ses quatre nouveaux directeurs adjoints. Ces derniers auront pour mission de l’aider à redynamiser le mécanisme de négociation de l’organisation. « Je viens à Genève avec une nouvelle paire d’yeux pour jeter un nouveau regard », a dit récemment la nouvelle patronne de l’organisation dont l’élection avait été entérinée par consensus le 15 février par les 164 pays membres.

Bataille des superpuissances

Le deuxième chantier, et non moins important, concerne les réformes dans une institution minée par les conflits entre grandes puissances. Le combat s’annonce rude entre les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) et la Chine. Les pays industrialisés n’admettent plus le statut de pays en développement de la Chine qui lui donne de nombreux avantages.

A lire aussi: Ngozi Okonjo-Iweala nouvelle Directrice de l’OMC

Loin de cette bataille, l’Afrique, dont est originaire l’ancienne Directrice de la Banque Mondiale, n’a pas tiré profit de la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. La part du continent dans le commerce mondial est passée de 4,8 % au début des années 1970 à 2,5 % aujourd’hui.

Toutefois, la mission urgente de la nouvelle cheffe de l’OMC sera de donner son impulsion au dossier urgent lié à la pandémie de la Covid-19. Une large coalition de pays demande une dérogation des règles sur la protection de la propriété intellectuelle afin de pouvoir produire les vaccins en masse.

Fondée en 1995, l’Organisation Mondiale du Commerce a depuis joué le rôle du gendarme mondial des échanges. Elle gère, notamment, les conflits entre pays par le biais de son tribunal.