Guinée Conakry : le FNDC rejette sa dissolution

Le gouvernement de transition a annoncé la dissolution de cette coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile.

 

Le gouvernement de transition avait annoncé la dissolution de cette coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile, l’accusant d’avoir recours à des actions violentes lors ces manifestations contre la junte. La dernière manifestation fin juillet a fait cinq morts. Le FNDC maintient son appel à manifester sur toute l’étendue du territoire le 17 août.

Dans un communiqué, le FNDC dénonce ce qu’il qualifie d’« intimidation », de « harcèlement » et de « menace » de la part de la junte au pouvoir, qu’il accuse d’être « une mafia politique ».

« Nous ne sommes pas une association ou une organisation, indique Sékou Koundouno, membre de la coordination du mouvement, mais un mouvement citoyen, un élan vers la justice et l’état de droit. » Il poursuit : « Ce mouvement est né avant la nébuleuse du CNRD [Comité national du rassemblement pour le développement], ce pouvoir illégitime et illégal, et continuera d’exister après la nébuleuse CNRD. Car le peuple de Guinée est prêt jusqu’au dernier souffle à défendre sa dignité et revendiquer le droit à une société juste. »

Au gouvernement de transition, qui accuse la coalition d’avoir recours à des actions violentes, il répond que le FNDC a toujours appelé à des manifestations pacifiques. Et ajoute que la violence est du côté de ceux qui utilisent des armes létales dans le maintien de l’ordre.

Le FNDC appelle à se mobiliser massivement pour ses manifestations à venir, afin de « faire échec à une pérennisation du régime militaire en Guinée ».

Guinée-Conakry : vers la dissolution du FNDC

Le gouvernement vient d’annoncer la dissolution du FNDC, une coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile.

 

Dans un arrêté daté de lundi 08 août soir, le gouvernement de transition accuse le mouvement d’organiser des manifestations armées sur la voie publique et lui reproche d’agir comme un groupe de combat ou une milice privée.

« Leur mode opératoire, écrit le gouvernement, se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre. »

« Des actions qui mettent en péril l’unité nationale », affirme le gouvernement, qui ajoute que le FNDC ne figure pas parmi les organisations non gouvernementales agréées dans le pays.

L’arrêté a été publié alors que le mouvement de contestation venait d’annoncer de nouvelles manifestations, dénonçant le manque de réponse à ses demandes d’un « dialogue crédible » sur la transition vers un pouvoir civil.

Le FNDC était à l’initiative des manifestations organisées les 28 et 29 juillet dernier, interdites par les autorités, et au cours desquelles cinq personnes ont été tuées.

Il a aussi été le fer de lance de la contestation contre l’ancien président Alpha Condé et s’oppose depuis plusieurs mois à la junte au pouvoir.