Maroc/Covid-19 : Les études supérieures en présentiel reprendront en septembre

Les études supérieures en présentiel au niveau des universités et des instituts de formation professionnelle au Maroc, reprendront à compter de septembre prochain, a annoncé mercredi le ministre de l’éducation nationale, Said Amzazi.Le ministre, qui intervenait dans le cadre de la commission parlementaire de l’enseignement, a précisé que ces dates s’inscriront dans le cadre des scénarios prévus pour faire face à la propagation du virus du Covid-19.

Selon le ministre, les cours en présentiel au titre de 2019/2020 sont terminés, alors que les dates des examens pour l’enseignement supérieur seront annoncées ultérieurement.

Il a expliqué, à cet égard, que les décisions doivent être prises en coordination avec les ministères de la santé et de l’intérieur, car, pour le ministre, « le problème se pose par rapport à la mobilité des étudiants qui ont quitté les cités universitaires pour rejoindre leurs familles, en raison de la fermeture de ces structures à l’exception de celles internationales ».

Mardi,  le ministre de l’éducation nationale a annoncé que les examens du baccalauréat au Maroc pour l’année scolaire 2019/2020 auront lieu en juillet et septembre prochains et concerneront uniquement les programmes dispensés avant la suspension des cours en présentiel.

Enseignement privé ivoirien : des enseignants d’un groupe perçoivent leur paie en dépit de l’impact de la Covid-19

Malgré la suspension des cours dans les universités et grandes écoles du fait de la Covid-19, impactant la situation économique de ce secteur d’activité, le Groupe Etic, a assuré mardi le paiement des salaires des enseignants et de l’ensemble de son personnel administratif.Les enseignants et l’ensemble du personnel administratif ont également reçu des kits sanitaires et alimentaires, sous les auspices du fondateur du Groupe Dao Abroulaye, qui a exprimé toute sa compassion aux enseignants en cette période difficile de crise sanitaire liée à la Covid-19.  

« Je tenais aussi à vous traduire publiquement mes remerciements pour le travail que vous avez eu à faire à Etic. Nous vous en serons toujours reconnaissants tout le temps que Dieu nous donnera de vivre », a dit M. Dao Abdoulaye, lors d’une sobre cérémonie. 

M. Dao s’est en outre appesanti sur les solutions innovantes entreprises par ses établissements durant l’arrêt des cours pour maintenir le niveau des étudiants et les raffermir en vue des examens à venir.  

De ce fait, les informaticiens et les développeurs d’applications du groupe ont mis en place une solution informatique innovante pour donner des cours à distance aux étudiants. Une initiative visant à poursuivre la formation des étudiants durant cette période d’arrêt  de cours.

Cet acte « marque aussi la contribution et l’engagement de notre administration auprès du gouvernement ivoirien pour lutter contre la propagation de la maladie à Covid-19 dans le pays », a poursuivi M. Dao Abroulaye.

Sangaré Souleymane, enseignant en communication visuelle, a salué cette action. Pour lui,  ce geste à l’endroit des enseignants, alors que plusieurs de leurs collègues n’ont plus de nouvelle de leurs employeurs depuis le déclenchement de cette pandémie est « salutaire et plein de symbole ».

« C’est le symbole de la loyauté envers le corps enseignant (…) Mais, il faut aussi ajouter que le paiement de ces salaires, qui aurait pu ne pas se faire au regard des difficultés que traverse l’ensemble des établissements privés, est une action citoyenne », a-t-il dit.  

Créé en janvier 2012, ce groupe d’enseignement privé est composé de sept établissements implantés à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Covid-19: le Cames lance le Prix Macky Sall, doté de 60 millions FCFA

Le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) a lancé un appel à projets dont le but est de « fédérer », par le Prix Macky SALL, financé à hauteur de 60 millions FCFA, « les nombreuses initiatives liées à la pandémie » de Covid-19 dans son espace.Cette décoration, comprise dans le Fonds Macky Sall pour la Recherche (FMSR), vivra ainsi sa première édition. Face à la pandémie de Covid-19, le Secrétariat général du Cames dit avoir « anticipé » son lancement aux fins de mobiliser sa communauté scientifique pour accélérer la réflexion, tout en mettant en œuvre des « actions multiformes concrètes » dans la riposte.

Le concours cible les enseignants-chercheurs, les chercheurs et les doctorants des Institutions d’Enseignement Supérieur et de Recherche (IESR) de l’espace Cames, affiliés à un des Programmes Thématiques de Recherche (PTRC), renseigne un communiqué reçu mercredi à APA.

Ouvert depuis lundi 11 mai, le dépôt des candidatures sera clôturé le 31 mai prochain et les résultats connus cinq jours plus tard, soit le 5 juin.

Concrètement, un « financement exceptionnel » de 60 millions FCFA est disponible pour accompagner un « projet fédérateur », qui aura satisfait toutes les exigences du présent appel, souligne le document. Le versement de ce montant sera « étalé sur 18 mois », durée du projet.

Les candidats doivent joindre dans leurs dossiers une vidéo de présentation du projet, son résumé exécutif et sa description détaillée.

L’idée de création du FMSR, Cames Horizon 2015-2019, a été lancée à l’issue des deuxièmes Journées Scientifiques du Cames (JSDC2), organisées à Dakar, au Sénégal, en novembre 2015. Le Fonds est compétitif et correspond au don de 500 millions FCFA que son parrain, le président de la République du Sénégal, a octroyé en soutien au Plan Stratégique de Développement (PSDC), selon un document explicatif.

Par ailleurs, l’appel à projets veut « amener les enseignants-chercheurs et chercheurs de l’Espace Cames à travailler en réseaux multi-pays, mutualisant les moyens locaux et internationaux, pour trouver une façon innovante d’aborder sous tous les angles, la problématique (de la) Covid-19 et faire en sorte que l’expertise des promus du Cames plaide par les faits, en sa faveur ».

Le Conseil note également que l’essentiel de la subvention apportée ne concerne que le financement des missions, les frais de terrain et le traitement de quelques données importantes et fondatrices, sous réserve de l’accord préalable du Cames, si aucune solution de mutualisation endogène de moyens n’est envisageable.

Il ajoute qu’aucun équipement informatique autre que du petit matériel, à titre de consommable, ne peut être financé par la subvention.

Maroc : Les écoles resteront fermées, les examens du bac fixés pour juillet et septembre

Le ministre marocains de l’Education nationale, Said Amzazi a fait savoir que les écoles resteront fermés jusqu’en septembre prochain et seuls les examens des 1ères et 2e années du baccalauréat seront organisés, le national du baccalauréat sera en juillet, et le régional (1ère année) en septembre.Pour respecter le principe de l’égalité des chances, les sujets d’examen ne porteront que sur les programmes qui ont fait l’objet de cours présentiels jusqu’au 14 mars 2020, a précisé le ministre qui intervenait, ce mardi 12 mai, à la Chambre des conseillers.

Concernant le retour aux écoles, Amzazi a fait savoir qu’il ne sera pas fait avant le mois de septembre 2020.

Au sujet des autres niveaux scolaires, le ministre a précisé que les notes des contrôles continus, réalisés en présentiel, seront prises en considération, alors que sera assurée la continuité pédagogique, jusqu’à la fin de l’année scolaire au profit de ces niveaux.

Le but, a-t-il mis en avant, est de compléter les programmes éducatifs et de fournir le soutien pédagogique nécessaire, en assurant la continuité du processus « d’enseignement à distance » à travers diverses plateformes numériques, chaînes de télévision et brochures, qui seront distribuées aux élèves du primaire dans les zones reculées des zones rurales.

Au retour des classes en septembre, des cours de rattrapage et de soutien éducatif présentiel seront assurés dans le but de renforcer les acquis des élèves en vue de la prochaine année scolaire, a-t-il assuré.

Maroc/.Covid-19 : Le sort de l’année scolaire discuté mardi au parlement

La chambre des représentants au Maroc tiendra demain mardi une réunion qui sera consacrée, entre autres, à la discussion du sort de l’année scolaire en cours, en ce temps de confinement.Ainsi, le ministre de l’éducation nationale, Said Amzazi, devra présenter le plan et l’agenda de son département concernant les examens de fin d’année scolaire à la lumière de l’état d’urgence sanitaire, décrété au Maroc depuis le 20 mars dernier et prorogé jusqu’au 20 mai courant.

D’autres questions seront également au menu de la réunion, notamment le bilan de l’enseignement et la formation à distance pendant le confinement et les mesures proactives et préventives prises pour prévenir la propagation de l’épidémie dans les établissements d’enseignement et universitaires.

Pour rappel, dans le cadre des mesures préventives contre la pandémie du Covdi-19, le ministère de l’éducation nationale avait lancé l’opération de l’enseignement à distance, via le portail électronique TelmidTice et sur les chaines de télévision nationales.

Côte d’Ivoire: reprise progressive de l’école à l’intérieur du pays à partir du 18 mai prochain (Ministre)

Les cours reprendront progressivement dans les établissements primaires et secondaires de l’enseignement général et technique de l’intérieur de la Côte d’Ivoire à partir du 18 mai prochain avec un réaménagement du calendrier scolaire jusqu’au 14 août prochain, a annoncé samedi Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Cette décision intervient après les mesures d’allègement des restrictions liées à la maladie à Coronavirus à l’intérieur du pays annoncées jeudi dernier par le président ivoirien Alassane Ouattara.

« Au niveau de l’enseignement primaire, le démarrage effectif des cours dans les écoles primaires publiques et privées sur toute l’étendue du territoire national à partir du lundi du 18 mai 2020 à l’exception des directions régionales d’Abidjan, de Dabou, d’Aboisso et de Grand-Bassam.  Au titre de l’enseignement général et technique, dans les établissements à faibles effectifs, les cours reprennent normalement dès le 18 mai 2020», a fait savoir Mme Camara à la conférence de presse du gouvernement sur la situation du Covid-19.

Dans les établissements secondaires à gros effectif,  a cependant précisé la ministre, l’option d’une rentrée progressive est prise en commençant par les classes d’examen.

Il s’agit notamment de «la répartition spatiale des élèves dans les salles de classe en tenant compte des mesures et gestes barrières. L’observation méthodique de cette option sur une période de deux semaines avant d’envisager la rentrée des classes intermédiaires».

 S’agissant de l’enseignement préscolaire, la première responsable de l’éducation nationale en Côte d’Ivoire, a annoncé la mise en vacances des élèves de la maternelle « dont le programme était presque achevé» lorsque la fermeture des écoles est intervenue.

Au nombre des mesures prises par son département ministériel, Mme Camara a également annoncé l’organisation du concours d’entrée dans les Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) « dans les meilleurs délais » et l’ouverture de ces institutions de formation des enseignants sauf celles d’Abidjan, de Dabou, de Bassam et d’Aboisso.

« Le calendrier général des examens à grand tirage et les opérations d’affectation en sixième et d’orientation en seconde fera l’objet d’un aménagement dès la semaine prochaine », a-t-elle en outre, souligné précisant que le calendrier scolaire est lui-aussi réaménagé du 18 mai au 14 août 2020.

 Jeudi dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé l’allègement des restrictions liées à la maladie à Covid-19 à l’intérieur du pays dont la réouverture des écoles. C’est depuis le 16 mars dernier  que les autorités ivoiriennes ont décidé de fermer les établissements préscolaires, primaires, secondaires et supérieurs pour lutter contre la propagation du Covid-19 dans le pays. A la date du 08 mai 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 1602 cas de maladie à Covid-19 dont 754 guéris et 20  décès.

OSUI/Maroc-Covid-19 : Les parents d’élèves plaident ardemment pour une réduction de moitié des frais de scolarité

Par Hicham Alaoui – Les parents d’élèves inscrits à l’Office Scolaire et Universitaire International (OSUI), qui fait partie intégrante du réseau réseau de l’enseignement français au Maroc, ont appelé à une réduction de moitié (50%) des frais de scolarité au titre du 3ème trimestre 2020. Et pour cause, les difficultés rencontrées par les familles dont les sources de revenus ont été subitement pénalisées par la pandémie du Coronavirus.Dans un courrier adressé vendredi au Directeur général de l’OSUI,  Jean-Christophe Deberre, dont copie est parvenue à APA, les parents d’élèves scolarisés au sein des établissements de l’OSUI à Rabat, Casablanca, Tanger, Agadir, El Jadida, Marrakech, Dakhla, Laayoune et Essaouira, demandent également la suppression des augmentations des frais de scolarité pour les cinq prochaines années, du fait que, selon eux, « les parents et familles ne seront pas en mesure d’honorer des engagements supplémentaires, au vu de la crise économique annoncée ».

Côté pédagogique, ils appellent à l’acquisition d’une solution de travail collaboratif et d’un enseignement à distance en parfaite adéquation avec les attentes des parents et l’établissement d’un avenant au contrat initial qui cadre « l’enseignement à distance », précisant les engagements des établissements OSUI en termes de continuité pédagogique et de contrepartie financière.

« En attendant cet accord, nous nous trouvons dans l’obligation de surseoir provisoirement au paiement des frais du troisième trimestre de l’année scolaire 2019/2020 », mettent-ils en garde.

Pour eux, le maintien des conditions de frais de scolarité en l’état, en ces temps inédits, ne fera que « créer une fracture de la relation de confiance entre l’établissement et les parents d’élèves, alors même que ces derniers ont toujours fait preuve d’une grande solidarité envers l’établissement, en assumant ces dernières années de larges augmentations de frais de scolarité pour financer entre autres les investissements du réseau OSUI ».

Cette lettre fait suite à une correspondance du DG de l’OSUI dans laquelle il a annoncé trois leviers d’actions en guise de soutien aux parents d’élèves en cette crise sanitaire liée au Covid-19. Ces actions portent sur un différé de paiement pour ceux des parents qui le souhaitent et la perception des droits de scolarité jusqu’au 15 juin prochain.

Aussi, il a été décidé de geler à leur niveau actuel les droits de scolarité pour l’année 2020-2021 et enfin, un accompagnement, avec la meilleure attention, les cas les plus critiques, dans un esprit de compréhension et de justice qui évite une déscolarisation au motif de situations provisoirement inextricables.

Ces mesures avancées par la direction générale de l’OSUI ne semblent pas être du goût des parents d’élèves qui appellent à des mesures économiques courageuses, encore plus fortes, à la hauteur de la crise actuelle.

Le réseau des établissements français au Maroc est sans conteste le plus dense au monde. Il scolarise plus de 39.500 élèves, dont plus de 64 % sont marocains et 15% franco-marocains.

Crée en 1996 sous forme d’une association sans but lucratif par la Mission laïque française dont il est l’émanation directe, l’OSUI s’est donné pour objectif de répondre à la demande croissante adressée par les familles marocaines à l’enseignement français à l’étranger, demande que le réseau géré par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) ne pouvait plus satisfaire à lui seul.

L’OSUI possède un périmètre financier autonome, dans la mesure où ses seules sources de recettes sont les frais de scolarité payés par les parents d’élèves. Il ne bénéficie d’aucune subvention ni de l’Etat français ni de l’Etat marocain. Il agit dans le cadre des conventions culturelles liant la France et le Maroc.

Aujourd’hui, les dix établissements de l’OSUI scolarisent plus de 10.000 élèves dont 88% sont de nationalité marocaine. Ils sont homologués par le ministère français de l’Éducation nationale.

Sénégal: des zones d’ombre avant la reprise des cours

Les écoles et universités sénégalaises s’apprêtent à rouvrir en juin après près de trois mois de vacances involontaires causées par le Covid-19, mais parents d’élèves, enseignants et Etat ne sont pas sur la même longueur d’onde quant aux modalités de la reprise.Inquiétées par la progression de la pandémie vers l’Afrique, les autorités ont décidé de fermer les écoles le 16 mars 2020 après avoir annoncé deux semaines auparavant la découverte du premier cas de Covid-19. Deux mois plus tard, les patients ont presque décuplé avec 1551 cas positifs recensés à la date du 8 mai, dont 926 sous traitement.

Ce tableau inquiète les acteurs de l’éducation, au premier chef les enseignants et les élèves en classes d’examen appelés à retourner à l’école le 2 juin prochain. Pour la plupart, il n’en est pas question tant que l’Etat, soucieux de sauver l’année scolaire et universitaire, ne garantisse pas leur sécurité sanitaire.

Ancien dirigeant d’un mouvement de l’enseignement moyen et secondaire, le syndicaliste Mamadou Lamine Dianté qualifie d’« équation à N inconnues » la réouverture à cette date. La mesure ne remplit pas tous les préalables, déplore-t-il dans une longue tribune. « Par conséquent, attendre que la situation du Covid-19 le permette est la décision la plus sage. Nul ne doit être sacrifié sous l’autel des pré-inscriptions ou des voyages d’études de quelques privilégiés ».

Pour sa part, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) se veut prudent. Selon son Secrétaire général, Malick Fall, le retour de ses collègues dans les amphithéâtres « doit passer inéluctablement par les instances pédagogiques qui sont seules habilitées à prendre des décisions pédagogiques ».

Il rejoint ainsi le gouvernement qui, lors du Conseil des ministres du 29 avril, avait recommandé aux académies de réfléchir sur les modalités de reprise globale des enseignements dans la période du 2 au 14 juin 2020. Même si la balle est dans leur camp, cela n’empêche pas outre mesure à M. Fall de souligner dans Le Quotidien que le plus important est « d’abord d’endiguer la maladie ».

Dépistage et dispositions

En revanche, le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education, Mohamadou Moustapha Diagne, donne déjà une piste qui n’exposerait pas les parties prenantes. Vu qu’on « ne sait pas quand la maladie va disparaître », « il faut identifier les enseignants qui doivent reprendre les cours pour faire des tests », a-t-il dit sur Seneweb.

« Nous allons aussi prendre des dispositions pour leur déplacement. Nous allons tout faire pour que les enfants et les enseignants ne soient pas contaminés », a assuré M. Diagne.

Par ailleurs un sondage du Bureau de prospectives économiques (BPE), dirigé par l’économiste Moubarak Lô, rapporte que 58,3% des personnes pensent qu’il faut redémarrer les cours à la disparition du virus là où 12,1% sont pour une ouverture générale des classes en juin. L’enquête est réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 828 individus âgés de 18 ans ou plus, et s’est focalisée sur les régions de Dakar et de Diourbel, selon le site IGFM.

Elle renseigne en outre que 16,6% des personnes veulent que la réouverture soit limitée aux classes d’examens, tout en scellant le sort des autres élèves jusqu’à la rentrée 2020-2021. A l’inverse, 11,46% proposent l’année blanche pour tout le monde.

Mais l’Etat qui semble s’inscrire dans une démarche progressive, opte en partie pour la troisième proposition. D’ailleurs le président Macky Sall rassure en ce sens, dans un tweet : « Chers parents, chers enseignants, chers étudiants, chers élèves, j’imagine votre inquiétude face à la situation inédite que traverse l’école liée au #COVID19. Je voudrais partager ici, avec vous, l’espoir d’une reprise progressive et maîtrisée dans le respect des mesures édictées ».

Au dernier Conseil des ministres également, il a réitéré la question de la préparation de la réouverture, invitant ses ministres de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, « à finaliser avec l’implication de l’ensemble des acteurs de la communauté scolaire et universitaire, les modalités pratiques de reprise progressive des enseignements dans le respect strict des règles sanitaires fixées ».

Épreuve du virus

Toutefois, ces dernières n’apportent pas de « certitudes » selon Sud Quotidien, dépeignant dans son édition du jour une école dans « l’impasse » et mise « l’épreuve du virus ». Selon le journal, les conditions de reprise se heurtent à plusieurs anomalies, en dehors de la circulation du virus, dont l’hivernage qui approche à grands pas et l’existence d’abris provisoires dans certaines régions.

Le ministère de l’Education nationale a affirmé mardi dernier avoir tenu plusieurs rencontres en visio-conférence avec l’ensemble des Inspections d’académie (IA), les secrétaires généraux des syndicats du G7, les associations de parents d’élèves et la société civile entre autres, pour avoir « leurs avis et leurs conseils » pour la matérialisation de la décision de reprise des cours.

Au cours de ces « très bonnes réunions », le ministre Mamadou Talla et son équipe ont tenu compte de leurs suggestions et partagé leurs « craintes et préoccupations », tout en assurant qu’ils vont « étudier les modalités et préalables » devant faciliter le retour à l’école.

Covid-19: la reprise dans les écoles au Sénégal (Tribune)

Un ancien Inspecteur général de l’éducation nationale partage une opinion éclairée sur le redémarrage imminent des enseignements qui fait couler beaucoup d’encre au Sénégal.Depuis près de deux mois, les établissements scolaires et universitaires sont fermés à cause de la pandémie du coronavirus. Leur réouverture prévue à partir du 2 juin prochain (re)met à pied d’œuvre les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur. D’après le communiqué du Conseil des ministres du 6 mai courant, ils vont incessamment ouvrir des consultations avec les acteurs de leurs secteurs respectifs pour définir le protocole de la reprise dans les conditions qui respectent les consignes sanitaires imposées par la crise.

La question fait apparaître au sein de l’opinion un clivage entre les partisans de la réouverture d’une part et de l’autre les sceptiques. Car en réalité il n’existe pas d’esprits opposés à la décision gouvernementale dans la mesure où l’année académique a été interrompue juste après le premier semestre. Il en reste un autre qu’il faut bien remplir pour la validation du tout.

Les raisons et le schéma de la reprise

Quel que soit le retard accusé, un redémarrage vaut mieux qu’une année invalidée ou une année blanche. De tels accidents laissent sur la scolarité des élèves et des étudiants une empreinte indésirable comme une peine sur un casier judiciaire.

Le blocage du système éducatif présente l’inconvénient soit d’empêcher le recrutement de nouveaux élèves – qui se verraient ainsi privés d’un droit – et les transitions entre les cycles, soit de créer une surpopulation dans les établissements à la rentrée suivant l’année blanche ou invalidée. Dans un tel cas de figure, les élèves et surtout les étudiants devant se rendre à l’étranger pourraient repousser leur projet de mobilité d’un an.

Les incidences budgétaires et financières d’une annulation ne sont pas des moindres. Déjà un malaise se ressent dans l’enseignement privé où des retards de paiement de salaires et des manques à gagner par les établissements sont portés à l’attention de l’opinion. Les enseignants fonctionnaires qui y trouvaient un moyen d’améliorer leurs fins de mois assistent impuissants au gel de leurs vacations. Si la fermeture persistait plus longuement ne pourraient-ils pas eux également percevoir que les 70% de leurs rémunérations mensuelles du fait d’une éventuelle baisse dans les recettes de l’État consécutive à une prolongation de la crise ?

En raison du risque sanitaire, le déconfinement du système éducatif implique la prudence. Elle apparaît dans le scénario de la reprise qui doit être selon le gouvernement non immédiate et graduelle à l’échéance. Les classes d’examen démarreront le processus. Elles seront suivies des autres ; une autonomie étant reconnue aux universités pour convenir du remodelage de leur calendrier au titre du second semestre de l’année encore en cours.

Les craintes et les incertitudes

Si l’on compare le plan de retour dans les classes au Sénégal et dans d’autres pays francophones ayant été contraints par le Covid-19 de fermer leurs écoles en mars dernier, des points communs mais aussi des différences notables peuvent être repérés.

Partout on procède ou on envisage de le faire avec prudence d’autant que de la maladie et de son évolution on ne sait au fond que très peu de choses. Y compris le dessin des courbes d’évolution : un pic ou deux ? Aplatissement après le pic ou suite en dents de scie ? La seule certitude est l’incertitude des prévisions qui oblige les gouvernements à naviguer à vue.

Au Canada, la reprise est annoncée pour cette semaine. En France, elle aura lieu le 11 mai prochain. Dans les deux cas, la mesure touche en premier lieu les plus petits, à savoir les crèches et les écoles élémentaires. Il en a été ainsi convenu à partir du postulat selon lequel le coronavirus affecte de manière bénigne les enfants. Il n’en demeure pas moins que les jeunes sujets asymptomatiques sont des vecteurs potentiels de transmission. Et déjà à Montréal, dans certaines crèches, sont observés des cas inquiétants de contagion entre les enfants. D’où le choix laissé aux parents soit de retourner leurs enfants en classe soit de les retenir à la maison pour y poursuivre les apprentissages. Mais ils ne sont pas mis en vacances. Il faut attendre les retours d’expérience pour juger de la viabilité d’un tel palliatif.

De l’interprétation des décisions et déclarations rendues publiques au Sénégal, il ressort que la reprise a pour finalité d’empêcher l’invalidation de l’année académique entamée. C’est le sens de la priorité accordée aux classes d’examen (CM2, troisièmes, terminales). Par rapport à la pandémie, cette option est probablement sous-tendue par une hypothèse optimiste voulant que les catégories d’âge concernées soient aptes à se conformer aux gestes barrières et aux critères de distance que les enfants moins âgés. Quoiqu’il en soit, il sera indispensable de recomposer les effectifs des classes en petits groupes ; ce qui occasionnera au moins des dépassements de charges horaires pour les enseignants.

C’est à ce genre d’équation à plusieurs inconnues que les acteurs de l’enseignement supérieur vont se confronter. On sait que les résidences universitaires dépassent largement leurs capacités d’accueil autant du point de vue du logement que de la restauration. En outre, les niveaux de formation correspondant à la licence sont presque partout en situation de sureffectif. Les autorités et les personnels enseignants ne diront pas le contraire.

La gestion de cette situation exceptionnelle due aux incertitudes qui pèsent sur le court terme et obstruent l’horizon ne peut consister en la reprise à l’identique de recettes vues dans le passé. Il va falloir innover et l’aborder dans un esprit d’ouverture à la hauteur des défis à adresser par la Nation. Pour le moins, il faudra faire montre de patriotisme – si le mot n’est pas galvaudé – afin non seulement de trouver les consensus nécessaires, mais aussi d’accepter ex-ante que les plans élaborés de manière inclusive soient susceptibles de réajustements tout aussi indispensables. L’ennemi insaisissable auquel a été déclarée la guerre y contraint.

Lat Soucabé Mbow, Professeur des universités.

Bénin : reprise partielle des cours lundi prochain

Après plus d’un mois d’arrêt des cours au Bénin, le gouvernement a approuvé mercredi en Conseil des ministres les modalités de leur reprise à partir du lundi 11 mai, pour les étudiants et certains élèves.La date avait déjà été annoncée la semaine dernière par le ministre de l’Economie et des Finances. L’école et l’université sont à l’arrêt depuis le 30 mars, une mesure prise par les autorités du pays pour freiner la circulation du Covid-19.

Ainsi les élèves de CM2, les collégiens et les lycéens sont les principaux concernés par la reprise du 11 mai.

Les étudiants suivront, eux, les cours en ligne via une plateforme, parce que les amphithéâtres resteront fermés. Une plateforme dont l’accès est gratuit aux étudiants a été mise en place pour que les enseignants y publient leurs cours, précise le Conseil, cité par des sites locaux.

Pour les écoliers du CI au CM1, leur retour en classe est prévu du 10 août au 4 septembre et leurs évaluations se feront du 7 au 11 septembre. Les maternelles et garderies resteront, elles, fermées jusqu’à la rentrée du 28 septembre.

Par ailleurs, le port obligatoire de masque pour tous les usagers et le dépistage systématique et progressif des enseignants, du personnel administratif et de service, sont parmi les mesures à observer avant la reprise.

En outre, le Conseil a décidé de lever le cordon sanitaire qui isole certaines villes à risque pour empêcher la propagation du virus sur le territoire national. Ainsi à compter du 11 mai, tous les check-points autour des 16 villes isolées depuis le 30 mars vont sauter.

Les Béninois pourront dès lors aller partout sans avoir besoin de la dérogation des préfets, bien que les mesures barrières resteront en vigueur.

Le Bénin a déclaré jusque-là 96 cas positifs à la pandémie du Covid-19, dont 50 guéris et deux décès.

Education: une nouvelle menace du syndicaliste Aboubacar Soumah du Slecg contre le gouvernement

Les membres du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg) dirigé par le camarade Aboubacar Soumah ont tenu, samedi dernier, une assemblée générale à leur siège national, sis à Donka dans la commune de Dixinn.

Cette occasion a été mise à profit par le secrétaire général dudit syndicat pour faire le point sur les avancées enregistrées dans l’opération d’assainissement du fichier du corps enseignant guinéen. Opération qui selon, Aboubacar Soumah, est de nos jours arrivée à terme.

« Le mardi prochain, une réunion va regrouper les membres de la commission nationale d’assainissement, au cours de laquelle le rapport final sera présenté. Nous allons examiner ce rapport final et ensemble, la commission va décider de transmettre ce rapport au gouvernement. Et c’est suite à cela que nous allons nous attendre à une retombée en matière de salaire… », a précisé le leader du Slecg.

« Si on nous donne un résultat qui ne comble pas notre attente, poursuit-il, en ce moment, nous allons exiger à ce que nos huit (8) millions soient payés. Pas au prorata du résultat obtenu suite à l’assainissement, mais cette fois-ci, le gouvernement s’arrangera à payer nos huit millions ».

Par ailleurs, le camarade Soumah n’a pas manqué de menacer. « Nous exigeons que cette augmentation de salaire soit faite en fin décembre… l’ultimatum que nous lançons au gouvernement, dès qu’il va recevoir le rapport final, qu’il prenne immédiatement la décision de nous faire la proposition du montant qu’ils vont augmenter sur les salaires. Qu’on le fasse avant que cela ne soit une réalité sur les bulletins, mais si le gouvernement ne nous fait pas appel et que de façon fantaisiste, il propose un montant, qui ne sera pas acceptable par nous, là nous allons déclencher automatiquement la grève », a-t-il fait savoir.

Pour rappel, le Slecg de Aboubacar Soumah avait soutenu le Fndc (Front national de défense de la constitution) à travers la déclaration ci-dessous, beaucoup avaient dénoncé à l’époque, la politisation du mouvement syndical.

L’anglais officiellement introduit dans le système éducatif guinéen

Le Premier ministre, accompagné du ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, a présidé le lundi 16 septembre, le lancement officiel de l’introduction de la langue anglaise dans l’enseignement en République de Guinée.

Bien qu’elle soit l’une des langues les plus parlées au monde, force est de constater que l’apprentissage de l’anglais fait défaut en Guinée. Les autorités de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ont choisi une méthode de lecture et d’écriture pour les élèves, afin de pallier à cela. La méthode phonétique d’apprentissage ludique des phonèmes propres à la langue anglaise dénommée ‘’Jolly phonics’’centrée sur l’enfant, va dans un premier temps être expérimentée dans 48 écoles en Guinée.

Le Chef du Gouvernement s’est réjoui du lancement de ce programme allant dans le sens de la vision du Président Alpha Condé qui consiste à reconstruire le système éducatif guinéen. Selon le premier ministre, la méthode Jolly Phonies devra prendre en compte la formation des formateurs pour permettre à la République de Guinée de combler rapidement certains manquements. Le Dr Ibrahima Kassory Fofana, aà travers cette initiative, salue les efforts de son Gouvernement visant à faire des écoliers guinéens de parfaits bilingues.

Guinée : Un centre d’Innovation Pédagogique voit le jour

Ce centre sera spécialisé dans l’autonomisation et l’employabilité des diplômés (CIPAED).

Le Centre d’Innovation Pédagogique dans l’autonomisation et l’employabilité des diplômés CIPAED, a vu le jour le 25 Juillet dernier à l’Institut Supérieur des Sciences de l’Education de Guinée (ISSEG).  Ce centre vise à renforcer l’acquisition des compétences professionnelles dans le domaine de l’enseignement et d’être plus compétitifs sur le marché de l’emploi en Guinée.

Placé sous la coupole du Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi Jeunes et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, ce projet financé par la Banque Mondiale et du Conseil du Fonds compétitif, est une composante du BOCEJ (Booster les compétences pour l’Employabilité des Jeunes).

L’objectif général de ce projet selon son coordinateur est d’assurer une formation qualifiante de 1 500 jeunes sortants de l’ISSEG, soit en moyenne 500 par an en enseignement pour booster leur employabilité dans un cadre du partenariat public privé. Pour les  objectifs spécifiques, selon le chercheur et enseignant Traoré Maningbe Kaba, il s’agit de créer un centre d’innovation pédagogique avec une plateforme de la construction incluant un logiciel de gestion et de communication. Il est question pour lui de développer 11 modules de formation qui répondent aux exigences des partenaires professionnels et d’accroitre les compétences des diplômés pour leur employabilité.

Présent à cette cérémonie de lancement, Mouctar Diallo, Ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes a rappelé que ce projet est une des composantes du BOCEJ dans l’un de ces volets qui est la mise en place à l’ISSEG d’un centre d’innovation pédagogique pour l’autonomisation et l’employabilité des diplômés.

« Vous  savez,  qui parle de développement parle d’éducation (…), nous connaissons le faible niveau de nos enseignants, ce qui  s’explique par le déficit criard de compétence et de rigueur de notre système éducatif. Le Gouvernement guinéen a donc accompagné ce projet financé par la Banque Mondiale pour investir dans la formation et le renforcement des capacités des jeunes pour que la Guinée soit un pays émergent dans ce monde complexe et de compétition », a souhaité le ministre de la Jeunesse.

Pour son homologue Abdoulaye Yero Baldé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, le CIPAED se doit être un centre d’excellence pédagogique et d’innovation pour améliorer l’employabilité des jeunes. Aux dires du chef de ce Département, ce centre offre en matière de pédagogie aux jeunes des moyens pour qu’ils soient employables ou au moins d’avoir des capacités à trouver du travail rapidement sur le marché de l’emploi.

« Nous donnons à travers ce projet l’opportunité aux jeunes de se former et d’apprendre plus afin d’être compétitifs dans le marché du travail, ou de créer leur propre emploi. Grace à ce projet nous avons créé la licence appliquée en technologie d’information et de la communication à l’ISFAD dans Gamal, qui est en cours, et il y a 14 autres sous projets dont celui d’aujourd’hui pour permettre aux jeunes de pouvoir mieux se former pour être employable rapidement », a expliqué le ministre Abdoulaye Yero Baldé.

Le Coordinateur du projet, Traoré Maningbe Kaba, enseignant chercheur à l’ISSEG dans sa présentation liminaire a indiqué que ce projet a mis en compétition l’ensemble des institutions d’Enseignements supérieurs publics et privés mais aussi ceux de la formation professionnelle et technique en Guinée. Selon lui, sur 73 projets, l’ISSEG a eu la chance d’être retenu parmi  les 14 sélectionnés

« Je crois que l’on ne peut qu’être satisfait. Je ne pourrais qu’être satisfait, car ce projet est l’aboutissement de 3 années de dur labeur » s’est réjoui le chercheur.