Le Sénat américain approuve la « loi sur la paix et la stabilisation de l’Ethiopie »

Cette loi vise à imposer des sanctions aux Éthiopiens qui commettent des violations des droits de l’homme et bloque la livraison sur l’aide alimentaire.La loi sur la paix et la stabilisation de l’Ethiopie vise à imposer des sanctions à ceux qui fournissent une formation, des armes ou un soutien financier aux personnes impliquées dans le conflit.

La proposition de loi sur la stabilisation, la paix et la démocratie en Ethiopie a été votée mardi par la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants. Elle peut maintenant être votée par l’ensemble de la Chambre des Etats-Unis. Un projet de loi similaire est à l’étude au Sénat.

S’il est adopté, le projet de loi va sanctionner des individus et suspendra l’assistance financière et de sécurité des Etats-Unis au gouvernement éthiopien jusqu’à ce que certaines conditions relatives aux droits de l’homme soient remplies.

Il exigerait également que les Etats-Unis s’opposent aux prêts accordés à l’Ethiopie et à l’Erythrée par des agences internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Le député Tom Malinowski, un démocrate du New Jersey qui a coparrainé le projet de loi, a déclaré qu’il était urgent d’agir.

« La guerre en Ethiopie a créé l’une des pires crises humanitaires au monde, et tous les combattants, ainsi que leurs soutiens étrangers, sont responsables d’horribles violations des droits fondamentaux de l’homme », a-t-il conclu.

Guerre Russie-Ukraine : l’Afrique et les raisons d’un non alignement

Si l’Union africaine (UA) a condamné l’invasion russe en Ukraine, beaucoup de ses pays membres affichent une position de « neutralité » après qu’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a demandé à la « la Russie de cesser immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ».Le 2 mars 2022, l’Organisation des Nations unies (Onu), a voté une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cent quarante et un (141) pays ont approuvé le texte contre cinq oppositions et 35 abstentions. Parmi les abstentionnistes, dix-sept étaient africains sans compter huit autres pays qui n’ont pas voté.

Face à cette situation, plusieurs observateurs ont divergé sur la posture de l’Afrique, à la question de savoir si le continent doit prendre position. Pour l’ambassadeur américain aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, les États africains ne peuvent pas rester neutres sur la guerre en Ukraine.

Toutefois, cette position de non aligné peut trouver son explication dans l’ancrage des relations entre Moscou et plusieurs pays africains. La Russie entretient en effet des relations économiques et commerciales de premier plan avec plusieurs pays du continent.

 L’Afrique du Nord, premier client

 Par le passé, la Russie vendait des armes et des céréales à l’Afrique. Mais ces dernières années, Moscou a étendu sa sphère d’influence à d’autres secteurs.

Dans le secteur gazier, le géant russe Gazprom s’est implanté en Algérie où le pays a signé un important contrat d’armement en échange du gaz algérien. La même méthode est utilisée en Libye où Gazprom a décroché des contrats gaziers et pétroliers après la mort de Mouammar Kadhafi en 2011. Le géant russe du gaz travaille même sur un projet pour relier les réserves gazières nigérianes à l’Europe via l’Algérie pendant que Lukoil, premier producteur russe du pétrole, continue d’explorer de nouveaux champs au Nigéria ou encore au Ghana.

En Egypte, l’arrivée d’Abdel Fattah Al Sissi a redynamisé les relations entre les deux pays. Moscou a profité du désengagement américain en 2014 consécutif aux printemps arabes pour se rapprocher de son allié égyptien avec qui les relations étaient tièdes depuis la rupture diplomatique de 1972 prononcée par l’ancien président égyptien Anouar el-Sadate. 

La Russie, premier importateur de blé au monde, ravitaille également l’Égypte en céréales pendant que sa compagnie pétrolière Rosneft, spécialisée dans l’extraction, la transformation et la distribution, finance le projet gazier offshore géant de Zohr.

Sur le plan commercial, Moscou compte sur des partenaires solides en Afrique. Ainsi, depuis 2014, le Maroc est devenu l’un des premiers partenaires de la Russie. Une coopération bilatérale impulsée par deux visites royales effectuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2002 et 2016 à Moscou ainsi qu’une visite d’Etat du Président Vladimir Poutine à Rabat en 2006. 

En 2014, le Maroc a pu bénéficier de l’embargo décrété par Moscou sur les produits agroalimentaires européens pour augmenter sensiblement ses exportations de fruits et légumes vers la Russie.

Au-delà du Maghreb, la Russie a signé en 2018 plusieurs accords de coopération avec l’Angola, la Namibie, le Mozambique, le Zimbabwe et l’Éthiopie, pour renforcer ses relations économiques pour marquer son ancrage sur le continent.

Désormais, c’est au niveau sécuritaire que l’ancienne puissance soviétique mise le plus pour asseoir son influence en Afrique. Entre 2010 et 2020, la Russie a signé vingt-sept accords de défense avec des pays du continent.

 Les armes russes en Afrique

La lutte contre le terrorisme, les conflits, et l’instabilité de régimes politiques ont permis au Kremlin de décrocher d’importants contrats de vente d’armes. L’Afrique représente aujourd’hui 15 % des ventes d’armes militaires de la Russie, deuxième exportateur mondial d’armement. Un partenariat qui s’accompagne d’un service après-vente avec l’arrivée des formateurs militaires ou même des privés.

 Au Nigeria par exemple, la Russie s’est engagée à aider le pays à combattre le groupe terroriste Boko Haram par le biais de formations à l’armée nigériane. Au Mali, elle est présente à travers de nouveaux accords de défense signés par les nouvelles autorités de la transition. Il est fait état de la présence jusque-là démentie par le régime de transition de la société militaire privée russe Wagner sur le sol malien.

Le groupe Wagner soupçonné d’être un outil de politique étrangère du Kremlin serait présent aujourd’hui dans 23 pays africains selon le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Face aux mutations géopolitiques dans le monde, le prochain sommet Russie-Afrique prévu en principe en novembre dans une capitale africaine est plus que jamais menacé à cause de la guerre en Ukraine. Dakar (Sénégal), Le Caire (Egypte) et Addis Abeba (Ethiopie) étaient ciblées par Moscou pour abriter l’événement.

Rwanda : sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CAE

Les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) vont se réunir pour le 19ème Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat de la CAE, qui aura lieu virtuellement ce mardi à Kigali (Rwanda).Selon une source officielle contactée par APA, le Sommet devrait examiner le rapport du Conseil des ministres sur les négociations entre la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la République démocratique du Congo (RDC) sur l’admission de cette dernière au sein de la CAE.

Le Sommet extraordinaire sera diffusé en direct sur le site web de la CAE– www.eac.int– ainsi que sur d’autres plateformes de médias sociaux de la CAE.

La rencontre est précédée de la 48ème Réunion extraordinaire du Conseil des ministres de la CAE, qui s’est tenue le vendredi 25 mars 2022 pour examiner l’ordre du jour et le programme provisoires du 19ème Sommet extraordinaire des chefs d’Etat sur l’admission de la RDC dans la CAE.

La Communauté d’Afrique de l’Est est une organisation intergouvernementale régionale composée de six Etats partenaires : le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda ; son siège est à Arusha, en Tanzanie. Uhuru Kenyatta, le président du Kenya, est le président actuel de la CAE.

Rwanda : forte croissance de la production et des exportations de thé

Le Rwanda a connu une forte croissance de sa production de thé, dont les exportations ont totalisé 539,6 tonnes, selon des données officielles publiées lundi.Les rapports indiquent que les recettes d’exportation ont atteint 1,4 million de dollars, le Pakistan, le Royaume-Uni et l’Egypte se classant en tête des principaux pays de destination.

Le thé du Rwanda est connu pour sa grande qualité et figure parmi les meilleurs au monde. Certains des thés de meilleure qualité des produits au Rwanda comprennent : le thé noir, le thé orthodoxe, le thé blanc, le thé vert, le thé organique et le thé épicé.

Les estimations du Rwanda Development Board (RDB) montrent que la production de thé a augmenté régulièrement, passant de 60 tonnes de thé en 1958 à plus de 500 tonnes par an aujourd’hui.

Le Pakistan est l’un des principaux importateurs de thé rwandais, les volumes exportés vers ce pays asiatique représentant plus de 40%.

Mesfin Tassew, nouveau PDG d’Ethiopian Airlines

Le Conseil d’administration d’Ethiopian Airlines a annoncé la nomination de Mesfin Tassew comme nouveau président-directeur général de la compagnie aérienne.Cette nomination intervient après que Tewolde Gebremariam a démisdionné mercredi dernier du poste de PDG de la compagnie aérienne pour des raisons de santé.

M. Tassew a occupé différents postes au sein de la compagnie aérienne pendant 38 ans, notamment des postes de direction.

Il a obtenu une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Open University au Royaume-Uni, une maîtrise en génie électrique spécialisée en génie des communications de l’Université d’Addis-Abeba et une licence en génie électrique de l’Université d’Addis-Abeba.

« Je suis honoré et humble d’être nommé directeur général du groupe Ethiopian Airlines, que je sers depuis près de quarante ans à différents postes », a-t-il déclaré.

« Mon nouveau rôle me donne l’occasion de poursuivre la croissance rapide et rentable de notre chère compagnie aérienne et de l’amener au niveau supérieur. J’appelle tous mes collègues d’Ethiopian à se donner la main et à aller de l’avant pour continuer à réussir », a poursuivi Mesfin Tassew dans son discours d’acceptation de sa nomination intervenue hier jeudi.

Il a été directeur de l’exploitation d’Ethiopian Airlines de 2010 à 2021 et a dirigé avec succès les opérations de la compagnie aérienne de manière efficace et rentable en développant les ressources internes pour faire face à sa stratégie de croissance.

En 1984, Mesfin avait reçu la médaille d’or de la faculté de technologie de l’Université d’Addis-Abeba en tant que diplômé exceptionnel de l’année.

Ethiopie: trêve humanitaire au Tigré

Le conflit dans le Nord éthiopien dure depuis novembre 2020.Le gouvernement éthiopien a déclaré une trêve humanitaire indéfinie au Tigré « avec effet immédiat ». Le service de communication du gouvernement (GCS, sigle anglais) a annoncé hier jeudi que cette décision vise à assurer la libre circulation de l’aide humanitaire.

« Le gouvernement prend des mesures, notamment l’augmentation du nombre de vols humanitaires de l’Onu et l’assouplissement des procédures de dédouanement pour la livraison de carburant et les paiements en espèces des agences d’aide, afin d’accélérer la livraison de l’aide aux personnes dans le besoin », a déclaré le GCS.

Cependant, des milliers de personnes de la région du Tigré se rendent dans les régions voisines à la recherche d’aide, a indiqué la source.

« S’il est réconfortant de voir les liens fraternels et la solidarité dont font preuve les communautés qui s’entraident, la situation justifie des mesures urgentes pour garantir que les personnes dans le besoin puissent recevoir de l’aide dans leurs localités », a poursuivi le GCS.

Il a souligné que le gouvernement « s’engage à déployer tous les efforts possibles » pour faciliter la libre circulation de l’aide humanitaire d’urgence dans la région du Tigré.

Les autorités ont également exhorté la communauté des donateurs à redoubler leurs « généreuses contributions pour alléger la situation et réitérer leur engagement à travailler en collaboration avec les organisations concernées pour accélérer la fourniture de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin ».

Ethiopie: appel du PAM pour éviter une catastrophe humanitaire

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a appelé mardi à des efforts rapides et concertés pour éviter un désastre humanitaire du fait de la sécheresse en Ethiopie.Le PAM, dans sa dernière mise à jour de la situation, a déclaré qu’une action rapide est nécessaire pour éviter une catastrophe humanitaire en Ethiopie.

« Le bétail meurt, les récoltes s’effondrent et on estime que 5,7 millions de personnes se réveillent chaque jour affamées dans le sud et le sud-est de l’Ethiopie, alors que la Corne de l’Afrique est aux prises avec la sécheresse la plus grave depuis 1981 », a déclaré le PAM.

Selon le PAM, au total, quelque 6,8 millions de personnes ont été touchées par la sécheresse dans le pays.

« Les pénuries d’eau et de pâturages détruisent les moyens de subsistance et obligent les familles à quitter leur foyer dans les régions du sud et du sud-est de l’Ethiopie », a ajouté l’agence onusienne.

Trois mauvaises saisons des pluies consécutives ont décimé les récoltes et provoqué une mortalité animale « anormalement élevée », a-t-il poursuivi.

Le PAM a souligné qu’une aide immédiate et renforcée était indispensable pour éviter une crise humanitaire majeure dans les régions d’Ethiopie touchées par la sécheresse et aider les communautés à devenir plus résistantes aux chocs climatiques extrêmes.

Il a souligné que 130 millions de dollars américains sont nécessaires de toute urgence pour fournir une assistance au cours des quatre prochains mois, répondant aux besoins de 3,5 millions de personnes parmi les plus touchées par la sécheresse.

Rwanda: un présumé génocidaire condamné à 25 ans de prison

La Chambre spécialisée dans les crimes internationaux et transfrontaliers de la Haute Cour a reconnu jeudi Jean-Baptiste Mugimba, un ressortissant rwandais déporté des Pays-Bas, coupable de crimes de génocide et l’a condamné à une peine d’emprisonnement de 25 ans.Mugimba, qui était le secrétaire général de l’organisation politique extrémiste CDR, a été extradé des Pays-Bas vers le Rwanda en 2016. Le CDR était un club d’extrémistes hutus qui était au centre de la planification et de l’exécution du génocide de 1994 contre les Tutsis.

Il était sous le coup de plusieurs chefs d’accusation pour des crimes qu’il a commis dans les secteurs de Nyakabanda et Nyamirambo du district de Nyarugenge dans la ville de Kigali.

L’homme âgé 63 ans a été extradé des Pays-Bas en 2016, et depuis lors, il est devant les tribunaux, faisant face à des accusations comprenant le génocide, l’entente en vue de commettre le génocide, la complicité dans le génocide, l’incitation directe et publique à commettre le génocide, le meurtre et l’extermination en tant que crimes contre l’humanité, selon l’accusation.

Le tribunal l’a condamné pour deux crimes, à savoir l’entente en vue de commettre le génocide et la complicité dans le génocide.

En novembre 2012, le Rwanda a émis un acte d’accusation et un mandat d’arrêt international contre Mugimba qui était, pendant le Génocide, le secrétaire général de la Coalition pour la défense de la République (CDR), un parti extrémiste dont les membres ont été les cerveaux du Génocide.

La CDR était un club d’extrémistes hutus qui était au centre de la planification et de l’exécution du génocide de 1994 contre les Tutsis et les Hutus modérées.

Le Service néerlandais de l’immigration a révoqué le permis de séjour de Mugimba en juin 2013 au motif qu’il y avait des raisons sérieuses de considérer qu’il était impliqué dans le Génocide.

Mali : l’UPF condamne la fermeture de RFI et France 24

L’Union internationale de la presse francophone a ajouté jeudi sa voix au concert de désapprobation concernant la suspension de la chaîne de télévision France 24 et de la radio RFI.Le gouvernement militaire malien a décidé de suspendre les émissions de la radio internationale RFI, financée par l’Etat français, et de la chaîne de télévision France 24, accusant ces médias de rapporter de « fausses allégations » selon lesquelles l’armée aurait tué des dizaines de civils.

Réagissant à cette décision, la fédération des médias a noté que la décision de la junte malienne d’ordonner, dans la nuit de mercredi à jeudi, la suspension des émissions de RFI et de France 24 au Mali est regrettable.

Une telle suspension de deux grands médias internationaux n’a pas de précédent au Mali, indique le communiqué, ajoutant que cette décision porte gravement atteinte à la liberté d’information et peut avoir des conséquences néfastes sur la situation de la profession journalistique au Mali.

L’Union Internationale de la Presse Francophone s’interroge sur les motivations réelles de cette démarche, aussi inattendue que brutale, qui s’apparente à un exercice de musellement de la presse.

L’UPF-International exprime son soutien total et inconditionnel à RFI et à France 24 et appelle la junte malienne à reconsidérer sa décision, ajoute le communiqué.

Burundi : le FMI note une reprise économique rassurante

Les autorités de Bujumbura et les services du FMI ont discuté des développements économiques récents.Le Burundi a enregistré une reprise économique en 2021, qui devrait se solidifier en 2022, nonobstant les effets de la guerre en Ukraine. Toutefois, dans le moyen terme, ce pays d’Afrique de l’Est continuera à faire face au défi de financer les dépenses prioritaires de protection sociale, de développement et de lutte contre la Covid-19.

C’est dans ce contexte qu’une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Mame Astou Diouf, cheffe de mission pour le Burundi, a effectué une mission virtuelle du 24 février au 16 mars 2022 pour mener des entretiens relatifs aux consultations au titre de l’article IV des statuts du FMI.

« Les autorités burundaises et les services du FMI ont discuté des développements économiques récents, des perspectives à moyen terme et des politiques macroéconomiques à mettre en œuvre en réponse à la pandémie de Covid-19 et aux effets de la guerre en Ukraine, ainsi que pour maintenir la stabilité de l’économie burundaise », a déclaré Mme Diouf au terme des consultations.

Pour le FMI, le déficit du compte courant burundais s’est creusé en 2021 et devrait s’accroitre davantage en 2022, à cause de la hausse des prix du pétrole boostés par la crise en Europe. Ce déficit est cependant atténué par une hausse des exportations soutenue par un regain du prix de l’or.

S’agissant du PIB réel, l’institution de Bretton Woods souligne qu’il a rebondi de 2.4 pour cent en 2021, sous l’effet d’une reprise des activités des secteurs primaire et tertiaire qui ont bénéficié de l’assouplissement des mesures de distanciation et de restrictions de voyage.

« Dans le moyen terme, la croissance devrait s’accélérer au fur et à mesure que les effets de la pandémie de Covid-19 s’estomperont et que les projets d’investissements et les réformes en cours porteront leurs fruits. La croissance économique pourrait être plus forte que projetée compte tenu des initiatives du gouvernement, des réformes pour soutenir la résilience de l’économie et de la possibilité de financement étrangers plus élevés que prévus », a poursuivi Mame Astou Diouf, cheffe de mission pour le Burundi.

Selon elle, l’inflation a augmenté pour se situer à 8,3 pour cent en 2021 (contre 7,5 pour cent en 2020) tirée par le renchérissement des prix des produits alimentaires. Elle devrait s’accélérer à 9.2 pour cent en 2022, à cause de la hausse des prix des matières premières comme le pétrole, une conséquence de la crise en Europe.

En ce qui concerne le déficit budgétaire, il est projeté à 4.6 pour cent en 2021/22 (contre 7.9 pour cent en 2020/21.

L’Ethiopie et la Somalie vers un pacte commercial bilatéral

L’Ethiopie et la Somalie sont parvenues à un accord pour entamer des négociations sur un pacte commercial bilatéral, a déclaré le ministère éthiopien du commerce.L’accord a été conclu mercredi après une discussion approfondie entre le ministre d’Etat éthiopien du commerce et de l’intégration régionale, Denge Boru, et le ministre somalien du Commerce et de l’industrie, Khalif Abdi Omar.

« Les deux ministères ont discuté et sont parvenus à un consensus pour négocier et ensuite signer un accord commercial bilatéral », a déclaré le ministère dans un communiqué.

L’accord, a-t-il ajouté, viendra compléter d’autres efforts d’intégration régionale, notamment le COMESA et la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Les deux ministres ont également convenu d’établir un comité commercial conjoint qui facilitera les conditions permettant de renforcer davantage les relations commerciales des deux pays et d’accroître le volume des échanges.

Les ministres ont souligné les activités prioritaires qui favorisent les liens entre les sociétés commerciales et encouragent les échanges commerciaux des deux pays, a déclaré le ministère du commerce.

En conséquence, les ministres ont convenu de faciliter l’organisation de forums d’affaires, d’échanges d’experts et de programmes de partage d’expériences.

Le Rwanda et l’Ouganda se rapprochent davantage

Le fils aîné du président ougandais Yoweri Museveni s’est rendu lundi à Kigali pour rencontrer le chef de l’État Paul Kagame.C’est la deuxième visite de Muhoozi Kainerugaba au Rwanda en l’espace de trois mois. gé de 47 ans, le lieutenant-général, récemment retraité de l’armée, a la confiance de son père pour raffermir des liens.

Kampala et Kigali ont traversé, ces dernières années, une zone de turbulence. Leurs relations diplomatiques étaient très tendues. À la faveur des efforts des deux pays, cette page est en train d’être tournée.

Une source officielle a confié à APA que des avancées majeures sont attendues dans les questions en suspense, notamment la libre circulation des personnes et des biens. Le poste frontière de Gatuna a été rouvert en janvier dernier après presque quatre ans de quasi-inactivité. Cependant, l’obligation de présenter un test PCR Covid, dont le coût varie entre 28 et 29 dollars, dissuade de nombreux voyageurs.

L’Afrique doit sortir grandie de la Covid-19 (Paul Kagame)

Le président rwandais estime que le moment du sursaut économique est venu pour le continent noir.Le nouveau coronavirus a mis à nu le retard de l’Afrique. À l’occasion de la 8e session du Forum régional africain sur le développement durable, tenue récemment à Kigali, le chef de l’État rwandais a invité ses pairs du continent à tout faire pour atteindre les objectifs du programme 2030 de l’Organisation des nations unies (Onu) et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA).

À en croire Paul Kagame, l’Afrique doit s’approprier ces deux documents stratégiques pour relever les défis du futur. Malgré l’impact de la Covid-19 sur l’économie et la santé du continent noir, le développement durable n’est pas une utopie, d’après la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

Pour arriver à bon port, « l’Afrique doit nouer des partenariats et renforcer les capacités de fabrication de vaccins et de produits pharmaceutiques », a déclaré M. Kagame persuadé que les pays africains sont maîtres de leurs destins.

De son côté, Amina J. Mohammed, Secrétaire Générale adjointe de l’Onu, a indiqué que l’Afrique doit mobiliser des ressources internes pour financer son développement avec notamment la modernisation des systèmes de santé.

Rebond de la croissance économique de l’Afrique de l’Est

L’assouplissement des restrictions liées à la Covid-19 font partie des facteurs qui ont boosté la croissance économique de la région.La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a connu une embellie économique l’année dernière. Sa croissance a atteint une moyenne de 4,2%, informe le Comité des affaires monétaires de la région dans un rapport publié à l’issue sa 25e réunion ordinaire.

Les participants à cette réunion tenue en visioconférence présidée par le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, Patrick Njoroge, ont déclaré que la croissance est largement soutenue par l’assouplissement des restrictions de la Covid-19, les investissements publics et les bonnes performances des secteurs de l’agriculture, des services, de la construction et de la fabrication.

« La croissance dans la région devrait s’améliorer, soutenue par une reprise de l’activité économique mondiale avec l’assouplissement des mesures de confinement et la mise en œuvre soutenue de mesures de soutien à la croissance. Les risques de dégradation restent élevés en raison du ralentissement de la croissance mondiale, de la montée des tensions géopolitiques et de l’augmentation des produits de base », a déclaré le comité dans un communiqué.

Cependant, il a indiqué que des progrès doivent encore être réalisés dans les systèmes de paiement transfrontaliers et convenu de poursuivre les initiatives d’interopérabilité au niveau national et de renforcer le système de paiement de l’Afrique de l’Est.

Les États membres de la CAE sont le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda. Le comité monétaire est composé de gouverneurs des banques centrales de ces pays respectifs.

Éthiopie : les femmes, oubliées du conflit au Tigré (ONG)

Depuis seize mois, les femmes et les filles sont les cibles de violences sexuelles de l’armée régulière et des forces tigréennes, a déploré Human Rights Watch.En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Human Rights Watch a publié un rapport sur la situation de cette catégorie de la population qui paye un lourd tribut dans le conflit en cours en Éthiopie.

« Dans la région du Tigré, où le conflit a éclaté en novembre 2020, les forces fédérales éthiopiennes et leurs alliés, y compris le gouvernement érythréen et les forces amhara, soumettent les femmes et les filles tigréennes à des violences sexuelles, et attaquent délibérément les établissements de santé. La milice tigréenne a également violé des réfugiés érythréens », a indiqué l’Organisation Non Gouvernementale de défense des droits de l’Homme.

Poursuivant, Human Rights Watch a affirmé que l’intensité des combats au Tigré, depuis fin juin 2021, a ralenti les opérations d’acheminement de l’aide humanitaire composée notamment de vivres, de médicaments et de carburant.

De plus, a noté l’ONG, les victimes de violences sexuelles n’ont pas bénéficié de soins médicaux et psychosociaux essentiels pour reconstruire leurs vies. « Les organisations humanitaires ont été contraintes de réduire ou d’interrompre leurs activités en raison du refus de l’accès humanitaire. Sans argent et sans carburant, il est vraiment difficile d’atteindre les personnes dans le besoin », a regretté Human Rights Watch.

Dans le but de toucher enfin ces personnes vulnérables, l’ONG a invité le gouvernement éthiopien à lever le siège du Tigré pour soulager la population civile : « Toutes les parties au conflit devraient prendre des mesures pour mettre fin aux abus commis par leurs forces, y compris les viols et autres violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles ».

Selon Human Rights Watch, la Journée internationale des droits des femmes « n’est qu’une raison parmi tant d’autres pour que les partenaires internationaux et régionaux de l’Éthiopie indiquent clairement que l’accès humanitaire n’est pas une monnaie d’échange politique, mais une obligation légale. Et des mesures concrètes doivent être prises à l’encontre de ceux qui entravent l’aide pour faire du tort ».

Ouganda : le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba quitte l’armée

Le fils aîné du président Yoweri Museveni (77 ans) est pressenti pour prendre sa succession.À 47 ans, dont 28 au sein de l’armée ougandaise, le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba poursuit son ascension vers le sommet de l’État.

L’ancien chef de l’armée de terre a annoncé, ce mardi dans un tweet, sa décision de se retirer de l’armée. L’aîné du président Yoweri Museveni est le seul de ses quatre enfants à avoir embrassé une carrière militaire.

Le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba a été formé au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Afrique du Sud et en Égypte.

Rwanda : Umaro Sissoco Embaló en visite chez Paul Kagamé

Le Président de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló est arrivé au Rwanda hier lundi pour une visite de travail de trois jours.La visite du président bissau-guinée va évoquer les relations bilatérales avec son homologue rwandais, le Président Paul Kagamé.

L’objectif de cette visite de travail est de continuer à approfondir et à renforcer les relations, ainsi que l’amitié existant entre les deux pays, a révélé une source diplomatique à Kigali.

Le président Embaló devrait s’entretenir avec le président Paul Kagamee au village d’Urugwiro sur un certain nombre de questions, bilatérales et continentales, et signer un certain nombre d’accords de coopération. Il se rendra également au Mémorial du génocide de Kigali, où il rendra hommage aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis et les Hutus modérés.

« Les chefs d’Etat assisteront ensuite à la signature de protocoles d’accord dans les domaines de la coopération économique et commerciale, de l’éducation ainsi que du tourisme, des événements commerciaux et de la conservation. Le président Embaló visitera le Mémorial du génocide de Kigali avant d’être l’hôte à dîner du président Kagamé », ajoute le communiqué.

Ce mardi, le président Embaló se rendra dans la zone économique spéciale de Kigali, où il visitera certaines des usines de fabrication et des établissements d’enseignement dans la région.

La visite du dirigeant bissau-guinéen au Rwanda s’inscrit dans un contexte de problèmes de sécurité dans son pays, après une tentative avortée de coup d’Etat le 1er février dernier, au cours de laquelle onze personnes ont été tuées.

Le Kenya va produire des vaccins Covid avec l’aide de Moderna

Le président kenyan Uhuru Kenyatta a assisté lundi à la signature d’un protocole d’accord entre le Kenya et Moderna en vue de mettre sur pied la première structure de fabrication d’ARNm en Afrique.Cette unité de pointe en Afrique devrait produire jusqu’à 500 millions de doses de vaccins par an, ont rapporté les médias locaux.

La société prévoit d’investir jusqu’à 500 millions de dollars américains dans la nouvelle installation, qui sera axée sur la fabrication de substances médicamenteuses sur le continent africain pour le continent africain.

M. Kenyatta est l’un des présidents qui ont le plus milité pour que le continent africain fabrique ses propres vaccins Covid-19 afin de répondre à la demande de sa population.

Il a toujours insisté sur le fait que la capacité de l’Afrique à fabriquer des vaccins contribuerait à enrayer les pandémies émergentes.

Le président a souligné que la mise en place de l’usine de fabrication d’ARNm changerait la donne, en particulier pour le Kenya, qui s’est fixé pour objectif de produire des vaccins.

« Nous célébrons l’une des plus grandes choses qui aient pu se produire depuis l’apparition du Covid-19 sur le continent africain », a déclaré M. Kenyatta.

Le président a rappelé les défis auxquels le continent africain a été confronté pendant la pandémie de Covid-19. Cette situation n’était pas due à un manque de moyens financiers pour acheter les vaccins, mais au fait que les vaccins n’étaient pas disponibles.

« Nous connaissons tous les défis que le Kenya et l’ensemble du continent africain ont dû relever aux premiers stades de cette pandémie, ce qui a eu pour conséquence de laisser l’Afrique à la traîne. Ce n’est pas parce qu’elle le voulait, mais parce qu’elle en manquait, et Moderna est venu combler cette lacune.

Nous en sommes vraiment reconnaissants et je pense que cela va nous aider non seulement à lutter contre la pandémie actuelle, mais aussi à préparer le continent africain aux futures pandémies », a indiqué le président Kenyatta.

Il a remercié le Directeur du Centre africain de contrôle des maladies, le Dr John Nkengasong, et le gouvernement américain pour le soutien apporté au Kenya dans ses efforts pour mettre en place cette installation.

« Je vous remercie pour le soutien que nous avons reçu de votre part et de toute votre équipe de l’Africa CDC. Je tiens également à remercier le gouvernement américain, qui a apporté son soutien au Kenya et à l’Afrique, non seulement pour que cette journée ait lieu, mais aussi pour les vaccins qu’il nous a fournis à un moment où nous en avions le plus besoin », a-t-il ajouté.

Stéphane Bancel, le PDG de Moderna, a déclaré que sa société s’engageait à établir des partenariats pour fournir une solution de santé. Il a ajouté que l’investissement de la société au Kenya était crucial car il faisait partie de la solution pour garantir l’équité en matière de santé dans le monde.

« La lutte contre la pandémie de Covid-19 au cours des deux dernières années nous a rappelé le travail qui doit être accompli pour garantir l’équité en matière de santé dans le monde. Moderna s’est engagé à faire partie de la solution et aujourd’hui, nous annonçons une nouvelle étape dans ce parcours – un investissement dans la République du Kenya pour construire une usine de fabrication de substances médicamenteuses RNAm capable de fournir jusqu’à 500 millions de doses pour le continent africain, chaque année », a expliqué Stéphane Bancel.

Il a ajouté que le programme mondial de vaccins de santé publique à base d’ARNm, qui comprend des programmes de vaccination contre le VIH et le Nipah, garantira un accès durable à l’innovation transformatrice de l’ARNm sur le continent.

Le directeur du Centre africain de contrôle des maladies, le Dr John Nkengasong, a déclaré que la mise en place de l’installation était essentielle pour la sécurité de l’Afrique et que la production de vaccins permettrait au continent de relever les défis sanitaires actuels et futurs.

Le Secrétaire d’Etat à la Santé, Mutahi Kagwe, a signé le protocole d’accord au nom du gouvernement kenyan, tandis que Shannon Klinger, Directeur juridique de Moderna, a signé au nom de sa société.

Aviation : Ethiopian Airlines s’offre cinc Boeing 777-8 cargo

Ethiopian Airlines a signé un protocole d’accord avec Boeing pour l’achat de cinq 777-8 Cargo, le bimoteur le plus récent et le plus économe en carburant du secteur.

L’accord portant sur la commande du 777-8 Cargo permettra à Ethiopian Airlines de répondre à la demande mondiale croissante de fret à partir de son hub d’Addis-Abeba et de se positionner pour une croissance durable à long terme, a déclaré lundi le transporteur aérien dans un communiqué.

« Nous sommes heureux de signer ce protocole d’accord avec notre partenaire de longue date Boeing, qui nous permettra de rejoindre un groupe restreint de compagnies aériennes clientes de lancement de la flotte », a déclaré Tewolde Gebremariam, le PDG d’Ethiopian Airlines, dans le communiqué.

La vision 2035 d’Ethiopian Airlines prévoit de développer son service de fret et de logistique pour devenir l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de logistique multimodale sur tous les continents.

« A cet effet, nous augmentons notre flotte d’avions cargo dédiés avec des avions de dernière technologie, économes en carburant et respectueux de l’environnement du 21ème siècle », a ajouté le PDG du groupe.

Par ailleurs, Gebremariam a déclaré que la compagnie aérienne avait déjà commencé la construction du plus grand terminal de hub de commerce électronique en Afrique.

« Les nouveaux 777-8 Cargo joueront un rôle déterminant dans ce long parcours de croissance », a-t-il poursuivi.

Les services de fret d’Ethiopian Airlines couvrent actuellement plus de 120 destinations internationales dans le monde entier, avec des capacités de soute et des services de fret de qualité.

Ethiopie : le HCR lance un appel de fonds pour les déplacés

L’Agence pour les Nations unies pour les réfugiés veut venir à l’aide aux personnes touchées par le conflit dans le nord de l’Ethiopie.Le HCR a déclaré qu’elle lançait un appel de 205 millions de dollars pour fournir une assistance et une protection vitales à plus de 1,6 million de personnes déplacées dans le nord de l’Ethiopie frappé par le conflit.

Le conflit qui sévit depuis seize mois au Tigré a engendré une grave crise humanitaire, avec de nombreux rapports faisant état de violences sexistes, de violations des droits de l’homme, de la perte d’abris et d’accès aux services de base, ainsi que de niveaux critiques d’insécurité alimentaire, a déclaré vendredi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés dans un communiqué.

Sur ces 205 millions de dollars nécessaires, 117 millions serviront à répondre aux besoins des personnes déplacées et des réfugiés érythréens dans les régions d’Afar, d’Amhara et du Tigré en Ethiopie, tandis que 72 millions de dollars seront utilisés par le HCR pour soutenir les réfugiés éthiopiens au Soudan.

Il faudra 16 millions de dollars pour la préparation dans le cadre de mesures d’urgence pour tout afflux potentiel dans les pays voisins, à savoir Djibouti, le Kenya, la Somalie et le Sud-Soudan.

Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, plus de deux millions d’Ethiopiens ont fui à la recherche de sécurité à l’intérieur du pays, et près de 60.000 ont franchi la frontière avec le Soudan.

Plusieurs camps et installations accueillant des réfugiés érythréens ont été attaqués ou détruits, ce qui a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes en Ethiopie.

« Les fonds collectés nous aideront à fournir une protection et une assistance humanitaire essentielles aux personnes touchées par la violence. Au moins 60.000 ménages déplacés recevront des abris et des articles de secours d’urgence », a conclu le HCR.

L’Éthiopie pour une résolution pacifique de la guerre en Ukraine

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a appelé à une résolution pacifique du conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine.Pour l’Ethiopie, la Russie et l’Ukraine doivent faire preuve d’un maximum de retenue pour mettre fin à la crise. Selon le Premier ministre, Abiy Ahmed, le passé historique tragique de la communauté mondiale, associé aux vastes progrès réalisés par les pays au XXIe siècle, appelle à une approche plus nuancée des relations internationales et de la diplomatie.

« Une situation à somme nulle ne doit pas être notre réalité, surtout lorsque nous pouvons compter sur les leçons du passé pour nous amener à de plus grands sommets de coexistence », a déclaré le chef du gouvernement éthiopien dans un communiqué reçu à APA.

M. Ahmed a soutenu que les communautés mondiales ont traversé deux années marquées par des difficultés économiques et sanitaires dues à la pandémie de Covid-19 et appelé à un retour à la normale de la vie de la communauté mondiale.

« Qu’il s’agisse d’une pandémie sanitaire ou d’un affrontement armé, ce sont ces sections vulnérables de la communauté mondiale qui souffrent le plus », a-t-il déploré, soulignant que l’Éthiopie a de nombreuses leçons à partager sur les effets dévastateurs de la guerre avec la guerre dans la partie nord du pays.

« Notre expérience a montré les conséquences dévastatrices que la guerre inflige aux familles, aux communautés, aux moyens de subsistance et à l’économie en général. Alors que l’on peut penser que les conséquences matérielles de la guerre se reconstituent facilement, elles laissent des cicatrices durables dans le tissu social », a poursuivi M. Ahmed.

Le pape François attendu en RDC et au Sud-Soudan en juillet

Le souverain pontife se rendra en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud du 2 au 7 juillet, a annoncé jeudi le Vatican dans un communiqué.Le pape François, 85 ans, reprend son bâton de pèlerin. Après une absence de plus de deux ans en Afrique, il se rendra successivement à Kinshasa, Goma et Juba en réponse à l’invitation des chefs d’Etat et des évêques de ces deux pays en proie à des violences récurrentes.

« En réponse à l’invitation des chefs d’État et des Conférences épiscopales respectives, le pape François effectuera prochainement un voyage apostolique en République démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, au cours duquel il visitera les villes de Kinshasa et de Goma. Puis, il se rendra au Sud-Soudan, du 5 au 7 juillet, en se rendant à Djouba », renseigne le Saint-Siège, précisant que « le programme détaillé du voyage sera publié ultérieurement ».

Depuis son élection en 2013, François a visité à quatre reprises l’Afrique, en se rendant notamment au Kenya, en Ouganda, en Centrafrique, en Égypte et au Maroc. Son dernier déplacement sur le continent remonte à septembre 2019, lors duquel il s’était rendu au Mozambique, à Madagascar puis à l’île Maurice.

La RDC, pays de quelque 90 millions d’habitants en proie à des conflits armés persistants, compterait 40 % de catholiques, 35 % de protestants ou affiliés aux églises du réveil, 9 % de musulmans et 10 % de kimbanguistes (une église chrétienne née au Congo), selon des estimations. C’est un Etat laïc, mais la religion est omniprésente dans le quotidien des Congolais.

Goma, principale ville de la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays, est le théâtre de violences de groupes armés depuis plus de vingt-cinq ans. La dernière visite d’un pape à Kinshasa remonte à août 1985, quand Jean-Paul II avait passé deux jours dans le pays, qui s’appelait alors Zaïre.

Au Soudan du Sud, cette visite sera la première d’un pape depuis la création du pays, en 2011. Éprouvé par une instabilité chronique, ce pays pauvre de 11 millions d’habitants a sombré dans une sanglante guerre civile, entre 2013 et 2018, opposant les ennemis jurés Riek Machar et Salva Kiir. Elle a coûté la vie à près de 400.000 personnes et forcé des millions d’autres à fuir leur foyer.

Afrique : de nouveaux fonds dédiés aux startups

Microsoft vient d’annoncer un financement potentiel de 500 millions de dollars en partenariat avec des investisseurs en capital-risque pour soutenir les jeunes entreprises africaines.Les petits poucets africains bénéficient de plus en plus de la confiance des investisseurs. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la multinationale américaine Microsoft a fait savoir qu’elle apportera un demi milliards de dollars aux entrepreneurs du continent. Ce fonds permettra de soutenir 10 mille start-ups au cours des cinq prochaines années.

Le lancement de l’initiative est prévu en même temps que le Microsoft Startups Founders Hub. Ce dernier est un centre en libre-service qui fournit aux PME/PMI une très large palette de ressources comme l’accès à des formations spécifiques, ainsi que de nombreux outils tels que Microsoft Azure et GitHub, et de l’assistance.

Par ailleurs, Microsoft prévoit de signer de nouveaux partenariats avec des accélérateurs et des incubateurs pour fournir aux startups un accès aux marchés, des compétences techniques et des financements. La priorité sera donnée aux sociétés ayant une portée mondiale et des bases régionales solides.

Flux financiers illicites: l’Afrique perd 150 milliards $/an

Le Groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites a examiné les résultats obtenus en matière de recouvrement des avoirs volés aux Etats membres.L’argent illicite circule à flots en Afrique. Selon l’Union africaine (UA), les pays africains perdent jusqu’à 150 milliards de dollars par an en raison des flux financiers illicites, principalement à cause de l’évasion fiscale et de la mauvaise tarification du commerce et des services par les sociétés multinationales.

Pour remédier à ce problème, le sommet des dirigeants de l’UA de 2020 avait adopté une position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (CAPAR, sigle anglais) afin d’aider les pays membres, au niveau continental, à récupérer leurs avoirs volés.

Les dirigeants avaient également chargé le Panel de haut niveau, présidé par l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, de faciliter le recouvrement des avoirs.

La semaine dernière, le Panel a passé en revue les réalisations en matière de recouvrement des avoirs volés, en engageant les membres de son groupe de travail sur la mise en œuvre du CAPAR.

« Certains pays africains ont réussi à récupérer certains de leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères, notamment l’Ethiopie, le Nigeria et le Mali », a déclaré l’UA après la réunion d’examen, soulignant que d’autres sont à différents stades du processus de recouvrement.

La réunion du groupe d’experts a également examiné d’autres actions visant à aider les Etats membres de l’UA à récupérer leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères.

Il s’agit notamment de l’élaboration de cadres juridiques et techniques nationaux et continentaux pour négocier la restitution des avoirs africains.

Les avoirs concernent les produits de la corruption, l’évasion fiscale, les enrichissements illicites et les artefacts, consignés dans des juridictions étrangères.

Inflation en Afrique, un lien avec la guerre en Ukraine ?

Sur les marchés traditionnels comme dans les supermarchés du continent, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber alors que certains experts font un rapprochement entre cette situation et l’invasion russe en Ukraine.Le monde retient encore son souffle au huitième jour des bombardements russes chez son voisin ukrainien. Si les Africains n’ont pas encore fini de dénoncer les « mauvais traitements » de leurs compatriotes dans ce théâtre de guerre, ils sont confrontés chez eux par une hausse démesurée des prix des produits alimentaires de base. Une situation qui met les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression.

Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali ou en Mauritanie, le sac de farine de blé de 50 kg a sensiblement augmenté de même que le litre d’huile et le kilo de pommes de terre. Un alourdissement de la facture des courses alimentaires qui entraîne des protestations contre la vie chère.

Plusieurs Etats ont pris une batterie de mesures, allant de l’instauration de prix plafond à la suspension des taxes à l’importation ou douanières en passant par la baisse de TVA et le renforcement des contrôles des tarifs réglementés, dans le but de protéger le pouvoir d’achat.

Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé notamment une baisse des prix la semaine dernière. Il s’agit de l’huile qui passe de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA et du kilogramme de sucre de 625 FCFA à 600 FCFA. « Ces importantes mesures, au bénéfice des populations, auront un impact aussi bien au niveau de la mobilisation des recettes qu’au niveau budgétaire pour un montant global annuel de près de 50 milliards FCFA », avait assuré le chef de l’Etat sénégalais.

 Un «choc majeur» sur l’économie

Cependant, tous les commerçants, à l’image de Unacois/Jappo, ne sont pas d’accord avec ces mesures. Ils fondent leur raisonnement sur l’inflation sur les importations, consécutive au contexte de tensions entre la puissance russe et les occidentaux. « Le ministre du Commerce ne nous a pas consultés, alors que les prix de certains de ces produits sont homologués par les cours mondiaux. Pis, les prix indiqués ne peuvent pas être appliqués », a fait savoir Moustapha Lô, membre de cette association.

« Il n’y a que les importateurs qui sont en face des traders. (…) Ils importent en même temps que l’inflation qui s’est accentuée avec la guerre en Ukraine, mais aussi le rétrécissement et le recentrage des produits d’exportation de certains pays avec les effets de la pandémie de Covid », explique-t-il dans le journal Vox Populi.

L’économiste algérien Rabah Arezki semble appuyer cette thèse, en relevant dans une tribune publiée par Le Monde que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ».  Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

« L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accentué la tendance à la hausse, déjà bien prononcée, des prix de l’énergie et des produits alimentaires. En plus d’être producteurs de gaz naturel et de pétrole, la Russie et l’Ukraine comptent ensemble pour à peu près 30 % de la production globale de blé et 80 % de l’huile de tournesol », a expliqué l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Alors que le cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et la communauté internationale n’est pas encore obtenu, les sanctions des occidentaux continuent de se durcir contre la Russie, maintenant l’avenir économique du monde, notamment des Africains, dans une posture floue.

Afrique de l’Est : fin de l’invasion des criquets pèlerins (FAO)

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré mercredi que la recrudescence du criquet pèlerin qui a ravagé la Corne de l’Afrique pendant plus de deux ans a pris fin.« La recrudescence actuelle du criquet pèlerin a finalement pris fin dans la Corne de l’Afrique après plus de deux ans d’opérations intensives de prospection et de lutte menées par voie terrestre et aérienne avec le soutien généreux de la communauté internationale », indique la FAO dans sa dernière mise à jour de la situation acridienne.

Selon la FAO, pour le deuxième mois consécutif, aucune infestation acridienne significative n’a été détectée à Djibouti, en Érythrée, en Ethiopie, en Somalie et au Kenya en février.

L’agence onusienne a toutefois souligné que, bien que la pluie ne soit pas tombée récemment et que les conditions écologiques soient sèches, de petits groupes d’ailés immatures ont été vus se déplaçant vers le sud dans l’est de l’Ethiopie, ce qui suggère que quelques infestations résiduelles pourraient encore être présentes. « Par conséquent, les enquêtes et la vigilance doivent être maintenues », indique la FAO.

Cette année, la reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge et du golfe d’Aden a été très faible en raison du manque de précipitations.

Ethiopie: Fatou Bensouda dirigera la commission d’enquête de l’ONU

L’ex-procureure générale de la Cour Pénale Internationale va diriger les enquêtes sur les violations présumées des droits humains par les belligérants au conflit en Ethiopie.La nomination de la Gambienne ainsi que celle de deux autres experts, Kaari Betty Murungi, avocate à la Haute Cour du Kenya, et l’Américain Steven Ratner, professeur de droit, a été annoncée ce mercredi 02 mars.

Dans cette structure fraîchement mise en place, ils enquêteront sur les présumées exactions commises sur les civils durant le conflit qui s’est déclenché dans la région du Tigré (nord) le 4 novembre 2020, avant de s’étendre sur une grande partie du territoire national.

Cette guerre oppose le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré et le Front de libération oromo. Selon les Nations unies, aucun bilan précis du conflit n’est disponible, mais les combats ont poussé plus de 50.000 personnes à trouver refuge au Soudan voisin et en ont déplacé plus de 63.000 à l’intérieur de la région.

Soudan du Sud : l’ONU note un massacre de civils

Le désaccord persiste entre le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar.Au Soudan du Sud, les civils sont victimes des combats qui opposent les hommes du vice-président Riek Machar et l’armée loyale au président Salva Kiir. Dans un rapport publié ce mardi 1er mars 2022, la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (MINUSS) informe que 440 civils ont été tués entre juin et septembre 2021 dans le sud-ouest du pays.

Le document ajoute que 18 civils ont été blessés et 74 enlevés durant ces violences dans la région de Tambura située dans le sud-ouest du plus jeune Etat du monde.

Au total, 80.000 personnes ont fui leurs domiciles à causes de ces massacres.

En 2021, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a recensé 591 incidents visant des humanitaires.

Guerre en Ukraine: l’UA exige un bon traitement des réfugiés africains

Au sixième jour de l’invasion russe, de nombreuses personnes dont des Africains continuent d’affluer aux frontières pour quitter l’Ukraine même si l’Union africaine (UA) déplore les « mauvais traitements » dont ces derniers sont victimes.C’est une attitude « inacceptable » à l’égard des ressortissants africains, selon Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, respectivement Président en exercice de l’UA et Président de la Commission de cette organisation continentale.

Suivant de près l’évolution de la situation en Ukraine, ils se disent « particulièrement préoccupés par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens Africains, se trouvant du côté Ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».

Selon le quotidien burkinabè Wakatsera, des milliers d’Africains, ressortissants essentiellement de l’Afrique du sud, du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces pays, sont « pris non seulement au piège » de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais également de la « discrimination dans la tentative de traversée » vers les pays frontaliers pour échapper aux roquettes, obus et autres artillerie lourde. S’ils réussissent à traverser l’Ukraine sous la pluie des bombes, c’est la « désillusion » qui les attend aux frontières qu’ils doivent traverser pour s’éloigner du théâtre du conflit.

Face à ces rapports sur le « traitement différent inacceptable » des Africains, le chef de l’Etat sénégalais et le diplomate tchadien estiment qu’ils « seraient choquants et racistes et violeraient le droit international ».

Ce mardi, le journal rwandais The New Times  livre un témoignage fort sur la situation infernale des Africains en Ukraine. Il raconte « la triste histoire de deux sœurs rwandaises », Emmanuella Kanyana et Aline Uwamahoro. Les deux étudiantes sont « coincées » dans la ville de Soumy, dans le Nord-Est de l’Ukraine, à moins de 50 kilomètres de la frontière russe, non loin de Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays et théâtre d’intenses combats.

« Lorsque vous essayez de sortir de la ville, vous rencontrez des forces ukrainiennes ou russes et ils vous disent simplement de rentrer chez vous », dit Uwamahoro. En plus de cela, elle craint justement « que certaines personnes racistes en Ukraine ne profitent d’une telle période de chaos pour maltraiter les Noirs ». « Nous avons des gens racistes ici. Et le plus drôle, c’est que beaucoup de gens ont reçu des armes pour combattre les Russes. Il y a donc aussi un risque de se faire tirer dessus par des racistes », affirme-t-elle.

De ce fait, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat exhortent « tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».

Par ailleurs, « les deux Présidents rappellent que toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit et, à ce titre, devrait bénéficier des mêmes droits de traverser la frontière pour se mettre à l’abri du conflit en Ukraine, quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale ».

Minusca en Centrafrique : Mankeur Ndiaye remplacé par une Rwandaise

La Rwandaise Valentine Rugwabiza remplace le Sénégalais Mankeur Ndiaye à la tête de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).Mme Rugwabiza succède ainsi au Sénégalais Mankeur Ndiaye qui dirigeait la Mission depuis 2019 selon un décision du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres

Le Secrétaire général est reconnaissant pour les services rendus par M. Ndiaye au peuple de la République centrafricaine pendant une période turbulente et critique de son histoire. Son leadership a été déterminant pour le soutien global de la MINUSCA aux élections générales organisées en 2020-2021.

Mme Rugwabiza a travaillé pendant plus de trente ans sur les questions de développement et de sécurité de l’Afrique dans les secteurs public et privé en tant que membre du Cabinet, diplomate de haut rang du Rwanda accrédité auprès de plusieurs pays et organisations et haut dirigeant dans des entités nationales, nationales, régionales et multilatérales.

Depuis 2016, Mme Rugwabiza a occupé le poste de représentante permanente du Rwanda auprès des Nations unies et d’ambassadrice non résidente du Rwanda en Colombie et en Jamaïque. De 2014 à 2016, elle a été ministre des Affaires de la Communauté d’Afrique de l’Est et membre de l’Assemblée législative d’Afrique de l’Est.

De 2013 à 2014, elle a été directrice générale du Rwanda Development Board et membre du cabinet. De 2005 à 2013, Mme Rugwabiza a été directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève. Avant cela, elle a été représentante permanente du Rwanda auprès de l’Office des Nations unies à Genève et des institutions spécialisées des Nations unies, ainsi qu’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire du Rwanda en Suisse de 2002 à 2005.