Barrage sur le Nil, l’Ethiopie réaffirme sa position à l’ONU

L’Ethiopie a réaffirmé sa position sur son Grand barrage de la Renaissance (GERD) par une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), ont indiqué mardi les médias.La correspondance a été envoyée après que l’Egypte a appelé le CSNU pour la deuxième fois pour lui demander d’intervenir dans les négociations trilatérales sur le GERD.

Dans sa lettre adressée mardi au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Ethiopie a réaffirmé que son barrage sur le Nil n’était pas une menace pour la paix et la sécurité.

L’Ethiopie s’est déclarée préoccupée par la deuxième demande de l’Egypte au Conseil de sécurité des Nations Unies après avoir interrompu les pourparlers trilatéraux sur le barrage.

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Gedu Andargachew, dans sa lettre au Conseil de sécurité, a réaffirmé que le grand barrage éthiopien de la Renaissance ne causerait aucun préjudice aux pays en aval et ne constituerait pas une menace pour la paix et la sécurité.

Les mesures prises par l’Egypte visent à exercer des pressions politiques et diplomatiques sur l’Ethiopie, a rappelé M. Gedu dans sa lettre.

Il est injuste de considérer les accords de l’ère coloniale sur le Nil qui excluaient l’Ethiopie comme point de négociation, a déclaré Gedu.

Gedu a noté, par une lettre, que les négociations en cours étaient basées sur le remplissage des réservoirs du barrage, et non sur les problèmes de partage de l’eau.

L’Ethiopie a réaffirmé son engagement à poursuivre le dialogue sur la base d’une utilisation juste et raisonnable des eaux du Nil et à réaliser le barrage sans nuire aux pays en aval.

C’est à l’Egypte, qui n’a cessé d’intimider l’Ethiopie, d’assumer la responsabilité des menaces potentielles sur la paix et la sécurité concernant la construction du barrage, a expliqué Addis-Abeba au Conseil de sécurité.

Somalie: attaque suicide contre une base militaire à Mogadiscio

Le groupe militant somalien al-Shabaab a revendiqué la responsabilité d’un attentat-suicide contre une base militaire de Mogadiscio, la capitale, faisant deux morts mardi matin.Le kamikaze bourré d’explosifs s’est fait exploser après avoir infiltré une file de recrues dans un camp d’entraînement dirigé par l’armée turque.

L’explosion s’est produite avant que des sentinelles ne puissent arrêter le kamikaze à l’entrée de l’académie communément appelée Turksom, qui est responsable de la formation des recrues de l’armée somalienne.

L’armée turque dirige l’académie depuis 2017.

Bien que les combattants d’al-Shabaab aient été en grande partie chassés de la plupart des zones urbaines de la Somalie, ils ont conservé leur capacité de nuisance en menant des attaques contre des cibles dans la capitale.

Rwanda : découverte d’une grande fosse commune de victimes du génocide

Une fosse commune contenant de nombreuses victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis a été découvert 26 ans après les atrocités commises sous le bâtiment d’une école à Nyanza, un district du sud du Rwanda, a confirmé dimanche à APA un haut responsable de l’administration locale à Kigali.Les tombes ont été découvertes dans le village de Busasamana, alors que des ouvriers creusaient les fondations du bâtiment de l’extension de l’école, a déclaré Erasme Ntazinda, le maire du district de Nyanza.

 Selon lui, les travaux d’exhumation des corps des tombes ont commencé immédiatement mais les premiers corps ont été trouvés tôt dimanche à une centaine de mètres dans l’une des fosses communes.

 Plus tôt dimanche, de nombreuses chaînes de télévision ont rapporté l’incident où des survivants du génocide ont pu être vus autour du charnier pour voir s’ils pouvaient identifier leurs proches décédés grâce aux vêtements déchirés qu’ils portaient lorsqu’ils ont été tués.

 La découverte de ce nouvelle fosse survient une semaine après que le Bureau des renseignements du Rwanda (RIB) a arrêté 8 fonctionnaires de l’hôpital du sud du Rwanda pour avoir prétendument caché des informations relatives aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis.

 Les fonctionnaires ont été appréhendés après la découverte de corps enterrés dans une fosse commune sous l’hôpital dans le district de Ruhango au sud du Rwanda.

 S’exprimant sur Twitter, le RIB a déclaré que « cacher les restes des victimes du génocide est un acte de négation du génocide ».

 Le RIB appelle donc le public à continuer à partager les informations sur les lieux où les victimes du génocide ont été (hâtivement) enterrées afin de leur accorder un enterrement décent », a déclaré l’agence.

Andry Rajoelina assure rénover le Rova, le Palais de la reine, et promouvoir la culture malgache

Dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’indépendance malgache, le président Andry Rajoelina a entrepris la rénovation du Palais de la reine assortie de la construction d’une arène d’inspiration romaine, selon une note transmise vendredi à APA.Un défi de taille destiné à concilier la créativité architecturale malgache et les multiples inspirations qui la composent. Le rova de Manjakamiadana ou palais de la Reine était, autrefois, la demeure officielle des souverains de Madagascar au XIXe siècle, à Antananarivo.

La rénovation du Palais de la Reine est prévue pour cette année du 60ème anniversaire du retour de l’Indépendance. L’objectif du président Rajoelina est de promouvoir l’originalité de la culture Malgache tout en respectant les inspirations qui aboutirent à la construction et à l’évolution du palais.

Un palais qui projette historiquement la tradition au cœur de la modernité

L’édifice actuel fût construit en 1839 à l’initiative de la reine Ranavalona 1ère sur un site déjà occupé par des édifices royaux depuis le début du 17ème siècle (roi Andrianjaka). Dès l’origine le palais fût conçu dans le but de se conformer à la tradition Malgache tout en s’imprégnant d’inspirations extérieures.

C’est ainsi que la reine Ranavalona fît appel à l’architecte Français Jean Laborde pour exécuter les plans, soit plus de quarante ans avant la colonisation française. Si le bâtiment originel fût bâti, conformément à la tradition Malgache, uniquement en bois, l’architecte français y introduisit une notion de monumentalité et de symétrie parfaite typiquement européenne destinée à affirmer le prestige de la monarchie.

Une première modification fût cependant opérée sous le règne de la reine Ranavalona II, où un architecte anglais, James Cameron, enveloppa la structure de pierre : un nouveau précédent historique dans la culture architecturale malgache qui jusqu’ici ne réservait ce matériau qu’aux fondations et aux tombes.

Une nouvelle mode à l’époque que l’on retrouve aussi dans la construction du palais de Justice, lui aussi construit en pierre, et d’inspiration gréco-romaine. D’autres modifications furent par la suite envisagées sous le règne de la reine Ranavalona III telle que l’ajout de briques et la dotation de fondations de pierres et de béton d’inspiration romaine, très typique du XIXème européen.

Gardé en état et transformé en musée pendant la colonisation française qui imprègne profondément Madagascar, le Palais de la Reine subit peu de modifications jusqu’à l’incendie de 1995 et le début de sa restauration en 2006 soutenue par l’UNESCO et l’Agence Française de Développement (AfD).

Jusqu’en 2019 les travaux étaient demeurés inachevés. Une situation motivant le président Andry Rajoelina à entreprendre des rénovations dans le but de célébrer avec éclat la déclaration d’indépendance de la grande Ile.

Le but affiché du président, s’étant entouré pour l’occasion d’un conseil scientifique, est de se situer dans le sillage qui avait été tracé par la construction originelle du palais il y a deux siècles : un mélange subtil de traditions endogènes et d’apports extérieurs, tournés vers la majesté.

Redonner à Madagascar sa grandeur et son prestige

En travaillant à se situer dans la lignée prestigieuse des souverains de Madagascar, Andry Rajoelina veut symboliser [par la rénovation de la Roja] le retour du peuple malgache dans la grandeur. C’est d’ailleurs le sens de sa décision de jouxter au palais, une arène, le Kianja Masoandro, destinée à mettre en scène et faire revivre l’histoire du pays.

Cette construction est conforme à l’esprit de créativité qui présida à la prime construction du palais : une harmonisation entre culture malgache et des savoir-faire nouveaux (mais acculturés) soutenant la projection vers l’avenir de la nation.

La volonté de Andry Rajoelina de promouvoir un patrimoine vivant, non-muséifié, se retrouve dans les caractéristiques de la conception de l’arène. Elle imite les canons architecturaux du palais : usages de bétons similaires, grandes ouvertures symétriques, inspirations gréco-romaines et choix d’une entreprise de construction… française (Colas) !

Le bâtiment n’a pas vocation à dénaturer les lieux, et se trouve par ailleurs être plus modeste en taille que le palais pour ne pas en briser les perspectives. Certains regretteront le déplacement des pierres provenant des ruines des piscines sacrées du roi Andrianaivoariony, mais cela ne signifie pas leur destruction bien au contraire.

Par ailleurs, ce genre d’aménagement n’est pas une nouveauté : la reine Ranavalona n’avait-elle pas substitué un temple animiste pour un lieu de culte chrétien lors de sa conversion au Christianisme, et cela en plein cœur de la Roja ? On peut également citer l’ancien président Marc Ravanomanana qui n’avait pas hésité à déplacer les ossements des rois.

A toutes fins utiles, le site étant ancien et objet d’éboulements récurrents, la conception et la construction de l’arène ont été précédées d’études mandatées par l’entreprise Colas, un leader mondial de la construction et l’aménagement des territoires, afin de sécuriser au maximum les travaux et les lieux.

Par son projet ambitieux, le président Andry Rajoelina ne se contente pas de respecter les diverses structures architecturales de la Roja. Il en adopte profondément l’esprit en élaborant la soudure entre la Madagascar moderne et celle précoloniale afin de prouver le dynamisme nouveau de la Grand-Ile.

Favoriser la transmission d’un passé éclatant tout en apportant une nouvelle pierre à l’édifice : n’est-ce pas cela le respect de la tradition ? Les rois de Madagascar étaient déjà tournés vers l’avenir, leur souvenir restauré le 26 Juin prochain saura aider Madagascar à se projeter avec fierté dans les 60 prochaines années. 

Des innovations au service d’une vision de grandeur 

Il n’est pas surprenant que le projet de rénovation du Rova créé la polémique. Toute évolution architecturale a toujours créé des débats, c’est une chose naturelle. C’est le temps qui leur procure un certificat de légitimité.

Ce fût le cas de la conversion du bois en pierre sous Ravalona II. Il en est de même pour l’arène qui se situe malgré tout dans son héritage direct. Madagascar n’est cependant pas une exception : la pyramide du Louvre fît scandale en son temps (1989).

Aujourd’hui, on trouve difficilement des parisiens qui ne l’apprécient pas. Il en est de même pour l’affirmation de l’architecture Haussmannienne dans la France de la seconde moitié du XIXème. Pourtant cette architecture fait partie intégrante du statut de la ville de Paris comme capitale mondiale culturelle.

Toujours controversées, les innovations architecturales, notamment les plus monumentales, ont de tout temps eu un rôle très précis : l’affirmation culturelle. Or, ce projet n’est pas qu’une rénovation, c’est une création. Et la surenchère créatrice est un signal extérieur de vitalité.

La rénovation du palais et la construction de l’arène ne sont pas seulement des symboles : ils incarnent intrinsèquement le dynamisme que le président Rajoelina veut impulser à Madagascar. Un dynamisme objectivement rare quand on pense que cette initiative est la seule en Afrique, visiblement portée par un Etat. 

Même l’Europe ne construit plus depuis longtemps des monuments nationaux capitaux. Madagascar n’est pas le pays le plus puissant d’Afrique, mais la Nation, elle, est en train de prouver qu’elle est la plus ambitieuse : les monuments sont toujours le fait des puissances sûres d’elles-mêmes.  

Ethiopie : La BM finance un programme de 250 millions de dollars

L’Ethiopie et la Banque mondiale ont signé vendredi un accord de financement d’un montant de 250 millions de dollars pour soutenir la deuxième politique du pays pour la croissance et de développement de la compétitivité.L’accord a été signé par Ahmed Shide, ministre éthiopien des finances et Carolyn Turk, directrice nationale de la Banque mondiale pour l’Ethiopie, l’Erythrée, le Soudan et le Soudan du Sud.

Sur ce financement, 125 millions de dollars sont sous forme de crédit, tandis que les 125 millions de dollars restants constituent une subvention, selon un communiqué publié par le ministère.

« L’opération qui est fournie sous forme d’appui budgétaire vise à stimuler la transformation économique en augmentant la participation du secteur privé et en promouvant les bonnes pratiques de gouvernance », a déclaré le même ministère.

« Dans l’ensemble, il vise à soutenir les efforts de réforme et de transformation en cours en Éthiopie ainsi que la mise en œuvre du programme de réforme économique local récemment approuvé », a-t-il ajouté.

Cet budgétaire supplémentaire aidera l’Ethiopie à combler rapidement le déficit de financement actuel dû à la pandémie de Covid-19 et à minimiser l’impact de la crise sur la mise en œuvre continue du programme de réforme initié par le gouvernement.

Covid-19: l’UA ouvre une pharmacie en ligne pour des fournitures médicales

L’Union africaine (UA) a mis en place une pharmacie en ligne pour permettre à ses Etats membres d’accéder à des fournitures médicales essentielles pour lutter contre la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président de l’Union, Cyril Ramaphosa.Le président sud-africain s’exprimait à l’occasion du lancement de la Plateforme africaine des fournitures médicales lors d’une conférence de presse virtuelle à Pretoria.

Cette pharmacie unique de l’UA est une initiative à but non lucratif conçue pour servir de réponse immédiate, intégrée et pratique à la pandémie de Covid-19, a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté que les Etats membres de l’UA pourraient s’approvisionner en fournitures médicales directement auprès des fabricants pour les quantités nécessaires et à des prix compétitifs.

« Une fois qu’un vaccin sera disponible, il sera également ajouté à ce portail conformément à notre engagement déclaré de garantir un accès équitable à toute forme de médicament salvateur », a-t-il déclaré.

Il a révélé que les ressources « seront garanties par les gouvernements sur la base d’un quota déterminé, entre autres, par le niveau de vulnérabilité. Les avantages d’une telle mise en commun des ressources sont innombrables. »

Ramaphosa a déclaré que les pays auraient facilement accès à un marché en ligne en un clic, par opposition au «processus onéreux et long de parcourir le monde pour se procurer ces fournitures médicales».

« Considérez-le comme l’Amazonie, l’Alibaba ou même l’eBay des ressources de coronavirus sur le continent africain – fabriquées en Afrique par des Africains – la différence fondamentale étant que sur cette plateforme, l’acheteur n’est pas un groupe d’individus mais des gouvernements », a-t-il ajouté.

La plateforme africaine des fournitures médicales a été développée en partenariat avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), au nom des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, a poursuivi le président de l’UA.

Afreximbank facilitera les paiements, tandis que les partenaires logistiques, y compris les transporteurs nationaux africains et les transitaires mondiaux, vont accélérer la livraison, a-t-il conclu.

Covid-19 : l’Ethiopie fait don de matériel médical à la Somalie

L’Ethiopie a fait don jeudi de 15 tonnes de matériel médical et de médicaments d’une valeur d’un demi-million de dollars à la Somalie pour l’aider à lutter contre la Covid-19 et d’autres maladies.à la SomalieLe ministre éthiopien des Finances, Ahmed Shide, et le ministre d’État des Affaires étrangères, l’ambassadeur Redwan Hussien, ont remis les fournitures médicales lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Mogadiscio, la capitale somalienne.

Le chef de la diplomate éthiopienne a déclaré que ce don témoignait de la politique étrangère forte de son pays, qui consiste à étendre sa solidarité à ses voisins dans les bons et les mauvais moments.

Les deux responsables se sont également entretenus avec le président de la Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed Farmaajo, au sujet de la coopération bilatérale multiforme entre les deux pays.

 L’Éthiopie a déjà fait don de produits médicaux au Soudan du Sud pour aider la plus jeune nation d’Afrique dans sa lutte contre la pandémie.

Le ministère éthiopien de la Santé a signalé 195 nouveaux cas de Covid-19 sur les 4853 échantillons testés jeudi.

A ce jour l’Ethiopie compte 3.954 cas confirmés de coronavirus dont 2.953 patients sous traitement (27 graves) et  65 décès.

Ndayishimiye: qui est le nouvel homme fort du Burundi ?

Le nouveau président du Burundi, élu le 20 mai dernier, a prêté serment jeudi pour remplacer son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, décédé le 9 juin.Né en 1968 dans la province de Gitega, au centre du Burundi, Ndayishimiye était un proche allié de feu Nkurunziza pendant la guerre civile qui s’est terminée en 2005 avec l’accession de ce dernier à la présidence.

Agé de 52 ans, ce père de six enfants, Ndayishimiye a la réputation d’être un fervent catholique romain qui partage la doctrine de Nkurunziza d’inclure Dieu dans le monde de la politique.

Nkurunziza et lui partagent le même sort que les survivants d’assassinats pendant la période turbulente de la politique burundaise au milieu des années 1990 et ont finalement fui en exil où il a rejoint le mouvement rebelle qui visait à faire tomber le gouvernement dirigé par les Tutsis à Bujumbura.

Les deux hommes ont joué un rôle déterminant dans la conclusion d’un accord de paix à Arusha, en Tanzanie, en 2003, qui a abouti à un accord de partage du pouvoir entre le gouvernement et le mouvement rebelle.

M. Ndayishimiye a étudié le droit à l’université du Burundi et a participé à l’activisme étudiant avant 1993, lorsque l’instabilité déclenchée par l’assassinat du président sortant Melchoir Ndadaye a commencé.

Un an après que son « ami et protégé » Nkurunziza a pris le pouvoir, Ndayishimiye est devenu ministre de l’Intérieur.

Il a également été conseiller de la présidence pour les questions militaires et a gravi les échelons du parti au pouvoir, dont il est devenu le secrétaire général en janvier dernier.

Pour beaucoup de Burundais, il était inévitable que Nkurunziza choisisse Ndayishimiye comme son successeur, compte tenu de leurs affinités personnelles et politiques qui remontent à l’époque de la rébellion.

Cependant, Ndayishimiye prend le pouvoir à une période d’isolement diplomatique croissant pour le Burundi qui, au cours des cinq dernières années sous Nkurunziza, était en quelque sorte un État paria en ce qui concerne son bilan en matière de droits de l’homme suite à la répression des opposants.

Dans une région où la suspicion mutuelle entre États voisins détermine les relations, il serait intéressant d’observer comment le nouveau président gérerait les relations tendues avec le Rwanda.

Rien n’indique encore s’il y a une quelconque alchimie entre le président Evariste Ndayishimiye et son homologue rwandais Paul Kagame.

Selon les observateurs, il serait important de savoir comment il gère la situation des Burundais qui ont été contraints de fuir en 2015 à cause des troubles politiques déclenchés par la décision de Nkurunziza de se présenter pour un autre mandat malgré la limitation de mandats présidentiels.

Investiture du nouveau président burundais Evarist Ndayishimiye

Le nouveau président élu du Burundi, Evarist Ndayishimiye, a été investi jeudi matin à Bujumbura.Candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), le général Ndayishimiye a remporté la présidentielle du 20 mai dernier avec 68,72% des voix, contre 24,19% pour son principal adversaire, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL, opposition).

Son prédécesseur, Pierre Nkurunziza dont le mandat devait s’achever le 20 août 2020, est décédé le 9 juin des suites d’une crise cardiaque, selon le gouvernement burundais.

Rwanda: les vols resteront suspendus jusqu’à nouvel ordre

Malgré les mesures d’assouplissement issues de la réunion du Cabinet présidentiel pour lutter contre la propagation du coronavirus, le gouvernement a déclaré que tous les vols commerciaux de passagers resteront suspendus jusqu’à nouvel ordre.Le Cabinet a rouvert mardi le tourisme national et international. Cependant, les touristes internationaux autorisés ne sont que ceux sur les vols charters, selon un communiqué dont APA a pu obtenir copie mercredi à Kigali.

Des mesures de confinement supplémentaires sont en place à Rubavu (nord-ouest) et Rusizi (sud-ouest), deux districts situés à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC) voisine, où toutes les activités commerciales, à l’exception de la vente d’aliments, des pharmacies et les grands rassemblements, sont temporairement suspendues.

Dans une déclaration publiée précédemment, le porte-drapeau de la compagnie nationale du Rwanda, RwandAir a déclaré que l’espace aérien du pays restait fermé aux vols commerciaux, afin de freiner la propagation de Covid-19 dans le pays.

Rwandair prolongera donc la suspension temporaire des vols de passagers jusqu’à ce que les restrictions (sur le coronavirus) soient levées, a indiqué la compagnie aérienne dans un communiqué publié mercredi.

Le Rwanda est en confinement depuis le 15 mars pour freiner la propagation du coronavirus. Tous les vols commerciaux de passagers ont été suspendus pour cette période.

Cependant, les vols de fret, les vols d’évacuation médicale et les vols affrétés pour les touristes sont autorisés à opérer.

Mardi, le Rwanda a enregistré 24 nouveaux cas de coronavirus (Covid-19), portant le nombre total à 636.

Le Soudan s’oppose à l’extradition d’Omar el-Béchir à la CPI

Le procureur général de Khartoum a déclaré que l’ancien président Omar el-Béchir et d’autres Soudanais recherchés par la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre ne seront pas extradés, a appris APA mardi.S’exprimant lundi, Tagelsir al-Hebir a déclaré qu’il n’y aura peut-être pas d’extradition de citoyens de soudanais vers la CPI puisqu’ils ne se présenteront pas nécessairement en personne à La Haye pour leur procès.

 Sans parler d’el-Béchir personnellement, le procureur général a affirmé qu’il pourrait y avoir des obstacles de nature juridique à l’extradition des personnes recherchées par la CPI.

 Toutefois, le dirigeant n’a pas exclu de coopérer avec la CPI sur d’autres sujets.

 Deux mandats d’arrêt de la CPI ont été émis contre el-Béchir pour son rôle présumé dans le meurtre de civils pendant le conflit dans la région soudanaise du Darfour au début des années 2000.

 Il est accusé de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité depuis 2009.

 L’ancien dirigeant Soudanais, évincé à la suite de violentes protestations l’année dernière, avait rejeté les accusations contre lui, les qualifiant « d’absurdes ».

 Les déclarations de Tagelsir al-Hebir interviennent alors qu’Ali Kushayb, l’homme accusé d’avoir joué un rôle majeur dans les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité au Darfour occidental, a plaidé lundi non coupable des accusations portées devant la CPI.

Ali Kushayb, qui est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Darfour, est apparu en République centrafricaine la semaine dernière où il s’est rendu à la CPI.

 Apparaissant devant la CPI une semaine après s’être rendu en République centrafricaine, Kushayb a soutenu avoir commis aucun crime au Darfour.

  Il est accusé d’avoir joué un rôle actif dans le conflit au Darfour entre 2000 et 2004, ce qui a donné lieu à un mandat d’arrêt contre lui en 2007.

 Le conflit au Darfour a entraîné la mort d’environ 300.000 personnes et le déplacement de millions d’autres.

Covid-19 et campagne électorale en Ouganda: interdiction des meetings

La Commission électorale ougandaise a interdit les meetings de la campagne électorale afin d’éviter la propagation du coronavirus, a appris APA mardi.Les Ougandais se rendront aux urnes en janvier 2021 pour élire un président et des députés, mais la commission électorale a exprimé son inquiétude quant aux rassemblements de masse lors des meetings qui pourraient voir une recrudescence des cas de coronavirus.

En raison des craintes suscitées par la Covid-19, l’organe électoral a déclaré que tous les candidats aux élections peuvent utiliser les médias pour mener leur campagne, tandis que les électeurs potentiels sont tenus de porter un masque lors des scrutins prévus l’année prochaine.

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, n’a pas encore fait part de son souhait de se présenter pour un sixième mandat.

Éthiopie: le général Kefyalew Tessema, commandant de l’UNISFA

Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a nommé hier lundi le major-général éthiopien, Kefyalew Amde Tessema au poste de commandant de la Force de sécurité intérimaire des Nations unies pour Abyei (UNISFA).Il succède à son compatriote Mehari Zewde, qui achèvera sa mission le 7 juillet 2020. Le major-général Kefyalew a une carrière militaire distinguée de plus de trente ans au sein des forces armées éthiopiennes.

Il est également membre du conseil du ministère éthiopien de la Défense nationale depuis 2017. Plus récemment, il a occupé le poste de chef du département principal du génie des forces de défense nationale éthiopiennes, responsable de la planification, de la coordination, de la gestion, de l’organisation, de la formation et des rapports sur les activités de génie connexes.

Auparavant, il a dirigé le commandement occidental de 2017 à 2018. Il a été commandant adjoint du centre de 2016 à 2017 et commandant de division de 2012 à 2016, entre autres fonctions au sein des forces armées éthiopiennes.

En 2015, il a été commandant de secteur de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) en Somalie.

Le major-général Kefyalew est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université d’Ashland aux États-Unis et d’une licence en commandement et contrôle de l’unité et de la formation militaires de l’Académie des forces composites de la Fédération de Russie.

Djibouti abrite des pourparlers historiques entre la Somalie et le Somaliland

Dimanche, le président djiboutien Ismail Omar Guelleh a négocié la tenue à Djibouti, de pourparlers historiques entre les dirigeants du gouvernement fédéral de la Somalie et l’Etat autoproclamé du Somaliland.Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a également assisté aux pourparlers visant à rapprocher les positions de la Somalie et du Somaliland.

 « La reprise des pourparlers entre la Somalie et le Somaliland est une parfaite illustration de la détermination continue des dirigeants de la région à résoudre les différends par le dialogue », a déclaré Guelleh via Twitter.

L’ordre du jour de la réunion n’a pas été rendu public, mais un observateur, qui a suivi les efforts ayant conduit aux pourparlers de dimanche, a déclaré que la première étape consiste à instaurer la confiance entre les parties et à convenir d’un processus pour les pourparlers.

A la fin de la journée, les deux parties avaient convenues de former des comités techniques pour poursuivre les pourparlers. Les parties ont également convenu de ne pas politiser l’aide au développement et les investissements internationaux.

L’ambassade des Etats-Unis, qui a soutenu le processus, a salué l’ouverture des pourparlers. « Nous soutenons la coopération pour le bien du peuple Somali et exhortons tous les Somaliens à participer au processus », a indiqué l’ambassade sur Twitter.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a réitéré la valeur de la paix et de la réconciliation dans la région de la Corne de l’Afrique comme fondement de l’intégration régionale, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères de l’Ethiopie.

Les entretiens font suite à une rencontre entre les deux dirigeants, animée par le Premier ministre Abiy Ahmed en février 2020 à Addis-Abeba.

Le Premier ministre Abiy est revenu sur les abondantes ressources dans la Corne qui peuvent être utilisées efficacement pour le développement régional, si la coopération et la paix deviennent des forces motrices. 

Kenya: trois morts dans une attaque d’insurgés somaliens

Au moins trois personnes ont été tuées dans une attaque menée par des insurgés supposés appartenir au mouvement somalien al-Shabaab, dans le comté kenyan de Madera, ont révélé lundi à Nairobi des responsables de la sécurité.Jeremiah Kosoim, membre des services de sécurité kenyans, a déclaré aux journalistes que parmi les personnes tuées, figurent un réserviste de la police et deux des assaillants qui tentaient de détruire un pylône de communication dans la zone.

Le personnel de sécurité non loin de la zone avait riposté et neutralisé deux des insurgés.

Le groupe de miliciens somaliens al-Shabaab cible des intérêts kenyans à l’intérieur et à l’extérieur du pays depuis que le gouvernement de Nairobi a envoyé des troupes en Somalie pour aider à vaincre les insurgés.

Les miliciens islamistes exigent du Kenya qu’il retire ses forces de la Somalie, un pays qui est tombé dans l’anarchie depuis le renversement de l’ancien dictateur Siad Barre au début des années 1990.

Les troupes kenyanes font partie d’une force de l’Union africaine (AMISOM) qui a réussi à chasser les combattants al-Shabaab de Mogadiscio, la capitale, et d’autres parties de la Somalie, bien qu’elles conservent de vastes étendues du pays et la possibilité de lancer des raids sporadiques sur la capitale et d’autres villes.

Éthiopie : report du recensement national à cause du Covid-19

La Chambre éthiopienne de la Fédération a approuvé jeudi le report du quatrième recensement national des logements et de la population en raison de la pandémie de Covid-19.La chambre haute a également prolongé le mandat du gouvernement jusqu’aux élections et qu’un transfert de pouvoir aient lieu et les mandats des conseils des organes fédéraux, régionaux et exécutifs jusqu’à ce que les impacts de la pandémie de coronavirus soient terminés.

 La décision de la chambre fait suite à un rapport qui lui a été soumis par la commission d’enquête constitutionnelle, un organe consultatif qui s’est penché et a recueilli des informations sur la question de savoir si les sixièmes élections générales peut être reportée par des moyens légaux sans provoquer de crise constitutionnelle.

 La constitution éthiopienne actuelle stipule que les élections générales doivent être organisées tous les cinq ans.

 En mars, la Commission électorale nationale d’Éthiopie (NEBE) a annoncé que ses activités préélectorales étaient entravées par l’état d’urgence en cours, déclaré pour endiguer la pandémie de Covid-19, et qu’il serait impossible d’organiser les élections en août prochain.

 La résolution prolongeant le mandat des conseils en raison de la pandémie de coronavirus a été déposée par la commission permanente de l’interprétation constitutionnelle et des affaires d’identité de la Chambre.

 La commission a également proposé que les 6èmes élections générales soient organisées dans un délai de 9 mois à 1 an. Une décision motivée par le fait que la pandémie n’est plus considérée comme une menace de santé publique par les organismes mondiaux, continentaux et nationaux.

La Chambre a approuvé la résolution par 114 voix contre 4 pour une abstention.

Covid-19: Report de la reprise des cours en eSwatini

Le gouvernement d’eSwatini a repoussé jeudi d’une semaine le projet de réouverture progressive des établissements scolaires et universitaires avec la montée en flèche des cas de coronavirus dans le pays.Le gouvernement avait initialement annoncé leur réouverture progressive à compter du 1er juillet, pour les classes d’examen.

Cependant, le Premier ministre Ambrose Dlamini a déclaré jeudi que les événements de la semaine dernière « ont nécessité que le gouvernement revoie la décision d’ouvrir des écoles pour s’assurer que toutes les précautions et les préparatifs nécessaires sont en place avant le retour en classe des enseignants et de nos enfants en toute sécurité ».

« L’ouverture des élèves de 5è année et l’achèvement des cours au niveau supérieur sont donc reportés au 6 juillet », a déclaré le PM Dlamini.

« Les événements des cinq derniers jours ont semé la panique chez de nombreux citoyens, suite à l’augmentation drastique du nombre de cas confirmés de Covid-19 dans le Royaume », a-t-il ajouté.

Le pays compte à ce jour 398 cas confirmés de Covid-19 dont 236 guérisons et 03 décès. 

La Covid-19 gagne du terrain en Afrique, avertit l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que les infections à coronavirus s’accéléraient à travers l’Afrique.Selon le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, pour la première fois, les infections transcendent les grandes métropoles peuplées et atteignent d’autres parties du continent, jusque-là moins touchées par la pandémie.

Selon Moeti, les pays du continent manquent de fournitures médicales nécessaires pour effectuer des tests et intensifier la lutte contre la pandémie.

A ce jour, l’Afrique reste encore le continent avec le moins de cas de Covid-19.

Covid-19: les sites touristiques éthiopiens désinfectés

L’Ethiopie a lancé une vaste campagne de désinfection de toutes ses attractions touristiques dans la capitale Addis-Abeba afin d’éviter les infections au coronavirus dans la ville, a confirmé mercredi un communiqué parcouru par APA.Les sites concernés sont le principal musée et des lieux culturels et historiques tels que la stèle Tiya, la ville historique fortifiée de Harar, le château de Gondar Fasiledes, les églises rupestres de Lalibela, renseigne le site web de l’ambassade éthiopien en Belgique. 

 Selon les autorités du ministère du Tourisme et de la culture, l’objectif est de rendre les sites sûrs pour les touristes et autres visiteurs.

 Les sites soumis à la fumigation seront recouverts de panneaux rappelant au public les mesures de précaution mises en place pour arrêter la propagation de la Covid-19.

 Selon le magazine Forbes, l’Éthiopie est l’un des sept pays où le tourisme connaîtra un rebond après la pandémie de coronavirus.

 Le pays a signalé 190 nouveaux cas sur les 4 599 échantillons testés lundi. 

 Ainsi, le nombre total de cas confirmés est passé à 2.336 avec 32 décès et 379 guérisons selon les données du ministère de la Santé.

L’Union africaine rend hommage à Pierre Nkurunziza

Le président de l’Union africaine Cyril Ramaphosa a rendu hommage mercredi au président burundais Pierre Nkurunziza, décédé mardi 8 juin d’une crise cardiaque à Bujumbura, la capitale de ce pays d’Afrique centrale.Agé de 55 ans, Nkurunziza est décédé mardi dans un hôpital de la capitale burundaise.

 Dans un message adressé au gouvernement et au peuple burundais, M. Ramaphosa, qui est également le président de l’Afrique du Sud, a exprimé ses sincères condoléances au peuple burundais.

 « Le Burundi et toute l’Afrique ont perdu un dirigeant qui était dévoué au développement durable centré sur la population, à l’autosuffisance, à la souveraineté de son peuple et de son pays ainsi qu’à la paix sur le continent », a déclaré le dirigeant sud-africain.

 « C’est sous la direction du président Nkurunziza que le Burundi est devenu l’un des principaux pays contributeurs de troupes à la mission de l’Union africaine en Somalie. Le Burundi a également déployé des troupes en République centrafricaine », a déclaré le président Ramaphosa, qui a salué les bonnes relations bilatérales entre Pretoria et Bujumbura, dans le cadre desquelles l’Afrique du Sud a joué un rôle clé dans le processus de paix au Burundi mené par l’Union africaine, qui a conduit à la signature des accords de paix d’Arusha en 2000.

 M. Nkurunziza a effectué une visite d’État en Afrique du Sud en novembre 2014, au cours de laquelle les deux dirigeants ont signé des accords portant sur la création d’une Commission mixte de coopération (CMC), la coopération culturelle et la décision de créer un conseil d’affaires commun.

 M. Ramaphosa a appelé les Burundais à maintenir la paix et le calme après le décès de Nkurunziza et au lendemain des élections présidentielles, législatives et municipales qui se sont récemment achevées.

Ouganda: le stade Mandela réaménagé en centre de traitement Covid-19

Le stade Namboole ou Mandela, situé dans la région centrale de l’Ouganda, est en cours de transformation pour accueillir certains des 657 patients de Covid-19 du pays, a déclaré le président Yoweri Museveni.Le stade pourra accueillir 40.000 lits pour traiter les cas de coronavirus qui ont connu un pic dans le pays.  

Le ministère de la Santé avait initialement prévu d’installer 9000 lits dans le stade pour prendre en charge les patients, mais ce chiffre a été revu à la hausse.

Au cours du dernier mois, l’Ouganda a connu une hausse du nombre de cas de coronavirus grâce à ce que Museveni a appelé le « laxisme dans l’observation des mesures de distanciation physique par les Ougandais ». 

Il a déclaré que la présence de la Covid-19 dans le pays n’a pas changé les comportements des gens, notamment en ce qui concerne les rassemblements publics.

Hommage de l’ONU à la « Casque bleu » rwandaise décédée de la Covid-19

La Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) a rendu hommage à la policière rwandaise, Enke Mbabazi, décidée de la Covid-19 la semaine dernière, après son rapatriement.Mbabazi est la deuxième personne décédé du coronavirus au Rwanda depuis que le pays a enregistré le premier cas confirmé de la pandémie en mars dernier.

Selon le message émis par le Chef de mission des forces de police de la mission de maintien de la paix au Soudan du Sud (MINUSS), Unaisi Bolatoly Vuniwaga, l’ONU a été attristée par la mort de la jeune Mbabazi à l’âge de 24 ans.

«Je regrette beaucoup la mort de Mababazi Enid, qui faisait partie des contingents rwandais de la mission de maintien de la paix des Nations Unies à Malakal, au Soudan du Sud », a-t-elle déclaré.

Les rapports indiquent que Mbabazi était en mission avec ses 240 collègues jusqu’au 24 mai, date à laquelle elle est tombée malade et a été traitée pour la première fois dans le pays d’accueil et transférée au Rwanda, son pays d’origine.

« Je suis très reconnaissante du rôle que Mbabazi a joué dans la protection des civils et le rétablissement d’une paix durable au Soudan du Sud depuis le début de sa mission en décembre 2019 », a ajouté Mme Vuniwaga.

Le Rwanda constituait la 3ème Unité de police (RWAFPU-3), qui est principalement dominée par des policières déployées pour une mission de maintien de la paix des Nations Unies au Soudan du Sud et de soutien aux activités humanitaires.

Les autres missions spéciales comprennent l’enregistrement biométrique et l’escorte d’élèves des écoles primaires et secondaires des camps jusqu’à la ville de Juba pour les examens nationaux et la réponse aux incidents de sécurité, selon le rapport onusien.

Décès du président burundais Pierre Nkurunziza

Le chef de l’Etat du Burundi, Pierre Nkurunziza, est décédé mardi des suites d’un arrêt cardiaque, à appris APA. »Le gouvernement de la République du Burundi annonce avec une très grande tristesse aux Burundais et à la Communauté internationale le décès inopiné de son Excellence Pierre Nkurunziza, Président de la République du Burundi, survenu à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, suite à un arrêt cardiaque », annonce la présidence de la République du Burundi.

Au pouvoir depuis 2005, le président Nkurunziza a été hospitalisé depuis plusieurs jours à l’hôpital de Karusi, dans le centre du Burundi. Il n’était pas candidat à la présidentielle du 20 mai dernier à l’issue de laquelle, Évariste Ndayishimiye, candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), a été élu.

Selon les chiffres officiels annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le général Ndayishimiye, 52 ans, a récolté 68,72% des voix, contre 24,19% pour son principal adversaire, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL, opposition).

Le barrage éthiopien est plus sûr que les barrages soudanais et égyptien (Officiel)

Le ministre soudanais de l’Irrigation et des ressources en eau, Yasser Abbas, a déclaré que le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) est plus sûr que les barrages du Soudan et de l’Egypte.« Le degré de sécurité du barrage Renaissance est meilleur que celui des barrages soudanais et du grand barrage égyptien, selon certaines études », a déclaré M. Abbas aux médias locaux lundi.

 Ceci, a-t-il expliqué, est dû aux matériaux et à la technologie utilisés pour sa construction.

 « Nous ne faisons que défendre nos intérêts, et parfois ils vont de pair avec ceux de l’Egypte ou de l’Ethiopie. Quand nous avons dit que le barrage Renaissance nous était bénéfique, on nous a accusé de prendre parti pour l’Éthiopie », a-t-il indiqué.

 L’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte sont en pourparlers depuis quelques années afin de parvenir à un accord sur le barrage. L’Égypte craint que le barrage éthiopien ne réduise ses réserves d’eaux.

 Cependant, l’Éthiopie affirme que le barrage n’a pas été conçu pour nuire aux intérêts de l’Égypte, mais pour produire de l’électricité.

 Dans son discours à la Chambre des représentants du peuple (HPR) lundi, le Premier ministre Dr Abiy a déclaré que l’Éthiopie construit le barrage pour se développer, prospérer et sortir son peuple de la pauvreté, et non pour nuire aux autres.

Rwanda: arrestation de hauts fonctionnaires pour détournement de fonds publics

Le Secrétaire permanent du ministère rwandais des Finances et de la planification économique, Caleb Rwamuganza, a été arrêté avec d’autres hauts responsables pour détournement et mauvaise gestion des fonds publics alloués à la relance du secteur énergétique, a confirmé lundi une source judiciaire à APA à Kigali.Selon le ministère public, les enquêtes et les arrestations subséquentes sont basées sur les audits effectués cette année, qui a mis au jour des actes frauduleux par lesquels d’énormes sommes ont été détournées.

 Ces interpellations interviennent après que des acteurs locaux du secteur des énergies renouvelables, sous l’égide de leur organisme de tutelle, Energy Private Developers, ont cherché à obtenir des financements pour aider à atteindre les objectifs nationaux.

 Les derniers rapports officiels indiquent que le Rwanda compte actuellement plus de 100 acteurs du secteur privé dans le secteur local des énergies renouvelables, avec un impact limité en raison principalement des difficultés de financement.

 Dans le sous-secteur de l’énergie solaire, les opérateurs existants ont jusqu’à présent contribué à environ 11% de la pénétration nationale.

 Le gouvernement rwandais a une stratégie visant à étendre l’électricité à l’ensemble du pays d’ici 2024.

 Cette petite nation d’Afrique de l’Est est dotée de ressources énergétiques naturelles, notamment l’hydroélectricité, l’énergie solaire et le gaz méthane.

 À ce jour, 54,5% des ménages rwandais ont accès à l’électricité, selon les données officielles.

Burundi : l’UA « prend acte » des résultats définitifs de la Présidentielle

L’Union Africaine (UA), à travers un communiqué reçu ce lundi à APA, prend note officiellement des résultats définitifs de l’élection présidentielle au Burundi publiés le 4 juin dernier.À cet effet, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat « forme ses vœux de plein succès au président élu Evariste Ndayishimiye dans l’exercice de ses nouvelles responsabilités ».

Après la tenue de la présidentielle le 20 mai 2020, il « exhorte les acteurs politiques et sociaux burundais au  dialogue pour faire face, dans un esprit de tolérance et de prise en compte de l’intérêt supérieur de la Nation, aux défis auxquels le pays est confronté ».

Le président de la Commission réaffirme également « la solidarité de l’Union Africaine avec le  peuple burundais  et exprime sa volonté d’œuvrer avec les nouvelles autorités à une ère nouvelle de coopération fructueuse entre notre organisation continentale et le Burundi dans sa quête légitime de paix, de sécurité, de stabilité, de démocratie et de prospérité ».

Le Soudan exclut toute attitude conflictuelle avec l’Ethiopie

Le Premier ministre soudanais, Aballa Hamdok, a indiqué que son pays n’avait aucune intention d’entrer en conflit avec son voisin éthiopien.Les propos de M. Hamdok font suite à la mort la semaine dernière d’un officier de l’armée et d’un enfant soudanais dans des attaques transfrontalières qui seraient perpétrées par des forces armées et milices éthiopiennes.

Selon le Brigadier général Amer Mohamed al-Hassan, porte-parole de l’armée soudanaise, l’attaque est intervenue quand des militaires soudanais avaient interdit à des milices éthiopiennes de chercher de l’eau dans la rivière Atbara au Soudan.

Le Premier ministre s’exprimait à l’occasion d’un événement organisé vendredi en mémoire aux civils tués par des forces de défense et de sécurité soudanaises lors des manifestations qui avaient mené à l’éviction de l’ancien président Omar Al Béchir.

« Le Soudan entretenait auparavant des relations inamicales avec ses voisins, mais aujourd’hui il n’est pas dans une posture de conflit avec son voisin éthiopien », a déclaré le chef du gouvernement soudanais cité par la presse éthiopienne.

Les relations fraternelles entre le Soudan et l’Ethiopie reposent sur un socle culturel, historique et géographique, et de bon voisinage de leurs peuples frères.

« Nous avons une approche stratégique qui puisse nous aider à résoudre nos problèmes dans la paix chaque fois qu’il y aura un malentendu entre nous », a ajouté le Premier ministre.

L’Ethiopie et le Soudan se sont accusés mutuellement d’attaques pour des différends frontaliers.

Covid-19: L’Ethiopie renouvelle la fermeture partielle des cours fédérales

La Cour suprême de l’Ethiopie a décidé d’une prolongation de 30 jours pour la fermeture partielle des cours fédérales à cause de la pandémie de coronavirus.La décision se justifie par des informations publiées par le ministère de la Santé qui ont état d’un nombre croissant des nouveaux cas de Covid-19 dans le pays.

Dans un communiqué publié le weekend, la Cour Suprême fédérale a indiqué que la décision visait à renforcer la sécurité des juges et les autres travailleurs, ainsi que les personnes qui viennent dans les locaux de l’institution.

Selon le document, la Cour ne recevra plus de nouveaux dossiers pendant cette période d’extension. Cependant, les affaires urgentes sur lesquelles il faut statuer seront examinées.

Les mesures de fermeture partielle étaient imposées aux cours fédérales depuis le 18 mars 2020, afin de limiter la propagation de la pandémie.

Par ailleurs, l’Ethiopie a enregistré 129 nouveaux cas de coronavirus sur 5500 tests ; ce qui fait un total de 2020 personnes affectées dont 334 guérisons et 27 décès.

Kigali craint une hausse des cas de Covid-19 importés du Burundi

De hauts responsables administratifs locaux de Nyaruguru, un district du sud du Rwanda, ont annoncé cette fin de semaine de nouvelles mesures de sécurité contre la traversée illégale de la frontière avec le Burundi qui peut augmenter les cas de Covid-19.Le maire du district de Nyaruguru, Francis Habitegeko, a expliqué que le franchissement de la frontière poreuse a suscité des craintes croissantes quant à l’impact potentiel de nouvelles infections transmises par le Burundi voisin.

Les résidents des localités rwandaises situées à la frontière avec le Burundi ont été mis en garde contre la traversée de la frontière avec le Burundi en raison de la pandémie de Covid-19.

Cet avertissement intervient après que les pays voisins du Rwanda, notamment la République démocratique du Congo, le Burundi et la Tanzanie, ont signalé un nombre croissant de cas.

En mars dernier, Human Right Watch avait averti que les autorités burundaises risquent de mettre ses citoyens en danger sans une libre circulation d’informations factuelles sur la pandémie après que le porte-parole du président sortant, Pierre Nkurunziza, a déclaré que «le Burundi est une exception car, c’est un pays qui a mis Dieu en premier».

Le Burundi, qui selon le gouvernement était protégé par la «grâce divine», a jusqu’à présent officiellement enregistré 63 cas positifs, dont un décès. Mais les autorités sont accusées par les médecins et l’opposition de cacher des cas de Covid-19, les attribuant à d’autres maladies comme la pneumonie.

Djouba dément l’autorisation d’une base militaire égyptienne en Ethiopie

L’ambassadeur du Soudan du Sud en Ethiopie, James Pitia Morgan, a rejeté les rapports selon lesquels son pays avait accepté la demande égyptienne de construire une base militaire dans la ville de Pagak.L’ambassadeur a déclaré jeudi aux journalistes que son pays ne fera rien qui puisse nuire à l’Ethiopie.

 Le démenti de M. Morgan fait suite à une information diffusée sur les réseaux sociaux selon laquelle le Soudan du Sud avait accepté de fournir un terrain à l’Egypte pour la construction d’une base militaire dans le comté de Pagak afin de lancer des attaques contre le méga barrage que l’Ethiopie construit sur le Nil.

 « Cette information est complètement fausse »  a-t-il martelé lors d’une conférence de presse.

 « Cette information est partagée par des groupes qui trouvent un intérêt à saper la coopération existante entre les deux pays », a déclaré l’ambassadeur.

L’Éthiopie est toujours solidaire du  Soudan du Sud, même dans les moments difficiles, a déclaré l’ambassadeur, ajoutant que « nous, le peuple sud-soudanais, n’oublierons jamais cette contribution ».

 « Si une force quelconque a l’intention d’attaquer l’Éthiopie via le Soudan du Sud, elle devra d’abord faire face au peuple sud-soudanais », a indiqué l’ambassadeur.

 Il a déclaré que Djouba respecte pleinement les droits de l’Éthiopie à utiliser ses ressources naturelles sur son territoire.

 L’ambassadeur Morgan est convaincu que l’Éthiopie abordera son problème par le biais du dialogue. Dans tous les cas, le Soudan du Sud se ralliera derrière l’Éthiopie, a-t-il déclaré.

 Dans un communiqué publié mercredi, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Soudan du Sud a également rejeté l’information, déclarant qu’elle « est catégoriquement infondée et sans fondement ».