UA: La Retraite du Comité des 15 ministres des Finances les 13 et 14 juin au Maroc

La Retraite du Comité des quinze ministres des Finances de l’Union africaine (F15) se tiendra du 13 au 14 juin courant au Maroc, a-t-on annoncé mardi au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba.

L’accord du pays hôte relatif à l’organisation de cette Retraite a été signé, mardi, au siège de l’Union africaine par la Vice-Présidente de la Commission de l’UA, Mme Monique Nsanzabaganwa, et l’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.

La Retraite du Comité F15 connaitra la participation, entre autres, des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, du Commissaire au développement économique, commerce, industrie et Exploitation minière de l’UA, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

Conflit ukrainien : Vladimir Poutine s’engage auprès de Macky Sall

Le chef de l’Etat russe a promis au président en exercice de l’Union Africaine (UA) de lever les restrictions sur l’exportation des céréales de son pays et de l’Ukraine.Ce vendredi 3 juin, au 100e jour de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), ont discuté avec Vladimir Poutine à Sotchi.

Le président en exercice de l’UA s’est félicité de l’ « entretien convivial », dans cette ville de la mer Noire, ayant débouché sur des annonces majeures : « Le président Poutine nous a exprimé sa disponibilité à faciliter l’exportation des céréales ukrainiennes. La Russie est prête à assurer l’exportation de son blé et de son engrais ».

Partant de là, le chef de l’Etat sénégalais a appelé « tous les partenaires à lever les sanctions sur le blé et l’engrais » parce que « des pays éloignés du foyer du conflit en subissent encore les conséquences ».

Dans son discours, Macky Sall a souligné que « les sanctions antirusses ont aggravé cette situation et nous n’avons plus accès aux céréales russes, principalement au blé. Et surtout, nous n’avons pas accès aux engrais. La situation était mauvaise et maintenant elle s’est aggravée, créant une menace pour la sécurité alimentaire en Afrique ».

En mars dernier, l’Organisation des nations unies (Onu) a voté une résolution pour exiger de la Russie qu’elle « cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ». Le texte a été approuvé par 141 pays sur les 193 de l’Assemblée Générale.

Ce jour-là, 17 Etats africains faisaient partie des 35 dans le monde à s’être abstenus. « La position de l’Afrique est très hétérogène. Malgré de fortes pressions, de nombreux pays n’ont toujours pas dénoncé la position de la Russie », a tenu à préciser le président en exercice de l’UA.

Vladimir Poutine, de son côté, s’est dit heureux de voir Macky Sall et Moussa Faki Mahamat en Russie dans ce contexte international tendu.

Conflit ukrainien : Macky Sall attendu à Moscou ce jeudi

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) porte un message de paix car la guerre entre la Russie et l’Ukraine « pèse lourdement sur les économies » du continent noir.La paix par la diplomatie. C’est le pari du chef de l’Etat sénégalais. Sur invitation du président Vladimir Poutine, Macky Sall a quitté Dakar aujourd’hui pour se rendre en Russie. Demain vendredi, les deux hommes vont s’entretenir à Sotchi.

« Au menu des discussions, comme annoncé au chancelier allemand Olaf Scholz à Dakar le 22 mai dernier, Macky Sall réitèrera la position africaine de contribuer à l’accalmie, de travailler à un cessez-le-feu et à la paix », précise la Présidence sénégalaise de l’Union Africaine (UA).

En compagnie de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, le successeur de Félix Tshisekedi évoquera les conséquences du conflit ukrainien pour l’Afrique.

Dans ce sens, le président en exercice de l’UA, sans occulter la question de la hausse du coût des hydrocarbures, « insistera sur la nécessité de la libération des stocks de céréales et de fertilisants » en grande partie importés de Russie et d’Ukraine.

Pour l’heure, la présence de Macky Sall en Ukraine n’est pas confirmée. Mais la demande de Volodymyr Zelensky de s’adresser à l’Union Africaine a été accepté. Le président ukrainien le fera « très prochainement par visioconférence » puisque « la date et les modalités sont convenues d’un commun accord », renseigne la source.

Après sa visite à Sotchi, le chef de l’Etat sénégalais ira à Accra, au Ghana, pour participer au Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la situation au Mali, en Guinée et au Burkina prévu le 4 juin.

Somalie : l’Onu alerte sur les risques accrus de famine

Dans ce pays de la Corne de l’Afrique, 7,1 millions de personnes sont menacées par la sécheresse.Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) met en garde contre les perspectives dévastatrices pour des millions de Somaliens qui font face aux risques de la famine.

Adam Abdelmoula, Coordonnateur résident des affaires humanitaires de l’Onu, a appelé mercredi les partenaires au développement à agir de toute urgence et à contribuer à l’augmentation des ressources pour répondre à l’accroissement rapide des besoins et sauver davantage de vies en Somalie.

« Avec les ressources limitées dont nous disposons, nous n’avons pu, entre les mois de janvier et d’avril, atteindre que 2,4 millions de personnes sur parmi celles qui ont besoin d’une aide humanitaire », a déclaré M. Abdelmoula dans un communiqué reçu à APA.

Il a accompagné, mardi dernier, l’Envoyé spécial pour la lutte contre la sécheresse, Abdirahman Abdishakur Warsame, nouvellement nommé, lors de sa première visite sur le terrain dans le Sud-Ouest de la Somalie.

« La situation est extrêmement grave et sinistre. 7,1 millions de personnes vont être touchées par cette sécheresse avant la fin de l’année », a indiqué M. Abdelmoula.

En mai, selon un récent rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), quelque 6,1 millions de Somaliens ont été déjà affectés par la sécheresse. Sur ce nombre, 771.400 ont été déplacés de chez eux à la recherche d’eau, de nourriture et de pâturages. La majorité est constituée de femmes et d’enfants, selon OCHA.

L’Envoyé spécial de l’Onu pour la lutte contre la sécheresse en Somalie, Abdirahman Abdishakur Warsame, a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts et à soutenir le peuple somalien dans cette période difficile.

UA : Examen du rapport d’évaluation des offres pour l’accueil du siège de  l’AMA

Le siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba abrite, ce mercredi, la première session ordinaire de la Conférence des Etats parties au traité de l’Agence Africaine du Médicament (AMA).Lors de cette réunion, présidée par le ministre sénégalais de la Santé, il sera procédé à la discussion et l’examen du rapport d’évaluation des offres pour l’accueil du siège de l’AMA.

Au total, huit pays ont été officiellement confirmés leur candidature pour abriter le siège de cette importante institution panafricaine. Il s’agit de l’Algérie, de l’Egypte, du Maroc, de l’Ouganda, du Rwanda, de la Tanzanie, de la Tunisie et du Zimbabwe.

La désignation du pays devant accueillir l’AMA se fera en fonction de critères de sélection après une opération d’évaluation et de notation confiée à une équipe d’experts africains indépendants, mise en place par la Commission de l’Union africaine.

Cette équipe a déjà effectué les visites d’évaluation dans les 8 pays candidats et prépare un rapport exhaustif sur le classement des candidats selon les critères de sélection prédéfinis.

La Conférence des Etats parties du Traité instituant l’AMA soumettra sa recommandation à la 41ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA concernant l’accueil du siège de l’AMA. La décision finale reviendra à l’Assemblée générale de l’UA qui désignera le pays devant abriter le siège permanent de l’AMA.

L’Agence africaine du médicament (AMA), relevant de l’UA, dupliquée sur le modèle de l’Agence européenne du médicament (EMA), est une agence de règlementation des produits pharmaceutiques, à vocation scientifique et industrielle, à même de stimuler l’intégration africaine pour la production de médicaments répondant aux besoins des populations africaines.

Elle mettra en commun les ressources et les expertises du continent afin de remédier au manque d’accès à des produits médicaux de qualité et abordables, et de réduire la dépendance excessive de l’Afrique à l’égard des produits médicaux importés.

Éthiopie : le secteur bancaire perd 36,5 millions de dollars (officiel)

Selon les autorités judiciaires, ces pertes sont dues à la fraude durant les quatre dernières années.Ce mardi, Fikadu Tsega, le ministre éthiopien de la Justice, a présenté un rapport d’enquête aux responsables du secteur bancaire. Au cours des discussions, M. Tsega a affirmé que les faits sont de nature complexe et la récupération de l’argent volé s’annonce très difficile.

La justice s’est mise en branle pour démasquer les coupables de ces crimes économiques. Souvent, en Éthiopie, les responsables des banques bénéficient de la complicité d’agents basés à l’étranger pour effacer les traces de leurs opérations, a expliqué le garde des Sceaux.

Ethio telecom, l’opérateur public de télécommunications et l’Agence d’authentification et d’enregistrement de documents (Dara, sigle en anglais) sont mis en cause dans cette affaire.

De son côté, Yinager Dessie, le gouverneur de la Banque nationale d’Éthiopie, a invité les institutions financières à prendre des mesures de sécurité supplémentaires parce que les techniques de fraude sont de plus en plus sophistiquées.

Concluant son propos, M. Dessie a souhaité que les banques investissent dans les nouvelles technologies, travaillent sur l’éthique de leurs employés, améliorent la protection globale des clients et se dotent de mécanismes d’authentification.

Conflit ukrainien : Macky Sall fait encore entendre la voix de l’Afrique

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a participé, ce mardi matin, à une réunion virtuelle du Conseil européen.La crise alimentaire engendrée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine était au cœur des échanges entre les membres du Conseil européen. Un organe qui définit les orientations et les priorités politiques générales de l’Union Européenne (UE).

Le chef de l’Etat sénégalais a pris part à la rencontre par visioconférence. Sur Twitter, le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’Union Africaine (UA) a remercié les dirigeants européens qui l’ont impliqué dans la recherche de « solutions » à ce problème « qui impacte  l’Afrique ».

Macky Sall a assuré que « l’UA poursuivra sa concertation avec l’UE » dans ce dessein. Le président sénégalais, mandaté par l’organisation panafricaine, devrait se rendre à Moscou puis à Kiev à partir du 3 juin prochain pour y rencontrer ses homologues Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.

Agence de notation financière africaine : Macky Sall persiste et signe

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) appelle de ses vœux la création d’un organisme d’évaluation des risques financiers outillé pour comprendre les réalités africaines.On peut désormais affirmer, sans risque de se tromper, que l’Agence de notation financière africaine est un cheval de bataille pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA). Il y a une semaine, Macky Sall s’était exprimé sur le sujet lors de la 54e session de la Commission économique pour l’Afrique (CoM2022) tenue dans son pays.

Ce 25 mai, marquant la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, le chef de l’Etat sénégalais en a remis une couche. « Les notations (actuelles) posent un problème en termes de perception du risque », selon Macky Sall.

Le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’UA n’a pas manqué de déplorer l’impact négatif de ce système sur le commerce et les investissements en Afrique alors que le continent noir a besoin de financements car le conflit ukrainien menace d’aggraver une situation économique déjà compliquée par la Covid-19.

Pour le président sénégalais, les pays africains doivent bénéficier des mêmes conditions d’accès aux prêts que ceux occidentaux. Cela passe par des notations plus en conformité avec les réalités africaines de la part entre autres de Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings.

Dans son discours en visioconférence, Macky Sall a rendu « hommage aux précurseurs du panafricanisme sur le continent, dans la diaspora et aux pères fondateurs dont la vision lumineuse, transcendant les barrières, a allumé la flamme incandescente de l’unité africaine ». 

Le 25 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’UA, a été créée à Addis-Abeba, en Ethiopie. « Le legs des anciens a été forgé et consolidé. Nous avons décolonisé notre continent, démantelé l’odieux système d’apartheid et réglé par la voie pacifique nombre de différends frontaliers hérités de la colonisation », a souligné le chef de l’Etat sénégalais. 

Après les pionniers, la nouvelle génération de dirigeants poursuit « les efforts d’intégration à l’échelle continentale et au sein des communautés économiques régionales à travers l’agenda 2063, les initiatives du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », a noté Macky Sall, non sans appeler à « la mobilisation générale des énergies et des intelligences pour bâtir ensemble l’Afrique de nos rêves ».

OMS : Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus rempile

Les États membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont réélu, ce mardi, l’Ethiopien pour un second mandat de cinq ans comme Directeur Général.Sans surprise, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, seul candidat à sa succession, poursuit l’aventure à la tête de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Élu pour la première fois en 2017, l’ancien ministre éthiopien de la Santé (2005 – 2012) a été reconduit à son poste lors de la 75e Assemblée mondiale de la Santé tenue à Genève, en Suisse.

« Le vote d’aujourd’hui est l’aboutissement d’un processus d’élection qui a débuté en avril 2021 lorsque les États membres ont été invités à proposer des candidats. En janvier 2022, le Conseil exécutif de l’OMS avait proposé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus pour occuper à nouveau le poste de Directeur Général », explique l’agence spécialisée des Nations Unies sur son site.

Officiellement, le nouveau mandat du Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus commence le 16 août 2022. « Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée mondiale de la Santé, le mandat du Directeur Général ne peut être renouvelé qu’une seule fois », précise l’OMS.

Durant son premier mandat, l’ex-chef de la diplomatie éthiopienne (2012 – 2016) a initié « une transformation en profondeur de l’OMS pour qu’elle soit plus efficace et puisse ainsi obtenir un impact dans les pays afin de promouvoir la santé, de protéger davantage les personnes dans les situations d’urgence et de rendre l’accès à la santé plus équitable ».

En outre, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus « a piloté l’action de l’OMS face à la pandémie de Covid-19, aux flambées de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo et aux conséquences de multiples autres crises humanitaires sur la santé », souligne la source.

Avant l’OMS, il a également été président du Conseil du Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme, président du Conseil du partenariat Faire reculer le paludisme et président du Conseil du partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.

Ethiopie : hausse des investissements directs étrangers

L’essentiel des investisseurs venus dans le pays sont des Chinois.Les Investissements directs étrangers (IDE) sont chiffrés 2,43 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l’exercice fiscale 2021/2022, qui a débuté le 8 juillet dernier.

La commissaire en chef de la Commission éthiopienne pour l’investissement (EIC), Lelise Neme, a déclaré que l’afflux des IDE a dépassé de 18,3% celui de la même période de l’exercice précédent.

Elle a toutefois précisé que ce chiffre est bien en deçà de l’objectif de 3,63 milliards de dollars américains d’entrées d’IDE fixé pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2021/2022.

« L’Éthiopie a également attiré 118 investisseurs, pour la plupart chinois, dans les secteurs des services, l’agriculture et manufacturier au cours des neuf premiers mois de 2021/2022 », a déclaré Lelise Neme.

La patronne de l’EIC a en outre révélé que l’Éthiopie a gagné 156,7 millions de dollars américains en recettes d’exportation des produits des parcs industriels au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2021/2022. Les recettes d’exportation des parcs industriels ont dépassé de 27 millions de dollars américains les recettes de la même période de l’année dernière.

Ces dernières années, l’Éthiopie s’est lancée dans la construction et la mise en service de parcs industriels, dans le cadre d’une stratégie économique globale visant à faire du pays un petit pôle du secteur manufacturier en Afrique d’ici 2025.

Libye : 254 migrants secourus en mer

Ces migrants ont été rapatriés en Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).« Du 1er au 7 mai, 254 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye », a déclaré l’OIM dans un communiqué.

Depuis le début de cette année, 4715 migrants illégaux ont été secourus et renvoyés en Libye, dont 438 femmes et 188 mineurs.

L’OIM a également indiqué que 114 migrants illégaux sont morts et 436 autres ont été portés disparus sur la route de la Méditerranée centrale en 2022.

La Libye traverse une crise sécuritaire depuis la chute du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, faisant de ce pays d’Afrique du Nord un point de départ privilégié pour les migrants clandestins qui veulent traverser la Méditerranée vers les côtes européennes.

L’Afrique de l’Est adopte un tarif extérieur commun

Les ministres des Finances et du Commerce de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont fixé à 35 % la base de leur droit de douane commun.À partir du 1er juillet 2022, le tarif extérieur commun de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) entrera en vigueur selon un communiqué daté du 6 mai dernier. Les ministres des Finances et du Commerce de ce bloc régional étaient réunis à Mombasa, au Kenya, pour travailler sur la révision complète du tarif extérieur commun.

Le lait, la viande, les céréales, le coton, le textile, le fer, l’acier, les huiles comestibles, les boissons sucrées et alcoolisées, les meubles, le cuir, les fleurs fraîches, les fruits, les noix, le sucre, les confiseries, le café, le thé et les épices sont entre autres les produits concernés.

De l’avis de Peter Mathuki, Secrétaire Général de la CAE, cette initiative est importante pour la promotion des industries dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). « Le tarif extérieur commun devrait stimuler le commerce intrarégional en encourageant la fabrication locale, la création de valeur ajoutée et l’industrialisation », a indiqué M. Mathuki.

Avec cette mesure, le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda et la République démocratique du Congo espèrent accroître leurs échanges pour booster la croissance. Toutefois, ces pays reconnaissent qu’il faut faire preuve de souplesse dans la mise en œuvre du tarif extérieur commun du fait notamment de la conjoncture mondiale.

Confusion dans les chiffres de la Covid-19 en Afrique

Les pays africains ont eu du mal à dresser un bilan précis de la Covid-19.Un pays comme la Tanzanie a été à maintes reprises pointé du doigt pour ne pas avoir fourni un décompte exact du nombre d’infections à la Covid-19, laissant de nombreux observateurs de la santé craindre qu’une dose malsaine de cynisme africain n’empêche le continent d’obtenir une image fiable de l’état du virus contracté par les Africains.

Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée le 7 avril 2022 révèle qu’une seule une fraction de l’étendue réelle de la pénétration de la Covid-19 en Afrique est confirmée. Le reste relève de la conjecture et de la devinette.

La directrice de l’OMS pour l’Afrique, Dr. Matshidiso Moeti, n’aurait pas pu mieux résumer la situation lorsqu’elle a déclaré que, bien que les nouvelles infections et les décès liés au coronavirus poursuivent leur baisse sur le continent, « une nouvelle analyse…révèle que les données disponibles ne font probablement que gratter la surface de l’étendue réelle des infections au coronavirus en Afrique ».

Le continent compte 97 fois plus de cas que ne le suggèrent les chiffres officiels, selon l’étude de l’OMS qui a également établi la moyenne mondiale des infections à la Covid à un niveau 16 fois supérieur au nombre de cas confirmés dans le monde.

Selon Mme Moeti, l’examen des échantillons de sang a révélé une sous-comptabilisation de 4,5% des cas dans le monde en septembre dernier.

« Il est toutefois difficile de comparer les chiffres de l’Afrique avec ceux d’autres régions, car bon nombre des études réalisées couvrent des périodes différentes et les stratégies de dépistage varient considérablement d’une région à une autre », a déclaré Mme Moeti.

L’étude s’est appuyée sur 151 études antérieures menées en Afrique, étudiant des échantillons de sang en vue de déterminer la proportion d’Africains infectés par le SRAS-CoV-2.

En utilisant cette formule, l’étude a constaté que les infections avaient augmenté de 3% en juin 2020 pour atteindre 65% en septembre 2021, moment de l’apparition des variants bêta et delta.

De l’avis de la directrice de l’OMS-Afrique, la réponse à cette dernière augmentation documentée réside dans la hausse du nombre de tests, de traçage de contacts et de la surveillance sur tout le continent, étant donné que la proportion de cas asymptomatiques est plus élevée en Afrique qu’ailleurs dans le monde (67%).

Sur les 1,3 milliard d’habitants que compte le continent, plus de 100 millions de tests avaient été réalisés à la fin du mois d’avril 2022, l’Afrique du Sud étant en tête avec 24,3 millions de tests.

Le Nigeria, qui compte plus de 200 millions d’habitants, a effectué un peu moins de 5,5 millions de tests, selon le Centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC). Il note que le nombre de personnes vivant avec le coronavirus sur le continent a dépassé les 11,5 millions et près de 260.000 décès ont été enregistrés.

Conflit Ukrainien : le Pam craint une famine en Afrique de l’Est

L’inflation consécutive à la crise ukrainienne pourrait accentuer la faim aiguë en Afrique de l’Est.La guerre entre la Russie et l’Ukraine a eu un impact négatif sur la sécurité alimentaire de l’Afrique de l’Est car réduisant l’approvisionnement en nourriture et augmentant les prix des aliments, du carburant et des engrais, a déclaré le Programme alimentaire mondial (Pam).

Les restrictions à l’exportation de céréales, d’huiles végétales et d’engrais se sont accentuées depuis le début du conflit, leur ampleur ayant atteint les niveaux de la crise alimentaire mondiale de 2008, selon l’organisme onusien dans sa dernière mise à jour de la situation de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Est.

Soulignant la forte dépendance de cette région des importations de denrées alimentaires et d’engrais, le Pam a indiqué que la crise ukrainienne pourrait exacerber la situation déjà désastreuse de la sécurité alimentaire dans cette partie du continent africain, où l’inflation consécutive à la crise ukrainienne pourrait plonger 7 à 10 millions de personnes supplémentaires dans une situation de faim aiguë.

« La région a déjà connu d’importantes hausses des prix du blé, du pain, du carburant et des engrais, ainsi que des pénuries généralisées de carburant, les pays les plus touchés étant le Kenya, la Somalie, l’Ouganda, l’Éthiopie, le Soudan du Sud et le Burundi », a souligné le Pam.

Ethiopie : le Gerd et des institutions financières cibles de cyber-attaques

L’Agence éthiopienne de sécurité des communications a déclaré avoir déjoué des tentatives de cyber-attaques visant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd), une importante centrale hydroélectrique sur le Nil Bleu.L’agence a révélé mercredi que des groupes soutenus par des agents locaux et étrangers « envieux de la paix et du développement de l’Éthiopie » ont mené des cyberattaques coordonnées.

 « Les cyber-attaques ont été déjouées avec succès », a déclaré mercredi à la presse le Directeur général de l’Administration de la sécurité des réseaux d’information (Insa), Shumete Gizaw.

Simultanément, de nombreuses tentatives de cyber-attaques visant des institutions financières majeures ont également été déjouées, selon l’Insa.

Les cyber-attaques déjouées contre le Gerd et les institutions financières étaient liées entre elles. Leur intention était d’entraver les travaux du Grand barrage en ciblant 37.000 ordinateurs interconnectés utilisés par les institutions financières, a déclaré M. Gizaw.

La réponse de l’Insa a fait avorter les rêves de tous ceux qui complotaient pour causer la destruction, a-t-il ajouté.

Le Directeur général n’a pas mentionné les noms des groupes à l’origine de ces attaques ni de leurs commanditaires présumés.

En juin 2020, une série de tentatives de cyber-attaques ont été menées contre le barrage par des pirates basés en Égypte, nommés Cyber Horus Group, AnuBis Hacker et Security By Passed, sous le slogan « Black Pyramid War ».

 L’Insa est parvenu à déjouer ces attaques qui, selon lui, visaient à saboter la construction du méga-barrage et à interrompre le processus de remplissage du premier tour du réservoir du Gerd.

 L’Éthiopie a réussi à remplir le réservoir de 4,9 milliards de mètres cubes au cours de cette saison des pluies, et a ajouté 13,5 milliards de mètres cubes supplémentaires en 2021.

Le total combiné d’eau stockée dans ce barrage était suffisant pour commencer à produire de l’énergie, aidant le pays à commencer à produire de l’électricité pour la première fois à partir du barrage en février dernier – une étape importante dans le projet national de plusieurs milliards de dollars.

D’autres attaques visant à perturber le bon fonctionnement du Gerd sont attendues, a prédit le DG de l’Insa.

Une cyber-sécurité concertée est mise en œuvre pour protéger la construction et l’administration des travaux du barrage, a-t-il déclaré.

Il a insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration avec les institutions financières pour répondre efficacement aux cyberattaques et a également exhorté les institutions à accroître leur capacité à se défendre contre d’éventuelles tentatives de cyberattaques.

Les ministres africains de l’Economie attendus mi-mai à Dakar

La Conférence des ministres de la Communauté économique africaine (CoM2022) s’apprête à explorer les options de financement de la relance post-Covid de l’Afrique.Dakar sera la capitale de la relance de l’économie africaine du 11 au le 17 mai 2022. Les ministres africains en charge des Finances, de la Planification et du Développement économique, ainsi que des personnalités des secteurs privé et public participeront à la 54ème session de la Conférence des ministres de la CEA (CoM2022).

L’évènement hybride sera organisé conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement du Sénégal sur le thème, « Financer la relance de l’Afrique : Trouver des solutions innovantes », informe un communiqué reçu mercredi à APA. Hôte de cet événement, le président Macky Sall, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine (UA), fait partie des orateurs confirmés.

Le programme comprendra des panels ministériels de haut niveau et des tables rondes sur la manière de transformer la menace persistante de la pandémie de Covid-19 en un accélérateur de croissance et de prospérité mondiale. La CoM2022 comportera également le lancement du Rapport économique sur l’Afrique, publication phare annuelle de la CEA, ajoute la même source.

Éthiopie : deux journalistes risquent la peine de mort

Les journalistes Dessu Dulla et Bikila Amenu sont accusés « d’outrage à la constitution ».Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exhorté lundi les autorités éthiopiennes à libérer immédiatement les journalistes, Dessu Dulla et Bikila Amenu, à abandonner toutes les charges retenues contre eux et à cesser de cibler les agents de la presse.

 Alors que ce 3 mai marque la Journée mondiale de liberté de la presse, ces deux professionnels de l’information diffuseurs au média « Oromia News Network » sont inculpés depuis 7 avril par les autorités de la région éthiopienne d’Oromia.

Ils sont accusés d’avoir transgressé l’article 238 du code pénal du pays, qui interdit les « outrages à la constitution », selon des rapports de presse et Gudane Fekadu, un avocat représentant les journalistes, qui s’est entretenu avec le CPJ par téléphone.

S’ils sont jugés et reconnus coupables, les deux journalistes risquent une peine allant de trois ans ferme à la peine de mort, selon le code pénal. Les procureurs ont également invoqué l’article 258, qui oblige les tribunaux à prononcer des condamnations à mort en cas d’outrages à la constitution dans des conditions aggravantes, notamment si les infractions présumées ont été commises pendant une guerre civile ou avec le soutien d’acteurs étrangers, a déclaré Gudane.

Les autorités ont arrêté Dessu, rédacteur en chef d’ONN et animateur de l’émission « Under the Shadow of Democracy », et Bikila, reporter et présentateur, le 18 novembre 2021.

Selon Gudane et d’autres sources, les journalistes sont détenus à la prison de Daleti, dans la zone spéciale de Finfinne, dans l’État régional d’Oromia. Les audiences de leur affaire ont été ajournées à plusieurs reprises et leur prochaine comparution devant le tribunal aura lieu le mardi 3 mai.

« Après des mois de détention arbitraire, les charges antiétatiques retenues contre les journalistes éthiopiens potentiellement passibles de la peine de mort, sont scandaleuses » a déclaré la coordinatrice du programme Afrique du CPJ, Angela Quintal, à New York. « Dessu et Bikila doivent être libérés immédiatement et sans condition, et ceux qui ont abusé du système judiciaire pour les maintenir derrière les barreaux doivent être tenus de rendre des comptes » dit-elle.

Dessu et Bikila sont jugés aux côtés de 15 coaccusés. Ils sont soupçonnés d’avoir des liens avec le gouvernement national de transition de la région d’Oromia, un organe régional créé par les partis d’opposition Front de libération oromo et Congrès fédéraliste oromo, selon Gudane.

M. Gudane a déclaré que l’acte d’accusation des autorités ne précise pas exactement les infractions que les accusés sont censés avoir commises.

Gudane a déclaré au CPJ que l’acte d’accusation ne mentionnait pas le nom de l’ONN ou du Front de libération de l’Oromo. Il ajoute que Dessu et Bikila lui avaient dit qu’ils ne voyaient pas d’autre raison que leur travail journalistique pour justifier leur arrestation.

Les deux journalistes étaient arrêtés lors d’une vague de répression qui a suivi la déclaration de l’état d’urgence par les autorités fin 2021, selon les rapports du CPJ de l’époque.

D’autres journalistes arrêtés à l’époque ont été libérés entre janvier et avril 2022, et l’état d’urgence a été levé en février, mais Dessu et Bikila sont restés derrière les barreaux, selon les rapports des médias et les recherches du CPJ.

La police avait déjà arrêté Bikila en 2019 et l’avait détenu pendant des semaines sans inculpation ; les autorités ont détenu Dessu en mars et en septembre 2020, selon les rapports du CPJ.

L’impact de la crise ukrainienne au menu des échanges UA-Allemagne

Des responsables de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de l’Allemagne se sont entretenus de l’impact de la crise ukrainienne sur la sécurité alimentaire en Afrique et d’autres questions bilatérales.La réunion a eu lieu lors d’une visite, mardi dernier, de Svenja Schulze, ministre allemande de la Coopération économique et du Développement, au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba.

L’ambassade d’Allemagne en Ethiopie a publié ce jeudi un communiqué indiquant que la ministre a eu un échange de vues avec Monique Nsanzabaganwa, présidente de la CUA, « sur l’impact de l’invasion russe en Ukraine sur la sécurité alimentaire en Afrique ».

« La sécurité alimentaire est une préoccupation commune de l’Union africaine et du gouvernement allemand. Il ne faut pas que la crise alimentaire déstabilise d’autres régions d’Afrique », a déclaré le ministre du Développement, Mme Schulze.

Rien que dans la corne de l’Afrique, les organisations humanitaires affirment que la sécheresse prolongée pourrait pousser environ 13 millions de personnes à la famine.

Le conflit en Ukraine aggrave encore la situation, en perturbant les marchés de l’alimentation et de l’énergie, et en faisant grimper le coût des importations au-delà de la portée de nombreux consommateurs du continent.

« La dépendance de nombreux pays africains à l’égard des importations de céréales en provenance d’Ukraine et de Russie pourrait entraîner une pénurie de l’offre et une hausse massive des prix », a ajouté Mme Schulze.

En février dernier, l’Allemagne a apporté un soutien de 20 millions d’euros à la FAO pour faire face à la grave sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique.

Ethiopie : plusieurs morts dans un conflit religieux

Les fidèles musulmans et chrétiens se disputent depuis longtemps la propriété des terres situées autour du cimetière de Sheikh Elias.Au moins 20 personnes ont été tuées dans un conflit religieux dans la ville de Gonder, située dans l’Etat régional d’Amhara, dans le nord de l’Ethiopie, a appris APA ce jeudi.

Dans un communiqué de presse, le Conseil des affaires islamiques de la région d’Amhara, le principal organe islamique officiel de la région, a déclaré qu’« un massacre » avait été commis mardi dernier contre des musulmans qui s’étaient rassemblés dans un cimetière pour enterrer le corps d’un éminent religieux islamique.

« Les informations dont nous disposons à ce jour portent à plus de 20 le nombre de morts des attaques du 26 avril 2022 », informe le communiqué.

Le principal organisme islamique de la région d’Amhara a également déclaré qu’au moins 100 musulmans avaient été blessés et nombreuses de leurs propriétés saccagées au cours des violences.

S’exprimant plus tôt dans la journée de mercredi, Zewdu Malede, maire de la ville de Gonder, a imputé la responsabilité de ces violences meurtrières à des éléments extrémistes isolés au sein des populations chrétienne et musulmane de la ville.

Afrique de l’Est : l’insécurité alimentaire aiguë s’aggrave

L’alerte est donnée par l’Organisation des Nations unies (Onu).La Corne de l’Afrique connaît l’une de ses pires sécheresses, avec plus de 15 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë en Ethiopie, au Kenya et en Somalie, a déclaré le Bureau coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

« La menace de pertes humaines à grande échelle augmente chaque jour et des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour permettre aux partenaires humanitaires de répondre à cette crise unique en son genre », a indiqué OCHA dans son dernier rapport publié hier mardi.

L’organisme onusien souligne que des familles prennent des mesures désespérées pour survivre, des milliers d’entre elles quittant leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages.

Il ajoute que les risques auxquels sont confrontées les femmes et les filles, notamment les violences sexistes et les décès pendant l’accouchement, ont fortement augmenté depuis le début de la sécheresse.

Dans son rapport, OCHA note que la saison des pluies de mars à mai 2022 devrait être moyenne ou inférieure à la moyenne. Cela intervient après que les saisons d’octobre-décembre 2020, de mars-mai 2021 et d’octobre-décembre 2021 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya confrontés à une sécheresse exceptionnelle.

« Si les pluies de mars-mai (2022) ne sont pas au rendez-vous, ce sera la première fois au cours des 40 dernières années que la région aura enduré quatre saisons consécutives inférieures à la normale », a précisé OCHA.

Aucun Ethiopien n’est enrôlé dans le conflit ukrainien (officiel)

Le gouvernement éthiopien a dénoncé les rumeurs faisant état du recrutement de ses citoyens pour combattre aux côtés de la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.Dans un communiqué publié ce jeudi, les autorités d’Addis-Abeba se sont félicitées des clarifications apportées par l’ambassade de la Fédération de Russie qui réfute les informations selon lesquelles des Éthiopiens sont enrôlés par les forces armées russes. 

Toutefois, l’ambassade russe en Éthiopie a déclaré avoir reçu « des courriels et des visites personnelles de citoyens éthiopiens exprimant leur solidarité et leur soutien » à son pays. 

« Nous voyons cela comme une autre manifestation de l’amitié fraternelle et du soutien mutuel entre les deux peuples. Nous remercions tous les amis éthiopiens pour leurs mots aimables adressés à notre pays », a déclaré l’ambassade sur sa page Facebook. 

Cette sortie de la représentation diplomatique est intervenue après que des centaines d’hommes ont été aperçus près de l’ambassade de la Russie dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, où ils ont exprimé leur désir de rejoindre l’armée russe comme soldats.

Le Maroc pour une approche multidimensionnelle de paix, de sécurité et de développement en Afrique

Le Maroc a réitéré devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, l’importance de l’approche multidimensionnelle de paix, sécurité et développement dans l’accompagnement des pays africains en transition politiqueL’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de la réunion du CPS de l’UA consacrée à l’examen du processus de la transition politique au Burkina faso, au Tchad, en Guinée, au Mali et au Soudan, a souligné l’impératif d’une approche multidimensionnelle axée sur le nexus paix, sécurité et développement tout en tenant compte du grand nombre de la population de ces pays frères et l’impact sur leurs conditions de vie notamment les jeunes qui en constituent le quart.

Le diplomate qui conduit la délégation marocaine, a souligné la nécessité d’explorer les meilleurs voies et moyens pour accompagner ces pays amis et frères dans leur processus de transition politique tout en leur assurant l’aide nécessaire susceptibles de leur garantir la paix et la sécurité et leur développement.

A cet égard, la délégation marocaine a suggéré l’établissement d’un diagnostic exhaustif pour déterminer la réalité politique, social et économique sur le terrain susceptible de permettre l’adoption d’une approche opérationnelle orientée vers l’action.

La délégation marocaine a également appelé à l’implication des autres départements de la Commission de l’Union africaine chargés des secteurs de la santé, de l’infrastructure et de l’éducation pour aider ces pays sur le plan socio-économique et leur assurer une transition politique solide et durable.

Ethiopie : levée de la restriction imposée aux Boeing 373 Max

L’Autorité éthiopienne de l’aviation civile, a annoncé lundi, qu’elle avait levé la restriction imposée aux avions Boeing 737 Max de survoler l’espace aérien éthiopien.La mesure est effective depuis le 11 avril 2022. Cette restriction avait été introduite après l’accident tragique du vol 302 d’Ethiopian Airlines à destination de Nairobi en mars 2019, qui a coûté la vie à 157 passagers et membres d’équipage.

« L’Administration fédérale de l’aviation (FAA, entité américaine) a mené une enquête rigoureuse pour découvrir les raisons sous-jacentes qui ont causé le crash et a proposé une réglementation inviolable qui devrait être appliquée », a déclaré l’Aviation civile éthiopienne (ECA) dans un communiqué.

D’après le document, l’ECA a effectué ses propres vérifications de sécurité sur les changements introduits par Boeing à la suite des crashs répétés de ses avions Max 737.

Le communiqué ajoute que « l’aviation civile éthiopienne a procédé à des inspections rigoureuses et minutieuses des modifications apportées à la conception de l’avion, ainsi que des réglementations mises en œuvre ».

L’Indonésie, un pays qui a été touché par la catastrophe du Boeing 737 Max avec le crash de son Lion Air quelques minutes après son décollage tout comme l’ET 302 a levé l’interdiction des avions Boeing Max 737 en décembre 2021. Un total de 189 personnes a péri dans cet accident.

La Zleca va stimuler le commerce intra-africain de 40% (CEA)

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) devrait accroître le commerce intra-africain d’environ 40%, avec des avantages substantiels pour les secteurs des transports, selon les dernières estimations de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).S’il est pleinement mis en œuvre, le rapport de la CEA sur la surveillance des prix indique que la Zleca augmentera considérablement les flux de trafic sur tous les modes de transport : route, rail, maritime et air. Le libre-échange devrait augmenter de manière significative les besoins en équipements de transport pour tous les modes de transport, prévoit le rapport.

Les estimations sur les opportunités d’investissement dans le secteur des transports suite à la mise en œuvre complète de la Zleca ont été publiées lors de la réunion virtuelle des ministres africains des finances organisée par la Commission jeudi.

« Le rapport sur la surveillance des prix n’a pas seulement examiné les chiffres de l’inflation, mais aussi les facteurs qui contribuent à ces chiffres d’inflation qui informeront les éléments de politique pour contenir l’inflation sur le continent », a déclaré Vera Songwe, Secrétaire exécutif de la CEA.

Le secteur des transports, a-t-elle dit, est important pour la mise en œuvre de la Zleca, mais il est affecté par les pressions inflationnistes qui sont aggravées par la crise actuelle en Ukraine.

Présentant les résultats aux ministres, l’expert en infrastructure de la CEA a déclaré que le commerce intra-africain des services de transport a le potentiel d’augmenter de près de 50%, à condition que la Zleca soit pleinement exécuté.

« En termes absolus, plus de 25% des gains du commerce intra-africain des services iraient au seul transport », a déclaré Robert Lisinge, chef de la section des infrastructures et des services énergétiques de la Commission.

« Près de 40% de l’augmentation de la production de services en Afrique se ferait dans les transports », a-t-il ajouté.

Le rapport indique également que des réglementations sont nécessaires pour empêcher l’afflux de véhicules d’occasion qui ne sont pas en état de marche. Le nombre de décès sur les routes est disproportionné en Afrique et le coût des accidents est estimé entre 1% et 5% du Pib.

La mise à niveau des infrastructures est également nécessaire pour attirer les investissements dans les équipements de transport.

« Le transport contribue de manière significative aux économies africaines en représentant plus de 5% de la valeur ajoutée dans plus de 20 pays », poursuit M. Lisinge. « La part significative du transport dans les services importés et exportés atteint au moins 20% dans 44 et 15 pays respectivement ».

« Le coût des équipements requis par les différents modes de transport pour faire face à la Zleca est estimé à 411 milliards de dollars », a-t-il ajouté. « Les fluctuations des prix du transport et de la construction risquent d’entraver le renouvellement de la flotte de transport africaine et la mise à niveau des liaisons d’infrastructures essentielles », a ajouté M. Lisinge.

Le rapport montre que le secteur de l’aviation en Afrique a besoin d’un soutien financier après avoir enregistré une perte de revenus de 8,2 milliards de dollars en 2021.

Sur la base des conclusions du rapport, la CEA a conseillé aux pays africains de mobiliser des ressources pour le secteur des transports compte tenu de son importance pour les économies nationales et de stabiliser les prix des services de transport et de la construction, entre autres.

Ethiopie : découverte de neuf charniers dans le nord du pays

Neuf fosses communes ont été identifiées dans la zone contestée de Wolkait-Tegede et Telemt, dans le nord de l’Ethiopie, selon une étude menée par une équipe de chercheurs d’une université locale.L’étude menée par les chercheurs de l’université de Gonder indique qu’au moins 59.000 civils de l’ethnie Amhara ont été massacrés et enterrés ensemble dans 12 fosses communes, dont trois se trouvent dans la région du Tigré.

Selon l’étude, le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui combat le gouvernement, a tué plus de 59.000 Amharas entre 1983 et 1990.

Pendant cette période, le TPLF opérait en tant que groupe armé conventionnel combattant le gouvernement militaire de l’époque, qui a été renversé en 1991.

Wolkait, Tegede et Telemet sont des zones où le TPLF a massacré et ou torturé des Amharas qui réclamaient plutôt une identité Gondar à l’époque.

Le massacre a eu lieu principalement dans la localité de Gehanem (enfer en amharique), où un charnier a été découvert.

Les résultats de la recherche ont établi qu’entre 1983 et 1990, des personnes appartenant à l’ethnie Amhara ont été tuées et jetées dans le fleuve Tekeze.

Le Dr Bamlaku Yideg, chef de l’équipe de recherche, qui compte environ 12 membres, aurait déclaré que les résultats de la recherche ont révélé que les personnes qui vivaient dans la région étaient détenues, torturées et tuées pour être jetées dans l’eau (une référence au fleuve Tekezze).

Ethiopie : libération du célèbre journaliste Tamirat Negera

Le rédacteur en chef de Terara Network (TM) a été libéré sous caution après près de quatre mois de détention.« C’est avec un grand soulagement que nous annonçons la libération de Tamirat Negera aujourd’hui après 118 jours de détention », a déclaré le Terara Network ce mercredi sur son compte Facebook.

La libération de Negera intervient un jour après que la Cour suprême d’Oromia a ordonné à la police de le libérer moyennant une caution de 50.000 birrs.

Cofondateur du site en ligne Terara Network, Negera a été arrêté le 10 décembre 2021 au poste de police de Daleti, mais il n’a pas été inculpé. Il est le troisième journaliste à être libéré sous caution depuis le début du mois d’avril.

Vendredi dernier, Amir Aman, un journaliste accrédité par l’Associated Press (AP), a été libéré ainsi que son caméraman Tomas Engeda. Les deux hommes avaient été arrêtés en novembre dernier alors qu’ils faisaient un reportage sur les violences dans la région d’Oromia.

Ils étaient accusés d’avoir enfreint l’état d’urgence et les lois antiterroristes en interviewant des membres d’un groupe d’insurgés, mais ils n’ont pas été inculpés.

Éthiopie: des crimes contre l’humanité commis au Tigré (humanitaires)

Les violences sexuelles, l’utilisation massive de la détention arbitraire et les pillages sont parmi les crimes notés.Le conflit dans le nord éthiopien s’enlise, avec son lot d’exactions sur les populations. Dans un nouveau rapport rendu public ce mercredi 6 avril 2022, Amnesty International et Human Rights Watch révèlent que depuis novembre 2020, début de la guerre, les forces de sécurité régionales amharas et les autorités civiles de la zone du Tigré occidental commettent contre les membres de l’ethnie tigréenne des violences généralisées.

« Les autorités éthiopiennes restreignent sévèrement l’accès à la région et la surveillance indépendante de la situation, dissimulant dans une large mesure la campagne de nettoyage ethnique », écrivent les deux organisations.

Le rapport, intitulé « Nous vous effacerons de cette terre : Crimes contre l’humanité et nettoyage ethnique dans la zone du Tigré occidental en Éthiopie », montre comment les autorités nouvellement nommées dans l’ouest du Tigré et les forces de sécurité de la région Amhara voisine ont, avec l’assentiment et la possible participation des forces fédérales éthiopiennes, expulsé de façon systématique plusieurs centaines de milliers de civil tigréens de leurs domiciles.

« Elles ont, souligne le rapport, recouru à des menaces, des homicides illégaux, des violences sexuelles, une utilisation massive de la détention arbitraire, des pillages, des transferts forcés et la privation d’aide humanitaire. Ces attaques généralisées et systématiques contre la population civile tigréenne constituent des crimes contre l’humanité, ainsi que des crimes de guerre ».

« Depuis novembre 2020, les autorités et les forces de sécurité amharas mènent une campagne implacable de nettoyage ethnique pour chasser de chez eux les Tigréens du Tigré occidental », a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.

Selon lui, « les autorités éthiopiennes continuent de nier l’ampleur choquante des crimes commis, et s’abstiennent (…) d’agir pour y mettre un terme ».

Ce qui fait dire à Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International, que « la réaction des partenaires internationaux et régionaux de l’Éthiopie n’est pas à la hauteur de la gravité des crimes qui continuent d’être commis dans l’ouest du Tigré ».

« Les gouvernements en question doivent contribuer à faire cesser la campagne de nettoyage ethnique, veiller à ce que les Tigréens et Tigréennes puissent rentrer volontairement chez eux en toute sécurité, et mener des efforts concertés pour obtenir justice pour ces crimes haineux », a-t-elle dit.

La zone du Tigré occidental est un territoire administratif de la région du Tigré. Les revendications territoriales sur le Tigré occidental sont sources de conflits frontaliers et identitaires depuis 1992. Le Tigré occidental est tombé sous le contrôle des Forces de défense nationale éthiopiennes et de leurs alliés, les forces et milices de la région Amhara, deux semaines après le début du conflit qui a éclaté au Tigré en novembre 2020.

Afrique : l’insécurité alimentaire s’accentue (CICR)

Plus d’un quart de la population du continent noir est confronté à la famine selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisme de secours, quelque 346 millions de personnes sont confrontées à une crise de la sécurité alimentaire. Celle-ci contraint des familles entières à sauter des repas chaque jour. Si rien n’est fait, prévient-elle, la situation risque de s’aggraver dans les mois à venir.

La crise alimentaire est présente sur tout le continent, de la Mauritanie et du Burkina Faso à l’ouest, à la Somalie et à l’Éthiopie à l’est. Pour y faire face, le CICR s’apprête à intensifier ses opérations dans dix pays. Il interviendra en étroite coordination avec d’autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de porter assistance à 2,8 millions de personnes supplémentaires.

« C’est une catastrophe qui passe largement inaperçue. Des millions de familles souffrent de la faim et des enfants meurent de malnutrition », a déclaré Dominik Stillhart, le directeur des opérations du CICR cité dans une note reçue ce mardi à APA.

« Nous intensifions nos opérations en Somalie, au Kenya, au Nigéria, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays pour tenter de secourir le plus de gens possible, mais le nombre de personnes qui se retrouvent sans nourriture et sans eau est effarant », a-t-il ajouté.

Plusieurs facteurs comme les conflits, les chocs climatiques (sécheresses en Afrique de l’Est et précipitations cumulatives inférieures à la normale en Afrique de l’Ouest), l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes déplacées et la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants ont contribué à créer des besoins considérables.

La situation est d’autant plus compliquée que beaucoup de pays touchés par la crise alimentaire subissent encore les contrecoups économiques négatifs de la pandémie de Covid-19.

« Pour faire face à cette crise, nous avons besoin de renfort. Le CICR a pour mission essentielle d’aider les gens à rester en vie, mais ici cela ne suffit pas. Une crise d’une telle ampleur nécessite un effort concerté. Gouvernements, partenaires humanitaires et donateurs devront se concentrer sur des solutions à moyen et long terme afin d’aider les personnes touchées à se relever. Cela doit être la priorité », a ajouté M. Stillhart.

Le Sénat américain approuve la « loi sur la paix et la stabilisation de l’Ethiopie »

Cette loi vise à imposer des sanctions aux Éthiopiens qui commettent des violations des droits de l’homme et bloque la livraison sur l’aide alimentaire.La loi sur la paix et la stabilisation de l’Ethiopie vise à imposer des sanctions à ceux qui fournissent une formation, des armes ou un soutien financier aux personnes impliquées dans le conflit.

La proposition de loi sur la stabilisation, la paix et la démocratie en Ethiopie a été votée mardi par la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants. Elle peut maintenant être votée par l’ensemble de la Chambre des Etats-Unis. Un projet de loi similaire est à l’étude au Sénat.

S’il est adopté, le projet de loi va sanctionner des individus et suspendra l’assistance financière et de sécurité des Etats-Unis au gouvernement éthiopien jusqu’à ce que certaines conditions relatives aux droits de l’homme soient remplies.

Il exigerait également que les Etats-Unis s’opposent aux prêts accordés à l’Ethiopie et à l’Erythrée par des agences internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Le député Tom Malinowski, un démocrate du New Jersey qui a coparrainé le projet de loi, a déclaré qu’il était urgent d’agir.

« La guerre en Ethiopie a créé l’une des pires crises humanitaires au monde, et tous les combattants, ainsi que leurs soutiens étrangers, sont responsables d’horribles violations des droits fondamentaux de l’homme », a-t-il conclu.

Guerre Russie-Ukraine : l’Afrique et les raisons d’un non alignement

Si l’Union africaine (UA) a condamné l’invasion russe en Ukraine, beaucoup de ses pays membres affichent une position de « neutralité » après qu’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a demandé à la « la Russie de cesser immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ».Le 2 mars 2022, l’Organisation des Nations unies (Onu), a voté une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cent quarante et un (141) pays ont approuvé le texte contre cinq oppositions et 35 abstentions. Parmi les abstentionnistes, dix-sept étaient africains sans compter huit autres pays qui n’ont pas voté.

Face à cette situation, plusieurs observateurs ont divergé sur la posture de l’Afrique, à la question de savoir si le continent doit prendre position. Pour l’ambassadeur américain aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, les États africains ne peuvent pas rester neutres sur la guerre en Ukraine.

Toutefois, cette position de non aligné peut trouver son explication dans l’ancrage des relations entre Moscou et plusieurs pays africains. La Russie entretient en effet des relations économiques et commerciales de premier plan avec plusieurs pays du continent.

 L’Afrique du Nord, premier client

 Par le passé, la Russie vendait des armes et des céréales à l’Afrique. Mais ces dernières années, Moscou a étendu sa sphère d’influence à d’autres secteurs.

Dans le secteur gazier, le géant russe Gazprom s’est implanté en Algérie où le pays a signé un important contrat d’armement en échange du gaz algérien. La même méthode est utilisée en Libye où Gazprom a décroché des contrats gaziers et pétroliers après la mort de Mouammar Kadhafi en 2011. Le géant russe du gaz travaille même sur un projet pour relier les réserves gazières nigérianes à l’Europe via l’Algérie pendant que Lukoil, premier producteur russe du pétrole, continue d’explorer de nouveaux champs au Nigéria ou encore au Ghana.

En Egypte, l’arrivée d’Abdel Fattah Al Sissi a redynamisé les relations entre les deux pays. Moscou a profité du désengagement américain en 2014 consécutif aux printemps arabes pour se rapprocher de son allié égyptien avec qui les relations étaient tièdes depuis la rupture diplomatique de 1972 prononcée par l’ancien président égyptien Anouar el-Sadate. 

La Russie, premier importateur de blé au monde, ravitaille également l’Égypte en céréales pendant que sa compagnie pétrolière Rosneft, spécialisée dans l’extraction, la transformation et la distribution, finance le projet gazier offshore géant de Zohr.

Sur le plan commercial, Moscou compte sur des partenaires solides en Afrique. Ainsi, depuis 2014, le Maroc est devenu l’un des premiers partenaires de la Russie. Une coopération bilatérale impulsée par deux visites royales effectuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2002 et 2016 à Moscou ainsi qu’une visite d’Etat du Président Vladimir Poutine à Rabat en 2006. 

En 2014, le Maroc a pu bénéficier de l’embargo décrété par Moscou sur les produits agroalimentaires européens pour augmenter sensiblement ses exportations de fruits et légumes vers la Russie.

Au-delà du Maghreb, la Russie a signé en 2018 plusieurs accords de coopération avec l’Angola, la Namibie, le Mozambique, le Zimbabwe et l’Éthiopie, pour renforcer ses relations économiques pour marquer son ancrage sur le continent.

Désormais, c’est au niveau sécuritaire que l’ancienne puissance soviétique mise le plus pour asseoir son influence en Afrique. Entre 2010 et 2020, la Russie a signé vingt-sept accords de défense avec des pays du continent.

 Les armes russes en Afrique

La lutte contre le terrorisme, les conflits, et l’instabilité de régimes politiques ont permis au Kremlin de décrocher d’importants contrats de vente d’armes. L’Afrique représente aujourd’hui 15 % des ventes d’armes militaires de la Russie, deuxième exportateur mondial d’armement. Un partenariat qui s’accompagne d’un service après-vente avec l’arrivée des formateurs militaires ou même des privés.

 Au Nigeria par exemple, la Russie s’est engagée à aider le pays à combattre le groupe terroriste Boko Haram par le biais de formations à l’armée nigériane. Au Mali, elle est présente à travers de nouveaux accords de défense signés par les nouvelles autorités de la transition. Il est fait état de la présence jusque-là démentie par le régime de transition de la société militaire privée russe Wagner sur le sol malien.

Le groupe Wagner soupçonné d’être un outil de politique étrangère du Kremlin serait présent aujourd’hui dans 23 pays africains selon le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Face aux mutations géopolitiques dans le monde, le prochain sommet Russie-Afrique prévu en principe en novembre dans une capitale africaine est plus que jamais menacé à cause de la guerre en Ukraine. Dakar (Sénégal), Le Caire (Egypte) et Addis Abeba (Ethiopie) étaient ciblées par Moscou pour abriter l’événement.