Lutte anti-troisième mandat : le FNDC repousse sa marche de 24h

La coordination nationale du Front National pour la Défense de la  Constitution (FNDC) repousse de 24h la marche initialement prévue le jeudi 15 au vendredi 16 octobre.

Elle consacre la journée du jeudi à la commémoration des victimes tuées par les forces de défense et de sécurité pendant les manifestants contre le troisième mandat de Alpha Condé.

« La coordination nationale du FNDC repousse de 24h la marche initialement prévue le jeudi 15 au vendredi 16 octobre. Elle consacre les journées du mercredi au jeudi à la commémoration des victimes tuées par les forces de défense et de sécurité pendant les manifestations contre le troisième mandat de Alpha Condé », a fait savoir l’un des responsables du front.

À ce jour, poursuit-il le Front National de la Défense de la Constitution a adressé des courriers d’information aux différentes communes concernées par la marche.

« Il a adressé, à ce jour , des courriers d’information aux autorités communales traversées par la marche pacifique et citoyenne du vendredi 16 octobre sur l’autoroute », a-t-il souligné

Lutte anti-troisième mandat : le FNDC annonce une marche pour le jeudi 15 octobre

Dans un communiqué publié ce dimanche 11 octobre 2020, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé une manifestation pacifique pour le jeudi 15 octobre 2020. À cette occasion, la Coordination Nationale du FNDC  invite « le vaillant Peuple de Guinée à une nouvelle journée de mobilisation contre la candidature illégale et illégitime d’Alpha Condé à un troisième mandat, le jeudi 15 octobre 2020 à Conakry ».

« Cette marche pacifique et citoyenne partira du rond-point Gbessia à l’esplanade du Palais du peuple à Conakry ».

Cette manifestation marque, selon les organisateurs, « l’anniversaire du début des manifestations populaires en octobre 2019 et la détermination à poursuivre le combat aussi longtemps que le dictateur Alpha Condé s’accrochera au pouvoir ».

Par ailleurs, la Coordination Nationale du FNDC informe la presse nationale et internationale qu’elle publiera ce lundi 12 octobre, « le bilan macabre provisoire ainsi que la liste des personnes assassinées par le régime pendant toutes les manifestations contre le coup d’État constitutionnel ».

Et le FNDC, par devoir de justice et de mémoire, prévoit d’organiser une journée de prière pour toutes ces victimes « cruellement tuées et blessées par Alpha Condé et son clan , le mercredi 14 octobre 2020 ».

Election présidentielle : Cellou Dalein Diallo sollicite le soutien du FNDC

Le principal opposant d’Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo a quitté Conakry, hier lundi pour l’intérieur du pays.

Le leader de l’ Union des Forces Démocratiques de Guinée ( UFDG ) est attendu en Haute-Guinée et en Forêt. Pendant cette tournée, il va tenter de convaincre les électeurs de la Haute Guinée et de la Guinée forestière de lui accorder leurs suffrages pour lui permettre d’accéder à la magistrature suprême.

Dans son discours d’ouverture de sa campagne  pour la présidentielle, Cellou Dalein a fait un clin d’œil à ses compagnons de lutte du Front national pour la défense de constitution (FNDC).

Pour Dalein, la Guinée traverse une « crise constitutionnelle et institutionnelle » qui, selon lui, est à son comble avec le double scrutin du 22 mars dernier qui a « accouché d’une Assemblée nationale illégitime et d’une Constitution illégale. Constitution dont se prévaut Alpha Condé pour prétendre à un troisième mandat ».

Il rappelle que c’est contre ce qu’il qualifie de « forfaiture » que le FNDC a battu le pavé avec « détermination et réussi, par la force de sa mobilisation tant en Guinée qu’en dehors, à ouvrir les yeux du monde sur la nature autocratique d’Alpha Condé et de son pouvoir ».

Il rassure que sa formation politique, qui a pris part à toutes les manifestations du FNDC, est prête à répondre à l’appel dudit mouvement « aujourd’hui comme demain chaque fois qu’il sera question de refuser le troisième mandat ».

Selon le principal challenger d’Alpha Condé, « la voie des urnes est aussi une voie de combat pour bouter le néo usurpateur hors du pouvoir. Elle est l’autre voie jumelle de celle de la rue car l’objectif est commun, celui de refuser un troisième mandat à Alpha Condé ».

C’est pourquoi, dit-il, « je lance un appel solennel à mes compagnons du FNDC de me rejoindre dans cette bataille électorale », avant d’assurer que « notre force commune renversera la digue de la fraude, aura raison des forces de tous ordres qui détournent les suffrages des guinéens ».

À  ses compagnons de lutte du FNDC, Dalein indique que « la victoire qui nous attend, parce qu’aucun processus électoral vicié ne peut avoir raison du peuple, ne sera pas la réussite d’une ambition. Elle sera la victoire de la fierté et de la dignité de nous tous, au nom de notre peuple contre celui qui veut, dans le mépris, confisquer son pouvoir ».

Il se dit convaincu que « c’est cette victoire qui nous permettra d’abroger cette Constitution illégale et de dissoudre cette Assemblée nationale illégitime ».

 

Manifestation du FNDC: à peine libéré, Foniké Menguè arrêté ce mardi

Le FNDC vient d’annoncer via sa page Facebook, l’arrestation de Oumar Sylla, alias Foniké Menguè. Cette arrestation intervient à l’occasion de la manifestation du FNDC, interdite par les autorités guinéennes.

Le FNDC indique que son responsable chargé de la mobilisation, Oumar Sylla alias Foniké Menguè a été « kidnappée à nouveau par la police« .

En effet, l’activiste de la société civile a été mis aux arrêts alors qu’il était en tournée dans la capitale guinéenne pour mobiliser les citoyens à sortir manifester contre la candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat.

Selon un responsable de la coordination nationale du Front National pour la Défense de la Constitution  Foniké Menguè a été conduit à la Direction centrale de la Police Judiciaire, (DPJ).

Cependant, soulignons que,  cette arrestation intervient à la veille de l’ouverture du procès en appel de l’opposant à un troisième mandat du président Alpha Condé. À la demande du parquet de Dixinn, qui n’est pas d’accord avec la libération de ce responsable du FNDC, ce procès doit s’ouvrir demain, mercredi, à la Cour d’Appel de Conakry

Notons que, l’opposant au troisième mandat avait tout récemment bénéficié d’une remise en liberté, lors de son procès, à la suite de quatre mois de détention à la maison centrale de Conakry.

 

Election présidentielle: Cellou Dalein Diallo encourage le FNDC

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) entend organiser une manifestation ce mardi 29 septembre 2020, pour exprimer son opposition à un troisième mandat du président Alpha Condé.

Cellou Dalein Diallo, candidat à la présidentielle du 18 octobre prochain et principal opposant d’Alpha Condé a réitéré son engagement de mener le combat pour l’alternance démocratique.

« J’encourage le FNDC à continuer à lutter contre le troisième mandat. Naturellement, j’apporterai mon soutien si jamais le FNDC en a besoin », a-déclaré le président de l’UFDG.

Avant de souligner : « Je continue à lutter contre le troisième mandat par les manifestations, dans les rues et sur les places publiques, mais aussi dans les urnes. Je n’ai jamais renoncé à mon combat contre le troisième mandat ».

Toutefois, a-t-il précisé « en plus des manifestations pacifiques, j’intègre le  processus électoral pour lutter contre la présidence à vie que M. Alpha Condé veut s’octroyer »

Face à l’interdiction de sa marche, le FNDC appelle les citoyens à désobéir à cette décision illégale

Dans un communiqué signé ce dimanche, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) opposé à l’élection présidentielle du 18 octobre et au troisième mandat d’Alpha Condé réitère le maintien de sa manifestation prévue le mardi 29 septembre prochain.

Face à l’interdiction de sa marche  prévue le mardi 29 septembre 2020 à Conakry, le front anti-troisième mandat appelle à la « résistance ».

« Craignant l’ampleur de la mobilisation des citoyens autour de la marche citoyenne du FNDC prévue le mardi 29 septembre 2020 sur l’autoroute Fidel Castro, M. Alpha Condé a pris la décision d’interdire cette manifestation contre son troisième mandat.  En prenant acte de cette décision illégale de privation de l’exercice des libertés publiques en Guinée, le FNDC maintient sa marche sous la forme de résistance et invite les citoyens à désobéir à cette décision illégale pour faire valoir leur opposition à la candidature illégale de M. Alpha Condé pour un troisième mandat. Le FNDC prend l’opinion nationale et internationale a témoin que M.Alpha CONDÉ sera le seul responsable de ce qui adviendra pendant la manifestation du peuple martyr de Guinée à la quête de sa souveraineté. Le FNDC ne renoncera à son combat tant que M. Condé ne renonce pas à son troisième mandat », selon ledit communiqué.

Les opposants prennent « acte » de cette décision qu’ils jugent « illégale » et qui, selon eux, constitue une « privation » de l’exercice des libertés publiques en Guinée.

« Le FNDC maintient sa marche sous la forme de résistance et invite les citoyens à désobéir à cette décision illégale pour faire valoir leur opposition à la candidature illégale de M. Alpha Condé pour un troisième mandat »

Le Front anti troisième mandat prend l’opinion nationale et internationale à témoin, en indiquant que le « Alpha CONDÉ sera le seul responsable de ce qui adviendra pendant la manifestation du peuple martyr de Guinée à la quête de sa souveraineté« .

Le FNDC prévient qu’il ne renoncera à son combat tant que M. Condé ne renonce pas à son troisième mandat.

Manifestation du 29 septembre: les avocats du FNDC saisis la CPI

Après les propos « controversés » du président guinéen Alpha Condé, dans son discours d’ouverture de la campagne présidentielle samedi dernier , la Cour Pénale Internationale (CPI) a été saisie ce mardi 22 septembre.

La saisine a été faite par les avocats internationaux du FNDC pour la cour pénale internationale. Les avocats du FNDC pour la Cour Pénale Internationale (CPI) William Bourdon et Vincent Brengarth ont alerté  la CPI sur la tenue de manifestations organisée par la coalition à compter du 29 septembre en lui demandant d’exercer la plus grande  vigilance quant au respect des fondamentaux des manifestants. Cette manifestation s’inscrit dans la lutte anti- troisième mandat du président Alpha Condé.

« Dans son premier discours de campagne adressé par Visio conférence aux populations de la Haute Guinée, fief traditionnel de son parti, Monsieur Alpha Condé a tenu des propos ethnocentristes d’une extrême gravité« , constatent les avocats du FNDC.

Selon eux, ces propos traduisent la volonté du président sortant Alpha Condé de déporter le débat sur le terrain ethnique avec le risque d’alimenter des clivages au sein même de la population là où l’ambition électorale devrait être celle de l’unité nationale.

« Ces éléments nous font sérieusement craindre de nouvelles violences électorales à relent ethnique et c’est la raison pour laquelle nous tenions à vous écrire et à vous alerter« , justifient maîtres Bourdon et Brengarth.

 

Marche du 29 septembre: le FNDC s’active

L’ itinéraire de la marche projetée par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est connu. Ladite marche se déroulera sur l’autoroute Fidel Castro, du rond-point Tannerie à l’esplanade du Palais du peuple. L’information a été donnée ce lundi 21 septembre 2020 par le chargé des opérations du FNDC.

Ibrahima Diallo a fait également savoir que les lettres d’informations seront déposées dans les 48 heures dans les communes de Matoto, de Matam et de Kaloum. A part Conakry, pour cette première phase, il y aura une manifestation à Labé, Nzérékoré, Dubréka et à Coyah, a-t-il précisé.

En effet, Le mouvement anti-troisième mandat s’active sur le terrain pour préparer la manifestation du 29 septembre dont l’objectif est « d’exiger le départ » du président Alpha Condé. Les opposants mènent des sensibilisations un peu partout dans les différentes communes et quartiers de Conakry.

Cependant, Ibrahim Diallo met en garde contre toute éventuelle interdiction sous prétexte de l’état d’urgence sanitaire

« S’il arrivait que le gouvernement nous interdise de marcher, en pareille circonstance, nous allons opposer la résistance à cette décision parce que c’est un droit constitutionnel « , a-t-il prévenu.

« Dans le contexte actuel, il n’est pas possible pour le gouvernement de nous opposer l’état d’urgence sanitaire à l’organisation des manifestations. Vous constatez que le camp présidentiel mobilise en violation de l’état d’urgence.  M. Alpha Condé ne peut pas nous interdire l’exercice d’un droit constitutionnel. Comme la constitution nous a autorisés, nous allons résister face à cette décision et face à l’oppression des autorités«  a-t-il mis en garde.

Le chargé des opérations du FNDC a précisé que des dispositions sont déjà prises par le Front pour le respect des gestes barrières. Il est prévu dans les prochains jours une campagne de distribution des masques.

« Nous avons reçu un don de masques de la part de notre antenne FNDC Belgique. Nous en avons suffisamment et nous allons commencer la distribution dès ce weekend dans les quartiers de Conakry. Le jour de la marche également, il y aura une équipe sanitaire au point de départ et qui va distribuer au fur et à mesure aux citoyens qui viennent participer, mais qui n’ont pas de masque« .

Ibrahima Diallo a laissé entendre que les élections présidentielles ne constituent pas la ligne de combat du Fndc.

« Nous ignorons complétement ces élections. Nous nous focalisons sur le combat contre le 3e mandat d’Alpha Condé. Vouloir s’intéresser à ces élections c’est comme si notre combat se résume à cela« , a-t-il dit en ajoutant que le FNDC est en train de travailler sur le terrain pour mobiliser les citoyens à sortir le 29 septembre.

 

Sidya Touré dévoile les nouvelles stratégies du FNDC

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qui s’est réuni mercredi à Kipé dans la commune de Ratoma, a dévoilé, par la voix de Sidya Touré, les grandes lignes de la rencontre.

D’après le président de l’UFR Sidya Touré, il a été question de faire l’état sur les manifestations qu’ils ont programmées. Ensuite, a-t-il dit, se pencher sur la situation du FNDC après le départ de certains partis politiques.

«Nous avons projeté de nous organiser en associant un peu plus la base sociale aux mouvements que nous avons l’habitude de coordonner. Certes l’aspect politique demeure mais, quand vous voyez ce qu’Alpha Condé fait, c’est une destruction totale de la Guinée», a-t-il dénoncé.

Et de poursuivre : « tout le monde est concerné par ce combat. Nous allons partir vers les forces qui manifestent à Kankan, à Faranah, à Boké (…). Nous avons la capacité de mobiliser partout en Guinée. Nous n’allons pas nous limiter seulement qu’à Conakry. Notre manifestation prendra en compte désormais la demande sociale notamment l’eau, l’électricité, les routes (…) qui sont les vrais problèmes de la Guinée. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenté de venir en Guinée à plusieurs reprises mais, Alpha Condé n’a pas voulu les recevoir », a-t-il laissé entendre.

Le Front National pour la Défense de la Constitution a annoncé une série de manifestation contre le pouvoir d’Alpha Condé dans le pays.

Selon Abdourahmane Sano, coordinateur national FNDC,

« cette série de manifestations débute le mardi 29 septembre 2020 à Conakry à ses alentours. Cette marche s’inscrit dans le cadre de faire barrage au  coup d’Etat constitutionnel par Alpha Condé « .

 

Conakry: Souleymane Condé, un partisan du FNDC arrêté

L’ancien coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) aux Etats-Unis, Souleymane Condé, a été arrêté samedi peu après le lancement de son mouvement « Diversité républicaine de Guinée » à la Maison de la Presse à Kipé, dans la commune de Ratoma. L’arrestation de Souleymane Condé n’a donc pas de lien avec le lancement de ce mouvement.

« Il a été arrêté pour ses publications sur son compte Facebook. On l’a interpellé pour ça.Tout ce qui viole la loi constitue une infraction. C’est donc par rapport à ça qu’on l’a interpelé », a expliqué le commissaire Fabou Aboubacar Camara, patron de la direction centrale de la police judiciaire.

A la question de savoir si une convocation a été envoyée à Souleymane Condé, il affirme qu’il n’en avait pas besoin :

« On ne convoque pas quelqu’un qui en flagrant délit. Il n’y a pas de convocation. On le localise, on le trouve, on l’interpelle.C’est ça la règle»Très critique à l’égard du pouvoir, les proches de Souleymane disent  ne pas savoir les causes de son arrestation. 

«Nous n’en savons rien, pour l’instant »,

« cette arrestation arbitraire du leader du mouvement politique DRG, Souleymane Condé, sans motif est une fois de plus la preuve que notre pays a encore du chemin à faire en termes de Démocratie et de liberté d’expression. De tels agissements sont à bannir dans un Etat de droit. C’est vraiment regrettable », a-ajouté Aminata Touré, sa cheffe de cabinet.

Un peu plus tard, le FNDC a déclaré que  « le régime dictatorial d’Alpha Condé a kidnappé notre camarade Souleymane Condé. Ancien coordinateur du FNDC aux États-Unis d’Amérique, Souleymane Condé est sans doute victime de règlement de compte pour son engagement inconditionnel contre le projet de troisième mandat au sein de la diaspora Guinéenne ».

voici un extrait d’une vidéo qu’il a postée sur Facebook quand il était aux Etats-Unis:

« On connait tous vos enfants ailleurs. Faites la lutte politique, faites ce que vous pouvez faire, mais si jamais ces jeunes-là sont atteints physiquement, ils meurent ou quelque chose arrivait, sachez que nous allons faire des représailles sur vos familles. Je le dis, hein. Donc tout ce qui arrivera à ces jeunes, il faut menacer la famille de tous les proches d’Alpha Condé, commencer par celui qui s’assoit avec Alpha Condé jusqu’au dernier. J’assume mes propos et je répondrai devant tout».

Foniké Mengué du FNDC libéré après 4 mois de détention

Oumar Sylla, militant du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a été relaxé hier -jeudi 27 août- par le Tribunal de première instance de Dixinn, une commune de Conakry.

Surnommé « Foniké Mengué », Oumar Sylla avait été interpellé à son domicile le 24 avril dernier. A l’issue de son procès, ce militant du FNDC a été reconnu non coupable des faits relevant de « communication et divulgation de fausses informations », « menaces et violences tendant à la mort ».

Pour ses avocats, ce verdict reflète la victoire du droit.

Pour Maître Salifou Beavogui, un des avocats de Foniké Mengué, joint au téléphone par Bineta Diagne du service Afrique de RFI, cette libération est « la victoire du droit sur l’injustice ». C’est une décision « sage et conforme à la loi » pour leur client, libre après « quatre longs mois de détention arbitraire ».

L’éventuelle candidature de Cellou Dalein Diallo divise au sein du FNDC

Cellou Dalein Diallo a jusqu’au lundi 31 août pour indiquer au Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) s’il sera candidat. En attendant, l’opposant multiplie les consultations au sein de son parti.

La candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle, sonne comme une question existentielle pour le FNDC, le Front national pour la défense de la Constitution.

Cette plateforme, qui réunit société civile et opposants politiques, est claire : tous les membres doivent être pleinement engagés contre un éventuel 3e mandat du Président Alpha Condé. Le FNDC conteste l’ensemble du processus électoral : « par conséquent, tout candidat à la présidentielle est automatiquement exclu du FNDC », explique un militant.

Dans un tel contexte, la volonté affichée par Cellou Dalein Diallo, principal soutien du FNDC, de s’impliquer dans un scrutin présidentiel, est perçu comme un acte de dissidence. « Notre combat repose sur la rue, or Cellou et son parti mobilisent beaucoup, reconnait un opposant. Son exclusion du FNDC porterait un coup dur au mouvement », qui a reporté ses dernières mobilisations.

De son côté, l’UFDG (l’Union des Forces démocratiques de Guinée) a démarré des « consultations » auprès de ses représentations en région et à l’étranger avec une question sous forme de sondage: « le parti doit il participer à la présidentielle ? ». Le dépouillement de ce vote interne est prévu en fin de semaine. Et jusque-là, les résultats ne sont pas évidents. « Les débats sont houleux », indique un militant, qui décrit des sympathisants aux avis profondément partagés sur la question.

Les partis politiques ont jusqu’au 8 septembre pour déposer le dossier de leur candidat à la présidentielle auprès du greffe de la Cour Constitutionnelle.

Le Dr Ousmane Kaba investi candidat du PADES pour la Présidentielle 2020

A la faveur d’une convention nationale, tenue à Conakry, samedi, 1er Août, Dr Ousmane Kaba, membre du FNDC, a été investi candidat du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES), à l’élection présidentielle de 2020. La date du 18 octobre est proposée par la CENI ; elle devrait être confirmée ou infirmée par le Chef de l’Exécutif, Pr Alpha Condé.

La coordinatrice chargée des questions politiques du PADES, a indiqué qu’il s’agit d’une désignation obtenue suite aux différentes résolutions des fédérations du parti.

« Nous sommes convaincus que la pauvreté, la souffrance et l’injustice prendront fin en Guinée avec notre cher président, Dr Ousmane Kaba. Par conséquent, vu les différentes résolutions préfectorales, communales, régionales et à l’étranger, nous déclarons solennellement, Dr Ousmane Kaba, président du PADES, candidat pour la présidentielle de 2020 », a-t-elle dit.

En réponse, Dr Ousmane Kaba, s’est dit heureux et honoré de défendre les couleurs du PADES à l’élection présidentielle. « J’accepte d’être candidat de notre parti pour la présidentielle d’octobre prochain. Nous allons à cette élection pour battre le président Alpha Condé », a affirmé le candidat du PADES.

Manifestations FNDC: Des accrochages signalés dans certains endroits

L’appel lancé par le FNDC pour une manifestation lundi 20 Juillet 2020 n’est quasiment pas suivi. Très tôt le matin, les services de sécurité et de maintien d’ordre ont été déployés pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, indique un communiqué du ministère de la sécurité et de la protection civile.

Dans l’ensemble, l’Administration, les commerces et les transports fonctionnent normalement.

Toutefois, quelques actes d’incivisme ont été enregistrés dans certains quartiers de Conakry notamment à Koloma marché, la T8 et à Taouyah ainsi que dans certaines localités de l’intérieur du pays : Petel dans la Commune Urbaine de Mamou, Friguiyadi dans la Préfecture de Coyah, Baïlobaya et Kéïtayah dans la préfecture de Dubréka.
Ces incivilités se sont traduites par des tentatives de barricades, le déversement d’huile de vidange sur la chaussée, des jets de pierres…

Le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile invite tout un chacun au respect de l’ordre et de la loi dans un esprit républicain.

Mamou: Oumou Barry remise aux arrêts 48h après sa sortie de prison

Oumou Barry, une militante du FNDC, avait été mise aux arrêts pour son implication dans les violences électorales qui ont perturbé le double scrutin du 22 mars dernier à Kégnéko.

Pour rappel, le 22 mars 2020, un groupe de personnes ont perturbé le scrutin en s’attaquant aux bureaux de vote. Des troubles qui ont causé la mort d’un jeune mécanicien.

Alors qu’elle a été détenue pendant trois mois à la prison centrale de Mamou, Oumou Barry libérée le 23 juin dernier vient d’être arrêtée de nouveau.

En effet, à peine sortie de prison, Oumou Bah déclarait sur les antennes d’une radio locale qu’elle a été l’une des actrices qui ont empêché le vote à Kégnéko en s’attaquant aux bureaux de vote. Rappelons toutefois qu’elle avait jusque là nié les faits qui lui sont reprochés au tribunal, et avait soutenu qu’elle se trouvait à Kégnéko pour une affaire sociale.

Sa nouvelle sortie médiatique ne servira donc qu’à l’incriminer et apporter les éléments qui manquaient à l’accusation.

Accueillie avec faste, la célébration de sa libération aura été de courte durée. La gendarmerie de Timbo a mis main sur Mme Bah suite à ces déclarations publiques.

 

Guinée : Le FNDC appelle à une nouvelle manifestation

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dans un communiqué parvenu ce lundi à APA, appelle les habitants de Conakry, la capitale, à une nouvelle marche pacifique le 08 juillet prochain pour « la liberté et l’alternance démocratique » en Guinée.

La trêve observée jusque-là, à cause du coronavirus, par les opposants à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé va ainsi être rompue.

Le FNDC dénonce en effet « le cynisme » du pouvoir qui aurait profité de l’arrêt des manifestations «pour kidnapper et séquestrer ses opposants, accélérer le déroulement de son agenda politique de coup d’État et de destruction des fondements de la République». Partant de constat, le mouvement citoyen estime donc que «Le moment est venu pour les patriotes de se remobiliser pour sauver la nation et le peu de valeurs morales qui nous restent».

Cette marche pacifique, souligne la note, «vise à dénoncer l’instrumentalisation de la crise sanitaire pour intensifier les violations graves des droits de l’Homme, exiger la libération immédiate des centaines de militants et sympathisants du FNDC kidnappés à travers le pays et rappeler à M.Alpha Condé qu’il n’y aura jamais de 3ème mandat en Guinée».

La mobilisation anti-Condé, sévèrement réprimée à plusieurs reprises, a fait des dizaines de morts, imputés par l’opposition aux forces de sécurité, ce que celles-ci ont toujours nié. Les défenseurs des droits humains dénoncent constamment l’impunité dont elles bénéficient.

Guinée: L’Etat accusé d’être à la base de la propagation du coronavirus

Dans un communiqué publié samedi 02 mai 2020 , le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a pointé un doigt accusateur contre l’État par rapport à la progression vertigineuse de la chaîne de contamination de Coronavirus et, a par ailleurs déclaré que 287 de ses membres croupissent arbitrairement en prison aux risques imminents d’infections.
Dans un communiqué publié samedi, le FNDC politise les cas d’infection au coronavirus, en indiquant que l’organisation du referendum constitutionnel « un coup d’Etat constitutionnel qui a été la cause principale de l’explosion de la maladie en Guinée. C’est suite à cela que le nombre de malades a dépassé 1500 cas en moins de cinq semaines, faisant de la Guinée le principal foyer du COVID-19 en Afrique de l’ouest ».
« Les guinéens assistent à une descente aux enfers à cause de l’irresponsabilité de leurs dirigeants qui s’illustrent par des prises de décisions aussi hasardeuses que dangereuses pour leurs populations. » lit-on dans le communiqué qui rappelle que « La situation est en passe d’échapper à tout contrôle tant l’amateurisme et l’irresponsabilité des dirigeants guinéens sont de mise.
Cette situation est inadmissible dans un contexte de crise sanitaire sans précédent dans le monde. »
Dès le début de l’épidémie de Coronavirus, les Nations-Unies ont suggéré à tous les pays de libérer les prisonniers de droit commun et les détenus d’opinion pour réduire les risques de propagation de la maladie.
Nous demandons la libération sans délai de tous les leaders et membres du FNDC mais également de tous les prisonniers qui ne sont pas coupables de crimes, en attendant que les conditions soient réunies pour qu’ils bénéficient de procès équitables.

Elections en Guinée: La CEDEAO rejette la suspension proposée du processus électoral

Le processus électoral engagé avec le double scrutin législatif et référendaire ne sera pas suspendu ni rejeté par la CEDEAO. La cour de justice de la CEDEAO qui a rendu son verdict jeudi 19 mars sur la requête du FNDC et de l’opposition, a rejeté la requête de Cellou Dalein relative à la suspension du processus électoral en cours en Guinée.
Pour la cour de justice, la requete de Cellou Dalein est désormais sans objet en raison du report du scrutin du 1er mars au 22 mars à la demande de la CEDEAO. La demande de suspension formulée par cellou dalein est infondée.
A ce niveau, le FNDC et ses alliés politiques dont l’UFDG et l’UFR sont déboutés. Et à propos du couplage des scrutins législatif et référendaire, la cour de justice a suivi les directives et l’avis du conseil de la commission de la CEDEAO qui a soutenu qu’il s’agit de questions de gouvernance interne des Etats membres.

Sur la responsabilité des 14 Etats membres de la CEDEAO dans ce que les requérants de Conakry appellent « violations par la CEDEAO des règles communautaires spécialement instituées pour garantir le respect des droits de l’homme, l’Etat de droit et la préservation de l’ordre constitutionnel », la cour a rejeté la requête sans fondement de l’opposition, rappelant que la commission de la CEDEAO a envoyé une mission d’experts en Guinée ; une mission dont les recommandations ont été intégralement prises en compte par le gouvernement guinéen. La CEDEAO assume ses responsabilités envers ses Etats membres.
A propos de l’obligation des 14 Etats membres, la cour a rejeté la requête pour défaut de qualité. En attendant l’audience de la cour sur les violations des droits fondamentaux, le 30 avril prochain, la CEDEAO vient d’administrer une leçon de neutralité politique et de morale aux acteurs de l’opposition en guinée.
Ce qui oblige les autorités guinéennes à opter pour la garantie de la liberté de voter et pour la sécurisation des opérations électorales du 22 mars 2020. Une mission régalienne qui coïncide avec la démission en cascade des démembrements de la CENI dans les sous-préfectures de Labé ou ils étaient menacés de mort.

Conakry: Un mort enregistré le 05 mars, lors de la résistance active du FNDC

Une nouvelle journée d’appel à la resistance s’est soldée par des échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants à Wanidara. Un mort et plusieurs blessés ont été déclarés.

Elhadj Ibrahima Diallo, âgé de 17 ans et tôlier de profession, a succombé à ses blessures après avoir reçu une grenade lacrymogène à la tête, renseigne APA. Ce jeune homme a trouvé la mort lors de la journée de résistance citoyenne active et permanente, appelée par le FNDC.

Un appel lancé suite au refus des autorités d’organiser une « marche pacifique » le jeudi 05 mars 2020.

Cellou Dallein Diallo, chef de file de l’opposition en Guinée annoncé dans un tweet que cet affrontement a occasionné deux morts au lieu d’une.

 

Guinée : L’opposition veut intensifier les manifestations malgré le report du référendum

Après l’annonce du report du référendum constitutionnel, l’opposition guinéenne a lancé un énième appel. En effet le FNDC a appelé samedi à intensifier les manifestations pour réclamer le départ d’Alpha Condé.

Le report de ce référendum ne satisfait en rien l’opposition qui est plutôt favorable à une annulation de sa tenue.

Au lendemain de l’annonce du report d’un référendum constitutionnel contesté, l’opposition a appelé, dimanche 1er mars, à intensifier les manifestations pour demander le départ du dirigeant guinéen.

Le Front national de défense de la Constitution (FNDC), collectif de partis et de la société civile engagé contre un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé, « prend acte du report des élections [référendum et législatives] illégalement et unilatéralement programmées par Alpha Condé« , a-t-il affirmé dans une déclaration, samedi.

Toutefois, « ce report ne répond nullement à la demande légitime du peuple de renoncer au troisième mandat et au référendum constitutionnel« . Il « ne résout pas les questions d’inclusion, de transparence et de crédibilité du processus électoral. Notre lutte est loin d’être achevée« , selon le FNDC.

Manifestations pacifiques intenses

Le Front appelle les Guinéens à « se préparer à des manifestions pacifiques intenses dès le jeudi 5 mars pour obtenir le départ » du pouvoir du président Alpha Condé, élu en 2010 puis réélu en 2015.

Samedi, à Conakry, les tensions persistaient. Des partisans de l’opposition ont dressé des barricades dans la banlieue et jeté des pierres aux forces de l’ordre qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes, selon des journalistes de l’AFP.

Après l’annonce par Alpha Condé du report du référendum et des législatives, la commission électorale « va saisir la Cour constitutionnelle pour la fixation d’une nouvelle date dans la fourchette indiquée », a-t-il écrit dans une lettre écrite par le président à la Cédéao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest].

« Non au coup d’État constitutionnel »

Depuis mi-octobre, la mobilisation anti-Condé, sous la houlette du FNDC, donne lieu à des manifestations massives à travers le pays, à des journées villes mortes qui affectent l’économie de l’un des pays les plus pauvres de la planète, et à de graves épisodes de brutalité policière. Au moins 30 civils et un gendarme ont été tués depuis lors.

L’opposition considère le référendum comme une manœuvre du président Alpha Condé, bientôt 82 ans, pour briguer un troisième mandat à la fin de l’année.

Cellou Dalein Diallo, principal opposant guinéen, estime que « le discours d’Alpha Condé s’apparente plus à une déclaration de guerre à l’endroit de l’opposition et du FNDC qu’à une offre de paix et de dialogue », dénonce-t-il sur Twitter. « Non au coup d’État constitutionnel, non à la mascarade électorale ni le 1er mars, ni dans quinze jours », a-t-il poursuivi.

« Le report, c’est purement pour des raisons techniques »

Dans la capitale guinéenne, une source diplomatique occidentale a affiché son scepticisme sur la possibilité d’organiser un référendum et des législatives fiables dans deux semaines.

Ce report « ne va pas [faire] progresser plus la machine [électorale]. Le fichier électoral ne va pas évoluer en quinze jours », a-t-elle déclaré à l’AFP.

« Le report, c’est purement pour des raisons techniques », justifie le secrétaire permanent du parti présidentiel, Sékou Condé. « Les gens ont saccagé des matériels dans des bureaux de vote. Ca n’a rien à voir avec le fichier électoral » contesté par l’opposition, ajoute-t-il.

« Nous avons aujourd’hui le logiciel le plus performant qui existe en Afrique. Il élimine les doublons, les morts et les mineurs. S’il y a un doute qu’on veut voler, il faut qu’on montre à la face du monde qu’on ne vole pas et que nous voulons des élections transparentes », a déclaré samedi le président Condé, devant des militants, au siège de son parti.

Guinée : Conakry au ralenti mais la mobilisation faiblit

A l’approche du référendum constitutionnel prévu pour le 1er mars, le FNDC a lancé un appel, appelant ainsi à une journée de « résistance citoyenne et permanente » le mercredi 12 février, contre le projet de nouvelle constitution.

Conakry, la capitale guinéenne, a des airs de ville morte. Les gens ne sont pas allés travailler, les boutiques sont fermées et les routes dégagées. C’est notamment le cas sur la route Le Prince, où la plupart des commerces sont fermés et la circulation est très faible.

Les habitants ne sont pas sortis pour manifester devant chez eux, comme le demandait le Front national de défense de la Constitution. En effet, pour cette mobilisation, le FNDC a encouragé les citoyens hostiles au projet de nouvelle Constitution à créer des attroupements dans leurs quartiers. Des attroupements qui sont, en général, dispersés par la police.

Le gouvernement déplore « des actes de vandalisme, des barricades et déversement d’huile de vidange sur la chaussée ». Le FNDC quant à lui compte « 15 blessés dont un par balle et 14 par projectiles, notamment de lance pierre utilisée par les services de sécurité », ainsi que 15 arrestations

Signe également de la tension qui régnait mercredi matin, l’accès au domicile de Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition, a été momentanément bloqué par les forces de l’ordre.

La classe politique divisée

La classe politique est divisée sur la posture à adopter pour les deux scrutins (législatif et référendum sur une nouvelle Constitution) prévus le 1er mars. On a d’un côté, des formations politiques qui se préparent et battent campagne pour les législatives du 1er mars. C’est le cas du RPG, le Rassemblement du peuple de Guinée, qui soutient l’ensemble des projets du président Alpha Condé. Pas question de changer quelqu’un dont le bilan est positif, explique Sékou Condé, le secrétaire permanent du RPG.

De son côté l’opposition fait campagne contre le double scrutin. Cellou Dalein Diallo estime que le référendum est une consultation « illégale, qui remet en cause les maigres acquis démocratiques » de la Guinée. L’opposition compte boycotter les scrutins du 1er mars car elle estime que le fichier électoral n’est pas fiable et a donc des doutes sur la transparence de ces élections.

Guinée: la vidéo de policiers se servant d’une femme comme bouclier cause un tollé

Les forces de sécurité de Guinée, au comportement déjà stigmatisé, font face à une vague d’indignation après la diffusion d’une vidéo virale paraissant les montrer, à leur insu, se servant d’une femme comme bouclier lors des troubles en cours dans le pays.

La vidéo, dont la provenance originale n’a pas été identifiée par l’AFP, s’est répandue sur les réseaux sociaux mercredi soir et a été visionnée des centaines de milliers de fois.

La police n’en a pas contesté l’authenticité. Le policier principal protagoniste de la scène a été arrêté, a dit à un correspondant de l’AFP le général Ansoumane Baffoe Camara, directeur général de la police nationale, sans plus de précision.

Pour l’opposition, ces images, les dernières en date mettant en cause policiers et gendarmes dans un contexte de troubles, sont le signe que « nous avons atteint toutes les formes de violation des droits humains ».

Le ministère de la Sécurité a présenté « ses excuses à toute personne ayant eu à subir une de ces outrances », dans un communiqué se référant de manière générale aux informations récentes sur les violences policières.

La vidéo, marquée d’un tag situant la scène mercredi à Wanidara, montre quatre policiers casqués faisant apparemment face à des jeunes lanceurs de pierres, d’abord hors champ, dans cette banlieue populaire de Conakry.

L’un des policiers avance au devant des émeutiers en poussant une femme devant lui, semble-t-il contre son gré. Quelques cailloux et projectiles anti-émeutes sont échangés, jusqu’à ce que les policiers battent précipitamment en retraite devant une charge des lanceurs de pierres. Le policier emmène la femme, semblant à un moment la traîner au sol.

Celle-ci a raconté jeudi aux médias avoir été blessée et s’être rendue à l’hôpital pour des soins avant de rentrer chez elle.

– « Toucher le fond » –

« Après les tirs dans les cimetières, les lieux de culte, même sur des ambulances, aujourd’hui la milice (du président) Alpha Condé (se livre aux) prises d’otages », écrit sur sa page Facebook le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), parmi un flot de commentaires outrés.

Le collectif FNDC mène depuis mi-octobre la contestation contre le projet prêté au président Condé de briguer un troisième mandat fin 2020, alors que la Constitution en limite le nombre à deux. Le pays est depuis en proie à une agitation dans laquelle au moins 28 civils et un gendarme ont été tués.

Le mouvement, à plusieurs reprises sévèrement réprimé, a jeté une lumière crue sur le comportement des forces de sécurité guinéennes, dénoncé de longue date par les défenseurs des droits humains. Plusieurs vidéos accusatrices, montrant par exemple des policiers frappant des civils arrêtés ou un vieil homme, ont circulé sur internet.

Dans un rapport publié en novembre, Amnesty International pressait le président Condé « de mettre fin au règne de la peur et de la répression ». Elle notait que 70 manifestants ou passants avaient été tués depuis 2015 lors de rassemblements, témoignages et munitions désignant les policiers ou les gendarmes. Elle fustigeait « l’impunité » dont jouissent les forces de sécurité.

Le ministère de la Sécurité a jugé jeudi « totalement inacceptable que des innocents aient à souffrir des opérations de maintien de l’ordre ». Il annonce des enquêtes immédiates sur « les cas récemment enregistrés ». Tout agent en faute « sera recherché et sanctionné », assure-t-il.

Les défenseurs des droits humains soulignent que de telles assurances ne sont quasiment jamais suivies d’effet.

Recourir à des boucliers humains constitue une « violation grossière et inacceptable des droits humains », dit François Patuel d’Amnesty International, tout en soulignant que la vidéo est toujours en cours de vérification par son organisation.

Il note cependant que les uniformes et l’équipement des policiers sont cohérents avec ceux de la police guinéenne. Si sa véracité est confirmée, « les forces de police toucheraient encore plus le fond », a-t-il dit à l’AFP.

Koubia: Les activités économiques au ralenti du fait des manifestations

La ville de Koubia a été paralysée pendant plusieurs heures mardi 28 janvier 2020, du fait des manifestations, rapporte l’agence de presse guinéenne.

Habituellement les manifestations sont sans conséquences majeures à Koubia ; mais ce mardi, le marché hebdomadaire qui se tient tout le mardi est resté fermé sauf quelques femmes vendeuses des condiments ont exposé leurs produits aux alentours du marché.

Les Boutiques, magasins, gares routières et autres lieux de petit commerce sont restés fermés mardi. Depuis plus de 20 ans, c’est la première fois que le marché hebdomadaire de Koubia n’a pas eu lieu.

Pour le moment aucun incident n’a été enregistré suite à ces manifestations sauf quelques cas isolés à Matakaou une sous-préfecture située à 22km au Nord de la ville de Koubia. Il faut rappeler, selon le siège central de l’AGP à Conakry « qu’aucune ville de l’intérieur n’était concernée par l’appel à manifester du 28 janvier. Il s’agit d’un effet de contagion dû à l’éparpillement des coordinations, au manque de contrôle des sujets et surtout aux considérations politico-communautaristes qui caractérisent désormais les activités du FNDC et de ses alliés politiques. Les activités et structures du FNDC sont incontrôlées. » renchérit la rédaction de l’AGP

Attaque nocturne contre le bureau du procureur de Mamou

Des individus répondant à l’appel du FNDC et de l’UFDG, selon l’Agence de Presse Guinéenne, auraient incendié le bureau du procureur de la république de Mamou dans la nuit du samedi 25 janvier au dimanche 26 janvier 2020.

Selon les sources ces pyromanes ont mis le feu à 3 heures du matin, au petit matin du samedi dans le bureau du procureur de Mamou, plusieurs dossiers de justice ont été brûlés, l’incendie a été maîtrisé dimanche à Mamou. Des renforts de police et de militaires quadrillent la ville de Mamou, ils sont à la recherche des auteurs de l’incendie provoqué dans la ville carrefour.

Samedi à Conakry, et toujours d’après comme rapporté par l’agence de presse guinéenne, Cellou Dalein Diallo de l’UFDG a demandé a ses militants de ne pas reculer et de continuer la guérilla partout dans la ville Conakry et dans les villes du Fouta.

Conakry: Après l’enregistrement de nombreux morts, le FNDC suspend ses manifestations (Communiqué)

Mercredi 15 Janvier 2020 au soir, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a annoncé le communiqué (ci-dessous), la suspension de ses manifestations dans le but de pouvoir procéder dans le calme à l’enterrement des victimes enregistrées pendant ses trois jours de manifestations.

Durant trois jours consécutifs, le peuple de Guinée répond massivement à l’appel du FNDC à la désobéissance civile pour protester contre le coup d’État constitutionnel visant à octroyer un 3ème mandat à M. Alpha Condé. 

Dans plusieurs régions, villes et localités du pays, les populations ont pacifiquement manifesté en dépit de la répression policière ordonnée par le régime.

Nous avons enregistré plusieurs morts par balles, des blessés graves, des arrestations arbitraires et plusieurs autres violations flagrantes des droits humains par les forces de défense et de sécurité.

Nous avons également suivi avec indignation les différentes communications irresponsables, provocatrices et dénuées de toute compassion du gouvernement, encourageant plutôt les exactions contre les paisibles populations.

Les images insoutenables de tueries, de scènes de violence, d’humiliation et de pillage diffusées par des témoins et mettant en cause les forces de défense et de sécurité traduisent le cynisme des promoteurs du 3ème mandat et la banalisation de la vie humaine par le clan au pouvoir.

Nous ne cesserons de rappeler que tous ces actes sauvages sont planifiés et exécutés conformément à la volonté de M. Alpha Condé qui a publiquement appelé ses partisans à l’affrontement, avant de déclarer: « Dans les autres pays où il y a eu de nouvelles Constitutions, il y a eu beaucoup de manifestations, il y a eu des morts, mais ils l’ont fait ».

Face à la résistance citoyenne au projet de présidence à vie, la seule réponse apportée par le régime se traduit par le triptyque répression, division et corruption. Or, la maturité du peuple de Guinée et sa détermination à faire respecter les droits de l’homme et l’État de droit ne permettront pas de créer le chaos souhaité par le pouvoir pour empêcher toute alternance démocratique.

Par conséquent, le FNDC réaffirme son engagement à résister à l’oppression aussi longtemps que cela sera nécessaire. Le FNDC félicite le peuple de Guinée pour avoir répondu massivement au mot d’ordre du FNDC les 13, 14 et 15 janvier et salue le courage, la responsabilité et la résistance dont il a fait preuve.

Pour pouvoir procéder dans le calme à l’enterrement de nos victimes et permettre aux guinéens de se réapprovisionner, le FNDC suspend, à partir de ce jour 15 janvier 2020, les manifestations.

Il invite le peuple de Guinée à reprendre et à intensifier les protestations les mardi 21 et mercredi 22 janvier 2020 sur l’ensemble du territoire national.

Nous demandons à nos antennes et à tous les démembrements du FNDC de se mobiliser pour assurer le succès de ces prochaines manifestations.

Vive le glorieux Peuple de Guinée !
Le combat continue contre le 3ème mandat !

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons. !

Conakry, le 15 janvier 2020

Créé le Mercredi 15 janvier 2020 à 20:04

Le FNDC indexé par les partisans d’Alpha Condé

Les soutiens du président Alpha Condé accusent le FNDC d’avoir introduit des armes dans le pays.

La Coalition démocratique pour la nouvelle constitution CODENOC à l’orée de la nouvelle année 2020 a fait une déclaration relative à la volonté de l’opposition d’empêcher la tenue des élections législatives.

Lors de cette déclaration, les membres fidèles à Alpha Condé, ont accusé ceux du FNDC de vouloir créer des troubles socio-politiques dans le pays.

« Au moment où nous célébrons la nouvelle année, l’opposition dite républicaine réunie au sein du FNDC vient encore une fois de faire preuve d’extrémisme.

Elle omet son droit élémentaire qui est celui de participer ou non à des élections, tout en déclarant publiquement sa volonté d’empêcher la tenue des élections législatives prochaines. appelant à des actions d’incivisme et même de « djihad » entendez  » appel à la guerre sainte ».

Ainsi, ils accusent l’opposition de vouloir troubler la quiétude de la population en introduisant de manière frauduleuse, des armes et des munitions sur le territoire.

En effet, « des armes ont été saisies à la frontière de nos frontières sur des groupes de personnes mal intentionnées. »

 

Le FNDC reporte sa « marche de l’ultimatum » au lundi 06 Janvier 2020

Initialement prévue ce jeudi 26 décembre, la manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), a été reportée au lundi 6 janvier 2020, pour permettre aux fidèles chrétiens de célébrer les fêtes de fin d’année dans le calme.

En effet, cette décision a été officialisée mercredi à l’issue d’une réunion qui s’est tenue au siège de la Plateforme des citoyens unis pour le développement (PCUD) à Kipé, dans la commune de Ratoma.

Cependant, selon Abdourarahamane Sanoh, coordinateur du FNDC, la décision a été prise pour « éviter les pièges de violences minutieusement planifiés par le gouvernement et pour respect de la communauté chrétienne en cette période de célébration de fêtes ».

Il déclare que « les dizaines de morts par balles et la centaine de blessés enregistrés à travers le pays, lors des manifestations du FNDC, prouvent à suffisance la détermination de M. Alpha Condé à changer la constitution à l’effet de briguer un troisième mandat ».

Enfin, il accuse le gouvernement d’instrumentaliser des maires pour « empêcher régulièrement le libre exercice des droits et libertés à travers des manœuvres destinées à saboter les actions pacifiques de protestations contre le 3e mandat ».

Le FNDC, déterminé dans sa lutte de barrer la route a Alpha Condé pour un troisième mandat,  invite le peuple à participer à des grandioses manifestations, le lundi 6 janvier 2020, à Conakry et dans les principes villes de l’intérieur du pays.

Guinée: Le président Alpha Condé annonce un projet de nouvelle constitution

Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, a annoncé ce jeudi 19 Décembre soir, un projet de nouvelle constitution.

En effet, Le président de la République, qui maintenait le flou sur ses intentions vient de rendre public dans une adresse a la nation, le projet de nouvelle constitution. Projet qu’il promet vulgariser avant son adoption.

Cependant, selon Alpha Condé, c’est après examen du projet par la cour constitutionnelle et réception de l’avis conforme de celle-ci qu’il a décidé de rendre public le contenu du texte de la nouvelle constitution. Nouvelle constitution qu’il entend soumettre à l’approbation du peuple.

Toutefois, il souligne avoir instruit au ministre de la justice d’organiser des explications approfondies sur les différents articles de la nouvelle constitution afin de permettre aux populations de s’approprier le contenu et de pouvoir mieux prendre leurs décisions le jour venu.

« Cela doit permettre à la population de s’approprier du contenu et de se prononcer le jour venu (lors d’un référendum) pour ou contre en toute connaissance de cause », a-t-il dit.

Notons que ce projet de réforme de la nouvelle constitution est largement rejetée par l’opposition et par le Front National pour la Défense de la Constitution (Fndc) qui ne cesse de multiplier les manifestations contre ce projet de constitution du président Alpha Condé.

YOMOU : L’antenne du FNDC interdit de manifester.

Alors que les partisans du « oui » manifeste tranquillement dans la ville, l’antenne du Front National de la Défense de la constitution(FNDC)  n’arrive encore pas à exprimer son opposition au projet de changement de la constitution.

En effet, les autorités locales ont interdit toutes les marches projetées par la structure. Marches prévues par la FNDC pour exprimer son opposition au projet de changement de la constitution, qui permettra au président Alpha Condé d’ambitionner un second mandat.

Le Front National de la Défense de la constitution estime qu’il est injuste de privé des citoyens de manifester et dépose une requête ce lundi, 02 Décembre 2019, au juge de paix de Yomou. La FNDC soutient que leur manifestation ne peut nullement troubler l’ordre public à Yomou et que cette décision est anti-démocratique.

A cet effet, il sollicite donc l’annulation de la décision d’interdiction de ses manifestations prise par le maire de Yomou.

 

Liberté conditionnelle de Sano et Cie : « une première victoire du Fndc» (Cellou Dalein)

Du haut de la tribune de la Cour d’appel de Conakry, ce jeudi 28 novembre 2019, le juge Mangadouba Sow, a finalement accordé une liberté conditionnelle à Abdourahmane Sanoh et sept autres opposants à une nouvelle constitution en Guinée.

Satisfait de cette liberté conditionnelle accordée à ses  pairs du FNDC, le président de l’UFDG, El Hadj Cellou Dalein Diallo, via sa page Facebook, a estimé qu’il s’agit d’une première victoire qui renforce la conviction des opposants au projet de troisième mandat en Guinée.

« Abdourahaman Sano, Sékou Koundouno, Alpha Soumah dit Bill de Sam, Ibrahima Diallo, Bailo Barry, Élie Kamano, Ibrahima Keita…tous illégalement détenus, depuis plus d’un mois, sortent en fin de prison. Leur libération est une première victoire qui nous galvanise dans la lutte contre le changement de constitution. Le combat continue » a écrit le chef de file de l’opposition guinéenne.

Rappelons que le leader Abdourahaman Sano et ses proches, avaient été condamnés en première instance, pour dit-on, manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles graves à l’ordre public, pour ne citer que ceci. Une accusation requalifiée plus tard dans le courant du procès.