« Les forces sociales sont financées par des opérateurs économiques. » Accuse honorable Damaro Camara

Le gouvernement guinéen a, dans un communiqué rendu public le samedi 30 juin dernier,  revu le prix du carburant à la pompe. 

Le lendemain,  des manifestations ont été signalées un peu partout dans la capitale guinéenne. Depuis, plusieurs plates-formes de la société civile ont constitué les forces sociales de Guinée.  Un mouvement qui a pour objectif de défendre les droits des citoyens tout en réclamant le retour du prix du carburant qui est passé de 8000gnf à 10000gnf le litre à la pompe.

Contacté ce lundi,  le président du groupe parlementaire RPG arc en ciel,  a donné sa position face à la crise provoquée par la hausse du prix du carburant en Guinée « Je crois que tout le monde connaît que la Guinée n’est pas un pays producteur de pétrole. C’est une marchandise sur le marché international que nous achetions il y’a deux ans à 46 dollars le baril, aujourd’hui c’est à 77 dollars. » Se défend-il.

Ce membre du bureau politique national du parti au pouvoir,  pense que le gouvernement aurait pu mener des sensibilisations en amont avant de passer à l’acte.

« Je suis surpris. Notre gouvernement a géré comme si on était en cohabitation,  on demande toujours l’avis de l’opposition,  celui des syndicats. Je pense que le gouvernement aurait dû appeler les forces sociales pour leur expliquer la situation. Mais le gouvernement a péché. » S’indigne-t-il.

Poursuivant,  l’honorable accuse certains opérateurs économiques, détenteurs des stations d’essence,  de financer le mouvement « les forces sociales  »

« Le syndicat en venant autour de la table peut obtenir ce qu’il veut. Mais, les syndicats sont accompagnés par des forces opportunistes qui ont des revendications qui n’ont absolument rien à voir avec le souci du bas peuple. Tous ceux qui ont des stations, tous ceux qui revendent le carburant sont entrain de tirer sur les ficelles. Ils financent ces manifestations. Les opérateurs économiques évoluant dans le domaine ont 142 millions sur chaque citerne. »,  a conclu honorable Damaro Camara, président du groupe parlementaire RPG arc en ciel, parti au pouvoir,  à l’assemblée nationale.

 

Interdiction de marche: Les forces sociales comptent attaquer la décision du gouverneur

Le mouvement Débout Citoyens a animé un point de presse au siège du Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée le 16 juillet 2018.

Objectif, faire le point sur la décision du gouverneur  de la ville de Conakry, interdisant la marche pacifique prévue par les forces sociales de Guinée sur la route le prince.

D’entrée, Dr Dansa Kourouma président du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC) a qualifié la décision du gouverneur « d’illégale » avant d’annoncer  tout d’abord fait le point du refus par le gouverneur de la ville de Conakry d’autoriser la marche pacifique des Forces Sociales de Guinée. « La décision du gouverneur de la ville de Conakry interdisant la marche pacifique des Forces Sociales est illégale. C’est pourquoi nous allons attaquer cette décision du gouverneur devant la Cour Suprême. » 

Abordant dans le même sens, Mamady 3Kaba,  juriste et membre des Forces Sociales de Guinée a affirmé que toutes les dispositions sont prises pour respecter le fond et la forme de la procédure. « Le gouverneur de la ville de Conakry a pris une décision illégale. C’est pourquoi conformément à l’article 113 de la constitution, nous allons attaquer cette décision au niveau de la Cour Suprême. Nous sommes en train de prendre les dispositions pour respecter la forme et le fond de la plainte« .

Certains observateurs avertis estiment que les Forces Sociales de Guinée sont divisées. Sur la question,  le responsable du CNOCS apporte des précisions: « Les Forces Sociales ne sont pas divisées, ce que nous sommes en train de faire est une question de stratégie qui conduit à un même but, le retour du carburant à 8.000 GNF » a précisé Dansa Kourouma avant de préciser que l’objectif du mouvement social ne consiste pas à demander le départ du premier ministre Kassory Fofana. Il ajoute par la suite que les communicants politiques qui se livrent à un lynchage médiatique et à des attaques personnelles ne les font ni chaud ni froid.

 

 

Journée de marche à Conakry: « carburant à 8000 » scandent des manifestants

La marche des Forces Sociales de Guinée est largement suivie sur l’autre Fidel Castro.

Tout au long de la route, les riverains sont sortis massivement pour soutenir et encourager les marcheurs.

Les marcheurs des forces sociales composées de la société civile, des ONG et les citoyens, réclament le litre de carburant à 8000 GNF, nous rapporte l’un de nos envoyé spécial.

« Hier j’ai entendu quelqu’un dire à Espace FM que le gouvernement peut même donner le carburant cadeau. Alors que le gouvernement nous ramène le prix du carburant à 8000GNF. Ça va beaucoup nous aider. On souffre énormément », réclame Fatpumata Sylla, l’une des marcheuses.

Au niveau du pont de Gbessia, plusieurs jeunes aussi réclament le carburant à 5000GNF:  » On veut le carburant à 5000 ou rien. Le gouvernement doit ramener le litre d’essence à 8.000. Dans leurs discours il faut que les organisateurs disent au gouvernement de ramener le carburant à 8000 »

Cette réclamation du litre de carburant à 8000 prend de plus en plus de l’ampleur tout au long de l’itinéraire de la marche.

Nous reviendrons.