Fin de la première guerre mondiale : la France et la Guinée commémore l’armistice

L’ambassade de France à Conakry a commémoré, le mercredi 11 novembre 2020, la signature de l’armistice le 11 novembre 1918 qui a mis fin à la Première guerre mondiale. La cérémonie s’est déroulée au cimetière de Boulbinet dans la commune de Kaloum, en présence du chef de cabinet du ministère guinéen de la Défense.

La commémoration de l’armistice s’est déroulée au cimetière de Boulbinet, où reposent plusieurs tirailleurs sénégalais qui ont combattu aux côtés de la France lors de la Première Guerre mondiale.

Commémorée depuis 1919 en France, l’armistice est devenue en 1922 une « journée nationale pour la commémoration de la Victoire et de la paix et l’hommage aux morts pour la France« , la journée du 11 novembre a été instituée par la loi  française du 24 octobre 1922.

Selon l’ambassadeur de France en Guinée, « c’est une cérémonie qui a un relief particulier parce qu’elle correspond à Paris, en ce moment, à des cérémonies importantes également qui mettent fin à un cycle de mémoire de la Grande Guerre« .

« Nous avons honoré les morts guinéens, français qui sont tombés dans des combats justes pour nos valeurs« , a indiqué Marc Fonbaustier.

Le chef de la mission diplomatique française souligne que « la relation de défense entre la France et la Guinée correspond à une relation forte et dense. C’est un socle de la relation d’État« .

Représentant le ministre d’Etat à la défense à cette cérémonie, le général de brigade Sidy Yaya Camara a indiqué que cette commémoration est un instant de mémoire. Il rappelle que la grande guerre fut dévastatrice et meurtrière pour l’humanité .

« Cette commémoration est un instant de mémoire par rapport à nos morts qui, au compte de l’armée française, ont combattu dans les rangs des tirailleurs sénégalais. Cette guerre fut pour l’humanité la plus dévastatrice, la plus meurtrière. C’est à partir du Sénégal que l’embarquement se faisait sinon il y avait plus de guinéens que de sénégalais. En ce jour, mémorable, c’est vraiment réconfortant pour nous que la République française accepte de commémorer cet anniversaire dans ce cimetière où reposent des français et d’autres citoyens. A cette occasion, je voudrais dire que cette cérémonie commémorative est un signe fort de l’excellence de la coopération entre la Guinée et la France », note-t-il.

Notons que, La première guerre mondiale (1914-1918) avait fait plus de 18 millions de morts dont plus de 1 million parmi la troupe Française. Parmi ces victimes, il y avait 6 mille guinéens.

 

 

Covid-19/Congo : Décès de l’ancien Président Yhombi Opango en France

L’ex-Président Congolais Jacques Joaquim Yhombi Opango,  est décédé à l’âge de 81 ans en France des suites du Covid-19.

Décédé ce lundi, la nouvelle de son décès a été rendu publique par son fils.

« Mon père, l’ancien président Yhombi Opango, est mort ce lundi après-midi à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine près de Paris. Il a été bien victime du Coronavirus », a informé son fils, Jean-Jacques Yhombi Opango.

Son état de santé qui se dégradait de jour en jour le contraignant à vivre en France.

Ex Président du Congo-Brazzaville Yhombi Opango a dirigé ce pays entre les années 1977 et 1979. Après l’assassinat du président Marien Ngouabi (1968-1977) Yhombi Opango a porté le pouvoir avant d’être évincé par le président Denis Sassou Nguesso.

Hommage de la Nation à Mamoudou Barry, assassiné en France

Le corps de Mamoudou Barry a été rapatrié ce dimanche 04 août à Conakry, avant d’être enterré ce lundi matin.

La dépouille a été accueillie par des dizaines de parents et proches du défunt. Ainsi que par les ministres guinéens des Affaires étrangères et de la Jeunesse, Mamadi Touré et Mouctar Diallo, accompagnés d’un représentant de l’ambassade de France à Conakry.

Un hommage a par la suite été rendu à l’enseignant chercheur disparu ce 04 août. Et c’est l’Université de Sonfonia, où il a obtenu son diplôme de Maîtrise en Droit avant d’aller poursuivre ses études en France, qui a servi de cadre à cette cérémonie d’hommage.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Yero Baldé, a conduit la délégation du gouvernement guinéen. Une forte délégation d’étudiants guinéens et africains de Rouen, ainsi que les étudiants de la promotion 2010 à laquelle appartient le défunt, étaient également présents.

L’inhumation a eu lieu ce lundi 05 août à Bolaro, village de la localité de Dounet à environ 300km de Conakry. Âgé de 31 ans, Mamoudou Barry était marié et père d’un garçon de 2 ans.

Manifestation devant l’Ambassade de France à Conakry : « Justice pour Mamoudou Barry »

Activistes de la société civile et proches du Dr Mamoudou Barry, assassiné à Rouen en France, étaient nombreux ce 26 juillet devant l’Ambassade de France à Conakry pour réclamer justice.

 « En marge du phénomène de la migration vers l’occident, les crimes raciales continuent à éclabousser nos compatriotes », s’indigne Ange Gabriel Haba, un activiste de la société civile guinéenne. Rappelons que ce jeune homme a été tué pour des raisons racistes. « C’est avec un sentiment de choc, de tristesse et de colère que nous avions appris « l’assassinat » de notre compatriote Mamoudou Barry, enseignant-chercheur à l’Université de Rouen, assassiné dans la même ville normande le 19 juillet 2019. (..) nous condamnons avec fermeté cette barbarie qui, en plus de son caractère extrêmement ignoble, viole les textes internationaux en matière des Droits de l’Homme. », a-t-il poursuivi.

Les organisateurs de cette marche du rond-point du Port Autonome de Conakry jusque devant l’Ambassade de France, ont saisi l’occasion pour lancer un appel au Conseil de sécurité des Nations Unies de veiller au respect des dispositions de la déclaration universelle des Droits de l’Homme dont l’article premier dispose que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » 

« Aux organisations de défense de droits de l’homme de prendre des dispositions pour suivre de près la procédure relative à l’assassinat de Mamadou Barry. Aux migrants établis dans les différents pays occidentaux, observer et de respecter les lois, les règlements et normes culturelles et sociales des pays d’accueil pour faciliter leur intégration totale », ont-ils demandé

Assassinat de Mamoudou Barry à Rouen en France : le suspect a été interpellé ce 22 juillet

Mamoudou Barry, un doctorant guinéen de 31 ans est décédé le 20 juillet 2019 suite à une agression près de Rouen, en France, alors qu’il rentrait chez lui en voiture avec son épouse.

Il a été « victime d’une agression verbale puis physique d’une extrême violence qui lui a causé des lésions cérébrales et l’a mis dans un coma profond dès la soirée du 19 juillet« , a assuré une source policière. Et un proche a déclaré « L’agresseur les a pointés du doigt et a dit : ‘Vous les sales noirs, on va vous niquer ce soir’ » en faisant référence à la finale de la CAN entre le Sénégal et l’Algérie. Mamoudou a tenté de lui expliquer qu’il n’était ni sénégalais, ni footeux mais ça a dégénéré.

« Il a été agressé en raison de sa couleur de peau« , affirme l’avocat de sa famille. « Il s’est pris des coups de poings et des coups de bouteilles qui ont provoqué sa chute. Il est tombé la tête la première sur le sol, avec le rebord d’un arrêt de bus, ce qui a provoqué les blessures mortelles » a expliqué l’avocat de la famille.

 Pris en charge par les secours, Mamoudou a été transporté au CHU où il est mort samedi des suites de ses blessures. Le suspect interpellé ce lundi 22 juillet a reconnu les faits et est actuellement hospitalisé en raison de problèmes psychiatriques. Âgé de 29 ans, l’homme de nationalité turque, est connu pour des antécédents psychiatriques, selon une source policière.

Mamoudou Barry était enseignant-chercheur à l’université de Rouen. Âgé de 31 ans, il était marié et père d’une fille de deux ans. Le président Alpha Condé a rassuré par un communiqué qu’après concertations avec les autorités françaises, il y aurait une suite à cette affaire.

Pour le bon déroulement des prochaines élections, la France appelle la Guinée à un débat politique « ouvert, inclusif et pacifique »

L’ambassade de France en Guinée a reçu les acteurs de la sphère politique, du secteur privé, de la société civile, des médias, du sport, de la culture, ainsi que les chefs de missions diplomatiques et des organisations internationales, en plus de plusieurs ressortissants français en Guinée, afin de célébrer la fête nationale française.

C’est donc au cœur d’une ambiance conviviale que la France a invité la classe politique à un débat « ouvert, inclusif et pacifique », par la voix de l’ambassadeur, Jean-Marc Grosgurin. Il a consacré une partie de son discours à la situation en Guinée, dont voici quelques lignes :

« Aujourd’hui, la France demeure aux côtés de la Guinée pour consolider la démocratie et l’Etat de droit, favoriser la stabilité et le développement socio-économique du pays. La France encouragera toujours la voie du dialogue entre tous les acteurs pour favoriser les règlements consensuels. (…) Dans la perspective de nouvelles échéances électorales fin 2019 et 2020, la France et de nombreux partenaires internationaux de la Guinée, appellent de leurs vœux un débat politique ouvert, inclusif et pacifique, ainsi qu’un processus électoral libre, honnête, démocratique et transparent, garantissant la crédibilité des scrutins. (…) En tout état de cause, quel que soit le choix du peuple guinéen lors des prochaines consultations, il sera essentiel pour le pays de poursuivre les réformes engagées et d’intensifier les efforts déployés au bénéfice des populations et notamment de la jeunesse guinéenne. Durant cette période, la stabilité et l’attractivité du pays devront être garanties ».

« Quand on me demande si je suis optimiste ou pessimiste s’agissant de la Guinée, j’ai l’habitude de répondre en citant les propos de Jean Monnet, l’un des pères de l’Europe, qui affirmait : “Ce qui est important, ce n’est ni d’être optimiste ni pessimiste, mais d’être déterminé”. A ajouté Jean-Marc Grosgurin avant de conclure. « En tout cas, après bientôt trois riches années passées en Guinée, je puis vous confirmer, M. le Premier Ministre, Mme la Ministre, que vous pourrez toujours compter sur ma détermination à œuvrer pour le développement de la Guinée, ainsi que sur mon attachement indéfectible à renforcer nos relations bilatérales ».

 

Rencontre à Paris entre le Général Sékouba Konaté et Lansana Kouyaté

Le Général Sékouba Konaté était l’hôte de Lansana Kouyaté ce dimanche 24 février en France

L’ancien Président de la transition guinéenne est allé présenter les condoléances au chef de file du Parti de l’Espoir pour le Développement National qui a perdu récemment sa belle-mère. Le Général Sékouba Konaté a voulu par ce geste exprimer toute sa compassion et témoigner sa reconnaissance envers l’ancien Premier Ministre Lansana Kouyaté. « Le Premier Ministre Kouyaté fait partie des quelques guinéens qui nous avaient apporté leur soutien pendant la transition. Même après la transition, nos rapports sont restés les mêmes. Je me rappelle encore de son déplacement à Addis-Abeba lorsque je recevais la distinction de la France », témoigne le Général Sékouba Konaté.

Le Général Konaté et Lansana Kouyaté ont évoqué la situation sociopolitique de leur pays. Très discret et silencieux ces derniers temps, l’ancien Président de la transition guinéenne aurait réitéré au numéro un du PEDN son opposition farouche à toute idée de modification de la Constitution guinéenne. Selon  certaines indiscrétions, le Général Sékouba Konaté devrait effectuer une tournée dans les prochains jours. Celui qui a conduit la transition guinéenne jusqu’en 2010 serait attendu dans plusieurs pays européens. Des rencontres officielles, mais également des échanges avec ses compatriotes sont prévus dans l’agenda du Général Sékouba Konaté.

Nicolas Sarkozy en terre guinéenne

L’ancien président français est arrivé jeudi  21 février à Conakry en provenance de Paris.

Le ballet des anciens chefs d’Etat se poursuit chez le président Alpha Condé. Après le très controversé Abdoulaye Wade qui attise les polémiques au Sénégal, c’est Nicolas Sarkozy qui vient de fouler le sol guinéen sur invitation d’Alpha Condé. Pour le moment, l’on ignore l’objet de sa visite, quelques jours seulement après celle de son successeur à l’Elysée le socialiste Hollande. Lobbyiste confirmé depuis son départ de la présidence française, Sarkozy, 64 ans, empêtré dans de nombreux scandales, notamment le financement supposé de sa campagne de 2007 par le guide libyen Mouammar Kadhafi, foule pour la première fois la terre africaine de Guinée.

Lors de sa présidence, Sarkozy était en froid avec Alpha Condé. Ce dernier avait déclaré dans la presse que «depuis que Sarkozy est parti, je dors bien, voire même très bien, mon médecin peut le confirmer. » Malgré leur différence idéologique, Alpha Condé et Sarkozy avaient réussi à s’entendre grâce aux bons offices de l’ancien ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner. Cet ami d’Alpha Condé avait effectué plusieurs visites à Conakry après son départ du gouvernement, avant de s’éloigner suite à l’éclatement de l’affaire Bolloré qui concerne le port de Conakry.

S’il refuse de dévoiler ses intentions en 2020, Alpha Condé multiplie ces derniers temps son rapprochement avec des hommes influents.  Dans sa tentative d’isoler l’opposition guinéenne, l’actuel chef de l’Etat tisse son réseau pour anticiper toute éventuelle résistance s’il décide de se maintenir au pouvoir.

 

Coopération militaire: la Guinée décore un Colonel français

Il s’agit du colonel Roland Briane que la Guinée a élevé au rang d’officier de l’ordre national de mérite.

Le colonel Roland Briane,attaché de défense et également chef de la mission de coopération de défense près de l’ambassade de France en Guinée, a été élevé au rang d’officier de l’ordre national de mérite. La cérémonie de  décoration s’est déroulée au camp Almamy Samory Touré, siège du ministère de la Défense et Quartier général des Forces Armées à Conakry, a-t-on constaté sur place.

Très heureux de cette distinction honorifique, le récipiendaire, Colonel Roland Briane a déclaré que c’est  une valeur symbolique et un acte qui transcende l’individu pour symboliser la confiance entre deux armées et l’amitié entre deux nations. «J’évoquais, il y a peu, la fierté de voir mes distingués coopérants dans les ordres nationaux guinéens. Cette décoration sanctionne des actes positifs reconnus par la collectivité», s’est-il réjoui.

Prenant la parole, le ministre de la Défense nationale, Dr. Mohamed Diané a rappelé que la mission du Colonel Roland Briane raffermit la coopération militaire à travers la coordination des coopérants qui, a-t-il fait savoir, participent au renforcement des capacités des forces armées dans les différentes composantes.

«Durant sa mission en Guinée, le Colonel Roland Briane a donné le meilleur de lui-même pour impulser les différents projets dont il avait la charge, notamment l’action de l’Etat en mer, l’aviation légère d’observation, les forces spéciales et la préparation de nos bataillons pour la protection au Mali», a-t-il rappelé.

«De grands chantiers nous attendent dans le vaste processus de maintien de la paix et de la sécurité internationales, confrontées aux nouvelles menaces que nous impose le terrorisme sous toutes ses formes», a  indiqué le ministre Chargé des Affaires présidentielles.

Pour clore, le ministre de la Défense a affirmé que le Colonel Roland Briane n’a laissé en Guinée que des amis et collaborateurs auxquels il a tissé de solides relations de travail et d’amitié qui renforcent davantage la coopération entre le Guinée et la France.