Une ministre accusée de détournement : le gouvernement apporte un démenti formel

Le Gouvernement  de la République, a appris, avec une vive indignation, par voie de presse, un prétendu détournement de deniers publics d’un montant de plus de 200 milliards GNF, dont se serait rendu coupable un membre du gouvernement en place.

Une information à sensation qui proviendrait de diverses  sources, notamment d’une prétendue commission ad hoc domiciliée au cabinet de Monsieur le Président de la République et chargée de faire la lumière sur les détournements des deniers publics et malversations financières. Il n’existe aucune commission de ce genre à la Présidence de la République.

Le Gouvernement dément formellement un scandale financier impliquant un ministre en fonction.

Les allégations, sans fondement, ni preuves avérées de détournements de deniers publics par des fonctionnaires et agents de l’Etat, sont de nature à ternir l’image, la réputation, la crédibilité et la légitimité de l’institution présidentielle et du Gouvernement.  De telles conjectures jettent le doute dans l’opinion et causent un énorme préjudice aux institutions nationales et personnalités publiques.

Le Gouvernement de la République, afin d’éclairer la lanterne publique et lever toute équivoque, à propos des faits allégués,  se réserve le droit  de saisir, autour de cette affaire montée de toutes pièces, la Haute autorité de la communication (HAC),  pour interpeller les professionnels des Médias, à propos de la diffusion de fausses informations.

La justice pourrait être aussi saisie pour identifier, à des fins de poursuites judiciaires, toutes les potentielles sources de désinformations.

Enfin, Monsieur le Premier Ministre rappelle que l’engagement solennel et irréversible de Monsieur le Président de la République, son Excellence, Professeur Alpha Condé  de ‘’ gouverner autrement’’, est fondé sur la transparence, la rigueur, la justice et l’éthique dans la conduite et la gestion des affaires publiques ainsi que sur le respect scrupuleux des Lois de la République.

Fait à Conakry, le 26 novembre 2020
Dr. Ibrahima Kassory FOFANA
Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Les syndicalistes prêts à retourner autour de la table de négociation

L’inter central syndical CNTG-USTG est prêt à retourner sur la table de négociation avec le gouvernement.

 

C’est ce qui ressort de sa rencontre avec le médiateur de la République. Cette rencontre s’est tenue ce mercredi 25 mai au QG des syndicalistes  à la bourse du travail.

Au sortir de la rencontre Mamadou Mansare porte-parole de la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG)  s’est exprimé en ces termes.  « Vu tous les événements qui se sont passés,  nous avons expliqué notre surprise que de tels actes puissent se produire. Nous sommes prêts à retourner autour de la table de dialogue à condition que cette fois ci, tous les sujets soient mis sur la table sans tabou. On va décortiquer le budget de l’Etat, voir le train de vie de l’Etat et on va mettre la nation guinéenne devant  et prendre des décisions… » a-t-il affirmé.

L’inter central syndical se dit confiante des arguments qu’elle compte défendre pendant les négociations.  « Nous sommes confiants de nos argumentaires, nous avons tous les documents y compris à combien le litre ou la tonne de carburant coûte. Nous ne décevrons pas le peuple. » a t-il précisé.

« Nous n’allons pas décevoir le peuple.  Nous n’avons pas vu un gouvernement sans peuple,  mais nous avons vu un peuple sans gouvernement » a promis ce syndicaliste avant d’annoncer que les syndicalistes  recevront une lettre d’invitation pour revenir sur la table de négociation.

Pour conclure, Amadou Mansare espère que le gouvernement entendra raison et baissera le prix du litre du carburant à la pompe à 8000francs.

Le médiateur de la République, accompagné de quelques acteurs de la société civile et de la présidente du Conseil économique et social,  s’est réjoui du respect et de l’espoir dont les syndicalistes ont fait montre. Mohamed Saïd Fofana se félicite que toutes les parties aient réaffirmé leur souhait d’aller sur la table de négociation.

Pour rappel, le gouvernement guinéen a revu le prix des hydrocarbures à la hausse depuis le 1er juillet dernier. Il passe donc de 8000 à 10000francs Guinéens.