Guinée: reprise des cours après un mois de grève des enseignants

Les cours ont repris lundi dans les écoles en Guinée après plus d’un mois de grève des enseignants et de manifestations accompagnées de violences, selon des témoins et un journaliste de l’AFP.

Des élèves en uniforme formaient de petits attroupements lundi dans la cour de Koloma, une école publique dans la banlieue de Conakry, dans une ambiance bon enfant, après une levée des couleurs, a constaté l’AFP.

Les enseignants étaient également présents, après plus d’un mois de boycottage des cours dans cette école.

« Je suis heureux de revoir mes amis et mes professeurs et de reprendre les cours », expliquait Idrissa Camara, un élève de terminale d’une école de Kipé, autre commune dans la banlieue de la capitale.

« J’ai échoué l’année dernière au bac. Cette année, je joue ma dernière cartouche. Ces grèves ne m’arrangent pas du tout », a-t-il ajouté.

Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a levé son mot d’ordre de grève le 14 mars après avoir, selon lui, obtenu gain de cause pour « quatre revendications » essentielles.

Selon le texte de l’accord avec le gouvernement, les enseignants obtiennent notamment l’application d’une augmentation des salaires de 40% décidée en 2017. Après une hausse de 10% payée en février, les 30% restants seront effectifs fin mars, avec effet rétroactif au 1er janvier 2018, selon le texte.

Des parents d’élèves n’étaient pas entièrement rassurés par la fin de la grève.

« Je suis à la fois heureux et inquiet. Mes enfants vont reprendre les cours mais je ne sais pas comment les enseignants feront pour rattraper le temps perdu », conctatait El Hadji Diouldé Diallo, un parent d’élève dans la proche banlieue de Conakry.

« Chaque école doit avoir sa stratégie pour voir comment planifier des cours de rattrapage », a expliqué à l’AFP Mamadou Bhoye Baldé, un responsable municipal venu superviser la reprise des cours à Koloma.

A la grève des enseignants, débutée le 12 février, s’était greffée ces dernières semaines une contestation par l’opposition des résultats des élections locales du 4 février, remportées par le parti du président Alpha Condé, selon les résultats officiels.

Des manifestations sociales et politiques ont fait une douzaine de morts en Guinée depuis le début du mois de février.

Suspension du mot d’ordre de grève des enseignants

Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a suspendu le mot d’ordre de grève des enseignants. Cette décision est la conséquence des compromis qui ont été trouvés entre les syndicalistes et le gouvernement pour surseoir sur le mot d’ordre de grève.

Au moment où les positions se radicalisaient, les différentes parties se sont retrouvées dans mardi après-midi à la Banque centrale pour aplanir leurs divergences.

A l’issue d’âpres négociations, Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), a tenu une réunion avec la base pour faire le compte rendu des avancées obtenues avec la partie gouvernementale.

«  Etant entendu que des circonstances liées à des velléités politiques qui pourraient intervenir, voire empêcher le mouvement de l’ensemble du peuple de Guinée. Cela ne nous permettra pas de nous rendre au siège du SLECG pour que nous puissions vous (la base) rendre compte le résultat des négociations afin que nous décidions ensemble de la levée ou la suspension du mot d’ordre de grève. C’est pourquoi nous vous invitons ici ce soir puisque l’urgence s’impose « , a-t-il entamé son discours.

Les différentes parties engagées dans la négociation se sont retrouvées au Palais du peuple pour parapher le protocole d’accord.

Le pouvoir, qui avait annoncé qu’il ne fera aucune nouvelle concession, a accepté le paiement intégral des 40% de la valeur monétaire d’indice aux enseignants dès fin mars 2018 avec effet rétroactif à partir du mois de janvier dernier pour les enseignants encore en fonction.

« Nous avons obtenu du gouvernement comme indiqué dans notre plate-forme revendicative, la levée de la suspension du secrétaire général du SLECG. Nous avons obtenu également le paiement des 40% de notre point d’indice monétaire 1030. Les 10% ayant été payés le mois de février, les 30% aussi seront payés avec effet rétroactif comme nous l’avons exigé. Mais cette fois-ci, à compter du 1er janvier 2018 pour les enseignants en activité et pour ceux ayant fait valoir leur droit à la retraite le 1er novembre au 31 décembre 2017« , a-t-il précisé.

 

L’effet rétroactif va du 1er novembre au 31 décembre 2017 pour ceux ayant fait valoir leur droit à la retraite.

Du 2 au 25 mai 2018, les deux parties continueront les négociations sur la revendication concernant les 8 millions de francs guinéens de salaire minimum pour tous les enseignants.

« Nous avons encore obtenu la mise en place d’un comité paritaire syndicat-gouvernement en vue de l’ouverture d’un couloir de négociations à partir du 02 au 25 mai 2018 sur un salaire de base de 8 millions. Sur ce point, nous avons voulu les négociations commencent immédiatement. Mais comme nos partenaires de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI) sont là, c’est pour cette raison nous avons préféré du 2 au 25 mais 2018…», a-t-il conclu

Déclaration de l’URTELGUI  sur les Attaques du siège du groupe Hadafo Médias et des journalistes d’Evasion

L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée (URTELGUI) a appris avec regret et stupéfaction les attaques perpétrées contre les journalistes du groupe EVASION et Le Siège du groupe HADAFO MEDIA ce lundi 12 mars 2018.

L’URTELGUI condamne avec la dernière énergie ces agissements et exige que les auteurs soient retrouvés et condamnés à la hauteur de leurs forfaitures.

L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée URTELGUI marque sa solidarité à l’égard des confrères.

Ci-joint le film de l’événement narré par la rédaction du groupe HADAFO.

Conakry, le 12 mars 2018

Le Bureau Exécutif

Récit des évènements

Il était 11 heures, soit une heure après l’émission « les grandes gueules ». Arrêtés devant l’immeuble (à proximité des boutiques du rez-de-chaussée), nous avons vu venir un petit groupe de jeunes, dont 2 avec à leur possession deux litres d’essence. Tous en langue nationale maninka ont proféré des menaces : « c’est vous qui envenimez les choses, vous donnez la parole aux syndicats, nous allons brûler ici (pointant du doigt le groupe électrogène qui sert de relais aux médias du groupe Hadafo à l’absence d’EDG) ».

Ces jeunes d’un ton et d’une apparence menaçants ont été suivis par un autre groupe de jeunes qui avait à leur tête l’artiste Elie Kamano. Ce dernier s’est arrêté devant la menuiserie moderne qui se trouve en bas de l’immeuble voisin à celui de notre groupe de médias. Il s’agit des manifestants contre la fermeture des classes qui chantaient et dansaient. Le chanteur essayait de les sensibiliser. De leurs mains, ils nous invitaient à descendre pour leur tendre nos micros, mais nous n’avons pas accepté.

Nous avons ensuite vu arriver un pick-up de la police en provenance du rond-point de Yimbaya qui a été stoppé par le groupe qui se trouvait avec Elie Kamano. Sans comprendre ce qu’ils se sont dits, nous avons vu le véhicule bouger et se diriger vers le grand marché de Matoto. Quelques instants après, à 11 heures 32 minutes très exactement, des jeunes qui ont proféré des menaces ont rebroussé chemin, toujours avec de l’essence. Le seul gendarme qui assure la garde du groupe Hadafo a essayé de les arrêter, mais il était désarmé devant leur détermination à faire du mal. Ils ont alors commencé à jeter des cailloux. Les vitres des appartements qui abritent la radio Sweet FM et Espace TV ont été sérieusement endommagées. Tous les véhicules et motos garés devant l’immeuble aussi.

Les appels ont été faits à l’interne. Et c’est seulement aux alentours de midi que les policiers sont arrivés. Ils ont réussi à ramener le calme, mais la menace reste réelle puisque nos assaillants n’avaient toujours pas quitté. Devant nous, ils n’ont procédé à aucune arrestation. Même les jeunes qui détenaient des litres d’essence ont pu repartir avec leurs amis.

Dans la même matinée, notre équipe de reportage composée du journaliste Idrissa Barry et de Djibril Kaback Camara en partance pour Kaloum, ont été agressés à la Casse dans la commune de Matam. La moto qui leur a servi de moyen de déplacement, la caméra et le micro ont été endommagés. Leurs téléphones leur ont été enlevés. Ils restent bloqués dans une station-service se trouvant entre Madina et Constantin.

 

Grève des enseignants/journée ville morte : lundi noir à Conakry

Les élèves et parents d’élèves étaient encore ce lundi, 12 mars dans la rue au quartier de Kipé et à Kaloum centre administratif pour exiger du gouvernement la réouverture des classes.

Pour exprimer leur ras-le-bol, ces jeunes avec à leurs côtés femmes au foyer visiblement des parents d’élèves ont barricadé à travers des grosses pierres un axe routier vers Kakimbo. Ce, durant quelques heures.

Il a fallu attendre les forces de maintien d’ordre pour voir les choses à la normale sur cet axe qui mene vers l’école professionnelle. Alors que sur l’axe Château Bambéto via l’aéroport des tirs ont été entendus sur ces tronçons.

Pendant ce temps, sur l’autre côté à Matoto le siège du groupe de presse HADAFO MEDIA a été attaqué par des inconnus et à Constantin dans la Commune de Matam, le véhicule  de reportage du Groupe de presse EVASION a été pris à partie et incendié avec à bord les matériels de travail des journalistes.

Au moment où nous mettions cet article en ligne, Dabola le centre géographique du pays était dans la danse, alors qu’à Yimbaya des donzos(chasseurs) aurait été attaqués par des jeunes.

Grève des enseignants: les autorités acceptent de payer les 40% mais pas en une fois

Comme annoncé, le syndicat de l’éducation (SLECG) et le gouvernement ont repris les négociations ce vendredi au Palais du Peuple de Conakry.

Des avancées significatives ont été obtenues  à la sortie de ces négociations qui se sont déroulées à huis clos, selon le ministre d’Etat conseiller personnel du président de la République.

« Vous savez qu’il y a deux points qui avaient été soumis dans la plateforme qui a été présentée. C’était la levée de la suspension du salaire de M. Aboubacar Soumah et le payement des 40%. Pour le point, dès le premier round des discussions, ils avaient accédé à cette requête rétablissant Aboubacar Soumah dans ses droits« , rappelle le ministre d’Etat.

Le payement des cinq mois de salaire du secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) est acquis. Ce qui représente 15 millions de francs guinéens.

Pour le point relatif aux 40%, le gouvernement a payé dès fin février 10%. Les négociations tournent désormais autour du paiement des 30% restants.

« Le gouvernement a exposé clairement la situation économique, sur les limites de sa bonne volonté, de faire face à une revendication qui est légitime mais qui est aussi un acquis dans le cadre de négociations que nous avons passé avec le mouvement syndical« , rapporte Tibou Kamara.

Selon lui, le gouvernement, en tenant compte du désir du peuple de Guinée de voir les enfants de
reprendre les chemins de l’école, a fait un « effort supplémentaire en proposant de payer à la fin du mois de mai, après le passage de nos partenaires de FMI et de banque mondiale, les 10% qui étaient prévus initialement pour le mois d’octobre« .

Et pour conclure, Kamara indique que  » le gouvernement propose les autres 10% à la fin du mois de mai en fonction bien sûr des possibilités financières (…). Parce que cette grève a eu de conséquences sur le système économique. Le niveau de mobilisation des ressources est aujourd’hui très bas. Ce qui veut dire que si nous ne mettons fin à cette grève, la situation économique va se dégrader davantage et il sera encore difficile de faire face aux revendications légitimes des travailleurs« .

Les syndicalistes réitèrent qu’il n’y aura pas de négociation autour des 40% qui représentent la valeur indiciaire.

Toutes fois, une seconde chance est accordée au gouvernement, car les hommes de Soumah comptent rencontrer la base peut être samedi au siège du SLECG pour décider de la suite à donner au mouvement.

 

Grève des enseignants: reprise ce vendredi du dialogue syndicat-gouvernement

Les négociations entre le syndicat de l’éducation (SLECG) et le gouvernement vont reprendre ce vendredi 9 mars au Palais du Peuple de Conakry après trois jours de pause, a-t-on appris auprès d’un médiateur.

Cette information est contenue dans un courrier adressé au secrétaire général du SLECG par Mohamed Saïd Fofana, médiateur de la République.

Le 05 mars dernier, les deux parties n’avaient pas pu trouver un accord sur sur le paiement intégral des 40% et l’ouverture des négociations sur les 8 millions comme salaires de base réclamés par le syndicat. Résultat des course: les deux parties se sont séparées en queue de poisson.

« D’ici vendredi, si le gouvernement ne prend pas le problème au sérieux pour que nous trouvions une sortie de crise, nous serons obligés de nous retirer et de rester à la maison« , avait lancé Oumar Tounkara, secrétaire général du SLECG.

 

Grève des enseignants: les négociations piétinent

Les syndicalistes menacent de claquer la porte des négociations lors de la rencontre organisée lundi à Conakry.

Les représentants du gouvernement et syndicalistes se sont retrouvés lundi à Conakry lors trouver une porte de sortie de la crise qui paralyse le secteur éducatif en Guinée depuis plusieurs semaines. Les deux partis se sont quittés sans avoir trouvé un compromis après des heures de négociations.  Conséquence, il n’y a eu aucun accord au sujet des 40% du point d’indice monétaire.

La rencontre qui a débuté à 10h a été suspendue le temps pour l’équipe gouvernementale de se concerter. A 18h, le médiateur de la République s’est présenté dans la négociation, mais sans les ministres Tibou Kamara, Cheick Taliby Sylla et Gassama Diaby.

Sur les raisons de leur absence, Mohamed Saïd Fofana a déclaré : ‘’Ils sont en concertation avec d’autres ministres concernés par la situation. Ils ont humblement présenté les excuses de la partie gouvernementale. Dès qu’ils auront fini de se concerter, ils vont fixer une autre rencontre.

Pour sa part, le chef de la délégation du SLEEG a indiqué que les syndicalistes n’ont fait que réclamer l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants.

Pas question, selon Oumar Tounkara, de lâcher du lest sur la revendication concernant le paiement intégral et immédiat des 40% avec effet rétroactif avant l’ouverture d’un couloir de négociations pour le point relatif au salaire mensuel de 8 millions de francs guinéens par enseignant.

« Nous avons l’impression que le gouvernement ne se focalise que sur les 40% alors que notre préoccupation majeure, ce sont les 8 millions GNF« , indique-t-il.

Le SLEEG a fini par donner un ultimatum aux  autorités guinéennes. « D’ici vendredi, si le gouvernement ne prend pas le problème au sérieux pour que nous trouvions une sortie de crise, nous serons obligés de nous retirer et de rester à la maison« , a prévenu M. Tounkara.

Système éducatif paralysé : déclaration de la FESABAG

La FESABAG constate avec une grande inquiétude la crise sociale qui affecte dangereusement la vie socio-éducative de nos enfants et compromet leur avenir.

En effet, la FESABAG en tant que membre fondateur de l’USTG, exprime sa vive préoccupation par rapport à la situation actuelle qui prévaut dans le secteur de l’éducation et au sein de la centrale syndicale USTG.

Elle estime qu’il est temps pour les différentes composantes de l’USTG de se retrouver en famille syndicale afin d’apprécier ensemble les réalités du terrain et d’en tirer les conséquences pour préserver la quiétude sociale.

Aujourd’hui la responsabilité qui nous incombe, interpelle chacun d’entre nous à un sursaut patriotique en faveur de la paix sociale tout en prenant en compte les revendications légitimes des travailleurs.

Elle considère que toute division interne au sein de l’USTG risque de mettre en péril le combat du mouvement syndical guinéen pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.

A cet effet, elle appelle toutes les fédérations syndicales affiliées à l’USTG à un dialogue inclusif et responsable, unique moyen de sortir de cette crise qui perdure.

Aussi, elle invite les autorités compétentes à user de tous moyens utiles en leur possession pour un dialogue responsable, franc et constructif.

Ceci étant :

Considérant l’impact de cette grève sur l’USTG ;

Considérant l’impact de cette grève des enseignants sur l’éducation de nos enfants, le tissus économique et financier en Guinée ;

Considérant la précarité dans laquelle vivent les travailleurs ;

Considérant l’affiliation de la FESABAG à l’USTG ;

La FESABAG fidèle à sa vocation de défenseur des droits légitimes des travailleurs et soucieuse de la paix et de la quiétude sociale en Guinée, exprime une fois encore sa vive préoccupation par rapport à la crise actuelle que traverse notre pays.

LE BUREAU EXECUTIF DE LA FESABAG

UNIS, NOUS VAINCRONS.

 

Grève des enseignants en Guinée: premier round de négociations

En Guinée, après plus de deux semaines d’une grève qui paralyse le secteur de l’éducation, des négociations se sont ouvertes le 28 février au palais du peuple de Conakry. De part et d’autre du médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana, siègent les représentants du gouvernement et le bureau exécutifs du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) principal syndicat d’enseignants, sous l’oeil des autorités religieuses.

A l’issue de cette première journée, les syndicalistes semblent mener la danse. Première victoire : la reconnaissance d’Aboubacar Soumah, principal leader de cette grève d’abord qualifiée de « sauvage », par les autorités.

Reçu le 27 février par le président de la République, Alpha Condé, il siège désormais à la table des négociations. Il vient d’obtenir la levée des sanction à son encontre, sa première revendication, mais reste intraitable sur la seconde : augmentation immédiate des salaires à hauteur de 40% avec effet rétroactif.

« Malgré le fait qu’ils ont essayé de déballer les problèmes liés au budget, les 40% sont non-négociables, déclare Aboubacar Soumah. Seul le paiement de ces 40% nous amènerait à suspendre la grève ».

Paiement échelonné

Un quart de la somme a déjà été versée répond le gouvernement, qui promet un paiement échelonné sur deux ans.

« Malgré toute la bonne volonté du gouvernement, il y a aussi des limites et cette limite réside dans les difficultés de trésorerie que l’Etat rencontre mais également dans les accords et les engagements que nous avons avec nos partenaires, affirme Tibou Kamara, ministre d’Etat. Il y a ce que nous voulons et il y a ce que nous pouvons ».

Le ton monte du côté des syndicats. Les leaders religieux appellent à plus de courtoisie. « La nuit porte conseil », conclut le médiateur de la République. Les discussions doivent reprendre ce 1er mars en fin de matinée.

Kaloum: un collectif annone une marche pacifique pour réclamer la reprise des cours

Le Collectif « Mobilisation citoyenne pour sauver l’école guinéenne’’ a annoncé, dans un courrier adressé à la présidente de la délégation spéciale de Kaloum, l’organisation d’une marche pacifique pour réclamer la reprise effective des cours.

« Nous avons l’honneur de vous informer que notre collectif souhaite organiser une marche pacifique dans le but d’attirer l’attention du gouvernement et des centrales syndicales sur la nécessité de se mettre d’accord pour une sortie de crise dans le secteur de l’éducation pré-universitaire pour la reprise normale des cours », peut-on lire dans ledit courrier.

Le collectif précise que cette marche aura lieu dans la commune de Kaloum le lundi 26 février.

La marche débutera au rond-point du Port autonome de Conakry pour prendre fin à la bourse du travail en passant par le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisions, selon un itinéraire mentionné dans le courrier.

Grève syndicale: le sleeg maintient son mot d’ordre

Dans une déclaration conjointe lue à la télévision nationale, la fédération guinéenne des parents d’élèves (FEGUIPAE) et le conseil national de la société civile (CNOCS) avait invité les meneurs de la grève à suspendre leur mot d’ordre de grève et se mettre autour de la table de négociation.

Réponse du berger à la bergère du Sleeg. Dans une déclaration lue par son porte parole hier mercredi à son siège, le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée affirme que «le mot d’ordre de grève est et reste maintenu jusqu’à nouvelle ordre ».

« On ne peut pas nous menacer ni nous intimider. Nous mènerons le combat jusqu’au bout. Nous réclamons un dû que nous avons acquis sous l’ancien régime et qui nous a été retiré par le régime actuel.»

Pour mettre fin à cette grève lancée depuis le 12 février 2018 sur toute l’étendue du territoire national, le Sleeg réclame: «le paiement de salaire du secrétaire général du sleeg Aboubacar Soumah bloqué depuis la dernière grève du mois de novembre 2017 avec effet rétroactif et l’application du point d’indice 1030 sur le salaire des enseignants à partir de la fin de ce mois avec effet rétroactif».

Il faut signaler que les cours restent perturbés dans les établissements scolaires publics mais la circulation et les commerces ont normalement repris ce jeudi.

Grève des enseignants en Guinée : Pas de cours dans les 05 préfectures de la RA de Labé

Aucune école n’a ouvert ses portes, lundi, 19 février 2018, dans les 53 collectivités urbaines et rurales de la Région Administrative (RA) de Labé, malgré les menaces lancées contre les enseignants sur les antennes des médias d’Etat, dans la soirée du dimanche, 18 février, rapporte le correspondant régional de l’AGP.

La grève générale illimitée, lancée depuis le 12 février 2018, par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) sur l’ensemble du territoire national, se poursuit dans les cinq (05) préfectures de la RA de Labé, où toutes les écoles des 53 collectivités urbaines et rurales sont restées hermétiquement fermées dans la matinée de ce lundi.

Contrairement aux premiers jours de ce mouvement, aucun enseignant et élève n’a rodé autour des établissements scolaires de l’élémentaire et du secondaire dans la région, se félicite Alpha Mamadou Cellou Diallo du Bureau préfectoral du SLECG à Labé.

«Les enseignants sont déterminés. Nous ne céderons pas aux menaces, ni aux intimidations. C’est notre droit le plus légitime d’aller en grève, surtout s’il s’agit de réclamer ce qui nous a été pris», a-t-il déclaré à cet effet.

De l’avis de plusieurs observateurs, les déclarations du gouvernement et de l’Unité Spéciale de Sécurisation des Elections (USSEL) lues, dimanche, 18 février 2018, sur les antennes des médias d’Etat, ont contribué à radicaliser le mouvement.

Ce qui fait que le dispositif administratif mis en place par le gouvernement guinéen pour casser ce mouvement de grève, lancé depuis le 12 février dernier, par le SLECG sous la direction du sieur Aboubacar Soumah, ne semble pas produire les résultats escomptés.

A signaler, qu’aucun incident n’a été signalé dans les 53 collectivités urbaines et rurales de la RA de Labé, durant cette journée du lundi, 19 février.

Grève des enseignants : le système éducatif guinéen traverse une crise suffisamment profonde

Ce mardi matin, la plupart des écoles de Conakry sont restées fermées et les principales rues de la capitale désertes. De Bailobaya à Hamdallaye en passant par Bambeto et Cosa, la circulation était totalement bloquée et les citoyens étaient obligés de rembourser chemin ou de marcher pour rallier leurs lieux de travail.

Lundi, le Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOCS), et la fédération guinéenne des parents d’élèves et amis de l’école (FEGUIPAE) ont fait une déclaration commune lue à la télévision nationale.

Dans cette déclaration, les deux parties appellent Aboubacar Soumah, syndicaliste meneur, à lever le mot d’ordre de grève. Par la même occasion, les deux structures interpellent le ministère du travail et l’inspection générale du travail à mettre tout en œuvre pour en finir avec  cette crise qui paralyse le secteur éducatif guinéen depuis près de dix jours maintenant.

Dans la même déclaration, elles invitent le gouvernement à faciliter l’organisation d’un congrès digne du nom pour élire un bureau exécutif national du SLEEG (Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée) afin qu’il y ait un répondant légal et légitime devant le gouvernement.

En attendant que toutes ces dispositions soient prises, l’inquiétude totale règne chez les parents d’élèves et leurs enfants. Tous craignent une année blanche.

Quand au gouvernement et Aboubacar Soumah, chacun reste droit dans ses bottes. Pour le premier, pas question de se mettre autour de la table face à un dissident et pour le second, (fort du soutien de sa base) pas de levée du mot d’ordre jusqu’à satisfaction d’augmentation de 40% sur le bulletin du mois de février .

Guinée: un gendarme tué dans une manifestation des élèves à Conakry

Un gendarme a été tué au cours de heurts lundi entre manifestants et forces de l’ordre dans la banlieue de Conakry, où se combinaient des protestations liées aux résultats des élections locales du 4 février et la poursuite d’une grève des enseignants.

« Un gendarme est mort dans des troubles au niveau de Koloma (banlieue de Conakry), il a reçu un projectile à la tête », a déclaré le porte-parole de la gendarmerie, le colonel Mamadou Alpha Barry.

« Les circonstances de sa mort restent floues. La victime était en mission de maintien de l’ordre dans la zone, où des manifestations ont éclaté tôt le matin pour protester contre les résultats des élections communales, selon certains, pour exiger la reprise des cours dans les écoles, selon d’autres ».

Des millions de jeunes en âge de scolarité ont à nouveau manifesté lundi dans la capitale guinéenne pour dénoncer « l’indifférence du gouvernement et exiger le retour de leurs enseignants dans les salles de classes », a rapporté un correspondant de l’AFP.

Après avoir arrêté le travail pendant plusieurs semaines à la fin de l’an dernier puis observé une trêve, les enseignants sont repartis en grève le 12 février à l’appel d’une faction du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg).

Les grévistes « exigent » une « augmentation des salaires, de meilleures conditions de vie et de travail ».

Le gouvernement, qui a appelé la semaine dernière les enseignants au « réalisme » dans leurs revendications, a durci le ton dimanche en menaçant de ne pas payer les salaires des enseignants qui ne reprendraient pas le chemin de l’école lundi matin et en avertissant les participants à cette grève « illégale » qu’ils risquaient des « sanctions disciplinaires », selon un communiqué lu sur les médias d’Etat.

Deux jeunes ont été tués la semaine dernière dans des affrontements probablement liés à la grève des enseignants, tandis que les violences post-électorales ont fait au moins sept morts depuis le scrutin local du 4 février, dont les résultats se font toujours attendre.

Grève des enseignants: un gendarme tué à Bomboly par des élèves

La nouvelle vient de nous parvenir. L’adjudant N’fa Amara Yansane vient de rendre l’âme suite à un coup de cailloux reçu à la tête.  L’information a été confirmée confirmée par  porte parole de la gendarmerie nationale, le colonel Mamadou Alpha Barry.

« Un gendarme est mort dans des troubles au niveau de Koloma (banlieue de Conakry), il a reçu un projectile à la tête« , a-t-il déclaré  .

« Les circonstances de sa mort restent floues. La victime était en mission de maintien de l’ordre dans la zone, où des manifestations ont éclaté tôt le matin pour protester contre les résultats des élections communales, selon certains, pour exiger la reprise des cours dans les écoles, selon d’autres« .

Tôt ce lundi matin, des échauffourées ont éclaté un peu partout dans la capitale Conakry suite à l’absence des enseignants dans les salles de classe.

 

Grève des enseignants: échauffourées entre des élèves à Conakry

Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ont appelé à une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national depuis le lundi 12 février 2018. Une semaine après, les tensions montent toujours au sein des établissements scolaires .

Ce lundi matin, des affrontements sont signalés un peu partout dans la capitale. De Lansanaya barrage à Bonfi en passant par Gbessia des élèves mécontents de l’absence de professeurs dans les salles de classe ont érigé des barricades sur les rues pour empêcher la circulation.

Depuis le mercredi dernier, le gouvernement a ordonné à l’inspection générale de travail de rencontrer Aboubacar Soumah secrétaire général du Sleeg (syndicaliste organisateur de la grève) en vue de résoudre la crise. Joint au téléphone ce matin, Aboubacar Soumah confirme l’information.

«Effectivement l’inspection du travail m’a appelé et m’a invité à venir autour de la table….moi j’ai dis à mon interlocuteur de m’envoyer un courrier, ce qui a été fait. Mais j’ai constaté que dans ce courrier, il est juste Aboubacar Soumah sans fonction …», a-t- il fait savoir.

Poursuivant, le secrétaire général du Sleeg dit avoir demandé au Directeur Général de l’inspection générale du travail de revoir ses écrits.

«Je lui ai dit qu’il faut qu’il précise dans la lettre mes fonctions en tant que secrétaire général du Sleeg sinon je ne réponds pas à son invitation»,  a t-il précisé.

Il est à signalé que le gouvernement a,  dans un communiqué lu sur la radio d’Etat, menacé de bloquer le salaire de tout enseignant qui continuera à déserter les salles de classe.

 

Guinée: le gouvernement en appelle au « réalisme » des enseignants au 4e jour de grève

Le gouvernement guinéen, confronté depuis le début de la semaine à une grève des enseignants ayant entraîné la mort de deux jeunes manifestants, a appelé jeudi au « réalisme » le leader syndical dissident Aboubacar Soumah, qui de son côté s’est défendu d’être un « rigolo ».

« Soyons réalistes », a déclaré jeudi à un petit groupe de journalistes le ministre et porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara, en reprochant aux grévistes de réclamer des augmentations de salaire trop élevées et sans distinction entre « les enseignants du primaire ou du collège ».

« Cela ne se passe jamais comme ça. La revendication est posée d’une manière telle qu’il nous est impossible d’y répondre », a-t-il ajouté, alors que le mouvement déclenché lundi par Aboubacar Soumah se poursuivait pour la quatrième journée consécutive.

Le porte-parole du gouvernement a aussi suggéré à M. Soumah, membre de la faction dissidente du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) de « quitter l’illégalité ».

« Discuter avec Soumah, cela revient à reconnaître qu’il y a deux SLECG et nous, on ne peut pas se le permettre« , a estimé M. Camara.

De son côté, le chef des grévistes a accusé le gouvernement et la branche reconnue du syndicat de tenter de marginaliser son mouvement.

« Le gouvernement nous minimise mais nous allons prouver que nous sommes représentatifs et les autorités sauront quel syndicat il faut croire« , a déclaré Aboubacar Soumah à l’AFP.

Quant à ses anciens camarades syndicaux, « ceux qui racontent n’importe quoi sur les médias d’Etat pour plaire, ils comprendront que nous ne sommes pas des rigolos« , a-t-il ajouté.

Alors que la Guinée attend dans un climat tendu les résultats des élections locales du 4 février, qui ont entraîné des violences ayant fait au moins sept morts, les autorités ont rappelé qu’elles avaient accepté une partie des revendications salariales des enseignants.

« Le gouvernement a confirmé que la première tranche (d’augmentation) de 10%, sur les 40 prévus, sera effectivement payée fin février », conformément à un accord conclu en octobre, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Début décembre, après trois semaines de grève pour réclamer des augmentations de salaires, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) avait suspendu pour deux mois le mouvement pour laisser le temps à la négociation.

Mais le 1er février, le syndicaliste dissident Aboubacar Soumah, dissident de cette organisation, avait promis une « grève générale illimitée » à partir du 12 février, considérant que les revendications salariales à l’origine de la mobilisation n’avaient pas été satisfaites.

Grève du SLECG: le gouvernement saisi l’inspection du travail

Le Gouvernement demande à l’Inspection Générale du Travail en sa qualité de médiateur, d’inviter les syndicalistes dissidents du SLECG à un entretien d’information et d’échanges pour un dénouement de cette crise.

Voici in extenso ledit communiqué

Conakry, le 14 Février 2018 – Mardi 13 février 2018 s’est tenue, au Palais de la Colombe, sous la présidence de SEM le Premier Ministre, une réunion de concertation avec pour participants :

–         Le Ministre d’Etat, Ministre Conseiller Personnel du Président de la République de Guinée ;

–         Les Ministres d’Etat en Charge de la Défense et de la Sécurité ;

–         Les Ministres en Charge du Travail, de l’Education nationale, de la Communication et de l’Administration du Territoire ;

–         Les membres du cabinet de son excellence Monsieur le Premier Ministre ;

–         L’Inter centrale CNTG/USTG et l’intersyndicale syndicale FSPE/SLECG

–         La Fédération Guinéenne des Parents d’Elèves et des Amis de l’Ecole (FEGUIPAE) ;

–         Les organisations patronales CPEG, CNPG, PAG

–         L’Inspecteur Général du Travail ;

L’objet de la réunion était de faire le point de la crise qui perturbe le système éducatif guinéen dans le contexte particulièrement sensible de proclamation des résultats des dernières élections communales.

Après l’introduction de SEM le Premier Ministre et à sa demande, les différents intervenants, au nom de leurs entités respectives ont unanimement condamné le mot d’ordre de grève lancé par la faction dissidente du SLECG. Cette situation a entrainé la mort de deux compatriotes, perturbé des cours dans plusieurs établissements scolaires et a provoqué des incidents graves, compromettant la quiétude sociale et menaçant la sécurité des citoyens.

Le Gouvernement a ensuite fait un point sur le déroulement de la grève et les mesures déjà prises pour trouver une solution à la crise. Il a rassuré qu’il garde un œil attentif sur le respect des textes en vigueur. Le gouvernement a également confirmé que la première tranche de 10% sur les 40 prévus sera effectivement payée en fin Février 2018, conformément au protocole d’accord du 09 Octobre 2017.

Au terme de plusieurs échanges, il a été convenu d’une part d’assurer la reprise effective des cours dans tous les établissements scolaires, d’autre part de faire respecter les textes en vigueur par tous les partenaires sociaux. A cet effet, une série de mesures a été adopté :

Chaque structure se chargera d’informer ses membres des dispositions envisagées pour garantir une reprise sécurisée des cours ;
Monsieur l’Inspecteur Général du Travail en sa qualité de Médiateur invite les syndicalistes dissidents du SLECG à un entretien d’information et d’échanges pour un dénouement de cette crise.
La FEGUIPAE se propose également de rencontrer la même frange dissidente du SLECG pour favoriser un apaisement de la situation.
La FEGUIPAE tiendra des assemblées générales dans toutes les écoles afin de sensibiliser les parents d’élèves et de partager avec eux toutes les informations relatives à la crise actuelle.
L’ensemble des participants s’engage à mener une campagne de communication afin que les populations soient correctement informées de tous les aspects du dialogue social et des acquis obtenus dans ce cadre.
Enfin, un appel est lancé aux enseignants et enseignantes de Guinée pour la reprise normale des cours.

Pour l’inter-centrale CNTG/USTG

Mamadou Issa Dillé DIALLO

Mr. Louis M’Bemba SOUMAH

Pour le Gouvernement

Mr Damantang Albert CAMARA

Pour l’Intersyndicale FSPE/SLECG

Mr Amara Balato KEITA

Dr. Souleymane sy SAVANE

Pour le Patronat

Hadja Aissatou Gnouma TRAORE, CPEG

Mr.Ismael KEITA, PAG

Mme Lucrece CAMARA, CNPG

Pour la FEGUIPAE

El hadj Babady KALISSA

Pour la mediation

Dr. Alia CAMARA, Inspecteur Général du Travail

Grève des enseignants: réaction de la police

Suite à l’observation de la grève du Syndicat Libre des enseignants et chercheurs de Guinée (sleeg ), deux jeunes ont perdu la vie sur l’axe Hamdallaye -Bambeto ce lundi 12 février 2018. L’un atteint par balle et l’autre fauché par un véhicule de police dans des circonstances qui restent à déterminer.

À la suite des ces événements tristes, la police a fait une déclaration lue par contrôleur de police Abobaucar kassé, dans laquelle elle condamne ces pertes.

« Très tôt des individus mal intentionnés ont pris d’assaut les ‘axes principaux de la capitale particulièrement l’axe Hamdallaye_Gnariwada Cosa en passant par Bambeto en érigeant des barricades ça et là . Nombreux sont les véhicules caillassés, des citoyens violentés, des boutiques vandalisés et des biens emportés. Malheureusement, il résulte de ce mouvement insurrectionnel, la mort de deux de nos compatriotes Alpha Oumar Diallo fauché par un véhicule, et Abdoulaye Bah atteint par balles . En cette douloureuse circonstance, les services de sécurité adressent ses condoléances aux familles éplorées..».

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Par ailleurs, le porte-parole de la police nationale annonce l’ouverture d’une enquête pour situer des responsabilités

«Le procureur de la république informé a aussitôt ordonne l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ces décès dont les auteurs seront traduits en justice ».

À noter que ce mot d’ordre de grève a été suivie non seulement à Conakry mais aussi à l’intérieur du pays. Malgré cette situation, le gouvernement continue de qualifier la grève «d’illégale».

Grève des enseignants : la réaction du gouvernement (communiqué)

Le Gouvernement constate avec regret que des violences dans certains quartiers de Conakry ont occasionné deux nouvelles victimes dans la commune de Ratoma. L’une des victimes est décédée des suites d’une blessure par balle alors que la deuxième a été victime d’un accident de la circulation dans des circonstances qui restent à déterminer. Des Officiers de Police Judiciaire se sont immédiatement rendus dans les hôpitaux où ont été admis les victimes afin de recueillir les premières informations nécessaires à l’enquête judiciaire. Le Gouvernement présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes.

Ces malheureux événements interviennent pendant que des syndicalistes dissidents ont lancé une nouvelle grève qui a entrainé des perturbations dans le système éducatif.

Pour la journée du 12 février 2018, sur l’ensemble du territoire national, les cours se sont normalement déroulés dans les établissements d’enseignement Supérieur et d’enseignement Technique et Professionnel. En revanche, la fréquentation des classes a été disparate au niveau du Primaire et du Secondaire ou les cours ont été perturbés dans plusieurs établissements.

Le Gouvernement invite l’ensemble des acteurs du système éducatif à privilégier l’intérêt supérieur des élèves et, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, à reprendre le chemin des cours.

Comme cela a toujours été, le Gouvernement reste disponible pour toutes les revendications légitimes exprimées dans le cadre légal du dialogue social conformément aux voies et textes en vigueur.

 

Grève des enseignants: Les élèves de Tougue dans la rue

À Tougue, préfecture située à 521 km de la capitale Conakry, la grève des enseignants à été suivie à la lettre.
Tôt ce matin, des élèves mécontents de l’absence de leurs professeurs dans les salles de classe ont érigé des barricades sur les routes.

Joint au téléphone par la rédaction du journaldeconakry.com, le proviseur du lycée de Tougue centre, Oury koivogui tente d’expliquer la situation . «...bon, 14 enseignants sur 15 étaient présents. C’est une seule classe qui n’avait pas de professeur qui est sortie jetter des cailloux sur les élèves qui étudiaient dans les autres salles, ce qui les a obligé de sortir aussi. Et finalement tous les élèves se sont retrouvés dans la rue….» a t-il dit.

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Plus loin, M. Koivogui lance un appel aux  parents d’élèves de Tougue.

« Je lance un appel à tous les parents d’élèves de Tougue de sensibiliser leurs enfants. Qu’ils sachent que c’est leur avenir qui est en jeu. Il ne faut pas qu’ils (les élèves) se mettent à la place des professeurs.»

Pour des raisons de sécurité, le lycée Tougue reste fermé.

À noter que la grève des enseignants a été bien suivie à Labé , Boké, Faranah, Mamou et peu suivie à kankan.