Réaction du gouvernement suite à la diffusion d’une liste de « personnalité guinéenne à sanctionner par UE »

Communiqué du Gouvernement Guinéen

Une liste de personnalités Guinéennes qu’un groupe de députés européens voudraient voir « sanctionner » par l’union européenne pour des faits loin d’être établis, circulent allègrement dans les médias , à des fins de propagande, certainement.  Car, la réponse du Haut Représentant de l’institution européenne auquel la « requête » a été adressée est claire et explique sa position qui, loin d’être coercitive et dogmatique, rappelle la tradition de dialogue et de concertation entre l’Europe et la Guinée.

A ce jour, la Guinée poursuit les consultations habituelles et suivies avec son partenaire Européen par les canaux diplomatiques connus de tous. Et, comme il est de règle dans les relations internationales,  chaque partie respecte la souveraineté de l’autre et reste aussi à l’écoute sans le moindre préjugé  pour comprendre ses préoccupations et en tenir compte dans l’analyse de toutes les situations.

Dans toutes les démocraties, chacun est libre de ses convictions,  a le droit d’exprimer ses opinions et d’avoir des sympathies politiques. L’État Guinéen croit à la liberté d’expression, même, avec les excès qui l’accompagnent.

Et, il ne peut assimiler les prises de positions des uns et des autres fractionnaires à un discours officiel ou aux décisions des États ou d’institutions internationales.  Un amalgame volontaire pour distraire l’opinion publique ou laisser croire à des légitimités acquises.

La Guinée, est certes ouverte au monde et coopère avec tous les États et institutions internationales, mais demeure jalouse de son indépendance, chèrement acquise,  et revendique comme tous les peuples du monde son droit à l’auto-détermination,  à choisir son chemin et à décider librement de son destin.

L’État Guinéen, comme tous les États du monde, est engagé à défendre ses institutions,  sa sécurité intérieure et extérieure dans le respect des libertés publiques et des Droits démocratiques.  Une mission régalienne confrontée à de nombreuses tentatives et velléités de remettre en cause l’ordre constitutionnel et des visées de changements inconstitutionnels de régime. Les violences déplorées au cours d’événements et de manifestations politiques en découlent et méritent d’être analysées sans passions ni stigmatisation systématique d’acteurs responsables et conséquents, érigés en bouc-émissaires  parfaits pour être jeté en pâture à une opinion crédule ou de partenaires de bonne volonté.  La vérité est à ce prix, la justice aussi.

Tibou Kamara,

Ministre D’État,  Conseiller Spécial,  Ministre de l’Industrie et des PME,  Porte-parole du Gouvernement.

Fait à Conakry, le mardi 18 mai 2021.

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble à des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019.C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet du G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.

Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Guinée: résurgence de la fièvre Lassa

La maladie a fait une victime dans la préfecture de Yomou (sud) selon un communiqué du ministère de la Santé parvenu ce mardi à APA.Alors qu’elle fait face deux épidémies (Covid-19 et Ebola) sur son territoire, la Guinée vient d’être frappée par une nouvelle maladie virale : la fièvre Lassa. Cette dernière a déjà tué une personne selon les services du ministère de la Santé.

Trente personnes qui ont été en contact avec la victime ont été identifiées et sont actuellement suivies par les mêmes services. Une investigation est également en cours dans les villages environnant pour identifier d’éventuels malades.

Pour faire face à cette nouvelle pathologie, le département de la Santé dit avoir pris des dispositions urgentes,  notamment la sensibilisation des populations et la surveillance sanitaire pour  contenir l’épidémie. 

Par ailleurs, le pays a lancé un appel aux partenaires nationaux et internationaux afin que ceux-ci l’aident à circonscrire l’évolution de l’épidémie.

Libération des détenus politiques : le ministère de la Justice répond aux accusations des avocats

COMMUNIQUE DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE

Dans un communiqué publié sur les antennes de la télévision nationale le vendredi 7 mai 2021, le Gouvernement de la République de Guinée, par la voix de son porte-parole, s’est rejoui de constater des avancées majeures enregistrées dans l’instruction de certaines procédures judiciaires en cours devant les tribunaux.

Par le même communiqué, le Gouvernement a invité le Ministère de la Justice de tout mettre en œuvre pour que ces procédures aboutissent à un procès juste et équitable, et cela,  dans le strict respect du principe de la présomption d’innocence et de l’indépendance de la Justice.

Suite à ce communiqué, le Ministère de la Justice a été surpris de voir dans certains articles de presse, des réactions faisant état d’une prétendue mainmise de l’exécutif sur le pouvoir judiciaire au motif que toutes ces informations devraient être données par le procureur de la république, au lieu du Porte-parole du Gouvernement.

Dans le même ordre d’idée, ces commentateurs estiment que cette communication du gouvernement viserait à donner une crédibilité à ces procédures auprès de l’opinion, alors que, selon eux, les règles du jeu auraient été faussées dès le départ.

Face à ses critiques manifestement infondées, le Ministère de la Justice précise que toutes les informations fournies par le Porte-parole du Gouvernement ont été données par le Procureur de la République au Ministère de la Justice et transmises au Gouvernement par  son entremise.

Mieux, aucune règle de droit ne s’oppose à ce que le Porte-parole du Gouvernement porte à la connaissance du public de telles informations ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause.

En tout état de cause, cette communication loin d’être une immixtion de l’exécutif dans les affaires judiciaires, relève plutôt du devoir d’information du Gouvernement à l’endroit des citoyens.

C’est le lieu de saluer les efforts du Porte-parole du Gouvernement ainsi que les innovations s’inscrivant dans la dynamique de l’amélioration de la qualité de la communication gouvernementale portant sur les sujets d’actualité nationale.

Fait à Conakry le 11 Mai 2021

 Conseiller Chargé de la Communication

Sékou KEITA

Libération de 40 détenus politiques : le collectif des avocats de la défense fait une annonce

Le collectif des Avocats de Mamadou Cellou Baldé, Ousmane Gaoual Diallo, El Hadj Ibrahima Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et autres a pris connaissance d’un communiqué en date du 07 mai 2021 par lequel le Gouvernement a annoncé que, dans le cadre de l’instruction du dossier relatif à l’attaque d’un train à Sonfonia, sur 17 personnes inculpées, 8 sont renvoyées devant le Tribunal pour être jugées et 9 autres ont bénéficié d’un non-lieu et immédiatement libérées.

Dans le second dossier, celui concernant Mamadou Cellou Baldé, Ousmane Gaoual Diallo, El Hadj Ibrahima Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et autres, 31 inculpés sur 80 ont bénéficié d’un non-lieu et remis en liberté tandis que 49 sont renvoyés devant le Tribunal en vue d’un jugement.

Il est mentionné dans ledit communiqué que « le Gouvernement note avec satisfaction que la procédure en cours se déroule dans la sérénité, dans le strict respect de l’indépendance consacrée de la justice et le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs dans un Etat de Droit et qu’il maintient sa posture qui consiste à faire entièrement confiance aux institutions nationales et se félicite que la justice  instruise toutes les affaires qui lui sont soumises dans la sérénité avec un professionnalisme exemplaire. Malgré les multiples pressions subies et les tentatives d’intimidation des magistrats qui ne doivent se soumettre qu’à la loi et n’écouter que leur conscience en suivant leur intime conviction. »

A travers une simple lecture de ces quelques lignes sans même prendre le soin de les analyser, tout observateur avisé se rend compte immédiatement que ce communiqué n’est rien d’autre qu’une maladroite tentative de crédibilisation d’une procédure judiciaire qui suscite des interrogations et des doutes au sein de l’opinion nationale et internationale.

En parlant de « professionnalisme exemplaire de la justice » et de « magistrats qui ne doivent se soumettre qu’à la loi et n’écouter que leur conscience en suivant leur intime conviction », le communiqué du Gouvernement se contente d’une déclamation, sans conviction aucune, de principes contenus dans les textes mais dont l’application souffre de graves entorses en raison des multiples formes d’immiscions de l’Exécutif dans les affaires judiciaires.

Il importe de noter d’ailleurs que les termes du communiqué gouvernemental sur le professionnalisme de la justice contrastent avec les déclarations du Premier Magistrat du pays qui ne manque aucune occasion de tancer vertement l’appareil judiciaire dont il dénonce les insuffisances et celles du Président de l’Assemblée Nationale qui soutient sans cesse que « la Justice guinéenne peine à rassurer les justiciables. »

D’ailleurs, le seul constat que l’annonce de la clôture de l’instruction préparatoire ait été faite par le Gouvernement et non par le Procureur de la République à qui la loi confère ce rôle, suffit à démontrer de la manière la plus éloquente l’ineffectivité, voire l’inexistence de la séparation des pouvoirs et jette un doute sérieux sur l’indépendance des Juges, particulièrement dans cette affaire.

Comment comprendre en effet que ce soit le porte-parole du Gouvernement qui annonce la fin de l’information judiciaire alors qu’on affirme à cor et à cri que le Pouvoir Exécutif s’interdit de s’immiscer dans le traitement des dossiers pendants devant la Justice ?

Aux termes de l’article 8 alinéa 3 du code de procédure pénale : « …le procureur de la République peut, d’office ou à la demande de la juridiction d’instruction ou des parties, rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation. »

En réalité, le Gouvernement a voulu faire uniquement de la communication pour la communication en perdant de vue qu’une procédure judiciaire obéit, en termes de communication, à des règles spécifiques qui s’accommodent très mal d’une communication purement politique.

En fin de compte, en voulant crédibiliser une procédure judiciaire qui en a véritablement besoin, on a contribué à la décrédibiliser davantage. Cette procédure ne pouvait d’ailleurs offrir aucune garantie de crédibilité.

En effet, dans un récent numéro du Journal « Jeune Afrique », le Président de la République s’est prononcé sur cette affaire en faisant des déclarations qui constituent non seulement une atteinte à la présomption d’innocence mais peuvent être également analysées comme une sorte d’orientation donnée aux Juges et une indication sur ce qui devait être la suite de l’instruction. Aucun Juge ne pouvait avoir le courage d’aller à l’encontre de ces déclarations en ce qui concerne les responsables politiques détenus.

En ce qui concerne la conduite même de l’instruction, elle a été émaillée de violations graves et manifestes des droits de la défense. Selon l’article 202 du Code de procédure pénale : « L’inculpé et la partie civile ne peuvent être entendus ou confrontés, à moins qu’ils n’y renoncent expressément, qu’en présence de leurs conseils ou ceux-ci dûment appelés. Mention de la renonciation doit être faite en tête du procès-verbal.

S’il réside au siège de l’instruction, le conseil est convoqué au plus tard l’avant-veille de l’interrogatoire par lettre recommandée ou par avis comportant l’un ou l’autre un accusé de réception. Lorsque le conseil ne réside pas au siège de l’instruction, ce délai est porté à 8 jours.

La procédure doit être mise à la disposition du conseil de l’inculpé 24 heures au plus tard avant chaque interrogatoire ou confrontation.

Elle doit également être remise à la disposition du conseil de la partie civile, 24 heures au plus tard avant l’audition de cette dernière… »

Ce texte permet aux inculpés de disposer du temps et des facilités nécessaires pour organiser leur défense en ayant accès au dossier de la procédure les concernant.

Dans la présente affaire, cela était d’autant plus nécessaire que la majorité des personnes concernées ont été raflées, conduites au niveau des commissariats de police ou des Compagnies Mobiles d’Intervention et de Sécurité (CMIS) et soumis à un interrogatoire sans la présence d’avocats. Or, l’essentiel des questions des Juges d’instruction était basé sur les procès-verbaux établis à l’enquête de police.

Les inculpés avaient donc le plus grand intérêt à connaitre le contenu de ces procès-verbaux. Fort malheureusement, le dossier de la procédure n’a jamais été mis à la disposition des avocats constitués, en violation flagrante de l’article suscité.

En dépit de toutes ses irrégularités, le collectif des avocats de la défense, en accord avec les détenus politiques, a décidé de poursuivre sa mission en assistant ces derniers. Cette démarche s’explique principalement par le fait que l’instruction préparatoire est terminée et que l’instruction définitive se fera à la barre à l’occasion d’un procès public que les détenus souhaitent juste et équitable.

En tout état de cause, le collectif des avocats de la défense garde l’espoir que la juridiction de jugement ne pourra fonder sa décision que sur des éléments de preuve qui seront apportés au cours des débats et contradictoirement discutés devant elle.

Conakry, le 10 mai 2021

Le Collectif des Avocats de la défense

Des gendarmes au domicile d’Antonio Souaré : le ministère de la Défense apporte des précisions

Dans la nuit du dimanche 09 mai 2021, plusieurs pickups remplis de gendarmes ont été vus à proximité du domicile de l’homme d’affaires Antonio Souaré. Depuis, cette affaire suscite de vifs commentaires au sein de l’opinion publique.  le ministère de la Défense nationale, à travers un communiqué, daté du lundi 10 mai 2021 apporte des précisions.

Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué publié par le ministère de la Défense nationale :

Dans la soirée du dimanche 9 mai 2021, les services de la gendarmerie ont procédé à des patrouilles dans la ville de Conakry  pour vérifier la présence d’éléments des forces de défense et de sécurité à des domiciles privés, sans y avoir été affectés dans le cadre de leurs missions régaliennes habituelles.

Ces descentes sur le terrain sont consécutives à des instructions, nombreuses et répétées des hiérarchies compétentes, de ne pas utiliser des hommes en uniforme voués au service public à des fins privées, à savoir la protection d’opérateurs économiques ou de particuliers et de leurs domiciles.

De même qu’il a été clairement indiqué,  plus d’une fois, les conditions d’utilisation de cortèges et de sirènes dans la circulation.

Malheureusement, le constat révèle que les mauvaises pratiques persistent, entamant ainsi la réputation des services de défense et de sécurité tout en causant des discriminations dans la société, sans compter les innombrables désagréments subis par les citoyens.L’équipe de la gendarmerie qui s’est rendue au domicile de M. Antonio Souaré a agi en application  de la décision de réglementer et discipliner l’utilisation de la force publique.  A cet effet, les personnels des forces de défense et de sécurité postés à son domicile ont été rappelés, sans incidents ni  violence.

Auparavant,  le Haut Commandement de la Gendarmerie nationale a essayé de contacter en vain Antonio Souaré pour l’informer des dispositions prises dans le cadre de l’exécution des instructions susmentionnées. A son domicile, malgré tous les efforts des agents, M. Antonio Souaré n’a pas voulu coopérer.

En tout état de cause,  les Etats-majors des forces de défense et de sécurité sont engagés à faire respecter l’honneur de l’uniforme et la discipline des troupes dans leurs différentes missions au service de l’Etat, des  institutions de la République et du peuple de Guinée.

Conakry, le 10 Mai 2021

Le ministère de la Défense nationale

Quinze morts dans un éboulement à Siguiri : le gouvernement fait une annonce

Ce week-end, une dizaine de personnes a péri dans l’éboulement d’une mine d’or à Siguiri, précisément à Tatakourou.

A travers un communiqué de presse , le gouvernement a présenté ses condoléances aux familles des victimes avant d’indiquer que des enquêtes seront menées.

Communiqué de presse

Le Gouvernement a appris avec une profonde affliction et un immense regret les événements douloureux survenus dans la journée de ce samedi 08 mai à Tatakourou, dans la sous-préfecture de Doko,  préfecture de Siguiri , suite à un éboulement dans une exploitation minière semi-industrielle.

De source sécuritaire, fait état de 15 décès et des blessés.

Monsieur le Président de la République,  son Excellence,  Professeur Alpha Condé,  au nom du Gouvernement,  du peuple de Guinée et en son nom personnel, présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées et leurs proches, adresse ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.

Il a instruit le Gouvernement de mener toutes les investigations pour déterminer les circonstances et causes exactes du drame et d’en tirer toutes les conséquences.

Fait à Conakry, le 08 mai 2021

Tibou Kamara,

Ministre d’État Conseiller Spécial,

Ministre  de l’Industrie, des PME et

Porte-parole du Gouvernement Guinéen

Libération de détenus politiques : le FNDC se prononce

Plusieurs détenus politiques ont bénéficié d’un non-lieu vendredi le 06 mai 2021 de la part d’un pool de juges d’instruction. C’est le porte-parole du gouvernement qui l’a annoncé.  A travers un communiqué, le FNDC  se prononce.
Lire ci-dessous le communiqué : 
Dans un communiqué rendu public ce vendredi 7 mai 2021, le dictateur Alpha Condé, par l’intermédiaire de son porte-parole du moment, a fait état de la  libération d’une quarantaine de détenus et du renvoi en jugement d’une cinquantaine d’autres dans l’affaire des violences liées à la mascarade électorale ayant accompagné le coup d’État constitutionnel du 18 octobre 2020.
Le FNDC s’étonne tout d’abord que ce communiqué ait été présenté par un membre du Gouvernement alors qu’il s’agit d’une affaire, dit-on, judiciaire. C’est le Procureur de la République qui aurait dû porter ces informations à la connaissance du public conformément à l’article 8 du Code de procédure pénale.
Cette démarche prouve à suffisance que ce dossier est téléguidé à partir des bureaux du dictateur Alpha Condé. L’indépendance de la justice que l’on chante par-ci par-là n’est qu’une simple incantation car l’inféodation de l’appareil judiciaire pour servir la dictature d’Alpha Condé n’est plus à démontrer.
Par ailleurs, en faisant état de personnes qui ont bénéficié d’un non-lieu, Alpha Condé veut faire croire à l’opinion nationale et internationale que les juges ont eu les mains libres dans l’instruction de ce dossier. Mais la réalité est toute autre.
Les forces aux ordres du tyran Alpha Condé ont arrêté délibérément des citoyens contre lesquels il n’y avait aucune preuve de leur participation aux infractions qui leurs étaient reprochées.
En faisant semblant d’instruire le dossier- un dossier vide au demeurant-, les juges finissent par les libérer comme pour démontrer qu’ils sont indépendants. En réalité, il y a des acteurs politiques et de la société civile qui étaient  principalement visés. Dans cette affaire, la justice n’a jamais été et ne sera jamais indépendante.
 Elle agira toujours suivant les instructions du dictateur  Alpha Condé qui, en cas de condamnation, pourrait user de son pouvoir gracieux  dans le but d’apparaître comme un homme tolérant. Tout sauf tolérant, Alpha Condé est un égoïste sans cœur qui a ôté tant de vies pour assouvir sa soif de pouvoir.
Le FNDC invite tous les patriotes et tous les combattants de la liberté à rester mobilisés afin d’obtenir la libération sans condition des concitoyens injustement  pris en otage et qui sont aujourd’hui des détenus politiques du dictateur Alpha Condé.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !
Conakry, le 08 mai 2021.

Décès de Lansana Sangaré, procureur du tribunal de Mafanco

Le procureur de la République près du Tribunal de première instance de Mafanco n’est plus. Lansana Sangaré a tiré sa révérence dans la journée du dimanche 9 mai en Tunisie des suites de courte maladie.  L’information a été donnée ce lundi 10 mai 2021 par le ministère de la Justice dans un communiqué.
Lire ci-dessous le communiqué :

 

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets, un espoir pour l’Afrique

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » des vaccins au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.

Projet de Souapiti : des anciens travailleurs réclament le paiement de leurs arriérés de salaires

Après 5 ans de contrat, des anciens employés du projet de barrage hydroélectrique de Souapiti, réclament le paiement de 50% d’arriérés de salaires.  Sur les 143 employés concernés, une vingtaine était devant la presse hier, jeudi 29 avril 2021.

Face à la presse, ces anciens employés du projet de barrage hydroélectrique de Souapiti accusent la direction générale dudit projet de n’avoir pas honoré ses engagements vis-à-vis des travailleurs.

‘’Tout ce qui est dit dans le projet, la direction est allée en dehors ça. Le salaire défini par le projet indique que le dernier cadre doit percevoir 833 dollars par mois. La direction générale a proposé un salaire de 3.250.000 GNF par mois. Mais on nous dit qu’en attendant que le budget total du projet ne soit débloqué, nous allons recevoir une prime de 1. 625.000 GNF’’, indique Daouda Keita, cadre du développement local.

‘’Comme ils ont vu qu’il y a eu des réclamations de salaires, la direction a convoqué une réunion pour nous dire que le projet est fini et il va falloir libérer des travailleurs’’, ajoute-t-il.

Un autre cadre au département réinstallation du projet Souapiti dénonce des manquements au niveau de la direction générale.

‘’L’administre générale de Souapiti a engagé les travailleurs sans contrats. Durant ces cinq ans, on n’a pas eu droit à des congés annuels. Nous n’avions pas de bulletin de salaire, ni de prise en charge médicale’’, déplore Paul Kokoly Haba.

‘’Nous réclamons nos 50% d’arriérés de salaires et les règlements de fin de projet. Personnellement, en me réfèrent à la moitié de mon salaire, on me doit 102 millions et quelques francs guinéens’’, revendique M. Haba.

Libération des Détenus politiques : Le CTG appelle à la mobilisation générale

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le CTG (COLLECTIF POUR LA TRANSITION EN GUINEE) a organisé le lundi 19 avril 2021 au Sénat une Conférence sur les prisonniers politiques et journalistes incarcérés en Guinée, avec des parlementaires français et européens, les représentants d’organisations de défense des droits de l’homme et des familles de détenus.

Cette rencontre a confirmé la gravité de la situation guinéenne et la nécessité de lancer une vaste CAMPAGNE INTERNATIONALE le jeudi 29 avril 2021 pour exiger la libération immédiate et sans conditions des prisonniers politiques et d’opinion en Guinée. Ils sont détenus pour la plupart depuis 6 mois dans des conditions déplorables sans jugement et au mépris de leurs droits les plus élémentaires. Quatre d’entre eux sont morts en prison et les autres courent un grand danger.

Nous appelons à une mobilisation générale de tous pour les sauver.

Fait à Paris le 29 avril 2021

CTG

Contact :

Email : presse@224ctg.org www.224ctg.org

Communiqué : Le CTG (Collectif pour la Transition en Guinée) exige la  libération des détenus politiques et journalistes emprisonnés en Guinée -  224infos.org

 

Mamadou Sylla : « Alpha Condé est un président qui n’a pas d’expériences et qui n’écoute pas les conseils’’

Le chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla était ce jeudi 29 avril 2021 l’invité de nos confrères de la radio Espace. Selon le président de l’Union démocratique de Guinée (UDG) le président Alpha Condé  « manque d’expériences ».
«Quand je dis qu’il manque d’expériences… J’ai bien dit que quelqu’un qui n’a pas administré un quartier, si tu le prends et tu le mets à la tête d’un pays comme la Guinée, il n’y fera rien parce qu’il lui manque l’expérience nécessaire. J’ai dit qu’il manque d’expériences et aussi il refuse d’écouter les conseils des gens. Voilà le problème. J’ai tourné dans tous les départements et dans la plupart des institutions, je me suis rendu compte qu’il y a beaucoup de mémorandum qui sont rédigés et adressés au président de la République. Mais, il n’y a jamais eu de retour de sa part. C’est notre cas… Vous savez très bien que j’ai été lui remettre un mémorandum avec mon équipe. Depuis ce jour, jusqu’à ce qu’on fasse un point de presse, il n’a jamais répondu, jamais appelé pour dire qu’il l’a reçu. C’est ce qui m’a le plus fâché», a-t-il déclaré dans les Grandes Gueules.
« Les gens pensaient que je roule pour le pouvoir. On m’accuse de tout’’, indique-t-il, assurant avoir mis un terme au mariage politique qui le liait à Alpha Condé depuis plus de 5 ans. ‘’Nous avons des opposants hier qui sont aujourd’hui dans le gouvernement. Moi j’ai déclaré lors des législatives que je suis de l’opposition. Partout où je passe, je le dis. Donc, je ne peux pas rouler pour le président’’, se défend-il.
Mamadou Sylla se dit déçu du sort que lui réserve le président Condé plus d’une année après les législatives. ‘’Je ne me bats pour moi-même, je ne me bats pas pour le respect de la loi. En tant que chef de file de l’opposition, je suis déçu de lui. Je ne devais pas attendre un an pour qu’on puisse parler de mon budget’’, proteste-t-il.

Grève des huissiers et avocats : le ministre de la justice invite les parties à la reprise des activités dès ce jeudi

A travers  un communiqué lu à la télévision nationale, le ministre de la Justice, Me Mory Doumbouya  invite  les cours,  les tribunaux, les avocats , les huissiers de justice et autres parties concernées à la reprise des activités dès ce jeudi 29 avril 2021 sur toute l’étendue du territoire national. Cette décision fait suite à l’échec de la rencontre  du mercredi 28 avril 2021 au ministère de la justice sur la problématique de l’exécution des décisions de justice entre  huissiers, avocats et le secrétaire général dudit ministère.

Me Doumbouya a appelé «en attendant la fin desdits travaux, les cours et tribunaux, les avocats, les huissiers de justice et toutes les autres parties concernées sont invités à reprendre les activités ce jeudi, 29 avril 2021 sur toute l’étendue du territoire national».

Le ministre de la Justice ordonne « aux procureurs généraux et procureurs de la République de continuer à se conformer à la procédure habituelle de délivrance des réquisitions, après vérification, au cas par cas, du caractère exécutoire des titres qui leur sont présentés ainsi que leur conformité à la loi ».

En outre, lit-on dans le communiqué, il a demandé « au président de la Chambre nationale des huissiers de justice de Guinée d’apporter son concours à tous les parquets dans la vérification de la conformité des titres exécutoires et de contrôler la régularité des procédures obligatoires en matière d’exécution forcée ».

Se disant soucieux du respect des principes propres à une bonne administration de la justice, Mory Doumbouya « a réaffirmé son attachement aux valeurs de l’Etat de droit et à l’exécution des décisions de justice rendue conformément à la loi ».

 

Des ONG demandent la libération de l’opposant Foniké Mengué

L’activiste guinéen est détenu depuis maintenant sept mois à la prison centrale de Conakry à cause de son opposition au troisième mandat du président Alpha Condé.« Que le militant Oumar Sylla, comme de nombreux autres détenus arbitrairement, soit toujours en prison simplement pour avoir exercé ses droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, prouve la volonté manifeste du pouvoir guinéen de continuer à museler toute voix dissidente même après l’élection présidentielle », dénoncent plusieurs  organisations non gouvernementaux à travers une déclaration.

Lire ci-dessous l’intégralité de la déclaration : 

Le 29 avril 2021 marquera les sept mois de détention arbitraire d’Oumar Sylla, coordinateur national adjoint de Tournons La Page Guinée et responsable de la mobilisation et des antennes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), arrêté en pleine rue à Conakry alors qu’il se rendait à une manifestation contre le projet de troisième mandat du président sortant Alpha Condé.

Tournons La Page, ACAT-France, Amnesty International, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (FIDH-OMCT), et Agir ensemble pour les droits humains demandent la libération immédiate et inconditionnelle d’Oumar Sylla, de tous les défenseurs des droits humains et autres personnes détenues arbitrairement en Guinée.

« Que le militant Oumar Sylla, comme de nombreux autres détenus arbitrairement, soit toujours en prison simplement pour avoir exercé ses droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, prouve la volonté manifeste du pouvoir guinéen de continuer à museler toute voix dissidente même après l’élection présidentielle. Ils devraient tous être libérés immédiatement et sans condition », ont déclaré les signataires.

Le 29 septembre 2020, Oumar Sylla a été arrêté avec violence par des hommes en civil en pleine rue dans la commune de Matoto à Conakry alors qu’il s’apprêtait à participer à une manifestation organisée par le FNDC pour protester contre la candidature du Président Alpha Condé à un troisième mandat. Emmené à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), il a été interrogé sans que ses avocats n’aient pu l’assister, ce qui est une atteinte aux droits de la défense. Quelques heures plus tard, le procureur du tribunal de Mafanco a décidé de poursuivre Oumar Sylla pour « attroupement illégal, trouble à l’ordre public, destruction de biens publics et atteinte à la sûreté de l’État », de le placer en détention provisoire et de le faire incarcérer à la prison centrale de Conakry. Une prison qu’il connaît hélas bien pour y avoir déjà fait quatre mois de détention arbitraire entre le 17 avril et le 27 août 2020, accusé de « communication et diffusion de fausses informations » après avoir participé à l’émission de grande écoute « Les Grandes Gueules » sur Radio Espace FM, au cours de laquelle il a dénoncé les arrestations arbitraires et les exactions survenues dans la ville de N’Zérékoré le 22 mars 2020. Les charges retenues contre lui ont été abandonnées en août 2020.

Une grève de la faim pour être jugé

Après près de trois mois de détention provisoire, Oumar Sylla a entamé une grève de la faim le 25 décembre 2020 pour exiger la tenue de son procès. Il a mis fin à sa grève le 8 janvier 2021, après que la date de son audience a été programmée. Très affaibli, il a dû être hospitalisé le jour même.

Le 28 janvier 2021, Oumar Sylla a été condamné à 11 mois de prison ferme par le tribunal de Mafanco à Conakry pour « participation délictueuse à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public ». Ses avocats ont immédiatement fait appel de la décision et la date de son appel est fixée au 20 mai 2021.

Oumar Sylla a également contracté le Covid-19 en mars 2021 et n’a pu bénéficier d’assistance médicale que sous la pression de l’opinion publique et de ses avocats.

Organisations signataires

ACAT-France

Agir ensemble pour les droits humains

Amnesty International

Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme

Mêmes Droits pour Tous (MDT)

Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH)

Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme

Guinée : pressions des ONG pour la libération d’Oumar Sylla

L’activiste guinéen est détenu depuis maintenant sept mois à la prison centrale de Conakry à cause de son opposition au troisième mandat du président Alpha Condé.« Que le militant Oumar Sylla, comme de nombreux autres détenus arbitrairement, soit toujours en prison simplement pour avoir exercé ses droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, prouve la volonté manifeste du pouvoir guinéen de continuer à museler toute voix dissidente même après l’élection présidentielle », dénoncent les organisations non gouvernementaux.

Cette détention de même que celle de centaines d’autres opposants étant « arbitraire », « ils devraient tous être libérés immédiatement et sans condition », déclarent les ONG suivantes: Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), Agir ensemble pour les droits humains, Amnesty International, Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme, Mêmes Droits pour Tous (MDT), l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme et Tournons La Page

Oumar Sylla, coordinateur national adjoint de Tournons La Page Guinée et responsable de la mobilisation et des antennes du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a été arrêté en pleine rue le 29 septembre dernier à Conakry alors qu’il se rendait à une manifestation contre le projet de troisième mandat du président sortant Alpha Condé.

Selon les défenseurs des droits humains, M. Sylla a été ensuite emmené à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) où il a été interrogé sans que ses avocats n’aient pu l’assister, « ce qui est une atteinte aux droits de la défense ». Quelques heures plus tard, poursuivent-ils, le procureur du tribunal de Mafanco a décidé de poursuivre Oumar Sylla pour « attroupement illégal, trouble à l’ordre public, destruction de biens publics et atteinte à la sûreté de l’État », de le placer en détention provisoire et de le faire incarcérer à la prison centrale de Conakry.

Grève de la faim

Après près de trois mois de détention provisoire, Oumar Sylla a entamé une grève de la faim le 25 décembre 2020 pour exiger la tenue de son procès. Il a mis fin à sa grève le 8 janvier 2021, après que la date de son audience a été programmée. Très affaibli, il a dû être hospitalisé le jour même.

Le 28 janvier 2021, Oumar Sylla a été condamné à 11 mois de prison ferme par le tribunal de Mafanco à Conakry pour « participation délictueuse à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public ». Ses avocats ont immédiatement fait appel de la décision et la date de son appel est fixée au 20 mai 2021.

Tierno Monénembo appelle à la signature d’une pétition pour la libération des prisonniers politiques

Tierno Monénenbo, le célèbre écrivain guinéen francophone, lauréat du prix Renaudot en 2008 a lancé une nouvelle pétition digitale qui circule en ligne depuis ce lundi 26 avril. Il appelle ‘’toutes les consciences, tous les démocrates épris de justice et de liberté en Afrique et ailleurs dans le monde, à signer cette pétition pour demander la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques en Guinée’’. 

Lire ci-dessous l’intégralité de la pétition :

Depuis l’accession d’Alpha Condé au pouvoir, la répression, ce mal endémique de la Guinée, a ressurgi avec une virulence qui rappelle les années noires, celles des pendaisons publiques et du Camp Boiro. On attendait de celui qui passe pour « le premier président démocratiquement élu de la Guinée » qu’il nous fasse oublier le fouet de Lansana Conté et la terreur de Sékou Touré. On attendait de l’ancien prisonnier politique la réhabilitation des Droits de l’Homme, assortie d’un respect scrupuleux de la vie humaine. Par ses paroles comme par ses actes, il se situe hélas aux antipodes de toute valeur juridique et morale.

De Décembre 2010, date de sa première élection, à aujourd’hui, les organisations des Droits de l’Homme dénombrent 260 morts et 2 000 blessés. Ces chiffres ne concernent que les personnes fauchées à balles réelles dans les manifestations de rue. Ils seraient deux fois plus élevés si l’on y ajoutait les détenus victimes de leurs conditions de détentions et les dizaines de personnes qui ont succombé aux massacres de Womé, Zogota et Galapaye.

Ces derniers mois ont été particulièrement sanglants. Sortis massivement pour faire barrage à la modification de la constitution lui permettant de briguer un troisième mandat, les Guinéens ont dû affronter non plus seulement les balles des gendarmes et des policiers mais aussi celles des soldats que le régime, pris de panique, a réquisitionnés pour aider au rétablissement de l’ordre. 60 morts, rien que d’Octobre à Janvier ! Parallèlement, plus de 400 personnes ont été arrêtées pour les raisons les plus fallacieuses : fabrication et stockage d’armes de guerre, assassinats, complicité d’assassinats, insurrection, complicité d’insurrection, atteinte aux intérêts supérieurs de la nation etc.

Cette vague d’arrestation n’a épargné aucun quartier, aucune classe d’âge, aucune catégorie sociale. Voilà maintenant six mois que ces 400 personnes végètent à la Maison Centrale de Coronthie sans jugement. On y trouve des hommes politiques, des journalistes, des cadres de haut niveau mais aussi des anonymes (des familles entières parfois) cueillis nuitamment chez eux alors qu’ils dînaient ou dormaient du sommeil du juste. Mais le cynisme d’Alpha Condé ne s’arrête pas là : 150 mineurs font partie du lot. A ce jour, 20 d’entre eux ont bénéficié d’une libération conditionnelle, les autres ont été déférés devant le tribunal militaire qui en Guinée sert de siège au tribunal pour enfants.

Cette série de violences vise un objectif clair : intimider le peuple mais aussi et surtout, réduire au silence les opposants les plus irréductibles :

-Oumar Sylla dit Foninké Mengué, responsable de la mobilisation et des antennes du FNDC (qui se retrouve pour la troisième fois derrière les barreaux).

-Ousmane Gaoual Diallo, ancien député, directeur de la communication du parti d’opposition, UFDG

-Malick Condé, maire-adjoint de Matam

-Chérif Bah, ancien gouverneur de la Banque Centrale

-Etienne Soropogui, leader du mouvement « Nos valeurs communes »

-Cellou Baldé, ancien député

-Abdoulaye Bah, ancien maire de Kindia

-Mamadi Condé dit Madic 100 frontières, militant de l’UFDG.

-Souleymane Condé président de la section FNDC de Boston (USA)

-Amadou Diouldé Diallo, journaliste, historien

Détenus arbitrairement et dans des conditions inhumaines (certains sont gravement malades, d’autres même, atteints de Coronavirus), ces martyrs ne doivent pas être oubliés. J’appelle toutes les consciences, tous les démocrates épris de justice et de liberté en Afrique et ailleurs dans le monde, à signer cette pétition pour demander la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques en Guinée.

Fait à Conakry le 25 Avril 2021

Tierno Monénembo,
Ecrivain guinéen

Retrait de la candidature d’Antonio Souaré : Alpha Condé salue un acte « empreint de responsabilité et de patriotisme »

Après le retrait de sa  candidature au poste de président de la Fédération guinéenne de Football (Féguifoot), le président sortant, Antonio Souaré a été félicité pour cet acte par le chef de l’Etat à travers un communiqué lu à la télévision nationale le mardi 27 avril 2021.

Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué :

« Je salue l’acte empreint de responsabilité et de patriotisme que vient de poser Mamadou Antonio Souaré, président sortant de la Féguifoot afin que le football guinéen qu’il aime tant continue à se développer dans notre pays, dans un climat apaisé et convivial pour le bonheur de notre jeunesse.

Je le félicite pour les bons et loyaux services rendus durant son mandat dûment rempli.

Je le remercie aussi pour les efforts et les sacrifices qu’il n’a de cesse consentis pour l’honneur et la gloire du football national à la fois une passion personnelle et un engagement citoyen de tous les instants.

Mon vœu est que son exemple de dépassement soit suivi par d’autres acteurs importants et inspire chacun dans la volonté que nous partageons de toujours privilégier les intérêts de notre pays, plutôt que les ambitions personnelles et égocentriques aussi légitimes soient-elles.

Aujourd’hui, la préoccupation de tous devrait être l’unité indispensable de la famille sportive, en particulier celle du football guinéen afin qu’il retrouve ses lettres de noblesse au moment où de nombreux défis l’interpellent et d’importantes échéances se profilent à l’horizon.

J’exhorte chacun et tous à s’engager dans la voie de l’unité et de l’union, et à donner le meilleur de nous-mêmes pour qu’ensemble nous écrivions de nouvelles pages de l’histoire de notre football, qui malgré, toutes les potentialités et talents qu’il regorge en son sein n’a pas encore sa place dans le concert des nations du football africain et mondial.

J’ai la conviction que c’est une équipe où chacun aura la place qui lui revient et jouera pleinement son rôle qui nous fera avancer et obtenir toutes les victoires escomptées.

Il nous faut retrouver l’élan de confiance et de solidarité qui, dans le passé, a fait de la Guinée une référence. C’est mon appel pressant à tous. C’est l’espoir de notre jeunesse. C’est aussi l’attente de tout le pays.

Je compte sur chacun et exprime le souhait que je sois entendu et compris de tous pour un nouveau départ de notre football cher à tous. »

 

 

Election Feguifoot : Après Antonio Souaré, AKB retire sa candidature au poste de vice-président

Après l’homme d’affaires Antonio Souaré qui a annoncé le retrait de sa candidature pour le poste du président de la Feguifoot, c’est l’ancien footballeur du Sylli, Abdoul Karim Bangoura (AKB) qui a annoncé le retrait de sa candidature pour le poste de 1er vice président.

AKB annonce que son envie était motivé par le programme du président Antonio Souaré. Un programme dans lequel il trouvait l’avenir du football guinéen.

Le congrès électif de la Fédération Guinéenne de Football est prévu le 14 mai prochain.

Lire ci-dessous le communiqué : 

BONJOUR À TOUS,

C’EST AVEC BEAUCOUP DE REGRET QUE JE VIENS ANNONCER LE RETRAIT DE MA CANDIDATURE AU POSTE DE VICE-PRÉSIDENT DE LA FÉGUIFOOT.

EN EFFET, MA DÉCISION RÉSULTE DU FAIT DE CELLE DU PRÉSIDENT MAMADOU ANTONIO SOUARÉ, QUI CE JOUR DU 26 AVRIL 2021, LUI-MÊME CANDIDAT POUR SA PROPRE SUCCESSION, A DÉCIDÉ DE RETIRER SA CANDIDATURE.

LA MIENNE ÉTAIT MOTIVÉE PAR LE PROGRAMME DE MONSIEUR SOUARÉ DANS LEQUEL JE RETROUVAIS MES IDÉES ET MES AMBITIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL GUINÉEN ET PAR CONSÉQUENT AVEC QUI JE POUVAIS COLLABORER POUR FORMER UNE ÉQUIPE DYNAMIQUE AU SERVICE DU FOOTBALL GUINÉEN.

COMPTE-TENU DE CE NOUVEL ÉVÈNEMENT CONCERNANT LE PRÉSIDENT SOUARÉ, JE ME PERMETS POUR DES RAISONS DE COHÉRENCE, DE RETIRER MA CANDIDATURE POUR LE POSTE DE VICE-PRÉSIDENT.

JE VOULAIS EXPRIMER TOUTE MA GRATITUDE, TOUTE MA RECONNAISSANCE ET MES SINCÈRES REMERCIEMENTS À MES SYMPATHISANTS, MES SUPPORTERS AINSI QUE TOUS CEUX ET CELLES QUI ONT SOUTENU MA CANDIDATURE. JE VOUS PRIE DE BIEN VOULOIR ACCEPTER CETTE DÉCISION QUI EST PUREMENT PERSONNELLE.

VIVE LE DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL GUINÉEN ET QUE DIEU NOUS BÉNISSE ET NOUS PROTÈGE EN CE MOIS SAINT. AMINE

Soupçon de trafic de numéros matricules à la Fonction publique : le Ministère en charge réagit

Depuis un certain moment, nous constatons sur les ondes de certains médias de la place, les déclarations de Monsieur Goépogui Jean Pierre Koly se disant président d’une association dénommée collectif des fonctionnaires dont les numéros matricules semblent être trafiqués par certains cadres dit-il du Ministère en charge de la Fonction Publique.

Dans ses déclarations, Monsieur Koly ne cesse de proférer constamment des propos outrageants et injurieux contre des cadres de l’Administration Publique. L’intéressé justifie ses déclarations par des actes administratifs dont les sources et l’authenticité ne sont pas connues.

Malgré que la plainte de M. Koly soit en instruction judiciaire, il continue ses sorties médiatiques avec des propos portant atteinte à l’honneur, à la crédibilité, à l’image et à la vie privée des cadres. Ce comportement est contraire à la Loi L/2020/0027/AN du 19 décembre 2020, portant droit d’accès à l’information Publique en République de Guinée, notamment dans son chapitre 3, articles 5 qui stipule que « …les documents relatifs aux affaires judiciaires en cours d’instruction… » font exception aux droits d’accès à l’information publique.

Nous faisons confiance à la justice guinéenne et nous invitons les médias à respecter l’éthique et la déontologie du journalisme en équilibrant les sources d’’information dans l’intérêt de la justice sociale.

Le Ministère de la Fonction Publique et du Travail, dans sa mission régalienne de police de l’Administration à travers des structures des services publics ainsi que de leurs effectifs, joue pleinement son rôle dans la gestion des Ressources Humaines de l’État.

Enfin, nous invitons les usagers des services publics et la population de rester sereins. Toute la lumière sera faite sur cette affaire.

Conakry, le 23 avril 2021

 

Le Service Communication et Relations Publiques

Le Tchad rend un dernier hommage à Idriss Déby

Douze chefs d’Etat ont notamment assisté, ce vendredi 23 avril, aux obsèques du défunt président.Les Tchadiens ont fait leurs adieux à leur guide pendant 30 ans et dont la mort au front a été annoncée mardi dernier. Plusieurs présidents, parmi lesquels Emmanuel Macron de la France, ont pris part à l’hommage national.

Il y avait également, aux côtés de la famille biologique et politique d’Idriss Déby, Félix Tshisekedi, chef de l’Etat congolais et président en exercice de l’Union africaine, Alpha Condé (Guinée), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Bah N’Daw (Mali), Mohamed Bazoum (Niger), Faure Gnassingbé (Togo), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau), Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Général Abdul Fattah al-Burhan (Soudan) et Mohamed al-Manfi (Libye).

Au cours de la cérémonie funèbre,  Abdelkerim Idriss Déby, l’un des fils de l’ancien président, s’est exprimé en premier : « Tu es parti en défendant ta passion de toujours, le Tchad. Tu es parti en avançant face à l’ennemi. Le Tchad perd en toi un président marqué au fer du patriotisme. Ta mort brutale nous a dévastés. Elle nous prive de tes solides épaules et ton regard lumineux. Il est des morts qui rendent fiers les vivants malgré la douleur ».

A sa suite, la veuve Hinda Déby Itno, tout de noir vêtue, a salué la mémoire de celui qui était pour elle « un époux exemplaire ». Poursuivant son éloge funèbre, l’ex-première dame du Tchad a déclaré : « Le père a disparu nous laissant en perdition dans un désert mouvant. Intrépide guerrier, invincible devant tous les périls. Nous devons porter partout le message de la paix et de la cohésion nationale. Ce sera notre héritage ».

Un autre fils d’Idriss Déby, Zacharias, a affirmé que « le monde se souviendra longtemps de ce digne fils d’Afrique » car « il représentait à la fois la fierté et l’âme de la nation tchadienne ».

Le président guinéen a abondé dans le même sens. En effet, Alpha Condé a soutenu que Déby « a montré son attachement à l’Afrique en versant son sang dans différents champs de bataille ».

De son côté, Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo a émis le souhait que la transition tchadienne menée par un Conseil militaire, présidé par Mahamat Idriss Déby, soit « pacifique, démocratique et inclusive ».

Seul chef d’État occidental présent à N’Djamena, le président français Emmanuel Macron a rendu un vibrant hommage à son ancien allié dans la lutte contre le jihadisme au Sahel : « Nous voilà réunis devant votre dépouille après trois décennies à la tête de votre pays et tant de combats livrés avec bravoure. Vous avez vécu en soldat, vous êtes mort les armes à la main. Vous avez connu la guerre, mais vous ne l’aimiez pas. Vous avez donné votre vie pour le Tchad ».

Election Feguifoot : la commission dévoile la liste complète des candidats retenus

A travers une décision datant du 21 avril 2021, la commission électorale de la FEGUIFOOT a dévoilé la liste complète des candidats retenus pour l’élection du Comité exécutif de la Fédération guinéenne de football.

Trois types de candidatures sont à noter en fonction des postes de : Président du comité exécutif, Premier vice-président du comité exécutif et Membre du comité exécutif. Au total, la commission électorale a invalidé cinq candidatures.

L’assemblée générale élective est prévue pour le 14 mai prochain.

Lire ci-dessous la copie de la décision de la Commission électorale de la FGF

 

 

 

 

 

L’OGDH condamne les violences meurtrières survenues à Kouroussa le week-end dernier

Dans un communiqué rendu publique le jeudi 22 avril, l’Organisation guinéenne de défense des droits humains et du citoyen (OGDH) a  condamné les violences survenues le 17 avril dernier dans la préfecture de Kouroussa. Elle réclame l’ouverture d’une enquête judiciaire par les autorités compétentes afin que la lumière soit faite sur ces événements malheureux au cours desquels deux personnes ont perdu la vie.

Lire ci-dessous l’intégralité du Communiqué de l’OGDH

Depuis le 17 avril 2021, l’OGDH suit avec beaucoup d’attention le climat de tension qui prévaut dans la préfecture de Kouroussa entre les communautés locales (les orpailleurs) et les autorités pour l’exploitation d’une mine attribuée à une société.

Une situation qui a malheureusement débouché sur des violences entraînant la mort de deux (2) personnes, des blessés et le vandalisme de la résidence du préfet selon des sources concordantes.

L’OGDH rappelle que la République de Guinée est partie au pacte international relatif aux droits civils et politiques qui dispose en son article 6 alinéa 1 : « Le droit à la vie est inhérent à la personne humaine. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie ».

La Guinée est aussi partie au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels qui dispose en son article premier alinéa 2 : « Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l’intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance ». Et son alinéa 3 précise que « Les Etats parties au présent pacte, y compris ceux qui ont la responsabilité d’administrer des territoires non autonomes et des territoires sous tutelle, sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de respecter ce droit, conformément à la charte des Nations Unies.

En outre, notre organisation s’inquiète du climat délétère qui prévaut de manière générale dans le pays caractérisé par une absence de dialogue entre le gouvernement et les partis politiques de l’opposition et déplore le retard injustifié que connaît le traitement des dossiers judiciaires pendant devant la justice guinéenne relatifs aux violences ayant entrainé des pertes en vies humaines en marge des manifestations contre le troisième mandat, du double scrutin référendaire et législatif de mars 2020 et de la présidentielle d’octobre 2020.

Soucieuse de la préservation de la quiétude sociale et des libertés et droits fondamentaux des citoyens, l’OGDH recommande :

  1. Au Président de la République, de s’impliquer davantage pour l’instauration d’un dialogue politique et social libre, inclusif, démocratique et apaisé ;

  1. Au Gouvernement, de mettre un terme à toutes les atteintes et restrictions des libertés fondamentales des citoyens et de garantir le respect des droits humains pour tous ;

  1. Au ministre de la justice, garde des sceaux de prendre des dispositions pour lutter contre l’impunité sous toutes ses formes et de veiller à l’accélération des traitements des dossiers judiciaires relatifs aux violations des droits humains pendant devant les juridictions nationales.

POUR LE BUREAU EXÉCUTIF NATIONAL

LE PRÉSIDENT

M. Souleymane BAH

Violation des droits de l’homme : la Guinée épinglée, le FNDC exulte

Dans un rapport, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) dénonce les violations des droits de l’homme en Guinée. Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), dans une déclaration dit adhérer aux conclusions dudit rapport.

Lire ci-dessous la déclaration du FNDC :

« Le FNDC adhère aux conclusions du rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) dénonçant la répression des manifestations, l’arrestation illégale des organisateurs, les coupures d’internet et la manipulation du pouvoir législatif dans le but de restreindre les libertés fondamentales.

Dans son rapport d’intersession présenté lors de la 68ème session ordinaire actuellement en cours, cet organe quasi-judiciaire de l’Union africaine a fait cas des violations des droits de l’homme en Guinée parmi les appels urgents de l’organisation au titre des activités de protection.

La Commission a fait mention d’un courrier adressé au régime de Conakry qui, dans son élan dictatorial, n’a pas réagi malgré les revendications panafricanistes du dictateur Alpha Condé.

Confirmant les déclarations antérieures du FNDC, le rapport a souligné que « toute initiative de manifestation publique (en Guinée) a été réprimée et les organisateurs arrêtés. Les législations restrictives des libertés fondamentales, telles que la loi de 2019 sur la prévention et la répression du terrorisme et le Code pénal révisé de 2016 sont utilisées contre les opposants politiques et les défenseurs des droits humains. »

Le rapport a spécifiquement dénoncé l’arrestation arbitraire d’Oumar Sylla dit Foniké Mengué, membre de la Coordination Nationale du FNDC, tout en dénonçant les restrictions de l’espace civique et les coupures d’Internet ordonnées aux entreprises de télécommunication afin de bloquer l’accès aux médias sociaux à l’approche des mascarades électorales en Guinée.

La Commission a aussi invité les régimes violeurs des droits de l’homme à s’abstenir d’adopter des lois liberticides tendant à restreindre l’espace civique et les activités légitimes de promotion et de défense des droits de l’homme ; ainsi que de la radiation des ONG/OSC qui défendent les droits de l’Homme.

Le FNDC salue ce rapport accablant pour le régime dictatorial de Conakry, qui vient encore une fois de prouver le mépris du tyran Alpha Condé et de son clan qui font preuve d’arrogance même devant les institutions de l’Union Africaine.

Le FNDC rappelle au peuple de Guinée que l’arrogance est un signe de faiblesse marquant les dernières heures des régimes aux abois, et invite tous les militants pro-démocratie à rester mobilisés jusqu’à la victoire finale contre ce clan mafieux.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 22 avril 2021. »

Cellou Dalein à Kassory Fofana : « comment voulez-vous qu’on fasse obstruction à la manifestation de la vérité …? »

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo était chez nos confrères de FIM FM ce jeudi 22 avril 2021. Le principal challenger d’Alpha Condé dit ne pas reconnaitre le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofona qui accuse son parti et l’opposition d’empêcher l’ouverture d’enquêtes pour faire la lumière sur les crimes commis dans les manifestations de rues en Guinée.

Cellou Dalein Diallo a rappelé qu’il n’y a pas eu un dialogue au cours duquel le gouvernement n’a pas promis de diligenter des enquêtes sur les tueries lors des manifestations.

« Ce que le Premier ministre raconte n’a aucune base. C’est une revendication constante de l’UFDG et l’opposition que des  enquêtes soient menées pour identifier les auteurs des crimes commis lors de nos manifestations. Il n’y a pas une seul dialogue politique où on n’a pas revendiqué et obtenu un engagement ferme du gouvernement de diligenter des enquêtes sérieuses pour identifier les auteurs des crimes »,  indique-t-il au PM Kassory Fofana.

« Ce sont nos militants qui sont tués pendant les manifestations. Comment voulez-vous qu’on fasse obstruction à la manifestation de la vérité ? Nous voulons que les auteurs soient identifiés et punis conformément à la loi, parce que nous avons une responsabilité morale. Nous lançons des mots d’ordre au cours desquels les gens sortent. Et lorsqu’on les tue comme des lapins, nous sommes choqués », ajoute-t-il.

Le président de l’UFDG assure que « depuis 2011, nous exigeons la justice qu’on n’obtient pas. Et aujourd’hui, on va dire que c’est l’opposition, c’est l’UFDG qui refuse de coopérer pour la manifestation de la vérité. Je dois avouer que je ne reconnais plus le Kassory que j’ai connu. Lorsqu’on dit qu’Alpha Condé est fort pour transformer les gens, je le crois ».

« Parce que le Kassory que j’ai connu, qui était d’une certaine droiture, d’une certaine probité et qui était attaché à des valeurs, ne peut pas dire des choses comme ça. Actuellement, il répète des choses qui plaisent à Alpha Condé sinon ce n’est pas possible qu’il dise cela », conclut-il.

 

 

 

Fermeture des cimetières de Bambéto et de Kaporo-rail : Cellou Dalein annonce avoir saisir la CPI

Invité ce jeudi 22 avril 2021 dans l’émission Mirador de  FIM FM, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo s’est prononcé sur la fermeture des cimetières de Bambéto et de Kaporo-rail annoncée par le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire .

Cellou Dalein Diallo se dit déçu par cette décision du gouvernement :

 « nous sommes déçus par une telle décision… Les cimetières font l’objet de beaucoup de respect. Mais lorsqu’on sait aussi qu’à Bambéto, il y a un carré réservé aux victimes d’Alpha Condé, ce n’est pas une tentative de faire disparaître les preuves. Parce qu’aujourd’hui, Alpha Condé est en train de solliciter les Nations Unies pour l’aider à identifier les corps ensevelis dans les fosses communes créées au temps du PDG. Est-ce que ce n’est-il pas en train de faire disparaître les preuves ? En tout cas, c’est le sentiment qu’on a eu en ce qui concerne le cimetière de Bambéto. Je ne vois pas pourquoi Alpha Condé veut faire disparaître les preuves parce qu’il y a plus 200 personnes abattues pendant les manifestations. Si telle est son intention, la Cour Pénale Internationale (CPI) a été saisie par rapport à cette velléité de faire disparaître une preuve qui est une violation des droits humains. Venir extraire des ossements et les disperser dans la nature est une forme de dissimilation des preuves d’un crime commis. La société guinéenne dans son ensemble n’a pas bien accueilli une telle décision… C’est pourquoi quand il prend une décision, qui n’est pas bien accueillie, qui est source de désaccord, il peut changer de position et se demander qui a pris cette décision comme ce fut le cas des casses. S’il renonce à la décision, c’est une bonne chose… »

Obtention de passeport biométrique : les guinéens de la diaspora débourseront entre 150 et 300 dollars

C’est dans un arrêté conjoint signé par le ministre des Finances et son homologue de la Sécurité informe que les autorités guinéennes ont fixé les frais de délivrance du passeport biométrique aux guinéens résidant à l’étranger.

Pour le passeport ordinaire avec 32 pages d’une validité de 5 ans, il faudra débourser un montant de 150 dollars américains ou équivalent.

Le passeport d’une validité de 10 ans avec 50 pages coute 300 dollars ou équivalent.

 

 

 

Etat de santé de Chérif Bah (Ufdg) : le ministère de la justice précise qu’il est « médicalement stable»

Déclaration du ministère de la justice :

Le Ministère de la Justice, dans son rôle régalien d’administration et de gestion des établissements pénitentiaires en République de Guinée, accorde un intérêt particulier aux questions sanitaires dans les centres de détention.

Pour ce faire, il s’assure du suivi régulier de l’état de santé de tous les détenus grâce à l’existence des unités de santé à même de détecter et de soigner si possible tous les cas de maladies.

C’est le lieu de rappeler qu’à la maison centrale de Conakry, il existe un centre de dépistage et de traitement approprié des cas de COVID-19. A ce titre, plusieurs cas ont été traités et d’autres y sont en cours grâce au soutien de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire.

Les autres cas nécessitant des examens approfondis, sont référés à certains centres hospitaliers et font l’objet d’un suivi soutenu par des médecins spécialistes.

C’est dans ce cadre que Monsieur Ibrahima Cherif BAH et plusieurs autres ont été admis à l’hôpital Ignace DEEN pour suivre des traitements appropriés

A preuve, ce mardi 20 avril 2021, suite aux multiples informations alarmistes reçues par le Ministère de la Justice, l’état de santé de Monsieur Cherif BAH a été évalué par une équipe médicale composée d’éminents cardiologues.

Cette évaluation a été faite en présence du Directeur Général de l’Hôpital National Ignace DEEN et du médecin chef de la maison Centrale de Conakry. Au terme de cette évaluation, Son état a été jugé médicalement stable, comme en fait foi le rapport établi à cette fin.

C’est le lieu de rappeler que seuls les médecins sont habilités à se prononcer sur l’état de santé d’un patient et non des personnes qui ne sont pas des professionnelles de santé.

Le Ministère de la Justice réitérant son attachement aux respects des droits humains, rassure encore une fois de plus l’opinion nationale et internationale que tous les détenus sont traités dans le respect de leurs droits fondamentaux et de la dignité humaine et que les questions sanitaires des citoyens en général, à fortiori les détenus, constituent une véritable préoccupation du Gouvernement de la République de Guinée telles que rappelées au quotidien par le Président de la République, Pr. Alpha CONDE.

Fait à Conakry le 20 avril 2021

Service de Presse et de la Communication

Empêché de sortir de la Guinée, Sidya Touré révèle les conditions de sa sortie du pays

Empêché de quitter le territoire guinéen le 14 octobre 2020, alors qu’il se rendait à Abidjan. Le président de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré est revenu ce mardi 20 avril 2021 dans l’émission  les Grandes Gueules, sur les conditions de son départ de Conakry pour la capitale ivoirienne.

Sidya Touré affirme qu’il a fallu l’intervention de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour qu’il puisse se rendre en Côte d’Ivoire.

‘’Nous sommes dans une situation qui est totalement inexplicable. Rien ne peut permettre à un gouvernement d’interdire un citoyen de sortir de son pays dans les conditions actuelles’’, dénonce-t-il, qualifiant de ‘’chantage’’ la décision des autorités de l’interdire de quitter le territoire guinéen.

‘’C’est un chantage dans la mesure où je n’ai pas voté et je n’ai pas participé à la présidentielle (…). J’ai demandé l’intervention de la CEDEAO pour que je puisse sortir de là et aller faire mes examens médicaux. Mais ça, c’est totalement normal, parce que je suis un citoyen d’un pays membre de la CEDEAO’’, se défend-il.

Il dit à qui veut l’entendre que ‘’personne n’a besoin de l’autorisation de qui ce soit pour quitter la Guinée’’.

Rappelons que, l’opposant Cellou Dalein Diallo est quant à lui toujours sous le coup d’une interdiction de sortir du territoire guinéen.