L’UFDG et ses alliés suspendent les manifestations temporairement

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) ont rendu publique une décision au lendemain de l’opération ville morte organisée le lundi 9 novembre pour protester contre les ‘’faux résultats’’ proclamés par la Cour constitutionnelle.

Dans une déclaration conjointe, le parti de Cellou Dalein Diallo et ses alliés a annoncé avoir décidé de suspendre « temporairement les manifestations contre le holdup électoral ». La décision a été prise pour « soulager nos compatriotes dont beaucoup vivent au jour le jour ».

Ils préviennent toutefois qu’il est « hors de question d’abandonner la lutte pour la reconnaissance de la victoire de notre candidat Cellou Dalein Diallo ».

L’UFDG et l’ANAD demandent aux guinéens, épris de justice et de démocratie, de rester mobilisés pour répondre au prochain mot d’ordre de manifestation pour exiger le respect de la vérité des urnes.

3e mandat d’Alpha Condé : le FNDC se dit déterminé à continuer le combat

La Cour constitutionnelle taillée sur mesure, à l’image de toutes les autres institutions du Pays, a rendu sans surprise, le samedi 07 novembre 2020, son arrêt concrétisant l’aboutissement du Coup d’État civil perpétré en Guinée à travers une formalité électorale sans enjeu.

Le peuple de Guinée s’est battu sous la houlette du FNDC durant 18 mois avec toutes les personnes soucieuses de l’ancrage de la démocratie et de l’État de droit en Guinée pour empêcher le tripatouillage de la constitution par Alpha Condé afin de garantir l’alternance.

Alpha, avec le soutien de son clan, a mené à terme son projet au prix de lourds sacrifices consentis par le peuple de Guinée avec une centaine de morts sous les balles des FDS, des arrestations, des enlèvements et des emprisonnements arbitraires.

Alpha CONDÉ s’octroie ainsi et sans honneur son 3ème mandat, un mandat de trop qui impose désormais l’autoritarisme et la dictature, comme régime politique en Guinée et ce, contre les aspirations de nos populations et à contre-courant de l’évolution du monde.

Ce nouveau contexte, rend plus actuel le combat du FNDC pour la Démocratie et l’État de droit en Guinée afin de mettre fin à la déliquescence des institutions, l’arbitraire, l’impunité et le pillage des richesses du pays.

Le FNDC est plus que jamais déterminé à poursuivre son combat contre la voyoucratie, le mandat illégal et illégitime d’Alpha Condé.

Le FNDC salue l’engagement du Peuple de Guinée, remercie les sociétés civiles d’Afrique et d’Europe qui se mobilisent massivement à nos côtés pour le respect de l’État de droit et la fin de la répression. Il remercie également les acteurs politiques d’Afrique, d’Europe et des États-Unis qui apportent leur soutien au combat des guinéens.

Fort du soutien du Peuple, le FNDC usera de tous moyens légaux pour mettre fin à ce Système despotique et appelle :

– Les guinéens de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour maintenir plus haut encore le flambeau de l’espoir

– Les acteurs sociaux et politiques à un sursaut patriotique visant à transcender toute forme de clivage pour une union des forces vives en vue de faire face à la grave dérive totalitaire que connaît la Guinée

– Les mouvements citoyens de la sous-région à se donner la main contre la tendance de confiscation de la démocratie dans nos pays et pour susciter des réformes nécessaires renforçant l’État de droit dans l’espace de la CEDEAO

– La CEDEAO à tenir compte des aspirations des peuples à l’alternance et au renforcement de la démocratie souvent contrariées par les pouvoirs en place.

Le FNDC évalue avec sérénité le nouveau contexte pour la définition d’une nouvelle feuille de route pour l’alternance et l’ancrage de cette culture démocratique en Guinée.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 10 novembre 2020

Le GOHA réagit face aux menaces des maires de Matoto et N’zérékoré

Dans une déclaration rendue publique le dimanche, le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) a réagi face aux menaces proférées contre les commerçants qui ont fermé les boutiques et magasins contre les attaques, par les maires de la commune de Matoto et de N’Zérékoré.

Dans sa déclaration, d’un ton ferme, le GOHA soutient que ces maires n’ont aucune autorité sur les commerçants car ceux-ci évoluent avec leurs propres moyens.

«C’est avec une grande surprise que le groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA) a appris les menaces proférés contre les commerçants qui ont fermé leurs boutiques et magasins par le maire de Matoto et celui de la commune urbaine de N’zérékoré. Nous disons à ces deux personnes qui se font appeler maires, qu’ils se trompent d’époque. Nous ne céderons à aucune intimidation, à aucune menace d’un maire, d’un préfet ou d’un gouverneur. S’ils pensent que c’est eux qui ont donné les moyens aux opérateurs économiques pour faire leurs activités, ils n’ont qu’à faire sortir de leurs boutiques et magasins pour donner à d’autres. S’ils se hasardent à toucher à un seul commerçant, notre réplique sera à la hauteur de l’attaque. Ces commerçants travaillent avec leurs propres moyens », indique le président du GOHA dans le communiqué.

Chérif Abdallah invite les commerçants à ne pas céder aux menaces et aux intimidations. Si un commerçant est touché, en réponse, il sollicite que les autres commerçants s’abstiennent de payer l’impôt. Désormais la réplique sera coup pour coup.

«Qu’aucun opérateur économique n’ait peur. Ne cédons pas aux menaces et intimidations. Ce n’est pas aujourd’hui qu’ils ont commencé à dire qu’ils vont protéger les commerçants. C’est devenu une chanson pour eux. Ce ne sont que des menteurs. Depuis qu’Alpha Condé est arrivé au pouvoir, nous enregistrons de pillages et d’incendies de commerces, mais aussi d’assassinat ciblé. Cela démontre la haine qu’ont Alpha condé et son clan contre les commerçants. Si on touche à un seul cheveux d’un commerçant qui a fermé sa place ou on touche sa boutique, que tous les commerçants refusent de payer les taxes dans tout le pays. Désormais sur répliquera coup pour coup », dit il.

La seule condition qui permettra  aux commerçants de rouvrir est la sécurité des commerçants et leurs biens, a souligné le président du GOHA.

Il faut signaler que pendant la campagne électorale pour la présidentielle du 18 octobre dernier, plusieurs boutiques et magasins ont été vandalisés à travers le pays et les pertes sont énormes.

Présidentielle 2020 : Abdoul Kabèlè Camara ne reconnait pas la victoire d’Alpha Condé

Le président du Rassemblement guinéen pour le développement (RGD), Abdoul Kabèlè Camara, dans une déclaration lue devant la presse, dimanche a déclaré qu’il ne reconnaît pas les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle donnant Alpha Condé vainqueur avec 59,50%.

Ci-dessous la déclaration :

Guinéennes et Guinéens,

Les résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier égrainés par la CENI et confirmés aujourd’hui par la Cour constitutionnelle procèdent du manque de courage des hommes censés défendre nos institutions face au mensonge d’État.

Ces institutions sont soumises au pouvoir en place ont failli à leur rôle en accompagnant une fraude électorale planifiée et mise en œuvre sur tout le territoire.

Sans, comment expliquer la non-conformité des procès-verbaux affichés dans les bureaux de vote avec les résultats issus de la centralisation par la CENI et confirmés par la Cour constitutionnelle?

Nous devons refuser cette manipulation permanente, la Guinée mérite mieux.

Le Rassemblement Guinéen pour le développement ne cautionnera jamais une telle forfaiture et reste cohérent avec son engagement envers le peuple pour la défense de l’application stricte des lois et règlements de notre pays. Le principe de l’alternance est un principe sacro-saint de notre Constitution et nous y restons ferment attachés.

Nous ne pouvons donc pas reconnaître la victoire dès le premier tour du président sortant qui a fait un passage en force.

La configuration politique de notre pays et les résultats des différents bureaux de vote ne lui donnent pas une victoire dès le premier tour.

Les nombreux manquements à la loi constatés avant, pendant et après le contrôle sont de nature à remettre en cause tout le processus.

La CENI n’a pas tenu compte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle l’obligeant à transmettre les copies des procès-verbaux aux partis politiques, les privant ainsi que les éléments de preuve exigés en cas de contentieux électoral.

La Cour Constitutionnelle n’a pas veillé à l’applicabilité de son arrêt. De même qu’elle n’a pas accepté le recomptage des voix qui aurait pu lui permettre de départager les candidats en poux, en toute transparence.

Chers Compatriotes,

Il faut bien comprendre qu’au-delà du destin présidentiel d’un homme, nous devons nous interroger sur notre trajectoire en tant que nation.

S i les pères fondateurs de notre Nation se sont battus pour arracher l’indépendance, notre histoire récente est une quête sans fin pour la démocratie.

Une démocratie dont les principes de base n’ont jamais été respectés dans notre pays. Car même si la Guinée dispose en effet de la plupart des institutions démocratiques reconnues à travers le monde, elle n’a pas promu d’hommes capables, par leur force morale, de les faire fonctionner correctement.

Des institutions fortes sans les hommes d’honneur pour les incarner, ne sont que des coquilles vides.

Notre pays a plus que jamais besoin de personnalités intègres dont les qualités morales ne souffrent d’aucun doute et dont le courage est à toute épreuve. C’est en cela qu’ils pourront être garants de la stabilité de notre patrie.

Cette élection devait permettre la consolidation de nos institutions républicaines par le biais de l’alternance démocratique. Mais malheureusement, en lieu et place d’une même compétition, nous avons assisté à un hold-up électoral.

La vérité est que les électeurs guinéens, dans leur majorité, ont choisi de tourner la page d’une gestion clanique et hasardeuse de l’État.

Ils ont fait preuve de civisme et de maturité politique pour défendre dans les urnes l’alternance démocratique consacrée par la Constitution.

Leur victoire leur a pourtant été volée et cela n’augure rien de bon pour la stabilité, la paix et le développement de notre chère patrie.

Un passage en force en intimer un autre. C’est maintenant qu’il faut y mettre fin si nous ne voulons pas voir tous les prochains présidents de la république s’éterniser au pouvoir.

Le coup d’État civil, appelé 3è mandat, a répandu les ténèbres sur notre pays, et engendré ainsi le chaos de la démocratie.

Mais très bientôt, par l’aide de DIEU, l’Etre éternel et le Très haut, l’ordre démocratique chassera les ténèbres, et la Divine lumière éclairera le chemin des patriotes.

Nous devons faire la promotion d’un nouveau comportement politique respectueux des règles qui nous engagent collectivement pour l’intérêt général.

La Guinée ne doit pas être gouvernée dans la division et dans la confrontation permanente. Mais la paix a une exigence de vérité, de justice et de réconciliation. Nous devons cela aux générations futures.

Me Abdoul Kabélè Camara, président du RGD.

Présidentielle guinéenne : la Cour constitutionnelle confirme la réélection d’Alpha Condé

La plus haute institution judiciaire de la Guinée a rejeté tous les recours déposés par les quatre candidats de l’opposition dont celui de Cellou Diallo, principal challenger d’AlphaCondé.Tout en reconnaissant le dysfonctionnement constaté dans la ville de Fria, « mais qui ne remet pas en cause les résultats finaux », la Cour constitutionnelle a invoqué le manque de preuves des opposants pour justifier le rejet de leurs dossiers.

Alpha Condé, 82 ans, est ainsi réélu pour un mandat de 6 ans à la tête du pays puisque cet arrêt de la Cour constitutionnelle n’est susceptible d’aucun recours.

Selon les resultats déjà publiés le 24 octobre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le président sortant, a gagné la présidentielle avec 59,49 % des voix, remportant ainsi un troisième mandat controversé dès le premier tour. Son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, qui s’était proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avant la publication des résultats, a obtenu 33,5 % des suffrages, selon la commission. Ces chiffres ont été confirmés ce samedi par la Cour constitutionnelle.

Sur sa page Facebook, le président réélu a dit réitérer sa main tendue à toutes les compétences du pays, « indépendamment de leur origine ou de leur appartenance politique à se joindre à nous, (…), pour continuer à bâtir dans la paix, la Guinée de nos rêves ».  

Pour Alpha Condé, le moment est donc venu « de taire nos contradictions afin qu’ensemble, dans l’unité et la concorde, nous nous retrouvions pour faire face à l’essentiel : le développement socio-économique de la Guinée et par conséquent l’amélioration des conditions de vie des populations sur l’ensemble du territoire national ».

Mais pour le principal opposant du président guinéen, Cellou Dallein Diallo, qui a également réagi sur le réseau social Facebook, « la Cour Constitutionnelle a validé les faux résultats proclamés par la CENI. (Et) accepter cette décision, c’est se rendre complice de l’assassinat de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays ». 

Tout porte donc à croire que le pays s’engage dans un avenir incertain. 

Présidentielle en Guinée: Alpha Condé réélu avec 59,50% des suffrages (Cour constitutionnelle)

La Cour constitutionnelle guinéenne a confirmé samedi la réélection du chef de l’Etat Alpha Condé, crédité de 59,5% des suffrages au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020 contre 33,49% pour son challenger Cellou Dalein Diallo.L’arrêt de la Cour constitutionnelle de Guinée relatif à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 donne au président sortant Alpha Condé vainqueur avec 59,50 % contre 33,49% pour l’opposant Cellou Dalein, candidat de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD). 

Le résultat de la Cour constitutionnelle ressort pratiquement les mêmes résultats avec ceux proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI),  organe en charge d’organiser la présidentielle.

Un calme olympien planait sur Conakry, la capitale guinéenne, à l’annonce des résultats définitifs de la présidentielle du 18 octobre 2020. M. Cellou Diallo qui criait à la fraude, avait réclamé la victoire avec un taux de « 53,84% ».

Violences post-électorales : Ousmane Gaoual Diallo accuse la CENI d’être responsable des cas de morts

Au cours d’une conférence de presse animée par l’Alliance nationale pour une alternance démocratique (ANAD), le responsable de la communication de l’UFDG  a accusé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’être responsables des cas de morts enregistrés dans les violences post-électorales. 

A qui veut l’entendre, Ousmane Gaoual Diallo dit que « les magistrats qui ont présidé les Commissions administratives de centralisation des votes (CACV) sont les premiers responsables des assassinats des enfants à l’occasion des manifestations. Parce que ce sont eux qui falsifient la vérité ».

Le deuxième responsable, selon lui, « c’est la CENI. Il faudrait que les magistrats guinéens, déployés dans les 38 circonscriptions du pays, et le président de la CENI considèrent qu’ils sont à l’origine des assassinats des jeunes guinéens qui sortent exprimer leur mécontentement par rapport aux résultats qu’ils donnent. C’est sont eux les exécutants. Ce sont eux qui tuent les enfants dans les quartiers ».

L’ancien député uninominal de Gaoual indique que « la situation de notre pays exige de la Cour constitutionnelle et de chaque guinéen d’aller rechercher la vérité parce que la Guinée est au bord du précipice. Personne n’acceptera une vérité différente de celle exprimée par les guinéens dans les urnes ».

« S’il y a des drames demain dans ce pays, quelle que soit la situation dramatique qui touchera notre pays, M. Cissé de la CENI et les magistrats dont les noms et prénoms sont connus porteront l’entière responsabilité des dérives dans notre pays », prévient-il d’un ton ferme.

Violences post-électorales : la première dame lance un message

La Première dame de la République Hadja Djénè Kaba Condé a adressé un message à l’endroit des responsables politiques alors que la Guinée fait face à l’incertitude, dans l’attente des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

« En ma qualité de 1ère dame, mère de famille, je mets chacune des composantes de notre société devant sa responsabilité pour éviter le pire pendant qu’il est encore temps. Je demande aux leaders politiques de mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation« , a-t-elle lancé.

La première dame livre aussi un message aux jeunes auxquels, elle demande de « renoncer à la violence ».

En Guinée, les violences postélectorales ont fait 21 morts selon le Gouvernement, bien beaucoup plus selon l’opposition. Alors que les craintes d’une nouvelle escalade de violences sont présentes, la première appelle la société civile à focaliser et à intensifier ses activités sur le « vivre-ensemble » et aux religieux à prêcher la « paix et l’unité nationale ».

« Ne sommes-nous pas une famille en Guinée ? Lequel d’entre nous n’est pas le fruit d’un métissage proche ou lointain de plusieurs de nos ethnies. La diversité linguistique qui nous caractérise devrait être notre plus grande richesse au lieu d’être source de nos problèmes« , a averti Hadja Djénè Kaba

Violences post-électorales : les avocats du FNDC ont adressé une correspondance au président français

Les avocats du FNDC William Bourdon et Vincent Brengarth, après avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI), ont adressé une correspondance au président français Emmanuel Macron pour dénoncer des cas de violations des droits de l’Homme et coup d’Etat constitutionnel en Guinée.

Dans un document de 5 pages, ces deux avocats ont signalé des cas de violations des droits de l’homme par le pouvoir d’Alpha Condé.

« Les craintes de nouvelles violences post-électorales sont redoublées devant la volonté du pouvoir en place de se maintenir devant la contestation populaire contre le troisième mandat et les accusations de graves irrégularités dans le processus électoral au bénéfice de Monsieur Alpha Condé », indiquent-ils dans la correspondance adressée à Macron dont VisionGuinee s’est procuré d’une copie.

« Si nous vous écrivons, c’est pour dénoncer au nom du FNDC les exactions qui ont été commises par le pouvoir en place et pour vous faire part des très profondes inquiétudes de la société civile et de l’opposition devant la possible survenance de nouvelles violences dans un climat qui est proche de la guerre civile », précisent les deux avocats.

Ils appellent au président Macron qu’il a montré sa volonté par le passé « conformément à la tradition de la France de condamner ou en tous les cas de dire votre désapprobation quand des principes fondamentaux et droits humains étaient violés de façon systématique »

C’est pourquoi, soulignent-ils, « nous vous demandons solennellement, au nom du FNDC, de condamner publiquement les crimes commis contre les populations civiles désarmées et surtout l’impunité qui encourage la récurrence de ces crimes et d’œuvrer pour que des enquêtes soient diligentées pour identifier leurs auteurs et les traduire devant les tribunaux ».

Il demande également au président français de « bien vouloir inviter la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies et les partenaires européens de la France à prendre toutes les initiatives requises pour une alternance démocratique réclamée par le peuple de Guinée afin d’éviter le bain de sang qui menace ».

Electricité: renforcement des capacités à Abidjan de 120 personnes dont 14 Guinéens

Près de 120 acteurs du secteurs de l’électricité dont 14 Guinéens viennent d’achever une formation visant à renforcer leurs capacités, au Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville, un centre régional d’excellence, situé à l’Est d’Abidjan, dans le cadre d’un programme d’interconnexion électrique sous-régional.Cette formation a eu lieu du 5 au 30 octobre 2020 sous le pilotage du Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville, par le biais du Système d’échanges d’énergie électrique Ouest-africain (EEEOA ou West African Power Pool  »WAPP » en anglais), selon une note transmise à APA.

Pour la mise en œuvre de ce programme de renforcement des capacités, le secrétariat général de l’EEEOA a obtenu un financement de la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du Projet d’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée (CLSG).

Et ce, au profit des sociétés nationales d’électricité et des ministères en charge de l’Energie des pays bénéficiaires du projet. Dans cette optique, 105 collaborateurs de Côte d’Ivoire Énergies et 14 personnes en provenance de la Direction nationale de l’électricité (DNE) de Guinée Conakry, ont bénéficié de cette formation. 

Les bénéficiaires de ces formations sont notamment des ingénieurs, des chefs de service, des chefs de département et des directeurs de structure. Ils ont été formés dans les domaines du management des Partenariats Public-Privé (PPP), de la planification stratégique.

Ils ont également été instruits sur la gestion de projet appliquée aux infrastructures électriques, la gestion des pertes techniques des ouvrages électriques (Transport et Distribution), la conception et l’exploitation des réseaux de distribution électrique, la gestion environnementale et sociale ainsi que l’intégration des marchés de l’électricité.

L’EEEOA, le système d’échanges d’énergie électrique Ouest-africain, créé lors du 22e Sommet de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, tenu à Lomé le 10 décembre 1991, a pour mission de promouvoir et développer des infrastructures de production et de transport d’énergie électrique dans la région.

Il a pour objectif d’intégrer l’électricité en vue d’assurer, à moyen et long termes, un approvisionnement en énergie électrique régulier, fiable et à un coût compétitif aux populations et d’assurer la coordination des échanges d’énergie électrique entre les États membres.

Le Centre des métiers de l’électricité de Bingerville (CME, créé en 1970), structure de formation de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), contribue à la professionnalisation des acteurs du secteur de l’électricité en Afrique. Il s’est vu attribuer le statut de « centre d’excellence » le 24 mai 2017.

Assemblée Nationale : les députés ont adopté l’amendement de deux articles du règlement intérieur

Lors d’une plénière tenue le 2 novembre 2020, les députés ont adopté à leur majorité l’amendement de deux articles du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il s’agit de la nomination par le président de la République sur proposition du président de l’Assemblée nationale du Secrétaire général du Parlement et de son adjoint évoqué dans l’article 21; puis le respect de la parité des genres dans les institutions mentionnées dans l’article 14.

« Le secrétaire général et son adjoint sont nommés par décret du président de la République sur proposition du président de l’Assemblée nationale. Le Secrétaire général assiste aux réunions du Bureau, à la Conférence des Présidents ainsi qu’à toutes les Commissions ad ’hoc où sa présence est nécessaire », a indiqué le rapporteur de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, avant de préciser que le Secrétaire général et son adjoint  sont des hauts fonctionnaires de l’Etat choisis parmi les cadres de la hiérarchie A.

Dans l’article 14 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il est dit que cette institution « ainsi que ses organes ne peuvent être composés à plus des deux tiers (2/3) d’un même genre. »

Mamady Kandé Soumaoro, président de la Commission des Lois, revient sur les changements opérés dans le Règlement intérieur : « Il n’y a rien de très différent. C’est une question de formulation. Pour le premier mandat, il fallait consacrer une disposition constitutionnelle qui mérite d’être co-signée dans toutes les lois en l’occurrence les lois organiques qui sont des lois d’interprétation directe de la Constitution. C’est pourquoi on est revenu sur la disposition relative au quota de désignation des femmes dans les institutions ainsi que dans les organisations comme à l’Assemblée nationale. »

contentieux électoral :voici ce que l’UFDG demande à la Cour constitutionnelle

Le parti de Cellou Dalein Diallo a déposé devant la Cour Constitutionnelle une requête aux fins de contestation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 18 octobre, publiés par la CENI (commission électoral nationale indépendante),donnant Alpha Condé vainqueur de la présidentielle du 18 octobre.

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dans sa requête, indique à la Cour constitutionnelle qu’en dehors des localités où la violence, les arrestations arbitraires, les intimidations et menaces ont empêché les militants de l’opposition de se rendre aux urnes, les guinéens se sont fortement mobilisés pour aller voter.

Il note que les opérations de vote proprement dites se sont globalement bien déroulées. Selon l’UFDG, c’est après la fermeture des bureaux de vote que la « machine de la fraude a été mise en mouvement par l’administration électorale en complicité avec des fonctionnaires civils et militaires dans le but de travestir les suffrages des électeurs par la modification des résultats issus des bureaux de vote en faveur du candidat du RP, Alpha Condé,  au détriment de Cellou Dalein Diallo ».

Dans sa requête de 37 pages, le parti évoque des bourrages d’urnes en « faveur du candidat du RPG dans certaines préfectures du pays, surtout en Haute Guinée et en Guinée forestière, comme en témoignent les photos, les vidéos  qui circulent sur le net ainsi que les procès-verbaux de constat d’huissier sans aucune réaction de la CENI ».

Il fait cas de la « délocalisation du dépouillement des urnes hors de plusieurs bureaux de vote. Lorsque les tendances du vote étaient jugées favorables au candidat de l’UFDG, le dépouillement n’a pas été effectué sur place comme le prévoit le Code électoral, mais dans des endroits auxquels les représentants du candidat ont été empêchés, par divers moyens, d’accéder (préfecture, garnisons militaires, communes etc.). Il en été ainsi dans plusieurs localités du pays (Nzérékoré, Dubréka, Yomou, Manéah, etc ».

Se basant sur un système de centralisation informatisé qu’il a mis en place pour collecter et comptabiliser les résultats issus des urnes suite aux opérations de dépouillement effectuées par bureaux de vote, l’UFDG assure que la « totalisation des résultats sur la base de 84,49% des procès-verbaux collectés donne une victoire au 1er tour du candidat de Cellou Dalein à 53,84%’’.

« Il est important de noter qu’en considérant que les 15,51% de suffrage issus des BV non collectés en Haute Guinée, Basse Guinée et en région Forestière avec le taux de participation moyen de 65,66% sont intégrés, le candidat de l’UFDG est toujours vainqueur dès le 1er tour avec 52,88% tandis que celui du RPG a un score de 46,72% », indique le parti aux juges constitutionnels.

Il demande à la Cour constitutionnelle d’annuler « les PV de centralisation des résultats des circonscriptions électorales de Kankan, Siguiri, Mandiana, Kérouané, Kouroussa et Faranah ; d’ordonner la réintégration des PV des résultats des bureaux de votes illégalement annulés ou écartés au niveau des CACV des circonscriptions électorales de Nzérékoré, Matoto, Matam, Kaloum, Dixinn, Fria, Kindia, Koundara, Dubréka et Boké et déclarer Monsieur Mamadou Cellou Dalein Diallo élu président de la République avec un minimum de 53,84% des suffrages valablement exprimés ».

Manifestations pour la reconnaissance de la victoire de Dalein : la justice menace de poursuivre les protestataires

L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) qui a soutenu la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle du 18 octobre, a appelé à la reprise des manifestations ce mardi 3 novembre pour exiger le respect de la vérité des urnes. le parquet Général menace de « sévir ».

Le parquet général rappelle que le cadre légal et règlementaire des réunions, manifestations et cortèges est prévu au chapitre 1 du code pénal notamment en ces articles 621, 622, 623, 624, 625.

Citant notamment l’article 625, Mamady Diawara rappelle que « tout défilé, cortège et manifestation sur la voie publique doit avoir un comité d’organisation composé d’au moins de 5 personnes. Ce comité est chargé de passer des consignes de sécurité en vue de maintenir l’ordre public et d’empêcher toute infraction aux lois et règlements en vigueur en collaboration avec les forces de l’ordre. Les membres du comité d’organisation sont civilement responsables des infractions résultant de l’inobservation de l’aliéna précédant ».

Le parquet général dit avoir constaté la violation de dispositions légales par des acteurs politiques qui appellent fréquemment à des manifestations sporadiques. « De tels agissement constituent des infractions punies à des peines allant d’un à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 500.000 à 5 millions GNF. En conséquence, force reste à la loi. C’est pourquoi, le parquet instruit tous les procureurs du ressort de la Cour d’appel de Conakry de procéder à la poursuite et à la répression des infractions conformément aux dispositions légales », ordonne Mamady Diawara.

Il indique que « la loi applicable à ces manifestations sous la deuxième République était la loi anti-casse. Jusqu’à l’avènement de la troisième République, cette loi a été appliquée pour encadrer toutes les manifestations politiques de l’opposition dirigée à l’époque par l’actuel président, Bah Mamadou, Siradio Diallo et Jean Marie Doré. A date, les dispositions de cette loi ont été revues dans un esprit démocratique avec néanmoins le maintien de la responsabilité des membres du comité de l’organisation dans la réparation des dommages ».

Lutte contre le coronavirus : Le personnel soignant réclame « les primes exceptionnelles »

Le personnel soignant impliqué dans la lutte contre le coronavirus a manifesté ce lundi 02 novembre 2020 devant l’hôpital national de Donka. Le personnel réclame le paiement des primes promises par le gouvernement guinéen. Sur les pancartes des manifestants, on pouvait lire: « Nous voulons nos primes exceptionnelles » ; « Nous avons risqué nos vies en sauvant d’autres » ; « Si vous ne nous aviez pas promis, nous n’aurions jamais le courage de revendiquer. Alors, s’il vous plaît, honorez vos engagements » ; « Je réclame mes droits ».

« Nous réclamons ; c’est une réclamation légitime. Nous sommes là ce matin pour donner un signal fort à l’État guinéen, l’ANSS, au personnel soignant tout entier de la République de Guinée. Nous voulons leur dire tout simplement que nous voulons nos primes exceptionnelles promises par ce gouvernement à la date du 23 juin. Une promesse qui n’a pas été tenue », a déclaré Kaba Keita, leur porte-parole.

Poursuivant, il soutient que le collectif ne compte pas baisser les bras. Si rien n’est fait, sous peu de temps, ils vont utiliser d’autres moyens pour se faire entendre.

« Nous voulons ces primes exceptionnelles ; c’est pourquoi nous avons envoyé un préavis de grève à l’ANSS, au ministère de la Santé et à la Primature. À partir du 13 novembre prochain, nous irons en grève illimitée », a-t-il prévenu, tout en précisant que son groupe reste ouvert au dialogue.

Attaque du train de Fria : cinq personnes interpellées

Face à la presse samedi dernier, le procureur général près de la Cour d’appel de Conakry a indiqué que les cas de flagrants enregistrés au cours des violences post-électorales à Conakry et dans plusieurs autres villes du pays vont être jugés dès la semaine prochaine.

Par ailleurs, le procureur a indiqué que cinq personnes dont un imam ont été interpellées en lien avec le sabotage et l’attaque du train minéralier de Fria qui ont entraîné la mort de trois gendarmes, un militaire et un civil.

« Les enquêtes sont en cours à la brigade de recherches de Matam. A cet égard, cinq personnes ont été interpellées dont un imam en possession des pièces du train », a indiqué le procureur général au cours du point de presse animé en compagnie des procureurs des tribunaux de première instance de Kaloum, Dixinn et Mafanco, et celui du tribunal militaire.

Le fait s’étant déroulé à Sonfonia, dans la commune de Ratoma, les cinq personnes seront certainement jugées par le tribunal de première instance de Dixinn.

« En outre, selon les informations en notre possession, plusieurs autres personnes ont été interpellées en possession de diverses armes à feu dont elles auraient fait usage », a déclaré le procureur général.

Présidentielle 2020 : la CENI dénonce la position de l’UE

Le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans une déclaration publiée mardi, a remis en cause la crédibilité des résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre publiés par la CENI.

Josep Borrell a souligné que « bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme, des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes ».

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer la position de l’Union Européenne qui émet de graves doutes sur la crédibilité du processus électoral qui a conduit à la réélection du président Alpha Condé pour un troisième mandat .

La Commission Electorale Nationale Indépendante a appris par voie de presse la communication du haut représentant de l’Union Européenne relative à la tenue du scrutin présidentiel du 18 octobre et de la proclamation des résultats provisoires du premier tour le 24 octobre 2020.

Elle note avec intérêt le caractère pacifique ainsi que les recommandations contenues dans cette communication.

Cependant, la CENI s’interroge sur le moment de la publication d’une telle déclaration pendant que la communauté internationale et les acteurs nationaux tentent d’apaiser les tensions et amorcer un dialogue.

Par ailleurs, elle rappelle que toutes les opérations liées à l’organisation de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 se déroulent dans la transparence et la légalité requise avec l’implication effective des acteurs du processus électoral à tous les niveaux, notamment: les partis politiques candidats, les plates-formes de la société civile, les observateurs sous-régionaux, régionaux et internationaux.

Il est à noter que les procédures de remontée des procès-verbaux des bureaux de vote vers les commissions administratives de réception et de transmission ont été clairement définies par la CENI, ainsi que les procédures de centralisation des votes dans les circonscriptions. Ces opérations ont souffert d’aucune entorse et ce, conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière.

Aussi, les procédures de remontée et de centralisation des votes ont été élaborées par la CENI et partagées avec les acteurs électoraux à travers la cellule technique d’action et de suivi du processus électoral et de l’organisation des comités inter partis décentralisés dans les sous -préfectures et les cinq communes de Conakry.

Il n’y a pas d’autres voies légales en ce qui concerne le processus de validation que la CENI qui proclame les résultats provisoires et la Cour constitutionnelle qui statue sur le contenu et les autres résultats définitifs.

La Commission Electorale Nationale Indépendante invite la communauté nationale et internationale à faire siennes, les déclarations tant des observateurs nationaux et internationaux, que celles de la mission conjointe CEDEAO, Union Africaine et les Nations Unies.

 

Makalé Traoré interpelle la cour constitutionnelle

Des leaders ayant pris part au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020, dont Cellou Dalein Diallo, Abé Sylla, Abdoulaye Kourouma, Me Abdoul Kabèlè Camara se sont retrouvés le jeudi au siège du parti PACT de Dr Makalé Traoré à Dixinn pour discuter des décisions communes à prendre.

 Lors de la rencontre, ils ont décidé d’organiser un point de presse  le 30 octobre afin d’alerter la Cour constitutionnelle, qui devra donner les résultats définitifs après examen, sur la suite que sa décision pourrait engendrer.

 « Nous voulons, demain, nous adresser à la Cour constitutionnelle et à l’ensemble du peuple de Guinée sur ce qui s’est passé, mais surtout l’alerter sur ce que sa décision peut être déterminante pour la suite, pour la paix, pour la quiétude dans notre pays et pour tous ceux qui croient encore que la justice est possible », a déclaré Dr Makalé Traoré.

Meeting des partisans de Cellou Diallo à Abidjan pour réclamer sa « victoire » à la présidentielle guinéenne

La Fédération Côte d’Ivoire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a tenu jeudi un meeting à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan, pour réclamer la « victoire » de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle guinéenne du 18 octobre 2020, affirmant que leur leader a obtenu au premier tour du scrutin 53,84% des suffrages exprimés.Devant plusieurs militants et sympathisants, Moctar Mamadou Diallo, le directeur de campagne de l’UFDG Côte d’Ivoire, a déclaré que Cello Dalein Diallo, candidat de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD), a remporté l’élection du président de la République de Guinée avec un taux de 53,84%.

En Côte d’Ivoire, dira-t-il, leur leader Cellou Dalein Diallo a été crédité de 63,65% des suffrages exprimés soit 6 500 voix à l’issu du vote, devançant ses adversaires politiques. 

« Dalein Diallo a gagné l’élection et il sera installé », a déclaré M. Moctar Mamadou Diallo, réfutant les résultats de la commission électorale guinéenne donnant vainqueur le président sortant Alpha Condé.   

Le secrétaire fédéral de l’UFDG Côte d’Ivoire,  Dr Ibrahima Diallo,  s’est félicité de voir les militants et sympathisants venus massivement pour répondre à l’appel de la Fédération de l’UFDG en Côte d’Ivoire.  

Il a salué les militants qui ont répondu à l’appel de la nation le 18 octobre 2020 pour exercer leur droit de vote et exprimer leur choix, malgré les « multiples obstacles que le régime de Conakry a dressé » sur leur chemin.

« Les résultats de cette expression sont clairs, sans équivoque : dans sa majorité, le peuple de Guinée a placé sa destinée dans les mains du candidat de l’ANAD, Cellou Dalein Diallo », a affirmé Dr Ibrahima Diallo. 

Il s’est en outre réjoui de ce que l’élection présidentielle du 18 octobre a montré la capacité de l’UFDG et de son président à gouverner, et le dispositif de sécurisation du vote, de collecte et de centralisation des résultats en est la preuve palpable. 

Avant le matin du 19 octobre, il a rapporté que la direction nationale du parti avait réussi à obtenir les résultats du vote de l’ensemble du territoire national et à l’extérieur du pays.

  « Et, ces résultats qui mettent à nu les mensonges de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), montrent clairement que le candidat de l’ANAD, Cellou Dalein Diallo a totalisé plus de 53% des suffrages valablement exprimés », a-t-il ajouté.  

« La défense de nos voix s’impose. Qu’on soit en Guinée ou à l’extérieur, il est du devoir de chacun, de s’investir selon ses moyens et ses capacités à défendre l’expression démocratique du peuple de Guinée qui confie les destinées de notre pays à Cellou Dalein Diallo pour les cinq prochaines années », a lancé M. Ibrahima Diallo. 

Il a appelé les militants à « ne reculer sous aucun prétexte ». A preuve, « après plusieurs jours de séquestration, le président Cellou Dalein Diallo a vu le blocus de son domicile levé hier (mercredi) » en Guinée.   

M. Cellou Diallo a été clair face à la presse, insinuant que « le lever du blocus de sa résidence n’a jamais été une revendication de l’UFDG et de l’ANAD », a fait observer le secrétaire fédéral de l’UFDG Côte d’Ivoire.

   

Dr Ibrahima Diallo a conseillé que la seule et unique revendication que le peuple a à faire est le respect des résultats des urnes qui consacrent la « victoire » du candidat Cellou Dalein Diallo.  

Aujourd’hui, poursuivra-t-il, « toutes les organisations internationales ont reçu les véritables résultats du vote et savent que le vainqueur de l’élection est Cellou Dalein Diallo ». 

« Les assassinats et les pillages orchestrés par le régime à travers les forces de police et de gendarmerie ne viendront pas à bout de notre détermination. Le combat sera mené jusqu’au bout », a-t-il martelé.  

Dr Ibrahima Diallo a admis que certes, le combat est long et difficile, mais « rien, ni personne, ne peut venir à bout d’un peuple déterminé et discipliné ». Car par son engagement et sa mobilisation, le peuple installera Cellou Diallo comme le « président élu » sur le fauteuil présidentiel. 

Présidentielle du 18 octobre 2020 : L’UE « doute » de la crédibilité du résultat

Plus de cinq millions d’électeurs Guinéens se sont rendus aux urnes le dimanche 18 octobre 2020. Ce scrutin s’est tenu dans le calme. Plus d’une semaine après, l’Union Européenne, par la voix de son vice-président, Josep Borrell s’est fendue d’une déclaration le mardi 27 octobre 2020.

« L’Union européenne prend note de l’annonce des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée », dit-il à l’entame.

Mais, poursuit-il, « bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme, des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes. »

D’où, souligne-t-il, la nécessité « d’y répondre dans le cadre d’un dialogue inclusif et de la poursuite du processus de validation prévue par la loi. »

Cependant, « l’UE soutient les efforts de diplomatie préventive déployés par la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies en vue de restaurer la confiance. À cette fin, tous les acteurs impliqués dans ce processus doivent pouvoir jouir pleinement de leur liberté de mouvement et d’expression. Il importe également que les moyens de communication, en particulier l’accès à l’internet, soient garantis en toute circonstance. »

Enfin,  l’institution européenne « condamne, une fois de plus, les violences qui ont causé la mort de nombreuses personnes, et cela quels qu’en soient les auteurs. »

Avant d’exhorter « les autorités à diligenter des enquêtes indépendantes afin que justice soit rendue dans les meilleurs délais. »

Cellou Dalein Diallo : Levée du siège devant son domicile

Au terme d’une mission de deux jours à Conakry, des émissaires de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies ont appelé le gouvernement à lever le dispositif sécuritaire déployés aux alentours de la résidence du leader de l’UFDG.

Les autorités ont accepté de mettre fin à la séquestration de Cellou Dalein Diallo, vainqueur autoproclamé de la présidentielle du 18 octobre.

« Le siège devant le domicile du Président Cellou Dalein Diallo vient d’être levé », a révélé Alpha Boubacar Bah, conseiller chargé des relations extérieures du président de l’UFDG, sur sa page facebook, précisant que « tous les agents, pickups et autres engins qui fermaient les accès ont été enlevés à 12h00″.

Le leader de l’UFDG a confirmé la levée du siège devant son domicile, pour autant, Cellou Dalein est plus que déterminé à préserver sa « victoire ». « Tout le dispositif, agents, pickups et autres engins lourds qui fermaient les accès à mon domicile à Dixinn a été retiré à 12h00 ce mercredi. Par contre, les bâtiments abritant mes bureaux à Hamdallaye CBG et le siège du parti à la Minière sont toujours gardés par des agents en uniforme interdisant tout accès. Cet allègement partiel ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel : la lutte pour la défense de notre victoire », dit-il.

Rappelons que ,l’Union européenne a quant à elle souligné que « tous les acteurs impliqués dans ce processus doivent pouvoir jouir pleinement de leur liberté de mouvement et d’expression ».

 

 

Présidentielle : la Guinée sur la corde raide

Dix jours après le vote, les nerfs sont à vif en Guinée où l’opposant Cellou Dalein Diallo conteste avec véhémence la victoire dès le premier tour du président sortant Alpha Condé.A Conakry, l’accalmie cache un vent de révolte contre le pouvoir. Aussitôt après la publication des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les militants de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée  (UFDG) sont sortis dans la rue pour dénoncer « un hold-up électoral ». Les oppositions entre forces de l’ordre et manifestants ont causé 21 morts selon le gouvernement, mais le camp de Cellou Dalein Diallo en décompte 27.

 Le principal adversaire d’Alpha Condé, lors de la présidentielle du 18 octobre, a perdu la liberté de se mouvoir deux jours plus tard. En effet, le domicile de l’ancien Premier ministre « est encerclé par la Police et la Gendarmerie qui interdisent toute entrée et toute sortie », peut-on lire sur le compte Twitter de Cellou Dalein Diallo. Ce dernier s’était autoproclamé vainqueur du scrutin. Persuadé d’avoir gagné « haut les mains », le chef de file de l’UFDG a invité ses partisans à ne rien lâcher car « il n’y a pas d’alternative à la poursuite du combat ».

 Afin d’éviter que le pays ne s’embrase, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), l’Union Africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (Onu) ont dépêché une mission de diplomatie préventive. Celle-ci a séjourné, du 25 au 27 octobre, dans la capitale guinéenne. Les émissaires ont notamment rendu visite à Cellou Dalein Diallo qui n’attend pas « grand-chose » d’eux parce que, dit-il, ils « se sont toujours rangés du côté d’Alpha Condé ».

 Dans un communiqué conjoint daté du 27 octobre, les trois organisations ont « regretté les violences qui ont occasionné des pertes en vies humaines et des destructions de biens publics et privés ». Pour que pareille situation ne se reproduise, la délégation a demandé à l’Etat de veiller à ce que « les forces de défense et de sécurité agissent avec retenue et professionnalisme ».

 Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cedeao, Minata Samate Cessouma, Commissaire aux Affaires politiques de l’Union Africaine, Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel et le Général Francis Behanzin, Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cedeao ont également plaidé pour l’ouverture diligente « (d’)enquêtes pour faire la lumière sur les violences (et) traduire les auteurs en justice ».

 Signe d’un climat tendu, Cellou Dalein Diallo a accusé le régime en place d’avoir kidnappé Kalémodou Yansané et Fodé Oussou Fofana au sortir de la réunion avec la mission tripartite. Les deux vice-présidents de l’UFDG sont maintenant libérés d’après la presse locale.

 Les chiffres rendus publics par la Ceni créditent Alpha Condé de 59,5% des suffrages valablement exprimés contre 33,5% pour Cellou Dalein Diallo. A son tour, l’Union Européenne (UE)  « prend note » de l’annonce des résultats provisoires, non sans émettre des réserves.

 « Bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme, des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes », a affirmé Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE.

 Une déclaration forte sur laquelle le candidat de l’UFDG s’est appuyé pour tacler la Cedeao et l’UA. Pour Cellou, ces deux institutions doivent « méditer » l’exemple de l’UE qui « défend la démocratie et les droits humains ».

 Tout comme le Front National de Défense de la Constitution (FNDC) qui s’était érigé en bouclier contre un troisième mandat de Condé, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée compte mobiliser, dans les rues et sur les places publiques, ses soutiens pour exiger le respect de la vérité des urnes.

 A ce jour, aucune manifestation d’envergure n’a eu lieu du fait de la crainte d’une répression sanglante de l’armée réquisitionnée pour le maintien de l’ordre. A Conakry, les militaires sont déployés dans les quartiers favorables à l’opposition.

 Et pendant plusieurs jours, la Guinée s’est coupée du monde extérieur. Un dysfonctionnement d’Internet a rendu quasiment impossibles les communications à l’international. Mais ce black-out est interprété par certains internautes comme « une limitation de la liberté d’expression et du droit à l’information des citoyens » à l’ère de la toute-puissance des réseaux sociaux.

Cellou Dalein Diallo « Je suis toujours séquestré à mon domicile »

Pendant la journée du mardi 27 octobre 2020, des rumeurs circulaient comme quoi les forces de l’ordre ont libéré les accès du domicile de Cellou Dalein.  Sur son compte Twitter, le président autoproclamé a apporté un démenti à ces rumeurs. « De fausses rumeurs font état de la levée du siège à mon domicile.  Je démens formellement. Je suis toujours séquestré à mon domicile », a-t-il écrit.

Ajoutant que « mon bureau et le siège du parti sont toujours fermés et gardés par les forces de défense et de sécurité ».

Il rappelle que « cela dure depuis une semaine maintenant par la seule volonté d’Alpha Condé ».

En effet,  la mission conjointe de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies, a exhorté le pouvoir en place à lever ce dispositif dans la perspective d’un dialogue inclusif mais le dispositif reste maintenu.

 

 

 

 

 

Cellou Dalein met en garde que « seule la reconnaissance de sa victoire acquise dans les urnes mettrait un terme à la crise »

Lors de la rencontre avec les émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU, Cellou Dalein Diallo a commencé par reprocher à ses visiteurs de n’avoir pris aucune initiative pour aider la Guinée à sortir de la crise socio-politique à laquelle le pays est confronté depuis plus d’un an.

Il a déploré l’échec des rares initiatives prises pour organiser un dialogue entre les acteurs politiques.

Il a décrit dans les détails le dispositif que son Parti a mis en place pour récupérer et transférer électroniquement les copies des PV dès après le dépouillement.

Il a expliqué de long en large comment la fraude a été organisée après le scrutin, notamment lors des centralisations, pour attribuer à Alpha Condé des suffrages qu’il n’a pas obtenus dans les urnes pour pouvoir le proclamer vainqueur du scrutin.

À la question de savoir quelle solution entrevoyait-il pour sortir de la crise actuelle, le président Cellou Dalein Diallo a affirmé que seule la reconnaissance de sa victoire acquise dans les urnes mettrait un terme à la crise.

Conakry, le 27 Octobre 2020

La Cellule de Communication

Rapport d’Amnesty Internationale : Damantang Camara apporte un démenti

Le lundi 27 octobre, lors d’un point de presse, le ministre de la Sécurité, Damantang Albert Camara a apporté un démenti sur le rapport d’Amnesty International qui a déclaré sur la base de récits de témoins, images satellites et des vidéos authentifiées et analysées que les forces de défense et de sécurité guinéennes ont tiré à balles réelles sur des protestataires après l’élection présidentielle contestée du 18 octobre.

En compagnie de ses homologues de l’Administration du territoire et de la Justice, le ministre de la Sécurité a indiqué, que « ce ne sont pas uniquement les forces de sécurité qui sont présentes sur le terrain ».

Damantang Albert Camara affirme qu’il est « clairement établi et cela ne souffre d’aucune contestation, que des civils disposent d’armes de chasse calibre 12, mais aussi des armes automatiques PMAK. Cela a été démontré. Des policiers et gendarmes ont essuyé des tirs au calibre 12 et PMAK (…). Des citoyens ont été également visés par des tirs, notamment par calibre 12.

Poursuivant, il souligne que les forces de sécurité ont « découvert quelqu’un habillé en policier avec des grenades essayant de faire exploser un dépôt de carburant de station-service ».

Il soutient que la « Guinée, comme à l’accoutumée, respecte ses engagements en matière du maintien de l’ordre et sa loi spécifique sur le maintien de l’ordre ». La preuve, dit-il pour étayer ses propos, « nous sommes le seul au monde où le président a imposé qu’il n’y ait aucune personne armée dans le dispositif de maintien de l’ordre. Dans tous les pays du monde, vous avez au moins un agent dans chaque unité qui a une arme à feu et qui reste en retrait pour intervenir quand dans la foule des manifestants, il y a un danger ou une autre personne qui a une arme. Ici, c’est interdit ».

Le ministre de la sécurité a indiqué , « il n’y a aucun agent muni d’une armée à feu dans les unités de maintien de l’ordre. C’est bien la raison pour laquelle le pauvre qui s’est retrouvé à Bambeto au milieu d’une foule n’a pas pu se défendre. Il a été massacré à coup de machettes et de barres de fer, et déposé dans une poubelle sans que son unité qui a assisté à la scène ne puisse intervenir. Parce qu’ils n’étaient pas armés. C’est ça la réalité ».

Il dit ne pas exclure des « incidents d’agents isolés » qui se livrent à des « exactions ». Et pour le prouver, note-t-il, « nous souhaitons que tout le monde nous apporte la preuve. A commencer par les organisations internationales vers lesquelles se précipitent des témoins pour donner des outils et éléments pour confondre les forces de l’ordre. Nous ne demandons qu’à avoir ces preuves pour les sanctionner ».

« Dire que des consignes sont données à des agents pour tirer sur les manifestants, je m’inscris en faux », lâche-t-il, assurant que « les gens devraient avoir le minimum de bonne foi pour reconnaitre le travail qui est en train d’être fait par les agents. Ce qui fait que quatre d’entre eux ont été massacrés sans pouvoir se défendre ».

Cellou Dalein Diallo : « Je n’attends pas grand-chose de ces émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU »

Cellou Dalein Diallo a accepté de recevoir à son domicile la mission conjointe de la CEDEAO, de l’Union Africaine(UA) et des Nations Unies (NU), alors qu’il tenait à ce que la rencontre ait lieu au Quartier général de l’UFDG, elle s’est finalement tenue, hier  à son domicile de Dixinn, encerclé depuis près d’une semaine par des agents des forces de sécurité.

Cellou Dalein Diallo a laissé entendre qu’il ne fonde pas son espoir sur cette mission. « Je n’attends pas grand-chose de ces émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU qui, en réalité, se sont toujours rangés du côté de Alpha Condé », indique-t-il sur son compte officiel Facebook.

Il souligne toutefois qu’il est « important de saisir toutes les opportunités pour communiquer les informations qui mettent en évidence notre victoire à l’élection présidentielle du 18 octobre et pour attirer l’attention sur la répression sanglante qui est en train de s’abattre sur les Guinéens ».

il assure que c’est pour « ces motifs que j’ai accepté de les rencontrer ».

Se disant convaincu que « notre victoire ne peut être défendue que par nous-mêmes », il appelle à la poursuite des manifestations de rue jusqu’à obtenir gain de cause. « Continuons notre mobilisation dans les rues et sur les places publiques pour exiger le respect de la vérité des urnes », lance-t-il à l’endroit de ses partisans.

Communiqué N° 147 : Le FNDC appelle à la désobéissance civile

Le FNDC opte pour la désobéissance civile et en appelle au peuple de Guinée, longtemps opprimé, à refuser de s’acquitter de son devoir vis-à-vis des structures politiques et économiques du régime illégitime et illégal, cela jusqu’au départ d’Alpha CONDE.

Communiqué de presse N°147 :

Journée de manifestation !

Le FNDC félicite et encourage la détermination du peuple de Guinée à poursuivre le combat citoyen pour exiger le départ de M. Alpha CONDE, dans un contexte de privation des libertés individuelles et collectives, notamment l’interdiction de l’exercice du droit de manifester par le dictateur et son clan en bande organisée.

En effet, le FNDC condamne vigoureusement l’utilisation des armes de guerre par une partie de l’armée guinéenne, inféodée au dictateur Alpha Condé, pour empêcher, entre autres, les manifestants de rallier les voies publiques.

Au demeurant, la décision du dictateur Alpha CONDE et son clan en bande organisée, d’utiliser l’armée pour assiéger les manifestants et semer la terreur au sein de la population civile en vue de se maintenir au pouvoir, exige du FNDC à reconsidérer sa stratégie pour faire face à cette situation d’une ampleur exceptionnelle.

Aux grands esprits, les grandes pensées. Saint Augustin disait sagement : « A UNE LOI INJUSTE NUL N’EST TENU D’OBEIR ».

C’est pourquoi, nous sommes convaincus que la conjoncture offre 2 possibilités au peuple de Guinée de résister face à la dérive et à l’oppression. La première est naturellement la violence et la seconde, la désobéissance civile. Le FNDC opte pour la désobéissance civile et en appelle au peuple de Guinée, longtemps opprimé, à refuser de s’acquitter de son devoir vis-à-vis des structures politiques et économiques du régime illégitime et illégal, cela jusqu’au départ d’Alpha CONDE.

La population est invitée à étouffer, sans délai, les sources de recettes du gouvernement qui ne servent qu’à entretenir l’armée d’Alpha Condé, dont l’aura et les valeurs républicaines s’étiolent. Pour faire observer le mot d’ordre, des précisions seront communiquées dans les prochains jours.

Le FNDC rassure encore que rien n’arrêtera ce noble combat engagé contre le clan de mafieux qui dirige notre pays et qui dilapide nos ressources, en maintenant les populations dans la misère, dont la finalité est de compromettre dangereusement l’espoir d’une alternance démocratique tant rêvée des Guinéens.Le FNDC invite le Peuple de Guinée à rester mobilisé pour la poursuite du combat jusqu’au départ du dictateur Alpha Condé.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 26 octobre 2020.

Violences post-électorales : L’ONU appelle à un « dialogue constructif » entre Alpha Condé et Cellou Dalein

Le samedi 24 octobre, la Commission électorale nationale indépendante (CENI)a proclamé Alpha Condé vainqueur de l’élection présidentielle du 18 octobre avec 59,49%. Une victoire que conteste le candidat Cellou Dalein Diallo qui s’est autoproclamé vainqueur du scrutin.

Depuis New York, le Secrétaire général des Nations Unies dit avoir « pris note » de la proclamation des résultats provisoires par la CENI.   Dans une déclaration publiée par son porte-parole,  Antonio Guterres a réitéré son appel à tous les acteurs pour qu’ils « règlent tout contentieux électorale en empruntant les mécanismes juridiques établis et à s’abstenir de toute violence ».

Le chef de l’ONU a demandé à Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo de « persuader leurs sympathisants de mettre immédiatement fin à la violence et d’entamer un dialogue constructif pour trouver une solution pacifique à la crise post-électorale ».

Il a exhorté également les leaders d’opinions et la presse à « mettre un terme à tous discours incendiaires et appels à la dissension d’inspiration ethniciste », avant de condamner les violences survenues au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre.

Il a réaffirmé la disponibilité des Nations Unies à accompagner un processus de dialogue visant à un règlement rapide et pacifique de la crise post-électorale en Guinée.

Election présidentielle : des journalistes empêchés d’accéder au domicile de Dalein

Des journalistes qui devaient assister à une conférence de presse de Cellou Dalein Diallo, le dimanche 25 octobre ont été empêchés d’accéder à la résidence. En effet, les forces de sécurité, déployées en grande nombre pour encercler le bâtiment, refusent toute entrée et sortie.

Le leader de l’UFDG avait dans son agenda du jour une rencontre avec des médias, notamment RFI et de l’AFP. Une fois sur place, les journalistes dont Charlotte Idrac et Carol Valade se sont vus refuser l’accès. Et comme si cela ne suffisait pas, les hommes en uniforme les ont sommés à quitter les lieux, sans donner plus de détails.

Ils les ont refusés l’accès au domicile du candidat de l’UFDG en les repoussant. Les agents les ont raccompagnés jusqu’à la station Shell non loin de la résidence.

Notons que, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG),  continue de réclamer la victoire à l’élection présidentielle.

Violences post-électorales : 3 nouveaux cas de morts à Conakry et à l’intérieur (communiqué)

Conakry, le 24 octobre 2020 – Cette journée du samedi 24 Octobre 2020 a été dominée par la proclamation des résultats provisoires globaux de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 par la CENI. Des manifestations de contestation ont été enregistrées dans les périphéries de Conakry, mais aussi dans certaines préfectures de l’intérieur provoquant trois (03) cas de morts et de blessés.

A Conakry, dans les communes de Ratoma, Matoto, des manifestants ont érigé des barricades de pneus brulés, des bois, des troncs d’arbre et des briques sur la chaussée. Neuf (09) personnes ont été interpellées.

Dans les quartiers de Bailobaya, Fofomèrè et Kaporo Rails, les domiciles d’au moins douze familles soupçonnées d’être proches de la mouvance présidentielle ont été incendiés. Les services de sécurité se sont employés à évacués les familles sinistrées.

A N’Zérékoré dans la commune urbaine, un affrontement a eu lieu entre militants de l’UFDG et ceux de la mouvance. Plusieurs magasins et boutiques vandalisés, une moto calcinée.

A Dalaba, dans la sous-préfecture de Ditinn, Sanly Saïdou, représentant du RPG Arc-en-ciel a été pourchassé puis tué dans une mosquée par une foule de militants de l’opposition, après avoir tiré sur trois personnes pour se défendre, deux d’entre elles ont succombés à leurs blessures.

Dans plusieurs localités de l’intérieur du pays et certains quartiers de Conakry sous tension les autorités administratives assistés par des notabilités de bonne volonté ont entamé des actions de sensibilisation entre des militants désireux d’en découdre.

Au nom du Gouvernement, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement.

Présidentielle 2020 : l’UFDG conteste la victoire d’Alpha Condé

La principale formation de l’opposition compte déposer un recours devant la Cour constitutionnelle pour s’opposer à la victoire annoncée du président sortant, Alpha Condé. L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo engage la bataille juridique contre ce qu’elle qualifie de « forfaiture ».

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré, ce samedi, Alpha Condé vainqueur de la présidentielle du 18 octobre dernier avec 59,49% des suffrages valablement exprimés.

Pour invalider les résultats provisoires, l’état-major de l’UFDG prévoit d’étayer son recours devant la Cour constitutionnelle par « les procès-verbaux qui (lui) ont été donnés dans les bureaux de vote et qui confirment qu’Alpha Condé a été défait par les Guinéens et que Cellou Dalein a été élu avec plus de 53% ».

De son côté, Ousmane Gaoual Diallo, le directeur de la Communication de l’UFDG, a déclaré que « si la Cour constitutionnelle balaie d’un revers de main ces preuves, le combat se poursuivra dans les rues jusqu’à ce que la victoire octroyée par le peuple de Guinée à Cellou Dalein soit effective ».

En fait, M. Diallo, qui est aussi le conseiller politique de l’ex-Premier ministre, ne jette pas l’éponge : « Nous ne sommes pas prêts de nous arrêter. Il va de soi pour nous qu’Alpha Condé est un ancien président qui a tenté un putsch constitutionnel et a échoué ».