La CEDEAO à propos du 3e mandat d’Alpha Condé: « Nous avons déjà dépassé ce débat »

La mission de la CEDEAO qui a séjourné à Conakry cette semaine, par la voix de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et président du conseil des ministres de la CEDEAO, Shirley Ayorkor Botchway a fait savoir à Abdourahamane Sanoh, coordinateur  national du FNDC que le débat sur le 3e mandat est révolu.   

« Nous avons rencontré le président Alpha Condé pour lui présenter un aperçu général de toutes les rencontres que nous avons eues à Conakry durant notre mission. Il nous a fait savoir qu’il n’encouragera en aucun cas les violences. Il a clairement montré sa détermination à faire en sorte que le processus électoral soit pacifique », a expliqué la cheffe de la diplomatie ghanéenne au terme de la mission de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies.

Elle a tenu à souligner, lors d’une conférence de presse, que « nous avons rencontré une délégation du FNDC qui nous a fait part de ses préoccupations. Mais à deux semaines de la présidentielle, nous lui avons dit que nous avons dépassé le débat sur la constitution ».

« Puisque la cour constitutionnelle a déjà les candidatures. Il ne reste plus qu’à laisser les citoyens aller aux urnes pour élire le candidat de leur choix. Si les membres du FNDC sont toujours préoccupés par la question de 3e mandat, qu’ils aillent voter pour le candidat de leur choix. Nous observons attentivement ce qui adviendra après », a-t-elle fait savoir.

Dans un fichier sonore qui a fuité dans la presse, le coordinateur du FNDC, lors de la rencontre avec la mission, n’a pas mâché ses mots. « Nous avons la certitude que la commission n’a pas suffisamment relayé les cris de cœur du peuple de Guinée  pour qu’il y ait une mobilisation rapide comme ça été le cas au Mali, pour éviter 93 morts, pour éviter des centaines de blessés, pour éviter des dégâts matériels, pour éviter les kidnappings que nous avons connus ici, les atteintes des droits de l’homme au vu et au su de tous », a martelé Abdourahamane Sanoh.

« Si vous prenez la responsabilité de ramener la crise de la Guinée à une question électorale, vous endosserez la responsabilité d’un coup d’Etat en Guinée », a-t-il renchéri, avant d’insister sur le fait que « l’injustice provoque toujours la frustration et les frustrations conduisent toujours à des réactions ».

Kankan: attaque du siège de l’UFDG

Le siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Kankan a fait l’objet d’attaque, le dimanche 04 octobre 2020.  Le directeur de campagne de Cellou Dalein Diallo, annonce que le parti se réunira pour tirer les conclusions qui s’imposent après cette agression.  Dans une note adressée à la rédaction de Africaguinée, Dr. FODÉ OUSSOU FOFANA, l’un des Vice-présidents du parti condamne cette attaque.

« C’est avec regret que nous avons appris tôt ce dimanche matin, l’attaque dont a fait l’objet le nouveau siège de l’Ufdg sis au quartier Bordeaux dans la commune urbaine de Kankan. Pour l’heure, il est difficile de dresser le bilan des dégâts enregistrés ni faire l’inventaire des grossièretés et autres menaces pesantes sur nos militants et sympathisants, victimes de leur appartenance politique et de leur choix ». 

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) dénonce les violences préélectorales dans la ville de Kankan

« Face au manque de fair-play politique et d’absence d’éthique démocratique qui caractérisent le parti du candidat Alpha Condé, nous informons l’opinion nationale et internationale que ces agissements en cours ne sont autres qu’une chasse contre les militants du parti UFDG, commanditée par des personnes zélées en vue de déstabiliser l’élan de victoire de notre candidat dont la candidature ne laisse ni Alpha Condé ni ses sbires dans une grande sérénité. 

Les pilleurs de notre siège de Kankan l’ont fait à visage découvert, sans crainte avec l’indifférence totale des autorités locales. 

Il est important de rappeler cependant, que depuis un certain temps, nous avons eu des échos d’une planification orchestrée par des individus connus, des responsables du RPG dans la zone et d’un certain Ministre du gouvernement pour s’attaquer aux militants du parti dont les rangs ne cessent de grossir ». 

Nous tenons pour responsable de tous ces actes de vandalisme, de menaces de mort et chasse aux militants dont le parti UFDG essuie, nul autre que le gouvernement avec à sa tête Alpha Condé. 

Il est entrain de rééditer son seul exploit pour se faire élire, qui est la violence, la peur, l’ethno-stratégie. 

Nous, à l’UFDG, nous condamnons de la manière la plus ferme cette sauvagerie politique à l’encontre de nos militants. 

Que l’opinion publique internationale sache, nous à l’UFDG, nous ne ménagerons aucun effort pour battre une campagne civilisée et démocratique ».  

Cependant, face à cette attaque l’UFDG appelle ses partisans à la retenue « Je demande pour finir à tous nos militants, sympathisants, partisans de faire preuve de retenue et de responsabilité. Notre victoire est proche, ne suivons pas Alpha Condé et son gouvernement dans leur chute annoncée. 

Le parti se réunira dans les heures qui suivent pour tirer toutes les conclusions qui s’imposent. Les consignes vous seront édictées et le chemin à suivre également« .

 

Présidentielle guinéenne: l’UFDG, le parti de Dalein Diallo, lance sa campagne en Côte d’Ivoire

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le parti de l’opposant Cellou Dalein Diallo, a lancé dimanche à Abidjan sa campagne pour l’élection présidentielle guinéenne du 18 octobre 2020, lors d’une cérémonie à Adjamé, une commune située dans le nord de la capitale économique ivoirienne.Le lancement de la campagne pour la présidentielle guinéenne a réuni les membres du Bureau fédéral de l’UFDG Côte d’Ivoire, et le staff du bureau fédéral des jeunes, des femmes, et les membres du Conseil des sages de l’UFDG, ainsi que des  militants et sympathisants.

Dr Ibrahima Diallo, secrétaire fédéral de l’UFDG Côte d’Ivoire, qui a procédé au lancement officiel de cette campagne sur les bords de la lagune Ebrié, a engagé les militants dans cette nouvelle bataille électorale dont la candidature de leur leader s’avère « juste et opportune ».

Évoquant le contexte de la candidature de l’opposant Dalein Diallo, Dr Ibrahima Diallo a fait savoir que cela intervient « après une large consultation qui a impliqué toutes les instances du parti aussi bien en Guinée qu’à l’extérieur » du pays. 

 

« L’UFDG a décidé de se lancer à l’assaut des urnes pour conquérir le pouvoir d’Etat illégalement détenu par le clan mafieux qui gravite autour d’Alpha Condé (l’actuel président, au pouvoir) depuis 2010 », a déclaré Dr Ibrahima Diallo.

Selon lui, « loin d’être un facteur de division, cette consultation a pu montrer la solidité interne du parti ». De ce fait, le parti veut montrer un élan fondé sur toute la légitimité de la volonté des membres de conquérir le pouvoir d’Etat en vue d’y asseoir une gouvernance démocratique.

« En votre nom à tous, je voudrais remercier le président Cellou Dalein Diallo pour l’occasion donnée à l’expression démocratique au sein du parti au travers de cette consultation », a-t-il dit, tout en lui assurant un « soutien sans réserve jusqu’à la victoire de l’UFDG « .

Cette victoire, poursuivra-t-il, « sera celle de la véritable démocratie sur l’imposture incarnée par Alpha Condé et son clan ».  Car, Alpha Condé, qui brigue un nouveau mandat et ses structures, selon lui, « sont aux abois ».

« Vous et moi, devons être des vecteurs et des instruments de la bataille pour unir et servir la Guinée avec l’UFDG sous la direction de Cellou Diallo », a-t-il lancé, assurant que l’objectif de l’UFDG est de remporter le scrutin en Côte d’Ivoire.   

« Aujourd’hui, nous pouvons être fière de l’UFDG, car très tôt nous avons senti le danger que représente le RPG au pouvoir en Guinée; et très tôt nous avons perçu la justesse du combat de Cellou Dalein Diallo », a insisté Dr Ibrahima Diallo.

Le peuple de Guinée est, selon lui, « convaincu que Cellou Dalein Diallo et l’UFDG constituent les seules alternatives crédibles à la politique de division et de mensonge de Alpha Condé et le RPG ».

Il a par ailleurs dénoncé « les violences contre les militants de l’UFDG, les contradictions entre les différentes entités du pouvoir et de l’administration ». Toutefois, l’élan de solidarité de mouvements à cette cause est un « grand réconfort ». 

Pour lui, « le voile du mensonge commence à tomber, parce que la résistance de l’UFDG et son président commencent à porter du fruit ». Et ce, du fait de la vertu et des valeurs de partage de justice incarnée par l’UFDG.

Grâce à sa constance et à sa cohérence, l’UFDG espère avec ses militants et son président, parvenir à la magistrature suprême en Guinée.  Dans ce contexte,  Ibrahima Diallo a soutenu que l’UFDG Côte d’Ivoire est « résolument engagée dans la lutte aux côtés de Cellou Diallo », dont le leitmotiv est d’unir et servir le peuple de Guinée.

A l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire, l’UFDG a investi Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition comme candidat du parti à l’élection présidentielle prévue le 18 octobre 2020. Il affrontera à nouveau Alpha Condé.

Fête d’indépendance: Alpha Condé rend hommage aux martyrs

Ce vendredi 02 octobre 2020 marque le 62éme anniversaire de l’indépendance de la Guinée. Le président, Alpha Condé a déposé ce matin, une gerbe de fleurs, à la place des martyrs, dans la commune de Kaloum, en hommage aux martyrs.

« Joyeuse fête d’indépendance à tous les Guinéens ! Pensées pieuses à nos martyrs », a lancé le Chef de l’Etat, appelant à construire une Nation forte.

« Le peuple fier du 28 septembre que nous sommes sait maintenir le cap : ensemble nous construisons une nation forte et prospère », a-t-il ajouté.

Notons que, cette rencontre a mobilisé les membres du gouvernement, les acteurs politiques, les membres de l’administration publique.

Cependant, 62 ans après,  le pays est toujours considéré comme l’un des plus pauvres au monde.

Fête d’indépendance: l’adresse du président à la Nation

Le président de la République Alpha Condé s’est adressé à la Nation, le jeudi 1er octobre 2020, veille de la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée. Alpha Condé a laissé entendre que la démocratie se porte à merveille.

Dans son adresse, le chef de l’Etat a ouvert une large parenthèse sur les élections du 18 octobre. Il a souligné que dans deux semaines les Guinéens se rendront aux urnes une élection présidentielle qu’il qualifie de « libre, sincère, transparente et inclusive ».

« Dans deux semaines, nos citoyens s’apprêtent à se rendre aux urnes pour une nouvelle élection présidentielle, libre, sincère, transparente et inclusive », a-t-il lancé.

« Tous les acteurs politiques qui souhaitaient prendre part au scrutin, ont pu le faire, sans aucune entrave. (…) C’est ici le lieu d’entendre et de comparer les projets de société défendus par chacun, afin que le peuple puisse exprimer son choix en toute liberté, loin du spectre de la division et de la violence politique toujours préjudiciables à l’état de droit ».

Précisant que « notre démocratie politique ne connaît aucune exclusion, aucun homme, aucune femme politique ne souffre de prison, de bannissement ou de contrainte à l’exil pour ses opinions ».

« Le mérite en revient à nous tous, car depuis 2010, malgré de nombreux soubresauts politiques et sociaux inhérents à la construction d’un modèle démocratique, la Guinée a gardé le cap sur la voie démocratique », affirme le chef de l’Etat.

Il souhaite que le scrutin présidentiel du 18 octobre soit « l’illustration de l’expression de la vitalité du débat démocratique dans notre pays, afin de revisiter ensemble les réalisations et acquis de cette décennie sur les plans politique, économique et social ».

Il exhorte ses compatriotes à veiller à ce que « l’intérêt du plus grand nombre prime sur les intérêts personnels ou communautaristes ».

 

 

Guinée: une cinquantaine de manifestants « tués » (Amnesty)

La répression des manifestations en Guinée contre la candidature pour un troisième mandat d’Alpha Condé « a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an », révèle un rapport d’Amnesty International reçu jeudi à APA.Les chiffres et faits relatés font froid dans le dos. Dans son nouveau rapport, intitulé « Marcher et mourir : Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée », l’ONG des droits de l’homme pointe la « responsabilité des forces de défense et de sécurité dans des homicides illégaux »de manifestants et de passants. 

Ces meurtres se sont passés, entre octobre 2019 et juillet 2020, au cours de la tension sociopolitique née de la réforme constitutionnelle permettant au président Condé de briguer un troisième mandat. 

L’élection présidentielle est prévue dans un peu plus de deux semaines, précisément le 18 octobre. Douze candidats, dont le sortant Condé, son principal opposant Cellou Dalein Diallo ainsi que deux femmes, sont en lice. 

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui regroupe des partis, des syndicats et des groupes de la société civile, a fait campagne contre la révision constitutionnelle adoptée en mars, qu’il a dénoncée comme un coup d’État institutionnel.

Une partie de l’opinion, la constitution guinéenne stipule que les présidents ne peuvent exercer que deux mandats. Mais selon certains analystes, la nouvelle constitution remet à zéro le compteur des mandats présidentiels et lui permet de se présenter une troisième fois. C’est le point de vue défendu par Alpha Condé et son parti le RPG.

Ainsi entre octobre 2019 et février 2020, documente le rapport d’Amnesty, plus de 30 personnes ont perdu la vie lors de manifestations contre le projet de changement constitutionnel. « Parmi elles, 11 ont été tuées par balles, touchées à la tête, au thorax ou à l’abdomen ».

L’ONG fait aussi état de 200 blessés, d’arrestations et détentions arbitraires et au secret d’au-moins 70 personnes pendant la même période. Par peur de représailles, plusieurs blessés par balle ont fui leur domicile. Des autorités hospitalières ont aussi refusé d’accueillir les corps de victimes tuées lors de certaines manifestations, note aussi le rapport.

Ce rapport, souligne Amnesty, est basé sur des entretiens menés avec plus de 100 personnes et des analyses de documents officiels, de vidéos et de photographies. Ainsi, il apporte la preuve que les autorités ont agi « en contradiction avec les normes nationales et internationales ». Les forces de défense et de sécurité « ont eu recours aux armes à feu de manière illégale dans plusieurs villes du pays ».

« Nous avons parlé à des familles meurtries qui nous ont décrit comment leurs enfants ont perdu la vie, victimes d’une balle reçue dans le dos, à la poitrine, à la tête ou au cou. Des blessés nous ont montré leurs graves séquelles au bras, genou ou pied, causées par des armes à feu, des grenades lacrymogènes ou même des véhicules des forces de sécurité », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

« Exercer son droit à la liberté de réunion pacifique reste toujours dangereux en Guinée, où l’impunité des violations des droits humains est demeurée la règle pendant ces dix dernières années. Des actes concrets sont attendus de la part des autorités pour que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles », invite-t-elle.

Amnesty International: au moins 50 personnes ont été tuées en moins d’un an lors des manifestations en Guinée

La répression des manifestations en Guinée, en particulier celles contre la réforme constitutionnelle permettant au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport publié aujourd’hui, près de deux semaines avant l’élection présidentielle.

Le rapport, Marcher et mourir: Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée documente la responsabilité des forces de défense et de sécurité, associées parfois à des groupes de contre-manifestants, dans des homicides illégaux de manifestants et de passants entre octobre 2019 et juillet 2020.

Il fait aussi état de 200 blessés, d’arrestations et détentions arbitraires et au secret d’au-moins 70 personnes pendant la même période. Par peur de représailles, plusieurs blessés par balle ont fui leur domicile. Des autorités hospitalières ont aussi refusé d’accueillir les corps de victimes tuées lors de certaines manifestations.

« Nous avons parlé à des familles meurtries qui nous ont décrit comment leurs enfants ont perdu la vie, victimes d’une balle reçue dans le dos, à la poitrine, à la tête ou au cou. Des blessés nous ont montré leurs graves séquelles au bras, genou ou pied, causées par des armes à feu, des grenades lacrymogènes ou même des véhicules des forces de sécurité », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

« Exercer son droit à la liberté de réunion pacifique reste toujours dangereux en Guinée, où l’impunité des violations des droits humains est demeurée la règle pendant ces dix dernières années. Des actes concrets sont attendus de la part des autorités pour que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles ».

Basé sur des entretiens menés avec plus de 100 personnes et des analyses de documents officiels, de vidéos et de photographies, le rapport apporte la preuve que les autorités ont agi en contradiction avec les normes nationales et internationales. Les forces de défense et de sécurité ont eu recours aux armes à feu de manière illégale dans plusieurs villes du pays.

Entre octobre 2019 et février 2020, plus de 30 personnes ont ainsi perdu la vie lors de manifestations contre le projet de changement de constitution. Parmi elles, 11 ont été tuées par balles, touchées à la tête, au thorax ou à l’abdomen.

Répression meurtrière le jour du référendum

Le 22 mars 2020, jour du double scrutin législatif et référendaire boycotté par l’opposition, a été particulièrement meurtrier, avec au moins 12 manifestants tués dont neuf par balle.

Amnesty International a reçu plusieurs témoignages et authentifié des photographies et des vidéos qui confirment l’implication de groupes de jeunes contre-manifestants aux côtés des forces de défense et de sécurité.

Conducteur de moto-taxi âgé de 18 ans, Alpha Oumar Diallo a été touché par balle le 22 mars puis tabassé à mort par des contre-manifestants à Conakry.

Un membre de sa famille a déclaré : « Les gendarmes ont tiré sur un des jeunes. Alpha Oumar est venu le sauver et on lui a tiré sur la jambe. Ensuite, des manifestants sont venus le bastonner. Il a rendu l’âme quelques minutes après».

Entre avril et juillet 2020, sept personnes ont été tuées lors de manifestations en faveur d’une meilleure desserte en électricité, et lors de protestations contre la gestion des barrages sanitaires installés dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Des dizaines de blessés par balle

Amnesty International a documenté des dizaines de blessés par armes à feu. Par exemple, au moins 15 personnes ont été blessées lors des marches d’octobre et de novembre 2019, dont huit par des armes à feu, selon des entretiens réalisés par l’organisation avec des victimes et des membres du corps médical.

Un maçon de 29 ans, est devenu paraplégique le 14 octobre 2019 après avoir été atteint par une balle entrée par le cou et ressortie par le dos.

Il a déclaré à Amnesty International : « […] On marchait vers les gendarmes qui étaient protégés par des casques. L’un d’eux, camouflé, a tiré sur nous. Il a tiré sur un ami tué sur le coup, puis il a tiré sur moi. Il était caché, je ne l’ai pas vu… Je demande aux autorités de s’occuper de moi pour que je puisse retrouver la santé et que je puisse à nouveau marcher. Je ne dors pas à cause de la douleur ».

Les forces de défense et de sécurité ont parfois blessé des personnes en les heurtant avec un véhicule, ou suite à des tirs de grenades lacrymogènes. Un homme a succombé à ses blessures quelques jours après avoir été écrasé le 22 mars par un véhicule de la gendarmerie.

« Il courait quand il a été heurté. Ses deux pieds et sa tête ont été écrasés. … Il a été opéré mais est mort car il avait perdu beaucoup de sang », selon un témoignage.

Des corps refusés dans des morgues

Le 22 mars, certains corps de personnes décédées durant des manifestations n’ont pas été acceptés dans des morgues des hôpitaux publics, après y avoir été transportés par des parents ou des passants.

« Des informations crédibles laissent penser que les autorités ont empêché l’accueil dans les hôpitaux de corps de victimes déplacées sans la présence d’un officier de police judiciaire, » a déclaré Samira Daoud

« Le refoulement de ces corps par les hôpitaux publics signifie que les victimes ne figurent pas dans le bilan des morts du gouvernement. En conséquence, les familles n’ont pas obtenu de certificat de décès et il n’y a pas eu d’autopsie facilitant l’ouverture d’une enquête judiciaire ».

La quasi-totalité des enquêtes restées sans suite

Les autorités ont fréquemment annoncé l’ouverture d’enquêtes sur les cas de personnes tuées lors de manifestations. Mais elles sont restées sans suite pour la quasi-totalité d’entre elles, bafouant ainsi le droit à la justice des victimes de violations de droits humains ou de leurs familles.

Des menaces, la peur de subir des représailles et l’absence de confiance dans la justice ont conduit des victimes ou leurs proches à se cacher et à ne pas porter plainte. Parmi les familles des 12 personnes tuées les 21 et 22 mars, une seule a déclaré à Amnesty International avoir porté plainte.

Interdiction des manifestations

Le rapport met également en relief les nombreuses atteintes au droit à la liberté de réunion pacifique. Par exemple, au moins 10 interdictions de manifester contre le projet de changement de constitution ont été recensées en quatre mois dans le pays. Les motifs invoqués par les autorités sont restés plus vagues les uns que les autres, et contraires au droit international.

À Kindia par exemple, en novembre 2019, les autorités ont interdit une manifestation parce que : « le lundi est le premier jour de la semaine, jour où l’Administration tout entière commence le travail, jour où les élèves, étudiants doivent aller en classe, et la population qui doit aussi vaquer à ses occupations quotidiennes ».

Soixante-dix personnes ont été arrêtées et détenues arbitrairement pour avoir protesté notamment contre le projet de réforme constitutionnelle. Plusieurs d’entre elles ont raconté à Amnesty International le traitement inhumain ou dégradant subi durant leur détention.

Des membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dont deux femmes qui ont tenté de dissuader des électeurs d’aller voter ont été arrêtés le 22 mars 2020 dans la région de Boké par certains habitants qui les ont tabassés. Conduites en détention par la gendarmerie, les deux femmes ont été menacées de viol, selon leur récit.

L’activiste Abdoulaye Oumou Sow, qui a été arrêté le 11 octobre 2019, a été détenu dans une « cellule noire » de 17 h jusqu’au lendemain à 13 h. Il raconte à Amnesty International :

« […] J’ai demandé qu’on me sorte la bouteille remplie d’urine pour me permettre de mieux respirer, mais malheureusement les agents ont refusé, et pire ils m’ont dit de la boire au cas où j’aurais envie de me désaltérer ».

« Ces comportements de l’armée violent les lois internationales contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. À ce rythme, il est fort à craindre que l’impunité favorise la répétition de ces violations et la défiance envers les institutions», a déclaré Samira Daoud.

« Quiconque sera élu à l’issue de l’élection présidentielle du 18 octobre prochain sera tenu de garantir que des enquêtes et poursuites soient menées sur toutes ces violations, et que les personnes suspectées soient traduites devant les tribunaux compétents».

 

Moustapha Kouyaté recruté par le Tout Puissant Mazembe

Mis à l’essai ces derniers jours, l’attaquant guinéen Moustapha Kouyaté a réussi à convaincre les dirigeants du Tout-Puissant Mazembe. Ces derniers ont décidé de le recruter.

Il s’est officiellement engagé avec le TP Mazembé. Selon le club, Kouyaté a signé un contrat de cinq ans. Il est donc lié au Tout Puissant Mazembé jusqu’en 2025.

Il portera le numéro 19 au TP Mazembe,  Moustapha Kouyaté disputera la Ligue des Champions Africaine cette saison avec le TP Mazembé .

Parti pour Oman en 2017 après une expérience au AC Akanda du Gabon, l’ancien du Fello Star revient cette fois en RDC.

 

Election présidentielle: l’UE réaffirme son attachement à la limitation à deux des mandats présidentiels

Le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borrel, a fait une déclaration sur la situation sociopolitique en Guinée.

En effet, l’Union Européenne réaffirme son attachement à la limitation à deux des mandats présidentiels. Cette déclaration intervient alors que le président Alpha Condé continue de manifester sa volonté de briguer un troisième mandat.

Il affirme que « l’Union européenne partage les inquiétudes des autres acteurs de la communauté internationale au sujet de la détérioration de la situation politique en Guinée  depuis les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars 2020 ».

Il rappelle Les conditions dans lesquelles ces scrutins se sont déroulés, « en particulier l’adoption d’une nouvelle Constitution qui permet au Chef de l’Etat de briguer un troisième mandat, soulèvent des questions de crédibilité et de transparence, le tout dans un contexte de tension sociale et politique et de risque accru de violence ».

Il assure que « L’UE est attachée à l’acquis qui a longtemps prévalu dans la région de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) concernant la limite à deux mandats présidentiels promouvant le transfert pacifique du pouvoir, renforçant ainsi l’ancrage démocratique des pays de la région ».

« Elle restera attentive aux conditions de déroulement du prochain scrutin, son caractère non-violent, libre et inclusif, et au respect des droits de l’Homme en général, préalables indispensables à la continuité de son soutien à la Guinée, et rappellera aussi le prix qu’elle attache à une gouvernance suscitant l’adhésion des populations à l’action des dirigeants, élément essentiel pour garantir le développement et la stabilité politique et sociale », a-t-il annoncé.

M. Borrel annonce également que l’Union européenne poursuivra « le dialogue avec les partenaires guinéens et se concerte avec les autres acteurs de la communauté internationale, en particulier la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie pour déterminer le suivi le plus approprié notamment pour appuyer l’émergence d’un consensus, qui fait à ce stade défaut, autour d’un processus apaisé ».

Souleymane Bah, lauréat du prix théâtre RFI 2020

Le « Prix Théâtre RFI » 2020 a été décerné à l’auteur guinéen Souleymane Bah,  le dimanche 27 septembre dans le cadre du festival francophone Les Zébrures d’automne pour sa pièce « La Cargaison ».

Pour le célèbre metteur en scène guinéen, âgé de 46 ans, avoir ce prix est une reconnaissance, un énorme plaisir et un grand honneur . «Je suis arrivé à l’écriture théâtrale par effraction».

« Cela signifie pour moi la reconnaissance de mon travail en tant qu’auteur. Évidemment, j’ai déjà une longue carrière de metteur en scène, mais j’ai commencé à écrire pour le théâtre très récemment, en 2016. Pour moi, l’écriture théâtrale a été toujours quelque chose dont j’ai eu peur. Je dis souvent : je suis arrivé à l’écriture théâtrale par effraction. Avoir ce prix est une reconnaissance, un énorme plaisir et un grand honneur », a-t-il martelé

« La cargaison » est le titre du texte qui lui a valu ce précieux sésame. Un écrit inspiré d’une manifestation politique qui a eu lieu en octobre 2019, à Conakry et à l’issue de laquelle (manifestation), onze jeunes ont été tués. Leurs corps resteront gardés pendant une dizaine de jours, puisque les leurs veulent leur offrir des obsèques dignes de leur combat, alors que le pouvoir trouve en cela une volonté manifeste d’étaler son caractère répressif aux yeux du monde.

« La pièce est fortement inspirée de l’assassinat de onze jeunes Guinéens après une manifestation en octobre 2019 dans le cadre de la lutte du changement de la constitution et la volonté du chef de l’État guinéen actuel de briguer un troisième mandat. Les corps des onze jeunes ont été pris au piège par les deux extrêmes: le mouvement FNDC qui lutte contre le changement de la Constitution [permettant à Alpha Condé de briguer un troisième mandat présidentiel, ndlr], voulait offrir à ces corps des funérailles grandioses. De l’autre côté, l’Etat, le pouvoir, n’a pas envie que les choses se passent ainsi, parce que cela montrerait aux yeux du monde le caractère répressif de l’Etat. Les corps ont été pris dans ce piège-là et ils ont eu du mal à être enterrés. Certains étaient même en situation de décomposition. La pièce est fortement inspirée de ces cadavres qu’on a pendant très longtemps trimballés entre un hôpital et un autre… »

Notons que, c’est la deuxième fois qu’un Guinéen s’offre le Prix RFI Théâtre. Hakim Bah ayant été le premier.

Ministère des transports: Alpha Condé procède à de nouvelles nominations

Dans un décret lu à la télévision nationale le mardi 29 septembre 2020, le président Alpha Condé a procédé à la nomination de plusieurs hauts cadres au sein du ministère des transports. Ils sont au total onze cadres nominés.

Ci-dessous les différentes nominations:

1- M. Mohamed Sacko, administrateur civil est nommé chef de cabinet

2- M. Mamadou Saliou Diaby, Directeur de banque est nommé conseiller principal

3- Mme Marie Mansour, ancienne secrétaire générale est nommée conseillère technique.

4- M. Bangali Keïta, précédemment chef de la cellule de communication est nommé conseiller économique.

5- M. Alhousseyni Barry, gestionnaire administrateur de société est nommé conseiller chargé de missions.

6- M. Souleymane Alpha Bah, contrôleur comptable Montréal (Canada) est nommé inspecteur général.

7- M. Mamadou Dia, précédemment chef de cabinet est nommé Directeur de l’agence nationale de régulation des transports fluviaux maritimes

8- M. Aboubacar Sidiki Camara, est nommé Directeur adjoint de l’agence nationale de régulation de transports fluviaux maritimes, précédemment administrateur civil.

9- M. Younoussa Koïta, est nommé Directeur général de l’agence guinéenne de sécurité routière, précédemment conseiller économique.

10- M. Mamadou Dian Diallo, est nommé Directeur général adjoint de l’agence guinéenne de sécurité routière, précédemment administrateur de société.

11- M. Aly Koïta, précédemment Directeur de département au PAC, est nommé Directeur général du port autonome de Conakry.

 

Manifestation du FNDC: à peine libéré, Foniké Menguè arrêté ce mardi

Le FNDC vient d’annoncer via sa page Facebook, l’arrestation de Oumar Sylla, alias Foniké Menguè. Cette arrestation intervient à l’occasion de la manifestation du FNDC, interdite par les autorités guinéennes.

Le FNDC indique que son responsable chargé de la mobilisation, Oumar Sylla alias Foniké Menguè a été « kidnappée à nouveau par la police« .

En effet, l’activiste de la société civile a été mis aux arrêts alors qu’il était en tournée dans la capitale guinéenne pour mobiliser les citoyens à sortir manifester contre la candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat.

Selon un responsable de la coordination nationale du Front National pour la Défense de la Constitution  Foniké Menguè a été conduit à la Direction centrale de la Police Judiciaire, (DPJ).

Cependant, soulignons que,  cette arrestation intervient à la veille de l’ouverture du procès en appel de l’opposant à un troisième mandat du président Alpha Condé. À la demande du parquet de Dixinn, qui n’est pas d’accord avec la libération de ce responsable du FNDC, ce procès doit s’ouvrir demain, mercredi, à la Cour d’Appel de Conakry

Notons que, l’opposant au troisième mandat avait tout récemment bénéficié d’une remise en liberté, lors de son procès, à la suite de quatre mois de détention à la maison centrale de Conakry.

 

La Guinée ferme ses frontières avec le Sénégal

À quelques semaines de l’élection présidentielle, la Guinée a fermé ses frontières avec le Sénégal, ce lundi 28 septembre 2020. Cette information a été donnée par le média local Africaguinée.

« Il y avait déjà un décret qui fermait les frontières (pour le transport des passagers). Les camions qui transportent des marchandises étaient autorisés de circuler. Mais maintenant là, je crois que c’est une décision de l’Etat de fermer momentanément les frontières. Je ne peux parler que pour le cas de Koundara », a confié le préfet de Koundara,  Aboubacar Mbop Camara. Ce dernier a été  joint hier, lundi dans la matinée par un journaliste d’Africaguinee.com.

Notons que la préfecture de Koundara se trouve à la frontière entre la Guinée et le Sénégal. « On a dit de fermer »,  indique le premier responsable de la préfecture de Koundara.

Par ailleurs, l’information aurait été confirmée par le gouverneur de la région de Labé. « Nous sommes dans une période électorale. Partout ça se ferme. Mais il n’y a aucun problème (…) la fermeture des frontières n’est ni un tabou ni un secret », a expliqué Madifing Diané, gouverneur de la région de Labé, cité par le même média.

Même si Conakry n’a pas officiellement communiqué sur la mesure, « guineelive.com »,  évoque aussi la fermeture de la frontière avec la Guinée-Bissau, voit à travers cette décision une volonté du président Alpha Condé de rompre tout contact avec les deux pays voisins, et ce en perspective de la présidentielle du 18 octobre 2020.

À en croire le site guineelive.com « La fermeture des frontières avec les voisins les plus coriaces que sont le Sénégal et la Guinée-Bissau (…) est une réalité ».

Toutefois, soulignons que le gouvernement guinéen n’a pas annoncé officiellement cette fermeture.

 

Construction des logements sociaux: le premier ministre procède à la pose de la première pierre

Ce lundi 28 septembre 2020, le premier ministre Ibrahim Kassory Fofana a procédé à la pose de la première pierre des travaux de construction des logements sociaux sur le site de Sonfonia Lac, dans la commune de Ratoma. C’était en présence des entreprises retenues au terme d’un processus de sélection particulièrement rigoureux.

S’exprimant au nom des  entreprises retenues, le Président-Directeur Général (PDG) du groupe Guicopres, Kerfala Camara a rappelé que les secteurs public et privé ont peiné depuis trop longtemps à répondre aux besoins sans cesse croissants de logements décents au profit de la population guinéenne.

« C’est à partir de ce constat que le président de la République Alpha Condé, dans le but de réduire un déficit qui se creuse d’une année sur l’autre en matière de production de logements sociaux que le gouvernement guinéen agissant sur son leadership et sa vision éclairée, s’est assigné le noble objectif prioritaire de s’attaquer à cette problématique en produisant chaque année, des logements sociaux en nombre suffisant. Explorant sur ce fait toutes les voies et moyens de répondre aux aspirations des Guinéens aboutissant ainsi à proposer des solutions adaptées aux besoins sachant bien que le secteur privé malgré toute sa volonté, n’a pas la possibilité de parvenir à lui seul à combler un tel déficit sans intervention de l’Etat », a-t-il déclaré.

Mettant l’accent sur certains facteurs qui empêchent les Guinéens de se loger décemment, il affirme.

« La forte croissance démographique, une offre d’hébergement inadaptée, la hausse continue des prix des matériaux de construction et du foncier sont autant de handicaps qui ont conduit à grossir progressivement le nombre de Guinéens incapables aujourd’hui de se loger décemment que ce soit en accession directe ou en location. Les experts s’accordent à dresser un constat de déficit national de près de 500 mille logements appelés à se créer chaque année si rien n’était entrepris pour infléchir la courbe de ce déficit chronique. Le temps est venu aujourd’hui pour la mise en œuvre effective de cet ambitieux programme dont vous avez (président de la République Alpha Condé, NDLR) pris l’initiative et les Guinéens bénéficiaires qui en ont si grandement besoin vous seront éternellement reconnaissants… Le groupe Guicopres à travers sa filiale Kakandé Immo, s’est engagé avec force et enthousiasme dans l’accompagnement des initiatives du gouvernement et de l’Agence Guinéenne du Financement de logements (AGUIFIL) ».

Pour sa part, le Premier Ibrahima Kassory Fofana, a indiqué que ce projet présidentiel permettra de sortir les Guinéens dans la précarité en termes de logement, de réduire et d’endiguer les gaps entre l’offre et la demande de logements dans le pays.

« Il permet aussi de booster l’économie en ouvrant tout un panneau de Bâtiments Travaux Publics (BTP) qui favorisera la croissance et permettra au PIB (Produit Intérieur Brute) de croître de façon plus importante. Quand le bâtiment marche bien, l’économie aussi marchera très bien. Ce programme va permettre également à nos artisans et à nos ouvriers d’avoir le travail afin de réduire le chômage. Il va permettre également les possibilités de sous-traitance à l’image du groupe Guicopres», a-t-il martelé.

De son côté, le président de la République, par visioconférence, a souligné que l’Etat a consenti d’énormes efforts à travers les allègements fiscaux douaniers, la facilité d’accès aux crédits immobiliers ainsi qu’à la mise à la disposition gratuite du foncier. « Ces mesures ont contribué considérablement à réduire le coût de construction des logements favorisant ainsi l’accès pour chaque famille guinéenne à un toit… Il y a une semaine que le gouvernement a lancé la campagne de préinscription du programme présidentiel de construction de logements abordables. A cette occasion, j’avais annoncé la pose de la première prière des travaux de construction de dix mille logements sur les sites devant abriter la première phase du projet à Conakry et à l’intérieur du pays notamment Kindia, Mamou, Kankan et N’Zérékoré. Il s’agit de permettre aux fonctionnaires et aux travailleurs affectés dans ces localités de se loger décemment tout en contribuant au développement socioéconomique des régions concernées bien sûr que les autres régions suivront. Le site de Sonfonia-Lac a une superficie de 49 hectares et 12 promoteurs immobiliers ont été retenus pour la réalisation de 6 mille logements sociaux successifs. Les types de logements proposés varient entre deux chambres, trois chambres, quatre chambres et les coûts sont fixés à partir de 200 millions de francs guinéens », a-t-il expliqué.

Cependant, le président Alpha Condé a invité les promoteurs immobiliers à faire preuve de rigueur et dans le strict respect des normes architecturales et urbanistiques en vigueur.

La cérémonie a pris fin par la signature entre les Etats représentés par le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, l’Agence guinéenne de Financement du Logements et les entreprises adjudicatrices.

Notons que 12 entreprises ont été  sélectionnées sur la trentaine ayant postulé.

 

 

Election présidentielle: Cellou Dalein Diallo encourage le FNDC

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) entend organiser une manifestation ce mardi 29 septembre 2020, pour exprimer son opposition à un troisième mandat du président Alpha Condé.

Cellou Dalein Diallo, candidat à la présidentielle du 18 octobre prochain et principal opposant d’Alpha Condé a réitéré son engagement de mener le combat pour l’alternance démocratique.

« J’encourage le FNDC à continuer à lutter contre le troisième mandat. Naturellement, j’apporterai mon soutien si jamais le FNDC en a besoin », a-déclaré le président de l’UFDG.

Avant de souligner : « Je continue à lutter contre le troisième mandat par les manifestations, dans les rues et sur les places publiques, mais aussi dans les urnes. Je n’ai jamais renoncé à mon combat contre le troisième mandat ».

Toutefois, a-t-il précisé « en plus des manifestations pacifiques, j’intègre le  processus électoral pour lutter contre la présidence à vie que M. Alpha Condé veut s’octroyer »

Massacre du 28 septembre : la date du procès sera connue après l’élection présidentielle

Massacre du 28 septembre, la date pour la tenue du procès sera connue après l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. L’annonce a été faite ce lundi 28 septembre 2020 par le procureur Sidy Souleymane à l’occasion du 11ème anniversaire de ce douloureux événement.

« Dès que le calendrier politique sera épuisé par l’élection présidentielle et l’installation du président de la République, nous donnerons une date pour la tenue de ce procès aux parties », a-t-il annoncé.

Il précise que « cette date sera portée à la connaissance de l’opinion nationale et internationale et le procès va se tenir en Guinée »  avant d’insister sur le fait que  » après la présidentielle, nous allons fixer une date ».

« Le procès pourrait se tenir au palais de justice de la cour d’appel de Conakry. Six accusés sont actuellement en détention provisoire à la maison centrale de Conakry, sept sont sous contrôle judiciaire », a indiqué le procureur de la République.

Il rassure que la date qui sera fixée sera tenue, tout en précisant que « le retard accusé dans l’organisation de ce procès est dû aux multiples choix qui ont été faits. Il avait été proposé de mettre en place une juridiction ad hoc rien que pour ce procès. Mais cette option a été abandonnée ».

Par ailleurs, Il indique que le dossier revient au tribunal de première instance de Dixinn, territorialement compétent.

« On n’avait pas été fixés au départ sur l’organe de jugement. Il faut ajouter à cela le choix du lieu du procès. On a envisagé plusieurs sites notamment le Cinéma Liberté. Il a été même envisagé de dresser un chapiteau sur la pelouse du stade du 28 septembre pour marquer les esprits. Toutes ces options ont été abandonnées pour ne retenir que la compétence du tribunal de Dixinn », a-t-il soutenu.

Cependant, notons que  la communauté internationale et les défenseurs des droits humains réitère leur impatience quant à la tenue du procès afin de rendre justice aux victimes.

 

 

Massacre du 28 septembre: 11 ans après justice n’a toujours pas été rendue

Le 28 septembre 2009, l’opposition avait appelé au rassemblement ce jour-là pour protester contre une éventuelle candidature à l’élection présidentielle du chef de la junte, Moussa Dadis Camara. 157 Guinéens qui manifestaient pacifiquement se font massacrer dans un stade de Conakry. Des dizaines de femmes sauvagement violées, des opposants portés disparus. 11 ans après, pas le moindre procès. Les familles des victimes réclament toujours justice.

En cette 11ème année de commémoration des massacres du 28 septembre 2009, au stade de Conakry, les organisations ont diffusé une vidéo dans laquelle des victimes demandent l’ouverture du procès.

Les six organisations sont l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 (AVIPA), l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH), Les Mêmes droits pour tous (MDT), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Amnesty International et Human Rights Watch.

« Une décennie s’est écoulée depuis le massacre du stade de Conakry, mais pour ceux qui ont perdu leur fils, fille, père ou mère, l’horreur de ce jour reste à jamais gravée dans leur mémoire », a déclaré Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA. « Dix ans, c’est trop long lorsqu’on a soif de justice. Nous avons droit à ce que les responsables de ces atrocités rendent des compte ».

Les témoignages recueillis par Human Rights Watch font froid dans le dos.

«Ils tirent à bout portant et violent des dizaines de femmes»
Un homme rescapé du massacre raconte: ils «sont entrés par le grand portail du stade. Ils ont commencé à tirer directement sur la foule. J’ai entendu un soldat crier : « Nous sommes venus faire du nettoyage! » J’ai décidé de courir à la porte située à l’extremité. J’ai vu de nombreux corps gisant sur la pelouse.»

Un dirigeant de l’opposition présent ce jour-là à la tribune du stade: «Les soldats ont mis les portes en métal sous tension en coupant les câbles électriques avant d’encercler le stade. Ils sont ensuite entrés dans le stade en tirant. Les gens tombaient. C’était incroyable. Il y avait des cadavres partout.» 

Des viols collectifs et des violences sexuelles particulièrement cruelles ont été commis contre des dizaines de filles et de femmes au stade, souvent avec une brutalité extrême. Certaines victimes sont mortes suite aux blessures infligées.

Une enseignante âgée de 35 ans à l’époque a décrit à Human Rights Watch: «Lorsque les tirs ont commencé, j’ai essayé de courir, mais (les soldats) m’ont attrappée et traînée au sol. L’un d’eux m’a frappé deux fois sur la tête avec la crosse de son fusil. Et quand je suis tombée, les trois se sont jetés sur moi. Deux m’ont maintenue à terre tandis que l’autre me violait. Ensuite le second m’a violée, puis le troisième. Ils me battaient tout le temps.»

Puis elle raconte le calvaire d’une jeune femme violée aussi à ses côtés. «A environ trois mètres, une autre femme avait été violée. Lorsqu’ ils ont fini, l’un d’entre eux a pris sa baïonnette et l’a enfoncée dans son vagin. J’ai vu cela, juste à côté de moi… J’ai été tellement effrayée qu’ils ne le fassent à moi aussi.»

Selon une  enquête menée par Human Rights Watch, le massacre était prémédité et a été perpétré par des unités d’élite de la garde présidentielle.
Depuis son exil doré du Burkina Faso, le capitaine Moussa Dadis Camara a toujours nié être responsable de cette tragédie. Il avait accusé son aide de camp, le lieutenant Toumba Diakité d’avoir supervisé cette opération. Excédé, ce dernier lui avait tiré une balle dans la tête.

Laissé pour mort, Dadis Camara avait été évacué le 3 décembre 2009 pour des soins au Maroc avant de trouver refuge à Ouagadougou, au Burkina Faso. C’est là que des juges guinéens l’ont auditionné et inculpé le 8 juillet 2015. Depuis, les familles des victimes attendent qu’il soit extradé et traduit devant la justice.

Face à l’interdiction de sa marche, le FNDC appelle les citoyens à désobéir à cette décision illégale

Dans un communiqué signé ce dimanche, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) opposé à l’élection présidentielle du 18 octobre et au troisième mandat d’Alpha Condé réitère le maintien de sa manifestation prévue le mardi 29 septembre prochain.

Face à l’interdiction de sa marche  prévue le mardi 29 septembre 2020 à Conakry, le front anti-troisième mandat appelle à la « résistance ».

« Craignant l’ampleur de la mobilisation des citoyens autour de la marche citoyenne du FNDC prévue le mardi 29 septembre 2020 sur l’autoroute Fidel Castro, M. Alpha Condé a pris la décision d’interdire cette manifestation contre son troisième mandat.  En prenant acte de cette décision illégale de privation de l’exercice des libertés publiques en Guinée, le FNDC maintient sa marche sous la forme de résistance et invite les citoyens à désobéir à cette décision illégale pour faire valoir leur opposition à la candidature illégale de M. Alpha Condé pour un troisième mandat. Le FNDC prend l’opinion nationale et internationale a témoin que M.Alpha CONDÉ sera le seul responsable de ce qui adviendra pendant la manifestation du peuple martyr de Guinée à la quête de sa souveraineté. Le FNDC ne renoncera à son combat tant que M. Condé ne renonce pas à son troisième mandat », selon ledit communiqué.

Les opposants prennent « acte » de cette décision qu’ils jugent « illégale » et qui, selon eux, constitue une « privation » de l’exercice des libertés publiques en Guinée.

« Le FNDC maintient sa marche sous la forme de résistance et invite les citoyens à désobéir à cette décision illégale pour faire valoir leur opposition à la candidature illégale de M. Alpha Condé pour un troisième mandat »

Le Front anti troisième mandat prend l’opinion nationale et internationale à témoin, en indiquant que le « Alpha CONDÉ sera le seul responsable de ce qui adviendra pendant la manifestation du peuple martyr de Guinée à la quête de sa souveraineté« .

Le FNDC prévient qu’il ne renoncera à son combat tant que M. Condé ne renonce pas à son troisième mandat.

Baccalauréat 2020: les résultats sont enfin disponibles

Après une attente qui a duré environ un mois, c’est la fin du suspense des candidats au Baccalauréat 2020.

Les résultats du baccalauréat unique ont été publiés ce vendredi 25 septembre 2020. Selon les statistiques du ministère en charge de l’Education nationale, le taux de réussite est de 44,43 %. Ce qui est une amélioration par rapport à l’année dernière (24,38%).

En enseignement général, le taux de réussite par option est la suivante : Sciences expérimentales: 49,35% ;  Sciences Mathématiques: 54,80% et Sciences sociales : 34,12

En franco-arabe, les taux de réussite sont : Sciences expérimentales: 24,10% et Sciences sociales: 49,56%.

Ci-dessous le tableau des statistiques des résultats :

 

Kankan: le mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée appelle à une mobilisation

Le mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée appelle à une mobilisation, ce samedi.

Après avoir tenu mercredi dernier, une réunion avec le ministre d’Etat chargé aux affaires présidentielles et de la défense nationale, Dr Mohamed Diané, a fait une déclaration dans la matinée de ce vendredi, 25 septembre. Déclaration dans laquelle Ousmane M’bia Kaba, le président du mouvement , a indiqué que les objectifs de la lutte qu’ils mènent maintenant depuis plus de quatre mois, sont presqu’atteints.

« Toute la Haute Guinée nous a aidé dans la lutte qu’on menait. Premièrement, avoir le barrage hydroélectrique, deuxièmement avoir le courant de 18 heures à 6 heures. Aujourd’hui, ces deux objectifs sont presqu’atteints, parce que le courant vient régulièrement et ça ne part plus à 1 heure mais à 2 heures du matin » a-t-il dit.

Cela est une satisfaction pour ces jeunes. Le mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée appelle donc toute la population de Kankan à une mobilisation ce samedi au rond-point Komarala loisir pour des fins de remerciements.

« Nous appelons toute la population de Kankan demain samedi au rond-point Komarala loisir pour remercier le Sotikèmo (patriarche), le Gouverneur, le Préfet, le grand Imam, la presse, remercier aussi le sèdè qui est venu à nous à un moment critique, remercier tout le monde, et aussi pour montrer au président Alpha Condé qu’on attend la construction de notre barrage » a-t-il déclaré.

Notons que Mamadou Kaba s’est vu exclu du mouvement à cause de son appartenance à l’UFDG, parti de Cellou Dalein Diallo.

Fichier électoral: le rapport de l’audit de la CEDEAO rendu publique

Le rapport de l’audit du fichier électoral guinéen fait par la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été rendu publique, ce mercredi 23 septembre 2020. C’est le Général Francis Behanzin, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO qui a pris la parole.

« Le fichier actuel audité donne un total de 5 410 089, à la suite de la révision exceptionnelle et à la suite de l’audit ». Et le diplomate d’expliquer que « ce nombre total a été classifié par prescription du code électoral ; à savoir la carte d’identité, la carte d’étudiant délivrée, la carte consulaire et les attestations consignées », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, indique le commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO, « de mars 2020 à septembre 2020, suite à la révision sur le territoire guinéen, le fichier guinéen a connu un accroissement par rapport à mars 2020 de 86 410 électeurs ».

L’autre aspect à retenir de la communication de la CEDEAO, c’est que selon le rapport de l’organisation sous-régionale, « il n’existe sur le fichier aucun électeur sans pièce justificative conformément à la loi électorale ». Et d’insister que le fichier électoral guinéen débarrassé de toutes les anomalies rencontrées au regard du code électoral est de qualité suffisante pour les prochaines élections. Grâce aux travaux d’assainissement extirpant 0,42 mineurs retrouvés et 3,73% doublons.

Le nombre d’inscrits s’élève à 5410 089 électeurs.

Notons que cette présentation a eu lieu en présence de la CENI, des représentants des partis politiques en lice et certains acteurs de la société civile.

Covid-19: un expert de la CEDEAO testé positif

L’un des experts de la mission d’appui technique de la CEDEAO a été testé positif au covid-19. L’information a été faite hier mercredi 23 septembre, par le Général Francis Béhanzin, commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la CEDEAO.

Ce dernier a rendu publique l’information à l’occasion de la présentation du rapport d’audit sur le fichier électoral guinéen révisé.

En effet, dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle du 18 octobre, trois experts sont arrivés en Guinée depuis le mois d’août dernier. pour une mission d’appui technique dans l’assainissement de la base de données et de consolidation des données en centrale.

Selon le Général Francis Béhanzin, le membre de la mission d’appui technique de la CEDEAO, testé positif à la covid-19, a été placé en quarantaine. Ainsi, il devra être pris en charge très prochainement.

Cependant, l’identité de l’expert n’a pas été dévoilée. Mais, le déclaré positif a été placé en isolement et suit son traitement. Sa vie ne serait pas en danger.

 

Présidentielle 2020: le CNOSC outille ses agents

Dans le cadre de la présidentielle du 18 octobre prochain, le Conseil National des Organisations de la société Civile (CNOSC) à travers sa sous-section Regard Du Peuple a lancé ce mercredi 23 septembre à Conakry, une session de formation à l’intention des formateurs et superviseurs, avant leur déploiement sur le terrain.
Durant deux jours de formation, ces superviseurs venus des quatre coins du pays seront outillés notamment, sur des thématiques les permettant de contrôler et alerter sur la conformité des élections.
 « L’observation va consister à déployer près de 10.000 observateurs domestiques. Ça veut dire que nous faisons de l’observation domestique. L’observateur est recruté sur place, formé et déployé sur place. Il observe les élections depuis l’ouverture du bureau de vote jusqu’à la connaissance des résultats. Ces superviseurs ici présents, ont pour mission de représenter le Regard Du Peuple dans leurs préfectures, d’identifier les points focaux dans les sous-préfectures, de recruter les observateurs, de les former conformément aux directives que nous allons donner au cours de cette formation et, également, d’assurer la mission d’observation sur le terrain avant, pendant et après le scrutin. (…). Nous observons en raison des enjeux de ces élections mais aussi des défis qui interpellent la société civile elle-même », a soutenu le président du CNOSC.
Pour cette année, la CENI attend des agents déployés par la société civile, de la proactivité dans leur travail d’observation notamment sur les anomalies constatés
« A écouter les agents ici présents, on se rend compte que ce sont des gens expérimentés. Nous ne pouvons que les encourager et souhaiter que la mission qui est la leur, se joue convenablement. Nous avons démontré la responsabilité qui incombe tous les observateurs. Nous avons lancé un autre appel pour qu’ils n’attendent pas leur rapport final pour nous dire là où ça a marché et là où ça n’a pas marché. Nous souhaitons qu’au fur et à mesure qu’ils travaillent sur le terrain, lorsqu’ils voient des anomalies, que directement par la voie de leur Direction générale, qu’ils nous informent. Nous avons nous-mêmes des représentants sur le terrain, mais vous avez les informations envoyées par les observateurs de la société civile sont plus importantes », estime vice-président de la CENI.

L’UNFPA lance le projet TAKEDA en faveur des femmes

Il y’a quelques jours, le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) en collaboration avec le Ministère de la santé a lancé au Centre Médical Communal de Ratoma à Conakry, le projet TAKEDA. Cet important projet est axé sur la «continuité des services de santé de la reproduction en période de COVID 19» dans 15 centres de santé répartis dans les cinq communes de la capitale, Conakry.

Financé à hauteur de 1,5 millions de dollars par l’UNFPA, le projet TAKEDA offre des kits de protections individuels, des prises en charge, des tables d’accouchements et de consultations aux 15 structures sanitaires bénéficiaires. Il vient en guise d’appui au Plan national de continuation des services de santé reproductive élaboré par le Ministère de la Santé validé au mois de juin dernier.

Ce projet constitue, avant tout, une des nombreuses réponses que les gouvernements de 3 pays de la Cedeao dont la Guinée et leurs partenaires ont apporté ou envisagé pour agir vite afin de protéger les services essentiels de bases surtout pour les femmes enceintes, très exposées à la Covid-19.

Dans son discours de lancement, la ministre des Droits et de l’autonomisation des femmes a interpellé les autorités sanitaires à promouvoir ce projet en faveur de toutes les femmes de Guinée.

«Nous sommes tenus d’accompagner ce projet axé sur les femmes et les enfants pour pouvoir favoriser la protection de la santé de la femme qui est un droit fondamental. Les femmes sont plus exposées aux problèmes de santé de la Covid-19.  Et, il y a cette peur de venir dans les structures de santé. Ce projet est un ouf de soulagement pour les femmes. J’interpelle le Ministère de la santé et ses partenaires techniques et financiers pour pouvoir dupliquer ce projet sur toute l’entendue du territoire national dans l’intérêt supérieur des femmes de Guinée», a lancé la ministre.

Le projet est rendu possible grâce à un don de 4 millions et demi de dollars Us au Fonds des Nations-Unies pour la Population par la société japonaise TAKEDA.

Takana Zion maintient sa décision de s’opposer au 3éme mandat d’Alpha Condé

Aprés sa sortie médiatique dans l’émission les grandes gueules, la semaine dernière. Le reggaeman, Takana Zion a été contraint de quitter la Guinée. Loin de son pays natal, le chanteur assure qu’il maintient sa décision de s’opposer au 3 éme mandat d’Alpha Condé .

Extrait de son passage dans les grandes gueules:

« Peut-être que j’ai parlé avec un ton fort, mais je ne crois pas avoir utilisé un mot déplacé. J’ai dit ‘avec tout le respect que j’ai pour le Pr Alpha Condé, je ne peux pas soutenir un 3ème mandat’. Parce qu’à mon avis, à 92 ans, il n’a pas du tout la capacité morale, intellectuelle et même physique de diriger encore la Guinée pendant 5 ans »

« Ce qui se passe en Guinée, c’est trop, ça dépasse tout ce que vous pouvez imaginer. J’ai commencé à aller en France dans les années 2007. Deux ans après, c’était la fin du régime de Lansana Conté. Alpha Condé est venu, on a dit la Guinée is back, il a nourri beaucoup d’espoirs chez les jeunes guinéens et des adultes qui se sont dit ‘c’est la première fois que nous allons avoir un président qui va faire deux mandats et organiser les élections et recevoir le prochain président et aller continuer une autre vie », indique le reggaeman guinéen dans Couleurs tropicales sur RFI

Avant de souligner que « ça allait être vraiment la plus grande chose que le Pr Alpha Condé allait offrir aux guinéens, c’est-à-dire l’alternance. Malheureusement, tout ce contre quoi il s’est battu, il y a des gens aujourd’hui qui sont en train de l’encourager à faire la même chose. Ce n’est pas du tout agréable. Toute la population est déçue. Même les gens qui travaillaient avec le Pr Alpha Condé sont déçus, beaucoup d’entre eux ne soutiennent pas le projet. Il n’y a que quelques individus en Guinée qui alimentent le projet du 3ème mandat parce qu’ils ont leurs intérêts ».

A-t-il été forcé de prendre la route de l’exil à cause de ses opinions?

 

Manifestation du 29 septembre: les avocats du FNDC saisis la CPI

Après les propos « controversés » du président guinéen Alpha Condé, dans son discours d’ouverture de la campagne présidentielle samedi dernier , la Cour Pénale Internationale (CPI) a été saisie ce mardi 22 septembre.

La saisine a été faite par les avocats internationaux du FNDC pour la cour pénale internationale. Les avocats du FNDC pour la Cour Pénale Internationale (CPI) William Bourdon et Vincent Brengarth ont alerté  la CPI sur la tenue de manifestations organisée par la coalition à compter du 29 septembre en lui demandant d’exercer la plus grande  vigilance quant au respect des fondamentaux des manifestants. Cette manifestation s’inscrit dans la lutte anti- troisième mandat du président Alpha Condé.

« Dans son premier discours de campagne adressé par Visio conférence aux populations de la Haute Guinée, fief traditionnel de son parti, Monsieur Alpha Condé a tenu des propos ethnocentristes d’une extrême gravité« , constatent les avocats du FNDC.

Selon eux, ces propos traduisent la volonté du président sortant Alpha Condé de déporter le débat sur le terrain ethnique avec le risque d’alimenter des clivages au sein même de la population là où l’ambition électorale devrait être celle de l’unité nationale.

« Ces éléments nous font sérieusement craindre de nouvelles violences électorales à relent ethnique et c’est la raison pour laquelle nous tenions à vous écrire et à vous alerter« , justifient maîtres Bourdon et Brengarth.

 

Covid-19: Allègement des mesures barrières

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, ce mardi 22 septembre, le gouvernement a annoncé l’allègement de mesures  barrières sanitaires dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Cet allègement concerne les secteurs des Transports, du Tourisme, des Sports et de la Culture.

Une démarche motivée, par la revue de la situation épidémiologique dont les résultats ont été jugés encourageants.

Ainsi, les mesures barrières ont été allégées comme suit:

Dans le secteur du transport, le prix du transport par personne revient à l’ancien tarif qui était en vigueur avant l’apparition de la pandémie en Guinée au mois de mars dernier, port obligatoire des masques par tous les passagers.

Dans les restaurants, bars et motels, port obligatoire du masque pour le personnel de service et respect de distanciation physique.

Pour la reprise des activités culturelles, port obligatoire du masque par tous les spectateurs et les organisateurs, lavage systématique des mains à la rentrée et respect de la distanciation sociale par les spectateurs et les organisateurs.

Les mêmes dispositions sanitaires ont été également annoncées pour la reprise des activités sportives.

Enfin, le communiqué engage les ministères en charge de la Santé, de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, de la Sécurité et de la Protection civile, des Transports, de l’Hôtellerie et du Tourisme, de la Jeunesse, de la Culture et des Sports ainsi que les organisations patronales et syndicales et autres associations affiliées, chacun en ce qui le concerne, à veiller à l’application rigoureuse des présentes directives à compter de ce mardi 22 septembre.

Le communiqué précise que le couvre-feu reste maintenu de 00 heure à 4 heures du matin dans la zone de grand Conakry (Conakry, Coyah et Dubreka).

 

 

Covid-19: la décroissance

La Guinée s’achemine vers un plateau dans le cadre de la riposte contre la pandémie de covid-19.

Selon le directeur général de l’agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) Dr Sakoba Keita, la décroissance de cette épidémie est du fait que la Guinée est en train d’amorcer la ligne droite vers le seuil de contrôle du virus.

 » À ce jour, je dois vous dire que notre taux de positivité qu’on avait commencé à près de 50% est au tour de 4 à 5%. Ce qui dénote une baisse de cette infection dans notre pays. Et même Donka qui avait 450 malades à moins de 100 malades aujourd’hui. La plupart de nos CT-épi qui sont ouverts à l’intérieur du pays ont très peu de malades à ce jour. Donc, la Guinée est en train d’amorcer la ligne droite vers le seuil de contrôle, que je vous rappelle encore c’est un taux de positivité de moins de 2%. Nous sommes encore au-dessus de ça. Mais, c’est grâce à vos efforts, tout le monde a contribué, les ONG, les différentes familles et beaucoup d’autres départements pour que nous ayons cette tendance », a-t-il expliqué ce lundi devant la presse.

notons que le cumul des cas confirmés est de 10 344, dont 9 757 guéris et 65 décès.

Marche du 29 septembre: le FNDC s’active

L’ itinéraire de la marche projetée par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est connu. Ladite marche se déroulera sur l’autoroute Fidel Castro, du rond-point Tannerie à l’esplanade du Palais du peuple. L’information a été donnée ce lundi 21 septembre 2020 par le chargé des opérations du FNDC.

Ibrahima Diallo a fait également savoir que les lettres d’informations seront déposées dans les 48 heures dans les communes de Matoto, de Matam et de Kaloum. A part Conakry, pour cette première phase, il y aura une manifestation à Labé, Nzérékoré, Dubréka et à Coyah, a-t-il précisé.

En effet, Le mouvement anti-troisième mandat s’active sur le terrain pour préparer la manifestation du 29 septembre dont l’objectif est « d’exiger le départ » du président Alpha Condé. Les opposants mènent des sensibilisations un peu partout dans les différentes communes et quartiers de Conakry.

Cependant, Ibrahim Diallo met en garde contre toute éventuelle interdiction sous prétexte de l’état d’urgence sanitaire

« S’il arrivait que le gouvernement nous interdise de marcher, en pareille circonstance, nous allons opposer la résistance à cette décision parce que c’est un droit constitutionnel « , a-t-il prévenu.

« Dans le contexte actuel, il n’est pas possible pour le gouvernement de nous opposer l’état d’urgence sanitaire à l’organisation des manifestations. Vous constatez que le camp présidentiel mobilise en violation de l’état d’urgence.  M. Alpha Condé ne peut pas nous interdire l’exercice d’un droit constitutionnel. Comme la constitution nous a autorisés, nous allons résister face à cette décision et face à l’oppression des autorités«  a-t-il mis en garde.

Le chargé des opérations du FNDC a précisé que des dispositions sont déjà prises par le Front pour le respect des gestes barrières. Il est prévu dans les prochains jours une campagne de distribution des masques.

« Nous avons reçu un don de masques de la part de notre antenne FNDC Belgique. Nous en avons suffisamment et nous allons commencer la distribution dès ce weekend dans les quartiers de Conakry. Le jour de la marche également, il y aura une équipe sanitaire au point de départ et qui va distribuer au fur et à mesure aux citoyens qui viennent participer, mais qui n’ont pas de masque« .

Ibrahima Diallo a laissé entendre que les élections présidentielles ne constituent pas la ligne de combat du Fndc.

« Nous ignorons complétement ces élections. Nous nous focalisons sur le combat contre le 3e mandat d’Alpha Condé. Vouloir s’intéresser à ces élections c’est comme si notre combat se résume à cela« , a-t-il dit en ajoutant que le FNDC est en train de travailler sur le terrain pour mobiliser les citoyens à sortir le 29 septembre.

 

Présidentielle 2020: L’UDRP va accompagner un candidat en lice

Malgré le rejet de sa candidature à la présidentielle du 18 octobre prochain par la cour constitutionnelle. Le président de l Union Démocratique pour le Renouveau et le progrès (UDRP),  dirigé par Dr Édouard Zotomou Kpogomou, va accompagner un des candidats en lice et se battre pour qu’il y ait une alternance démocratique. C’est le chargé des questions électorales de la formation politique qui l’a annoncé au cours d’un meeting tenu à son siège national, à Conakry.

En effet, l’UDRP se dit déçue mais pas abattue par l’invalidation « pour des raisons politiques » de sa candidature à la présidentielle du 18 octobre 2020.

« Je vais vous dire que l’invalidation de notre candidature n’a nullement affecté notre parti. Le président de l’UDRP, Dr Édouard Zotomou Kpogomou, garde le moral très haut. Donc, nous n’allons pas nous asseoir et croiser les bras parce que notre candidature a été rejetée. Des concertations sont en cours au sein des structures du parti à l’intérieur et à l’extérieur du pays, en vue de faire une alliance avec l’un des candidats en lice pour continuer le combat qu’on a commencé », a-t-il annoncé.

En attendant la signature de cette alliance, l’UDRP appelle ses militants à aller retirer leurs cartes d’électeurs pour pouvoir « sanctionner » le président sortant lors du scrutin du 18 octobre.

« Il est important que chacun de nous accepte de sanctionner Alpha Condé. Ce qu’il a eu à faire, il faut qu’il soit sanctionné. Donc, mobilisez-vous et allez retirer les cartes d’électeurs. Si vous ne retirez vos cartes d’électeurs, j’avoue qu’il sera très facile pour vous de vous exprimer. Informez les parents au niveau des bases, au niveau des familles et tout le monde d’aller retirer les cartes d’électeurs pour qu’on puisse se débarrasser de cette dictature. Mais, il ne sert à rien d’aller retirer les cartes d’électeurs si vous ne votez pas. Il faut aller voter massivement pour ne pas ouvrir un boulevard à monsieur Alpha Condé pour se tailler 12 ans de dictature. Ceci dit, nous avons la possibilité d’aller voter si nous retirons les cartes d’électeurs », a souligné Norbert Kolita.

L’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP) compte se déployer dans les prochains jours sur le terrain pour aller sensibiliser les citoyens sur la nécessité d’une alternance démocratique, afin d’empêcher la réélection du président Alpha Condé pour un troisième mandat.