Fermeture des Frontières avec le Mali: le secteur de l’aviculture touché

Le marché guinéen connait actuellement une rupture d’approvisionnement en maïs. La rareté de cette denrée qui entre dans la fabrication des aliments de la volaille inquiète les acteurs du monde avicole guinéen puisque certains producteurs consomment jusqu’à 20 tonnes de maïs par jour. Désemparés, ces acteurs annoncent des pertes énormes et tirent la sonnette d’alarme.

En effet, malgré ses terres fertiles, la Guinée ne produit pas suffisamment de maïs pour répondre aux besoins de son marché intérieur. Et, pour satisfaire à la demande sans cesse croissante de son marché, notre pays a l’habitude de s’approvisionner à partir du Mali voisin. Mais, avec le coup d’Etat militaire qui a conduit la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, la Guinée a fermé ses frontières avec ce pays. Malheureusement, cette fermeture de la frontière Guinéo-malienne a entrainé une rupture de la chaine d’approvisionnement de la Guinée en maïs. Et, cette rupture s’est inévitablement répercutée sur le secteur de l’aviculture guinéen. Aujourd’hui, les producteurs d’aliments de la volaille et les propriétaires de fermes avicoles guinéens sont désemparés.

le président des fabricants d’aliments de volailles, demande l’aide du gouvernement:

« Le gouvernement doit revoir cette situation en nous aidant à avoir au moins un magasin de stock de maïs. Là, ils vont nous financer pour au moins 10.000 tonnes devant servir pendant la période de soudure »

« Aujourd’hui, nos pertes sont énormes. Chaque producteur perd énormément avec cette rareté qui entraîne une augmentation du prix du maïs sur le marché. Le kilogramme, qui se vendait à 2000 francs guinéens pendant les mois de décembre, janvier et février, se négocie aujourd’hui à 3200 GNF ; soit une différence de 1200 francs guinéens. Avec un million 200 mille francs par tonne, si vous utilisez 40 tonnes, cela vous fera 44 millions de francs guinéens. Il y a certains producteurs qui peuvent consommer jusqu’à 20 tonnes de maïs par jour. Même si vous calculez les 1 million 200 cent mille francs par jour, pendant les 4 mois de rupture, les pertes seront énormes. Depuis le début de la crise, beaucoup de fermes ont fermé. Près de 30% des fermes avaient été fermés l’année dernière par manque de nourriture pour les volailles. Avec cette crise, on ne sait pas combien fermeront cette année. Actuellement, les gens continuent à fermer et à revendre leurs poulets. Si l’Etat ne prend pas des dispositions, bientôt nos marchés seront en rupture de poulets et d’œufs  »

Notons que le prix du kilogramme de maïs a presque doublé sur le marché.

Présidentielle 2020: le retrait des cartes d’électeurs a démarré

Comme prévu par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la distribution des cartes d’électeurs a effectivement démarré ce 19 Septembre 2020.

Plus de cinq millions de cartes d’électeurs seront remises à travers le pays pour la présidentielle.

La présidentielle a été précédée par des mois de contestation, avec des manifestations durement réprimées et des dizaines de civils ont tués lors de heurts. Les listes électorales retenues par les autorités sont également remises en cause par l’opposition. 12 candidats sont en lice pour le scrutin du 18 octobre prochain.

De nouvelles marches  sont annoncées à partir du 29 septembre faisant redouter des violences dans un pays coutumier des protestations et des répressions brutales. L’incertitude est entière sur l’interdiction ou non de ces manifestations. Le président a prolongé au cours de la semaine écoulée l’état d’urgence sanitaire en raison du Covid-19, lui permettant de prendre ou maintenir des mesures exceptionnelles, comme les restrictions imposées aux rassemblements.

Le ministre de la sécurité Albert Damantang Camara a indiqué cette semaine que de nouvelles dispositions sur les rassemblements devraient être annoncées avec l’ouverture de la campagne.

Notons que l’opération de retrait des cartes d’électeurs se poursuivra jusqu’au 18 Octobre 2020, jour du scrutin.

 

 

 

 

 

FMI: une mission de revue du programme de la facilité élargie de crédit

Du 23 septembre au 2 octobre 2020, la Guinée et la mission virtuelle du Fonds Monétaire International (FMI) se réuniront pour les 5e et 6e revues au titre du Programme de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) de l’institution. Au cours de cette réunion, la mission du FMI sous la direction de Mme Clara Mira et les autorités guinéennes vont se pencher sur plusieurs sujets.

Ainsi, pour le 23 septembre 2020, les sujets au menu sont entre autres: présenter les objectifs de la mission, les récents développements économiques du pays, la revue de l’agenda de travail et du questionnaire de la mission, la croissance et l’inflation pour 2020/2021, les comptes nationaux définitifs de 2018 et provisoires 2019, la réunion sur les recettes fiscales (minier et non-minier) et non fiscales pour 2020 et 2021, et la situation du secteur minier.

En ce qui concerne le 24 septembre, la journée sera consacrée essentiellement à une réunion avec la SAG sur les perspectives de la société, avec le ministre de l’Economie & des Finances  sur le plan de riposte anti-Covid-19  et les reformes dans le domaine de passation des marchés publics, avec Obama Guinea International sur l’Or Artisanal, avec le ministre du Plan et Développement Economique sur les reformes dans le domaine de la gestion des investissements publics, et avec le ministre du Budget sur les reformes dans le domaine des recettes fiscales.

Le jour suivant, il sera question de discuter avec le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée sur l’état d’avancement  des reformes liées à  la politique monétaire, aux réserves internationales, au financement du budget par la BCRG et la nouvelle Banque Nationale d’Investissements de Guinée. A ceci, il faut ajouter la rencontre avec les Conseillers du pool économique de la présidence, la réunion sur l’évolution des réserves internationales de la BCRG, etc.

Ainsi, pour la journée du 28 septembre il est question d’échanger  avec le Premier ministre, le président du Parlement et la commission des finances et des affaires économiques et des réunions parallèles avec la CBG et la SMB sur leurs perspectives, etc.

Le 29 septembre, il est prévu une discussion entre la mission virtuelle du FMI et l’Association des Entreprises Industrielles de Guinée (AEIG)/l’Association des employeurs, l’Association professionnelle des établissements de crédit de Guinée (APB), le Ministre en charge des Investissements et des Partenariats Publics Privés, le ministre des Travaux publics et Ecobank, etc.

Par ailleurs, dans la journée du 30 septembre, la mission virtuelle du FMI va se réunir avec les ministères de l’Economie & des Finances, du Budget, du Plan et du Développement Economique, le Gouverneur de la BCRG, les représentants de la société civile et les discussions sur le cadrage macroéconomique.

Enfin, le 1er et 2 octobre seront consacrés à une réunion sur les réformes du secteur bancaire et financier, avec l’ANLC sur la gouvernance et Anti-Corruption, la dette publique et une réunion de clôture avec les autorités.

 

Kouroussa: des proches du ministre du budget, victimes d’un accident

Dans la matinée du dimanche 20 septembre 2020, un accident de la circulation s’est produit sur la route nationale Conakry-Kourroussa.

« C’est un  véhicule administratif  pick-up appartenant à un proche du ministre du budget Ismaël Dioubaté, en partance pour la sous/préfecture de Sanguiana dans le cadre de la campagne de soutien pour la candidature du président  de la république, qui est entré en collision avec un autre véhicule de marque Volvo qui arrivait du sens inverse », selon les explications.

« La collision a fait sur place un mort. Un passager de la Volvo et quatre (4) blessés graves dont le chauffeur qui se trouve dans un état critique », Selon le préfet Souleymane  Keita.

Le deuxième cas de mort toujours selon le préfet, est intervenu à l’hôpital préfectoral de Kouroussa, et le dernier à l’hôpital régional de Kankan.

Quant aux quatre blessés graves deux sont hospitalisés à l’hôpital préfectoral de Kouroussa et deux autres ont été évacués sur Kankan.

Présidentielle 2020: Alpha Condé a formulé ses attentes vis à vis de la Haute Guinée

Dans un discours d’ouverture de la campagne électorale pour la présidentielle du 18 octobre 2020, le président Alpha Condé s’est adressé à ses militants et sympathisants, Ce samedi 19 septembre 2020.

A cette occasion, le président sortant Alpha Condé est intervenu par visioconférence pour livrer un message à ses partisans massivement rassemblés. L.e président sortant a formulé des attentes vis à vis de son fief, la Haute Guinée, pour l’élection du 18 octobre prochain, Alpha Condé s’attend à des scores plutôt favorables dans les villes de la Haute Guinée.

« Kankan, Siguiri, Kerouamé, Kouroussa, Madiana, il faut faire au moins 95% à 98%. Et cela ne peut être réalisé si vous ne vous levez pas pour récupérer vos cartes d’électeurs », a-t-il déclaré .

Visiblement, la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle du 18 octobre prochain ne laisse pas indifférent le président de la république.

« Sachez que pour les élections, il y a que deux candidats. Cellou et moi. quiconque vote pour un autre candidat en dehors de moi, aura voté pour Cellou. Il faut que vous le sachiez. Cette bataille est entre lui (Cellou et moi). Vous avez vu qu’au Fouta, aucun candidat ne s’est présenté en dehors de Cellou. Donc tous les autres candidats qui se sont présentés, veulent l’aider. Donc, si vous les octroyez ne serait-ce qu’une voix, vous auriez voté pour Cellou », a-t-il-dit.

pour Alpha Condé, tous les 10 autres candidats sont là dans le seul but d’aider son principal opposant, Cellou Dalein Diallo.

« Tous ceux qui sont candidats, ces 10 veulent aider tous Cellou. Et je crois que vous êtes intelligents pour comprendre ça. Donc, si vous votez pour un candidat entre ces 10, vous aurez carrément voté pour Cellou. Et je crois que vous ne voulez pas ça. Ce sont ces gens-là qui ont détruit ce pays (…) ce qui s’est passé après la mort de Sekou Touré, vous n’avez pas oublié ça ».

Notons que, le discours du chef de l’état est jugé ethnocentrique et à faire réagir la classe politique.

 

 

 

 

 

 

 

Campagne électorale: la HAC dévoile l’ordre de passage des candidats dans les médias publics

La haute Autorité de la Communication (HAC) a procédé ce jeudi 17 septembre 2020, à son siège au tirage au sort de l’ordre de passage des candidats dans les médias publics. Ce tirage au sort a eu lieu en présence des représentants des candidats et des médias publics et privés.

C’était en présence de l’huissier de justice, Boubacar Diallo, des directeurs généraux des organes publics, des représentants des partenaires techniques et financiers impliqués dans le processus électoral et des présidents des associations professionnelles de presse.

A l’entame, le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo a, au nom de tous les commissaires de son institution remercié les uns et les autres pour leur présence, avant d’indiquer : «  Comme vous le savez, l’élection présidentielle est prévue le 18 octobre 2020. La Haute Autorité de la Communication (HAC) de la par loi est habilitée à déterminer les conditions de production, de programmation et de diffusion des éléments de campagne des candidats des partis politiques qui les ont présentés ou des alliances. Et comme il est d’usage, à la veille de chaque élection, la HAC publie une décision réglementant les modalités d’accès. Tout à l’heure, nous allons remettre à chaque représentant de parti politique une copie de cette décision. Une décision qui sera appliquée par le Ministère de l’Information et de la Communication à travers la télévision publique qui sera le support principal et les autres organes audiovisuels qui souscriront aux programmes de la HAC, pourront reprendre le signal tel qu’il a été produit et diffusé sans aucune modification « , a-t ‘il-déclaré.

En plus du journal de campagne, la HAC a prévu des émissions de débats animés par des journalistes choisis par la HAC. La première émission passera tous les dimanches à 21h.
Concernant le journal de campagne, les partis compétiteurs ont été tirés au sort dans l’ordre suivant : 1- NGR ; 2- PLP ; 3- PADES ; 4- RPG Arc-en-ciel ; 5- PACT ; 6- RRD ; 7- AFC ; 8- UFDG ; 9- MMD ; 10- FAN ; 11- UDIR ; 12- RGD.
 La 2ème émission, appelée « Programmes croisés », vise à confronter trois partis en lice pour débattre de leurs programmes de société. Cette émission est prévue à 12h les mercredis.
Voici les partis qui croiseront leurs programmes lors de cette dernière émission. La désignation a été faite là aussi à partir d’un tirage au sort.
Première émission: RPG, PACT, RDG
Deuxième émission: UFDG, MND, PLP
Troisième émission: FAN, RRD, NGR
Quatrième émission : UNIR, PADES, AFC.
Notons que la cérémonie a pris fin par la distribution de la décision de la HAC aux différents représentants candidats.

 

Présidentielle 2020: les dates d’ouverture et de clôture de campagne fixées

Dans un décret rendu public ce jeudi 17 septembre sur les antennes de la télévision nationale, le président de la République Alpha Condé a fixé les dates d’ouverture et de clôture des campagnes électorales pour l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

Selon le dit décret, les campagnes électorales débuteront à partir du vendredi 18 septembre 2020 à minuit et s’achèveront le samedi 17 octobre 2020 à minuit sur toute l’étendue du territoire national.

Selon toujours le dit décret, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le ministre de la Justice Garde des Sceaux, le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre du Budget, le ministre de la Sécurité et de la protection Civile et le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale Directeur de la Justice Militaire sont chargés chacun en ce qui lui concerne de l’application  du présent décret

Notons que, les autorités ont récemment renouvelé l’état d’urgence dans le pays et les regroupements sont limités à 30 personnes dans la capitale et 50 personnes dans les villes de l’intérieur du pays.

Cependant, le président Alpha Condé, candidat du RPG et le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, ont décidé de privilégier le porte-à-porte. On devrait donc assister à une campagne de proximité.

 

 

Makalé Traoré, candidate à la présidentielle 2020 est convaincue de sa victoire

Makalé Traoré, présidente du Parti de l’action citoyenne par le travail (PACT), candidate à la présidentielle du 18 octobre, a déclaré ce jeudi:

« Je serai au second tour et vous serez surpris. Parce que j’ai des convictions. Les guinéens veulent voir une autre tête, une rupture. Je représente cette rupture. J’ai fait mes preuves sur le terrain« .

En effet, Dr Makalé Traoré croit en ses chances d’accéder à la magistrature suprême du pays et elle est même convaincue de sa victoire au soir du 18 octobre 2020.

« Tous les guinéens en ont marre de l’ethnocentrisme et je suis connue comme quelqu’un qui rassemble. Tous les guinéens veulent que la Guinée soit un pays apaisé. Moi je me suis battue près de 20 ans pour apaiser ce pays. Je porte ça en moi, c’est une passion. Je veux que dans ce pays-là, on soit des frères et sœurs. Je rêve de ça et je me bats pour ça »

L’ancienne directrice de campagne d’Alpha Condé à la présidentielle de 2010,  d’ailleurs assure:

« Il est possible que moi je fasse un coup KO. Ça fait un an que je travaille sur le programme d’inclusion, de justice qui touche les jeunes, les femmes, les travailleurs et les retraités qui ont travaillé toute leur vie puisqu’ils n’ont pas volé qui meurent pratiquement 2 ans après leur retraite, parce qu’ils ne gagnent même pas le prix de la nourriture d’une semaine »

Si les guinéens ont envie que ce pays change,

« ils ne peuvent pas rater ce rendez-vous avec l’histoire. Je suis persuadée les guinéens ont en face d’eux leur prochaine présidente de la République » souligne la candidate à la présidentielle

 

 

 

 

 

Covid-19: Alpha Condé prolonge l’état d’urgence

Dans une déclaration lue ce mardi 15 septembre 2020, à la télévision nationale, le président Alpha Condé a de nouveau prolongé l’état d’urgence sanitaire pour un mois. La présente ordonnance entre en vigueur à compter de ce mercredi 16 septembre 2020.

L’état d’urgence a été prolongé en vue de stopper la propagation de la pandémie à coronavirus, avec les gestes barrières en cours.

Les défenseurs des droits humains et l’opposition ont accusé les autorités guinéennes de se servir de la pandémie comme prétexte pour réprimer la contestation dans une année électorale chargée, culminant avec une présidentielle programmée le 18 octobre 2020.

Le collectif qui mène cette contestation doit se réunir ce mercredi et annoncer la date de nouvelles manifestations.

La Guinée a déclaré officiellement 10.111 cas de contamination au coronavirus dont 63 décès.

Notons que cette déclaration intervient à un mois des échéances électorales,prévue le 18 octobre prochain.

 

La Cedeao doit prévoir la limitation des mandats présidentiels (expert)

Le fondateur du think tank sénégalais Afrikajom, Alioune Tine, appelle la Cedeao à inscrire dans son agenda la question de la limitation des mandats présidentiels pour éviter les tensions sociopolitiques causant des morts.« Je pense qu’il faudra aujourd’hui réinscrire dans l’agenda du sommet de la Cédéao la question de la limitation du mandat et la régler pour de bon. Et moi, j’ai été extrêmement satisfait d’avoir entendu le président Buhari interpeller ses collègues chefs d’État pour dire: que nous autres, quand même leaders des États membres de l’Afrique de l’Ouest, nous devions respecter notre Constitution », a salué l’un des principaux leaders de la société civile sénégalaise dans une interview avec RFI, faisant savoir son appréciation pour ce « bon début ».

Alioune Tine rappelle par ailleurs que l’organisme sous-régional s’était déjà lancé dans cette voie, mais qu’il n’avait pas eu les résultats escomptés. « Il y avait un sommet en 2015 pour que la limitation du mandat soit inscrite dans le protocole additionnel sur la gouvernance et la démocratie. Il y a deux pays qui étaient contre, c’était la Gambie et le Togo ». 

Depuis lors, Banjul a connu un changement de régime avec l’arrivée au pouvoir en 2016 d’Adama Barrow à la place de Yaya Jammeh, après qu’il fut forcé de partir par la Cedeao. A Lomé cependant, Faure Gnassingbé est l’indéboulonnable président depuis la mort de son père en 2005.

Ainsi pour Alioune Tine, il urge d’aller vers la limitation des mandats présidentiels, ne serait-ce que pour sauver des vies dans les pays touchés par cette question d’actualité.

Le think tank qu’il dirige a récemment produit un rapport annuel passant au crible « les nouvelles pathologies de la démocratie en Afrique de l’ouest », marquées notamment par la crise de l’Etat de droit, la démocratie représentative et la gouvernance. Ce document souligne que ce sont les troisièmes mandats qui font aujourd’hui des morts mais pas les coups d’État militaires. 

« Le coup d’État réparateur au Niger en 2009-2010 n’a fait aucun mort. Au Mali, le coup d’État a fait quatre morts, mais quand le président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire dit qu’il va participer à l’élection présidentielle pour un troisième mandat, il y a eu immédiatement des manifestations, des violences qui ont fait 26 morts, beaucoup de blessés, et avec beaucoup d’opposants et d’activistes des droits humains qui sont aujourd’hui en prison. Cela rappelle les vieux démons de la Côte d’Ivoire en 2010. Le risque de rechute, il est réel », analyse M. Tine.

« Nous pensons qu’en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, il faut absolument reporter l’élection présidentielle et discuter, débattre du processus électoral qui est contesté », préconise-t-il, appelant en outre les chefs d’État à examiner la question du troisième mandat qui embrase également la Guinée de Alpha Condé.

« Depuis le début, quand on a planifié le referendum et les élections législatives et les manifestations, ça a fait plus de 50 morts, des dizaines de personnes qui sont en prison. Je pense que c’est extrêmement grave pour que la Cédéao et la communauté internationale commence à opiner là-dessus, pour créer les conditions d’une sanction pour des présidents qui sont des présidents qui sont des présidents dérégulateurs », a dit l’ancien directeur d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest.

Outre ces pays, au Niger le président Mahamadou Issoufou réaffirme à chaque fois sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat. Il a même fait emprisonner des proches qui l’encourageaient à emprunter cette piste.

Pour son homologue sénégalais Macky Sall, sa dernière réponse sur la question fut « ni oui ni non », suscitant ainsi des doutes auprès de l’opinion et ses adversaires qui ruent dans les brancards. Alioune Tine tempère toutefois : « Je peux comprendre le président avec son gouvernement et les ambitions qu’il y a au sein de son parti pour dire +écoutez, on travaille et que les gens qui ont envie de faire campagne n’ont qu’à quitter mon gouvernement pour y aller+ ». 

« Cela dit, tous les présidents du Sénégal ont enlevé la limitation du mandat. Senghor l’a enlevé, Diouf en 1999 l’a enlevé, mais il a été battu par Wade en 2000. Wade l’a enlevé, il a été battu aussi en 2012. Donc, le président Macky Sall n’a pas le droit à l’erreur. Et également son rôle historique, aujourd’hui, c’est de respecter la limitation du mandat et se l’appliquer à lui-même », a indiqué le fondateur de Afrikajom.

Koubia: zéro admis au BEPC

La préfecture de Koubia située à l’est de la région administrative de Labé vient d’enregistrer un échec historique au brevet d’études du premier cycle (BEPC). D’après les résultats de cet examen national publiés le samedi 12 septembre 2020, Koubia n’a obtenu aucun admis.

« Effectivement, il y a zéro admis au centre unique de Koubia. En effet, on avait présenté 194 candidats. Et c’est 181 dont 68 filles qui avaient pris part à l’examen. Il y a eu 3 absents dont une fille« , précise le directeur préfectoral de l’éducation (DPE) de Koubia.

Après cette catastrophe, toutes et tous semblent mobilisés du côté de Koubia pour éviter un tel scénario dans l’avenir:

 » nous sommes désolés et comptons en tirer les conséquences et faire l’analyse des résultats en rapport avec les partenaires, l’APAE (association des parents d’élèves ) principalement et tirer les leçons de l’échec. On le fera au niveau des parents d’élèves, au niveau des enseignants, au niveau des encadreurs; en un mot chercher les vrais motifs de l’échec et prévenir pour que cela ne se répète plus jamais « , a promis le DPE de Koubia.

Notons que le taux de réussite du brevet d’études du premier cycle (BEPC), se situe autour de 35% pour tout le pays.

 

 

 

Election présidentielle 2020: Edouard Zotomou s’exprime après l’invalidation de sa candidature

Il y a quelques jours, la cour constitutionnelle a rendu publique la liste des candidatures retenues pour la présidentielle du 18 octobre prochain. Sur 13 candidatures, 12 candidatures ont été validées.

Dr Edouard Zotomou Kpogomou de l’UDRP ( Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès), seul candidat écarté de la présidentielle compte briser le rêve du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.Pour le candidat de l’UDRP, Alpha Condé est le seul responsable du rejet de sa candidature.

 » Notre idéal  aujourd’hui c’est de faire en sorte qu’Alpha Condé ne soit pas le Président de la république après le 18 octobre. Même si nous ne sommes pas dans la course, cela ne veut pas dire que nous allons nous asseoir et nous taire « , a-t-il promis au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce jeudi à son domicile, à Koloma, dans la commune de Ratoma.

Pour lui, être le seul disqualifié à cette prochaine échéance électorale admet que  » le Président Alpha Condé  veut coûte que coûte gagner l’électorat de la  Forêt qui reste son seul espoir ».

« C’est un tort qui nous a été fait. Ce tort, nous allons le dénoncer. Et nous sommes dans la logique de ne pas laisser monsieur Alpha Condé être le prochain Président de la république », a-t-il dit. Edouard Zotomou Kpogomou estime que sa candidature fait peur à Alpha Condé. 

« Je ne me reproche de rien puisque rien  dans ce document ne dit que je suis malade ou je ne suis pas de la nationalité guinéenne ». 

rappelons que la candidature de Dr Edouard Zotomou Kpogomou  n’a pas été validée parce-que La Cour a estimé qu’elle ne répond pas aux conditions prévues à l’article 42 de la Constitution.

Election présidentielle: sur 13 candidatures la cour constitutionnelle en valide 12

Ce mercredi 09 septembre, la cour constitutionnelle a dévoilé la liste définitive des candidats voulant briguer la magistrature suprême du pays. Sur 13 candidatures déposées à la Cour constitutionnelle pour l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, la Cour en a validé 12.

Edouard Zotomou Kpogomou du parti UDRP, Seul candidat dont la candidature n’a pas été validée. La Cour a estimé qu’elle ne répond pas aux conditions prévues à l’article 42 de la Constitution. Cet article stipule que

« tout candidat à la Présidence de la République doit  être de nationalité guinéenne, jouir de ses droits civiles et politiques, justifier le parrainage des électeurs déterminé par le code électoral, être d’un état de bonne santé certifié par un collège de médecins assermentés par la Cour constitutionnelle.»

Edouard Zotomou Kpogomou sur le rejet de sa candidature:

«  Nous n’avons pas encore reçu la notification du rejet de notre candidature ».

 Cependant, l’arrêt de la Cour n’a pas été explicite sur la condition qui n’a pas été remplie par Edouard Zotomou Kpogomou.

Guinée: les 13 candidatures enregistrées pour l’élection présidentielle 2020

Le mardi 8 septembre 2020, la cour constitutionnelle a bouclé le dépôt des candidatures pour la présidentielle du 18 octobre 2020.

A cet effet, 13 candidatures ont été enregistrées dont celle du président sortant Alpha Condé et son principal opposant Cellou Dalein Diallo. Le président Alpha Condé est candidat à sa propre succession pour un troisième mandant tandis que son principal opposant Cellou Dalein Diallo tente pour la troisième fois de conquérir la magistrature suprême.

Les 13 candidats déclarés à la présidentielle sont:

1)- Alpha Condé, président de la République sortant, qui brigue un 3ème mandat, président du RPG arc-en-ciel

2) -Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG et principal opposant au régime Alpha Condé

3)- Ibrahima Abé Sylla, candidat du parti Nouvelle Génération pour la République (NGR)

4)- Dr. Ousmane Kaba, président du parti PADES

5)- Dr Ousmane Doré, président du parti Mouvement National pour le Développement (MND)

6- Me Abdoul Kabêlê Camara, candidat du parti Rassemblement Guinéen pour le Développement (RGD)

7- Dr Makalé Traoré, présidente Parti de l’Action Citoyenne pour le Travail (PACT)

8-Moro Mandjouf Sidibé, médecin et président de l’AFC

9-Dr Makalé Camara, candidate du parti Front pour l’Alliance Nationale (FAN)

10-Bouya Konaté, président l’UDIR

11)- Edouard Zoutomou Kpoghomou, membre du FNDC et candidat de l’UDRP

12)- Laye Souleymane Diallo, président du Parti liberté et du Progrès (PLP)

13- Abdoulaye Kourouma, président du RRD

Notons que la liste définitive des candidats retenus sera publiée ce mercredi 9 septembre par la Cour constitutionnelle.

Election présidentielle: Bouya Konaté a déposé sa candidature

Le candidat du parti de l’Union pour la Défense des Intérêts Républicains ( UDIR ), a déposé ce mardi sa candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

L’ homme d’affaire  Bouya Konaté déclare:

« Je suis une alternative crédible », en se présentant à cette élection  à laquelle prendra aussi part Alpha Condé et son principal opposant Cellou Dalein Diallo, le candidat de l’ UDIR croit avoir fait un don de soi pour sa nation.

 » Aujourd’hui, nous amorçons une dynamique , cette dynamique de renouvellement de la classe politique. A l’orée de cette élection présidentielle, nous vous rassurons que c’est un combat que nous allons mener pour le peuple de Guinée… » a-t-il-dit

 » Je suis une alternative crédible. Notre combat n’est pas un changement de pouvoir, c’est à dire quitter d’un président à un autre…Nous sommes une équipe constituée de 18 partis politiques.Qu’est ce que nous allons faire? Nous allons faire le nettoyage de l’ administration publiques, sécuriser nos recettes. En Guinée, on ne fait même pas la promotion des médiocres, mais on combat plutôt les compétences » a-t-il-lancé.

IL faut rappeler que Bouya Konaté était de ceux qui étaient contre un changement de la constitution.

Guinée : Cellou Dalein Diallo candidat à la présidentielle d’octobre prochain

Le chef de fil de l’opposition guinéenne et président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a annoncé sa candidature, ce dimanche à Conakry, lors d’une Assemblée générale extraordinaire de son parti.« Le parti a décidé de participer à cette élection et m’a désigné pour le représenter. Le parti a estimé qu’il était bon, en plus des manifestations pacifiques contre le troisième mandat d’Alpha Condé, de se battre aussi dans les urnes. […] Je suis candidat à l’élection présidentielle pour faire perdre Alpha Condé dans les urnes. Il a déjà perdu la confiance du peuple. Le peuple veut le sanctionner aux urnes. Je veux être là pour être le porteur de l’espoir, de l’espérance du peuple de Guinée », a déclaré, au micro de RFI, l’ancien Premier ministre.

Ce dernier fera ainsi face, pour la troisième fois consécutive, à l’actuel président Alpha Condé, candidat à sa propre succession, et qui brigue un troisième mandat à la tête de ce pays d’Afrique de l’Ouest. 

Présidentielle en Guinée: La candidature d’Alpha Condé est «illégale et illégitime» (FNDC)

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dans un communiqué parvenu ce mardi à APA, juge « calamiteuse, illégale et illégitime » la candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat.« Cette décision outrageuse et conflictogène vient de confirmer la noblesse et la justesse du combat avant-gardiste que mène le FNDC depuis le 3 avril 2019 », soutient ce mouvement hétéroclite composé de membres de la Société civile et de partis politiques de l’opposition.

Contrairement aux deux précédentes élections présidentielles où Alpha Condé avait lui-même annoncé sa candidature, cette fois-ci, c’est un communiqué conjoint de son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et des partis qui le soutiennent, qui l’a annoncé lundi soir sur des médias d’État.

Pour le FNDC, « l’annonce poltronne faite par voie de presse au lieu d’une déclaration solennelle ou personnelle du principal concerné, confirme la peur, le manque total de courage et l’irresponsabilité d’Alpha Condé qui semble prendre la mesure de la colère et de la déception du peuple face à son mensonge et sa trahison qui ne peuvent rester impunis ».

« Face à la frénésie du pouvoir à vie au mépris d’immenses sacrifices humains et matériels consentis depuis des années, estime le mouvement contestataire, le peuple de Guinée doit désormais choisir entre l’alternance démocratique et l’État de droit d’une part, et d’autre part la pérennisation d’un système bâti sur le mensonge, la division et la dilapidation des ressources du pays ».

Cette candidature « anticonstitutionnelle » d’Alpha Condé à un troisième mandat pourrait, sans doute, conduire la Guinée au chaos et à la désolation « tels que voulus par le régime », alerte le FNDC.

Et c’est pourquoi, il appelle à l’union sacrée de toutes les forces sociopolitiques du pays. Il invite, par ailleurs, tous ceux et toutes celles qui doutaient encore de la volonté d’Alpha Condé de briguer un mandat supplémentaire à rejoindre « la noble lutte historique » de la majorité des Guinéens pour sauver la jeune démocratie guinéenne.

Le FNDC demande, en outre, à l’ensemble de ses démembrements à l’intérieur et à l’étranger de se préparer à la reprise des manifestations suivant les dates et les modalités pratiques qui seront annoncées dans un court délai.

Présidentielle en Guinée: Alpha Condé candidat à un 3e mandat

Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et des partis de soutien au président Alpha Condé ont annoncé, dans un communiqué conjoint lu lundi soir à la télévision nationale, sa candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.« Nous avons l’immense privilège et le bonheur d’informer la population guinéenne que celui-ci a accédé à notre demande. Le président Alpha Condé sera bien notre candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 », indique le communiqué lu par le directeur-général de la RTG.

Sollicité par son parti et ses alliés lors de leur convention tenue début août, Alpha Condé avait dit « prendre acte » et demandé à ses souteneurs de lui proposer un programme centré sur les jeunes, les femmes et les plus démunis.

« Si vous voulez que j’accepte votre proposition, il faut que vous vous engagiez à ce que le RPG redevienne ce qu’il était, un parti qui n’oublie personne », avait-il déclaré aux délégués de sa formation.

Les partis de la mouvance présidentielle ont ainsi soumis au président une « proposition de pacte » pour l’application de ce programme, informe la note.

La vague de contestation initiée, depuis l’année dernière, par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’aura donc pas suffi pour dissuader Alpha Condé, 82 ans, à briguer un troisième mandat. Et ce, malgré les centaines de personnes tuées par balles lors des manifestations du FNDC.

Elu pour la première fois en 2010 et réélu en 2015, Alpha Condé a toujours manifesté son rejet contre la limitation des mandats qu’il juge injuste. La Constitution guinéenne, à l’instar de plusieurs autres de la sous-région limite en effet à deux le nombre de mandats successifs que peux exercer un président à la tête d’un Etat.

Mais depuis le référendum controversé de mars dernier, les soutiens du président octogénaire estime que cette modification de la loi fondamentale a permis au chef de l’Etat guinéen de ramener les compteurs à zéro. Une interprétation que fait sienne Alpha Condé en répondant favorable à la demande de ses partisans.

Présidentielle guinéenne: l’UFDG en consultations internes sur son éventuelle participation

Le principal parti d’opposition en Guinée, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dans une note en date du 22 août dernier, a demandé à ses bureaux fédéraux de lui communiquer leur avis sur la participation ou non de leur formation politique à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.Ces avis sont attendus au plus tard le mercredi 26 août, souligne la note dont copie est parvenue ce lundi à APA.

L’Ancien ministre de la Défense, Me Abdoul Kabèlé Camara et M. Ousmane Kaba, ancien ministre chargé du Bureau de la Stratégie à la Présidence de la République, sont, pour le moment, les deux seuls candidats déclarés à la présidentielle d’octobre prochain.

Présidentielle guinéenne: l’ex-ministre de la défense Kabèlè Camara annonce sa candidature

Le président du Rassemblement guinéen pour le développement (RGD), par ailleurs ancien ministre guinéen de la défense, maître Abdoul Kabèlè Camara, a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle de la Guinée prévue le 18 octobre prochain, rapporte une note d’information transmise samedi à APA.« Le Rassemblement guinéen pour le développement et ses alliés m’ont fait confiance pour réaliser l’alternance. Répondant à cet appel, j’ai l’honneur d’annoncer solennellement ma candidature à cette élection présidentielle et de solliciter vos suffrages », a indiqué Me Camara dans cette note d’information.

 « Le moment est donc venu de taire nos différences pour nous concentrer sur l’essentiel : le développement inclusif de la Guinée», a estimé le président du RGD qui entend rassembler et réconcilier les guinéens afin de « réussir le développement tant espéré par nos populations» .

Né en Guinée, Me Abdoul Kabèlè Camara a fait sa formation supérieure à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il a obtenu en 1974, une Licence ès Sciences Juridiques avant d’être diplômé en 1976, de l’Ecole nationale d’administration de Dakar.

Ensuite, il a intégré le corps de la magistrature sénégalaise. Il y est devenu successivement juge d’instruction au Tribunal de Saint-Louis (première capitale du Sénégal)  de 1977 à 1979, président du Tribunal de travail de Saint-Louis de 1979 à 1983.

Il a également occupé les postes de président du Tribunal régional de Saint-Louis, de 1983 à 1985, de Doyen des juges d’instruction hors classe au Tribunal régional de Dakar de 1985 à 1988, cumulativement chargé des affaires économiques et militaires.

Par ailleurs, Me Abdoul Kabèlè Camara a été  ministre de la Sécurité et de la Protection civile sous le président Alpha Condé, et ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale, de l’intégration africaine et des Guinéens de l’Étrangers sous le pouvoir de feu Lansana Conté. 

Pour cette élection présidentielle du 18 octobre prochain, Me Abdoul Kabèlè Camara pourrait être opposé à l’actuel président Alpha Condé.

Guinée: Abdoul Kabèlè Camara candidat à la présidentielle

L’ancien ministre de la Défense, Abdoul Kabèlé Camara, a été investi, mercredi dernier, candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, au sortir d’une convention de son parti, le Rassemblement des Guinéens pour le développement (RGD).« Chers compatriotes, j’ai l’honneur d’annoncer ma candidature aux prochaines élections présidentielles et de solliciter vos suffrages. Je voudrais réussir à Rassembler le Peuple pour la réconciliation des Guinéens afin de réussir le développement de notre pays », a écrit, sur son compte Twitter, l’ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Guinée.

« Nous avons été trop habitués aux chefs d’État qui s’éternisent au pouvoir ici en Guinée. Le vœu ardent du peuple de Guinée, c’est d’assurer l’alternance. Nous voulons une élection apaisée. Mais ceux qui seront à l’avant-garde pour une élection apaisée sont principalement les forces de défense et de sécurité, la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), les magistrats des cours de tribunaux chargés de la centralisation, des votes, de la Ceni et ses démembrements de la Cour constitutionnelle. Ils sont issus du peuple, ils doivent travailler pour assurer l’égalité des chances entre tous les candidats », a expliqué, au micro de Rfi, l’ancien cadre de la CAF.

Me Abdoul Kabèlé Camara est le deuxième candidat déclaré à la présidentielle guinéenne, dont le premier tour est prévu le 18 octobre prochain. Docteur Ousmane Kaba du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES) a été le premier à être investi, le 1er août dernier, candidat au scrutin présidentiel.

Guinée : la présidentielle fixée le 18 octobre

Le président guinéen, Alpha Condé, a annoncé, mardi soir, à la télévision nationale que l’élection présidentielle aura bel et bien lieu le 18 octobre prochain comme le prévoyait la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Dans son décret entérinant cette proposition de la Ceni, le chef de l’Etat a instruit les différents ministères et acteurs impliqués dans ce processus à veiller chacun en ce qui le concerne à l’application du présent décret.

Guinée: Alpha Condé invité à briguer un 3e mandat

Les délégués du parti pouvoir en Guinée, réunis en Congrès depuis hier, ont invité, jeudi, le président sortant, Alpha Condé, à accepter d’être leur candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain et donc de briguer un troisième mandat à la tête du pays.La vague de contestation menée depuis des mois par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’aura pas suffi pour dissuader les partisans du régime actuel à plébisciter Alpha Condé, 82 ans, pour l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 18 octobre prochain.

A l’issue de leur congrès, tenu les 05 et 06 août, les quelque 350 délégués du parti réunis au Palais du Peuple, siège de l’Assemblée nationale, ont invité leur mentor à se porter candidat à sa propre succession.

« Il ressort des interventions un plaidoyer en direction du président Alpha Condé, pour qu’il veuille bien accepter la volonté du peuple d’être le candidat unique du RPG à l’élection présidentielle », a déclaré devant les délégués du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) la députée chargée de la synthèse des travaux de la convention, Diakagbé Kaba.

Premier président démocratiquement élu de la Guinée, Alpha Condé a été réélu en 2015 pour un second et dernier mandat, selon l’ancienne loi fondamentale du pays, modifiée en mars dernier lors d’un référendum controversé.

C’est cette modification qui permet à Alpha Condé de remettre les compteurs à zéro si l’on en croit à ses partisans. L’intéressé a quant à lui toujours exprimé son opposition au principe de la limitation des mandats, le qualifiant d’injuste.

Il a par ailleurs laissé planer le doute, à maintes reprises, sur sa probable candidature à la présidentielle d’octobre prochain. « C’est mon parti qui décidera », rétorque-t-il à chaque fois que la question lui est posée.

Echanges transfrontaliers d’électricité: la Banque mondiale octroie 167,55 milliards Fcfa à six pays ouest-africains dont la Côte d’Ivoire

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé mercredi l’octroi d’une enveloppe de crédits et de dons d’un montant total de 167,55 milliards Fcfa de l’Association internationale de développement (IDA) à six pays Ouest-africains dont la Côte d’Ivoire afin de soutenir des réformes visant des échanges transfrontaliers d’électricité en Afrique de l’Ouest.Ce soutien de la Banque mondiale d’une valeur de 300 millions de dollars (167,55 milliards Fcfa) vise à aider le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria, le Mali et la Sierra Leone à mettre en œuvre les réformes sectorielles nécessaires pour créer avec succès un marché régional de l’électricité, indique un communiqué transmis à APA. 

Il s’agit d’un Programme de financement à l’appui des politiques de développement pour le commerce régional de l’énergie en Afrique de l’Ouest qui a pour objectif de lever les obstacles aux échanges d’électricité, avec à la clé des tarifs plus bas pour les consommateurs, une compétitivité accrue pour les entreprises et un approvisionnement plus résilient et fiable. 

Ce programme devrait permettre l’accès des populations à l’l’électricité à un coût abordable. Seulement 50 % de la population en Afrique de l’Ouest a accès à l’électricité, qui plus est à un coût parmi les plus élevés du monde, et notamment deux fois supérieur au prix observé globalement en Afrique de l’Est. 

En outre, en raison des dysfonctionnements des réseaux, les services d’électricité sont loin d’être fiables, avec des coupures qui atteignent en moyenne 44 heures par mois. Cela freine le développement dans plusieurs régions de ces pays. 

Les pays membres de la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) collaborent depuis une dizaine d’années à la mise en place d’un marché de l’électricité totalement intégré, dans le cadre du système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain. 

Ils auront achevé, d’ici quelques années, les principales interconnexions qui permettront de relier leurs réseaux. Le programme approuvé aujourd’hui vient appuyer l’application d’un programme de réformes qui permettra aux pays concernés de mettre en œuvre des politiques qui faciliteront des échanges transfrontaliers d’électricité produite à partir de gaz naturel, d’énergie hydraulique et renouvelable, plus propre et à bas coût. 

Ces sources d’approvisionnement permettront de remplacer les petites centrales au fioul et les générateurs à diesel, plus coûteux, et d’améliorer l’efficacité des services d’électricité. 

« L’Afrique de l’Ouest possède un immense potentiel dans la production d’énergie propre et verte, dont les pays peuvent tirer parti, en s’unissant, pour fournir à leurs habitants une électricité meilleur marché et favoriser la création d’emplois », a déclaré  Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.  

Ce programme régional de réforme de l’énergie s’articule autour de trois axes. Le premier axe a pour objectif de renforcer la confiance dans la bonne application des accords commerciaux en appuyant la sécurisation des paiements des échanges d’énergie. Le deuxième axe, lui, soutient la mise en œuvre de décisions d’investissement au coût le plus bas, privilégiant des solutions régionales et promouvant la concurrence. 

Quant au troisième axe, il vise à renforcer la transparence en traitant la question de la solvabilité des compagnies d’électricité nationales et en garantissant l’information du marché sur les grandes décisions d’investissement qui ont une incidence sur l’offre et la demande. 

« Ce programme jouera un rôle fondamental pour la réalisation de notre objectif de marché régional de l’énergie, et je tiens à remercier la Banque mondiale pour son soutien, a affirmé Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO. 

Le système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain devrait continuer à progresser et s’attacher, grâce à ce soutien, et aider ses pays membres à collaborer et coordonner les réformes nécessaires pour développer le commerce régional de l’électricité et avoir ainsi accès à un approvisionnement plus abordable et plus fiable.

 L’optimisation des ressources énergétiques de la région permettra de mettre en place des systèmes électriques efficaces et résilients qui permettront à leur tour de rendre nos économies plus productives et inclusives. La CEDEAO continuera à être un partenaire solide en vue de la réalisation de cet objectif».

Par ailleurs,  ce Programme de financement à l’appui des politiques de développement pour le commerce régional de l’énergie en Afrique de l’Ouest est le premier financement de ce type à recourir au guichet régional de l’IDA. 

Ce dispositif permet à la Banque mondiale de soutenir des réformes qui visent à atteindre un objectif commun à plusieurs pays de manière coordonnée. Il s’inscrit dans la directive de la CEDEAO sur la sécurisation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique, adoptée en décembre 2018 dans le but de créer un marché régional de l’électricité. 

Les retombées économiques de ce marché sont évaluées à 665 millions de dollars par an pour l’ensemble des pays concernés, avec une réduction d’un tiers du coût moyen de la production d’électricité dans la région, conclut le communiqué.  

Guinée : des organisations non gouvernementales dénoncent le harcèlement judiciaire des voix dissidentes

Les organisations non gouvernementales Amnesty International et Tournons la Page aujourd’hui (TLP-Guinée), dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA, dénoncent la détention arbitraire et le harcèlement judiciaire de certains citoyens.Ces actes « traduisent la volonté des autorités d’étouffer les voix dissidentes en Guinée » qui s’opposent à un éventuel troisième mandat de l’actuel président, Alpha Condé. Ce dernier a été réélu en 2015 pour un second et dernier mandat selon la loi fondamentale du pays modifiée en mars dernier lors d’un référendum controversé. 

Dans leur note conjointe, les deux ONG demandent notamment la libération « immédiate et sans condition » de Oumar Sylla alias Foninké Mengué et de Saïkou Yaya Diallo, tous deux membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). 

Le premier qui passe, ce jour, son troisième mois derrière les barreaux a été arrêté après une intervention dans une émission de radio le 17 avril. Il a été inculpé une semaine plus tard pour « communication et diffusion de fausses informations ». 

Coordonnateur adjoint de Tournons la Page en Guinée et responsable de la mobilisation du (FNDC), Oumar Sylla avait appelé au cours d’une émission de radio, les membres du Front à se préparer à reprendre les manifestations pour s’opposer à la « nouvelle » constitution qui modifie le nombre maximum de mandats présidentiels pour permettre au président Alpha Condé de se représenter une troisième fois, rappelle le document.

M. Sylla avait aussi dénoncé « les homicides, les actes de torture, la détention arbitraire et le harcèlement » dont ont été victimes des membres du FNDC dans la ville de N’Zérékoré, dans le sud du pays, lors des élections législatives du 22 mars, et désigné des membres du parti au pouvoir et des autorités locales qu’il jugeait responsables de violations des droits humains, ajoute la note.

Quant au second, il a été arrêté le 7 mai et inculpé pour « voie de fait, violences, menaces et injures publiques ». Selon les auteurs du communiqué, Saïkou Yaya Diallo souffre de diabète, et son état requiert un régime alimentaire strict et un traitement médical approprié. Il s’est vu refuser la liberté provisoire pourtant ordonnée par la cour d’appel depuis le 21 mai dernier. 

« Oumar Sylla et toutes les personnes emprisonnées pour avoir simplement exercé leur liberté d’expression, sont les cibles d’une stratégie des autorités   visant à étouffer les voix dissidentes, » a déclaré Kiné-Fatim Diop, chargée de campagne sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, citée par le communiqué. 

« Quand ce ne sont pas des arrestations arbitraires, ce sont des interdictions de manifestations ou des actes d’intimidation ou de violence. Les autorités doivent impérativement respecter leurs engagements en matière de protection des droits humains », a-t-elle ajouté.  

« Les autorités s’acharnent contre les activistes pro-démocratie en fabriquant des charges et en alourdissant le processus judicaire afin de prolonger leur temps de détention. Ces activistes n’auraient pas dû passer un seul jour en prison, » a affirmé de son côté Ibrahima Diallo, coordinateur de TLP-Guinée.

Guinée: nouvel allègement de l’état d’urgence sanitaire

Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a annoncé, mercredi soir, un nouvel allègement de l’état d’urgence sanitaire, avec notamment le couvre-feu qui passe de 00h à 04h du matin dans la capitale Conakry, seule ville encore concernée par cette mesure.Dans son discours retransmis à la Radiotélévision guinéenne (RTG), Alpha Condé a par ailleurs annoncé la réouverture de l’espace aérien guinéen à partir du 17 juillet prochain. Celle-ci se fera de manière « progressive et s’appliquera sur la base du principe de réciprocité vis-à-vis du pays d’origine et selon des règles d’observation sanitaires strictes en rapport avec la covid-19», a déclaré le président guinéen.

Alpha Condé a par ailleurs dénoncé « avec regret et amertume le relâchement » sur le respect des mesures barrières, comme le port du masque ou l’interdiction des rassemblements. Sur ce, il a décidé de reconduire l’état d’urgence sanitaire pour une durée de 30 jours.

Jusque-là, la Guinée a enregistré 6.276 cas de Covid-19, dont 4.981 guéris et 38 décès.  

L’OIF lance un projet de mobilité des enseignants

Pour promouvoir de la langue française et répondre aux besoins de ses Etats et gouvernements membres, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lance un projet de mobilité des enseignants dans l’espace francophone, a appris APA dimanche.« Ce projet vise à renforcer les capacités des établissements scolaires d’un pays donné dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage du français, en palliant un manque ponctuel d’enseignant(e)s qualifié(e)s de et en français au sein de son système éducatif et en renforçant les compétences professionnelles des enseignant(e)s en exercice dans le pays », explique l’OIF dans un communiqué de presse.

Elle précise que tous les enseignants de l’espace francophone peuvent se porter candidat pour une expérience d’une année, renouvelable une fois.

Une première phase pilote a commencé avec le lancement officiel, le 23 juin 2020, d’un appel à candidatures, pour la rentrée scolaire de septembre 2020, de 20 enseignant(e)s volontaires de français pour les écoles primaires et secondaires du Rwanda.

Lors de cette phase pilote, souligne l’OIF, d’autres appels à candidatures suivront pour tous les pays qui auront manifesté leur intérêt. Ce seront ainsi une cinquantaine de professeurs au moins qui seront mobilisés chaque année jusqu’en 2022.

Elle indique que si le français est actuellement une langue d’enseignement et d’apprentissage dans 35 pays membres de la Francophonie, une partie d’entre eux doit faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés de et en français.

« Malgré un système éducatif global en crise, plusieurs pays tentent de relever le défi d’une bonne maîtrise de la langue française en mettant en place d’ambitieuses politiques de formations. Dans ce contexte, plusieurs Etats membres ont demandé à l’OIF la mise à disposition d’enseignants du primaire comme du secondaire dans le cadre de son action en faveur de la langue française et de l’éducation », dit le communiqué.

Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Le Royaume du Maroc a mis en œuvre une opération de solidarité de grande envergure permettant à quinze pays de toutes les sous-régions du continent et à l’Union Africaine (UA) de recevoir des équipements et matériels de lutte contre le coronavirus.Sur instructions du Roi Mohammed VI, des avions de Royal Air Maroc (RAM) ont sillonné l’Afrique de l’ouest à l’est, du nord au sud pour acheminer les dons dans les plus brefs délais.

Dans l’ensemble, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été distribués à quinze pays.

A lire aussi: Covid-19: une aide marocaine massive à des pays africains

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Le Royaume chérifien a également intégré la Commission de l’Union Africaine (UA) dans cet élan de solidarité. Le 22 juin dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie), l’exécutif de l’organisation panafricaine a réceptionné 500.000 masques, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses et 2000 litres de gel hydroalcoolique.

Pour Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine, « ces dons représentent les valeurs de soutien et de solidarité entre les Etats membres de l’UA ».

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection composant les aides médicales sont confectionnés au Maroc.

Dès lors, la Commissaire a souligné la bonne santé de l’industrie marocaine, non sans rapporter que « la Commission de l’UA appelle les Etats membres à renforcer leurs capacités de fabrication de produits médicaux ».

Selon Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA, son pays « est au service de l’Afrique et des intérêts vitaux de ses citoyens ». En outre, le diplomate a déclaré que « le Maroc, en tant que pays fondateur de l’institution (UA), demeure fidèle à sa vision et à sa politique de coopération sud-sud ».

A lire aussi: Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

De son côté, le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l’Union Africaine (UA) a présenté ses « sincères remerciements » au Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocain pour « ce geste oh combien noble ».

Au plan mondial, la rudesse de la crise sanitaire a un tantinet entamé la solidarité avec des nations qui se battent en solitaire sans se soucier du sort de leurs voisins. Tout le contraire du Maroc qui « n’a pas laissé ses frères africains se débrouiller tout seuls », se réjouit M. Harison.

Poursuivant, le Commissaire aux affaires économiques de l’UA a fait savoir « qu’il faut développer cette solidarité que l’on n’a pas trouvé ailleurs ». Dans son analyse prospective, ce spécialiste des questions économiques soutient d’ores et déjà que « l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants, doit se repositionner » dans le nouvel ordre mondial post-Covid comme « le Maroc est en train de le faire ». A en croire Victor Harison, l’Afrique de demain se prépare aujourd’hui, « et le Maroc fait partie des leaders » du continent.

Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

L’aide médicale, apportée par le Maroc à quinze pays africains afin de juguler le nouveau coronavirus, suscite la satisfaction sur le continent.Résilient, le Royaume du Maroc affronte les difficultés nées de la pandémie et entraîne dans son élan tout le continent africain.

La vision panafricaine du Roi Mohammed VI s’est, une fois de plus, manifestée à travers des dons en équipements et matériels de santé au profit de pays frères.

Président du groupe d’amitié Niger-Maroc, Issaka Manzo a qualifié de « louable » l’initiative du Royaume chérifien dans ce contexte si particulier où toutes les économies sont frappées de plein fouet.

Globalement, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été offerts par le Maroc.

Tout comme le Niger, quatorze autres pays du continent sont concernés par cette opération de « solidarité agissante ». 

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

A lire aussi: Covid-19: une aide marocaine massive à des pays africains

M. Manzo, parlementaire nigérien, est certain « qu’on reconnaît ses vrais amis dans les moments difficiles ». Pour ce dernier, « dans cette situation de pandémie qui n’épargne personne, c’est le moment le plus idéal pour que l’Afrique soit solidaire avec elle-même ».

Pour sa part, Filippe Savadogo, ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication a indiqué que le Maroc a impulsé « une nouvelle dynamique décomplexée ». En d’autres termes, poursuit-il, ce pays « a compris que le monde de demain appartient à ceux qui s’organisent et travaillent pour la paix et la solidarité en comptant sur leurs propres moyens, et sur (le soutien) de leurs amis ».

Un paradigme corroboré par Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre de la Guinée qui affirme : « Les problèmes de l’Afrique doivent avoir, en premier lieu, des solutions (endogènes). Le combat contre la Covid-19 est une occasion pour que ce continent se prenne en charge ».

De l’avis de M. Souaré, le Roi Mohammed VI a tout simplement « joint un geste fort à la parole constante ».

A lire aussi: Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Enfin, Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute a rappelé que « les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique se sont toujours inscrites dans une forme de continuité. Mais la nouvelle vision du Roi Mohammed VI est d’aller au-delà des pays qui étaient des partenaires classiques (en s’ouvrant) à de nouvelles régions du continent ».

Dans son propos, M. Sambe a soutenu que les aides médicales marocaines sont « une manière d’appeler les États africains à croire en leur continent, en leur potentialité sachant que de plus en plus la coopération sud-sud va être fondamentale au regard de l’évolution des relations internationales, mais aussi du passé commun entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ».

Guinée : le FNDC appelle à une nouvelle manifestation

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dans un communiqué parvenu ce lundi à APA, appelle les habitants de Conakry, la capitale, à une nouvelle marche pacifique le 08 juillet prochain pour « la liberté et l’alternance démocratique » en Guinée.La trêve observée jusque-là, à cause du coronavirus, par les opposants à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé va ainsi être rompue. Le FNDC dénonce en effet « le cynisme » du pouvoir qui aurait profité de l’arrêt des manifestations « pour kidnapper et séquestrer ses opposants, accélérer le déroulement de son agenda politique de coup d’État et de destruction des fondements de la République ».  

Partant de constat, le mouvement citoyen estime donc que « Le moment est venu pour les patriotes de se remobiliser pour sauver la nation et le peu de valeurs morales qui nous restent ».

Cette marche pacifique, souligne la note, « vise à dénoncer l’instrumentalisation de la crise sanitaire pour intensifier les violations graves des droits de l’Homme, exiger la libération immédiate des centaines de militants et sympathisants du FNDC kidnappés à travers le pays et rappeler à M.Alpha Condé qu’il n’y aura jamais de 3ème mandat en Guinée ».

La mobilisation anti-Condé, sévèrement réprimée à plusieurs reprises, a fait des dizaines de morts, imputés par l’opposition aux forces de sécurité, ce que celles-ci ont toujours nié. Les défenseurs des droits humains dénoncent constamment l’impunité dont elles bénéficient.