Crise dans l’enseignement: La RADDHO-Guinée appelle à la responsabilité des parents d’élèves 

Conakry (journaldeconakry.com) – L’observatoire de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme RADDHO-Guinée était face à la presse ce lundi 8 octobre à Conakry. Objectif, s’exprimer sur l’impact de la perte des valeurs sur la stabilité des institutions républicaines. Au cours de cette conférence, le coordinateur général de cet organisme a fait un survol sur la crise qui touche le système éducatif guinéen.

Selon Moussa Samoura, le gouvernement veut jouer avec le temps pour étouffer cette crise qui n’a que trop duré. « Nous avons un gouvernement qui joue au dilatoire, qui utilise l’usure du temps. Pour eux, ils peuvent réussir à étouffer cette crise avec le temps », analyse-t-il.

Toujours dans ses remarques, le coordinateur a rappelé que le gouvernement avait pris cette stratégie l’année passée ce qui, rappelle t- Il, n’a pas abouti.

« L’année passée les gens sont partis jusqu’à toucher la présidence, le jour où l’accord des 40% a été touché, parce que l’incertitude était là par rapport au pouvoir. Les femmes sont parties encercler Sékhoutouréyah et elles ont donné un ultimatum, si rien n’est fait le lendemain elles marcheront sur sekoutouréyah, et on a vu vers 22h l’accord a été signé », indique-t-il.

Pour cet activiste de la défense des droits de l’Homme, continuer sur cette lancée c’est plonger le pays dans le K.O.

« Je ne sais pas si c’est à ça qu’ils veulent nous mener, mais il est temps qu’ils prennent les dispositions afin de trouver une solution, quand il y’a dialogue forcement il y’aura consensus. Il ne faut pas qu’on plonge le pays dans le K.O », ajoute-t-il.

« Déjà tous les enfants de ces cadres sont ailleurs, si vous remarquez ceux qui nous dirigent actuellement, leur père ont dirigé ce pays et si on ne fait pas attention, nous les pauvres c’est leurs fils qui viendront diriger le pays encore, ça sera une sorte de clan qui va nous diriger pendant des décennies », prédit-il.

Pour mettre fin à cette pratique, M. Samoura invite les citoyens à prendre leur responsabilité, tout en envoyant leurs enfants à l’école.

Démarrage effectif des cours dans les écoles de Conakry, le constat du Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation

Pour s’assurer de l’effectivité du démarrage des cours dans les écoles de la capitale,le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation était ce matin dans plusieurs écoles de la capitale. Du lycée 2 octobre de kaloum en passant par le lycée , collège et l’école primaire lanbagny jusqu’au lycée Boubacar Biro dans la commune de matoto, élèves et enseignants ont repris leur quotidien.

Même avec les plus faibles effectifs,les enseignants ont tenu a accomplir leurs devoirs. Sur le tableau noir on pouvait lire le programme dans certaines salles de classes et les premiers cours dans d’autres.

Selon la directrice de l’école primaire lanbagny sur 15 enseignants programmé 15 ont répondu présents. Seulement certains parents d’élèves hésitent encore à laisser les enfants reprendre le chemin de l’école .

La directrice de l’école primaire lanbagny a donc interpellé les parents d’élèves sur l’intérêt de la reprise immédiate des cours par les enfants même sans tenue scolaire. Elle reste quand même confiante vue l’évolution du taux de fréquentation du 3 octobre à aujourd’hui et ose espérer que les classes feront leur plein d’ici la fin de la semaine.

Pour le Ministre de l’Education Nationale présent sur les lieux en compagnie du secrétaire général et plusieurs cadres du département le constat est satisfaisant. Mory SANGARE a félicité et encouragé les enseignants et leurs encadreurs qui ont permis de couronner cette journée de succès .

Il estime qu’à présent le problème n’est plus qu’au niveau des élèves qui continuent à rester à la maison. Au nom du gouvernement,il a rassuré les parents d’élèves de toutes les mesures prises tant sur le plan administratif que sécuritaire pour le bon déroulement de l’année scolaire 2018-2019.Il a également demandé aux élèves présents d’inviter leurs collègues à faire comme eux, car c’est maintenant que se préparent les examens de fin d’année.

Demain le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation visitera d’autres écoles pour les mêmes constats afin de trouver solution aux disfonctionnement qui pourraient se poser par endroit.

Macron, hôtellerie, inflation : les exagérations d’Alpha Condé

Au cours d’un entretien récemment accordé à des médias français, le président guinéen, Alpha Condé, a exagéré quelques faits que nous avons passés à la loupe.

Alpha Condé, était l’invité de l’émission Internationales proposée par TV5MONDE, Radio France Internationale et Le Monde. C’était le 30 septembre 2018, en prélude au 60e anniversaire de l’indépendance de son pays célébré le 2 octobre 2018.

À la tête de la Guinée depuis décembre 2010, il a été interrogé sur plusieurs sujets dont le développement, l’économie, la justice, l’histoire de son pays, les migrations et le chômage.

Africa Check a vérifié les déclarations relatives à l’âge d’Emmanuel Macron, aux hôtels et au taux d’inflation.

« Il faut que la jeunesse française et les Français sachent ce qui s’est passé en 58 [1958, NDLR]. Le président Macron a 48 ans, il n’était pas né. Il ne connaît pas », a déclaré Alpha Condé, insistant sur la nécessité de faire savoir l’histoire de son pays aux jeunes Guinéens mais aussi aux Français.

Emmanuel Macron est né en décembre 1977 et a donc 40 ans. Il aura 41 ans en décembre 2018.

Devenu président en mai 2017 – à 39 ans – l’actuel chef de l’Etat français est le plus jeune président de l’histoire de son pays, devant Louis Napoléon Bonaparte qui avait accédé à la tête de la France, en 1848, à 40 ans.

« Ceux qui sont venus ici en 2011, il y avait combien d’hôtels ? Est-ce qu’ils pouvaient dormir ? Il n’y avait que le Novotel. Aujourd’hui, il y a combien d’hôtels ? Vous êtes très contente d’être au Millénium, d’être au Sheraton, d’être au Palm Hôtel, ou bien d’être à Kaloum. Si vous étiez venue en 2011, il y avait ça ? (SIC) Et vous dites que la Guinée n’a pas bougé avec ça ? », a dit M. Condé s’adressant à une journaliste.

(Note : l’hôtel Novotel de Conakry a été rebaptisé Grand Hotel Central. Parlant du « Palm Hôtel », il s’agit précisément du Palm Camayenne Hotel Conakry.)

En partie, le président guinéen, a raison, car tous les hôtels qu’il a cités n’existaient pas avant 2011.

Dans son Annuaire statistiques 2012, l’Institut national de la statistique (INS) de la Guinée ne fournit pas de données sur l’offre d’hébergement touristique de 2007 à 2010.

Toutefois, un document du ministère guinéen en charge des investissements et des partenariats publics-privés renseigne qu’« en 2012, le pays comptait 370 hôtels avec 4 495 chambres (5394 lits) ».

A moins que tout ceci ait été construit en un an, le Grand Hotel Central de Conakry n’était pas le seul hôtel du pays en 2011.

Alpha Condé a aussi déclaré que le taux d’inflation qui est de « 8 % » aujourd’hui, était de « 28 % » quand il accédait à la magistrature suprême en Guinée. Pour rappel, l’actuel président guinéen est arrivé au pouvoir en décembre 2010.

« Quand je suis arrivé au pouvoir, l’inflation était à 28 % (…). Aujourd’hui, l’inflation est à 8 % », a-t-il précisément indiqué.

L’inflation est « une hausse généralisée et continue du niveau général des prix ». Quant au taux d’inflation, il désigne le « taux d’accroissement des prix entre deux dates, mesuré par la variation relative exprimée en pourcentage de l’indice général des prix (IGP) entre les deux dates », renseigne  l’INS de la Guinée.

La statistique guinéenne révèle que le taux d’inflation du pays en 2010 était de 15,5 %. En 2017, il était de  8,6 %.

Alpha Condé exagère donc le taux d’inflation de son pays en 2010.

Toutefois, Gilles Yabi, analyste politique et économiste, fondateur du think tank Wathi, soutient que comparer le taux d’inflation de 2010 à celui de 2017 est faisable. Il a confié à Africa Check qu’ « il y a, en effet, une amélioration dans la tenue de l’économie (car) un taux d’inflation élevée est mauvais pour la monnaie et pour la population ».

Cour Constitutionnelle: Mohamed Lamine Bangoura installé à l’absence de Kèlèfa Sall

Comme annoncée dans l’un de nos articles, Mohamed Lamine Bangoura, précédemment élu président de la cour constitutionnelle par 7 conseillers frondeurs a été installé dans sa nouvelle fonction. La cérémonie de passation de pouvoir a eu lieu ce lundi 08 octobre 2018 au siège de l’institution à Kaloum.

Plusieurs présidents des institutions républicaines du pays dont le médiateur de la république, le président de la Cour des Comptes et des représentants du premier ministre, des membres du gouvernement et les membres du personnel Administratif ont assisté à cette cérémonie.

Dans son discours, le ministre conseiller à la présidence chargé des relations avec les institutions républicaines, Mohamed Lamine Fofana, a rappelé le mode d’élection à la cour constitutionnelle. «L’élection du président de la Cour Constitutionnelle se fait interne, il y a un seul témoin, c’est un huissier, l’huissier constate que l’élection s’est bien déroulée, il dresse un procès verbal à partir de l’instant, il peut exercer le rôle de président de la Cour Constitutionnelle. Le sens du décret du président, c’est juste pour introduire la fonction administrative et financière, c’est tout, il n’entérine pas.» a t- il déclaré.

Pour sa part, le président entrant annonce une nouvelle ère et promet de veiller sur le respect de la Constitution guinéenne: «Nous allons amorcer une nouvelle ère dont les gros piliers sont: le respect de la Loi, l’esprit de collégialité, le respect mutuel, la solidarité, la fraternité, la transparence et l’humilité. Nous allons par ailleurs consolider les bases de notre indépendance en veillant au respect de la Constitution dont notre juridiction en est la gardienne. Je donne l’assurance que la Cour Constitutionnelle ne dérogera pas à sa mission fondamentale, celle de contribuer au renforcement des valeurs démocratiques dans notre pays…», a promis Mohamed Lamine Bangoura.

Poursuivant son intervention, le nouveau président de la cour constitutionnelle a décliné ses objectifs: «J’ai un double objectif: mériter la confiance de mes pairs et du peuple de Guinée, et veiller en ma qualité de président à ce que la Cour Constitutionnelle accomplisse sa mission de contrôle de la Constitutionnalité des lois, des ordonnances, des règlements de l’Assemblée Nationale et des engagements internationaux de notre pays, cela en toute indépendance et dans le respect des règles en vigueur », ajoute-t-il.

Il faut souligner que le décret entérinant l’élection de Mohamed Lamine Bangoura est contesté par non seulement la société civile guinéenne mais aussi les hommes de droits qui estiment que la loi en la matière a été violée.
Cette installation de Mohamed Lamine Bangoura à la tête de la cour constitutionnelle mettra t-elle fin aux débats dans la cité? Attendons de voir!

Des jeunes paralyse la circulation sur l’axe Bomboli-Koloma

Koloma (journaldeconakry.com) – Des élèves, des taxis-motards et habitants du quartier bomboli, dans la commune de Ratoma, ont barricadé la route sur l’axe Bomboli-Koloma ce lundi matin.

Selon nos informations,  ils agissent ainsi pour tenter à leur façon de contribuer à faire respecter le mot d’ordre de grève du SLECG qui exige du gouvernement le payement de 8 millions de salaire réclamés par les enseignants.

Les véhicules en partance vers la ville et ceux qui en direction vers Kagbélen, étaient obligés de rebrousser chemin. Toute qui a occasionné un énorme bouchon au niveau des ronds-points de Cosa et de Bambeto.

La circulation était toujours paralysée en début d’après-midi. Seuls quelques motards roulent.

Des agents de la police étaient visibles sur les lieux plus précisément au marché Koloma, observant la scène.

Pour le moment, aucun incident n’a été enregistré.

L’UFDG tient son assemblée générale 

L’union des Forces Démocratiques de Guinée a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 06 octobre 2018 au siège du parti à la minière.

À cette occasion, Cellou Dalein Diallo a dénoncé la manière dont l’exécutif procède pour installer les élus locaux .

«On est entrain d’installer sélectivement les exécutifs communaux sans informer de manière transparente, légale, ceux qui sont concernés, alors qu’ils ont droit à l’information. La loi dit trois jours avant on doit savoir le programme. C’est de la provocation et le souci justement c’est d’utiliser les mêmes pratiques pour voler et imposer les gens du RPG», a-t- il affirmé.

Pour le chef de file de l’opposition guinéenne, le parti présidentiel est en perte de vitesse. Chose qui , selon lui , retarderait l’installation des conseillers communaux .

«Mais il se trouve que le RPG a d’énormes problèmes parce qu’il avait reporté le choix du candidat à la candidature c’est à dire celui qu’on appelle tête de liste. Aujourd’hui dans chaque liste du RPG vous avez 4 à 5 candidats. Or comme nous sommes en face d’un parti État, ils ne veulent pas installer les conseillers communaux dans les communes où cette question d’arbitrage de choix n’est pas posé….»

«Ils ont essayé de lancer des rumeurs comme quoi le vote sera à main levée. La loi est formelle, c’est écrit noir sur blanc, le scrutin est secret. C’est l’article 135 du code des collectivités qui le dit. Il n’est pas question de participer à une élection d’un maire ou de ses adjoints à main levée parce que la loi et la constitution de la République sont claires, c’est un vote secret. Je vous demande de rester mobiliser, parce qu’on a fait les concessions qu’on pouvait faire, il n’est plus question d’en faire. Soit on applique l’accord de sortie de crise qu’on a signé le 10 août dans toutes ses dispositions et on organise la mise en place des exécutifs communaux dans le respect de la constitution de la République de Guinée ou on n’acceptera pas parce que malheureusement on a en face de nous un chef d’État qui n’a jamais eu à coeur de respecter et de faire respecter la constitution et les lois de la République»

Dans la foulée, Cellou Dalein Diallo s’est aussi prononcé sur la crise qui mine la cour constitutionnelle. Le président de l’UFDG annonce que des concertations sont en cours pour empêcher que le décret du président ne passe.

«Si vous écoutez le discours de Alpha Condé du 1er octobre, vous allez qu’il s’est assagi! Il parle de dignité, de démocratie, de respect des lois , du respect des droits humains, mais le lendemain qu’est ce qu’il a fait c’est de signer le décret validant la destitution de Kelefa Sall et validant l’élection de façon illégale de Mohamed Lamine Bangoura à la cour constitutionnelle au poste de président. Alpha Condé ne peut gouverner que par le désordre.(à l’assemblée nationale, à la banque centrale , dans le système éducatif, dans la gestion publique…).

Nous sommes entrain de nous concerter avec les forces sociales , les syndicats,pour constituer un front uni contre le 3ème mandat et les violations des droits humains . On ne s’est pas précipité parce que la réaction sera à la hauteur. On ne se presse pas on agira calmement mais sûrement et Alpha se demandera comment terminer le second mandat plutôt que de parler d’un 3ème. Comme il dit qu’il ne connait pas la Guinée c’est son frère qui connaissait la Guinée et il est mort, cette fois ci il aura l’occasion de connaître la Guinée

AG/RPG: « Nous devons abandonner la haine » dixit l’honorable Seinkoun Camara

La  célébration du soixantenaire de l’indépendance de la Guinée était au cœur de l’assemblée générale du parti au pouvoir de ce samedi 06 octobre 2018 à son siège .

À la veille de cette célébration, le président de la République s’est adressé à la nation. À cette occasion, Alpha Condé a dit qu’il assume le passé de la Guinée et demande pardon au peuple de Guinée.

Pour l’honorable Abdourahamane Seinkoun Camara, cette expression du président a tout son pesant d’or.

«C’est une phrase importante, courte, mais historique et lourde de signification », s’est-il félicité.

«Je rappelle que le 22 novembre 1970, la Guinée a été agressée par une bande de mercenaires de plusieurs pays occidentaux pour prendre le pouvoir en République de Guinée. Après cet événement, le gouvernement d’alors a constaté que des Guinéens avaient trahi la nation. Ceux-là ont été arrêtés et conduits au Camp Boiro.

Malheureusement ou heureusement, plusieurs d’entre eux ont perdu la vie. A l’issue de ce triste événement du Camp Boiro, il y a eu effectivement des traîtres à la nation qui ont été emprisonnés. D’autres aussi ont été injustement emprisonnés. Nous avons subi beaucoup d’injustice en ce moment. 

En 1984 à Kindia, il y a eu aussi des moments de tristesse où nous avons perdu tous les dignitaires de l’ancien régime d’Ahmed Sékou Touré. Lors de la lutte pour la démocratie, il y a eu assez de morts lors des manifestations. Le 22 janvier 2007 est l’une des dates illustratives ainsi que celle du 28 septembre 2009 où il y a eu aussi beaucoup d’assassinats et de viols. Tout récemment, lors des manifestations politiques des opposants, il y a eu des morts », a indiqué le député uninominal de Kissidougou.

Pour lui, toutes les familles guinéennes sont coupables et victimes dans le passé douloureux de la Guinée.

«S’il faut procéder aujourd’hui à des jugements, d’une manière ou d’une autre, toutes les familles guinéennes seront impliquées ou touchées par les effets de cette justice. L’État n’a pas suffisamment de moyens financiers et techniques pour pouvoir établir la responsabilité des uns et des autres.»

Enfin,  Abdourahamane Seinkoun Camara a invité les guinéens à se pardonner mutuellement « A partir de ce moment, nous devons réfléchir et se projeter vers l’avenir pour dire désormais plus jamais ça pour le bien de la Guinée. Nous avons eu la chance d’avoir l’indépendance dans les urnes sans effusion de sang, c’est très rare. En Algérie il a eu des morts, en Angola il y a eu près de 25 ans de guerre civile, en Guinée Bissau, en Mozambique, au Sao Tomé, au Congo, il y a eu beaucoup de morts. Nous devons abandonner la haine, nous devons nous pardonner. Nous avons qu’un seul et unique ennemi, c’est la pauvreté».

Le gouvernement menace, le SLEECG durcit le ton 

Conakry (journaldeconakry.com) – Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a tenu une assemblée générale extraordinaire ce samedi 05 octobre 2018 à son siège à Donka.
Une assemblée au cours de laquelle, le secrétaire général du SLEECG a invité les enseignants et chercheurs de Guinée à poursuive la grève générale et illimitée déclenchée le 03 octobre dernier.
«Face aux manœuvres dilatoires orchestrées par le gouvernement, nous invitons tous les enseignants de Guinée  à resserrer les rangs  pour continuer d’observer le mot d’ordre de grève jusqu’à l’obtention de nos revendications  autour des 8 millions de francs guinéens. Tous les enseignants doivent rester à la maison », a déclaré Aboubacar Soumah, avant d’inviter les parents d’élèves à garder leurs enfants à la maison.
«Nous invitons les parents d’élèves à garder leurs enfants  à domicile. Parce que, nous ne voulons pas que ces enfants qui nous sont si chères soient exposés aux réactions des agents des forces de l’ordre qui n’utilisent pas les armes conventionnelles contre les manifestants de notre pays.
«Nous invitons également les enseignants à resserrer les rangs à continuer d’observer ce mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications et l’obtention des 8 millions que nous avons exigés  comme salaire de base», ajoute-t-il.
Ces derniers jours , des membres du gouvernement notamment un conseiller de Kassory Fofana ont affirmé que les enseignants qui observeront le mot d’ordre de grève ne seront pas payés le salaire du mois d’octobre.
Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLEECG menace de demander leur départ pur et simple…
«Toute autorité de quelque niveau que ce soit, qui se manifeste dans les intimidations à l’endroit de nos camarades, nous demanderons son départ pur et simple car en matière de grève on ne peut pas procéder au remplacement, c’est une violation des droits et des libertés. Les autorités, à tous les niveaux, qui intimident nos camarades, nous allons demander leur départ», a-t- il déclaré.
Pour l’heure, rien n’est encore sûr.
Selon nos informations, les élèves et leurs parents comptent manifester leur colère dès ce lundi si toutefois, les enseignants s’absentent dans les salles de classe.
Affaire à suivre.

Discours du président de l’Assemblée nationale lors de l’ouverture de la session budgétaire

Journaldeconakry.com – Ce vendredi 5 octobre 2018 à 10h se tenait la cérémonie d’ouverture de la Première Session Ordinaire de l’année 2018 dite « SESSION BUDGÉTAIRE » à l’Assemblée Nationale, en présence de hautes personnalités notamment le Médiateur de la République, le Ministre Conseiller Chargé des Relations avec les Institutions Républicaines, les Représentants des Institutions Constitutionnelles, les Membres du Gouvernement, Excellence les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire, les Représentants des Institutions Internationales, les Chef d’Etats Major, entre autres, et bien entendu les Honorables Députés.

Voici un extrait du discours :

 » (…) Honorables députés, Distingués invités, Mesdames, Messieurs,

Cette session s’ouvre dans un contexte qui a été précédé, un mois plutôt, d’un débat d’orientation budgétaire et de l’adoption de la Loi de Finances Rectificative 2018. Face aux innombrables défis, l’Assemblée Nationale encourage le Gouvernement dans les efforts qu’il a entrepris pour améliorer le fonctionnement de nos Institutions suite à nos recommandations issues de ce débat et de celles précédemment faites au cours des travaux en commissions et en plénières par la Représentation Nationale.

La session s’ouvre également dans un contexte d’élections passées et à venir, et qui va très certainement enregistrer, sous peu de temps, l’installation des conseillers municipaux.

Le contexte est, enfin, dominé par un climat d’incompréhension dans lequel nous baignons actuellement, chose qui peut compromettre l’avenir de nos enfants et le devenir de notre Nation.

Dans la perspective des échéances électorales prochaines, j’invite du Haut de cette tribune, tous les acteurs politiques à jouer le rôle majeur, qui est le leur, pour la consolidation du tissu social et l’ épanouissement de notre jeune démocratie

C’est le lieu de saluer les acteurs de toutes obédiences politiques pour leur implication, à travers ce comité de suivi, dans la conduite apaisée du processus électoral. Qu’ils en soient tous remerciés. (…)

Les Chiffres sont suffisamment illustratifs pour mettre en exergue ces efforts fournis par le gouvernement dans le but d’améliorer le cadre macro-économique et d’amorcer la marche vers le développement économique et social.
(…)
Le produit intérieur brut (PIB) qui était de 43.387 milliards de GNF en 2014 a connu une tendance progressive qui a atteint, en 2018, 99.558 milliards de GNF.

On constate enfin que le taux de croissance qui était de 4.5% en 2014 passe à 6% en 2018 (malgré la mise en berne de deux ans), ce qui a permis au solde de passer de – 1.424 milliards GNF en 2014, à + 929 milliards en 2018.

Ce constat chiffré justifie l’effort budgétaire significatif que chacun de nous doit louer pour être honnête et patriote.

Au cours du débat d’orientation budgétaire, j’avais encouragé l’exécutif à prendre en compte les recommandations du secteur privé et de la société civile pour mobiliser beaucoup plus de recettes publiques afin de doter l’état de suffisamment de ressources intérieures nécessaires pour faire face aux besoins de financement du Trésor dans le cadre de son fonctionnement et du financement des investissements publics.

Dans le cadre précis de la gouvernance et de la transparence financière, notre Institution ne cesse d’interpeller le gouvernement sur la nécessité de produire les projets de loi de Règlement pour permettre une meilleure lisibilité des autorisations légales de recettes et de dépenses.

Dans le même élan, en ce qui concerne la fonction de contrôle de l’action gouvernementale prévue par la Constitution et conférée à l’Assemblée Nationale, celle-ci prendra des initiatives au cours de la présente session pour mettre en place des commissions d’information parlementaire et, au besoin, des commissions d’enquête, à l’effet d’évaluer nos régies et autres structures financières pour les amener à respecter les normes idoines prévues par la Loi sur la gouvernance financière des établissements publics.

Il est temps que nous agissions ensemble pour garantir à nos compatriotes le progrès social auquel ils aspirent en privilégiant le travail pour créer la richesse, ce qui n’est possible qu’en se débarrassant de ces habitudes de facilité, de violence et d’invectives dont souffre la société Guinéenne.

Nos divergences politiques ne doivent pas nous faire perdre de vue l’essentiel de notre combat contre les nombreux défis auxquels le peuple est confronté. Chacun de nous a quelque niveau administratif ou politique qu’il soit doit se considérer comme une variable de progrès et de salut et fonctionner comme tel pour un meilleur vivre ensemble.

Rien ne doit nous distraire pour affronter ces grands défis auxquels est confronté notre pays, tels que le manque d’emplois pour les jeunes, la lutte contre la pauvreté, l’accès aux services sociaux de base, le faible niveau de développement des infrastructures etc. À cet égard, il convient, chers collègues de féliciter le Gouvernement qui est entrain de déployer d’importants efforts pour y faire face.

Notre pays qui puise son inspiration de son histoire et qui se construit brique par brique avec l’ardeur et la motivation de ses fils et filles, doit rejeter toutes les prises de positions subjectives qui ne rassemblent pas, qui menacent l’unité nationale et la stabilité du pays.

Pour ce faire, il nous faut assumer pleinement nos idées avec responsabilité dans le sens du changement qualitatif, sans renier les valeurs profondes qui fondent notre identité.

Je souhaite que ce soit seulement le souci de l’intérêt supérieur de notre pays qui guide nos efforts pour bâtit collectivement une nation forte, prospère et démocratique.  »

C’est sur ces mots que Son Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Honorable Claude Kory Kondiano a déclaré ouverts les travaux de la Session Budgétaire pour l’examen et l’adoption de la Loi de Finances Initiale 2019.

Cour constitutionnelle : Mohamed Lamine Bangoura sera installé lundi

Conakry (journaldeconakry.com) -Mohamed Lamine Bangoura sera installé, lundi, dans ses nouvelles fonctions de président de la Cour constitutionnelle.

Il a été élu  après le coup de force des huit magistrats fondeurs ayant conduit à la destitution de Kéléfa Sall.

Des actes qui ont été grandement condamnés par une partie de l’opinion en Guinée.

En dépit de toutes ces condamnations venant notamment de juristes de renom, les huit magistrats qualifiés de putschistes passent à la vitesse supérieure.

Selon un communiqué diffusé jeudi, la passation de pouvoirs entre, d’une part, les vice-présidents sortant et entrant et les présidents sortant et entrant, d’autre part, aura lieu lundi, 08 octobre 2018.

Cette passation de pouvoir risque de se passer sans le président déchu qui a annoncé en début de semaine, la tenue dans les prochains jours d’une conférence de presse.

 

Mohamed Lamine Bangoura confirmé à la tête de la cour constitutionnelle: Les FSG se disent surprises 

Conakry (journaldeconakry.com) – Suite au décret confirmant Mohamed Lamine Bangoura aux fonctions de président de la cour constitutionnelle de Guinée rendu public ce mercredi, les forces sociales de Guinée ont rendu public une déclaration. Une déclaration dans laquelle, elles se disent indignées et dénoncent un acte anticonstitutionnel.

Déclaration

A l’instar de l’opinion nationale et internationale, nous avons suivi avec indignation la diffusion du décret portant remplacement du Président de la Cour Constitutionnelle, dans la soirée du mercredi 3 octobre 2018.

Cet acte anti constitutionnel fait suite à une série de violations des lois de la République par le pouvoir exécutif qui est le garant du respect de nos textes fondamentaux et du bon fonctionnement de nos Institutions.

Il s’agit là d’une grave décision qui constitue une menace pour la stabilité de nos institutions qui pourrait ouvrir la voie à une incertitude de nature à mettre en péril les fondements de notre nation.    Au regard de la gravité de la situation, les Forces Sociales de Guinée lancent un appel :

– A la Cour Suprême à prendre ses responsabilités en vue de diligenter la plainte introduite par la Société Civile à travers le Balai Citoyen pour faux et usage de faux en écriture publique à la Cour Constitutionnelle.
– Aux  citoyennes et citoyens épris de paix et de justice, à se mobiliser pour mettre fin à ces violations répétées des lois de la République.
– Aux organisations de la société civile, aux syndicats, aux organisations socioprofessionnelles et aux partis politiques à unir leurs forces pour empêcher les velléités d’une éventuelle révision de la Constitution en vue d’un pouvoir à vie.

Dans cet esprit, les Forces Sociales de Guinée informent l’opinion que des démarches sont en cours pour unir toutes les forces de la Nation en vue d’actions visant à préserver la stabilité de nos Institutions et à défendre les acquis de notre jeune démocratie.

L’opposition demande l’installation des conseillers communaux 

Conakry (journaldeconakry.com) – L’opposition républicaine a tenu une rencontre ce jeudi 04 septembre 3018 au Qg de l’UFDG. À cette occasion, Cellou Dalein Diallo et ses pairs se sont prononcés sur l’installation des conseillers communaux.

Les opposants au régime Condé dénoncent «le flou» entretenu par Général Bourema Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation sur la question.

« Il n’y aucun communiqué qui précise un calendrier précis. On avait souhaité, on avait demandé à l’administration du territoire de rédiger un communiqué pour rappeler les modalités d’élection du maire et de ces adjoints en se référant bien entendu aux dispositions de la loi.  On ne l’a pas obtenu. On a souhaité qu’un comité de suivi se retrouve pour que le MATD qui a le mandat de superviser l’installation de ces exécutifs puisse informer les participants de ce comité de suivi pour que nous puisions informer nos élus », a affirmé Cellou Dalein Diallo porte parole du jour.

Plus loin , l’opposant s’interroge.«C’est suspect. Qu’est qu’ils cherchent  en refusant d’informer clairement les élus de toute les listes sur la date, sur les modalités pratiques et sur les calendriers? On n’a pas eu d’information vraiment on est très penné, on est des responsables de partis, il y’a les listes indépendantes, personne n’est informée. Alors que les élections devraient se pouvoir organiser. Il y’a les gens qui sont à mille kilomètre du lieu où ils sont élus ils devraient s’organiser pour y aller. Malheureusement on n’a pas pu avoir d’information malgré tous les efforts fournis à cet égard»,  déplore-t- il.

Poursuivant, l’opposition menace de ne pas reconnaître les conseillers qui seront installés dans une violation de la loi. «Mais nous prévenons les autorités, l’opposition n’acceptera pas la fraude, les anomalies au niveau de la mise en place des exécutifs. Ça  doit se faire dans la transparence conformément à la loi, au cas où les règles de transparence non respectées et au cas où la loi sera violer, nous rejetterons systématiquement les conseillers communaux qui n’ont pas été mis en place conformément  à la loi », prévient il.

Pour rappel , les conseillers communaux ont été élu 04 février 2018. Jusqu’à date, ils ne sont toujours pas installés.

Déclaration de la Fédération Guinéenne des  Parents d’élèves, étudiants et Amis de l’école ( FEGUIPAE)

Cher parents;
Cher amis de l’école
Mesdames et messieurs

L’année scolaire 2017-2018 a été profondément affectée par des crises répétées dues à des revendications salariales du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).
Nous parents d’élèves,avons constaté avec regret que ces multiples revendications ayant entraîné des perturbations de cours ont eu un impact négatif sur le rendement de nos enfants lors des examens nationaux.

Aujourd’hui en dépit des négociations engagées entre le Gouvernement et le syndicat, l’année scolaire qui a démarré le 03 octobre 2018 est menacée par les mêmes crises.
Certes, nous parents d’élèves sommes entièrement favorables à l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants.

Mais nous ne saurons accepter que l’avenir de nos enfants soit hypothéqué au nom d’une quelconque revendication.

C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement et au syndicat de trouver la solution à tous leurs différents autour d’une table de négociation.

La FEGUIPAE demande également au gouvernement de créer toutes les conditions favorables au démarrage d’une année scolaire paisible.

Aux parents d’élèves, nous leurs demandons de garder la sérénité et de mettre les enfants sur le chemin de l’école.

Nous avons grand espoir que la raison prendra le dessus sur la colère et que l’avenir de nos enfants sera mis au devant de toutes les préoccupations .

 

Kassory Fofana: le Premier ministre au forum sur le dialogue des civilisations en Grèce

Athènes (journaldeconakry.com)– Le premier ministre guinéen s’est envolé mercredi soir pour la Grèce où il prendra part à un forum sur le dialogue des civilisations.

Dr Ibrahima Kassory Fofana, animera un panel qui portera sur la contribution de l’Afrique au développement économique.

Il est accompagné de quelques membres de son cabinet.

Mohamed Lamine Bangoura confirmé président de la cour constitutionnelle 

Conakry (journaldeconakry.com) – Sans surprise, le Chef de l’Etat, le Pr Alpha Condé, vient de  confirmer, par décret, l’élection de Mohamed Lamine Bangoura en tant que président de la cour constitutionnelle. La nouvelle a été annoncée ce mercredi soir à la télévision nationale.

Dans le même décret, le président de la république a confirmé Amadou Diallo, vice-président de la cour constitutionnelle.

Les deux hommes, Mohamed Lamine Bangoura et Amadou Diallo, ont été élus la semaine dernière par les sept membres de la cour constitutionnelle, suite à une fronde engagée par ces derniers contre Kèlèfa Sall, qu’ils ont destitué quelques jours plutôt, à la suite d’une plénière.

Théoriquement, la page Kèlèfa Sall est donc tournée, en attendant la réaction de l’opposition et de la société civile, qui comptent déclencher des actions de protestation contre cette destitution de Kelefa Sall.

Dors et déjà, l’opposition  à travers la voix de Dr Fode Oussou Fofana vice-président de l’UFDG annonce que « ce décret ne passera pas ».

Il faut souligner qu’avant même le décret de sa confirmation, Mohamed Lamine Bangoura a participé aux festivités marquant le 60ème anniversaire de la République de Guinée. Il était assis à la loge officielle à côté des présidents des autres institutions.

Affaire à suivre !

Négociations SLECG/Gouvernement : la partie gouvernementale absente

La partie gouvernementale a-t-elle posé un lapin aux enseignants ? Les négociations entre le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) et le gouvernement, sous les auspices de l’inspection du travail, devaient se poursuivre ce mercredi, 3 octobre 2018 au ministère de la fonction publique. Mais, la délégation des enseignants n’a trouvé aucun interlocuteur sur les lieux.

Selon Oumar Tounkara, un des responsables du SLECG, la délégation qu’il conduisit est venue, comme convenu, au ministère de la fonction publique. Mais, à sa grande surprise, il n’y avait personne. « Nous sommes restés un moment. Comme on a vu personne, nous sommes repartis », a expliqué le tonitruant syndicaliste.

Il ajoute, par ailleurs, que la balle est dans le camp d’en face et qu’ils sont ouverts au dialogue.

Pendant ce temps, les salles de classes ont été boudées par élèves et enseignants qui tiennent à leurs huit millions de francs guinéens par enseignant comme salaire mensuel.

Enfin l’installation des élus locaux après les accords politiques et/ou de partage ? (Contribution)

La conquête ou la conservation du pouvoir par les élections en Guinée pose questions et nécessite la qualification continue du processus électoral.

L’avènement du multipartisme et son corollaire l’alternance démocratique engendrent, parfois malheureusement, dans bien de pays Africains, des crises violentes troublant profondément et cycliquement la vie publique.

Pour prévenir ces crises ou en sortir, les acteurs politiques recourent à des accords ou arrangements politiques comportant fréquemment des clauses de droit posant le problème de leur relation et leur valeur juridique avec la Constitution. Ces accords politiques qui surgissent confèrent, souvent, une certaine primauté aux règles qu’ils édictent par rapport à la Constitution dans le souci et but de résorber promptement la crise entre le pouvoir et l’opposition.

Malgré la conclusion et la mise en œuvre de ces accords, au lendemain de chaque élection, l’opposition dans beaucoup de pays, est toujours apte et prompte, à tort ou à raison de contester les résultats. Face à ces situations, quelques constats, questionnements, pistes et voies d’amélioration :

1-Les Guinéens ont besoin d’élections, pour le choix de leurs dirigeants, mais d’élections transparentes et apaisées porteurs de lendemains de quiétude et de développement pour leur pays. il est vital et judicieux de veiller et éviter, par un appel à la responsabilité de toute la classe politique, que l’élection ne soit un poison pour la quiétude et la stabilité sociale car, les guinéens n’ont pas besoin d’élections engendrant d’insupportables et inacceptables pertes en vies humaines, des blessés et de destruction de biens matériels.

2’Les élections coûtant chères, coupler les élections nationales et locales comme l’a fait récemment, avec succès, la Sierra Léone : A titre illustratif et indicatif, voici les budgets électoraux de la Guinée de ces dernières années : présidentielle 2010 : 210 milliards de Francs Guinéens (FG) ; législatives 2013 : 519 milliards ; présidentielle 2015 : 338 milliards ; locales 2018 : 357 milliards soit, environ, 26.158.940 US$. Après de tels investissements qui auraient pu servir dans d’autres secteurs prégnants de développement, c’est une solution adéquate pour amoindrir le coût des élections, réduire les périodes des tensions politiques et sociales inhérentes aux campagnes électorales.

  1. Oui à des dialogues et négociations basés sur la règlementation privilégiant la prévention à la place de la gestion de crise qui améliorent, qualifient et renforcent les textes de lois existants et leur mise en œuvre et non à des arrangements circonstanciels pour le règlement de cas factuelsLes élections communales de 2018 ont montré une énorme fragilité dû aux difficultés de capacité et/ou d’indépendance de la justice de traiter les contentieux électoraux : dans certains cas, procéder à des arrangements et ententes à la place des résultats sortis des urnes. La création et le fonctionnement, dans ce sens, de comités de suivi ou commission d’évaluation du processus électoral doivent clairement répondre et solutionner la préoccupation : les accords politiques sont des outils de renforcement et de consolidation de la démocratie et non des dangers pour la stabilité constitutionnelle, des moyens de contournement et d’affaiblissement des lois de la République.
  2. Qui sont les parties prenantes au dialogue ? Dans certains pays africains, l’opposition ne veut parler et négocier qu’avec le Chef de l’Etat qui sort ainsi de son rôle de dernier recours pour assurer et rassurer au noble motif de la préservation de la paix dans le pays. Pourtant, tout le monde a, à gagner de dialogues directs et concluants entre opposition, parti au pouvoir et gouvernement. La mise à l’œuvre et à l’épreuve de ces autres parties prenantes en charge du dialogue politique et social permet d’évaluer ainsi leurs résultats obtenus dans l’exercice de leurs tâches, fonctions, leaderships techniques et d’actions. 
  1. Le statut et les capacités de l’administration électorale : qu’elle soit indépendante ou sous tutelle gouvernementale, comme au Sénégal, que la classe politique dans son ensemble et sa diversité convienne et agisse pour la mise en place d’une administration électorale compétente, performante, impartiale et qui inspire ainsi confiance à tous.
  1. En Guinée, le recensement biométrique de la population est une activité holistique prioritaire, utile et profitable à la fois et chaque fois que de besoin à l’état civil, à l’établissement des cartes d’identité, de passeports et à la liste électorale qui trouvera ainsi la base solide de sa révision.
  1. En Guinée, élections locales ou élections de proximité et à la base? La Guinée vient de réaliser l’élection des conseils communaux. Dans la pratique, le citoyen a plus besoin, d’abord, du chef de son secteur et du président de son district ou de quartier qui sont ses premiers recours et secours devant l’administration que d’un maire urbain ou rural, ensuite, éloigné et distant de lui. C’est pourquoi, au lieu d’élections locales, ne faut-il pas envisager, à l’avenir, des modalités pour les élections de proximité et à la base où le citoyen choisit en toute connaissance ceux qui sont chargés de le diriger au premier chef ? Partant, les élus de quartier pourraient élire, sans frais substantiels, après les Conseils Communaux et Maires.
  1. L’étude de l’amélioration ou de la mise à jour, pour des commodités de réalisme de l’article 3 de la Constitution et de l’Article 109 du Code électoral par l’ouverture totale des candidatures aux indépendants à toutes les élections nationales (présidentielle et législatives) et locales (communales et quartiers ou districts). Les partis politiques sont estimés, aujourd’hui en Guinée, au nombre de 162 avec quels visions et programmes de sociétés. Combien remplissent les précieuses et strictes conditions de création et de fonctionnement fixées par la Constitution ? Combien échappent aux critiques fondées ou infondées d’ethnicité ? La « transhumance » politique révèle-t-elle des lignes de démarcation nette de visions et de programmes de sociétés ou bien des difficultés « d’égo » de tous ordres entre les leaders politiques ?

Mamadou Taran Dillo

Président de l’AGT (Association Guinéenne pour la Transparence)

N’Zérékoré: les enseignants répondent aux abonnés absents ce jour de rentrée scolaire

N’Zérékoré (journaldeconakry.com) – La grève lancée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), dirigé par Aboubacar Soumah est largement suivie par les enseignants dans la commune urbaine de N’Zérékoré, ce 3 octobre, jour  de rentrée scolaire

En effet, malgré les appels des autorités en charge du système éducatif  pour une reprise effective des cours, les enseignants préféré simplement bouder les classes ce mercredi.

Du lycée Alpha Yaya Diallo, en passant par Félix Roland Moumié et Général Lansana Conté, on a constaté que les salles de classe sont quasiment dessertes. Sur place, on y remarquait que la présence du personnel de l’encadrement notamment les Proviseurs et Principaux.

Un enseignant qui a  préféré garder  l’anonymat indique que c’est le début du commencement. Car, selon lui, la seule personne qui peut le ramener en classe, reste et demeure  le Secrétaire général du Slecg, Aboubacar Soumah.

 

 60 ans d’indépendance de la Guinée: l’événement célébré avec faste à Conakry 

Conakry (journaldeconakry.com) – Les Guinéens viennent de fêter l’anniversaire des 60 ans d’indépendance du pays. 02 octobre 1958-02 octobre 2018.Voilà 60 ans jour pour jour depuis que la République de Guinée a accédé à son indépendance. Ceci après le vote historique du « NON » exprimé par le peuple souverain de Guinée le 28 septembre de la même année.
Cette fête historique a été célébrée ce mardi 02 octobre 2018 au stade du 28 septembre.

11 chefs d’États et de gouvernements africains, notamment Nana Akufou Ado du Ghana, Ibrahima Boubacar Keita du Mali, Macky Sall du Sénégal, Rock Mark Christian Kabore du Burkina Faso, Ali Bongo Audimba du Gabon, Mohamed Ould Aziz de la Mauritanie, Mohamadou Issoufou du Niger, George Weah du Libéria entre autres ont tous ralliés Conakry sur invitation du président Guinéen Alpha Condé pour célébrer les 60 ans de l’indépendance nationale de la Guinée.
La France s’est fait représenter par son ministre de la Coopération, Jean Ives Le Drian.
Dès 06 heures du matin, les citoyens de la capitale ont commencé à rallier le stade.
Un peu plus tard, à 8 heures précisément, la fête débute par la prestation artistique. Sur scène, le duo féminin «tour tour» suivi des amazones de Guinée, de Sekouba Kandia puis Lama Sidibe et son groupe accompagnés de Petit Kandia, Djibrila Soumah «Koumi» » et Dioma Fanta.
Puis suivra la prestation du groupe percussionniste les ballets africains de Guinée.
La prestation artistique a été suivie par les défilés civiles et militaires.
Des citoyens venus des cinq communes de la capitale ont rempli le stade du 28 septembre. L’engouement était de taille.
À cette occasion , Alpha Condé n’a pas prononcé de discours.
Côté sécurité, aucun incident n’a été signalé.
Un dîner a été offert aux chefs d’État et aux différentes délégations étrangères dans un réceptif hôtelier de la capitale par le chef de l’État guinéen Alpha Condé. Un dîner après lequel, les hôtes de la Guinée ont pris congé.
Il faut souligner que le chef de file de l’opposition n’a pas pris part aux festivités de l’an 60 de l’indépendance guinéenne.
Pour Cellou Dalein Diallo «fêter le 02 octobre au stade du 28 septembre est une insulte envers les victimes et parents de victimes des massacres du 28 septembre 2009»

Les enseignants de Mandiana rencontrent le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation

Mandiana (journaldeconakry.com) – Dans le cadre de la célébration de l’indépendance nationale,le Ministre de l’Education Nationale est depuis ce lundi dans la préfecture de Mandiana .

Malgré son agenda très chargé liés au rétablissement de la paix dans cette préfecture secouée ces derniers jours par des mouvements de revendications avec son homologue des hydraucarbures et le général Toumany SANGARE DG des douanes nationales, le Ministre de l’Education Nationale a répondu à l’appel des enseignants de la préfecture de Mandiana .

Il s’agit de sa première visite depuis sa nomination à la tête du département de l’Education Nationale . Occasion pour ces enseignants d´exprimer leur soutien et leur engagement à l’accompagner dans l’accomplissement de sa mission . Au cours des échanges ,le directeur préfectoral de l’éducation de Mandiana a affirmé qu´à ce jour toutes les dispositions sont prises pour accueillir les élèves et les enseignants ce 03 octobre.

Les travaux d’assainissements, de réparation des tables bancs ou encore de rénovation de certains établissements sont achevés. Le contenu des instructions venues du département et des conclusions du comité national de pilotage de l’éducation ont aussi fait l’objet de large diffusion dans toutes les structures déconcentrées du département dans la préfecture .

Satisfait de cette mobilisation des enseignants de Mandiana le Ministre Mory SANGARE les a invités à reprendre le chemin de l’école le 03 octobre lendemain de la célébration de l’indépendance nationale. Il est aussi revenu sur certaines dispositions notamment liées à l’amélioration de la qualité de l’éducation en Guinée . Ce sont entre autres l’effectivité de la biométrie des candidats aux différents

Examens nationaux , l’évaluation de l’enseignant en situation de classe à travers non seulement les inspections mais aussi et surtout le rendement de ses élèves dans les differentes évaluations . Tout proviseur qui présentera 100 candidats pour obtenir 10 pourcent d’admis sera révoqué de ses fonctions pour manque de suivi des enseignants dans la notation et l’évaluation des élèves.

Mory SANGARE a ainsi invité les enseignants à la rigueur et à la conscience professionnelle dans le travail. Il dit compter sur eux pour une bonne année scolaire 2018-2019.

60 ans d’indépendance de la Guinée: 10 chefs d’État prennent part

Stade du 28 septembre (journaldeconakry.com) –  La République de Guinée célèbre ses 60 ans d’indépendance ce mardi 02 octobre 2018. À cette occasion , plusieurs chefs d’État et de gouvernement sont arrivés au stade du 28 septembre.

Ce sont entre autres : Ibrahim Boubacar Keita du Mali, George Weah du Libéria, Maki Sall du Sénégal, Ould Abdoul Aziz de la Mauritanie, Idriss Déby du Tchad, Marc Christian Kabore du Burkina Fasso, Deniss Sasoun Guesso du Congo, Mouhamed Issoufou du Niger, Ali Odimba du Gabon….

Parmi les invités aussi figure le ministre français de la Coopération.

 

Ambassade de Guinée à Bruxelles va organiser un symposium sur l’indépendance de la Guinée

Bruxelles (journaldeconakry.com) – A l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la République de Guinée, l’Ambassade de Guinée à Bruxelles et les Bureaux des Conseils des Guinéens des trois pays du Benelux, organisent le vendredi 05 octobre 2018 de 14h30 à 17h, un symposium sur l’indépendance de la Guinée  (historique, bilan et perspectives), au Secrétariat Général du Groupe des Etats ACP (Avenue Georges Henri 451, 1200 Bruxelles).

Le symposium sera présidé par un membre du Gouvernement de la République de Guinée.

A la suite du symposium, l’ASBL « KobeleEvents » en collaboration avec l’Ambassade et les Bureaux des Conseils des Guinéens du Benelux, organisent à partir de 23h, une soirée culturelle à l’adresse suivante : Chaussée de Mons 192, 1070 Bruxelles.

A cet effet, l’Ambassade et les Bureaux des Conseils des Guinéens du Benelux, invitent la communauté guinéenne ainsi que les amis et sympathisants de la République de Guinée, à prendre part massivement  à ces deux éventements.

Bruxelles, le 01 octobre 2018

An 60 de l’indépendance: Alpha Condé dépose une gerbe de fleurs à la place des martyrs

Kaloum (journaldeconakry.com) – A l’occasion de la célébration ce mardi 02 octobre du soixantième anniversaire de accession à l’indépendance de la Guinée,  Le Chef de l’Etat s’est plié ce mardi au traditionnel dépôt d’une gerbe de fleurs à la place des martyr pour commémorer la date du 02 octobre.

Alpha Condé a été accueilli à 9 heures à la place des Martyrs par le chef d’état-major général des armés, le général Namory Traoré,  le gouverneur de la ville de Conakry, le général Maturin Bangoura et l’ancien ministre du commerce Marc Yombouno.

En présence du gouverneur de la ville de Conakry, du ministre de la Défense Nationale et de plusieurs personnalités, Alpha Condé a ainsi rendu hommage aux devanciers.

«Le peuple de Guinée et la jeunesse surtout doit savoir qu’en 1958, la Guinée a été le seul pays qui a osé dire ‘’NON’’ et demander l’indépendance et surtout l’unité d’action des différents leaders politiques. C’est-à-dire le président Sékou Touré, Barry Diawandou et Barry III ont su tous les trois se donner la main. Cela signifie que lorsque  son destin est en jeu, le peuple de Guinée sait s’unir se donner la main pour faire face à son destin », a déclaré Alpha Condé.

Après cette première action de commémoration au compte de la journée, Alpha Condé est attendu au stade du 28 septembre où lui et une dizaine de chefs d’Etats et de gouvernements invités assisteront à un défilé militaire.

An 60 de l’indépendance guinéenne: plusieurs artistes seront de la fête

Stade du 28 septembre (journaldeconakry.com) -La République de Guinée fête ses 60 ans d’indépendance ce 02 octobre.

L’événement se déroule en ce moment même au stade du 28 septembre de Conakry.

Pour tenir les citoyens en haleine, un paquet d’artistes est programmé sur scène.

Ce sont entre autres : le duo tour tour, le Benbeya jazz national, le groupe féminin les amazones de Guinée, Lama Sidibe et son groupe Sella Finde de Guinée, le groupe Banlieuz’art de Guinée, Abdoulaye Korofe, Sekouba Kandia Kouyate et Dioma Fanta et petit Kandia.

Au moment où nous mettons cet article en ligne, c’est le célèbre artiste Lama Sidibe et son groupe qui sont sur scène.

Avant lui, les amazones de Guinée et le duo féminin tour tour avaient déjà fait leurs premiers passages.

 

An 60 de l’indépendance de la Guinée : l’adresse du Chef de l’Etat à la nation

Guinéennes et Guinéens, mes chers compatriotes,

Notre pays célèbre ce 2 octobre 2018, le soixantième anniversaire de son indépendance nationale, après le « Non » historique au référendum du 28 septembre 1958 sur le projet de communauté proposé par le général Charles de Gaulle. Cette indépendance a été acquise dans une Afrique francophone au sein de laquelle, nous avons été le premier pays à accéder à la souveraineté internationale.

Ce passé historique fondateur de l’aspiration de la Guinée à prendre en main son propre destin, sera la voie suivie par tous les pays francophones, deux années plus tard, en 1960. C’est dire à quel point notre indépendance constitue à la fois notre patrimoine national et celui de l’Afrique toute entière.

Cela a été le point de départ de l’émancipation africaine qui a ainsi fait de notre pays, un exemple en Afrique et dans le monde. Aujourd’hui, cette indépendance est un acquis irréversible pour notre nation et pour les futures générations qui rêvent d’un continent susceptible de prendre en mains son propre destin.

Le destin de l’Afrique réside dans sa capacité à gérer ses propres problèmes comme nous avons eu à l’évoquer à propos des réformes majeures en cours au sein de l’Union africaine. La Guinée est au cœur de cette Afrique et l’Afrique est au cœur de la Guinée au nom de notre vocation panafricaine.

En ce moment solennel marquant cette date historique, je voudrais célébrer avec vous cette page importante de notre histoire qui contribue chaque instant à la consolidation de l’Etat guinéen marqué du sceau de la devise nationale qui nous est chère : le travail, la justice et la solidarité.

A cette occasion, je tiens à rendre un hommage à tous nos héros nationaux, les militants de la liberté, les Compagnons de l’indépendance qui ont tant œuvré avant que le peuple de Guinée n’inaugure les premières heures de l’existence de notre république.

Je n’oublie pas un seul instant, les simples citoyens, les acteurs anonymes qui se sont à l’époque mobilisés pour la liberté et l’indépendance, et tous ceux qui ont donné leur vie et leur sang afin que la Guinée occupe une place majeure dans le cercle des nations indépendantes.

Je voudrais également au titre de notre histoire commune, rendre un hommage particulier au premier président qui a conduit la Guinée à l’indépendance, le président Ahmed Sékou Touré. Ce dernier a géré nos premières années d’existence étatique, dans le difficile contexte de la décolonisation et de la Guerre froide. Il faut associer à cet hommage les leaders nationaux comme Barry Diawadou, Barry Ibrahima dit Barry III qui ont surpassé les contingences politiques pour permettre au peuple guinéen de s’exprimer d’une seule voix. Je voudrais également exprimer ma reconnaissance à tous les chefs d’Etat guinéens qui m’ont précédé et qui ont donné leur part de contribution pour que la Guinée demeure une nation unie et stable…

Guinéennes et Guinéens, mes chers compatriotes,

Notre jeune Etat avec ses soixante années d’existence, a, depuis 1958, exploré diverses voies, surmonté de nombreuses épreuves. Son histoire a enregistré sur le calendrier national, des pages heureuses, comme des pages sombres, ce qui est le lot commun de la vie de tous les peuples. Au nom de tous ceux qui m’ont précédé à cette haute fonction, j’assume tout et je vous invite à continuer la longue marche pour la construction de ce pays promis à un bel avenir. A tous, je demande pardon pour tous les actes regrettables commis pendant ces dernières décennies et j’invite chacun d’entre vous au courage pour la suite de nos entreprises qui restent à accomplir. La solidarité doit guider nos pas, afin de maintenir le lien entre notre passé et la gestion de nos projets futurs.

Après 60 années d’efforts et de sacrifices, je voudrais également inviter, tous les citoyens, hommes, femmes et jeunes à privilégier l’essentiel, c’est-à-dire, la protection de notre Maison commune qui doit se maintenir et se renforcer dans la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale. Ce projet doit aussi se réaliser autour de la réconciliation nationale, un chantier sur lequel j’ai toujours œuvré, pour faire disparaitre les frontières invisibles de la division qui peuvent exister entre nos communautés. Ainsi que les blessures du passé qui sont susceptibles de fragiliser la communauté nationale. Nous sommes en effet riches à la fois de notre unité et de nos diversités qui reflètent les valeurs de chacune de nos composantes sociales.

Je m’exprime ainsi, car la gouvernance est un contrat social. Je préside aujourd’hui aux destinées de la Guinée par la volonté du peuple. Je suis le président de tous les Guinéens. Je gouverne pour tous les Guinéens et Guinéennes et au nom de tous les citoyens libres en droits et devoirs que nous sommes.

Le bilan de cette indépendance doit susciter en nous à la fois un sentiment de fierté et de courage, car nous avons démontré notre capacité à gérer un Etat qui n’a connu ni déchirement, ni effondrement. Nos difficultés inhérentes à la construction d’un Etat ne nous ont pas non plus éloigné des valeurs essentielles de la préservation de notre nation et de la cohésion sociale.

Notre nation a un passé chargé d’histoire, pour avoir activement participé à la construction de l’unité africaine, œuvré pour l’indépendance de pays frères en soutenant les mouvements de libération nationale. Notre pays a été à l’origine de la création de l’Organisation de l’unité africaine dont nous avons dirigé le secrétariat général pendant huit années, contribuant ainsi au renforcement du dialogue Nord-Sud, qui a donné une place importante à notre continent dans le concert des nations.

Guinéennes et Guinéens, mes chers compatriotes

Aujourd’hui, pour assumer notre développement, nous évoluons dans un cadre de rapports gagnant-gagnant avec nos partenaires internationaux. Cette démarche nous incite à une coopération judicieuse avec l’ensemble des pays du monde afin de mieux défendre les intérêts de notre nation. A cet effet, nous ne pratiquons aucune coopération exclusive ou préférentielle.

La Guinée a changé. Après des années marquées par la réduction du champ politique, elle s’est désormais arrimée au pluralisme politique qui a conduit à l’alternance démocratique en 2010. Cette ouverture s’est accompagnée de la contribution et de la participation de tous les citoyens. Aujourd’hui tout guinéen est libre d’adhérer à un mouvement politique qui correspond à ses aspirations. Les citoyens sont désormais libres de choisir leurs élus, leurs représentants, dans un espace politique totalement ouvert. Aujourd’hui, le Parlement réunit l’essentiel des représentants des formations politiques. C’est à lui qu’incombe la mission de voter les projets et propositions de loi.

Dans la Guinée d’aujourd’hui, la protection des libertés des citoyens et le pluralisme politique ont enrichi notre espace national. Nous ne connaissons ni guerre civile, ni conflits religieux ou identitaires. Ces facteurs peuvent être inscrits à l’actif de notre gouvernance commune. Mais nous devons veiller à inscrire notre action dans la durée, afin que nos acquis démocratiques ne soient pas remis en cause par les aléas de l’histoire. Notre démocratie doit être protégée et renforcée en éduquant les citoyens à respecter la loi qui doit demeurer une valeur cardinale de nos engagements. Il ne faudrait pas que la logique des arrangements politiques souvent prônés par certains acteurs de la vie nationale, se substitue aux lois. Certes, le dialogue et la concertation sur certains sujets d’intérêts nationaux sont nécessaires, mais dans le même temps, chaque acteur politique doit se conformer aux textes prévus dans nos dispositifs juridiques que nous avons voté ensemble.

Guinéennes et Guinéens, mes chers compatriotes,

Aujourd’hui, nous vivons le temps des projets destinés à préserver l’avenir des générations futures auxquelles nous devons laisser un pays doté d’infrastructures économiques viables et solides. Nous devons aussi doter notre Etat d’une économie qui apporterait une réponse durable aux besoins sociaux de base, notamment dans la promotion d’un système éducatif performant, d’un système de santé plus efficace. Dans le même esprit, nous devons accroître pour les populations, la fourniture d’eau et d’électricité, dans le but d’assurer l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes. Dès ce mois d’octobre nous allons amplifier l’autonomisation des femmes dans le cadre des MUFFA et lancé un vaste programme d’emploi jeunes.

Aujourd’hui, la Guinée porte de nombreux projets pour son développement. En témoignent la réhabilitation des routes et des voiries urbaines, la construction de nouveaux barrages, l’installation des infrastructures sanitaires dans tout le pays. S’inscrit dans ces objectifs, la modernisation du port de la capitale qui deviendra plus compétitif, avec des partenaires engagés à nous soutenir. Les efforts de soutien sont également orientés vers les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, et l’investissement dans le développement local par les sociétés minières. La Guinée figure désormais parmi les pays engagés résolument sur la voie de l’émergence.

Guinéennes, Guinéens, mes chers compatriotes

A l’occasion de cette fête nationale, mes pensées vont vers ceux qui souffrent dans leurs vies quotidiennes. Je veux leur rassurer que l’Etat ne sera pas insensible à leur sort. Mes pensées s’adressent aussi aux braves et anciens combattants qui ont été à l’avant-garde de la marche de notre peuple vers l’indépendance et le progrès social. Je n’oublie pas les forces de défense et de sécurité, qui défendent vaillamment notre territoire et s’illustrent dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU. A toutes les familles des soldats tombés pour la défense de l’intégrité territoriale du Mali dans le cadre de la Minusma, la nation leur exprime sa compassion.

Mes pensées vont également aux travailleurs participant au développement de notre administration et de notre économie. A nos compatriotes vivant à l’Etranger, je voudrais tous les associer à notre fête et à ce rendez-vous important pour notre devenir dans lequel, ils occupent une place de choix. A ces pensées, nous associons également, les Étrangers qui ont choisi de vivre parmi nous, nos partenaires qui œuvrent à nos côtés dans nos différents projets de développement pour l’avenir et le développement de notre pays.

60 années après l’indépendance de notre pays, je suis fier de relever avec vous les grands défis de notre continent : comme la construction de l’Afrique, la préservation de la paix, la protection de l’environnement, ainsi que la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux.

On peut tirer des évènements de 1958, deux leçons :

– Tout d’abord, malgré les évènements, la capacité du peuple guinéen à surmonter toute sorte de division pour renforcer son unité face à son destin.

– Ensuite le courage, la détermination voire la témérité du peuple guinéen lorsqu’il s’agit de son avenir.

Je vous souhaite une bonne fête de l’indépendance dans la paix et l’unité nationale.

Vive la République, vive l’indépendance nationale, que Dieu bénisse la Guinée.

 

An 60 de l’indépendance guinéenne : un dispositif sécuritaire impressionnant au stade du 28 septembre 

Stade du 28 septembre (journaldeconakry.com) – La République de Guinée fête ses 60 ans d’indépendance ce mardi 02 octobre 2018. L’événement qui débutera d’un moment à l’autre se tient au stade du 28 septembre de Conakry.

Un dispositif sécuritaire très important est mis en place sur les lieux. Des agents à la fois de la Police et de la Gendarmerie sont visibles en grand nombre.

Depuis 06 heure du matin, les citoyens rallient le stade historique.

Au moment où nous mettons cette dépêche en ligne, aucun officiel n’est encore sur les lieux.

Des ministres et responsables du pays comme le médiateur de la République, la présidente de la HAC, du CES et le président de la Cour des comptes, sont déjà sur place.

Des compagnons de l’indépendance comme El hadj Biro Kanté sont également président en attendant les arrivées des présidents invités et Alpha Condé.

Nous y reviendrons

Regardez les première images en provenance du  Stade du 28 septembre

 

Crise à la Cour Constitutionnelle: Kelefa Sall tient une conférence de presse mercredi

Accusé de gestion opaque par ses pairs, le président «déchu» de la cour constitutionnelle compte briser le silence le mercredi 03 octobre au cours d’une conférence de presse qu’il tiendra à la maison commune de journalistes à partir de 15 heures TU.

Une conférence au cours de laquelle, Kelefa Sall compte se défendre des accusations portées contre lui, avec des preuves pour laver son honneur et celle de la cour constitutionnelle guinéenne.

Cette sortie de Kelefa Sall changera-t-elle grand chose dans la crise qui mine la gardienne de la constitution  guinéenne quand on sait que les conseillers frondeurs ont déjà élu un autre président de la cour ?

Attendons de voir!

 

Crise à la Cour Constitutionnelle: La marche du Balai Citoyen reportée( communiqué)

Initialement prévue ce lundi 1er octobre 2018, la manifestation sur l’autoroute Fidel Castro contre la crise à la cour constitutionnelle a été finalement reportée.
La nouvelle est tombée tard la nuit à travers un communiqué de presse rendu public par la cellule balai citoyen, organisatrice de la dite manifestation.
Ceci, dit le balai citoyen, «après une doléance des sages, des religieux des citoyens engagés et de certains diplomates pour des raisons de la célébration de la fête d’indépendance du 02 octobre.» explique-t-il dans le communiqué.
Par ailleurs, la structure de la société civile affirme «des manœuvres dilatoires qui tendent à ensanglanter cette journée du 1er octobre qui seraient en cours dans l’optique de souiller la date historique de notre indépendance et ternir l’image de marque de l’organisation».
Dans le communiqué, le balai citoyen réitère la volonté de poursuivre ces différentes activités de protestation face aux agissements irrationnels, anti-constitutionnelle jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel dès après les festivités.

Ouverture du procès du leader syndical Cheik Touré

Kaloum -(journaldeconakry.com) -Cheik Touré sera devant un juge ce lundi au tribunal de Première instance de Kaloum pour l’ouverture de son procès. Le syndicaliste avait été mis aux arrêts et gardé à la maison centrale la semaine dernière.

Poursuivi pour des propos qualifiés de diffamatoires à l’encontre du Chef de l’Etat, le syndicaliste et son avocat parlent plutôt d’un dossier vide.

Cheik Touré était à la tête d’une fronde contre la signature d’une concession portuaire accordée à la société turque Albayrak. Une concession qui, selon les travailleurs, a été négociée dans des conditions opaques. Le contrat comporterait aussi des risques pour leurs emplois.

Le ministre des Transports et le Chef de l’Etat, décidés à imposer cette convention ont déjà posé beaucoup d’actes dans ce sens. Le DAF, l’autre figure de la contestation, a été révoqué de ses fonctions, la Directrice, qui n’a pas su gérer la crise avec sérénité requise est partie elle aussi.

A/G de l’UFDG: « Le prix de la paix, c’est la justice »(Fode Oussou) 

Conakry (journaldeconakry.com) – L’assemblée générale de l’Ufdg de ce samedi a connu la présence de Hadja Halimatou Dalein Diallo , épouse du chef de file de l’opposition guinéenne.

Cette assemblée a été présidée par le 2ème vice président du parti. C’est un Fode Oussou Fofana très remonté qui a pris la parole devant les militants et sympathisants de l’union des forces démocratiques de Guinée.

Le gouvernement, à travers le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, a rendu public un communiqué interdisant toutes manifestations dans le pays, à cause de la célébration de la fête d’indépendance de la Guinée.

Ce samedi, Fode Oussou Fofana s’est tout d’abord indigné de la situation qui prévaut à la cour constitutionnelle .

«Si M. Alpha Condé voulait célébrer l’indépendance de la Guinée, il n’allait pas nous dire qu’il ne connait pas ce qui se passe à la Cour Constitutionnelle en tant que président de la République . Il est le parrain de ces conseillers mais nous l’attendons. Et pour démontrer à Alpha Condé qu’on est indépendant, que ce qu’on acceptait il y a quelques années ne peut plus être accepté, nous allons nous mobiliser et démontrer à Alpha Condé que nous sommes indépendants. Mobilisez vous, nous allons accompagner le balai citoyen à la cour constitutionnelle le lundi matin. Nous disons à Bafoué s’ils aiment la paix, ils n’ont qu’à rester à la maison. Nous allons sortir à partir de 4 heures du matin», a t- il déclaré en substance .

Pour le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates à l’assemblée nationale, tous les Guinéens sont contents du 02 octobre mais avant cette date, le 28 septembre 2009 reste encore dans les mémoires et il est temps que la justice soit rendue.

«Nous sommes d’accord pour l’indépendance de la Guinée , nous sommes d’accord pour célébrer l’indépendance de la Guinée, mais en attendant, il y a des choses qui se sont passées au stade du 28 septembre, on a tué nos frères et soeurs, des femmes ont été violées le 28 septembre 2009 au stade du même nom . Quelque soit la volonté de maître Cheikh Sackho, ministre de la Justice, il n’y aura pas de justice tant que M. Alpha Condé ne le voudra pas…»

Plus loin , Dr Fode Oussou Fofana a, au nom de Cellou Dalein Diallo président du parti , demandé aux militants et sympathisants de son parti à ne pas se rendre au stade pour la célébration de la fête d’indépendance nationale.

«Restez à la maison, mobilisez vous dans vos quartiers, chantez, dansez, allez partout où vous voulez, achetez la viande et faites la fête, c’est votre indépendance . Allez au stade de Nongo, au stade de Matoto mais ne partez pas au stade du 28 septembre. Il n’y a pas de célébration de la fête de l’indépendance au stade tant que justice n’est pas rendue. N’accompagnez pas Alpha Condé au stade du 28 septembre tant que justice n’est pas rendue aux victimes du 28 septembre», a-t- il ordonné.

Par ailleurs, le vice-président de l’UFDG s’est prononcé sur l’invitation d’autres chefs d’État africains à cette célébration.

«Il a invité des chefs d’État étrangers pour venir démontrer à ces gens que lui, Alpha Condé , il a la légitimité, lui, Alpha Condé , il est le président bien aimé, le tout puissant de la Guinée. Nous allons démontrer à ces gens que Alpha Condé n’est pas en harmonie avec son peuple. Nous allons démontrer à ces gens que depuis qu’il est au pouvoir, nous avons enterré 94 jeunes au cimetière de Bambeto. Nous allons démontrer à ces gens que depuis 2009, nos soeurs ont été violées au stade du 28 septembre, il n’y a pas eu de justice. M. Alpha Condé sera au stade du 28 septembre avec des gens qui n’aiment pas la Guinée, qui ne veulent pas qu’il y ait la justice dans ce pays. .. »

«Je vous le demande parce que aller au stade du 28 septembre, danser avec Alpha Condé, ces morts vont continuer à nous maudire. On ne peut pas l’accepter. La paix a un prix, c’est la justice. Si M. Alpha Condé veut la paix, nous voulons la paix. On est au mois de septembre 2018, s’il n’avait pas l’intention de faire un 3ème mandat, M. Alpha Condé aurait déjà fait une déclaration pour dire qu’il n’est pas candidat. Il aurait déjà permis au RPG Arc-en-ciel d’avoir un président. Mais il ne comprend pas il pense qu’il est capable de faire un 3ème mandat mais il verra le peuple de Guinée débout devant lui. C’est que M. Alpha Condé cherche pour son projet de 3ème mandat, nous allons écourter rapidement son 2ème mandat. S’il enlève Kelefa Sall , nous allons semé la pagaille à l’assemblée nationale et mettre Damaro à la place de Kory Kondiano. Préparez vous n’ayez pas peur….»

Dr Fode Oussou  a demandé aux militants du parti d’être soudés et surtout de rester mobiliser.

«Il( Alpha Condé) a envoyé des armements, il va faire une démonstration de force. Il a l’impression qu’il peut nous effrayer avec ça. Personne ne peut effrayer les guinéens. Nous avons été la fierté de l’Afrique. Nous allons fêter le 02 octobre partout sauf au stade du 28 septembre », a-t- il précisé.