AVIPA: vers l’ autonomisation des victimes 

Des femmes membres de l’association des victimes et parents de victimes du 28 septembre se sont constituées en un groupement de saponification et de teinture. Selon ces femmes, ces activités rémunératrices de revenus leur permettent d’oublier le stress des violences du 28 septembre mais aussi subvenir à leurs besoins fondamentaux.

En effet, depuis 2011, une soixantaine de femmes victimes des violences du 28 septembre 2009, s’active dans la saponification et la teinture. Selon Asmaou Diallo, présidente de l’association des victimes et parents de victimes de 28 septembre 2009 ( AVIPA), ce groupement évolue grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers.

«Les femmes qui sont là aujourd’hui sont très contentes de la réouverture de ce programme. J’avoue que c’est une chose très importante pour nous, parce que , si on arrive à autonomiser ces femmes, c’est une façon de les occupenir et diminuer le stress qu’elles ont depuis le 28 septembre 2009….», a-t- elle fait savoir.

Aux dires de ces femmes, cette activité leur permet non seulement d’oublier les séquelles des violences du 28 septembre 2009 mais aussi subvenir à leurs besoins.

« Nous sommes là dans le cadre de la saponification en faveur des femmes, j’ai la certitude, les activités que nous réalisons sur le terrain ont beaucoup de revenus pour nous afin de subvenir à nos besoins. L’objectif est d’être ensemble étant des femmes victimes», a dit la porte parole du groupement.

Pour Mohamed Barry, superviseur du groupement, les activités se déroulent sans difficultés majeures.
«Depuis 2011, AVIPA est dans ce genre de formation, aujourd’hui, les victimes ont confiance au bureau de l’AVIPA. Elles sont conscientes et confiantes, plus que jamais, que notre objectif est d’aller vers la justice afin de rendre justice aux victimes…»

Pour rappel , l’association des victimes et parents des victimes du 28 septembre 2009 est née au lendemain des événements du 28 septembre 2009. Des événements qui ont eu lieu au stade du même nom et occasionné la mort d’une centaine de personnes et plusieurs femmes violées..

Liberté provisoire des communicants politiques: la partie civile se dit serein

Les 6 communicants politiques qui étaient détenus à la maison centrale de Conakry ont été mis sous contrôle judiciaire avant d’être libérés hier vendredi.

Suite à cette situation, le Balai Citoyen , qui a porté plainte contre ce qu’il appelle « des incitants à la haine et à la violence  » a réagi à travers un communiqué dont voici l’intégralité lu par le président de la structure Sekou Koundouno.

«Pour commencer, nous  rappelons à la  communauté nationale, internationale,  aux inculpés, à leurs conseils, que le Balai Citoyen est une association apolitique et à but non lucratif, dénommé ‘’Cellule Balai Citoyen ‘’en abrégé A/CB. Il a été agrégé suivant arrêté numéro 2153/MATD/SERPROMA/2016 en date du 29 juin 2016 du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation après cinq ans d’existence sous la tutelle des services du SERPROMA et de la Direction nationale des libertés publiques et des frontières.

Partant de cet arrêté d’agrément, nul ne peut donc lui contester la qualité de partie civile dans cette affaire.
Revenant à la liberté provisoire accordée en ce jour  aux six inculpés pour injure, incitation à la haine et à la violence, divulgation des fausses nouvelles sur les réseaux sociaux  qui ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale  le mercredi 11 avril 2018.

En effet la cellule Balai Citoyen s’abstient de tout commentaire sur ‘’ la mise en liberté provisoire sous contrôle judiciaire’’ en attendant la conclusion de son pool d’avocats présidé par maitre Faya Gabriel Kamano, mais rassure la population Guinéenne de sa vigilance totale et son engagement ferme à conduire ce processus à terme dans l’intérêt supérieur de la nation .

Il faut rappeler chers compatriotes et camarades de lutte, le code de procédure pénal Guinéen dans sa section huit traitant de la détention provisoire élargie au contrôle judiciaire  suivant les dispositions des articles  235,236, 237,238, 239, 240, 241, 242, 243, 244, 245, 246,247, 248,249, 250, 251 et 252  encadre la détention provisoire et le contrôle judiciaire.

C’est dans cette optique, que nous vous  élucidons la compréhension des dispositions y afférentes en la matière en demande de mise en liberté provisoire, son exercice et ces limites dont les articles ci-après disposent : L’article 243 ; la mise en liberté peut être demandée à tout moment au juge d’instruction par l’inculpé ou son conseil sous les obligations prévues à l’article précédent.

La demande en liberté est transmise au parquet dans les 48 heures.
Toutefois, elle est notifiée ou signifiée à peine d’irrecevabilité, à la partie civile, au domicile élu par elle, soit par le conseil de l’inculpé, soit par le ministère public si l’inculpé n’a pas de conseil, lorsque la constitution de partie civile émane de l’état, d’une collectivité publique, d’un établissement public, d’une société nationale, d’une société d’économie mixte soumise de plein droit au contrôle de l’état, d’une personne morale de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique, d’un ordre professionnelle, d’un organisme privé chargé de l’exécution d’un service public, d’une association ou fondation reconnue d’utilité publique.

Dans ce cas, la partie civile peut, dans le délai de 24 heures à partie du jour de la notification ou signification, présenter ses observations. Passé ce délai, le juge d’instruction doit, par une ordonnance datée, communiquer le dossier au procureur de la république dans le délai de 48 heures.

Le procureur de la république doit retourner le dossier avec ses réquisitions dans un délai de cinq jours à partir du jour de la transmission qui lui en a été faite par le juge d’instruction. Ce dernier doit statuer par ordonnance spécialement  motivé au plus tard dans les trois jours de la réception des réquisitions du procureur de la république.
Faute par le juge d’instruction d’avoir statué dans le délai fixé à l’alinea3, l’inculpé peut saisir directement de sa demande la chambre de contrôle de l’instruction qui sur les réquisitions écrites et motivées du procureur général, se prononce dans le mois de cette demande faute de quoi l’inculpé est mis d’office en liberté, sur l’initiative du procureur général.

Le droit de saisir dans les mêmes conditions la chambre de contrôle de l’instruction, appartient également au procureur de la république.

L’inobservation des dispositions précédentes expose son auteur à des sanctions disciplinaires. Tant disque,
L’article 239 ;  le contrôle judiciaire est une mesure restrictive de liberté qui astreint l’inculpé à se soumettre à une ou plusieurs obligations légales définies, et choisies par la juridiction d’instruction à savoir :
• Ne pas sortir des limites territoriales déterminées par le juge d’instruction ;
• Ne s’absenter de son domicile ou de la résidence fixés par le juge d’instruction qu’aux conditions et pour les motifs déterminés par ce magistrat :
• Ne pas se rendre à certains lieux ou ne se rendre que dans les lieux déterminés par le juge d’instruction :
• Informer le juge d’instruction de tout déplacement au-delà des limites déterminées ;
• Se présenter périodiquement aux services ou autorités désignés par le juge d’instruction et qui sont tenus d’observer la plus stricte discrétion des faits reprochés à l’inculpé ;
• Répondre aux convocations de toute autorité.»

Libération des communicants du RPG et UFDG libérés et placés sous contrôle judiciaire

Arrêtés il y a quelques jours, les six communicants du Rpg Arc-en-ciel et UFDG poursuivis pour appels à la haine sur les réseaux sociaux viennent d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire ce vendredi après 48 heures passées en prison.

Leur arrestation fait suite à une plainte de la Cellule Balai citoyen pilotée par Sékou Koundouno.

L’information de leur libération a été confirmée  par Me Salifou Béavogui.

Ils ont en suite été placé sous contrôle judiciaire.

Jeudi, la justice avait annoncé avoir décerné un mandat d’arrêt contre trois autres communicants qui se sont évanouis dans la nature

Guinée : le régulateur des médias met les promoteurs de radio en garde

Hier en Guinée, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a rencontré les promoteurs des radios et télévisions.

Au cours de cet échange, le régulateur a entretenu les différents participants à la rencontre sur des dysfonctionnements qui ne seraient plus être tolérés bien longtemps, notamment concernant les radios privées.

La HAC a en effet rappelé aux promoteurs de radio que le paiement des impôts, taxes, redevances, cotisations au niveau de la caisse nationale de sécurité sociale, et le paiement des droits d’auteur étaient obligatoires.

« Lorsque vous avez créé votre radio, vous avez demandé une fréquence. Selon la réglementation guinéenne, vous devez payer annuellement une redevance au titre de l’utilisation de cette fréquence. Et le montant est fixé par un arrêté conjoint du ministre des Télécommunications et de l’Economie. Donc c’est une obligation de payer annuellement la redevance puisque vous utilisez la fréquence. Et ceux qui n’utilisent pas de fréquence l’ARPT, l’autorité de régulation des postes et télécommunications, ne leur envoie pas de facture.», a rappelé Sékouna Keita, commissaire à la HAC.

L’impôt sur bénéfice des organes de presse fait également partie des points de discordance. « Les radios et les télévisions sont des entreprises qui font des activités qui génèrent des revenus et beaucoup font un bénéfice à la fin de l’exercice budgétaire. Donc c’est une obligation de payer chaque année l’impôt sur le bénéfice net de votre entreprise. Je crois qu’aujourd’hui, le bénéfice sur les sociétés, c’est 35%. C’est-à-dire que si vous avez, à la fin de l’exercice, un bénéfice net de 1 million GNF, l’Etat vous permet de garder les 65%.», a complété Sékouna Keita.

Rappelant également les non-paiements des TVA et des droits d’auteurs, le commissaire de la HAC a prévenu que ces manquements ne seraient plus être tolérés par l’Etat.

Guinée: une maison et son contenu ravagés par des flammes à Dar es Salam

L’incendie s’est produit aux environs de 10h dans la famille Soirée située au quartier Dar es salam dans la commune de Ratoma. C’est une maison de 4 chambres et son contenu qui sont partis en fumée.

Selon Soirée Abdoulaye, membre de la famille, le feu serait d’origine mystérieuse.

« C’est aux environs de 10 heures, qu’on a vu que la maison a pris feu. On ne connaît pas exactement l’origine du feu parce qu’il n’y avait pas de courant, ni de la bougie allumée car c’est le matin. Nous étions déjà sorti. Chacun de nous ètait parti à son travail.»

Selon lui , les sapeurs-pompiers qui ont été joint au téléphone par le père de la famille ont brillé par leur absence.

« On a appelé les sapeurs-pompiers mais malheureusement ils ne sont pas venu. Quand on a appelé au secours, les voisins sont venus nous aider. Il n’y a pas eu de perte en vies humaines mais les dégâts matériels sont énormes .» nous a t- il raconte dans la tristesse.

Désemparés, la famille Soirée de Dar es Salam appelle à l’aide des bonnes volontés.

Guinée : lancement des préparatifs du procès du massacre du stade de Conakry

La création d’un comité de pilotage pour l’organisation du procès du massacre du 28 septembre 2009 était attendue depuis la clôture de l’instruction judiciaire en novembre 2017. Elle doit permettre l’ouverture du procès en 2018, comme les autorités guinéennes s’y sont engagées.

Par l’arrêté du 9 avril 2018, Cheick Sako, le ministre guinéen de la Justice, a mis en place un Comité de pilotage du procès des événements du 28 septembre 2009. Ce comité est notamment en charge de l’organisation, de la sécurisation et du financement du procès.

« Après la clôture de l’instruction en novembre 2017, la création de ce Comité de pilotage est un nouveau signal fort pour les victimes. Nous entrons maintenant dans la phase très concrète de l’organisation du procès. Nous nous félicitons de cette décision et appelons le Comité de pilotage à proposer au plus vite un agenda tenant compte de l’immense attente des victimes, bientôt 9 ans après le massacre » a déclaré Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA.

Le Comité de pilotage est composé de 13 membres, dont le ministre et des représentants d’institutions nationales et internationales, et notamment le Haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme. En revanche, un seul représentant de la société civile y participera, et nos organisations demandent au ministère de la Justice de veiller à ce qu’il ou elle soit issue d’une association de victimes, afin de garantir la prise en compte de leurs préoccupations. L’arrêté prévoit que le comité se réunisse une fois par semaine dès son installation, devant ainsi permettre des progrès rapides.

« L’instruction judiciaire a duré de longues années, mais a permis la mise en cause des principaux responsables présumés du massacre, y compris Moussa Dadis Camara. Il n’y a désormais plus de temps à perdre pour l’organisation d’un procès historique pour la Guinée et plus largement pour l’Afrique. La feuille de route et la fréquence prévue des réunions du Comité sont des gages importants pour y parvenir » a déclaré Me Drissa Traore, vice président de la FIDH.

Nos organisations accompagnent 450 victimes constituées parties civiles dans cette procédure. L’une d’entre elles est décédée à Conakry hier, jeudi 12 avril, alors qu’elle faisait l’objet d’un suivi médical, portant à près d’une dizaine le nombre de victimes décédées depuis 2009. Nos organisations leur rendent hommage et appellent les autorités à garantir l’ouverture rapide du procès. Elles tiennent à la disposition du Comité une série de recommandations quant à l’organisation de celui-ci.

Contact Presse :

Maryna CHEBAT
00.33.6.48.05.91.57
mchebat@fidh.org / @MS_Crimea

De nouvelles manifestations à Boffa

 

Des citoyens mécontents ont intensifié les manifestations dans la préfecture de Boffa, tôt ce vendredi 13 avril 2018, a-t-on appris des sources concordantes.

Ces jeunes protestent contre le manque d’emploi et d’infrastructures de base. Lors des manifestations, ils   ont érigé des barricades à plusieurs endroits, bloquant  ainsi toutes les activités des sociétés minières installées dans la zone

« Nous avons demandé de l’emploi pour les jeunes, de l’appui dans l’agriculture, l’ouverture des voiries dans nos villages, l’accès à l’eau potable et la construction d’un hôpital », a laissé entendre Mohamed Cosa Camara, citoyen de Boffa.

Sur les lieux, la présence de nombreux agents des forces de l’ordre était visible.

Au moment où nous mettions cet article en ligne, il n’y a pas d’accrochage entre les forces de l’ordre et les manifestants.

EDG lance un nouveau système de paiement de factures d’électricité

L’électricité de Guinée (EDG) en collaboration avec la société Guinée Games  lance un nouveau système de paiement de factures.

En effet, les clients de EDG peuvent désormais payer leur facture d’électricité dans les agences Guinée Games.

Désormais, les clients pourront payer leur facture d’électricité pour le moment 6 jours sur 7 et bientôt 7 jours sur 7 dans les agences Guinée Games.

Tout cela s’inscrit dans le cadre du plan de redressement interne initié par la Société Veolia qui comprend trois actes : l’amélioration de la qualité de service, faciliter la démarche des clients et améliorer la performance de l’entreprise.» a fait savoir Antoine Branco.

Par ailleurs , le directeur commercial de EDG a dit que ce paiement ne concerne que les clients domestiques.

«Ce mode de paiement ne concerne pas les industriels. Le client peut payer jusqu’à deux millions au niveau des agences EDG ou des agences de Guinée Games »,  a t- il précisé.

Il faut signaler que cette opération de paiement par Guinée Games n’est disponible que pour les clients de la capitale Conakry et n’est suivi d’aucun reçu.

Mais par contre un message de confirmation sera envoyé sur le numéro du client ayant payé sa facture d’électricité par Guinée Games.

Il faut préciser que ce service n’est disponible pour le moment que dans les agences de Guinée Games et non dans les kiosques.

Vincent Bolloré bientôt devant les juges dans l’affaire de reprise de la concession du port de Conakry

C’est une information révélée par le magazine Challenges : Vincent Bolloré pourrait être bientôt convoqué par les juges d’instruction du pôle financier qui enquêtent notamment sur les conditions de reprise de la concession du port de Conakry, en Guinée, et d’un terminal à conteneurs du port de Lomé, au Togo. Une perquisition avait déjà été menée en avril 2016 au siège du groupe Bolloré dans le cadre de cette enquête. Le groupe Bolloré a indiqué n’avoir reçu aucune convocation visant les des membres de sa direction.
En 2010, alors qu’Alpha Condé est en campagne pour l’élection présidentielle guinéenne, il reçoit les conseils d’un dirigeant de l’agence de publicité Havas, Jean-Philippe Dorent. Une agence dans laquelle Bolloré détient des parts. Une fois élu en 2011, Alpha Condé va écarter Getma de la concession du terminal à conteneur du port de Conakry pour la confier au groupe Bolloré Africa Logistic.

A la même époque, Faure Gnassingbé candidat à sa propre succession au Togo fait appel au même Jean-Philippe Dorent pour une partie de sa communication. Quelques mois plus tard, Bolloré reçoit la concession du terminal à conteneur du port de Lomé au détriment de Jacques Dupuydauby.

La justice française qui a ouvert une enquête soupçonne le groupe Bolloré d’avoir utilisé les services rendus par le dirigeant de Havas pour obtenir des contreparties.

Depuis avril 2016 et la perquisition des juges au siège du groupe Bolloré, les enquêteurs cherchent à prouver qu’il y aurait eu « corruption d’agent public étranger ».

Bolloré se défend de toute action illégale et affirme que c’est sa seule expertise portuaire qui lui a valu de remporter ces contrats. Vincent Bolloré va-t-il devoir s’expliquer devant les juges français ? Pour l’instant, le groupe dit n’avoir reçu aucune convocation visant sa direction.

■ Le groupe Bolloré en Afrique

A la tête d’un conglomérat présent sur quatre continents dans la gestion portuaire, l’opérateur français a fait de l’Afrique sa terre d’élection.

Présente en Afrique depuis plus de trente ans, Bolloré Africa Logistics gère aujourd’hui, seule ou en partenariat, seize ports maritimes et une vingtaine de ports secs. Les conditions de l’obtention de la gestion logistique des ports de Conakry et de Lomé, au centre d’une enquête judiciaire, renforcent l’idée que Vincent Bolloré, l’homme qui murmure à l’oreille de certains chefs d’Etat, profiterait de cette proximité pour fructifier ses affaires. Ces huit dernières années, ses investissements se chiffreraient à deux milliards d’euros, lesquels, se défend-il, lui auraient permis d’acquérir les concessions portuaires incriminées.

 

 

Le Balai Citoyen se réjouit de l’incarcération des communicants politiques 

Le conseil d’administration de la cellule Balai citoyen s’est réuni  jeudi, 12 avril 2018 pour s’exprimer sur le sort des communicants du  Rpg arc-en-ciel et de l’UFDG déjà en maille avec la justice.

D’entrée , cette plateforme de la société civile guinéenne s’est réjouit de l’ implication du ministère de la Justice à travers ses démembrements sur la plainte du balai citoyen contre les dérives verbales dangereuses de certains communications des deux plus grandes formations politiques de la Guinée.

Poursuivant, le conseil a annoncé le transfert du dossier de Direction de la Police Judiciaire «DPJ» au tribunal de 1ère instance de Kaloum ce mercredi 11 avril 2018. En gros, il s’agit de six présumés auteurs des propos incitant à la haine et à la violence dont  cinq (5) du RPG arc-en-ciel et un (1) de L’UFDG qui sont déjà à la maison centrale pour la suite de la procédure.

« Une lettre a été adressée au procureur général de la République pour l’ouverture d’une information judiciaire concernant monsieur Sékou Souapé KOUROUMA membre du bureau politique nationale du RPG et monsieur Rachid N’diaye ministre de la communication », a annoncé Salia CAMARA porte parole du balai citoyen.

Par ailleurs, la cellule balai citoyen rassure que les dispositions sont prises pour traquer les présumés auteurs à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Ceci grâce à la collaboration du bureau central national de l’INTERPOL.

Par la voix de son porte parole, le Balai Citoyen  appelle au respect du principe de liberté et de neutralité de la justice.

« La cellule balai citoyen demande au gouvernement, aux coordinateurs régionales, aux partis politiques et à l’administration publique d’éviter toute immixtion ou influence sur l’appareil judiciaire afin qu’il jouisse pleinement de ses prérogatives », a suggéré Salia CAMARA.

Sayon Bamba: une artiste au talent incontestable

Sayon Bamba est une artiste chanteuse comédienne et metteur en scène de nationalité guinéenne.

Rencontrée par le journaldeconakry.com, Sayon Bamba relate son parcours.«Je suis née et grandit  à Conakry à Matam très exactement et j’ai grandi entre Dixinn Bora et Landrea.»

Pendant son enfance, Bamba  est vite attiré par la culture et ne laissait passer aucune opportunité . Elle fait alors ses premiers pas dans le groupe féminin « les amazones de Guinée « .

«J’ai passé mon enfance et mes études aussi en Guinée où j’ai été influencé par tout ce qu’il y avait comme impact pendant la première République au niveau culturel et cette culture très forte m’a amené à avoir envie de faire la même chose. Puis au fil des années, j’ai atterri, grâce à maître Barry qui est saxophoniste mythique et homme d’orchestre et musicien de talent, dans les amazones de Guinée où j’ai été chanteuse lead pendant quelques années avant d’être aussi comédienne au théâtre national de Guinée puis de partir vers Marseille où je vais continuer mes tournées et mon apprentissage culturel pendant de longues années» .

Depuis, Sayon Bamba ne désarme pas . Elle a à son actif 5 albums qu’elle a livré à son public avant de revenir pour s’installer définitivement en Guinée.

«J’ai sorti 5 albums. Le 5e est sorti le 15 juillet 2017 à Conakry et le 16 mars 2018 du côté de Marseille. J’ai fais des créations musicales théâtrales, j’ai tourné et tout ce que la culture peut avoir d’attrayant que ce soit sur des réflexions ou encore sur le terrain,  j’ai eu cette chance avec l’aide de toute les personnes que j’ai croisées de sillonner pratiquement tous les secteurs de spectacles vivants. Ce qui m’a donc ramenée à rentrer en Guinée il y a de cela trois ans et à m’installer de nouveau ici et travailler».

Depuis le 06 janvier 2017, Sayon Bamba est directrice générale de l’agence guinéenne des spectacles.

Talents Guinée 2018: L’AGUIPE à pieds d’œuvre 

L’agence guinéenne pour la promotion de l’emploi a tenu une conférence de presse ce jeudi 12 Avril 2018 à Conakry.

Objectif, communiquer sur l’organisation de la 3e édition du salon de entrepreneuriat et d’emploi guinéen dénommé «Talents Guinée 2018».

Ce salon aura lieu les 27 et 28 avril prochain à Paris. Pour Sekouba Mara, Directeur général de l’AGUIPE, il permettra aux étudiants guinéens vivants en France de découvrir les opportunités d’emploi qui leur sont offertes en Guinée. Ce pour attirer des candidats qualifiés et des porteurs de projets de création d’entreprises .

«Talents Guinée 2018, premier forum professionnel à l’extérieur de la Guinée, est un véritable lieu d’échange entre les acteurs du marché de l’emploi et de entrepreneuriat en Guinée ( secteur privé et public) et l’ensemble de la diaspora guinéenne ( étudiants, jeunes diplômés, cadres  expérimentés et porteurs de projets de création d’entreprises vers la Guinée). Donner la possibilité à la diaspora de saisir les opportunités professionnelles et entrepreneuriales qu’offre la Guinée est un défit auquel les autorités et les acteurs de la société civile se sont engagés. L’objectif est de renforcer les capacités du pays afin de contribuer à la création d’emplois et de revenus durables par la promotion de l’ entrepreneuriat. Ce sera très concluant pour les jeunes guinéens de France.»

L’agence guinéenne pour la promotion de l’émploi (AGUIPE) est un établissement public à caractère social et administratif placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle , de l’
Emploi et du travail. Elle a pour objectif de créer les conditions favorables pour la recherche d’emploi des jeunes diplômés, créer une dynamique d’adéquation entre la formation à l’employabilité des jeunes et les besoins réels du marché de l’emploi, mettre les diplômés en situation d’opportunités formelles dans les secteurs à forte croissance présentant un déficit urgent de compétences, inciter la création d’emplois et d’opportunités sur toute l’étendue du territoire guinéen, créer et impulser une plate-forme unique relative aux possibilités d’emploi, maximiser les choix pour les jeunes et les employeurs.

Ce salon est organisé par l’Association des jeunes guinéens de France (AJGF) en collaboration avec le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle de l’Emploi et du travail à travers l’agence guinéenne pour la promotion de l’emploi.

Classement FIFA: le Syli gagne une place

La FIFA a publié ce jeudi son classement mensuel des meilleures nations de football.

Après sa défaite (0-2) face à la Mauritanie en match amical au mois de mars dernier, la Guinée perd une place en Afrique.

Selon ce nouveau classement, le Syli national se pointe désormais à la 14ème place, soit une place de moins par rapport au dernier classement.

Ce qui éloigne de plus en plus la Guinée du top 10 du continent africain.

Par contre, sur le plan mondial, l’équipe du nouveau sélectionneur Paul Put gagne une place.

Du 70ème rang, le Syli National est classé 69ème, derrière la Côte d’Ivoire.

Dans le monde, c’est l’Allemagne qui domine ce classement suivi de près par le Brésil.

Voici le top 10 africain.

Tunisie
Sénégal
RD Congo
Maroc
Egypte
Nigeria
Cameroun
Ghana
Burkina Faso
Cap Vert

Une fille de 6 ans enlevée et violée à Mamou

Une fillette de 6 ans a été victime d’un viol dans la commune urbaine de Mamou.

La petite, portée disparue lundi 9 avril au matin au quartier Poudrière, a été retrouvée le mardi 10 avril après avoir été violée.

Sur les circonstances de sa disparition, sa maman  revient sur les faits. « J’ai laissé ma fille auprès de sa tante qui vend à côté du cinéma Poudrière. C’est de là qu’elle a disparu. Ainsi, nous avons fait un communiqué radio pour annoncer sa disparition », explique-t-elle.

Retrouvée 24h après sa disparition, la fille présentait des blessures au niveau de son cou. La chargée de la question de l’enfance à la direction préfectorale de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance et la direction de l’office de protection genre enfance et mœurs (OPROGEM) ont conduit la fillette à l’hôpital pour des soins.

L’auteur de ce viol présumé est pour le moment introuvable.

 

Le corps sans vie d’un homme retrouvé dans la rue à N’zérékoré

Un jeune homme dont l’identité n’est pas encore connue a été retrouvé mort hier, mercredi 11 avril 2018, dans la commune urbaine de N’zérékoré, précisément devant les locaux de la DPE.

Informé de cette découverte, le président de la délégation spéciale de la commune urbaine s’est rendu sur les lieux

Le président de la délégation spéciale dit avoir saisi les services de santé et de sécurité sur cette découverte macabre. Et, le diagnostic médical a révélé qu’il s’agit d’une mort naturelle. Puisqu’aucun parent du défunt ne s’est présenté, les autorités communales ont décidé, en collaboration avec la Croix-Rouge, d’enterrer le corps.

« Selon les témoignages des voisins du quartier, ce monsieur (dont l’âge varie entre 28 et 30 ans) était un malade mental, il errait dans ces lieux et il s’assaillait souvent sous les palmiers. C’était un malade abandonné à lui-même… Alors, personne ne nous a révélés son nom et aucun parent à lui ne s’est présenté. C’est pourquoi, nous avons pris la responsabilité de l’enterrer avec l’appui de la croix rouge », a ajouté le président de la délégation spéciale.

Enfin, monsieur Pé Mamady Bamy déplore l’abandon des malades mentaux par leurs familles et en appelle à la conscience des citoyens pour mettre fin à cette situation.

Kaloum: cinq communicants du RPG arc-en-ciel écroués à la prison centrale

Des communicants du parti au pouvoir (le RPG arc-en-ciel) et du principal parti de l’opposition guinéenne (UFDG) ont été écroué à la prison centrale de Conakry après leur passage devant le juge d’instruction.

Après le tribunal de première instance de Kaloum, les six militants (5 du RPG arc-en-ciel et un de l’UFDG) ont été conduits à la maison centrale de Coronthie pour leur première nuit de détention.

Ils sont accusés d’incitation à la haine. Il s’agit de Lamine Philo Kaba (RPG), Mamady Karfamoria Kaba (RPG), Mamoudou Traoré alias Stratège (RPG), Korboya Baldé (RPG), Ibrahima Kallo (RPG) et de Mamadou Aliou Diallo dit Goubhoye (UFDG).

 

Mamadou Thug: «toute personne qui rit est en bonne santé ….»

La 3e édition du Festival des arts et du rire (FAR) s’est tenu du o4 au 09 avril 2018 dans la ville de Labé. Dans  un entretien accordé à journaldeconakry.com, le promoteur  de cet événement  culturel est  revenu sur l’historique et l’importance du festival des arts et du rire qu’il organise chaque année dans la ville de Karamoko Alpha Mo Labe.

Journaldeconakry.com Bonjour présentez vous à nos lecteurs
Mamadou Thug : Diallo Mohamed lamine connu sous le nom Mamadou thug artiste humoriste, directeur du festival des arts et du rire « FAR2018 ».

Justement, parlez nous de l’historique de ce festival?
Il y a 5 ans nous avons pensé à un festival qui est encouragé par l’imam de labé Thierno Badrou et tous les labekas. Mon label Soudou Daardja Prod’ a envoyé un événement d’essais l’open comédie club avec la thématique « WOUSSS EBOLA » qui fut une réussite.  Depuis 2015, nous organisons les festival des arts et du rire dans la ville Karmoko Alpha Mo Labé. Et ce festival reçoit chaque année une icône internationale tel que Adama Dahico, Zongo et Taou, Salif compaoré, Fac alliance, Sow Pedro, Zebal Traoré et cette année pour la 3ème édition Gohou Michel, Djanii Alfa, Mick paraya,  Duo Tour-tour, le cirque mandingue, la compagnie culturelle les messagers du temps, thierno mamou, ibrahima sory tounkara, la troupe étoile africaine de Guinée. ….

Quelle est l’importance de ce festival?

Ce festival international du rire de labé a une importance capitale car l’événement à thématique permet de former, sensibiliser et faire du spectacle car toute personne qui rit est en bonne santé.

Qu’est ce qui justifie le choix de la ville de Labe?
Labé est une ville qui aime rire. Elle seule rempli, pendant une semaine,  l’aéroport de Tata pendant la foire artisanale. Une foire organisée par Oumby. Elles étaient venues rire avec moi. Elles méritent mieux que moi c’est pourquoi Soudou Daardja prod a pensé au festival qui reçoit les plus grands humoristes du moment à Labé.

Quel est l’objectif visé par ce festival?
L’objectif c’est d’aider les artistes à se surpasser,  découvrir des nouveaux espaces de création, de diffusion et d’autres artistiquement parlant.

Votre dernier mot 
Je dis merci aux artistes qui ont accepté d’aller soutenir gratuitement notre festival et le gouvernement d’avoir mis  les mains dans la poche pour aider la culture surtout le Festival artistique du rire de Labé qui est le plus grand rendez vous du rire en Guinée.

Les boulangers menacent d’entrer en grève dès lundi

À un mois du ramadan, les boulangers de Guinée, réunis au sein d’une puissante fédération forte de plus de quinze mille membres, menacent de cesser toute activité à compter du lundi prochain, 16 avril 2018.

En effet, ils l’ont fait savoir à travers un préavis de grève adressé au ministère du Commerce. Selon le président de la fédération nationale des boulangers, cet avis de grève a été pris au terme de plusieurs jours de réunions tenues à Conakry.

Par cette action, les boulangers de Guinée, entendent dénoncer, ce qu’ils qualifient de la mauvaise qualité de farine fabriquée par certaines minoteries de la place, la quantité insuffisante de farine contenue dans les sacs d’une autre minoterie, la surtaxation douanière imposée par l’Etat sur les importations de farine, mais aussi le manque de dialogue entre eux et les usines de farine locales.

Par cette possible grève , les boulangers réclament enfin la mise en service des boulangeries modernes promises par le Chef de l’Etat, et déjà acheminées sur Conakry.

Selon le contenu de l’avis de grève, il est indiqué que si rien n’est fait, les boulangers de Guinée déclencheront dans un premier temps une grève de 3 à 4 jours sur toute l’étendue du territoire, avant de décider d’une augmentation du prix du pain.

Il est à signaler que depuis la semaine dernière, les boulangers de la préfecture de Lelouma en Moyenne Guinée sont en grève à cause,  selon eux,  des pertes énormes qu’ils enregistrent dans le commerce du pain.

 

Guinée : Lancement des travaux du 21ème Programme mondial sur la lutte anticorruption…

La République de Guinée a abrité, lundi, 09 avril 2018, à Conakry, les travaux du 21ème programme mondial d’Interpol de renforcement de capacités sur la lutte anticorruption, la criminalité financière et le recouvrement d’avoir.

La rencontre, qui a réuni huit (08) pays de l’espace francophone de l’Afrique de l’Ouest, a été présidée par le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile (SPC), Me Abdoul Kabèlè Camara.

Le conclave a pour but d’examiner ensemble les causes profondes de la corruption généralisée et entreprendre à tracer, identifier et récupérer les produits de crime, en particulier la corruption. Aussi, permettre aux acteurs d’assimiler les bonnes pratiques d’enquêtes et de recherches.

Selon le secrétaire exécutif adjoint de l’Agence Nationale de la Lutte contre la Corruption et la Promotion de la bonne Gouvernance (ANLC), Sékou Mohamed Sylla, «sans une bonne gouvernance, sans la lutte contre la corruption et les pratiques assimilées, aucune politique économique et sociale en faveur de la réduction de la pauvreté ne peut réussir.

Nous sommes 148ème ex sur 180 cette année, nous avons enregistrés trois points par rapport aux années précédentes. Certainement que c’est insuffisante, mais c’est quand même une avancée à encourager pour aller de l’avant», a indiqué le secrétaire exécutif adjoint de l’ANLC.

Quant au représentant du secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Police Criminelle Interpol, Kémo Oularé, son institution, en collaboration avec ses partenaires, «a conçu le Programme mondial de Lutte contre la Corruption, la Délinquance financière et le Recouvrement d’avoir, afin de mettre un accent sur les problèmes liés à la corruption dans les sociétés et d’améliorer la formation des acteurs».

Le ministre d’Etat guinéen, ministre de la SPC, Me Abdoul Kabèlè Camara a, dans son discours de lancement des travaux, plaidé pour la formation continue de ses agents pour lutter contre toutes les formes de corruption dont la Guinée est l’un des pays signataires de la Convention des Nations Unies.

Durant cinq (05) jours de travaux, les 35 participants se pencheront sur une forme de criminalité qui constitue une préoccupation majeure de la communauté internationale, telle que la corruption.

Participent à ces travaux, des procureurs, juges d’Instructions, policiers, gendarmes, représentants des Cellules nationales de traitement des informations financières et des Agences nationales de lutte contre la corruption.

Des maladies virales seront couvertes lors de la phase pilote du programme d’assurance contre les foyers et flambées épidémiques de l’ARC

La maladie à virus Ebola, la méningite, la maladie à virus de Marburg et la fièvre de Lassa seront couvertes lors de la phase pilote du programme d’assurance contre les foyers et flambées épidémiques de la Mutuelle Panafricaine de Gestion des Risques ou African Risk Capacity (ARC), a-t-on appris de source bien informée près l’Institution.

La Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC), une institution de l’Union Africaine (UA), développe actuellement un produit d’assurance visant à faciliter la mise en œuvre d’interventions rapides et l’accès à une aide financière immédiate en cas d’épidémie.

La maladie à virus Ebola, la maladie à virus de Marburg, la méningite et la fièvre de Lassa seront couvertes lors de la phase pilote. Plus de 30 pays africains sont exposés au risque de survenue de l’une de ces quatre maladies potentiellement épidémiogènes.

Les Ministères de la Santé de la Guinée et de l’Ouganda, les deux pays où la phase pilote du programme d’assurance contre les foyers et flambées épidémiques de l’ARC est mise en place, ont sélectionné ces quatre agents pathogènes en raison du risque connu d’épidémies et de leur impact dévastateur sur les populations et les économies.

Le produit d’assurance O&E s’appuie sur les succès rencontrés par l’ARC lors de la mise en œuvre de programmes de financement des risques de catastrophe naturelle en Afrique. Il est conçu comme un système intégré visant à permettre aux gouvernements d’intervenir rapidement et efficacement en situation d’urgence de santé publique.

Dans le cadre du programme, une collaboration sera établie avec les pays afin de déterminer leurs risques épidémiques et sélectionner les agents pathogènes à couvrir, optimiser les systèmes d’alerte précoce, mettre en place des plans d’urgence préétablis en vue d’une intervention rapide et un décaissement rapide des fonds par le biais de l’assurance indicielle.

Mohamed Beavogui, Directeur général de l’Institution de l’ARC et sous-secrétaire général des Nations Unies a déclaré, que «l’identification de ce premier groupe d’agents pathogènes en vue de la réalisation de notre programme marque une étape significative. Après avoir travaillé en étroite collaboration avec les gouvernements ougandais et guinéen, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, le CACM/UA et d’autres intervenants, nous disposons d’un produit qui permettra de changer la donne en Afrique, qui cible les besoins en matière de santé publique des Africains et qui est le fruit d’une collaboration africaine et internationale».

A l’échelle mondiale, l’incidence des méningites bactériennes est extrêmement élevée dans la « ceinture africaine de la méningite », qui comprend 26 pays et s’étend du Sénégal à l’Éthiopie. De nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale sont exposés au risque d’épidémie de maladie à virus de Marburg et de fièvre de Lassa, toutes deux classées dans la catégorie des fièvres hémorragiques virales.

L’épidémie d’Ebola qui a touché l’Afrique de l’Ouest en 2015 a fait 11 310 morts en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. La Banque mondiale a évalué le montant des pertes dans ces trois pays à 2,8 milliards de dollars. Selon certaines études, une riposte engagée face à l’épidémie d’Ebola deux mois plus tôt aurait permis de réduire le nombre de morts de 80%.

Concernant la nécessité de répondre rapidement aux catastrophes qui touchent le continent, M. Beavogui a déclaré que «les gouvernements africains ont souligné la nécessité de disposer d’un financement plus rapide afin d’éviter une nouvelle tragédie comme la récente épidémie d’Ebola qui a sévi en Afrique de l’Ouest.

Dans cette optique, l’ARC travaille en étroite collaboration avec les gouvernements et ses partenaires. Nous sommes en train de mettre en place un système innovant permettant d’agir à un stade précoce afin de financer des interventions efficientes et efficaces qui contribueront à enrayer les épidémies avant qu’elles ne se transforment en crises».

 

Le programme pilote O&E de l’ARC est soutenu par la Fondation Rockefeller et la Direction du développement et de la coopération de la Confédération suisse. Metabiota Inc., Health Systems Consult Limited et des économistes spéque ces interventions soient compromises par des financements lents et imprévisibles.

A propos de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) :

L’ARC comprend deux entités, l’Institution de l’ARC et la Société d’assurance de l’ARC (ARC Ltd). L’Institution de l’ARC a été créée en 2012 en tant qu’institution spécialisée de l’Union africaine afin d’aider les États membres de l’UA à améliorer leurs capacités en vue de mieux planifier, de mieux se préparer et de mieux répondre à des catastrophes naturelles liées au changement climatique. ARC Ltd est une société d’assurance mutuelle qui offre des services de transfert de risque aux États membres par le biais de la mutualisation des risques et l’accès aux marchés de la réassurance. L’ARC est détenue par les États membres disposant d’un contrat d’assurance en cours, ainsi que par la banque de développement KfW et le département britannique du développement international (DfID), en qualité de bailleurs de fonds.

Avec le soutien du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la Suède, de la Suisse, du Canada, de la France et des Etats-Unis, l’ARC aide les Etats membres de l’UA à réduire leurs risques de pertes et de dommages dus aux événements climatiques extrêmes qui touchent les populations africaines en apportant, par le biais de produits d’assurance contre les risques liés aux catastrophes, des réponses ciblées aux catastrophes naturelles, et cela, de manière plus rapide, économique, objective et transparente.

L’ARC met ses compétences au service de la lutte contre certaines des plus importantes menaces auxquelles fait face le continent, dont les foyers et flambées épidémiques.

Gueckédou : Lancement officiel de la campagne de lutte contre la Filariose lymphatique et l’Onchocercose

Le secrétaire général chargé des Collectivités décentralisées de la préfecture de Gueckédou, Fodé Traoré a procédé, lundi, 09 avril 2018, au lancement officiel de la campagne de distribution gratuite de l’Ivermectine et de l’Albendazole dans la lutte contre la Filariose lymphatique et l’Onchocercose, a suivi l’AGP.

Cette campagne de cinq (05) jours (du 09 au 13 avril), lancée en présence d’un représentant du Ministère de la Santé, s’inscrit dans le cadre de l’élimination en Guinée de cinq (05) maladies tropicales négligées.

Les Maladies Tropicales Négligées (MTN) sont des maladies qui affectent presque exclusivement les populations pauvres et marginalisées vivants dans les zones rurales et quartiers urbains défavorisés du pays.

Au nombre de ce groupe de maladies, le Schistomiase ou Mansonie, l’Onchocercose, les géoélminthiase, c’est-à-dire l’Ascaridiose, occupent une bonne place. Elles contribuent à l’accentuation de la pauvreté par la perte de la performance intellectuelle de la population et l’acquittement de la croissance et la perte de la capacité de travail et de la productivité.

«Malheureusement en République de Guinée, on n’estime que 70 enfants sur100 en âge scolaire couvrent une maladie parasitaire. 60 enfants sur 100présentent deux (02) de ces affections et 08 sur 100 développent 03 de ces affections», a-t-on indiqué.

Voilà pourquoi, le département en charge de la Santé, à travers la Coordination des MTN a, pour réduire la morbidité et la mortalité liées à ce fléau, opté pour la stratégie basée sur les interventions intégrées et l’administration concomitante d’une combinaison de médicaments qui couvre plusieurs de ces maladies.

Pour la directrice préfectorale de la Santé de Gueckédou, Dr Hadja Mariame Keita et le délégué du département de la Santé, Dr Alpha Omar Barry ont, tour à tour, campé la campagne dans son contexte.

Ils ont par la suite exprimé les profondes gratitudes du gouvernement guinéen aux partenaires techniques et financiers, pour leurs appuis.

Dans son discours cérémonial, le secrétaire général chargé des Collectivités décentralisées de la préfecture de Gueckédou, Fodé Traoré a prodigué d’utiles conseils et dégagé l’importance de cette campagne pour la population, dans le cadre d’une meilleure santé. Il a ensuite saisi l’opportunité, pour saluer l’assistance des partenaires.

Une mission du FMI/BM chez le ministre de l’Agriculture

La ministre de l’Agriculture, Mariame Camara a présidé une réunion technique, lundi, 09 avril 2018, à Conakry, regroupant les cadres de son Ministère et les représentants du Fonds Monétaire International (FMI)/ Banque Mondiale (BM), sur des sujets liés à la promotion et au développement du Secteur agricole en République de Guinée, rapporte l’AGP.

Pour l’avenir du secteur agricole, qui est aujourd’hui déficitaire en financement, la cheffe de mission FMI/BM, Mme George Albertine a fait savoir, qu’au cours de cette réunion ils ont eu l’occasion de discuter des différents projets que le Ministère de l’Agriculture est en train de mettre en place dans le développement des filière vivrières et autres filières qui vont jouer un rôle important dans la mobilisation de revenus.

«Il a été également question de discuter sur des projets d’aménagement, des mécanisations de l’agriculture qui vont augmenter la productivité, la production et d’augmenter plus d’emploi à la population guinéenne», a-t-elle ajouté.

De son côté, la ministre de l’Agriculture, Mariame Camara, appréciant la rencontre avec la mission du FMI, a expliqué : «Le Fonds s’intéresse, d’une manière générale, à tous les financements, aux contrôles et aux appuis.

Je sais que le Secteur de l’agriculture retient essentiellement l’attention du Fonds Monétaire. Au cours de cette réunion, tous les secteurs, notamment la mécanisation, la vulgarisation, les sols et la recherche, ont été abordés, ainsi que des problèmes liés à l’avancement de la mission confié au Ministère de l’Agriculture. Et je pense que nous attendons beaucoup de fonds pour que l’agriculture guinéenne avance très bien dans tous ces programmes».

Guinée : Des manifestants dans les rues de la Commune Urbaine de Mandiana

Un groupe de manifestants a occupé les rues de la Commune Urbaine (CU) de Mandiana, mardi matin, 10 avril 2018, exigeant la construction du pont sur le fleuve Sankarani, rapporte l’AGP.

Les manifestants ont également dénoncé le blocage des travaux de bitumage de la Route Nationale, Kankan-Mandiana de 85Km, de finition de la grande Mosquée, de la Maison des Jeunes et autres infrastructures destinées à la préfecture de Mandiana, au compte de la célébration tournante de la fête de l’Indépendance du pays.

De sources concordantes, «seulement 16 Km ont été réalisés sur les 85prévus depuis le lancement des travaux en 2015».

Selon le porte-parole des manifestants, Lounsény Koulibaly Alias Mangué, «la marche est partie du quartier Mandiana1 pour l’Esplanade du Bloc administratif de la préfecture, où le préfet a appelé au calme et à la retenue, avant de promettre de transmettre les  sollicitations à qui de droit».

Il a noté : «La manifestation, appuyée par des slogans hostiles au gouvernement guinéen, s’est déroulée sous l’œil vigilant des services de Sécurité de la préfecture, et n’a enregistré aucun incident».

Santé : 309.726 personnes visées par la campagne de traitement contre la Filariose lymphatique et l’Onchocercose à Mandiana

Trois cent neuf mille sept cent vingt six (309.726) personnes sont visées par la campagne de traitement de masse à l’Ivermectine et l’Albendazole contre la Filariose lymphatique et l’Onchocercose à Mandiana en Haute Guinée, rapporte le correspondant de l’AGP dans la préfecture.

Cette campagne, lancée, lundi, 09 avril 2018, au quartier Oudiala de la Commune Urbaine (CU) de Mandiana, se poursuivra jusqu’au vendredi, 13 avril, avec la stratégie porte-à-porte.

Les 309.726 personnes cibles dans la préfecture vont bénéficier gratuitement ces médicaments efficaces dans le cadre de l’amélioration de la santé de la population.

«La Filariose lymphatique et l’Onchocercose sont des maladies parasitaires chroniques transmissibles et invalidantes. Les personnes atteintes peuvent être gravement défigurées ou handicapées», a-t-on rappelé.

Dr Mohamed Sako Sylla, représentant le directeur régional de la Santé de Kankan aux cérémonies de lancement, a dit que «le traitement de masse avec l’Ivermectine et avec l’Albendazole doit continuer dans la préfecture à titre préventif, parce que les populations de Mandiana sont riveraines des fleuves Milo, Fié et Sankrani, qui habitent les vecteurs transmetteurs de ces maladies».

Dans son allocution, le directeur préfectoral de la Santé de Mandiana, Dr Amara Traoré a informé, que «pendant les 05 jours, 620 distributeurs communautaires pour 310 équipes seront déployés sur l terrain, avec la stratégie porte-à-porte du 09 au 13 avril 2018».

Par ailleurs, représentant le préfet de Mandiana, le directeur des Ressources Humaines, Sira Facély Mara a invité la population, à prendre ces médicaments en vue de les soulager.

Insalubrité : des ordures font la loi à Conakry

Le dépotoir d’ordures situé au bord de la route à Wanindara sur l’autoroute le Prince dans la commune de Ratoma risque de couper la circulation sur l’axe Wanindara -Sonfonia gare.

En effet, les citoyens des quartiers Wanindara, Cobaya, t5, t6 et environs ont transformé le bord des rails de wanindara en un dépotoir d’ordures. Certaines personnes attendent tard la nuit pour y venir déverser des ordures ménagères. Des ordures qui dégagent une odeur nauséabonde.

Mamadou Saliou Diallo, maître menuisier déplore ce comportement peu reluisant de certains guinéens.

« Je travaille ici, j’ai un atelier. C’est ici que  je cherche mon quotidien et Celle de ma famille. Mais vraiment, ces ordures là nous fatiguent. Les gens attendent que nous fermons l’atelier pour venir déverser leurs ordures ménagères jusqu’à la devanture de notre lieu de travail. C’est pas bon. Le guinéen doit apprendre à respecter son compatriote. …. Ce qui est plus marrant dans tout ça c’est que les gens qui ont des charrettes aussi viennent déverser des ordures qu’ils ont collecté un peu partout dans la capitale ….».

Poursuivant, Diallo pointe du doigt l’État qui , selon lui , doit trouver des terrains dédiés aux dépotoir d’ordures pour que les citoyens sachent où amener leurs ordures.

« L’État guinéen aussi doit trouver des terrains, qui doivent être situé loin du centre ville . Faciliter la création des petites et moyennes entreprises (PME) qui évoluent dans le ramassage des ordures.  Il doit acheter des camions qui doivent être chargé de la collecte et du transport des déchets jusqu’au dépotoir. »

Mais ce dépotoir ne fait pas que des mécontents. Contrairement à ce menuisier, les petits apprentis soudeurs tirent leur affaire dans ce dépotoir. Ces enfants âgés de 7 à 10 ans viennent ramasser des morceaux de fer pour retravailler et en faire des petites fenêtres de douches ou autres accessoires.

« Quand on vient ramasser quelques morceaux de fer ici, arrivé à l’atelier nous retravaillons et nous faisons quelques articles comme les petites fenêtres, les fourneaux à feu. L’argent que nous gagnons, le lendemain on l’utilise comme frais de transport pour venir au travail.», a-t- il raconté sous anonymat.

À part les odeurs nauséabonde qu’elles dégagent, ces ordures provoquent des maladies parfois incurables. Selon un spécialiste que nous avons rencontré, «ces odeurs nauséabondes sont auteures de beaucoup de maladies notamment le paludisme, la rhume et la toux qui devient parfois incurable».

En attendant que des dispositions  idoines soient prises par les autorités compétentes, le dépotoir de Wanindara qui provoque déjà un énorme bouchon à cause de la fumée qu’elle dégage risque de couper la circulation sur cet axe principal.

Il faut signaler que sur le même lieu , des enfants de 5 à 7 ans viennent aussi ramasser des sachets d’eau minérales vides pour les revendre aux propriétaires des usines concernées.

Kabinet Cissé: «Think Tank IPED est…un véritable outil de développement» 

Au sortir de l’atelier de formation et de partage d’expériences sur la méthodologie d’intervention des Think Tank  tenu du 1er au 4 avril 2018 à Conakry organisé par IPED, le Directeur exécutif des Think Tank IPED, Kabinet Cissé nous a accordé une interview. M. Cissé est non seulement revenu sur l’historique de son Institution, son impact mais aussi et surtout sur les perspectives issues de cet atelier de formation et de partage d’expériences. 

www.Journaldeconakry.com: c’est quoi le projet Think Tank et qui en est l’initiateur ?

 Kabinet Cissé : IPED est plutôt une initiative. Et comme son nom l’indique, un Think Tank est un laboratoire d’idée, d’échange des recherches indépendantes qui se concentrent sur des projets  de société et qui essayent d’apporter des analyses et des éléments qui influencent le processus de décision. C’est  à la fois un outil de gouvernance publique mais aussi  politique, parce que tout simplement, il fait des productions de connaissance, des études d’éléments pour permettre aux hommes politiques, aux décideurs d’avoir la bonne approche.

On s’est constitué en 2015. Mais, il a été officiellement lancé en 2016 et parrainé par le Premier ministre. Depuis nous sommes en train de travailler sur des thématiques. Nous avons traité des thèmes comme : la problématique de la recherche en Guinée, les questions d’emplois, les questions liées au réchauffement climatique et tout ce qui est lié aux  questions de suivi évaluation. Nous sommes à nos débuts mais à ce jour nous avons à notre actif un certain nombre de réflexions qui a été produit et qui est  parvenu aux décideurs. Il s’agit notamment de la politique de suivi évaluation. Autrement dit quel est le dispositif actuel mis dans les  Ministères, dans les sévices publics pour faire suivre et évaluer les structures publiques. Et l’étude a été financée par OSIWA. L’une des conclusions est que le dispositif actuel Guinéen a besoin d’être renforcé à l’image de certains comme celui du Bénin. L’avantage de mettre un dispositif de suivi évaluation permet d’améliorer l’impact de l’intervention public et c’est là où IPED se situe en tant qu’Institution qui a pour vocation d’influencer ou d’améliorer le service public.  Nous sommes convaincus qu’au-delà de la planification, un des éléments clés de la réussite c’est le suivi évaluation. 

De quoi il a été question durant cette rencontre qui s’est tenue du 01 au 04 avril 2018 à Conakry ?

Depuis lundi 02 avril 2018 nous avons commencé un atelier de formation des membres d’IPED. Notamment le Conseil d’Administration, le Comité scientifique et la Direction Exécutive. À cela, nous avons associé des partenaires notamment des ressources humaines pointues dans certaines questions. Comme son nom l’indique, c’est un atelier de formation et de partage d’expériences  sur la méthodologie d’intervention des Think Tank. Donc  l’atelier avait pour but de voir  qu’est-ce qui fait la spécificité de l’intervention d’un Think Tank par rapport aux autres structures ordinaires, quelle est la stratégie qu’elle peut utiliser pour bonifier son information ?

A ce titre, nous avons partagé des expériences dans la sous-région comme Initiative Prospective Agricole et Rural(IPAR) basée à Dakar qui a accepté de venir partager son expérience avec nous dans certains domaines. Notamment sur la question d’influence avec des sujets qu’ils ont portés au prêt des décideurs et sur lesquels ils ont obtenu des engagements. Nous avons compris que l’intervention de l’IPED doit dans l’avenir être soutenue par des données, c’est à dire des évidences. Nos études en amont qui donnent la preuve scientifique vont être l’élément moteur de notre intervention.

Nous sortons de cette formation aussi avec une nouvelle signification de la mission des instances. Chaque intervenant dans IPED a compris son rôle et s’est engagé dans l’avenir à œuvrer dans ce sens, en se basant sur ce qui se passe ailleurs. Et nous sortons avec une feuille de route. Nous avons eu des engagements et des formations sont prévues.

Quel est l’impact du Think Tank pour un pays comme la Guinée ?

Des structures comme les Think Tank ont un rôle extrêmement important  dans un pays comme la Guinée. Pourquoi? Tout  simplement parce que nous sommes dans un pays où on utilise moins les données, les connaissances. Donc un paysage où il y a moins de productions de connaissances, moins de recherches et d’études. Aller dans nos universités, dans nos ministères, peu de données existent, peu d’études et d’analyses sont produites. Donc, IPED va contribuer à améliorer cette situation, on est dans un contexte aussi où les échanges de réflexion, des espaces sont rares. IPED a créé aujourd’hui des espaces notamment IPED Académie. Nous avons des bulletins que nous appelons des Policy sbrifs qui permettent de partager des analyses, donc très pertinents dans le contexte Guinéen.

Au-delà, nous avons le programme de renforcement des capacités des acteurs du développement pour que nous ayons des institutions développeurs, pour que nous ayons un état développeur. Pour cela, il va falloir organiser beaucoup de formation notamment la question de la méthodologie de recherche et la question liée à la valorisation des connaissances. Nous avons commencé et nous pensons qu’IPED a un rôle en tant que Think Tank. Un impact significatif sur la gouvernance publique en Guinée. Comme je l’ai dit, nous avons déjà  produit une première analyse, première du genre. Nous avons enseigné comment on fait le suivi et évaluation dans nos ministères. Et l’une des conclusions est que les personnes qui  connaissent  moins le suivi évaluation, le confondent parfois à l’audit ou même au contrôle, alors que le suivi évaluation est devenu un élément central de pilotage et de planification. Les Objectifs du Développement Durable (ODD) sur lesquels les pays sont engagés, il est important que les ODD soient bien suivis pour faire le suivi évaluation pour savoir quelles sont les chances que la Guinée a, à atteindre les ODD.  Voilà ce que nous appelons impact et que nous pouvons en finalité améliorer pour aboutir  au meilleur résultat du développement en Guinée.

 Alors M. Cissé,  quelle sont les perspectives à l’issue de cette formation ?

Au sortir de ces trois jours de travaux, nous allons d’abord nous retrouver pour tirer les leçons.  Les sujets sur  lesquels les  débats  et les réflexions sont focalisés et puis prioriser. Mais cela ne veut pas dire que nous n’avons pas un plan stratégique. Nous avons ce plan qui est très bien élaboré de manière participative et qui date de 2016.  Nous allons voir les séquences dedans pour voir par où commencer.

Ensuite, nous allons définir des normes, notamment en matière de diffusion scientifique. Nous allons définir des critères mais renforcer aussi notre fonctionnement à l’interne, en même temps aller rencontrer d’autres partenaires comme le PNUD avec lequel nous avons commencé les échanges, l’AFD et d’autres comme l’USAID. Et au niveau régional, voir qu’est-ce que nous allons faire avec les autres chacun dans son rôle, dans ces ambitions et dans la limite de ses principes et le gouvernement.

Naturellement en tant que Think Tank, notre premier partenaire c’est le gouvernement parce qu’on dit que ce sont des structures qui permettent d’influencer la prise de décision. Nous sortons vraiment très satisfaits des échanges qui ont ponctué ces trois jours.

Votre mot de la fin

Je lance un appel à toutes les institutions qui  travaillent dans l’espace public guinéen, de regarder des instructions  comme IPED qui  joue un rôle extrêmement important. Que cela soit dans les pays du nord ou certains pays africains, la prise de décision se fait en connaissance de cause. Les décideurs doivent sortir de leur idée ‘’je crois’’, ‘’je pense’’, et se basés sur des évidences. Ils doivent s’exprimer et bâtir leur politique  sur des évidences. Autrement dit sur des données fiables et IPED est là pour produire ces données qui leur permettent de prendre de très bonnes décisions dans leurs différents domaines d’intervention.  Nous demandons qu’ils nous accompagnent financièrement, techniquement et matériellement. S’est extrêmement important pour que ce qui est  commencé soit une réalité.  Elle l’est déjà, mais qu’elle le soit davantage et que nous soyons une référence en Guinée et une des références  en Afrique.

 

Mandian: des jeunes manifestent contre les fausses promesses du régime Alpha Condé

Les populations de la ville de Mandiana, en Haute Guinée, ont manifesté ce mardi 10 avril 2018 contre les fausses promesses du régime Alpha Condé.

En colère contre le Chef de l’Etat, ils réclament la finition de la construction de leur mosquée , de la maison des jeunes et le bitumage de la route reliant la ville à la préfecture de Kankan, des chantiers que le régime en place n’arrive pas à finaliser.

« Les jeunes ont réclamé le bitumage des routes et le pont. Ils sont allés à la rencontre du Préfet qui les a convaincus d’attendre d’ici vendredi prochain. Ils sont repartis pour attendre jusqu’au vendredi. Et, s’il n’y a pas de réponse satisfaisante, ils vont reprendre les manifestations. En attendant, le calme est revenu dans la cité. Il n’y a eu ni casse, ni interpellation », a-t-il expliqué le secrétaire fédéral de l’UFDG,  Aboubacar Diakité

Selon ce dernier, cette manifestation a été spontanée et elle s’est déroulée sans aucun incident.

Les manifestants réclamaient également, la construction des postes de santés dans des localités dépourvues ; mais aussi des forages dans toutes les sous-préfectures de Mandiana.

Ils réclament  la réalisation d’un pont sur le fleuve Sankarani, une promesse faite disent-ils, par l’actuel Président depuis 1993, alors qu’il cherchait le pouvoir. En plus de ces revendications, certains réclament de l’emploi pour les jeunes alors que d’autres exigent  la fermeture des services administratifs jusqu’à la satisfaction de leurs revendications

Un présumé voleur abattu à Siguiri 

Un voleur présumé a été tué par balle dans la nuit du lundi au mardi dans la commune urbaine de Siguiri, a-t-on appris auprès des sources concordantes. Le présumé voleur se serait introduit dans une cour pour tenter de voler une moto, lorsqu’il a été abattu par le chef de famille.

Selon des voisins,  deux hommes se seraient introduits aux environs de 1h30, dans la cour de Karifadou Condé, entrepreneur, située à Bolibana 1, quartier de la commune urbaine de Siguiri. Ils auraient tenté de voler une moto qui était garée dans la cour, mais sans succès.

Ce sont les alerte de l’alarme qui a réveillé le chef de famille.

« C’était l’alarme de la moto. Dès que l’alarme s’est déclenchée, les voleurs ont su qu’on est alerté, ils ont laissé donc la moto pour escalader le mur pour s’en fuir. Mais, mon frère Karifadou Condé dit Blaise qui était sorti avec son fusil a tiré sur eux, la balle a atteint l’un d’entre eux qui est tombé sur le champ, et le second a réussi à s’enfuir« , raconte  Mamadou Thiam.

Le commissariat central de police de Siguiri, qui a dépêché une équipe sur le terrain pour le constat, ne s’est pas prononcé pour l’instant sur cette affaire. Les services de sécurité ont tout simplement ordonné le transport du corps à la morgue.

Secteur de l’eau: signature d’une convention entre le gouvernement et l’AFD

La Ministre de l’Economie et des Finances a pris part ce jour à la cérémonie de signature de convention de prêt en faveur du secteur de l’eau en Guinée. Cette importante signature qui intervient deux ans après la table ronde de mars 2016, sur le secteur de l’eau a connu la présence du Secrétaire Général du Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique, de l’Ambassadeur de France en Guinée, de la Directrice de l’Agence Française de Développement, mais aussi du Directeur Général de la Société des Eaux de Guinée.

En effet, selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé réalisée en 2015, seule 67% de la population en Guinée avait accès à l’eau potable.  Face à cette situation la France à travers l’Agence Française de Développement apporte son soutien au Gouvernement guinéen pour l’appuyer dans un programme global d’impulsion de la promotion des investissements et du renforcement institutionnel du secteur de l’eau potable à travers un ensemble d’actions engagées depuis 2013.

C’est dans ce cadre que ce financement d’un montant de 30 millions d’euros, sous la forme d’un prêt très concessionnel à la République de Guinée, marque la fin de l’absence de la France en ce qui concerne le financement des programmes du secteur de l’eau depuis plusieurs années.

Ce projet revêt un double enjeu à savoir d’une part, l’amélioration des performances commerciales et techniques de la Société des Eaux de Guinée et d’autre part procéder au maintien de l’outil industriel à Conakry et à l’intérieur du pays.

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Pour la Directrice de l’Agence Française de Développement, cette convention se propose de réduire les fuites et d’augmenter les ventes et le recouvrement sur Conakry en déployant, agence par agence, un programme déjà testé sur trois agences commerciales (Kaloum sur fonds propres, Matam sur financement BM et Dixinn sur financement AFD).

Selon Patricia Aubras, le projet commencera ainsi sur les agences de la commune de Matoto pour s’étendre par la suite sur la commune de Ratoma. Les réhabilitations et les renouvellements permettront la mise en place d’une meilleure gestion des immobilisations techniques.

Prenant la parole à son tour au nom du Gouvernement, la Ministre de l’Economie et des Finances dira que la signature de cette convention de prêt en faveur du secteur de l’eau à hauteur de 30 millions d’euros, est destinée à l’amélioration des performances techniques et commerciales des agences des communes de Matoto et de Ratoma ainsi que le renouvellement des équipements obsolètes des sites de production d’eau potable de Conakry et les 25 centres de l’intérieur gérés par la SEG.

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Pour Malado Kaba il s’agit d’un financement qui contribuera à la mise en œuvre de priorités nationales définies de commun accord avec les bailleurs de fonds lors de la table ronde sur le secteur de l’eau en 2016. Celle-ci a permis de mettre en place un Programme national d’investissement du secteur de l’eau à l’horizon de 2022.

Pour finir, la Ministre de l’Economie et des Finances a rappelé que ce financement de l’Agence Française de Développement, s’inscrit dans le cadre des annonces faites par la France lors du Groupe consultatif de novembre 2017. Il va permettre d’améliorer des critères technico-commerciaux pour 15 millions d’euros avec un accent mis sur la réduction des fuites, l’augmentation des ventes et le recouvrement, ainsi  qu’assurer le renouvellement des installations pour un montant de 15 millions d’euros en vue de réduire les coûts de maintenance qui pèsent sur la trésorerie de la Société des Eaux de Guinée et parallèlement améliorer la situation financière.

Cette signature de convention de prêt en faveur du secteur de l’eau en Guinée, converge également avec les autres appuis de la France concernant l’amélioration de la gouvernance financière des entreprises publiques.

 

Cinq jeunes guinéens, présumés kidnappeurs, activement recherchés 

Le tribunal de première instance de Dixinn lance un mandat de recherche pour retrouver cinq (5) jeunes guinéens qui sont accusés de kidnapping, a-t-on appris de source sécuritaire.

Selon nos informations, ces cinq jeunes sont accusés d’être derrière tous les actes de kidnapping enregistrés récemment à Conakry. C’est le cas par exemple du doyen opérateur économique Elhadj Abdourahmane Diallo, dit Elhadj Douré, mais aussi de plusieurs autres précédents cas ; notamment concernant le commerçant Bobo HongKong, Thierno Hamdallaye (vendeur de pièces détachées), le fils d’Elhadj Guelguédji, la maman d’un riche homme d’affaires à Sagalé…

On apprend que c’est suite à l’enquête diligentée par la Gendarmerie nationale relative à ces enlèvements avec des demandes de rançon que le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn a saisi un juge d’instruction à l’effet d’ouvrir une information judiciaire.

Ainsi, le 6 avril 2018 et en vertu des articles 209, 214, 215 et suivants du code de procédure pénale, le juge d’instruction saisi a décerné des mandats de recherche contre cinq jeunes : Abdoul Mazid Diallo, Alpha Oumar Barry
Elhadj Mamadou ou Mohamed Diallo, Lama Kaba et de Mohamed Sidy Diallo.