Xénophobie: des Guinéens victimes d’attaques à Johannesburg en Afrique du Sud

Les ressortissants Guinéens sont eux aussi en proie à des actes de haine perpétrés contre les étrangers en Afrique du Sud. Bon nombre d’entre eux ont vu leurs boutiques pillées.

Johannesburg, la capitale sud-africaine est surchauffée. Aucun n’étranger n’échappe aux actes de vandalisme et autres attaques menés par les Sud-africains. Ces derniers accusent les étrangers de voler leurs emplois.

Les Guinéens vivant dans cette partie du globe ne sont pas épargnés. Ils vivent désormais en reclus, la peur au ventre. Plusieurs ont vu leurs commerces détruits.

Un ressortissant guinéen vivant dans le quartier Alberton-Nord à Johannesburg, a confié à nos confrères de africaguinée.com des scènes de violences. «Ce qui se passe ici actuellement est très dangereux. Tous les étrangers sont persécutés sous l’œil des autorités et de la police qui ne font absolument rien. C’est lorsqu’ils finissent de voler, ils font du mal aux étrangers que les autorités interviennent», raconte-t-il avant de conter l’histoire d’un de ses amis et compatriotes: «j’ai un ami ici qui travaille dans un quartier de la capitale. Lorsqu’il a vu le déferlement de violence, il a eu peur. Il a pris sa femme pour la confier dans une famille sud-africaine. Il est reparti dans son magasin y dormir. Vers 2H du matin, il a demandé à la police de l’accompagner pour voir si sa boutique n’a pas été attaquée. Quand ils sont arrivés, 80% de son contenu était vidé.»

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a condamné les actes de xénophobie de ses compatriotes.

Hadja 2018: Encore des pèlerins dans l’impasse

Au centre islamique de Donka, plus rien ne va entre les pèlerins guinéens et le  secrétariat général des affaires religieuses.

Les pèlerins sont remontés contre ce qu’ils appellent « le copinage »  qui serait organisé par le secrétaire général aux affaires religieuses dans l’organisation du hadj 2018.

Selon ces pèlerins, ils ne peuvent pas rester sans dénoncer ce comportement des cadres du secrétariat général des affaires religieuses, en complicité avec le secrétaire général Aly Jamal Bangoura qui, par la corruption, aurait envoyé plusieurs pèlerins à son nom propre dont certains membres de sa famille.

C’est une dame assis sur une chaise avec une mine serrée, qui interpelle notre reporter pour l’expliquer de son mécontentement, sur le processus du déroulement du Hadja.  « Ce qui se passe ici est anormal. Ils donnent la priorité aux pèlerins qui se sont inscrits aux agences de voyage privées. Nous qui sommes de la ligue, on nous laisse ici durant des jours, on dirait que ce n’est pas de l’argent qu’on a payé alors que, moi j’ai tout payé depuis le mois de ramadan. Je suis là depuis une semaine, mes habits sont salles et je n’ai personne à Conakry. Je viens de loin et mon argent de poste aussi tend  vers la fin. Je connais des gens qui ont passé deux semaines ici et qui ont beaucoup souffert avant de bouger» a déclaré  pèlerin sous l’anonymat.

Même son de cloche pour Mory Sara Cisse un autre candidat, venu  de Djécké, localité de la région forestière. « Aujourd’hui, les agences privées de voyage sont mieux. Moi je suis là depuis plus de quatre jours mais, jusqu’à présent, on ne m’a pas appelé. Chaque jour, on me programme, mais jusqu’à présent rien. Je ne sais même pas où se trouve mon passeport. J’ai mon grand frère qui doit partir aussi, mais lui, comme c’est avec les agences, il a été situé par rapport à son départ » déclare-t-il.

Il faut noter qu’ils sont encore nombreux les candidats au pèlerinage qui s’impatientent au niveau des différents points de regroupement de Conakry.