Crise sociale: le premier ministre rencontre le syndicat et le patronat

Les syndicalistes et le patronat guinéen  ont rencontré le 18 Juillet dernier, le premier ministre chef du gouvernement. 

La rencontre tripartite syndicat-patronat et gouvernement s’est déroulée à la primature autour de la question relative à l’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe. Dans les débats,  le premier ministre a expliqué de long en large la situation qui a poussé son gouvernement à augmenter le prix du carburant.

« La contrainte majeure liée au prix, nous devons l’assumer » a entamé Kassory Fofana avant d’expliquer qu’au moment où les parties signaient un accord de ne pas augmenter le prix du carburant, il n’était pas aux affaires.

« Le prix était à 47 dollars,  et vous aviez prévu dans votre accord tripartite que quand le prix atteint 57 dollars,  vous le bougez. Au moment où nous fixions le prix du litre à 10000francs le baril était à 73 dollars et aujourd’hui on est à 80dollars le baril. À la situation actuelle, même les 10000francs sont insuffisants pour s’en convaincre, comparez par rapport à la Côte d’ivoire (producteur en partie de son pétrole) au Sénégal ou au Mali. Partout le prix est plus cher qu’en Guinée. La Sierra Leone a fait une augmentation de 33% pendant que nous avons augmenté de 25% … » s’est défendu Ibrahima Kassory Fofana.

« La plupart des pays subventionnent certains produits pétroliers.  Mais cette politique s’est révélée coûteuse. Le carburant nous ne le produisons pas.  Nous achetons et nous revendons, si ce sont les denrées essentielles,  on peut comprendre. C’est un mal commun  pour l’ensemble de la planète parce que tous les pays qui ne sont pas producteurs du pétrole confortent ce mal…. » a expliqué le chef du gouvernement.

« Nous sommes disposés pour les mesures d’accompagnement et ensemble on peut travailler la dessus » a lancé Ibrahima Kassory Fofana à ses interlocuteurs.

Les syndicalistes disent avoir entendu le message et promettent de retourner à la base pour rendre compte se avant toute réponse.

Présent à la rencontre,  le médiateur de la République s’est réjoui, dit-il, de cette première victoire.

Pour rappel,  le syndicat a lancé un mot d’ordre de grève générale et illimitée à partir du lundi 23 juillet.

 

Hausse des prix de la consommation en Guinée: L’UCG sonne l’alerte 

L’union des consommateurs de Guinée était face à la presse ce mardi à Conakry. Cette conférence de presse visait à informer les consommateurs guinéens de l’existence de cette structure censée de défendre leurs droits.

«Aujourd’hui nous pouvons nous donner les mains avec tous les consommateurs guinéens en rentrant dans  la plate-forme des Consommateurs guinéens ECG et publier que chacun de nous puisse apporter son expérience consommation. Vous allez n’importe où , dans un hôpital, dans un hôtel etc. et vous avez une expérience malheureuse et bien vous rentrez dans la page qui est un groupe fermé et vous publiez et vous informez les autres consommateurs. Et si nous on constate quelque chose qui n’est pas normal on peut se porter partie civile et on amène le dossier en justice.», a fait savoir M. Keita, le président de l’Union des Consommateurs de Guinée.

Par ailleurs, Dr Bafode Boua Soumah directeur national du commerce intérieur s’est prononcé sur le marché guinéen à la veille du mois de ramadan.

« Nous avons une importation annuelle de 600 milles tonnes de riz par an. Avant nous importions 400 milles tonnes de riz par an. 300 milles tonnes de sucre par an. Le guinéen est accro au riz. L’augmentation ne fait que crescendo.   Sur les eaux minérales, malheureusement on a pas tous les moyens pour conduire nos objectifs. Le ministère du commerce se penche la dessus. Sur le plan réglementaire, la quasi-totalité de ces eaux doit disparaître du marché. Sur le plan de l’administration du commerce, on va organiser un espace où nous allons mettre toutes les problématiques et inquiétudes sur table, pour réglementer le secteur d’eaux minérales. Il est important d’en discuter avec l’Union des Consommateurs et les propriétaires de ces marques d’eau…»

«Je vous promets que des dispositions légales seront prises pour que si quelqu’un outrepasse les droits élémentaires de fixation des prix, nous ferons tout pour rentrer en contact avec lui et si il est d’accord nous porterons l’affaire devant les services habilités pour que son magasin soit fermé.»

Le Directeur national du commerce intérieur à déploré le manque de volonté des autorités chargé de réglementer le secteur du commerce en Guinée.

«Il y a de cela 6 ans que nous nous battons  pour la réactualisation du comité national permanent sur le prix et la concurrence en vain» a t- il déploré