Ibrahima Kourouma se tourne vers une nouvelle zone à Kaloum

Après la haute banlieue, notamment à Kapro, Kipé 2 et Koloma 1, Dr Ibrahima Kourouma se tourne vers Kaloum.

Ce mardi 26 mars 2019, le Ministre de la ville et de l’aménagement du territoire a fait démolir plusieurs lieux d’habitation au quartier Coronthie, dans le centre-ville de Conakry. « On ne peut pas être dans une situation où les gens viennent s’installer, parfois à 50 centimètres des rails où le train va venir. Je crois que même si eux ne sont pas conscients, l’État a l’obligation de faire en sorte que ces personnes et leurs enfants aient la vie sauve.  Je crois que le dégagement rentre dans ce cadre et cela est extrêmement important pour nous», a précisé Dr Ibrahima Kourouma, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire.

La zone située aux alentours du port autonome de Conakry est également dans le viseur du Ministre Ibrahima Kourouma.  « C’est pour que chaque guinéen puisse bénéficier du port.  Je tiens à préciser que 80% des activités économiques et commerciales en Guinée émanent du port. Tout ce qui est comme import et export c’est le Port de Conakry. L’objectif aujourd’hui du Président c’est de faire en sorte que les pays voisins comme le Mali et le Burkina puissent profiter de ce port », a soutenu le Ministre de la ville et de l’aménagement du territoire.

Déguerpissementde kipé : les hommes d’Ibrahima Kourouma investissent les lieux

Après  Kaporo-rails et Soloprimo  dans sa partie non-lotie, les hommes d’Ibrahima Kourouma, ministre de la ville et de l’aménagement du territoire ont débarqué ce mardi 12 mars 2019 à Kipé 2 où les casses ont commencé.

 

Les habitants de Kipé 2 rejoignent la longue des victimes de déguerpissement à Conakry sous le règne d’Alpha Condé. La zone est située dans la commune de Ratoma. Alors que les bulldozers, les Caterpillars et d’autres engins lourds se rivalisent d’ardeur dans la casse des maisons, certains citoyens se précipitent pour sauver quelques biens, a-t-on constaté. Le gouvernement a engagé une vaste opération de récupération de certains domaines appartenant à l’Etat depuis début février. L’action est vivement critiquée par la société civile et l’opposition qui déplore le manque de mesures d’accompagnements. Les victimes sont livrées à elles-mêmes, sans assistance. Plusieurs d’entre elles dorment à la belle étoile sur les ruines de leurs anciennes habitations.

Déguerpissement à Conakry: une nouvelle cible en vue

Ibrahima Kourouma le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire a identifié une prochaine cible à déguerpir.

Plusieurs habitants d’une des zones de la cité Soloprimo (Koloma) ont été surpris par des agents de l’habitat qui sont venus mettre des croix sur leurs habitations Ce lundi 4 mars 2019. Accompagnés des éléments des forces de l’ordre, ces émissaires ont mis des croix rouges sur plusieurs maisons, insigne qui montre qu’elles sont les prochaines cibles des autorités. Le chagrin, mêlé au sentiment d’injustice était à son comble. Larmes aux yeux, les occupants ont assisté impuissants à cette scène presqu’insupportable.

Certains habitants soutiennent que  cette zone n’avait pas été touchée en 1998. D’où leur surprise. D’autres cherchent déjà à sauver certains biens avant l’arrivée des bulldozers. Ce week-end, le président Alpha Condé a promis d’être intraitable dans la récupération des domaines appartenant à l’Etat, alors que le passage des bulldozers à Kaporo-rail a laissé de nombreuses famille dans la misère et l’abandon. « Les gens construisent n’importe comment. La preuve : la deuxième République a dégagé Kaporo-rails jusqu’à 60%. Il restait peu.  Mais les gens sont venus occuper de nouveau et de façon illégale. Il n’y aura pas d’état d’âme pour tous ceux qui occuperont les domaines de l’État. Celui qui revendra un domaine de l’État sera sanctionné et on récupérera », a prévenu le chef de l’Etat.

Ibrahima Kourouma lance le projet SANITA-Villes Durables

Le ministre de la ville, de l’aménagement et du territoire, Ibrahima Kourouma a procédé mercredi au lancement d’un séminaire sur le programme de développement et d’assainissement urbain en Guinée (SANITA), Villes Durables.

Ce programme de développement et d’assainissement urbain en Guinée (SANITA), Villes Durables comprend 2 projets et est financé par l’Union Européenne à hauteur  42 millions d’euros. Le projet SANITA-Villes propres qui dispose d’un budget de 35 millions d’euros exécuté par l’agence Belge de développement, ENABEL et le projet SANITA-Villes Durables dispose quant à lui d’un budget de 4 millions d’euros et sera mis en œuvre par ONU-HABITAT.  « Nous procédons ce matin au lancement du séminaire destiné au programme du développement et assainissement urbain villes durables. C’est un programme crucial, son exécution pourrait transformer fondamentalement l’aspect de nos villes et villages dans les années à venir. Comme vous le savez, planifier rigoureusement l’installation des populations urbaines et rurales sur un territoire déterminé est avant tout un impératif de développement. Dans un pays comme le nôtre avec des ressources financières limitées, l’apport des partenaires techniques financiers nous permet d’avancer dans une action cohérente, à même de relever tous les défis d’un monde dynamique soumis aux enjeux de la modernisation du changement climatique que l’inclusion sociale », affirme  Ibrahima Kourouma

 

Dans le domaine de l’urbanisme et de l’habitat, ajoute-il, « notre pays, la république de Guinée fait face à une pression de plus en plus forte et dont les conséquences se manifestent par l’occupation spontanée et anarchique des espaces. De tous les espaces sans tenir compte de la vision du gouvernement, c’est cette situation que nous comptons changer de manière méthodique, pragmatique et efficace conformément à la volonté exprimée par Son Excellence monsieur le président de la république, le professeur Alpha Condé ». Pour sa part, le chef de Délégation de l’Union Européenne en Guinée, Gérald Hatler, a rappelé qu’ « avec une population de près de 12 millions en 2016, la république de Guinée a connu une urbanisation anarchique importante depuis la fin des années 1980. Aujourd’hui, plus de 40% de la population vit dans des zones urbanisées (dont la moitié dans l’agglomération de Conakry), et d’ici 10 ans plus de la moitié de la population sera urbanisée. Le développement urbain et plus particulièrement la planification urbaine constitue un enjeu majeur du développement durable de la capitale ».

Et de poursuivre : ‘’ce programme se décompose en 2 projets, le projet SANITA-Villes propres qui dispose d’un budget de 35 millions d’euros, exécuté par l’agence belge de développement ENABEL. Avec pour objectif d’améliorer les services d’assainissement de base pour les populations des villes de Conakry et Kindia. Le projet SANITA-Villes Durables qui est l’Objet de cette cérémonie, dispose quant à lui d’un budget de 4 millions d’euros et sera mis en œuvre par ONU-HABITAT avec l’ambition de contribuer à la relance de la planification urbaine. »

Les populations de Kipé 2 menacé d’être déguerpies

Après les habitants de Kaporo-rails, c’est un autre quartier populaire de Conakry qui est dans le collimateur d’Ibrahima Kourouma.

Les habitants du quartier kipé 2 risquent de subir le même sort que les populations de Kaporo-rails forcées à quitter leurs maisons sous la menace des bulldozers. Pour le moment l’affaire de Kipé 2 est actuellement pendante au niveau de la justice qui doit trancher prochainement. Pour les avocats des habitants de kipé 2,  en procédant au marquage des habitations, le ministre Kourouma agit en violation des lois dans un domaine litigieux.

D’après  l’Etat guinéen, le projet de déguerpissement de Kipé 2 résulte de l’application du décret 211 du 22 novembre 1989 qui prévoyait la construction du centre directionnel de Koloma. Pour les avocats des occupants de Kipé 2,  cette zone n’est pas citée comme réserve foncière de l’Etat. Par ailleurs ce décret prévoit des indemnisations aux habitants des zones foncières de l’Etat. Ce projet de démolition de Kipé 2 intervient alors que les habitants de Kaporo-rails sont livrés à eux-mêmes sans aucune indemnisation de la part de l’Etat.

 

Kaporo-rail: un déguerpissement qui fait mal

Poussés à déguerpir avec les bulldozzers, les populations de la haute banlieue de Conakry avaient pourtant retrouvés un espoir.

C’était en 2016 que le président Alpha Condé s’était rendu sur les lieux pour « demander pardon » et promettre un « dédommagement » aux habitants de ce quartier. Livrées à elles-mêmes, les populations de Kaporo-rail comptent sur la mobilisation pour espérer sauver leurs affaires. A ce jour, aucun dédommagement n’est prévu pour ces populations qui craignent l’arrivée des grandes pluies.

 

L’État a lancé une opération de déguerpissement musclée dans la banlieue de Conakry, en vue de poursuivre le développement du centre directionnel de Koloma, qui doit permettre de décongestionner le quartier administratif et des affaires de Kaloum. Plusieurs commerces ont été démolis et des habitations sont en sursis, au grand désarroi des occupants. « J’ai mis trois mois à édifier les deux kiosques qu’occupaient ma femme et sa belle-sœur. On a dû tout démonter en une seule journée », raconte, presqu’en larmes, Bhoye Barry. Chauffeur de profession, il est actuellement au chômage. Ce petit commerce était jusqu’à présent l’unique source de revenus pour les huit membres que compte sa famille. Assise sur des décombres, Fatoumata Binta jette un regard désolé sur les ruines de ce qui fut sa boutique. Elle regrette que les délais aient été si courts qu’ils ne lui ont pas permis de s’organiser. « Nous n’avons pas eu beaucoup de temps. Hier, un gendarme est passé nous dire de vider nos étals, en prévenant qu’ils viendraient aujourd’hui pour tout raser. On a commencé tout de suite à transporter nos marchandises à la maison », assure-t-elle.

 

Du côté du gouvernement, l’explication de ce déguerpissement se trouve dans le besoin de récupérer ce domaine de l’Etat. Le centre directionnel de Koloma vise à abriter le futur centre administratif de Conakry dans le cadre du plan « Conakry, Vision 2040 » promis par Alpha Condé. « Les gens ont été prévenus depuis longtemps », affirme au contraire Ibrahima Kourouma. « Nous sommes sensibles à la situation de ces femmes, mais la priorité, actuellement, est de récupérer les domaines de l’État », insiste le ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire. Jusqu’ici, les maisons d’habitation n’ont pas été touchées. La croix rouge tracée sur leurs murs rappelle toutefois que leur démolition n’est qu’une question de jours voire d’heure, comme l’a confirmé Ibrahima Kourouma.

 

Le programme « Grand Conakry vision 2040 » du président Alpha Condé prend forme. Et cette partie du quartier Kaporo-Rails, zone réservée de l’État, y est intégré. L’État veut en effet y développer le centre directionnel de Koloma, qui accueillera les départements ministériels, avec pour objectif de décongestionner le quartier administratif et des affaires de Kaloum. C’est un site de 265,7 hectares Les sièges de la télévision d’État, de l’Autorité de régulation des postes et télécommunication et de l’ambassade des Etats-Unis y ont déjà été construits. D’autres chantiers sont en cours. Les projets de rénovation urbaines sont en outre anciens, insiste le ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire, qui juge que les personnes déguerpies étaient prévenues. « Kaporo-Rails est un domaine réservé de l’État conformément au décret 211 pris en 1989. Les occupants le savent bien. Il y a eu un premier déguerpissement en 1998 qui a partiellement libéré le site. Tous ceux qui s’y sont installés l’ont fait illégalement. Pour preuve, les constructions ne sont pas durables », insiste Ibrahima Kourouma, qui dit s’étonner de l’écho médiatique sur ce déguerpissement, qui s’inscrit dans une opération de plus grande envergure. « Nous sommes engagés depuis un bon moment dans un travail de récupération des domaines de l’État. Le site de Kaporo-Rails porte sur 265 ,7 hectares, et au total, il y a plus de 46 000 hectares qui ont été immatriculées. »

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Centre directionnel de Koloma: 10 jours pour terminer les déguerpissements

Le déguerpissement du centre directionnel de Koloma a été lancé par le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire Ibrahima Kourouma ce mardi 19 février 2019.

L’Etat n’entend pas reculer dans son opération de récupérer ses domaines, le ministre Ibrahima Kourouma a annoncé que le travail entamé par son Ministère pour déguerpir cette zone qui se situe à côté de l’ambassade des USA prendra une semaine, maximum 10 jours. « Le travail que nous avons entamé, ce travail va nous prendre une semaine, maximum 10 jours. Parce que nous allons travailler à ce que la zone soit complètement libérée. Il faut que les gens comprennent que c’est une obligation pour nous. Le président de la république veut faire en sorte qu’il n’y ait pas quelque chose d’infraction. Et que tout ce qui est de l’Etat puisse servir l’Etat lui-même.» rappelant que c’est depuis 1989 que ce site du centre directionnel de Koloma a été classé domaine de l’Etat« Nous allons dégager complètement le site de Koloma. Et je tiens à préciser que ce qui a commencé aujourd’hui ne s’arrêtera que lorsque le site sera complément dégagé », rajoute le ministre.