Aussitôt sortie de prison, Ibrahima Sort Camara s’adresse à Alpha Condé : « Il ne fallait pas me mettre en prison… »

Le communiquant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), libéré vendredi dernier après huit mois de prison, a été accueilli en héros ce samedi à l’occasion de l’assemblée générale du parti.

Prenant la parole, Ibrahima Sory Camara de Dabondy a estimé qu’il était un prisonnier d’Alpha Condé et que ce dernier aurait tord de lui mettre en prison. « Daddy (Alpha Condé) tu as eu tord de me mettre en prison . Daddy, tu veux que je recule ? Non je ne reculerai pas. Je continuerai ce combat jusqu’à la victoire finale. Jusqu’à l’arrivée de Cellou Dalein Diallo  au pouvoir. Aujourd’hui la démocratie est menacée chez nous  » en Guinée « . Daddy, souvenez-vous lorsque vous étiez en train de chercher le pouvoir, vous avez rassuré les Guinéens , que vous allez les protéger et protéger leurs biens, aujourd’hui tel n’est pas le cas (….) ».

Poursuivant, cet auditeur a indiqué que son séjour à la maison centrale de Conakry, lui a permis de faire adhérer plusieurs détenus d’adhérer à l’UFDG avant de dénoncer le caractère politique de son procès.

« C’est ma première fois de faire la prison. Oui j’étais en prison c’est vrai, mais là-bas je faisais passé les messages de l’ufdg nuit et jour à l’endroit des autres prisonniers pour les convaincre à adhérer aux idéaux de l’UFDG.

Je m’engage ici devant le bon DIEU et vous les militants que je ne vais jamais trahir l’ufdg. Ceux qui m’ont mis en prison, ont voulu me faire croire que c’est parce que je suis chez Cellou Dalein qu’on m’a mis en prison. Qu’on peut négocier pour que je sorte de la prison. Mais qu’il me faut les rejoindre. Je leur ai dit si vous voulez aller dire à nos magistrats et procureurs corrompus, qu’ils n’ont qu’à me condamner 10 ans, je ferais les 10 ans. Et DIEU merci, le président ne m’a pas gracié, ce sont les avocats du parti qui se sont battus corps et âme pour que je puisse recouvrir ma liberté. »

Pour terminer, l’opposant a indiqué que même si le président de la République arrivait à lui gracier, il allait rester en prison afin qu’il purge sa peine.

Pour rappel, Ibrahima Sory Camara était poursuivi pour offense au chef de l’État, et incitation à la haine et à la violence via les réseaux sociaux.