Tchad: à l’occasion du nouvel an, l’opposition demande un dialogue national inclusif

Selon le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, signataire du message, le Tchad continue de vivre son lot de drames sociaux, économiques et politiques

L’opposition démocratique tchadienne, dans un message à l’occasion du nouvel an, a exigé la tenue d’un dialogue national exclusif, seule voie à ses yeux capable de sortir le pays de la mauvaise gouvernance dans laquelle l’a plongé le président Idriss Déby Itno.

Selon le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, signataire du message, le Tchad continue de vivre son lot de drames sociaux, économiques et politiques caractérisés globalement par la mauvaise gouvernance et un refus de la démocratie.

La démocratie est en recul au Tchad avec notamment l’arrestation de plusieurs personnalités dont des hommes politiques, des activistes, des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes, a indiqué  M. Kebzabo, ajoutant que «le bateau Tchad prend de l’eau de partout, le capitaine Déby ne le sait pas ou bien feint-il de ne pas le savoir ! Les conséquences de cette cécité sont là : le pays, exsangue, est totalement bloqué ».

« Au lieu de trouver des solutions consensuelles et d’engager un dialogue franc avec les vraies forces politiques et sociales, Déby s’est enfermé dans la logique d’un forum dont les conclusions seront catastrophiques pour le Tchad», a déploré Kebzabo.

Selon lui, «Les crimes économiques, les crimes de sang, les déroutes économiques et financières, la fin de l’Etat de droit et de l’Etat tout court, l’impunité institutionnalisée, le tribalisme et le régionalisme érigés en système, les conflits inter communautaires exacerbés, le népotisme, tout cela, et le reste, c’est Déby».

Au plan militaire, a-t-il souligné, des centaines de soldats tchadiens se retrouvent sur les théâtres d’opération extérieurs, dans des conditions de traitement inacceptables, sans salaires ou sous-payés.

« Les Nations Unies disent verser à l’Etat tchadien au moins 1 500 dollars par mois et par soldat ». « Où donc va cet argent ? », s’est interrogé le chef de file de l’opposition, ajoutant que «l’ONU, autant que le Tchad, doivent fournir des explications à notre opinion».