Un Imam a été agressé par un groupe de jeunes le 27 décembre 2019

Pour cause, l’homme de Dieu est accusé avoir harcelé sexuellement un jeune du quartier. Ce dernier, Ousmane, âgé d’une trentaine d’année, a rapporté les faits, qui se déroulent comme suit.

« un jour, j’étais parti le saluer et profiter pour lui proposer de m’aider à régler un problème. Je l’ai trouvé seul au salon en train de regarder la télé, sa famille était dehors. Dès que je me suis assis, il s’est approché de moi. Je croyais qu’il le faisait pour m’écouter attentivement. Quelques minutes plus tard, il a commencé à toucher ma partie intime

Depuis ce jour, il ne faisait que m’appeler pour me proposer de coucher avec lui. Je lui ai mis en garde à plusieurs reprises. Comme il a insisté j’ai décidé avec mes amis de le donner une leçon. » A t-il déclaré.

L’imam a été laissé par terre par ses agresseurs qui ont quitté le lieu. Et visiblement, Ousmane n’a pas été le seul à se plaindre des pratiques du religieux.

En Guinée, l’homosexualité est punie par la loi. Les personnes qui entretiennent de relation de même sexe risquent plusieurs années de prison. Dans les sociétés, la pratique est taboue. Des homosexuels sont régulièrement victimes des violences.

Le Grand imam de Conakry sensibilise sur la paix en période électorale

Le Premier imam de la grande Mosquée de Conakry, Elhadj Mamadou Saliou Saliou Camara, était ce lundi 1er janvier 2018 à Kindia

 

Pour le maintien de la paix et de l’unité nationale en république de Guinée pendant les élections locales prochaines, le Premier imam de la grande Mosquée de Conakry était ce lundi 1er janvier 2018 à Kindia pour une journée de sensibilisation.

Elhadj Mamadou Saliou Saliou Camara a mobilisé de nombreux fidèles musulmans à la grande Mosquée de Tafory dans la commune, pour leur expliquer les comportements à adopter pour éviter des violences à l’occasion des élections municipales du 04 février 2018. C’est une initiative du secrétariat général des affaires religieuses en partenariat avec la CENI, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Kindia.

Après la Guinée forestière, la Haute Guinée et la Moyenne Guinée, le Grand imam de la Mosquée Fayçal de Conakry, Elhadj Mamadou Saliou Camara et sa suite, bouclent leur tournée de sensibilisation par la Basse Guinée. Ce lundi 1er janvier 2018, la mission conduite par le Grand imam de Conakry, a rencontré les imams, les sages, ainsi que des femmes et des jeunes de la ville. La démarche visait à sensibiliser les citoyens en vue d’éviter des troubles et de la division entre les guinéens à l’occasion des élections municipales à venir.

« La Guinée est un bateau et les guinéens sont les passagers. Chaque ethnie de la Guinée à un devoir de sauvegarder l’intérêt du pays. La Guinée est une famille, nos grands parents n’ont pas connu la division, l’incompréhension entre eux quelles que soit leurs régions d’appartenance. Donc nos enfants doivent avoir les mêmes intérêts. Si nos ancêtres ont été d’accord de vivre ensemble, pourquoi nous aussi on ne donne pas cette occasion à nos enfants et petits-enfants ? Chaque leader politique doit nationaliser son parti, nous ne voulons pas que les partis soient fondés sur la base ethnique, parce que celui qui sera élu ce n’est pas pour une ethnie c’est pour toute la Guinée. Donc c’est pour dire que la Guinée appartient aux guinéens », a expliqué entre autres Elhadj Mamadou Saliou Camara. Le leader religieux a longuement exhorté les citoyens à éviter les violences et les divisions, récurrentes lors des élections en Guinée et à s’engager dans la paix de la paix et de l’unité nationale.

Après l’exposé de l’imam, certains citoyens ont exprimé leurs sentiments par rapport à la rencontre. C’est le cas de Sobgè Mady Diané, qui a réagi en ces termes : « Les enseignements que nous pouvons tirer de la sensibilisation du Grand imam, c’est qu’on ne peut pas organiser une élection dans le trouble ni dans l’incompréhension. Donc nous demandons à tous les citoyens et les militants des partis politiques de Kindia de préserver l’intérêt de la Guinée. La politique n’est pas faite pour diviser, la politique c’est un art qui rassemble les gens, elle n’est pas mauvaise en soit mais c’est l’application de la politique chez nous qui fait qu’aujourd’hui les gens font les choses à l’envers. Car aucune structure et aucune association ne doit être à la base de la division ».