Kaporo rails : L’UFDG lance une collecte de fonds pour les déguerpis

Lors de l’assemblée générale ordinaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), le déguerpissement à Kaporo-rails a été au centre des discours.

A cette occasion, il a lancé une collecte de fonds pour les déguerpis de Kaporo rails, qui sont privés de toit depuis l’opération de démolition du gouvernement. En l’absence de Cellou Dalein Diallo, c’est le vice-président Kalémodou Yansané, qui a présidé la rencontre.  « Depuis une semaine, aussi bien l’opposition républicaine que l’UFDG, on est en réunion pour aider ces populations. Aujourd’hui, nous voulons lancer un appel solennel, je voudrais que le carton qui est devant vous soit rempli. Je connais le cœur des militants de l’UFDG. Ce qui se passe à Kaporo-rails, pour nous, ce n’est pas un problème politique, c’est devenu un problème humanitaire », déclare Kalémodou Yansané.

Il a par la suite, fait part des contributions des députés de l’opposition, avant d’exhorter les militants d l’UFDG  à faire de même. « Nous allons contribuer pour Kaporo rails, sans distinction de parti politique. Il n’y aura pas d’exclusion. Ceux du RPG, ne seront pas épargnés. Ce qui se passe à Kaporo-rails, est devenu humanitaire. Les députés ont fait une forte contribution pour Kaporo-rails. Chaque député a versé, pour la solidarité SOS Kaporo rails, la somme de 1million de GNF. Cellou Dalein Diallo, a fait une contribution de 10 millions de GNF. Nos opérateurs économiques sont en train de chercher du riz et de l’huile. La priorité sera donnée aux élèves », a fait savoir le député. Parlant de l’élection présidentielle au Sénégal, Kalémodou Yansané a fait remarquer, qu’en une semaine, les résultats définitifs étaient déjà connus. Alors qu’en Guinée dit-il, même pour les élections communales, il faut  attendre un an. Et de conclure, « c’est une honte pour le pays ».

Kalémodou Yansané : « ce que j’attends de la Cour Suprême… »

Le candidat de l’UFDG donné vainqueur devant Mamadouba Tos Camara motive sa démarche.

Engagé dans une bataille judicaire pour le contrôle de la mairie de Matoto, Kalémodou Yansané vient d’exprimer ses attentes vis-à-vis de la Cour Suprême qui rendra sa décision le jeudi 31 Janvier. « Au sein de la Cour Suprême, il y a une chambre administrative. Ce n’est pas un contentieux électoral. Si c’était un contentieux, le résultat du vote contesté serait adressé au juge électoral. Mais cette fois-ci, c’est un recours administratif. Le ministre est venu à la télévision, il a fait une déclaration administrative qui n’est pas soutenue par un écris administratif. Nous avons estimé qu’il n’a pas le droit de faire cette déclaration. Aucun article des Lois que nous avons en Guinée ne lui donne ce mandat. C’est à ce titre que nous avons saisi la Cour Suprême pour qu’elle annule la décision administrative du ministre (Bouréma Condé) », a confié M. Yansané.
L’élection du maire de Matoto a été entachée d’irrégularités alors que le candidat de l’opposition était donné vainqueur devant son rival de la majorité présidentielle. Le cafouillage qui a suivi le vote a empêché le processus d’aller jusqu’à son terme. Le soir du vote le ministre Bouréma Condé a annoncé son annulation. Une décision contestée par le parti de Cellou Dalein Diallo. « La partie qui se sent lésée dans l’élection qui accorde 23 voix à Kalémodou, elle peut si elle veut se plaindre au tribunal. En ce qui ce nous concerne, on ne se plaint pas parce qu’on a eu 23 voix sur 45, c’est la déclaration du ministre que nous contestons », a clarifié Kalémodou Yansané.

La bataille pour la mairie de Matoto n’est pas encore terminée

Plus d’un mois après le début de ce contentieux pour le contrôle de la mairie de Matoto, aucune solution n’a pour l’instant été trouvée.

Tous les regards sont désormais tournés vers la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays qui est appelée à se prononcer sur ce contentieux électoral. Kalémodou Yansané, le candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a saisi la Cour suprême pour demander l’annulation de la décision du Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation relative à la reprise du vote à Matoto. La Cour suprême disposerait d’un délai de deux mois pour se prononcer. Mais les chances pour que cette institution judiciaire se penche sur le fond sont minimes estime une source proche du dossier. « Tous les recours qui ont été introduits à la Cour suprême n’ont jamais été examinés dans le fond. L’institution est devenue plus politique que judiciaire », dénonce un opposant.

Kaloum : des partisans de Cellou Dalein Diallo interpellés

Le député Mohamed Bakary Keita, et le président du bureau national de la jeunesse de l’UFDG. Font partie des militants interpellés ce lundi 7 janvier 2019 à Kaloum.

Ces partisans de Cellou Dalein Diallo s’étaient mobilisés devant le département de l’administration du territoire et de la décentralisation pour demander au ministre Bouréma Condé d’installer Kalémodou Yansané dans ses fonctions de maire de la commune de Matoto. Munis de pancartes, ils ont été  dispersés à l’aide de  gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Une  dizaine de personnes sont en ce moment dans entre les mains de la police. « Nous avions décidé de venir ce matin interpeler le ministre Bouréma Condé sur la situation de Matoto. Puisque c’est lui qui a pris la décision annulant le vote qui avait élu Kalémoudou maire de Matoto. Nous sommes venus munis de pancartes, on scandait nos slogans pour demander que le ministre annule sa décision. On était très pacifique, nous n’avons perturbé personne. C’est là que des gendarmes et des policiers sont venus nous brutaliser, lancer des gaz lacrymogènes sur nous.  Ils nous ont arrêtés.  C’est quand ils se sont rendus compte que je suis député qu’ils m’ont libéré. Mais les autres sont avec eux  », a expliqué  Mohamed Bakary Keita député de l’UFDG.

Près d’un an après l’élection locale, la commune de Matoto n’a toujours pas de maire. Le candidat du principal parti d’opposition en Guinée, Kalémodou Yansané et Mamadouba Tos Camara du RPG arc-en-ciel se disputent le contrôle de cette mairie, la plus populaire du pays.

Cellou Dallein Diallo demande à ses militants de se battre s’adresse

La consigne est claire ! Le chef de file de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo a lancé un appel à la « résistance » face au vol qui se prépare de la « victoire » de son candidat à la mairie de Matoto.

Le leader de l’UFDG qui a présidé une assemblée générale extraordinaire de son parti  le mercredi 19 décembre 2018 a prononcé un discours musclé.  Demandant à ses partisans de prendre la situation actuelle comme celle de quelqu’un qui est agressé et qui se défend. Il a averti que son parti n’acceptera pas le vol de la victoire de son candidat Kalémodou Yansané. « Il faut qu’à partir de maintenant vous vous mobilisez pour défendre notre victoire. On a trop accepté ici au nom de la paix, au nom de l’unité,  la fraude, le vol, la violation des accords (…) pour Matoto on n’acceptera pas. Mobilisez-vous à partir d’ici et dès maintenant pour dire NON par tous les moyens légaux. On ne peut pas accepter ce vol », a déclaré  Cellou Dalein Diallo.

La tension est montée d’un cran dans les états-majors de l’UFDG et du RPG suite à l’annulation de l’élection du maire de Matoto lundi dernier et qui accordait la victoire au candidat de l’opposition d’après le décompte des voix après le vote. Le RPG arc-en-ciel qui s’appuie sur la sortie du Général Bouréma Condé est favorable à la reprise de l’élection dont la date n’est pas encore annoncée. Hors de question, martèle  l’UFDG qui avertit qu’à Matoto  c’est Kalémodou ou rien. « Ils ont volé dans toutes les étapes du processus, cette fois-ci je vous demande mes chers frères et sœurs n’acceptons pas quoiqu’il arrive. L’élection de monsieur Kalémodou Yansané au poste de maire a eu lieu dans la transparence devant  toute la presse nationale et internationale qui a fait des commentaires sur la victoire sans appel de monsieur Kalémodou Yansané. Si nous acceptons le vol de cette victoire, nous sacrifions la démocratie de manière définitive. On n’acceptera pas », a-t-il averti.

 «  A partir d’aujourd’hui, mettez-vous dans la situation de quelqu’un qui est agressé et qui se défend. Défendons-nous, défendons notre victoire.  Chaque comité de base, chaque section, chaque fédération doit s’organiser pour refuser. Il faut que monsieur Alpha Condé et les extrémistes qui sont autour de lui comprennent qu’on n’acceptera pas », a tranché l’opposant

Cellou Dalein répond à Bouréma Condé

C’est avec fermeté que Cellou Dalein Diallo a réagi ce lundi 17 décembre 2018 après  la sortie du Ministre Bouréma Condé qui a annoncé l’annulation du vote pour l’élection de l’exécutif communal à Matoto.

Le Général Bouréma Condé qui s’est exprimé à la télévision nationale, a dénoncé les « irrégularités » constatées lors du vote avant d’annoncer la reprise prochaine de tout le processus. Le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée n’a pas tardé à réagir face à cette annonce du Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Cellou Dalein Diallo a tout d’abord annoncé qu’un Ministre n’a pas le pouvoir d’annuler un vote, avant d’exprimer avec fermeté son opposition à toute forme de reprise du vote. « Je pense que le minimum pour un Ministre c’est quand-même de prendre connaissance des dispositions de la loi avant de s’exprimer. Un Ministre, fut-il celui de l’Aministration du territoire, n’a pas le pouvoir d’invalider un scrutin », a rappelé Cellou Dalein Diallo.

Ce samedi 15 décembre 2018, l’élection du nouveau maire de Matoto s’est terminée dans un tohu-bohu total. Le décompte des voix a donné la victoire au candidat de l’UFDG, Kalémodou Yansané avec un score de 23 voix contre 22 pour son adversaire Mamadouba Toss. Pour le Chef de file de l’opposition guinéenne, le RPG Arc-en-ciel se comporte en mauvais perdant. « L’élection s’est passée devant tout le monde, y compris vous les journalistes. Vous avez suivi ce qui s’est passé. Kalémodou Yansané est arrivé en tête malgré toutes les manigances opérées par le pouvoir d’Alpha Condé. C’est un monsieur du RPG Arc-en-ciel qui s’est levé par la suite pour renverser l’urne et déchirer les bulletins de vote. Pour nous l’élection du maire de Matoto est derrière nous. Nous attendons celle des vice maires », a souligné Cellou Dalein qui s’est confié à un journaliste de notre rédaction. « Il n’y aura aucune forme de reprise de l’élection du maire à Matoto », prévient le Président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.

Ousmane Gaoual met en garde Bouréma Condé

L’union des forces démocratiques de Guinée vient de répondre au ministre Bouréma Condé qui a annoncé ce samedi 15 décembre 2018 la reprise de l’élection du maire de Matoto.

 

Ousmane Gaoual Diallo, coordinateur de la cellule de communication du parti de Cellou Dalein Diallo prévient que le ministre de l’administration du territoire n’a pas de prérogatives pour annuler le processus électoral. Selon lui, c’est seulement les tribunaux de première instance qui ont cette prérogative. « On a écouté avec beaucoup de déception la déclaration de Bouréma Condé hier à la télévision nationale. Il oublie que les dispositions du code électoral ne lui donnent pas de prérogative dans la validation ou l’invalidation du processus électoral. Ces prérogatives appartiennent aux tribunaux de première instance des circonscriptions électorales(…) Pour le cas d’espèce de Matoto, c’est le tribunal de première instance de Mafanco qui peut se prononcer sur l’invalidation du processus électoral. Pour cela, il faut qu’il soit saisi dans les trois jours par la partie qui se sent lésée. Le tribunal dispose de trois jours pour se prononcer. Les articles 2 et 114  du code électoral sont clairs là-dessus ».

Alors que Kalémodou Yansané savourait sa victoire, le ministre Bouréma Condé a invoqué les accords avant d’annoncer que l’élection doit être reprise dans les prochains jours sans annoncer de date. Depuis les réactions fusent de partout. « Pour ce qui nous concerne, hier le processus a été conduit jusqu’à son terme pour l’élection du maire devant les medias, les observateurs, les candidats eux-mêmes et les conseillers. L’irruption organisée par le secrétaire général de la commune de Matoto et par le superviseur délégué par le ministère, par cet individu qui est venu tardivement interrompre un processus. On peut lui concéder qu’il y a eu interruption mais pas d’annulation et que le processus doit reprendre sans délai pour être conduit à son terme par la désignation des vices-maires conformément à la Loi », soutient le député.

Si le candidat malheureux du RPG estime qu’il a été lésé, il lui appartient de saisir le tribunal à cet effet, observe Ousmane Gaoual martelant que  le ministre de l’administration du territoire n’a aucun pouvoir pour annuler le processus électoral.  « Nous sommes extrêmement déçus de voir que celui qui trône à la tête de ce département ignore la Loi, méprise les candidats pour se mettre à faire du brigandage électoral. Cela ne passera pas. Il y a eu des anomalies que nous avions soulignées. Tous les candidats du RPG Sousous qui étaient élus, on les a sommés de rédiger des procurations qu’ils ont données aux élus Malinkés de la liste pour voter pour eux (…). Malgré tout le processus s’est passé dans la transparence. S’ils veulent contester, ils ont les tribunaux pour ça. Il faut que le ministre se remette à sa place et qu’il respecte le processus électoral et la Loi. Nous attendons de voir la désignation des vices-maires repris mais pour la désignation du maire du Matoto, le RPG doit en faire le deuil et considérer que c’est Kalémodou Yansané qui est l’émanation du peuple de Matoto », a-t-il tranché.

Propos haineux et ethnocentriques: Kalemodou Yansané appelle à la responsabilité des leaders et des sages

Depuis la signature de l’accord politique du 08 août dernier, des propos peu rassembleurs sont tenus par des leaders d’opinions. Certains vont jusqu’à indexer des parties ou des ethnies d’origine des autres compatriotes. A l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des Forces démocratiques de Guinée ce samedi, Kalemodou Yansané député a l’assemblée nationale s’est dit préoccupé par l’allure que prennent les choses.

« Si un imam, un Kountigui dit ne voter pour telle parce que vous n’avez pas la même origine culturelle et ce sage-là investi de la confiance de la collectivité soit suivi par la collectivité c’est très grave. Lorsqu’un Kountigui investi de la confiance de toute une communauté dit ne votez pas pour un malinké, ne votez pas pour un peulh, ne votez pas pour un soussou, seul les batards le feront. Le Kountigui sort ça dans sa bouche c’est très grave pour la cohésion sociale dans un pays. Donc, nous demandons aux imams, aux artistes, aux sages, à la presse que le véhicule du langage doit être corporel pour la cohésion sociale ».

Pour ce député de l’UFDG, chacun a une localité d’origine, mais la Guinée est et reste une famille, c’est pourquoi, il invite tous les guinéens à prendre leur responsabilité.

« On vient de dire que nous les Morianais nous venons de quelques part nous sommes en basse côte. Il n’y a pas un Morianai aujourd’hui, il n’y a pas un Guinéen aujourd’hui qui n’a pas un voisin autre que celui-là qui vient de la même région que lui. Beaucoup se sont mariés avec des représentants d’autres régions. Il faut absolument que chacun de nous mesure le langage qu’il doit véhiculer lorsqu’il est devant la masse, (…). J’invite donc mes parents soussou, celui qui doit ouvrir la bouche pour parler au nom des soussous qu’il dise vraiment le fondement, les valeurs, de nos ancêtres soussous, si non ce monsieur qu’il soit sage, qu’il soit imam il ne parle pas au nom des soussous, il parle à son nom personnel », a-t-il précisé avant de s’adresser aux militants de l’UFDG en ces termes: « Quand un parti est grand ce parti là infailliblement va être critiqué. Il y’a des partis en Guinée qui ne sont même pas connus, donc on ne peut pas les critiquer … Ne répondez pas, Dieu répond à tout, Dieu a la solution à tout. Mais le problème de Kindia vient de Conakry. Ceux qui veulent opposer les soussous aux malinkés, les soussous aux peulhs, les malinkés aux peulhs, ce ne sont pas des Guinéens. Ils n’ont pas de mère ici, ils n’ont pas de père ici ni d’enfant. Ils n’ont rien en Guinée. Lorsque les soussous, les malinkés, les peulhs vont s’affronter je ne le souhaite pas, ils vont prendre leur train et disparaitre ».