Campagne électorale : Alpha Condé à Kissidougou

Le président Alpha Condé s’est adressé lundi 5 septembre par visioconférence aux militants du RPG Arc-en-ciel à Kissidougou. À cette occasion, le chef de l’Etat a magnifié le bilan de sa gouvernance.

« Les gens disent qu’il n’y a pas routes, mais quand je suis venu, qu’est-ce que j’ai trouvé ? », demande-t-il à la foule, avant de souligner : « quand Ouattara est venu au pouvoir, il y a des routes, l’eau et l’électricité. Macky Sall a trouvé la même chose au Sénégal. Moi j’ai trouvé quoi ? J’ai trouvé un désert, un trou ».

Avant son accession au pouvoir, Alpha Condé affirme que la Guinée ne disposait pas de complexes hôteliers. « Comment voulez-vous que des hommes d’affaires viennent alors qu’il n’y avait d’hôtels ? », s’interroge-t-il.

« Quand je suis arrivé, on n’avait que 100 mégawatts. Avant la fin de mon mandat, on aura 1000 mégawatts (MW) de capacités hydroélectriques. Le barrage de Kobedou va commencer, ainsi que le barrage de Foumi. Ça veut dire que d’ici très peu de temps, la Forêt et la Haute Guinée auront le courant », promet-il, assurant que « sans énergie, on ne peut pas développer un pays. C’est l’énergie qui permet de transformer les matières premières en produits finis ».

Cible de critiques sur la dégradation poussée des infrastructures routières, le président Condé a rassuré les guinéens la construction des routes figure au cœur de ses priorités. « C’est ce qui va permettra à la Guinée de se développer », observe-t-il

Aujourd’hui, se targue-t-il, « dans le moindre petit village de la Guinée, on trouve des téléphones portables. Nous avons fait plus 4000 kilomètres de fibre optique. Que vous soyez dans les fins fonds de Yomou ou Mandiana, vous aurez accès à l’internet, comme les jeunes qui sont à Conakry ».

Appelant les jeunes à une prise de conscience, le chef de l’Etat laisse entendre que « nous voulons une jeunesse dirigeante, pas celle qui s’adonne à la cigarette. Une jeunesse qui se consacre à la maitrise des technologies afin d’être au rendez-vous de la quatrième révolution de l’histoire ».

Alpha Condé, candidat à sa propre succession, à profiter de l’occasion, pour expliquer ce qu’il compte faire s’il est réélu le 18 octobre prochain. Il s’est engagé à respecter la « parité » au sein de l’équipe gouvernementale et a promis de lutter contre les violences basées sur le genre.

« S’il y a dix hommes ministres, il y aura dix femmes ministres, c’est ce qu’on appelle la parité. On va interdire les mariages avant l’âge de 18 ans, mais aussi l’excision et les violences contre les femmes. Tout ce que les hommes peuvent faire, les femmes aussi peuvent le faire. En dehors des MUFFA pour les petites activités, nous avons créé une banque de développement afin d’avoir des femmes d’affaires capables de concurrencer les hommes ».

A rappeler que la candidature d’Alpha Condé reste encore fortement contestée.

Départ du Tour de Guinée 2019 à Kissidougou

Le coup d’envoi du tour cycliste international 2019 de Guinée a été donné ce mercredi 27 novembre à Kissidougou. C’est le ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique qui a officié le départ de cette course en présence de l’expert de l’Union Cycliste Internationale (UCI), Laurent Besault et des autorités locales.

Laurent Besault explique : « Il y a neuf équipes engagées au départ dont deux de la Guinée. Il y a le Mali, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie. Cela fait quarante coureurs sur la ligne de départ qui vont disputer la succession de Bassirou Nikéma, le coureur burkinabé qui l’avait remporté l’année dernière. »

Parlant des dispositifs sécuritaires mis en place et de ses attentes, l’expert de l’UCI rassure en soulignant qu’en plus de la présence de plusieurs ministres, la route sera totalement fermée à la circulation.

En plus de la Guinée, d’autres pays de la sous-région tels que le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali… y participeront

Kissidougou: huit morts et plusieurs blessés graves dans un accident 

Kissidougou (journaldeconakry.com) – Ce vendredi 28 septembre, un grave accident de la circulation s’est produit sur la nationale Guéckedou – Kissidougou, au PK30  dans le village de Worodou, sous- préfecture de  Yendé Millimou.

Selon les témoignages, c’est un véhicule mini-bus, en provenance de N’zérékoré qui est entré en collision avec un camion en panne, garé aux abords de la chaussée. On dénombre huit morts et plusieurs blessés graves. L’accident a eu lieu aux environs de 1 heure du matin.

Selon toujours nos informations, certains passagers étaient en provenance de la Côte d’Ivoire et d’autres de  N’Zérékoré. Les corps des victimes et les blessés ont tous été transportés à l’hôpital préfectoral de Kissidougou.

Dr Lanciné 2 Kourouma, chirurgien orthopediste et traumatologue à l’hôpital préfectoral explique les circonstances dans lesquelles, il a reçu ces accidentés:« Effectivement, quand je suis arrivé à 1 heure du matin,  j’ai trouvé 8 corps en place et 8 personnes grièvement blessées. Parmi les blessés, il y avait des traumatisés crâniens, des fracturés et ceux qui avaient des lésions corporelles.  En ce qui concerne les morts, il y avait quatre femmes et quatre hommes y compris le chauffeur. Quand je suis arrivé ,je me suis occupé des blessés pour ne pas aggraver le nombre de morts ; ils étaient au nombre de huit dont trois femmes»

Christine Sagno, une rescapée de l’accident témoigne. « On a quitté N’zérékoré le mercredi à 19h. Entre Macenta-Guéckédou, le véhicule est tombé en panne. On a passé la nuit là-bas. Maintenant, le jeudi à 15 heures, on a bougé. Quand on a dépassé Guéckedou, il y avait un grand embouteillage au niveau de la partie dégradée. On s’est arrêté là-bas jusqu’à ce que notre véhicule soit tombé de nouveau en panne. On a réparé le véhicule et on a quitté à 21 heures 30 minutes. Quand on venait, je dormais parce que j’étais très fatiguée. Je ne savais pas qu’on a fait un accident. Je me suis retrouvé à l’hôpital ici sans rien comprendre », relate-t-elle.

Pour Yelira Camara, le chauffeur filait trop pendant le voyage. « Le chauffeur filait beaucoup. Je l’avais même dit de réduire la vitesse. Après d’un coup, j’ai vu le véhicule faire l’accident. J’ai demandé aux gens la situation de certains de mes amis, ils m’ont dit qu’ils sont décédés. C’est une voiture qui nous a déposé ici à l’hôpital. Vraiment, je suis traumatisée », affirme t-elle le visage très triste.

Il est à souligner que les autorités préfectorales et communales étaient présentes dès l’annonce de la nouvelle. Trois corps ont été transportés à Conakry mais les autres, ont été enterrés à Kissidougou compte tenu de leur état.

Cet autre accident, vient relancer le débat sur l’état actuel de nos routes nationales et secondaires.