Grenade et Madic 100 frontières graciés par Alpha Condé : l’UFDG réagit

Dans un décret lu sur les antennes de la télévision nationale, le vendredi 18 juin 2021, le président de la République Alpha Condé a accordé une grâce présidentielle  aux détenus Boubacar Diallo alias Grenade et Mamadi Condé alias Madic 100 frontières tous militants de l’UFDG. Le vice-président de l’UFDG, Fodé Oussou Fofana, en réaction à cet acte présidentiel, assure qu’il n’y a rien d’extraordinaire à libérer des personnes arbitrairement arrêtées.

‘’La grâce présidentielle a été donnée à des gens qui ont été arrêtés à notre avis arbitrairement’’’, a réagi Fodé Oussou Fofana qui rappelle que ‘’quand on vous arrête alors que vous n’avez absolument rien fait et qu’on vous emprisonne, quand on vous libère, c’est tout à fait normal’’.

Boubacar Diallo alias Grenade après un procès marathon qui s’est terminé à la Cour d’appel de Conakry avait été reconnu coupable des faits de tentative de meurtre et de détention illégale d’arme de guerre. Il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle avec une période de sureté de 5 ans.

Madic 100 Frontières, guinéo canadien et militant de l’UFDG, s’en est sorti avec 1 an de prison de ferme pour diffusion de messages, menaces et violences par le biais d’un système informatique.

Fodé Oussou Fofana rassure que ‘’nous sommes heureux qu’ils soient libérés, mais nous considérons qu’ils ne sont responsables de rien. Ils n’ont rien fait. Ce sont des innocents qui ont été arrêtés et emprisonnés. Donc, ce sont ces innocents qui ont été libérés’’.

Cour d’appel : le procureur requiert un an de prison contre Madic 100 frontières

Mamady Condé alias Madic 100 Frontières était jeudi 08 avril 2021 devant le juge pour son procès en appel. Ce militant de l’UFDG a été condamné à 5 ans de prison ferme en première instance pour des faits de  « téléchargement, diffusion de messages, photos, dessins de nature raciste, xénophobie, menace, violences et injures par le biais d’un système informatique ».

A la barre de la Cour d’appel de Conakry, Madic 100 Frontières a déclaré que son séjour en prison lui a servi de leçons. ‘’J’ai beaucoup appris. Je demande une seconde chance pour me réintégrer dans la société’’, plaide-t-il.

Le procureur général, au cours de son réquisitoire, a demandé au juge d’accorder au prévenu des circonstances atténuantes.

« Le séjour qu’il a passé à la maison centrale lui a servi de leçon. Monsieur le président, la société guinéenne a besoin de ce monsieur. Si  par extraordinaire vous le retenez coupable, je vous demande de lui accorder des circonstances atténuantes. Que la peine soit réduite  à 1 an, au lieu de 5 ans », a requis le procureur général, Alhassane Baldé.

Quant à la défense, par la voix de Me Salifou Beavogui, elle a plaidé pour la relaxe pure et simple de son client.

L’affaire a été mis en délibéré pour jugement être rendu le 22 avril à la Cour d’appel de Conakry.

Le militant de l’UFDG Madic 100 frontières condamné à 5 ans de prison ferme

Le verdict de Mamady Condé alias Mady 100 frontières est tombé, ce lundi 08 février 2021.  Ce militant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a été condamné par le Tribunal de première instance de Dixinn. 

Le guinéo-canadien Madic 100 Frontière a été situé sur son sort. A l’issue de son procès qui s’est déroulé au tribunal de première instance de Dixinn, il a été reconnu coupable de « téléchargement, diffusion de messages, photos, dessins de nature raciste ou xénophobe, menaces, violences et injures par le biais d’un système informatique ».

La juge, Balou Keïta, présidente du Tribunal a condamné l’opposant à cinq (5) ans d’emprisonnement et au paiement de cent (100) millions de francs guinéens comme amende.

Le procureur de la République avait requis 10 ans d’emprisonnement et 300 millions d’amende contre lui alors que la défense espérait la relaxe pure et simple ou une peine moins lourde après que son client ait fait amende honorable.