Les syndicalistes prêts à retourner autour de la table de négociation

L’inter central syndical CNTG-USTG est prêt à retourner sur la table de négociation avec le gouvernement.

 

C’est ce qui ressort de sa rencontre avec le médiateur de la République. Cette rencontre s’est tenue ce mercredi 25 mai au QG des syndicalistes  à la bourse du travail.

Au sortir de la rencontre Mamadou Mansare porte-parole de la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG)  s’est exprimé en ces termes.  « Vu tous les événements qui se sont passés,  nous avons expliqué notre surprise que de tels actes puissent se produire. Nous sommes prêts à retourner autour de la table de dialogue à condition que cette fois ci, tous les sujets soient mis sur la table sans tabou. On va décortiquer le budget de l’Etat, voir le train de vie de l’Etat et on va mettre la nation guinéenne devant  et prendre des décisions… » a-t-il affirmé.

L’inter central syndical se dit confiante des arguments qu’elle compte défendre pendant les négociations.  « Nous sommes confiants de nos argumentaires, nous avons tous les documents y compris à combien le litre ou la tonne de carburant coûte. Nous ne décevrons pas le peuple. » a t-il précisé.

« Nous n’allons pas décevoir le peuple.  Nous n’avons pas vu un gouvernement sans peuple,  mais nous avons vu un peuple sans gouvernement » a promis ce syndicaliste avant d’annoncer que les syndicalistes  recevront une lettre d’invitation pour revenir sur la table de négociation.

Pour conclure, Amadou Mansare espère que le gouvernement entendra raison et baissera le prix du litre du carburant à la pompe à 8000francs.

Le médiateur de la République, accompagné de quelques acteurs de la société civile et de la présidente du Conseil économique et social,  s’est réjoui du respect et de l’espoir dont les syndicalistes ont fait montre. Mohamed Saïd Fofana se félicite que toutes les parties aient réaffirmé leur souhait d’aller sur la table de négociation.

Pour rappel, le gouvernement guinéen a revu le prix des hydrocarbures à la hausse depuis le 1er juillet dernier. Il passe donc de 8000 à 10000francs Guinéens.

Crise sociale : le dialogue entre syndicalistes et gouvernement rompu !

Cette décision intervient à la suite de l’interdiction par le gouvernement de la marche pacifique organisée par l’inter centrale CNTG-USTG

Le Dialogue entre le Gouvernement et les syndicalistes est rompu. Cette décision vient des syndicalistes qui dénoncent les actes de violence dont ils ont été victimes le 23 Juillet juste parce qu’ils essayaient d’organiser une marche en direction du Palais du Peuple de Conakry, pour demander le retour à la normale du prix du carburant à la pompe. Les syndicalistes lancent à cet effet une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire guinéen pour se faire entendre par le gouvernement.

Le porte-parole de l’inter centrale CNTG-USTG, Mamadou Mansaré, dénonce avec la dernière énergie les actes de répression dont ils ont été victimes.

Pour que justice soit faite, les syndicalistes promettent de porter plainte contre le Contrôleur de police Ansoumane Camara qu’ils accusent d’exactions devant la justice guinéenne et internationale. Mamadou Mansaré, le porte-parole des syndicalistes a également annoncé la saisie des instances internationales comme l’Organisation Internationale du Travail.

Amadou Diallo et ses camarades annoncent également l’arrêt du service minimum à l’aéroport, au port et dans les structures sanitaires. Toutes ces mesures visent à amener le Gouvernement à fléchir sur sa position à propos du prix du carburant à la pompe.

« On ne négociera avec le Gouvernement que lorsque le prix du carburant va baisser », a souligné à son tour, Louis Mbemba Soumah, qui s’est confié à une journaliste de notre rédaction.