« Attentat » perpétré dans la commune de Matoto

Le maire de la commune de Matoto assure qu’un attentat a été perpétré dans sa commune lelundi 11 mars 2019.

Mamadouba Tos Camara a parlé d’attentat après l’explosion d’un véhicule dans l’enceinte de la mairie de Matoto. Un véhicule de marque Renault Mégane immatriculé RC 4240K a explosé aux environs de 7h du matin ce lundi 11 mars 2019. Cette voiture qui a été garé à cet endroit par des inconnus avait à son bord une bouteille de gaz, deux bidons d’essence et des boites de lait. « On n’a vu des gens sortir de la voiture, ils ont pris la tangente, on n’a pas pu identifier les intéressés.   On ne connait pas le propriétaire de la voiture. Nous avons vu comme ça les flammes sortir de la voiture », rapporte un témoin de l’incendie.

Le maire de Matoto, n’écarte pas la piste d’un attentant.  « Ce qui est paradoxale, le matin nous avons observé un véhicule garé vers les 7 h moins.  Il a pris feu et ceux qui ont amené le véhicule ont pris la tangente.  Nos agents sont venus de partout pour éteindre le feu. Nous avons observé à l’intérieur 2 bidons d’essence, une bouteille de gaz et 15 boites de lait. Vous savez quand le feu prend les boites de lait ça explosent comme pour dire qu’ils étaient venus pour un attentat.  Moi, je mets dans ce contexte réellement ; Mais le pourquoi nous qui sommes là dans la commune on ne sait pas. C’est vrai ils ont fait cela le matin, mais cela n’a rien dérangé dans nos activités quotidiennes », a déclaré Mamadouba Tos Camara, le maire de Matoto.

Matoto : la justice tranche entre Kalémodou et Tos Camara

La décision de la justice sur le contentieux électoral de Matoto vient juste de tomber du côté du tribunal de première instance de Mafanco.
Kalémodou Yansané, le maire « déchu » qui conteste l’élection de Mamadouba Tos Camara a été débouté par le tribunal. La présidente du tribunal Djénabou Dghol Diallo a jugé l’élection du candidat du RPG arc-en-ciel conforme à la Loi, a-t-on constaté sur place. L’élection de l’exécutif communal de Matoto a été riche en rebondissements. Le 15 décembre dernier, le candidat de l’opposition Kalémodou Yansané a gagné avec 23 voix contre 22 pour le candidat de la majorité. Mais le scrutin a été perturbé par un partisan du parti au pouvoir. Ce qui avait empêché le processus d’aller à son terme, donnant ainsi un argument au gouvernement pour invalider le vote.
Trois semaines après, une nouvelle élection a été organisée. Mais l’opposition avait décidé de boycotter celle-ci, en la qualifiant de « mascarade ». Mamadouba Tos Camara a été ainsi porté à la tête de la plus grande commune du pays. M. Yansané a aussitôt contesté en introduisant un recours en annulation devant la justice dans l’espoir d’obtenir l’invalidation de cette élection. Cet après-midi, il a été débouté. Malgré cette « nouvelle défaite » judiciaire, le candidat de l’UFDG n’entend pas baisser les armes. Ses avocats ont annoncé qu’ils vont saisir la cour de justice de la CEDEAO.

Kaloum : des partisans de Cellou Dalein Diallo interpellés

Le député Mohamed Bakary Keita, et le président du bureau national de la jeunesse de l’UFDG. Font partie des militants interpellés ce lundi 7 janvier 2019 à Kaloum.

Ces partisans de Cellou Dalein Diallo s’étaient mobilisés devant le département de l’administration du territoire et de la décentralisation pour demander au ministre Bouréma Condé d’installer Kalémodou Yansané dans ses fonctions de maire de la commune de Matoto. Munis de pancartes, ils ont été  dispersés à l’aide de  gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Une  dizaine de personnes sont en ce moment dans entre les mains de la police. « Nous avions décidé de venir ce matin interpeler le ministre Bouréma Condé sur la situation de Matoto. Puisque c’est lui qui a pris la décision annulant le vote qui avait élu Kalémoudou maire de Matoto. Nous sommes venus munis de pancartes, on scandait nos slogans pour demander que le ministre annule sa décision. On était très pacifique, nous n’avons perturbé personne. C’est là que des gendarmes et des policiers sont venus nous brutaliser, lancer des gaz lacrymogènes sur nous.  Ils nous ont arrêtés.  C’est quand ils se sont rendus compte que je suis député qu’ils m’ont libéré. Mais les autres sont avec eux  », a expliqué  Mohamed Bakary Keita député de l’UFDG.

Près d’un an après l’élection locale, la commune de Matoto n’a toujours pas de maire. Le candidat du principal parti d’opposition en Guinée, Kalémodou Yansané et Mamadouba Tos Camara du RPG arc-en-ciel se disputent le contrôle de cette mairie, la plus populaire du pays.