Mine : fin de la guerre entre Beny Steinmetz et Alpha Condé

Après des années de bras de fer, Alpha Condé a finalement trouvé un accord avec le milliardaire Beny Steinmetz pour étouffer  l’affaire Simandou.

Selon l’accord signé entre  Beny Steinmetz  et Alpha Condé, le milliardaire abandonne ses poursuites contre la Guinée en échange du gisement du minerai de fer de Zogota. Le ministre guinéen des mines Abdoulaye Magassouba s’est réjoui de ce dénouement : « Nous sommes heureux qu’il y ait eu un règlement à l’amiable du différend avec BSGR, d’autant plus que la Guinée va récupérer le gisement de classe mondiale des blocs 1 et 2 de Simandou. »

Beny Steinmetz avait obtenu les blocs 1 et 2 de Simandou en 2006 en complicité avec l’épouse de l’ancien président Lansana Conté, Mamady Touré. Poursuivi en Israel pour corruption, Steinmetz avait perdu ses licences d’exploitation du site de  Simandou qui abrite les plus grands gisements de fer du monde. Cet accord devrait mettre fin à ce litige qui a duré plusieurs années. Sa signature intervient quelques jours après la visite éclair à Conakry de Nicolas Sarkozy qui a rencontré le président Alpha Condé. Sarkozy était porteur d’un message de Steinmetz dont il est ami de longue date.

Mamady Touré : « nous n’avons pas les moyens de les rapatrier »

C’est une déclaration qui sonne comme un « aveu d’impuissance » de l’Etat guinéen face aux difficultés que traversent de nombreux guinéens bloqués en Angola.

Le ministre des affaires étrangères est passé aux aveux ce jeudi 06 décembre 2018 en  indiquant que le Gouvernement  Guinéen n’a pas les moyens de rapatrier ses ressortissants. Mamady Touré annonce cependant que bientôt une mission va être envoyée en Angola pour s’en querir de la situation des guinéens. Le chef de la diplomatie guinéenne a affirmé qu’il compte sur l’aide de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) pour mener les opérations de rapatriement volontaire. « Nous allons bientôt envoyer une mission en Angola pour nous en querir de la situation de nos compatriotes et voir avec les autorités angolaises de quelle façon on peut venir à leur secours (…). Nous n’avons pas les moyens pour rapatrier nos compatriotes. C’est l’OIM qui nous aide à ramener au pays ceux qui le désirent », a indiqué le ministre des Affaires Etrangères.

Depuis le début de l’opération « transparencia » lancée par le Gouvernement de Jao Lourenço, de nombreux vivent un véritable enfer. Certains sont détenus dans la tristement célèbre prison de Trinta où ils sont partagés entre promiscuité et maladies.