Guinée : deux morts et des blessés lors d’une manifestation à Conakry

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) avait demandé aux Guinéens de manifester dans tout le pays pour dénoncer les dérives de la junte.

 

Deux personnes sont mortes et d’autres ont été blessées à Conakry, mercredi 17 août, lors d’une journée de manifestation à l’appel du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), collectif politico-social créé en 2019 pour lutter contre le troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé. Le FNDC, dissous par les autorités, avait demandé aux Guinéens de manifester dans tout le pays pour dénoncer les dérives de la junte et exiger une gestion plus transparente de la transition.

Il était environ 14h40, ce mercredi 17 août, quand Ibrahima Baldé, 17 ans, chauffeur, a été touché par une balle à Wanindara, un quartier chaud de la capitale Conakry. Évacué d’urgence dans une clinique de son quartier, il est décédé quelques instants après. Alpha Oumar Barry, 16 ans, néo-lycéen à Bambéto, a également perdu la vie lors de cette journée de manifestation à l’appel du FNDC.

Pour éclaircir les circonstances de leurs décès, leurs parents inconsolables espèrent qu’une commission d’enquête sera mise en place par la justice, qui pour l’instant n’a pas réagi. Les forces de l’ordre ont quadrillé plusieurs quartiers de la capitale et ont affronté jusqu’à la tombée de la nuit des manifestants très mobiles en divers endroits.

Des dizaines d’interpellations et autant de blessés ont été enregistrés, notamment dans la haute banlieue de Conakry, ainsi que dans les villes de Labé, au nord, et de Dalaba, au centre, où des manifestants ont fait fuir les agents de la gendarmerie.

Avec ces deux drames, le nouveau nombre des victimes dans les manifestations depuis l’arrivée du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir en septembre 2021 monte à huit, selon les décomptes de la presse et des défenseurs des droits humains.

Sur la réussite ou non de la manifestation, qui ressemblait dans certaines communes et villes de l’intérieur à une journée « ville morte », des observateurs remarquent que le déploiement massif et impressionnant des forces de l’ordre dans les rues de Conakry a contribué à dissuader la population. Mais les organisateurs, qui appellent à la mise en place d’un véritable cadre de dialogue entre la junte, les acteurs politiques et la société civile, se sont félicités de la mobilisation. Ils ont estimé que le peuple les avait écoutés.

Dans une déclaration à RFI, un des porte-paroles du mouvement s’est dit « content d’avoir donné du travail aux forces de l’ordre qui n’ont pas chômé tout le long de cette journée pluvieuse », ajoutant que « malgré le déploiement dissuasif de l’armée et de la police, nous avons été écoutés par la population de Conakry et de quelques villes de l’intérieur du pays ».

Manifestations: une quatrième victime enregistrée à Conakry

Mamadou Mouctar Diallo, le jeune lycéen qui a reçu une balle ce vendredi 15 novembre 2019 à Hamdallaye est finalement décédé alors que son père le tenait entre les bras.

«Mon enfant est décédé sur la route entre l’hôpital Jean Paul 2 et l’hôpital Sino-guinéen. Il avait reçu une balle au niveau de la cuisse alors qu’il revenait de l’école après avoir constaté que tout était fermé», a confié le père de la victime, Alhassane Diallo.

Cet autre cas vient rallonger le nombre de victimes enregistrées depuis ce jeudi 14 novembre 2019, jour de manifestation appelée par le Front national pour la défense de la Constitution. Quatre jeunes ont été tués depuis ce jeudi.

Modification de la Constitution: les populations disent non à Alpha Condé

Des manifestations se tiennent dans plusieurs villes de la Guinée Conakry afin de protester contre le vœu du président de la République de modifier la Constitution.

Les rues des villes de la Guinée Conakry sont pleines de monde. Ce sont des marées humaines qui sont visibles ici et là.

Des commerces sont saccagés, des flammes sont visibles de part et d’autres. Dans cette atmosphère, les forces de l’ordre essayent tant bien que mal de contenir les populations déchaînées.

S’en suivent alors des altercations entre populations et forces de l’ordre. Certaines sources non officielles annoncent des morts et des blessés à ce stade des protestations.

Ces populations manifestent en protestation de la volonté du chef de l’Etat, Alpha Condé de modifier la Constitution afin de briguer un autre mandat. Une situation qui a débuté, hier 14 octobre et qui gagne en intensité ce jour.

Un mort et 8 blessés dans un accident à Mamou

Un accident de la route s’est produit sur la nationale Conakry Mamou ce jeudi 02 août 2018 aux environs de 4heures du matin.

Selon les informations, c’est un bus en provenance  de Macenta pour Conakry qui s’est retrouvé renversé dans un ravin en voulant éviter un camion. Le commandant Moïse Haba est chargé de constat au commissariat de police de Mamou.  « Selon le propriétaire du camion qui était à côté du chauffeur, c’est un bus en provenance de Macenta qui est entré en collision avec un autre camion qui venait au sens inverse au carrefour de Mamata. Le chauffeur du bus a voulu l’éviter et il s’est retrouvé dans le ravin » a-t-il expliqué.

Sur place,  une femme nourrice a perdu la vie et huit autres personnes blessées. Ces derniers ont été admis à l’hôpital préfectoral  de Mamou par l’union syndicale des transporteurs pour des soins. Le bébé que détenait la femme en est sorti sain et sauf. Selon nos sources,  le chauffeur du camion aurait pris la fuite pour une destination inconnue.

Cet autre cas d’accident relance le débat sur la délivrance des permis de conduire en Guinée.