L’UFR désapprouve l’accord politique inter guinéen

Celui-ci a été signé le 08 août dernier entre l’opposition républicaine et le gouvernement guinéen

Une délégation gouvernementale composée de Tibou Camara ministre de l’industrie et des PME, du Général Bourema Condé ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation et de l’honorable Damaro Camara président du groupe parlementaire RPG arc en ciel, a rencontré l’opposition républicaine ayant à sa tête Cellou Dalein Diallo chef de file de l’opposition mercredi dernier au QG de l’UFDG.

Cette rencontre a abouti à un accord politique qui a permis le règlement du contentieux électoral né au lendemain de l’élection communale du 04 février 2018 et l’annulation de la manifestation prévue hier jeudi par l’opposition.

Après cet accord, l’Union des Forces Républicaines (UFR)  dirigé par Sidya Toure,  réagi. Dans un communiqué, le parti dit regretter cette attitude des politiques guinéens.

« Le bureau exécutif de l’UFR constate avec regret qu’une rencontre informelle s’est tenue ce mercredi 08 août 2018 au siège de l’UFDG entre la mouvance présidentielle et l’opposition républicaine en présence du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, président du comité de suivi. Le bureau exécutif considère que les conclusions qui devraient être faites et conclues par la plénière du comité de suivi ont été engagées et conclues par le RPG arc en ciel et l’UFDG avec la bénédiction et la présence du président du comité de suivi… » note le communiqué.

L’Union des Forces Républicaines dit désapprouver l’accord et dénonce le cadre dans lequel il a été obtenu.

« À ce titre,  l’UFR désapprouve ces accords obtenus dans un cadre inapproprié et en l’absence des autres  membres de la plénière. Cette attitude rappelle aux citoyens la malheureuse entente entre le RPG arc en ciel et l’UFDG lorsqu’il s’est agi du vote du code électoral révisé, devenu inapplicable. » rappelle le communiqué.

Selon le communiqué,  l’UFR rappelle que le respect des lois, des procédures de travail est un acte important à observer pour éviter d’aboutir à des situations de crises perpétuelles dans notre pays.

En tout état de cause, le bureau exécutif de l’UFR demande à ses militants et sympathisants de rester mobilisés et vigilants pour la défense des droits et acquis du parti lors de ces élections communales ainsi que des valeurs républicaines qui sont chères à notre pays.

 

Interdiction des manifestations: L’opposition crie au recul démocratique

Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a interdit toute manifestation sociale ou syndicale sur toute l’étende du territoire

L’opposition républicaine vient de rendre public une déclaration dans laquelle elle dénonce la décision du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation interdisant toute manifestation sur toute l’étendue du territoire national. Pour l’opposition, cette décision constitue un recul de la démocratie et des libertés publiques dans notre pays. « L’opposition républicaine dénonce, avec véhémence, le recul en cours de la démocratie et des libertés publiques dans notre pays. En effet, la décision d’interdire aux syndicats et aux mouvements de la société civile d’exprimer légalement et de façon publique leur mécontentement, suite à la hausse unilatérale du prix du carburant à la pompe, est une atteinte grave à notre constitution qui garantit aux citoyens la liberté d’expression et de manifestation… » Selon l’opposition républicaine, l’exercice des libertés publiques ne menace pas l’ordre public. « Ce qui menace l’ordre public c’est la pauvreté de la population que vient accentuer la nouvelle augmentation du prix à la pompe dont le poids considérable dans les coûts de transport obère les prix à la consommation.

Ce qui approfondissent la désespérance de la population, ce sont la dégradation du réseau routier, l’insalubrité de Conakry, la déperdition de la jeunesse dont l’avenir s’évanouit dans le Sahara ou dans la méditerranée, la dégénérescence morale des gouvernants avec une corruption qui fait honte au pays et le désordre de nos institutions au point de mettre en danger la république » dit-elle. Pour l’opposition guinéenne, le pouvoir a pris le pays en otage. « C’est bien le pouvoir actuel qui a pris en otage le pays en instaurant un système de gouvernance constitutif d’intrigues, d’exclusion et de prédation. Il faut aussi rappeler que l’ordre public qu’on veut opposer aux libertés constitutionnelles est bien réglementé, notamment par la loi n°2015/009/AN du 4 juin 2015 portant maintien de l’ordre public en République de Guinée. » a rappelé l’opposition républicaine.

L’opposition républicaine dit prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur les violations récurrentes de la constitution de notre pays et affirme avec la plus grande solennité qu’elle n’acceptera aucune altérité au droit constitutionnel des guinéens de manifester sur les voies et places publiques conformément à la loi. Elle profite de cette occasion pour réaffirmer sa solidarité avec les forces sociales et les organisations syndicales. L’opposition invite par ailleurs, toutes les forces vives de la Nation à s’unir et à se mobiliser pour l’amélioration des conditions de vie des populations et la défense des droits et libertés constitutionnels.

L’opposition républicaine reporte la ville morte 

Réuni dans la soirée de ce mercredi, l’opposition républicaine a décidé de reporter la journée ville morte initialement prévue pour ce jeudi 3 mai au mercredi 09 mai 2018.

Cette décision intervient après un appel téléphonique entre le  président de la République Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo chef de file de l’opposition guinéenne.

Cet entretien téléphonique entre ces deux hommes permis l’annulation de la poursuite judiciaire contre Makanera et cie qui étaient convoqués à comparaître ce jeudi devant le tribunal de première instance de Dixinn.

Les opposants au régime Condé disent donner une autre opportunité au pouvoir en place pour libérer tous ses militants incarcérés un peu partout dans les prisons du pays.

Depuis cette annonce, les commentaires vont crescendo dans le pays. Des observateurs avertis dénoncent l’immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de la justice guinéenne.

Ce qui selon eux , démontre la dépendance de pouvoir judiciaire guinéen.