La Cour des comptes forme des députés et sénateurs à Yamoussoukro

Un séminaire de la Cour des comptes, en collaboration avec le Projet d’appui au renforcement des institutions de contrôle de la Côte d’Ivoire (PACC) s’est ouvert, mercredi à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne.

L’ouverture des travaux de ce séminaire de formation destiné aux membres des Commissions des affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale et du Sénat dans le contexte du budget-programmes a été prononcée par le président du Sénat, Jeannot Ahoussou Kouadio,  au nom des deux institutions.

« Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de l’assistance que la Cour des comptes doit apporter au parlement », a expliqué dans un discours, le président de la Cours des comptés, Kanvaly Diomandé.

Ce séminaire qui s’achève vendredi devrait permettre aux deux chambres du parlement ivoirien, d’examiner avec une attention accrue le projet de loi portant budget de l’année 2022 que le gouvernement leur soumettra, en attendant que soient transmis au parlement les différents rapports de contrôle de la Cour des Comptes.

Le président du Sénat a salué  « l’initiative conjointe heureuse de ce séminaire de formation », avec Expertise France, qui met en œuvre le Projet d’appui au renforcement des institutions de contrôle de la Côte d’Ivoire (PACC).

Selon lui, cette initiative traduit éloquemment la volonté de la Cours des comptes de se « conformer à la Constitution et aux différents textes qui associent la haute juridiction financière suprême au parlement pour un meilleur contrôle de l’exécution des lois de finances ».

« Je relève, par ailleurs, la mobilisation des membres des Commissions des affaires économiques et financières des deux Chambres du Parlement, qui donnent de constater leur engagement à jouer sans réserve leur rôle, dans le processus budgétaire de notre pays », s’est félicité Jeannot Ahoussou Kouadio en présence du président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro.

Poursuivant, il a souligné un rôle crucial que joue le parlement dans deux domaines particulièrement importants des finances publiques.

D’abord, il vote les crédits budgétaires qui permettent à l’Etat de fonctionner. Ensuite, il contrôle l’usage fait par le gouvernement des habilitations budgétaires qui lui ont été accordées.

Ce second domaine, relatif au contrôle, est au cœur de ce séminaire. Ce contrôle vise, en effet, à s’assurer de la bonne utilisation des deniers publics mis à la disposition des services de l’Etat.

En effet, a expliqué le président du Sénat, dans un contexte d’insuffisance de ressources, face aux besoins immenses des populations, la dépense publique doit être efficace. Cette efficacité se prouve par des documents qui établissent que la gestion des moyens atteint les résultats définis au départ.

L’évaluation, que doit faire le Parlement, par un contrôle externe, permet d’assurer la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat dans un environnement où les citoyens deviennent de plus en plus exigeants.

Les responsables des collectivités territoriales vivent mieux ces exigences des citoyens, confrontés dans leur cadre de vie local, à des ressources peu en adéquation avec leurs besoins énormes en infrastructures diverses.

Le Sénat, qui assure leur représentation, a le devoir d’exercer une vigilance accrue sur l’utilisation des moyens de l’Etat et opérer dès lors un contrôle externe pointilleux, selon son président. 

Le contrôle de l’exécution des lois des finances participe, ainsi, des principes de la bonne gouvernance et de la transparence indispensables au développement harmonieux des nations modernes dont la Côte d’Ivoire se réclame.

Cependant, la complexité des documents budgétaires soumis au Parlement, a priori comme a posteriori de l’exécution de la loi de finances, ne permet pas toujours aux parlementaires, en dehors de quelques avertis, d’en faire une lecture fine et précise susceptible d’en faciliter l’exploitation.

Ce séminaire ambitionne de  faire en sorte que les parlementaires connaissent parfaitement le contenu des documents comme les documents de programmation budgétaire pluriannuelle ainsi que sa période minimale ainsi que les documents de programmation pluriannuelle des dépenses qui sont soumis au débat d’orientation budgétaire.

De même, au sortir de ce séminaire, les participants devraient être familiarisés avec les notions comme les rapports annuels de performance, les rapports d’audit de performance afin de maîtriser les rouages du contrôle externe qu’ils doivent opérer sur l’exécution du budget.

« Il est essentiel, pour un développement harmonieux de notre pays, que nous, Parlementaires, ayons une connaissance plus affûtée du processus budgétaire et des documents y afférents », a insisté Jeannot Ahoussou Kouadio.

Auparavant, M. Adrien Maillard, représentant de la délégation de l’Union européenne et M. Stefan Orivel, représentant Expertise France, ont également tour à tour mis en exergue les enjeux de ces 72 heures de formation.

Mohamed Mbougar Sarr à l’honneur dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, ne tarissent pas d’éloges à l’égard de l’auteur sénégalais, lauréat du Prix Goncourt 2021 avec son roman « La plus secrète mémoire des hommes ».Mohamed Mbougar Sarr est tout simplement « la sensation littéraire de l’année », s’exclame Le Soleil. Le quotidien national souligne qu’il est devenu « le premier écrivain d’Afrique subsaharienne» à remporter le Goncourt, « cent ans après le Martiniquais René Maran avec “Batouala ” ».

C’est « le sacre d’un crack », indique EnQuête. En effet, explique ce journal, Mohamed Mbougar Sarr, passé par le Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis, au Nord du Sénégal, confirme le crédo de son ancienne école : l’excellence.

Mohamed Mbougar Sarr, meilleur élève des classes de Terminale au Concours général du Sénégal en 2009, est « au firmament » à seulement 31 ans, se réjouit L’AS. Il fait ainsi tomber le record de précocité du vainqueur du plus célèbre prix littéraire en France depuis 1976.

Une prouesse qui place le natif de Dakar en haut de l’affiche de la rentrée littéraire. Pour sa part, Libération rappelle qu’avant de séduire le jury du Goncourt, l’ouvrage primé est arrivé « en finale du Grand Prix de l’Académie et du Prix Renaudot ».

Sud Quotidien en conclut que Mohamed Mbougar Sarr « poursuit son ascension ». Dans les colonnes de ce journal, Amadou Lamine Sall, poète et lauréat des Grands Prix de l’Académie française, affirme que l’auteur de « Terre ceinte » a gagné « non pour tous, mais pour les meilleurs, ceux qui travaillent et se respectent en prenant le temps de bien travailler ».

Poursuivant dans Le Quotidien, M. Sall, critique littéraire, renseigne qu’ « il y a déjà eu quatre ruptures de stock pour ce livre. Cela veut dire que les gens l’achètent ». A en croire WalfQuotidien, c’est « “ la plus secrète ” victoire du Sénégal » grâce à Mohamed Mbougar Sarr, « prophète des lettres au pays de Marianne ». Cité dans ce journal, Alioune Badara Bèye, le président des écrivains du Sénégal, soutient que « c’est un honneur » pour les auteurs africains.

De son côté, L’Observateur retrace « le fabuleux destin de Mohamed Mbougar Sarr ». Son entrée en littérature, rapporte ce journal, s’est faite officiellement en 2014. Depuis, l’écrivain sénégalais collectionne les titres avec « le Prix Stéphane Hessel pour « La cale », le Grand Prix du roman métis, le Prix Amadou Kourouma pour « Terre ceinte », et le Prix de la Porte dorée pour « Silence du chœur ».

Dans Vox Populi, Mohamed Mbougar Sarr justifie son penchant pour les lettres : « Ce sont mes grand-mères, ma mère, mes tantes, mes cousines qui m’ont initié aux récits, aux histoires, aux légendes, aux contes, aux jeux de mémoire ».

Les diplomates invités à sensibiliser leurs communautés sur le RGPH en Côte d’Ivoire

Les membres du corps diplomatique, accrédités en Côte d’Ivoire, ont été invités mercredi à Abidjan à sensibiliser et mobiliser leurs communautés pour le 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), prévu du 8 au 28 novembre 2021.

Cette rencontre, initiée par le ministère du Plan et du développement, en charge de l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat, a eu lieu à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères. 

Mme Kandia Camara, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine, des Ivoiriens de l’extérieur et de la diaspora, s’est félicitée de ce que son département a été associé à cette opération.

Elle a invité les ambassadeurs accrédités par l’Etat ivoirien à s’investir dans la « sensibilisation et la mobilisation de leurs communautés respectives », car le RGPH concerne les Ivoiriens et les non Ivoiriens résident en Côte d’Ivoire.

Le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, a dit que ce 5e RGPH, qui intervient après ceux de 1975, 1988, 1998 et 2014, vise à collecter les informations afin de les mettre à la disposition du gouvernement dans le cadre de la planification. 

Son département, soutenu par l’Institut national de la statistique (INS), mènent une offensive dans le sens de la communication en vue d’une implication des autorités coutumières, des collectivités et des populations.

Peu avant cette rencontre, le directeur général de l’INS, M. Doffou N’Guessan, a instruit M. Albert Flindé, le ministre-gouverneur du District des Montagne, venu s’enquérir de l’opérationnalisation du RGPH 2021.

Au cours d’une séance d’échanges, à Abidjan, M. Aka Doré, coordonnateur national technique du recensement a fait savoir que pour l’opération, il n’est exigé aucune pièce administrative aux populations.

En cas d’absence des chefs du ménage, il est recommandé de charger un membre de la famille qui renseignera les agents recenseurs sur les données concernant chaque habitant du logis, a ajouté M. Aka. 

Le District des Montagne, le deuxième en importance démographique avec plus de 2,3 millions d’habitants, M. Albert Flindé a jugé utile de s’enquérir de l’opération pour une sensibilisation accrue des populations. 

« Nous sommes prêts sur le plan technique, nous sommes aussi prêts sur le plan financier pour conduire ce recensement à partir du 8 novembre jusqu’au 28 novembre 2021″, a assuré M. Doffou, affirmant qu' »il n’y pas d’inquiétude » et les techniciens y travaillent.

Le ministre du Plan et du développement, en compagnie de ses collaborateurs, a rencontré, il y a quelques jours le président de la Chambre des rois et chefs traditionnels en vue d’une mobilisation de leurs sujets, pour le succès du RGPH 2021. 

A’Salfo promet un show « inoubliable » à 2 concerts de Magic System à Abidjan

A’Salfo, lead vocal du Groupe Magic System, a promis mercredi soir à Abidjan, « des moments inoubliables » à deux concerts à Abidjan mi-novembre 2021, après la pandémie de Covid-19, lors d’une conférence de presse.

Le premier concert, visant une cible VIP, a lieu le 12 novembre 2021 à 21h dans un hôtel de renom de la place,  tandis que le second concert, lui, se tient sur l’esplanade du Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, à 16h. 

Ces deux concerts sont précédés d’une série d’activités socio-culturelles et éducatives. Le 11 novembre, à la veille de la première représentation, le groupe Magic System aura des échanges avec les acteurs culturels.

Le 13 novembre, il est prévue une opération de don de sang à Anoumabo, le village d’où sont partis les quatre magiciens du Groupe Magic System. Ensuite, aura lieu un match de gala entre les artistes Zouglou et ceux du Coupé décalé.

Le lendemain, 14 novembre, le groupe Magic System assistera à une projection de film abordant les problèmes de l’éducation, l’un de ses chevaux de bataille. Le 15 novembre 2021, il donne à l’occasion de la Journée nationale de la paix, son second concert. 

Durant deux heures de concert, le groupe revisitera son répertoire avec des chants allant de son premier album « Premier Gaou » au dernier né « Envolée Zougloutique ». Il espère renouer avec la chaleur du public ivoirien.

« On ne joue pas beaucoup en Côte d’Ivoire et chaque fois que l’occasion nous est donnée de nous exprimer devant les Ivoiriens, nous le faisons avec amour et avec sérieux », a déclaré A’Salfo à la presse.

« Nous sortons de la pandémie de Covid-19, on s’est dit qu’il fallait se retrouver, le fait que nous puissions être ensemble à nouveau pour savourer la vie », a-t-il ajouté. Pour sa part, Goudé a exprimé sa « joie » de retrouver le public ivoirien et promet le show.

Quant à Tino, il annonce qu’il sera ce jour « habillé en Zaouli », un masque du terroir ivoirien. Il a laissé entendre que ça fait plaisir de renouer avec la scène et de retrouver les fans après la pandémie de la Covid-19. Manadja, lui, assure que le groupe se prépare bien. 

Ce concert a lieu six mois après la sortie du dernier album du Groupe Magic System dénommé Envolée Zougloutique. Le groupe est le promoteur du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA).

La Côte d’Ivoire veut « clarifier » des dispositions de son Code des investissements

Le Centre de promotion des investissements de Côte d’Ivoire (Cepici) a entamé mercredi à Grand-Bassam un séminaire afin de « clarifier » certaines dispositions du Code des investissements de 2018, et lever tout équivoque d’interprétation.

M. Albert Agbré, conseiller technique, représentant le ministre de la Promotion de l’investissement et du secteur privé, a procédé à l’ouverture de la session qui vise « l »interprétation de certaines dispositions du Code des investissements de 2018 qui posent quelques petits problèmes ».

Le séminaire qui se déroule du 3 au 5 novembre 2021, devrait permettre d’analyser les insuffisances du Code des investissements de 2018, actuellement en vigueur, et de proposer des voies d’amélioration pour leur mise en application ainsi que l’impact des réformes sur la fiscalité des PME, a-t-il ajouté.

La directrice générale du Cepici, Solange Amichia, a fait savoir que le Comité d’agrément, dans l’application du dispositif du Code des investissements, s’est heurté à des divergences d’interprétations. 

Il s’agit, à travers ce séminaire, de « clarifier » des textes du Code des investissements suite aux divergences rencontrées, liées aux problèmes d’interprétation ou de vide constatés dans le dispositif réglementaire.

Cela devrait permettre de donner des armes nécessaires au Comité d’agrément afin de statuer dans la transparence et l’équité sur les demandes d’agrément, a-t-elle souligné, mentionnant que ce séminaire a pour objectif d’améliorer le dispositif existant.

Le thème retenu pour cette session est « Interprétation et mise en application du Code des investissements ». Une cinquantaine d’experts représentant tous les ministères techniques et le secteur privé prennent part aux réflexions.

Selon Mme Solange Amichia, « après près de trois années consécutives de mise en oeuvre, certaines difficultés d’interprétation ou de clarification sont apparues » et il fallait approfondir les échanges afin d’avoir une « vision commune ».

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en août 2018 un nouveau Code des investissements après une étude menée par le Cabinet McKinsey, au regard des bonnes pratiques de promotion des investissements dans le monde. Ce dispositif remplace celui de 2012.

Ce nouveau Code des investissements offre un dispositif d’incitation plus attractif prévoyant la combinaison d’un système d’exonération et d’un mécanisme de crédits d’impôts, et une attention particulière sur des secteurs jugés prioritaires. 

Sur la période du 1er janvier 2019 au 30 septembre 2021, le Cepici, le Guichet unique de l’investissement, a enregistré « la création prévisionnelle de 21468 emplois; l’agrément de 635 entreprises » avec l’attraction de 1938 milliards Fcfa d’investissements. 

Les investissements devraient soutenir la mise en oeuvre du Plan national de développement (PND, 2021-2025) et le Cepici a pour objectif de réaliser plus de 6.000 milliards Fcfa sur les cinq prochaines années. 

Côte d’Ivoire: 2000 jeunes outillés à l’entrepreneuriat, une alternative d’emploi

Plus de 2000 jeunes ont été outillés, mercredi, à l’entrepreneuriat, une alternative pour l’emploi, à l’occasion de l’édition 2021 de « Campus jeunes Nestlé », un forum qui a réuni des jeunes au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

« Notre principale action consiste à accompagner et outiller les jeunes à trouver du travail pour plus d’autonomie et d’indépendance économique », a indiqué le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, dans un discours.  

Le groupe agroalimentaire, a dans cette même optique lancé il y a deux ans, une alliance pour les jeunes, en partenariat avec d’autres entreprises qui ont décidé d’agir ensemble pour l’employabilité des jeunes. 

Cette plateforme a permis d’échanger sur la problématique de l’employabilité des jeunes, qui ont profité de conseils de professionnels aguerris, notamment des salariés d’entreprises et des entrepreneurs. 

La qualification de base est nécessaire pour préparer les jeunes à la vie professionnelle. Dans cet élan, la firme estime que par l’acquisition des compétences smart, on peut avoir une main d’œuvre compétitive répondant aux besoins du secteur économique.  

Des débats francs ont eu lieu avec ces personnalités avisées. Ces modèles inspirant ont transmis des outils aux jeunes pour que les jeunes se vendent mieux sur le marché de l’emploi, mais aussi créent de l’emploi.  

Le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré, a félicité M. Thomas Caso et l’ensemble de ses collaborateurs pour avoir lancé cette initiative en Côte d’Ivoire.  

Plus de 2.000 jeunes étaient présents dans la salle et plusieurs autres milliers en ligne. Selon M. Mamadou Touré, ce forum rentre dans la dynamique de l’action du gouvernement qui a décidé de faire de la problématique de l’insertion des jeunes une priorité.  

En Côte d’Ivoire, plus de 77% de la population a moins de 35 ans. Le pays a eu une décennie de 2000-2010 qui a été fortement perturbée, avec « près de 400.000 jeunes qui sont sortis du système scolaire sans qualification », un stock important de jeunes à traiter. 

« A ce stock de près de 4 millions de jeunes à qui il fallait offrir des perspectives d’insertion sociale, nous avons encore chaque année, près de 300 à 400.000 jeunes qui continuent de sortir de notre système scolaire avec seulement 100.000 emplois formels créés chaque année », a fait savoir M. Touré.  

La fonction publique, elle, recrute 30.000 fonctionnaires chaque année pour plusieurs millions de jeunes. Elle compte selon le ministre de la Promotion de la jeunesse 250.000 fonctionnaires aujourd’hui et ne peut absorber tous les jeunes diplômes. 

« Le secteur privé n’est pas encore suffisamment dynamique pour absorber toute la main d’œuvre qui arrive sur le marché du travail. Donc, entrepreneuriat apparaît comme une solution, l’une des solutions alternatives pour certains jeunes », a-t-il insinué. 

Son département, assurera-t-il, est disposés à accompagner les jeunes via l’Agence emploi jeunes qui a tout un dispositif de financement pour les jeunes qui veulent entreprendre en Côte d’Ivoire.  

Il a en outre tenu un langage de vérité, faisant observer que les jeunes doivent chercher à acquérir des compétences en adéquation avec le marché de l’emploi, en changeant de paradigme de qualification pour saisir les opportunités d’emplois. 

En outre, a-t-il conseillé les jeunes à se forger, à s’adapter, car on peut avoir une formation de base, un rêve de vie, et on peut être dans un environnement qui nous impose  certaines réalités.  Et ce, en faisant une formation complémentaire. 

« On a besoin d’une génération flexible et qui sait s’adapter parce que le monde évolue vite », a -t -il poursuivi, mentionnant que « plus de la moitié des emplois qu’ on a aujourd’hui, n’existera pas dans quelques années compte tenu de l’évolution » des choses et ils devront anticiper sur les changements à venir. 

 Campus jeunes Nestlé se tient à l’occasion de la Journée africaine de la jeunesse. La rencontre a enregistré la présence du représentant de l’Union africaine. L’Afrique a d’ailleurs la population la plus jeune au monde avec plus de 400 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans.  

Depuis 2013, le géant agroalimentaire a mis en oeuvre l’Initiative mondiale pour les jeunes destinée à accompagner les jeunes à travers le monde et particulièrement en Afrique Subsaharienne.

Ce programme ambitionne d’aider 10 millions de jeunes à travers le monde afin d’accéder à des opportunités économiques d’ici 2030, avec une concentration essentiellement sur l’emploi, l’employabilité et l’entrepreneuriat.

Sida: l’Afrique appelée à l’action pour réinventer la réponse

Le sommet régional sur le Sida tenu dans la capitale sénégalaise du 31 Octobre au 2 Novembre 2021 s’est conclu par un plaidoyer pour une nouvelle approche dans la lutte contre la pandémie.Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) ambitionne de mettre fin à la pandémie de Sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Pour ce faire, l’organisme onusien appelle à une action urgente dans quatre domaines principaux.

D’abord, renforcer les infrastructures des organisations communautaires pour renforcer les systèmes de santé des pays. Cela passera par l’adoption de politiques sanitaires adéquates, et à la mobilisation de financements durables.

Ensuite, l’ONUSIDA suggère la mise à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes pour répondre à la pandémie de VIH/Sida.

L’organisme onusien demande par ailleurs une augmentation de 33% des ressources nationales et internationales consacrées à cette pandémie en Afrique d’ici 2025 et une suppression des obstacles financiers à l’accès individuel des personnes vivant avec le VIH aux services de santé.

Enfin, il invite les Etats à placer la réponse au VIH, et la Covid-19, au centre du dispositif pour préparer et répondre à l’émergence possible de futures pandémies.

Ces quatre actions devraient être mises en œuvre au cours des trois prochaines années et permettraient à la région de se rapprocher de l’objectif mondial de 2025, à savoir que 95 % des personnes connaissent leur statut VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut VIH commencent un traitement et 95 % des personnes sous traitement soient sous suppression virale.

Elles contribueraient à une réduction spectaculaire du nombre de décès liés au Sida et de nouvelles infections à VIH dans la région.

Pour soutenir la réponse au VIH et cet appel à l’action, le président Macky Sall a engagé son ministre de la Santé et de l’Action sociale à verser deux milliards f cfa supplémentaires au plan national de riposte.

« Je vous engage à mettre deux milliards de plus dans le budget pour la lutte contre le VIH avec un milliard pour les organisations de la société civile pour la lutte communautaire et un milliard pour alimenter le budget du CNLS (Conseil national de lutte contre le Sida) pour augmenter la part de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH », a dit le président sénégalais qui clôturait le sommet.

Issiaka Konaté nommé consul de la Côte d’Ivoire à Paris

Le directeur général des Ivoiriens de l’extérieur, Issiaka Konaté, a été nommé consul général de la Côte d’Ivoire à Paris, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.

Le Conseil des ministres a « approuvé » la nomination de M. Issiaka Konaté,  directeur général des Ivoiriens de l’extérieur au ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, a dit M. Amadou Coulibaly. 

Après l’accession du président Alassane Ouattara à la magistrature suprême, Issiaka Konaté répond à l’appel du gouvernement, en quête de compétences au niveau de la diaspora pour le développement du pays.  

Il lui sera confié, au regard de ses connaissances du monde extérieur, la direction générale des Ivoiriens de l’extérieur. Il va gérer à ce poste, avec faste, la question des exilés de la crise postélectorale de 2010-2011. 

Cet Ivoirien qui a résidé longtemps à Londres reste toujours nostalgique de son enfance et de ses années scolaires sur le sol ivoirien. Pour lui, la culture forge la mentalité et nous oriente dans notre destinée. 

Deuxième jour d’arrêt de travail des taxis compteurs à Abidjan

Les taxis compteurs à Abidjan observaient, mercredi, leur deuxième jour de grève pour dénoncer une concurrence déloyale de Yango et Uber, occasionnant un difficile déplacement des usagers.

Tous les taxis intercommunaux ont quasiment stationné. Seulement les taxis communaux opéraient sur des lignes et des taxis banalisés qui assuraient la liaison entre certaines communes.

A l’issue du Conseil des ministres, ce mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a indiqué qu’un « compromis est en train d’être trouvé pour un meilleur fonctionnement » du secteur.

La veille, date de début du mot d’ordre de grève de l’Association des conducteurs de taxis compteurs (ACTC), le transport interurbain était perturbé dans certains quartiers de la capitale économique ivoirienne.

L’ACTC a décidé le 25 octobre 2021, d’observer un arrêt de travail allant du 2 au 6 novembre 2021, renouvelable, pour dénoncer « la pratique illégale des véhicules personnels » sur l’application Yango et Uber. 

Les taxis intercommunaux se plaignent notamment de ce qu’ ils sont soumis au paiement de charges fiscales et d’assurances auxquelles les véhicules personnels opérant via l’application de Yango et Uber parviennent à se soustraire.

L’association trouve « inacceptable que des personnes exerçant la même activité ne soient pas assujetties aux mêmes obligations ». Elle invite Yango et Uber à « respecter » les conditions requises pour faire le transport de taxis compteurs ou cesser de faire la concurrence déloyale.

Suite à des discussions avec le ministère des Transports et au regard des « avancées » de la réglementation des textes législatifs, l’ACTC avait suspendu lundi soir son mot d’ordre de grève, mais l’instruction n’a pas été suivie.

Côte d’Ivoire: les états généraux de l’éducation étendus dans les 31 régions du pays

La phase des assises régionales des états généraux de l’école ivoirienne a débuté sur l’ensemble des 31 régions du pays, depuis le 27 octobre 2021, selon le ministère ivoirien de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation.

Les différents comités régionaux, présidés par les préfets de région, passeront en revue, les grandes problématiques de l’école ivoirienne, indique une note du ministère, qui relève qu’il s’agit à titre indicatif, de faire le diagnostic de la politique éducative.

Ces comités tableront également sur le cadre légal, l’inclusion dans l’éducation, la qualité des apprentissages, la pertinence des flux et des passerelles, du dialogue social et de la digitalisation du système éducatif ivoirien. 

Ces différents ateliers qui se tiennent en prélude aux assises des Districts, permettront de consolider les contributions des populations de base. Elles permettront également de peaufiner les documents produits, en lien avec les spécificités et les réalités locales.

La dernière étape est celle de la validation nationale des contributions, qui permettra à la Côte d’Ivoire de mettre en place, une nouvelle feuille de route pour la redynamisation du système éducatif. 

Les acteurs du système éducatif prennent une part active à ces ateliers, comme ce fut le cas pour le corps préfectoral et de la population. Outre les assises en présentiel, les populations sans distinction aucune ont la possibilité de s’exprimer et d’apporter leurs contributions à travers la plateforme numérique des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA). 

La plateforme numérique des EGENA a été lancée le mardi 26 octobre 2021 par la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, le professeur Mariatou Koné. 

Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt 2021

« La plus secrète mémoire des hommes », le roman primé de l’écrivain sénégalais traite de la quête de reconnaissance de la littérature africaine.Qui d’autre que lui ? Mohamed Mbougar Sarr était, pour de nombreux critiques littéraires, le grandissime favori du prix Goncourt. Ce mercredi 3 novembre, le jury a confirmé cette prédiction à Paris (France).

A 31 ans, le romancier sénégalais devient le plus jeune vainqueur du plus ancien et prestigieux prix littéraire en France depuis 1976. Mohamed Mbougar Sarr s’est imposé devant Louis-Philippe Dalembert, Christine Angot et Sorj Chalandon respectivement auteurs de « Milwaukee Blues », « Le Voyage dans l’Est » et « Enfant de salaud ».

« La plus secrète mémoire des hommes », inspiré notamment du destin du Malien Yambo Ouologuem accusé de plagiat après son sacre au Prix Renaudot en 1968 grâce au roman « Le Devoir de violence », est publié par Philippe Rey en partenariat avec Jimsaan, une maison d’édition créée par Boubacar Boris Diop et Felwine Sarr.

Cent ans après le chef-d’œuvre « Batouala » du Martiniquais René Maran, Mohamed Mbougar Sarr succède à Hervé le Tellier au palmarès du Goncourt dans lequel figurent d’autres écrivains d’origine africaine à savoir Tahar Ben Jelloun (La nuit sacrée, 1987), Marie N’diaye (Trois Femmes puissantes, 2009) et Leila Slimani (Chanson douce, 2016).

Fils de médecin, Mohamed Mbougar Sarr est un ancien enfant de troupe du Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis, au Nord du Sénégal. Il a auparavant signé « Terre ceinte » et « La cale » en 2014, « Silence du chœur » en 2017 et « De purs hommes » en 2018. 

Une dense production qui lui a permis de s’adjuger entre autres le Prix Stéphane Hessel, le Prix Ahmadou Kourouma et le Grand Prix du Roman métis.

Natif de Dakar, Mohamed Mbougar Sarr a été en 2009 le meilleur élève des classes de Terminale au Concours général du Sénégal : 1er Prix de Philosophie, 1er Prix d’Histoire et 2e Prix de Géographie.

Le prix Goncourt récompense depuis 1903 « le meilleur ouvrage d’imagination en prose » paru en langue française. Le gagnant reçoit un chèque symbolique de dix euros mais cette distinction fait généralement exploser les ventes du livre primé.

Agoa : Washington suspend trois pays africains

Les Etats Unis suspendent les avantages commerciaux accordés à l’Ethiopie, la Guinée et le Mali.La mesure entre en vigueur le 1er janvier 2022. Le président des Etats-Unis Joe Biden a envoyé un courrier au Congrès américain dans lequel il annonce son intention de retirer ces trois pays bénéficiaires de l’Agoa, la loi américaine sur le développement et les opportunités africaines.

Washington accuse Addis-Abeba de « violations brutales des droits de l’homme internationalement » reconnues dans la répression de la rébellion au Tigré.

Pour le Mali et la Guinée qui ont connu deux coups d’Etat militaires en 2020 et 2021, la Maison Blanche reproche aux autorités de Conakry et de Bamako « de ne pas garantir l’Etat de droit et le pluralisme politique ». Pour le cas du Mali, les Etats-Unis ajoutent que les autorités de la transition ne garantissent pas « le respect des droits des travailleurs internationalement reconnus ».

Avec ces sanctions, ces trois pays se voient désormais privés des exonérations de frais de douane sur les exportations sur le territoire américain.

L’Agoa, « African Growth and Opportunity Act », en français « Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique » est votée le 18 mai 2000 par le Congrès américain (Parlement). L’objectif de cette initiative adoptée sous l’administration Bill Clinton est de soutenir l’économie des pays africains en leur facilitant l’accès au marché américain s’ils suivent les principes de l’économie libérale.

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent largement des investitures pour les élections législatives du 23 janvier 2022.Pour la mairie de Dakar, L’AS annonce que « Barthélémy Dias remporte son duel face à Soham Wardini ». En effet, rapporte ce journal, l’actuel maire de Mermoz-Sacré-Cœur sera le candidat de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof).

Dans un communiqué, traité par Le Soleil, la Conférence des leaders de ladite coalition « porte à la connaissance de l’opinion publique, qu’après de larges consultations, Barthélémy Dias a été désigné comme tête de liste de la ville de Dakar ».

« Khalifa (Ababacar Sall) choisit Barthélémy (Dias) et console Soham (Wardini) », relate Le Témoin. Selon ce journal, l’ancien édile de la capitale qui s’est rendu, hier mardi, chez son successeur pour lui annoncer la nouvelle, « a eu toutes les peines du monde pour trouver les mots justes ».

L’Observateur, de son côté, explique que le tête-à-tête « fut un grand moment de gêne de part et d’autre ». Poursuivant, ce quotidien considère la victoire de Barthélémy sur Soham comme « la conséquence heureuse d’un grand festival de Dias…politique ».

Tout compte fait, « Barthélémy (est le) Khalifa de Dakar », note Sud Quotidien. WalfQuotidien souligne que le fils de Jean-Paul Dias « passe au forceps » mais n’écarte pas l’hypothèse d’une candidature parallèle de Soham Wardini.

Furax, Badara Gadiaga, soutien de la maire sortante, déverse sa bile sur Khalifa Ababacar Sall dans Libération : « Vous dîtes avoir subi une pression. Nous vous le concédons même si c’est décevant comme explication de la part de quelqu’un qui aspire à diriger » le Sénégal.

Le socialiste Barthélémy Dias sera opposé à Abdoulaye Diouf Sarr de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), Doudou Wade de la coalition d’opposition Wàllu Sénégal (sauver le Sénégal, en langue wolof) et Bougane Guèye Dany du Mouvement Geum Sa Bopp (Croire en soi, en langue wolof).

« Ils se mettent en quatre », conclut Le Quotidien. Pour sa part, Vox Populi note plutôt cinq candidats parce que Mame Mbaye Niang, membre de la mouvance présidentielle, aurait également déposé une liste parallèle. En tout cas, il y aura des « combats et du spectacle pour le quintet de Dakar », dissèque ce journal.

Le cacao contribue pour 20% au PIB de la Côte d’Ivoire (PM)

Le cacao, en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, contribue à 20% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, a dit mardi le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, lors de l’inauguration de l’extension de l’unité de transformation de cacao de la société Cargill.

« Le cacao constitue la première culture de rente de la Côte d’Ivoire et représente 40% des recettes d’exportations nationales. En outre, il contribue à hauteur de 20% du PIB, et mobilise près de 2 millions de producteurs », a déclaré M. Patrick Achi dans un discours.  

Selon le Premier ministre ivoirien, « la transformation locale demeure insuffisante tout comme la captation des valeurs ajoutées ». La Côte d’Ivoire vise la transformation de toute sa production à l’horizon 2030.  

Le secteur doit « toujours se rappeler que les 5 à 6% des 105 milliards de dollars américains crées annuellement dans le monde par cette filière sont captés par nos entreprises et nos paysans, c’est évidemment insuffisant », a-t-il souligné.  

Après avoir investi 100 millions de dollars, Cargill achève l’expansion de son usine de transformation de cacao en Côte d’Ivoire et en fait la plus grande usine de broyage de cacao sur le continent africain. 

La société engage, pour cette campagne cacaoyère, 13 millions de dollars supplémentaires pour étendre ses programmes de durabilité et améliorer la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement.  

Le secteur privé contribue pour 80% des recettes de la Côte d’Ivoire. L’Etat s’est doté d’un Programme national de développement  (PND, 2021-2025) de 59 000 milliards Fcfa d’investissements dont 75% de part du secteur privé. 

La Côte d’Ivoire vise avec ces investissements d’un taux de croissance annuel moyen de plus de 7,5%. Le pays a affiché un taux de croissance de 2% en 2020 suite à la pandémie de la Covid-19 contre 7,2% l’année précédente. Un rebond de 6,5% de croissance visé en 2021.

Le secteur industriel a connu une croissance annuelle moyenne de 11% sur la période 2012-2015 et de 8% sur la période 2015-2019 pour une part dans le Produit intérieur brut, s’établissant à 26% en 2019.

L’expansion de l’usine, située en zone industrielle de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, a été motivée par un accord signé en avril 2017 avec le gouvernement de Côte d’Ivoire et s’inscrit dans l’objectif du pays d’accroître l’industrialisation du secteur du cacao. 

L’usine de transformation a créé près de 100 emplois à temps plein et des centaines d’emplois indirects. Elle emploiera désormais plus de 700 travailleurs, permettant à l’unité de produire de la poudre de cacao. 

Sénégal : le PIC bénéficie de ressources additionnelles

Le Luxembourg a décaissé, ce mardi, la contribution en don de 2 millions d’euros, soit plus d’un milliard de FCFA, destiné au Programme Indicatif de Coopération (PIC) 2018-2022, a appris APA.Cet appui financier sera alloué au SAMU, au centre hospitalier Abass Ndao et au Lycée Technique de Thiès (ouest). La première structure bénéficiera d’un million d’euros tandis que les autres recevront chacune 500 mille euros.

Les secteurs couverts par le PIC 2018-2022 sont regroupés autour de deux axes majeurs que sont : la formation professionnelle et l’insertion socio-professionnelle ; et la santé et la protection sociale.

Le PIC bénéficie d’un budget indicatif d’environ 50 milliards de Francs CFA pour la période 2018-2022. Il entre en droite ligne des appuis prioritaires du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) du Plan Sénégal Émergent (PSE).

Cancer du sein: Écho Médias-Mssc fait dépister près de 1000 femmes à Abidjan

Près de 1 000 femmes ont été dépistées du cancer du sein, du 22 au 23 octobre 2021 à Abidjan, lors d’une campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit organisée par l’ONG Echo Médias-Mssc.

Engagée dans la lutte contre le cancer du sein, Écho Médias- Mssc (Mes Seins Sans Cancer) a initié une campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit du cancer dans les communes de Koumassi, Cocody et de Yopougon.

Cette campagne intervient dans le cadre des Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein (JMMC), qui se sont déroulées en deux temps majeurs: la cérémonie officielle et les séances de sensibilisation et de dépistage.  

L’ouverture de ces journées a eu pour thème « Le cancer du sein se guérit » à l’Université Félix Houphouët-Boigny, en présence de personnalités, suivie des séances de sensibilisation et de dépistage gratuits à travers des communes du District d’Abidjan. 

Ces femmes ont été dépistées notamment à l’Hôpital général de Koumassi, au Centre de santé communautaire de Wassakara de Yopougon et au Centre de santé communautaire d’Anono (dépistage du col de l’utérus) à Cocody. 

La présidente de l’ONG Écho Médias-Mssc, Léah Guigui qui s’est rendue sur les différents sites de dépistage pour s’assurer de l’effectivité de la campagne et de la disponibilité des agents, a apporté un soutien moral aux femmes rencontrées. 

« Après les discours officiels, il était important de descendre sur le terrain pour rencontrer ces femmes qui n’ont pas toujours l’opportunité de bénéficier de soin », a déclaré Mme Léah Guigui. 

Selon la présidente de l’ONG, il s’agit de rassurer ces femmes qui ne sont pas informées et sensibilisées au dépistage du cancer du sein, à travers cette campagne. 

La campagne a connu un succès à travers la mobilisation des femmes, se félicite Écho Médias-Mssc qui s’engage à participer à la prise en charge médicale de certaines femmes qui seront diagnostiquées.

Le cancer du sein est un véritable problème de santé publique. En effet, avec un taux de mortalité estimé à près de 75%, cette maladie touche actuellement 12 000 personnes en Côte d’Ivoire et 2500 nouveaux cas sont enregistrés chaque année.

Gambie : l’agriculture pour booster le développement

La Banque africaine de développement (Bad) mise sur les chaînes de valeur agricoles pour favoriser une croissance inclusive en Gambie.La Bad veut faire de l’agriculture le moteur du développement de la Gambie. Dans le cadre du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP, acronyme anglais), des investissements sont prévus pour un montant de 17,31 millions de dollars américains tandis que 21,45 millions de dollars doivent être investis dans la zone de transformation des cultures de base.

Ces financements, qui bénéficient du concours du secteur privé, contribueront à transformer l’agriculture de subsistance en activité à vocation commerciale. Cela permettra au pays de réduire progressivement la dépendance aux importations alimentaires qui consomment les rares réserves de change du pays.

Entre 2021 et 2025, les interventions agricoles doivent porter, de 212 à 287 hectares, les périmètres d’irrigation aménagés et réhabilités, et stimuler les investissements dans les usines de transformation alimentaire. L’objectif est d’accroître la production locale et l’offre de produits tels que le riz, l’arachide, les haricots, la volaille ou l’aquaculture.

En outre, les investissements dans le stockage des aliments et la normalisation des produits permettront de réduire les pertes après récolte de 10% à 7% pour le riz et les céréales sèches, et de 50% à 30% pour les fruits et légumes.

Selon le Document de stratégie-pays de la Banque pour la Gambie, rendu public ce mardi, « les interventions soutiendront la recherche sur le développement de semences résistantes à la sécheresse dans le cadre du Programme de technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique. »

Par ailleurs, l’institution financière régionale soutiendra la mise en place d’une plateforme électronique innovante pour la fourniture d’intrants agricoles et d’engrais aux agriculteurs (par exemple pour le riz et l’arachide) et la généralisation de technologies agricoles ciblant 443 petits agriculteurs, dont la moitié de femmes.

Cette opération devrait accroître la productivité agricole pour le riz (de 2,2 à 5 tonnes par ha), le manioc (de 6 à 10 tonnes par ha), le maïs (de 2 à 4 tonnes par ha), le soja (de 1,5 à 2,5 tonnes par ha) et le sorgho (de 1,5 à 3 tonnes par ha) sur la période 2021-2025.

La Banque entend également financer la phase I du projet de Partenariat Public-Privé pour la modernisation du port de Banjul. L’objectif principal est de développer le multimodal systèmes de transport pour interconnecter La Gambie avec les marchés régionaux et mondiaux, réduire le trafic congestion au port de Banjul. Cela facilitera l’expédition des importations de biens essentiels et d’intrants agricoles ainsi que les exportations de produits agricoles frais.

Une assistance technique du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (Sustainable Energy fund for Africa, SEFA) est en cours sur les mini-réseaux verts pour créer un environnement favorable aux futurs investissements privés dans les zones rurales et fournir de l’électricité aux producteurs agricoles. La construction de 144 installations d’eau alimentées à l’énergie solaire renforcera le programme de croissance verte en fournissant des systèmes d’énergie propre dans les zones rurales et périurbaines.

L’objectif final de la Banque est d’accompagner les efforts du gouvernement gambien pour faire reculer l’insécurité alimentaire de 37,2% en 2020 à 30% en 2025, réduire l’incidence de la pauvreté en zone rurale de 69,5% à 63%, sur la même période, et aider à mieux reconstruire dans l’après-covid-19.

Sénégal : vers la baisse de la production des meuniers

L’Association des meuniers et industriels du Sénégal (A.M.I.S) réclame la hausse du prix du sac de 50 kg de farine de blé.Les meuniers sénégalais disent ne plus pouvoir continuer de vendre à perte et déclarent officiellement leur situation de faillite programmée. A défaut d’augmenter le prix du sac de 50 kg de farine qui est vendu à 16.600 f cfa, l’Association des meuniers et industriels du Sénégal (A.M.I.S) a pris la décision de baisser sa production quotidienne qui est de 1.450 tonnes de farine de blé pour plus 8.000.000 baguettes de pain par jour.

« Il est décidé, à compter de ce jour une réduction périodique et collective de production permettant de freiner le niveau des pertes enregistrées quotidiennement, ce jusqu’à ce qu’une réponse assurant la survie des meuniers soit clairement apportée. Pour la semaine en cours la production nationale est arrêtée du mardi 2 au jeudi 4 novembre 2021 », a annoncé, ce mardi à Dakar, Claude Demba Diop, président de l’A.M.I.S au cours d’une rencontre avec la presse.

Dans son discours dont APA a obtenu une copie, il a expliqué que par ce procédé les meuniers veulent assurer à leurs concitoyens et partenaires un accès raisonnable à la farine qui reste un produit de première nécessité et une production vitale pour tous.

« Par ce procédé, nous ralentissons le chômage technique, inéluctable dans les prochaines semaines au regard des enjeux de sauvegarde de l’emploi préalable aux options de licenciement économique. Par ce procédé, nos partenaires boulangers sont invités à s’approvisionner auprès de leurs distributeurs habituels dans la limite des stocks disponibles », a indiqué M. Diop.

Il a ajouté : « Par cette démarche responsable et citoyenne nous exhortons les autorités gouvernementales à veiller à la stabilité du marché dans l’intérêt de la filière et à apporter une réponse à la hauteur des enjeux. Ne pas agir, ou perdre du temps, c’est aggraver la crise de la filière qui est à présent amorcée ».

Claude Demba Diop a rappelé que l’article 30 de la loi N°94-63 du 22 août 1994 (sur les prix, la concurrence et le contentieux économique) interdit formellement de vendre à perte et que le décret du 14 janvier 2021 impose un prix de vente à 16.600 F par sac sachant que le prix du blé était de 270 euros par tonne.

L’Association des meuniers et industriels du Sénégal (A.M.I.S) est composée de sept industries meunières, avec 1350 emplois directs et près de 15 000 emplois dérivés. Elle a 1.500 clients boulangers et 200 distributeurs.

Côte d’Ivoire: renforcement des capacités de 50 journalistes et animateurs sur le genre

Cinquante journalistes et animateurs ont été formés sur le genre du 26 au 30 octobre 2021, à Yamoussoukro, dans le cadre d’une session de renforcement de capacités organisée par le Fonds de soutien et de développement de la Presse (FSDP, public).

Cette session qui a eu lieu à l’hôtel des Parlementaires de Yamoussoukro, et financée par le Fonds de soutien et de développement de la Presse (FSDP), a pour objectif d’amener ces acteurs des médias à « produire des contenus sensibles au genre ».

« Je me réjouis qu’au terme de cette formation, vous ayez une connaissance sur la notion du genre ; la notion de journalisme sensible au genre ; vous pouvez produire des contenus sensibles au genre », a déclaré M. Camara Bangali, sous-directeur du suivi, de l’évaluation et du contrôle au FSDP.  

M. Camara s’exprimait au nom de Mme Bernise N’Guessan, directeur exécutif du le Fonds de soutien et de développement de la Presse (FSDP) au cours de cette formation qui a bénéficié à 50 auditeurs.   

Il a exprimé, en outre, sa satisfaction de savoir que tous les auditeurs, aient honoré de façon assidue cette session de formation, organisée en collaboration avec l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI).  

 « Ce séminaire est le premier de notre mandature organisé avec le FSDP et est d’une importance capitale tant au plan de la thématique que de son organisation », a dit le président du Conseil exécutif de l’URPCI, M. Éric Gohou.  

Il a salué le FSDP « pour sa présence constante et son soutien permanent à l’URPCI », avant de déclarer que « le FSDP reste et demeure un partenaire de choix pour l’Union mais bien plus, pour l’ensemble des radios de proximité de Côte d’Ivoire » et leur « rayonnement ».

M. Camara Bangali, n’a pas manqué de féliciter les formateurs, le Cabinet  La Maison des Chefs d’Entreprise (MCE) , représenté par Mme Aude Adangba et M. Kacou Christian, et l’URPCI et son président, Gohou Éric et les agents du FSDP.

Il a souligné que le séminaire s’inscrit dans la vision du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, M. Amadou Coulibaly, et est conforme à l’une des missions du FSDP, à savoir le financement de la formation.

Les auditeurs se sont dits satisfaits de la qualité de la formation reçue. La MCE, selon Mme Aude Adangba, est un Cabinet d’intermédiation en matière de Ressources Humaines, Conseil, Accompagnement et Formation professionnelle.

Créée en 2002 par Mme Yolande Canon, la MCE est née d’une volonté d’être plus proche des entreprises et de mieux comprendre leurs besoins tout en restant en adéquation avec l’économie du marché.

Le FSDP a pour mission de financer la formation ; les études et le conseil ; la diffusion ; le développement de la presse et du multimédia ; les projets d’intérêt collectif. Il garantit les emprunts contractés par les entreprises et organisations professionnelles des médias privés auprès des banques et établissements bancaires.

Ouverture à Abidjan de la finale de Huawei ICT Competition 2021-2022

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, a procédé mardi à Abidjan, à l’ouverture de la finale de Huawei ICT Competition 2021-2022, mettant aux prises 90 étudiants.

L’ouverture du concours a été faite à l’Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (ESATIC), à Abidjan. Une autre cohorte compose à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB) de Yamoussoukro.

« Je suis venu encourager Huawei et les étudiants de l’ESATIC, de l’INPHB et de toutes les écoles supérieures de la Côte d’Ivoire qui ont participé à ce concours », a indiqué à la presse M. Roger Adom, en marge de l’ouverture de la compétition 

Pour le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, « il est nécessaire que nous ayons de nombreux jeunes formés dans les technologies de l’information,  de la télécommunication qui sont les technologies de l’avenir ». 

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, « forme aujourd’hui environ 400 jeunes par an (et) ce n’est pas suffisant, il faut former encore plus et il faut encourager les jeunes à se lancer dans ce domaine là ». Le pays ambitionne d’être le hub digital de l’Afrique de l’Ouest.

De ce fait, dans les domaines tels « la cybersécurité, la data analyse (….) l’internet des objets et dans l’innovation, nous devons avoir des jeunes formés, des jeunes compétents afin que la Côte d’Ivoire devienne un pays où il y a des champions » dans ces domaines, a-t-il soutenu.

Pour sa part, le directeur général de Huawei technologies Côte d’Ivoire, Lionel Liu, s’est dit convaincu que « le développement des talents des TIC, constitue l’avenir de l’Etat et on partage la même vision du gouvernement ivoirien ».

« Le gouvernement veut transformer la Côte d’Ivoire comme un hub digital de l’Afrique de l’Ouest, on partage la même vision, et c’est dans ce sens qu’on a initié ce Huawei ICT Competition », a ajouté M. Lionel Liu.

Il a assuré que l’entreprise va poursuivre ses efforts dans le développement des talents des TIC, relevant que la compétition couvre beaucoup de domaines, comme l’intelligence artificielle, le networking ou le cloud computing.  

« Dans l’ensemble, on a 22 domaines à offrir mais on a commencé avec 5 domaines », a-t-il fait savoir, ajoutant que « dans les phases à venir, on va commencer les autres domaines pour que les étudiants de la Côte d’Ivoire puissent bénéficier de beaucoup de contenus ».

A l’issue de cette phase finale, dix lauréats seront retenus. Evoquant la suite, M. Lionnel Liu a souligné qu’ avant la Covid-19, il était prévue une visite de deux semaines en Chine, mais compte tenu de la pandémie ils sont contraints de les faire voyager, peut-être, dans un autre pays développé dans le numérique et où il y a des laboratoires de technologies. 

Cela devrait leur permettre de « voyager et de regarder le monde extérieur et expérimenter les nouvelles technologies et à leur retour, on va les aider à trouver des entreprises comme la nôtre ou des entreprises partenaires pour les aider à faire de l’implémentation », a-t-il poursuivi.

Avant cette évaluation qui se déroule en ligne, sous forme de QCM (Questions à choix multiples), le géant Télécom chinois a assuré une formation au profit des 90 étudiants sélectionnés sur 500 postulants issus de différents instituts et grandes écoles à travers la Côte d’Ivoire.

La formation a eu lieu sur deux sites, en présentiel, notamment à l’ISTC Polytechnique, un institut des Télécoms et technologies de l’audiovisuel sis à Abidjan, et l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, du 19 au 23 octobre 2021. 

Parmi ces 10 étudiants lauréats, trois seront retenus pour participer mi-novembre à la compétition régionale Afrique de l’Ouest, un concours impliquant quatre pays de la sous-région ouest-africaine: la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Burkina Faso et le Bénin. 

Ensuite, ils prendront part en février 2022 à la compétition régionale Afrique du Nord. Si l’équipe représentant la Côte d’Ivoire se hisse en tête du peloton, elle affrontera lors d’une finale internationale d’autres pays du monde, en Chine.  

La compétition est adressée aux étudiants en cours de formation des écoles et universités de Côte d’Ivoire. Les lauréats au concours régional obtiendront une certification de Huawei  (HCIA, HCIP ou HCIE).

Huawei ICT Competition est une compétition initiée par le groupe Huawei dans le but de développer les talents de l’industrie des TIC, de contribuer à l’éclosion d’un écosystème solide et durable, et de soutenir l’intégration de l’industrie et de l’éducation.

Des taxis en arrêt de travail à Abidjan pour dénoncer une « pratique illégale »

Le transport interurbain était perturbé mardi dans certains quartiers d’Abidjan, à la suite d’un arrêt de travail de plusieurs taxis pour dénoncer une « pratique illégale » de véhicules personnels sur l’application de Yango et Uber.

Dans des communes populaires telles que de Yopougon, Treichville et Adjamé, plusieurs taxis ont stationné pour éviter que certains syndicalistes endommagent leurs véhicules. Cependant, au Plateau ou encore à Cocody, la circulation était fluide.

L’Association des conducteurs de taxis compteurs (ACTC), a décidé le 25 octobre 2021, d’observer un arrêt de travail allant du 2 au 6 novembre 2021, renouvelable, pour dénoncer « la pratique illégale des véhicules personnels » sur l’application Yango et Uber. 

Ce mot d’ordre d’arrêt de travail a été initié par l’organisation au regard de ses différentes réclamations qui du reste n’ont pas connu de suite favorables, indique une note consultée par APA. 

Les taxis intercommunaux se plaignent notamment de ce qu’ ils sont soumis au paiement de charges fiscales et d’assurances auxquelles les véhicules personnels opérant via l’application de Yango et Uber parviennent à se soustraire. 

L’association trouve « inacceptable que des personnes exerçant la même activité ne soient pas assujetties aux mêmes obligations ». Elle invite Yango et Uber à « respecter » les conditions requises pour faire le transport de taxis compteurs ou cesser de faire la concurrence déloyale. 

Suite à des discussions avec le ministère des Transports et au regard des « avancées » de la réglementation des textes législatifs, l’ACTC a suspendu lundi soir son mot d’ordre de grève. Mais, des agressions visant les « véhicules Yango » ont empêché mardi des taxis de rouler par endroits. 

Cedeao : un sommet extraordinaire sur le Mali et la Guinée

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) va se réunir en sommet extraordinaire le 7 novembre prochain pour statuer sur l’évolution de la transition au Mali et en Guinée.Le chef de l’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo qui assure la présidence de l’Organisation régionale a eu l’onction de ses pairs chefs d’Etat pour organiser ce sommet dimanche prochain, renseigne Radio France internationale (Rfi). Après la visite du président ghanéen à Bamako le 17 octobre dernier, une délégation de la Cedeao s’est rendue pour la troisième fois en Guinée la semaine dernière depuis le putsch contre le président Alpha Condé le 5 septembre 2021, pour s’entretenir avec les nouvelles autorités de transition.

Ce sommet des chefs d’Etat, sera donc l’occasion pour le président ghanéen de faire le point sur ces missions et surtout d’avoir l’avis de ses autres collègues sur la conduite à tenir dans le processus de transition en Guinée et surtout au Mali

Le dossier malien sera au cœur des débats à un peu plus de trois mois de la Présidentielle et des Législatives qui doit en principe se tenir le 27 février 2022. Un scrutin couplé fortement compromis après les récentes sorties des autorités de la transition malienne.

Lors de sa dernière visite à Bamako, Nana Akufo-Addo avait délivré « un message de fermeté » aux autorités de la transition malienne. Il avait rappelé au chef d’Etat Assimi Goïta l’engagement de son pays à publier un chronogramme de la transition avant la fin du mois d’octobre.

En un mot, la Cedeao voulait y voir clair sur la fin du processus de transition. Chose qu’il n’a pas obtenue des autorités maliennes qui posent l’argument sécuritaire sur la table. « L’insécurité et le terrorisme ont occupé de 60 à 80% de notre territoire » a soutenu le Premier ministre Choguel Maïga devant une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies en visite à Bamako le 23 et 24 octobre dernier.

« Les élections ne sont pas une fin en soi, aucun acteur majeur ne peut aller battre campagne en dehors des capitales régionales. Nous travaillons donc à créer le minimum de condition de sécurité pour avoir une large frange de la population, y compris les réfugiés qui doivent revenir au pays pour aller aux élections », a-t-il expliqué. Le Premier ministre du Mali d’informer la communauté internationale d’un « nouvel agenda précis, argumenté, documenté » en cours d’élaboration « sur la durée de la transition après la date du 18 février 2022 ».

Une sortie qui devrait avoir une certaine résonance au sein de la Cedeao qui avait suspendu le Mali de ses instances le 30 mai 2021 après le double putsch des militaires. L’organisation intergouvernementale ouest-africaine fait face à plusieurs options parmi lesquelles, accepter une prorogation de la transition pour mieux étudier le futur agenda électoral proposé par la junte au Mali ou envisager de corser les sanctions.

Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon : les lauréats de la 8e édition connus

Rolf Steve Domia Leu Bohoula, journaliste centrafricain et Mahamat Hassane Zara, technicienne tchadienne sont les vainqueurs de ce prix créé en 2014 par France Médias Monde.On connaît l’identité des lauréats 2021 de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Durant une émission spéciale de « 7 Milliards de Voisins », diffusée ce mardi, Rolf Steve Domia Leu Bohoula et Mahamat Hassane Zara ont appris en direct la bonne nouvelle.

« Ils remportent une formation de quatre semaines à Paris (France), entièrement prise en charge, au cours du premier trimestre 2021, sous réserve de conditions sanitaires le permettant », informe un communiqué de Radio France Internationale (RFI).

Titulaire d’une licence professionnelle en journalisme, Rolf Steve Domia Leu Bohoula, 25 ans, a réalisé « un reportage sur le règlement des conflits par la justice coutumière » dans son pays, la République centrafricaine.

De son côté, Mahamat Hassane Zara, technicienne à la Radio Ndarason Internationale, a plongé le jury dans l’univers des couturiers ambulants « à travers les bruits de la grande ville ».

Au total, précise le document, plusieurs centaines de candidatures ont été déposées cette année. Dix techniciens et autant de journalistes ont été sélectionnés pour subir, pendant trois semaines, une formation à distance.

Pour départager ces professionnels, venant de dix pays d’Afrique, il a été demandé aux journalistes de rendre un reportage sur le thème « Dialogue et tolérance » et aux techniciens sur le thème « Les petits métiers de la rue ».

La Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon est ouverte à 25 pays d’Afrique francophone : Algérie, Bénin, Burkina, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Centrafrique, République démocratique du Congo, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie et Rwanda.

Cette distinction porte les noms d’une journaliste et d’un technicien de RFI assassinés il y a huit ans jour pour jour à Kidal, au Nord du Mali.

Mali : « les civils de Ségou en danger » (ONG)

Selon Human Right Watch, dans cette région, située à 240 kilomètres de la capitale Bamako, « l’impunité persiste » pour des meurtres présumés commis par des militaires et des islamistes.C’est un signal d’alerte. Il y a juste une semaine, « huit personnes, dont un jeune garçon et un octogénaire, ont été retrouvées mortes » à N’Dola, un village de Ségou, au Centre du Mali. Un villageois a fait savoir à Human Rights Watch que les victimes « avaient été exécutées lors d’une opération antiterroriste du gouvernement ».

L’exécutif a reconnu que « les Forces armées maliennes (Fama) ont bien mené une opération » ce jour-là près de N’Dola mais nie « toute implication dans des exécutions extrajudiciaires ». Dans cette partie du pays, des affrontements opposent depuis fin 2020 le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim) et l’armée parfois soutenue par des groupes d’autodéfense.

À Ségou, Human Rights Watch a reçu « des informations d’allégations distinctes concernant d’autres abus plus récents notamment le meurtre d’un sage dans un village par les forces de défense locales et la décapitation d’un membre des forces de défense civile capturé par un groupe armé islamiste ».

Sur les sept « cercles » (zones administratives) de cette région, cinq étaient « occupés » par le Gsim, d’après un responsable de Ségou contacté par l’Organisation Non Gouvernementale. Les jihadistes y chassent les enseignants, les professionnels de la santé, attaquent les agriculteurs et organisent le blocus de villages.

Toutes choses qui font que « des dizaines de milliers de villageois ont fui leurs foyers » ces derniers mois, à en croire un sage de Ségou. Pour Human Rights Watch, « le gouvernement malien devrait faire davantage pour exercer sa responsabilité de protéger les civils », non sans lui demander d’ « enquêter sur les allégations d’abus commis par l’armée ainsi que par les groupes armés d’opposition, et traduire les responsables en justice ».

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent essentiellement de l’ébullition du champ politique à deux mois des élections locales.« C’est la grande rébellion à Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) », constate Les Echos. Ce journal signale que des responsables de la coalition au pouvoir « tiennent tête à Macky Sall » en présentant des listes parallèles.

Tribune estime que « la rébellion encercle Macky Sall » au point que ce quotidien se demande si Benno Bokk Yakaar va « survivre aux contestations nées des investitures » pour les joutes du 23 janvier 2022.

« Et si Macky (Sall) était derrière » ces listes parallèles, s’interroge WalfQuotidien. En tout cas, le Parti Socialiste (PS), membre de la mouvance présidentielle, « a donné carte blanche à ses responsables qui n’ont pas été investis pour constituer leurs propres listes ».

De son côté, Libération liste les politiques qui osent défier l’autorité de Macky Sall. Il s’agit notamment de Mame Boye Diao, Mary Teuw Niane, Mame Mbaye Niang, Diène Farba Sarr, Sory Kaba, Me Aliou Sow et Jean-Pierre Senghor.

Pour l’heure, informe Le Soleil, le dépôt des cautions pour participer à ces élections « se poursuit à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) jusqu’au mercredi 3 novembre ». Le quotidien national remarque néanmoins que « ce n’est pas encore le grand rush ».

D’après Dakar Times, « 66 listes » de partis ou coalitions ont déjà déposé leurs cautions à la CDC. Sud Quotidien indique que ces Locales et les Législatives à venir ont tout d’un « test présidentiel » pour Macky Sall. A en croire ce journal, le président de la République « se prépare à la conservation du pouvoir en 2024 pour lui ou son dauphin qu’il protège intelligemment ».

Dans les rangs de Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple, en langue wolof), « Khalifa lave le linge “ Sall ” », note L’Observateur. Selon ce quotidien, le Coordonnateur de la conférence des leaders de cette coalition de l’opposition travaille « à stabiliser les listes » dont celle de Dakar où Barthélémy Dias brigue le fauteuil de Soham Wardini, la maire sortante.

A Ziguinchor (Sud), Ousmane Sonko de la coalition Yewwi Askan Wi a officialisé sa candidature pour devenir « le 6e maire » de la ville, indique Le Quotidien. L’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines multiplie les déplacements dans cette partie du pays. Malheureusement, « trois » personnes ont perdu la vie, hier lundi, dans l’accident de son cortège à Nioro (Centre), regrette ce journal.

Les prix des carburants restent inchangés en novembre 2021 en Côte d’Ivoire

Les prix de l’essence super sans plomb et du gasoil, restent inchangés à 615 Fcfa le litre, pour la période du 1er au 30 novembre 2021 en Côte d’Ivoire, selon une note du ministère ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, parvenue lundi à APA.

Le prix maxima au détail indique 615 Fcfa le litre à l’ambiant pour le super sans plomb et le gasoil. Quant au pétrole lampant, utilisé en zone rurale, le prix du litre demeure à 555 Fcfa et ce depuis plusieurs années.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B6) a été maintenu à 2 000 Fcfa, ainsi que celui de la bouteille de 12,5 Kg, fixé à 5 200 Fcfa. Ces deux catégories de bouteille sont beaucoup utilisées dans les ménages en Côte d’Ivoire.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire et du gaz butane, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Vagondo Diomandé prône la cohésion sociale dans l’ouest ivoirien

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, le Général de corps d’armée, Vagondo Diomandé a prôné, vendredi, la cohésion sociale dans l’ouest ivoirien dont il est originaire.

Le ministre Vagondo Diomandé a effectué une visite familiale à Kabakouma, son village maternel, dans l’extrême ouest du pays. Au cours de cette visite, il s’est entretenu avec la grande chefferie régionale conduite par Gloudeu Dan et Pascal Gué sur les questions de développement de leur localité, rapporte une note d’information transmise à APA, dimanche.

Il a également saisi cette occasion pour parler des liens qui l’unissent à Kabakouma. «Diomandé Vagondo vient aussi de Kabakouma, parce que ma mère est originaire de ce village (…) Je viens donc chercher auprès de vous la bénédiction de mes parents pour réussir la mission qui m’a été confiée par le président de la République», a expliqué le ministre.

Abordant les sujets liés au développement et à la cohésion sociale, le Général de corps d’armée a exhorté ses parents à l’union et surtout à cultiver et à entretenir l’esprit de solidarité.

A ce propos, il a rappelé qu’« un seul doigt de la main ne peut soulever un poids, c’est ensemble que nous soulèverons des montagnes». Pour lui, cette solidarité doit s’imposer à tous les fils et filles afin que Kabakouma s’inscrive résolument sur le chemin d’un développement durable.

Cette rencontre, a été une opportunité pour les populations de faire des doléances et de célébrer leur fils qui pour eux   « se tient prêt à les accompagner pour le développement de la région ».

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité a débuté sa visite par un acte symbolique en allant  s’incliner sur la tombe de l’ex-Chef d’Etat, le Général Robert Guéï.  Il  avait à ses côtés, l’honorable Mireille Guéï, la fille de feu Robert Guéï.

 « Je viens saluer mes parents, je viens saluer ma famille. Je viens m’incliner sur la tombe de mon oncle, qui a été pour moi, ce que peut-être un modèle pour chacun de nous », a-t-il déclaré le Général Vagondo Diomandé.

Jean-Marc Yacé élu à la tête de la fédération ivoirienne de taekwondo

Jean-Marc Yacé a été élu, samedi, président de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD) avec 68,85% des voix pour un mandat de quatre ans, à l’issue d’une Assemblée générale élective qui s’est déroulée à Abidjan.

Les travaux de cette Assemblée générale élective se sont déroulés au centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen Alassane Ouattara d’Abidjan  avec un quorum affiché  à 93%.

Me Jean-Marc Yacé, ceinture noire 5e Dan remplace Me Bamba Cheick Daniel qui a accédé à la tête de Fédération ivoirienne de Taekwondo, en 2008. Le nouveau président de la fédération, également maire de la commune de Coocody (Est)  a obtenu 157 voix sur les 229 exprimées, soit 68,85%.

Il a appelé au rassemblement pour le rayonnement de ce sport. « J’invite tous les acteurs à se mettre ensemble pour œuvrer pour le rayonnement du taekwondo », a lancé Me Yacé, remerciant dans la foulée le président sortant, toutes les ligues et les acteurs venus de l’extérieur pour cette élection.

Sept candidats étaient annoncés à cette élection, mais seulement  trois y ont finalement pris part. Il s’agit de Jean-marc Yacé, Appolos Johnson Lelou et Tahirou Bathily. Les quatre autres que sont Ibrahima Soumahoro, Alain Stanislas Zunon, Amadou Keïta et Patrick Remarck ont boycotté le scrutin.

Au niveau du Commissariat aux comptes, sur 231 délégués présents, 227 suffrages ont été effectivement exprimés. La liste unique conduite par Boti Bi Cham l’a emporté avec 201 voix contre 26 bulletins nuls.

La vision 2030 de la Côte d’Ivoire au menu de la 5e Journée nationale du partenariat

La 5e édition de la Journée nationale du partenariat (JNP) est prévue pour les 08 et 09 novembre prochains à Abidjan autour du thème, « partenariat Etat/secteur privé pour la réalisation de la vision 2030 de développement de la Côte d’Ivoire ».

Le président du Comité scientifique de cette édition, Charles Zoko Sébé, par ailleurs inspecteur général de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et consultant en dialogue public privé,  parle de cette édition dans cet entretien.

Qu’est-ce qui a présidé au choix de ce thème pour cette 5e édition de la JNP ?

La période 2011 à 2019 a été marquée par une performance économique vigoureuse de notre pays, le hissant dans le groupe de tête des pays à forte croissance dans le monde.

 Cette performance résultait de la mise en œuvre de réformes structurelles et sectorielles d’envergure, à travers la réalisation des plans nationaux de développement 2012-2015 et 2016-2020, qui ont donné à notre économie des fondements solides.

La dynamique a cependant été considérablement ralentie avec la survenue de la crise sanitaire de la Covid-19. Dans un contexte économique sensiblement plus favorable à celui de l’année dernière, les principaux enjeux résident à présent dans la relance économique pour permettre à notre pays de reprendre la trajectoire de croissance accélérée tout en capitalisant les leçons tirées de cette situation de crise.

Ces enjeux sont en cohérence avec la vision prospective Côte d’Ivoire 2030 du gouvernement qui devrait consacrer le doublement des performances socio-économiques de notre pays comparativement à la précédente décennie.

Pour la réalisation de cette vision, le Gouvernement entend s’appuyer sur un lien étroit entre l’Etat et le secteur privé. Il était donc nécessaire de s’interroger et d’apporter des réponses sur la démarche conjointe à suivre par les deux parties à partir de la situation actuelle de relance post-covid jusqu’à l’échéance 2030, d’où le choix de ce thème.

En prélude à cette 5e édition, les travaux préparatoires du comité scientifique ont été lancés, le 06 octobre dernier. Comment est constitué ce comité et en quoi consistent ces travaux préparatoires ?

La JNP est un challenge qui ne peut se réaliser sans la conjugaison des intelligences issues des parties prenantes provenant à la fois du secteur public, du privé ainsi que des partenaires techniques et financiers. C’est cet ensemble qui constitue l’ossature du comité scientifique.

Les acteurs du dialogue public privé ont donc été sollicités, depuis les démembrements de l’Etat, par les ministères techniques et les institutions, jusqu’au secteur privé, le patronat (la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, la Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises, l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire) et les chambres consulaires (la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, la Chambre nationale de métiers de Côte d’Ivoire, et la Chambre nationale d’agriculture de Côte d’Ivoire ).

C’est le lieu de les remercier et de leur rendre hommage pour la quantité et la qualité du travail abattu, et pour leur attachement à la qualité et à la durabilité du dialogue public privé.

Il s’est agi d’éplucher les termes de référence (TDR) de la version 2021 de la JNP et de proposer des documents livrables qui seront soumis aux autorités pour permettre à notre pays de continuer sa marche vers le développement.

Le représentant du ministre de l’Economie et des finances, a affirmé lors de cette cérémonie de lancement tout l’intérêt du gouvernement pour les travaux ouverts au sein du comité scientifique. Quel commentaire cela vous inspire ?

C’est tout l’essence de la JNP qui se présente comme un grand moment de réflexion des parties prenantes du Dialogue public privé au sein du comité scientifique en vue de formuler de façon concrète des orientations au gouvernement sur les différentes thématiques. Nous nous réjouissons donc de cet intérêt de notre tutelle et du gouvernement de façon plus large.

Quelles sont les grandes articulations de cette JNP 2021 ?

La JNP 2021 sera articulée autour des activités qui ont contribué au succès des précédentes éditions : la conférence inaugurale animée par le Premier ministre, les panels de haut niveau, les rencontres Business to Government, les ateliers thématiques et l’atelier sous-régional qui réunira les points focaux en charge du dialogue public privé dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

L’innovation de cette édition est l’étalement sur deux journées de l’événement en vue de renforcer les échanges sur les programmes majeures de la politique de développement du secteur privé.

Guinée: lancement d’un projet de 28,3 millions dollars pour réduire les importations de riz

Un programme visant à réduire la dépendance aux importations de riz en Guinée a été officiellement lancé avec l’appui du Fonds «Lives and Livelihoods», une initiative multilatérale de développement créée par la Banque islamique de développement (BID) et les partenaires à la coopération au développement.

La Banque et le ministère de l’Agriculture et de l’élevage de la Guinée ont marqué cette occasion le 18 octobre dernier, faisant de la nation encore un autre pays membre de la Banque islamique de développement en Afrique de l’Ouest à donner le coup d’envoi du Projet régional de la chaîne de valeur du riz (PRCVR), par une réunion de travail regroupant les parties principales prenantes pour établir une feuille de route pour le projet en Guinée.

La Guinée est parmi le premier groupe de pays d’Afrique de l’ouest accompagnés par le Fonds LLF dans le cadre du Programme régional de développement de la chaîne de valeur du riz. Les autres pays sont la Gambie, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone.

Le projet de chaîne de valeur du riz en Guinée a été lancé grâce à un financement concessionnel de 28,3 millions de dollars des États-Unis du Fonds « Lives and Livelihoods » (LLF), des ressources du Fonds de solidarité islamique pour le développement et de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).

Ce projet vise à réduire de 10 % le niveau élevé des importations de riz en Guinée et à renforcer la croissance économique non seulement par l’amélioration de la production et de la productivité, la transformation et la commercialisation, mais aussi le renforcement de la participation du secteur privé.

 « Nous sommes reconnaissants au Fonds Lives and Livelihoods  et à ses donateurs pour leur appui dans le cadre du Programme régional de la chaîne de valeur du riz. L’amélioration de la production nationale de riz est une priorité pour la Guinée », a déclaré Dr Samoii Béavogui, Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’élevage de Guinée.

« Grâce à des initiatives telles que le Projet de chaîne de valeur du riz, nous assistons à une augmentation des investissements dans ce domaine, qui permet d’améliorer la productivité et de multiplier les possibilités d’emploi, en particulier chez les jeunes », a-t-il poursuivi.

Le Fonds Lives and Livelihoods  s’appuie sur un modèle de financement innovant qui associe le capital de prêt de la BID et les subventions des donateurs régionaux et internationaux pour offrir des prêts concessionnels.

Le Programme régional de la chaîne de valeur du riz (RRVCP) vise les pays membres de la BID situés en Afrique de l’ouest qui ont une autosuffisance en riz faible à intermédiaire, allant de 12% au Niger à 69% en Guinée. Le déficit est comblé par des importations qui, dans leur ensemble, leur coûtent plus de 1,2 milliard de dollars des États-Unis par an.

Musa Sillah, directeur du bureau régional de la Banque islamique de développement à Dakar, Sénégal, a déclaré  qu’«en dotant les pays d’Afrique des moyens d’investir dans leur propre secteur rizicole, le Fonds  Lives and Livelihoods  veut les aider à améliorer leur productivité et leur compétitivité et à moins dépendre des importations ».

«Les petits producteurs pourront augmenter leurs revenus, améliorant ainsi les conditions de vie de centaines de milliers de personnes, surtout dans les zones rurales. Au Fonds Lives and Livelihoods, nous estimons que c’est le moyen le plus efficace de sortir les gens de la pauvreté, puisque cela permet de sauver des vies aujourd’hui et de garantir des moyens de subsistance durables pour l’avenir », a-t-il conclu.

Denrée de base en Guinée, le riz, est principalement produit par des petits exploitants dans les zones rurales où vivent près de 80 % de la population. Pourtant, cela ne suffit pas, notamment du fait de la faible productivité, les rendements des petites exploitations étant généralement inférieurs à 2 tonnes à l’hectare.

Par conséquent, le pays importe environ 600 000 tonnes de riz par an. Cette situation peut être rapidement inversée, étant donné l’énorme potentiel dont dispose le pays. Il s’agit par exemple, du potentiel d’irrigation de la Guinée qui est estimé à 364 000 hectares, dont 30 200 seulement sont actuellement aménagés.